8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Marchal et Billard, 1891, in-8°, x-557 pp, un grand tableau synoptique dépliant hors texte in fine, index, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec date dorée en queue, pièce de titre chagrin havane (rel. de l'époque), bon état
avec relié à la suite le Premier supplément (P., G. Pedone-Lauriel s.d. [1893], 20 pp, couv. conservée) contenant : 1) la liste des membres du Comité de Salut public, 2) la liste des membres des Commissions exécutives qui ont remplacé les ministères en 1794-1795, 3) l'historique des crises ministérielles des 18 février, 11 juillet et 28 novembre 1892, enrichi d'un envoi a.s. "À monsieur Aulard, Hommage respectueux de l'auteur. L. Muel"
dans la Revue de Paris, 1897 gr. in-8°, 24 pp, boché, bon état
On trouve dans ce même numéro une relation de voyage de Thaîlande en Inde par Henri-Ph. d'Orléans (30 pp).
Hachette, 1963 in-8°, 255 pp, notes et références, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"La sœur de Louis et de Napoléon, Pauline, a été l'objet de nombreux ouvrages, celui de Bernard Nabonne a le mérite d'utiliser les lettres de Pauline à son premier mari, le général Leclerc, et à sa confidente, Mme Michelet, que n'avait pas connues Frédéric Masson. Ces documents permettent à l'auteur d'expliquer les multiples infidélités de Pauline. Il les met sur le compte de son état physiologique. Mais il s'élève contre les bruits qui ont couru sur la nature des relations entre Pauline et Napoléon, Pauline, malgré la légèreté de son caractère, est le seul membre de la famille Bonaparte qui ait aidé Napoléon, exilé à l'île d'Elbe. Elle, qui aimait tant ses bijoux, n'a pas hésité à les sacrifier pour faciliter le retour en France, en 1815." (J. Godechot, Revue Historique, 1967) — "On a beaucoup écrit sur Pauline Bonaparte, princesse Borghèse : soit hâtivement comme J.-H. Rosny jeune – qui en 1938, fit paraître sur la soeur de Napoléon Ier un livre romanesque, dépourvu d'esprit critique – soit avec des idées à priori hostiles ou favorables à cette femme d'humeur fort galante, soit comme Frédéric Masson, bonapartiste convaincu et toujours prêt à innocenter ou à excuser son héroïne. De telles conceptions du rôle de l'historien ne peuvent donner naissance qu'à des oeuvres imparfaites : à de l'histoire romancée, genre hybride, ou à des études dépourvues d'objectivité. Le nouveau livre de Bernard Nabonne correspond heureusement à la conception de l'histoire scientifique, c'est-à-dire uniquement basée sur les documents et sans parti pris. C'est la seule acceptable. Honnêtement, l'historien béarnais expose ce qui découle des textes mêmes. Quand ceux-ci sont contradictoires, quand la thèse des partisans de Pauline et celle de ses ennemis s'opposent et qu'aucune des deux ne paraît concluante, Bernard Nabonne ne tranche pas : il se contente de montrer le pour et le contre des deux versions." (Louis Saurel, Revue Europe, 1949)
Strasbourg, La Nuée Bleue, 2001 in-8°, 238 pp, 8 illustrations, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Destin fabuleux que celui de l'épouse du maréchal Lefèbvre, celle que Victorien Sardou surnommera "Madame Sans-Gêne". Catherine Hubscher, née en 1753 au fond d'une vallée alsacienne, est envoyée comme domestique à Paris et parviendra aux sommets de l'Etat durant la Révolution et l'Empire. Elle adorait Napoléon, qui avait fait de son mari un maréchal et un duc, mais elle méprisait la cour, futile et méchante. Les beaux esprits moquaient ses maladresses et son langage, colportant mille ragots désobligeants. Mais elle faisait rire l'Empereur, qui appréciait son bon sens et son honnêteté. Au-delà du pittoresque, la vie de Madame Sans-Gêne éclaire d'un jour inédit la place des femmes dans l'univers très masculin de la société napoléonienne.
Albin Michel, 1927, fort in-8°, xv-581 pp, qqs fac-similés dépliants hors texte de manuscrits de Napoléon, broché, couv. lég. salie, bon état
Les écrits de jeunesse de Bonaparte. — 52 textes inédits sur la Corse, la Grèce, les espions anglais, la disposition des canons, la Compagnie des Indes, etc. — "Pour étudier Napoléon, pour essayer de se former une opinion sur les impressions que son cerveau a reçues et qui ont déterminé le courant de ses idées, rien de plus nécessaire que de connaître exactement et dans le plus grand détail, ses années d'enfance et de jeunesse – ses années de formation intellectuelle. (.) Nous fournissons ici, pour l'étude de la jeunesse de Napoléon, une contribution qui est sans doute la plus importante qu'on ait imprimée jusqu'ici : la plupart des écritures d'étude qu'il a faites en France de 1786 à 1792." (Introduction)
Gallimard, 1943 fort in-8°, xxiii-572 pp, un portrait en frontispice, index des correspondants, broché, état correct
Apparat critique par Maximilien Vox, pseudonyme de Samuel Monod, historien, journaliste et typographe d'art.
Tallandier, 2010, gr. in-8°, 339 pp, 7 gravures et portraits, une carte, chronologie sommaire, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
« Quand l'Empereur dictait, il se promenait continuellement de long en large, tenant constamment la tête basse et les mains derrière le dos ; la tension des muscles frontaux était marquée, la bouche légèrement contractée. » Dans les dernières années de sa vie, Napoléon a dicté ses mémoires. Ces textes ne doivent pas être confondus avec les souvenirs de ses compagnons d'exil dont le succès a parfois fait oublier le témoignage direct de l'Empereur sur sa propre carrière. Conscient du caractère exceptionnel de son destin, il ne voulait laisser à personne le soin de le raconter ou de l'interpréter. Et dans cette bataille pour la postérité, il a, comme de coutume, tout organisé, tout contrôlé, tout décidé. Pendant plus de cinq ans, il a été à la tête d'une véritable entreprise ou fabrique de l'histoire. Soigneusement composés, relus et corrigés par Napoléon en personne, ces mémoires constituent, si l'on ose dire, le point de vue du principal acteur de l'épopée sur plusieurs étapes importantes de son parcours. On comprend mal, dès lors, que cet ensemble n'ait pas été réédité depuis plus de cent ans. Les plus grands morceaux des Mémoires de Napoléon sont aujourd'hui reproposés au public en trois volumes, reprenant les textes les plus aboutis et complets : la première campagne d'Italie ; la campagne d'Egypte ; l'île d'Elbe et les Cent-Jours. La version des textes choisie est celle qui a été établie par l'Empereur lui-même. S'il y donne évidemment sa vérité, s'il privilégie la cohérence de son parcours et se donne toujours le beau rôle, il ne modifie pas les faits, leur chronologie et leur déroulement. Quant à ses interprétations, elles ne peuvent être stigmatisées : pourquoi lui refuserait-on de donner son avis et sa version, alors qu'on l'accepte des autres témoins et, plus encore, des historiens de la période ? (Thierry Lentz)
XO Editions, 2009 gr. in-8°, 413 pp, avec la collaboration de Michel-Antoine Burnier, 16 planches de gravures en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Le plus jeune frère de Napoléon, Jérôme, est le grand-père de mon grand-père. En racontant l'Empereur, le général républicain ou son enfance corse, à la différence de tous les historiens, j'écris sur ma propre famille. J'ai puisé et vérifié mes informations aux meilleures sources, mais je suis aussi un neveu parlant de son grand-oncle. La vérité de sa personne m'intéresse autant que les faits; ses humeurs, ses curiosités, ses habitudes, ses fulgurances, plus que le récit des combats. Immergé dès l'enfance dans une histoire considérable, je voudrais faire partager cette culture unique, l'esprit des Bonaparte, et montrer Napoléon de plus près." — On découvre l'enfance en Corse, le jeune Napoléon qui récite du Corneille avec son frère aîné, qui se fait mettre en congé maladie de l'armée pour rester dans son île chérie, écrit des lettres enflammées à Joséphine qui le trompe, invente une guerre nouvelle, manque rater le coup d'Etat du Dix-huit Brumaire, prend le pouvoir, réforme la France de fond en comble, se couronne, écrit sur lui-même dans les journaux, triche aux cartes, chante faux, dort tout habillé sur le champ de bataille, se dispute avec ses frères et soeurs, déjeune avec son fils sur les genoux, se croit de la famille des souverains d'Europe, ne comprend pas ce qui se passe durant l'incendie de Moscou, refuse de se mettre à l'abri aux Etats-Unis, commande, en exil à Sainte-Hélène, un bijou pour son fils le roi de Rome...
P., Editions Duchartre et Van Buggenhoudt, 1928 in-8°, 188 pp, 16 planches hors texte, broché, bon état
Berger-Levrault, 1913 fort in-8°, xx-595 pp, index, broché, qqs rares rousseurs, bon état
"... Nombreux sont les travaux d'histoire, de stratégie, de tactique, d'organisation pour lesquels on éprouve avec raison le besoin de se référer aux idées de Napoléon. Malheureusemnt, les recherches de ce genre, dans les trente-deux volumes de la correspondance, dans les ouvrages de Gourgaud, Las Cases, de Montholon, dans la publication de MM. Brotonne et Lecestre, exigent généralement beaucoup de temps. Aussi avons-nous pensé qu'il serait utile de présenter à nos camarades un instrument de travail qui contienne, en un classement méthodique, tout ce que Napoléon a écrit ou dit dans sa correspondance et à Sainte-Hélène : 1) D'une question militaire quelconque (administration, organisation, tactique, stratégie, etc.) ; 2) Des guerres, depuis celles de César jusqu'à Waterloo ; 3) Des hommes." (Préface)
P., Lecoffre, 1878, in-12, 287 pp, 7e édition revue et considérablement augmentée, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs et fleurons (rel. de l'époque), dos très frotté, quelques rousseurs,
Tome 2 seul (sur 2) : De la mort du duc d'Enghien à 1851.
Perrin, 1907 in-8°, ii-455 pp, un portrait de Bonaparte en frontispice, nombreux portraits et illustrations dans le texte et hors texte, broché, bon état
"M. Fernand Nicolaÿ s'est appliqué à faire revivre Napoléon au camp de Boulogne, « d'après de nombreux documents inédits ». Propriétaire de terrains historiques au plateau d'Odre, d'où le nouvel empereur surveilla jadis la mer et les falaises britanniques, M. Nicolay a réuni de bonne heure des dossiers écrits et des traditions locales sur le séjour de Napoléon au camp de Boulogne. Son livre est une relation plutôt anecdotique, dans laquelle l'auteur englobe d'ailleurs une foule d'histoires absolument étrangères à son sujet, depuis la pêche du hareng au XVIe siècle, les poux des galériens du XVIIe, la garde-robe impériale et les poulets du mamelouk Roustan, jusqu'à la psychologie de Louis XVIII, ses propres souvenirs de garde mobile en 1870 et de défenseurs des Congrégations en 1880. On y rencontre quelques anecdotes curieuses, comme celle de la piquante espionne anglaise, comme celle de la mine d'or offerte à la Grande Armée; mais il y en a de bien invraisemblables, comme celle du maître d'école, agent secret de Lord Keith, qui télégraphiait, en plein jour, aux Anglais en gesticulant sur la falaise..." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1907) — "Un ouvrage où l'auteur a fixé l'une des pages les plus intéressantes de l'histoire napoléonienne." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, 1907)
Hachette, 1947, in-8°, 304 pp, traduit de l'anglais, 8 gravures hors texte, biblio, broché, bon état
"Sir Harold Nicolson se lit toujours avec agrément. Son expérience pratique et son sens du passé lui ont permis de dresser rapidement en trois cents pages un tableau coloré et vivant des relations internationales de 1812 à 1822. (...) Le sous-titre « Histoire d'une Coalition, 1812-1822 » est d'ailleurs plus exact que le titre même : le livre commence par « la Retraite de Moscou » et s'achève par quelques pages rapides sur « l'Échec du Système des Conférences 1818-1822. » Des grands protagonistes, il trace des portraits dont les touches sont plus ou moins accusées selon sa sympathie. Il n'en éprouve pas pour Metternich et l'on ne relève aucun trait favorable à l'homme, mais une accumulation de jugements hostiles et sévères à son égard. M. de Talleyrand n'est pas seulement pour Sir Harold un habile négociateur, mais un politique profond. Il lui attribue une clairvoyance à longue portée qu'il ne mérite pas. (...) Sir Harold est un excellent anglais, aussi l'examen de la politique des dirigeants britanniques retient sa particulière attention. Sur la constance de cette politique, sur les impératifs qui la guident, il y a dans ce volume d'excellentes remarques. A cet égard ce livre est à recommander aux futurs diplomates qui y trouveront présentées avec clarté des indications précises sur les fondements de la Grande Politique anglaise (notamment l'analyse des principes de Pitt et de Castlereagh, pp. 60 et suiv.). L'intérêt de cet ouvrage vient surtout des réflexions personnelles de l'auteur (qui a été mêlé de près à d'importantes négociations diplomatiques), sur la procédure des conférences (pp. 162-3, par ex. sur le double rôle du tsar), sur les manœuvres dans les coulisses, sur les démarches subtiles des hommes d'État. Fruit d'une vaste expérience, ce volume agréable rendra d'utiles services à ceux que passionnent les questions délicates des relations internationales." (Robert Demoulin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1953)
Hachette, 1947, in-8°, 304 pp, traduit de l'anglais, 8 gravures hors texte, biblio, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 3 nerfs soulignés à froid, titres et filets dorés, couv. conservée, bon état
"Sir Harold Nicolson se lit toujours avec agrément. Son expérience pratique et son sens du passé lui ont permis de dresser rapidement en trois cents pages un tableau coloré et vivant des relations internationales de 1812 à 1822. (...) Le sous-titre « Histoire d'une Coalition, 1812-1822 » est d'ailleurs plus exact que le titre même : le livre commence par « la Retraite de Moscou » et s'achève par quelques pages rapides sur « l'Échec du Système des Conférences 1818-1822. » Des grands protagonistes, il trace des portraits dont les touches sont plus ou moins accusées selon sa sympathie. Il n'en éprouve pas pour Metternich et l'on ne relève aucun trait favorable à l'homme, mais une accumulation de jugements hostiles et sévères à son égard. M. de Talleyrand n'est pas seulement pour Sir Harold un habile négociateur, mais un politique profond. Il lui attribue une clairvoyance à longue portée qu'il ne mérite pas. (...) Sir Harold est un excellent anglais, aussi l'examen de la politique des dirigeants britanniques retient sa particulière attention. Sur la constance de cette politique, sur les impératifs qui la guident, il y a dans ce volume d'excellentes remarques. A cet égard ce livre est à recommander aux futurs diplomates qui y trouveront présentées avec clarté des indications précises sur les fondements de la Grande Politique anglaise (notamment l'analyse des principes de Pitt et de Castlereagh, pp. 60 et suiv.). L'intérêt de cet ouvrage vient surtout des réflexions personnelles de l'auteur (qui a été mêlé de près à d'importantes négociations diplomatiques), sur la procédure des conférences (pp. 162-3, par ex. sur le double rôle du tsar), sur les manœuvres dans les coulisses, sur les démarches subtiles des hommes d'État. Fruit d'une vaste expérience, ce volume agréable rendra d'utiles services à ceux que passionnent les questions délicates des relations internationales." (Robert Demoulin, Revue belge de philologie et d'histoire, 1953)
P., Giraud-Badin, 1947 gr. in-8°, 37 pp, broché, état correct. Extrait du Bulletin du Bibliophile tiré à 100 exemplaires
La Nouvelle Edition, 1947, in-8°, 124 pp, 12 gravures hors texte, broché, bon état, envoi a.s.
Un abbé, un oratorien, un évêque. Tels sont, à la veille de la Révolution les personnages que nous allons voir vivre et évoluer pendant près d'un demi-siècle... Sous cinq régimes différents et une dizaine de constitutions variées, ces trois hommes, ayant tour à tour jeté le froc aux orties, coiffé le bonnet phrygien, puis endossé l'uniforme chamarré de croix et de dorures de dignitaires de Cour, vont occuper presque sans cesse le centre de la scène, remplir les plus hautes charges de l'Etat. (...) Sieyès, bourgeois, fils de bourgeois, est le juriste du trio, le théoricien, le rédacteur de Constitutions ; même au pouvoir, il ne sera jamais vraiment un homme d'action. Honnête au sens le plus habituel du mot, il ne le paraîtra pas aussi complètement en politique. Oscillant entre les partis, plus riche de prudence que de courage, il sera tour à tour suspect à tous. Mais après les coupes sombres de la Convention, la pénurie d'hommes de talent assurera autant que son assiduité au travail sa brillante carrière. Fouché, au contraire, est le type même de l'homme d'action, mais sans ménagements et sans scrupules. D'origine fort modeste, plébéien dans l'âme, il restera dans une certaine mesure, même sous l'habit doré de Ministre de la Police,l'ancien révolutionnaire audacieux, le mitrailleur de Lyon. Risquant le tout pour le tout chaque fois qu'il le faudra, il se présente à nous avec la vie la plus romanesque, la plus bouleversée, la plus féconde en contrastes que l'imagination puisse rêver. Talleyrand, enfin, de très haute et vieille lignée, est et reste, en réalité, tout au long de sa carrière, le partisan avoué ou non, de l'Ancien Régime. Diplomate dépravé, sans droiture et sans foi, mais d'une intelligence hors de pair et d'un esprit étincelant, il s'imposera à tous et partout par sa valeur personnelle et par son talent. Ce n'est pas un grand exemple, mais c'est une grande figure...(Avant-propos)
P., Alphonse Lemerre, 1922 pt in-8°, 314 pp, pl. hors texte, broché, couv. défraîchie, état correct
"Des chapitres importants sur les Antilles (notament Sainte-Lucie) et sur la captivité du général en Angleterre, après la prise des îles par la flotte britannique... Il faut (également) retenir la partie relative à ses séjours en Hollande et dans les villes hanséatiques et sa participation à la guerre d'Espagne." (Tulard 1096).
P., Furne, 1833 4 vol. in-8°, xviii-433, 466, 486 et 431 pp, 4e édition, 16 plans de batailles gravées sur acier hors texte (avec les unités rehaussées en couleurs), reliures demi-basane acajou, dos lisses avec titre, tomaison et filets dorés (rel. de l'époque), coiffe inf. du tome 1 lég. abîmée, rousseurs éparses, bon état
Émigré en 1792, Jacques de Norvins, baron de Marquet de Montbreton (1769-1854) rentra en France sous le Directoire, mais il fut arrêté après le coup d'Etat du 18 fructidor. Grâce à l'intervention de Mme de Staël, Napoléon Bonaparte le fit libérer après le 18 brumaire. Il voua dès lors une grande admiration pour le futur empereur, qui se traduit dès la première ligne de son livre par cette profession de foi : « Napoléon a été l'étude de ma vie depuis le 18 brumaire ». On trouve à la fin du tome IV le testament de Napoléon.
Plon, 1896 2 vol. in-8°, xxxvi-426 et (4)-418 pp, 2 portraits hors texte, reliures pleine toile noire, pièces de titres basane rouge (rel. de l'époque), rousseurs éparses, état correct. Manque le troisième et dernier volume
"Ces souvenirs s'interrompent en 1812. Leur intérêt n'en est pas moins très grand et leur authenticité incontestable. A noter dans le tome II les portraits de Mme de Staël et de Benjamin Constant, les débuts à la préfecture de la Seine, et surtout l'un des récits les plus vivants qu'il soit possible de lire sur l'expédition de Saint-Domingue. On lira dans le tome III des descriptions de la campagne de Friedland et de l'organisation du royaume de Wesphalie." (Tulard, 1097).
Flammarion, 1979 fort in-8°, 858 pp, 8 pl. de gravures hors texte, chronologie, généalogie, biblio, index, reliure pleine toile bordeaux de l'éditeur, titres blancs et dorés au 1er plat et au dos, bon état
Qui était Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1734-1838), celui qui fut évêque d'Autun à trente-quatre ans, qui devint chef du clergé constitutionnel sous la Révolution, que l'on retrouve en 1793 sur la liste des émigrés ? Qui était cet homme qui fut ensuite ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, qui devint Président du Gouvernement provisoire puis ministre des Affaires étrangères sous la Restauration, pour finir ambassadeur à Londres sous le règne de Louis-Philippe ? Talleyrand est à coup sûr le fils de plusieurs époques et même de plusieurs mondes. A travers les cataclysmes de l'histoire, il a été l'irremplaçable véhicule des grandeurs, des vies, des élégances et du charme du passé. Il a été infidèle à ce qui paraissait éphémère dans le monde issu de la Révolution, les hommes politiques, les régimes bâclés, leur éloquence et leurs sentiments. En revanche, il a été fidèle à ce qui transcende les individus : la Civilisation et la France en étaient pour lui l'incarnation. On lui a reproché sa démarche, celle de son pied bot et celle de sa conduite, on a dénoncé son cynisme, son opportunisme... Mais peu importe les qualificatifs et les jugements, la curiosité passionnée dont s'inspire cet homme est inextinguible : il appartient à une race dont la carrière n'a pas de fin et dont la sagesse, fardée de vices, vieille comme le monde, durera autant que lui.
Bernard Giovanangeli, 2006, in-8°, 286 pp, qqs gravures et cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Sans doute le plus grand marin français de l'époque révolutionnaire. Né en 1747, l'amiral Louis Thomas Villaret-Joyeuse s'engage à 18 ans dans la Marine royale. Promu officier puis amiral pendant la Révolution, il s'illustre dans les combats de prairial face aux Anglais. Lui qui a connu l'apogée de la marine française va vivre aussi sa décadence et les tentatives de son relèvement. Il abandonne tout commandement à la mer après la campagne de Saint-Domingue, en 1802...L'amiral Louis Thomas Villaret-Joyeuse est le grand marin de la Révolution. Son histoire est celle d'un enfant d'Auch, né en 1747, qui s'engage à dix-huit ans dans la Marine royale. Devenu officier par ses seuls mérites, il fait plusieurs campagnes, dont celle des Indes avec le bailli de Suffren, qui lui manifeste son estime pour ses qualités de courage. Promu amiral pendant la Révolution, Villaret-Joyeuse s'illustre dans les combats de prairial face aux Anglais. Lui qui a connu l'apogée de la marine française va vivre aussi sa décadence et les tentatives de son relèvement. Il abandonne tout commandement à la mer après la campagne de Saint-Domingue, en 1802, pour occuper des fonctions de gouverneur, notamment à Venise où il finit ses jours. L'époque bouleversée qui va de l'Ancien Régime jusqu'au Premier Empire est la toile de fond de cette biographie, la première jamais consacrée à cette grande figure militaire.
Seuil, 2023, gr. in-8°, 265 pp, 18 illustrations, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Florence, fin juin 1887, un dénommé Husayn rend l'âme. C'est le point d'orgue d'une trajectoire hors du commun d'un ancien esclave, né dans le Caucase, affranchi et devenu général de l'Empire ottoman ; l'achèvement d'une vie à circuler entre les empires bordant la Méditerranée. Tout a commencé quelques décennies plus tôt. Husayn est vendu sur un marché d'Anatolie comme esclave, avant de l'être de nouveau à Istanbul, puis à Tunis. Là, il est éduqué et promu jusqu'à atteindre le rang de dignitaire de l'Empire ottoman avant que la colonisation de la Tunisie par la France en 1881 ne le contraigne à l'exil, en Italie. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car sa mort en Toscane provoque une série de conflits autour de sa succession qui mettent aux prises le sultan ottoman, ses vizirs, des fonctionnaires français, des juristes européens et des membres de communautés musulmanes et juives sur les deux rives de la Méditerranée. Mobilisant des sources françaises, tunisiennes, italiennes, britanniques et ottomanes, “Un esclave entre deux empires” revient sur les pas de Husayn pour révéler les dimensions transimpériales de l'histoire de l'Afrique du Nord entre la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1920. A travers ce destin singulier, ce livre montre en effet que l'histoire contemporaine du Maghreb ne saurait être lue au seul prisme de l'histoire coloniale française, mais qu'elle doit être appréhendée d'après l'histoire des sociétés maghrébines et au croisement de multiples puissances méditerranéennes. — Professeur à Sciences-Po Paris, M'hamed Oualdi est spécialiste de l'histoire du Maghreb moderne et contemporain (XVIe-début du XXIe siècle). Il a publié en français “Esclaves et maîtres” (Publications de la Sorbonne, 2011) et dirige un programme de recherches européen (ERC) sur les fins d'esclavages au Maghreb.
Plon, 1894 in-8°, xvi-566 pp, préface du marquis Costa de Beauregard, 2 portraits en héliogravure hors texte, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Oudinot prit part à toutes les grandes campagnes du Consulat et de l'Empire, à l'exception de l'Espagne et du Portugal. — "Biographie d'Oudinot coupée de fragments de souvenirs de la seconde épouse du maréchal née Eugénie de Coucy." (Tulard, 1107) — "A signaler une publication des plus intéressantes, ce sont les extraits des souvenirs inédits de la duchesse de Reggio sur son mari, le Maréchal Oudinot, publiés par M. Gaston Stiegler. Si les souvenirs de la duchesse de Reggio, en effet, ne nous la font pas connaître comme une femme d'un esprit supérieur, si elle nous y apparaît plutôt comme une admiratrice quand même des pouvoirs établis que comme une observatrice pénétrante et caustique, plus proche parente en un mot de Mme d'Abrantès que de Mme de Rémusat, ils n'en sont pas moins charmants par l'aisance du style et par la bonté et la sincérité de coeur qu'ils révèlent chez leur auteur. Les récits des premières années de Mlle Eugénie de Coucy, de sa première entrevue puis de son mariage avec le maréchal ont une fraîcheur de naïveté tout à fait délicate. Elle a su tracer des moeurs et des habitudes de la petite noblesse provinciale ralliée à Napoléon un tableau très vivant et très intime, comme elle a su résumer avec sobriété et simplicité le récit poignant de la retraite de Russie, de l'arrivée chez elle d'Oudinot, atteint du typhus, et de la campagne de France. Sans doute, dans cette dernière partie, on trouvera que les angoisses de la duchesse se rapportent plus encore à son mari qu'à son pays, mais c'est qu'au fond elle voyait la Restauration plutôt avec plaisir. Ses origines, ses relations, son caractère la rattachaient à la monarchie. Sa présentation à l'empereur ne lui a pas laissé un mauvais souvenir ; elle voit toujours « cet oeil bleu foncé qu'on ne pouvait pas plus fixer qu'on ne fixe le soleil. » Mais le comte d'Artois la captiva bien autrement ; ce qu'elle éprouva devant lui, c'est la vénération et la confiance (p. 322). Il faut tenir compte de ces sentiments pour comprendre son jugement sur le retour des Bourbons et aussi tout ce qu'elle a écrit sur la Restauration. Au total, c'est un livre d'une très agréable lecture, plein de détails intéressants, entre autres sur la chute de l'Empire et sur cette curieuse entrevue de la Malmaison, qui réunissait Joséphine, Mme de Staël et Mme Walewska. En somme, la physionomie d'Oudinot ressort assez exacte de ce livre quand on fait la part de l'admiration, avec plus de dignité que d'élan, plus de loyauté que d'intelligence, plus de bravoure enfin que de génie militaire." (Louis Farges, Revue Historique, 1894)
Gallimard, 1979, in-8°, 436 pp, traduit de l'anglais, une carte, bibliographie choisie, références, index, broché, couv. illustrée, dos passé, bon état (Coll. Leurs Figures)
Seul volume paru. — George Painter nous offre le premier volume d'une nouvelle biographie de Chateaubriand. Il y décrit l'enfance bretonne de son héros à Saint-Malo et au château de Combourg, ses aventures et ses amitiés dans le Paris révolutionnaire, sa traversée de l'Atlantique en 1791 et l'extraordinaire périple qui, au départ de Baltimore, le mènera jusqu'aux zones frontalières encore mal connues dans l'ouest des États-Unis. Le livre se termine avec son mariage, la campagne à laquelle il participe sans conviction dans l'armée des Princes et l'exil en Angleterre. Une étude approfondie des sources originales et de nombreux documents, en grande partie inconnus ou mal utilisés jusqu'ici, ont permis à l'auteur d'apporter plusieurs informations inédites et de rectifier bien des idées reçues, en particulier sur l'itinéraire américain de Chateaubriand, sa visite au président Washington, la personnalité de son compagnon Francis Tulloch, son activité politique à Paris et en Bretagne au début de la Révolution, la manière dont il a vécu le siège de Thionville et son arrivée à Jersey. Comme dans sa célèbre biographie de Proust, George Painter a magistralement étudié les rapports entre l'art et la vie d'un jeune homme et la manière dont ils ont façonné un écrivain de génie. Il remplace pour nous le personnage vaniteux et faux d'une légende hostile par un Chateaubriand sincère et tout semblable à l'homme des Mémoires d'outre-tombe.
Saintes, Le Croît Vif, 2015 in-8°, 359 pp, 16 illustrations (dont 8 en couleurs) sur 8 pl. hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, voilà un homme qui a vécu une période cruciale. Raconter sa vie permet d'évoquer de larges morceaux de notre histoire, depuis la révolte des parlements à la fin du XVIIIe siècle jusqu'au retour des Bourbons en 1815. Il traverse la Révolution, le Consulat et l'Empire, figurant quelquefois dans l'ombre, mais plus souvent au premier plan, comme initiateur de grandes réformes ou d'actions essentielles. Le parcours politique de Michel Regnaud apparaît assez cohérent bien que parfois difficile à saisir au cours d'une période extrêmement mouvementée... Il choisit Bonaparte qu'il rencontre en Italie en 1796 et dont il gagne rapidement la confiance. Avocat brillant, orateur talentueux, il devient le porte-parole officiel du Premier Consul puis de l'Empereur des Français, participant avec ardeur à la rénovation des institutions administratives, judiciaires, ecclésiastiques, civiles et sociales de la France, afin de créer un édifice nouveau, solide et durable que Taine a appelé le Régime moderne. Membre éminent du Conseil d'Etat, il est l'un des principaux rédacteurs du Code civil de 1804. Napoléon couvre de titres et d'honneurs son homme de confiance, le nommant secrétaire de l'Etat de la Famille impériale et comte de l'Empire. Dans les années fastes Regnaud mène une vie mondaine intense avec son épouse, Laure de Bonneuil, l'une des femmes les plus ravissantes de son temps. Ils donnent de grandes fêtes dans leur magnifique propriété du Val, près de l'Isle-Adam, où tout l'Empire est reçu. Mais c'est au centre de la petite ville de Saint-Jean d'Angély, la cité de sa mère où il avait passé son enfance et fait ses débuts comme avocat et dont il voulut porter le nom lorsque l'Empereur l'anoblit, que s'élève depuis 1863 une statue de bronze ; celle-ci le représente en tenue de conseiller d'Etat, ayant à ses pieds les livres du Code civil.