8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Réunion des Musées Nationaux, 1983, gr. in-8° carré, 492 pp, 835 illustrations (qqs-unes en couleurs), 400 notices érudites, annexes, biblio, index des artistes cités, index des oeuvres de Raphaël citées, broché, couv. illustrée, 2e plat lég. frotté, bon état
Catalogue édité à l'occasion de l'exposition "Hommage à Raphaël : Raphaël et l'art français", présentée au Grand Palais, Paris, du 15 novembre 1983 au 13 février 1984. Textes de Jacques Thuillier (Présence d'un peintre), Martine Vasselin (La fortune gravée de Raphaël en France), Jean-Pierre Cuzin (Raphaël et l'art français : introduction au catalogue), Catalogue, Peintures et dessins, Gravures... — "L'année 1983 a marqué le cinquième centenaire de la naissance du peintre et architecte Raphaël Sanzio (1483-1520). Pour célébrer cet anniversaire, les Musées Nationaux de France ont présenté cette exposition exceptionnelle sur "Raphaël et l'art français", tenue au Grand-Palais. Elle fut mise sur pied par Jean-Pierre Cuzin, conservateur au Département des peintures du Musée du Louvre. Énorme, elle avait pour but d'illustrer l'influence de Raphaël sur les artistes français, du seizième au vingtième siècle, de l'École de Fontainebleau jusqu'à Pablo Picasso, et renfermait quatre cents peintures, dessins, gravures, sculptures, objets d'art, meubles, médailles et tapisseries, empruntées de musées et de collections du monde entier..." (Myra Nan Rosenfeld, Vie des Arts, 1984)
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1986, gr. in-8°, 168 pp, broché, bon état
Histoire et société (Jean-A. Gili et Pierre Milza) – Le cinéma à l'Exposition universelle de 1900 (Emmanuelle Toulet) – Aux origines du spectacle cinématographique en France. Le cinéma forain : l'exemple des villes du Midi méditerranéen (Guy Olivo) – La fortune critique de Bêla Balâzs en France (Barthélémy Amengual) – L'accueil du cinéma français en Italie pendant l'époque fasciste (1930-1945) (Jean-A. Gili) – Cinéma suisse de fiction et « défense nationale spirituelle » de la Confédération helvétique (1933-1945) (Rémy Pithok) – « La bataille du rail » : de l'authenticité à la chanson de geste (Jean-Pierre Bertin-Maghit) – L'accueil des films américains en France pendant la guerre froide (1946-1953) (Patricia Hubert-Lacombe) – Les origines de la légende noire des accords Blum-Byrnes sur le cinéma (Jacques Portes) – Comptes-rendus d'ouvrages d'histoire sur le cinéma.
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1985, gr. in-8°, 176 pp, broché, bon état
A propos du titre d'historiographe sous l'Ancien Régime (François Fossier) – Naissance du monument historique (Dominique Poulot) – Old, new but true Economie History... Comptes rendus et commentaires (Michel Morineau) – Histoire et question pénale (Philippe Robert et René Lévy).
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1983, gr. in-8°, 184 pp, broché, bon état
Le geste dans la vie religieuse, familiale, sociale, publique et politique de la noblesse polonaise aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (Maria Bogucka) – Le rôle de la parole dans la propagande religieuse polonaise (Janusz Tazbir) – Un prédicateur et son public. Les sermons du Père Lejeune et le Limousin, 1653-1672 (Nicole Lemaitre) – La diversité des goûts et des pratiques alimentaires en Europe du XVIe au XVIIIe siècle (Jean-Louis Flandrin) – La consommation alimentaire à Liège au XVIIIe siècle : le cas de l'abbaye de Val-Benoît (Paul Servais) – L'alimentation et la pathologie des déficiences alimentaires dans la navigation au long cours au XVIIIe siècle (Christian Koninckx) – La peur d'être enterré vivant au XVIIIe siècle : mythe ou réalité ? (Jean-Louis Bourgeon) – La comtesse de Ségur, ou la peur de l'eau (Jean-Marie Roux).
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1981, gr. in-8°, 224 pp, broché, bon état
10 études érudites par Frédéric Barbier (Le commerce international de la librairie française au XIXe siècle), Lucien Bély (l'éducation des Lumières), Catherine Bertho (la représentation de la Bretagne au XVIIIe siècle), Raymond Birn (la contrebande et la saisie de livres à l'aube du XVIIIe siècle), Roger Chartier (Cultures, Lumières, doléances : les cahiers de 1789), Marie-Claire Grassi (les correspondances intimes), Christian Guérin (le scoutisme français), Claude Larquié (l'alphabétisation à Madrid en 1650), Jean-Claude Perrot (les dictionnaires de commerce au XVIIIe siècle), Jacques Portes (les Etats-Unis dans les manuels d'histoire et de géographie de la Troisième République, 1870-1914).
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1976, gr. in-8°, 160 pp, broché, bon état
Légendaire et histoire : les cloches-monstres dans la psychologie collective à Mende et à Saint-Flour (Joël Fouilheron) – Ergotisme, ergot de seigle et épidémies en Sologne au XVIIIe siècle (Christian Poitou) – L'émigration des "maçons creusois" avant le XIXe siècle (Louis Pérouas et Marie-Claude Lapeyre) – La structure pérenne : événement et histoire en Bretagne orientale, XVIe-XXe siècles (Michel Lagrée) – Les "ex-voto" marins du Roussillon (Dominique-Marie Lavedrine) – Les enfants abandonnés et leurs nourrices à Limoges au XVIIIe siècle (Jean-Claude Peyronnet) – Préséance, cohésion, hiérarchie sociales à Lyon en 1789. Contribution au débat sur société d'ordres et société de classes (Georges Durand).
Collectif – Robert Belot, Michel Cotte, Pierre Lamard (dir.).
Reference : 110671
(2000)
Berg International, 2000, gr. in-8°, 454 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. 39 études érudites
En France, contrairement à ce qu'on peut observer dans les pays anglo-saxons, la technologie apparaît souvent comme le parent pauvre de la réflexion historienne. Sa perception est opaque. Elle hésite entre le mépris, la peur ou l'idéalisation. On oublie que le processus technologique a participé au modelage des territoires et des espaces régionaux. Le fait technologique, qui est au cœur de notre modernité et favorise le décloisonnement des savoirs actuels, mérite pourtant de retenir l'attention des sciences sociales et humaines. Pour l'historien, il n'est pas d'objet de recherche impur. Tout appartient à l'histoire : la machine à laver comme la motocyclette, l'hélium comme les procédés Pal/Secam... Contrairement à un préjugé courant, l'individu demeure l'acteur fondamental du choix technologique. Dès lors, y a-t-il, de la part du décideur, stratégie délibérée ou simple réactivité à une conjoncture ou aux circonstances ? A contrario, le consommateur, avec sa culture et ses représentations, a-t-il la possibilité d'agir sur le marché et d'orienter le processus de création ? L'événement est aussi un facteur déterminant du changement technique. Les situations de contrainte, de crise ou de guerre sont des périodes d'accélération et de mutations technologiques. Cet ouvrage est donc une invitation à se démarquer de l'opinion commune, qui regarde l'acte technique comme la simple résultante de diverses formes d'assujettissement. En se rapprochant de la complexité du réel, en se défiant des modèles trop mécanistes et en acceptant la prise en compte des paramètres immatériels – voire irrationnels –, l'histoire des techniques peut prétendre à une vraie démarche d'investigation au cœur de l'action humaine. Cette publication est issue d'un colloque international organisé à Sévenans (France, 90010) en août 1999 par le Comité International d'Histoire des Techniques (ICOHTEC).
P., Editions Lidis, 1965, 3 vol. in-4°, 287, 285 et 285 pp, préface d'André Maurois, très nombreuses illustrations sur 351 planches hors texte (288 en noir et 63 en couleurs), reliures pleine toile bordeaux de l'éditeur, dos lisses avec titres dorés, décor doré aux 1er plats, sous emboîtage cartonné, bon état
Tome 1 : La femme dans l'Histoire, par Geneviève Tabouis. Tome 2 : La femme dans la société, par Margaret Mead, Hélène Deutsch, Henri Perruchot, Micheline Morin, Dorothea Waley-Singer, Paul Lorenz. Tome 3 : La femme aujourd'hui, par Clifford Adams, Helena Rubinstein, Claude Pasteur, Geneviève Dormann, etc.
Paris-La Haye, Mouton, 1973, gr. in-8°, 488 pp, 3 planches, graphiques, biblio, broché, couv. lég. salie, état correct
25 études érudites par R. Etienne (La conscience médicale antique et la vie des enfants), C. Klapisch (Attitudes devant l'enfant), F. Piponnier (Les objets de l'enfance), J.-N. Biraben (La médecine et l'enfant au Moyen Age), C. Patlagean (L'enfant et son avenir dans la famille byzantine, IVe-XIIe siècles), P. Riché (L'enfant dans le haut Moyen Age), C. Klapisch (L'enfance en Toscane au début du XVe siècle), J. Batany (Regards sur l'enfance dans la littérature moralisante), J. Le Goff (Petits enfants dans la littérature des XIIe-XIIIe siècles), A. Tenenti (Témoignages toscans sur la mort des enfants autour de 1400), F. Bonney (Jean Gerson : un nouveau regard sur l'enfance), J.-L. Flandrin, A. Corvisier, etc, etc. "Centré sur l'enfant et sa place dans la société, ce volume aborde le thème sous les aspects les plus divers : médecine et mortalité, avortement et contraception, l'enfance abandonnée et les nourrices, l'enfant et le monde du travail, l'enfant et la société militaire. Il comporte également des documents, des comptes rendus et une bibliographie sur l'enfant au XIXe siècle (A. Armengaud). L'ouvrage s'ouvre sur une communication de M. Robert Etienne sur La conscience médicale antique et la vie des enfants, qui montre que les médecins de l'Antiquité faisaient une large place à la contraception, entendue dans un sens beaucoup plus large que de nos jours, puisque pour eux la conception n'était effective que vers le troisième mois. L'avortement ne s'entendait que s'agissant d'un fœtus formé ou en mouvement. (.) Pendant le haut Moyen Age - comme le montrent deux études sur l'enfant à Byzance du IVe au XIIe siècle et une sur l'Occident mérovingien et carolingien - l'histoire de l'enfance reste uniquement fondée sur des textes littéraires. De même, pour le Moyen Age proprement dit où des théologiens comme Gerson permettent de jeter « un nouveau regard sur l'enfance ». Ce n'est qu'au début du XVe siècle - avec le fameux catasto florentin de 1427 à 1430 étudié par Christiane Klapisch - qu'on peut véritablement situer l'enfant dans la population d'une façon numérique. Sa place est considérable, puisque les moins de 14 ans représentent plus de 36 % de la population (.). Avec la période moderne, et surtout le XVIIIe siècle, on entre dans la période véritablement statistique qui permet d'étudier les taux de fécondité et de mortalité infantile, ainsi que le nombre des enfants abandonnés. Pour Reims à, la fin du XVIIIe siècle, A. Chamoux a pu, d'après les archives hospitalières, étudier les enfants trouvés et l'œuvre d'assistance qui se met en place à, l'Hôtel-Dieu. La mortalité infantile (46 % des enfants meurent avant la première année) reste effroyable, même si elle n'atteint pas le record de l'Hôtel Dieu de Paris (82 % des enfants y meurent avant le premier mois). Le XIXe siècle est, on le sait, celui du néo-malthusianisme : M. Armengaud, étudiant L'enfant dans la société du XIXe siècle, montre qu'il y avait cependant en France d'importantes disparités régionales ; le taux de fécondité du Finistère était deux fois plus élevé que celui du Gers. L'Angleterre, elle aussi, a bien sûr connu ce phénomène de baisse de la natalité ; cependant M. Laslett, historien de Cambridge, montre que cette chute, ainsi que d'une manière générale l'attitude de la société anglaise au XIXe siècle, est le prolongement de celle adoptée au siècle précédent : la dureté envers les enfants et leur exploitation existaient avant d'être décrites par Dickens ou par Engels. M. C. Fohlen, dans son étude Révolution industrielle et travail des enfants, arrive à la même conclusion : dès 1774 et explicitement dans un rapport de 1796, on peut constater l'état sanitaire et moral déplorable des enfants astreints aux longues journées et au travail de nuit. Robert Owen, quand il acheta en 1799 New Lanark, fit passer la journée de travail des enfants de 13 heures à 12 et se refusa à employer les enfants de moins de 10 ans ; sous son prédécesseur, les enfants qui travaillaient avaient « en moyenne de 5 à 6 ans, jusqu'à 7 ou 8 ». Une loi de 1802 restreint à, 12 heures la journée de travail pour les apprentis de l'industrie cotonnière et une loi de 1825 (qui ne prévoit pas de sanctions) limite la semaine de travail à 69 heures. En France, il fallut attendre 1841 pour qu'on fixe à 8 ans l'entrée à l'usine et qu'on limite la journée de travail des enfants de 8 à 12 ans à 8 heures et celle de ceux de 12 à 16 ans à 12 heures. La révolution industrielle a donc fait de l'enfant une source de plus-value au même titre que l'adulte, et, nous dit l'auteur, il a fallu de "longs combats" pour ramener l'exploitation à des limites "convenables"." (Jean Cavignac, Bibliothèque de l'école des chartes, 1977)
Hachette, 1992, pt in-4°, 384 pp, très nombreuses illustrations et cartes en couleurs, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état
Une initiative européenne de Frédéric Delouche. Par Jacques Aldebert (France), Johan Bender (Danemark), Jiri Grusa (Tchécoslovaquie), Scipione Guarraccino (Italie), Ignace Masson (Belgique), Kenneth Milne (Irlande), Foula Pispiringou (Grèce), Juan Antonio Sanchez y Garcia Sauco (Espagne), Antonio Simoes Rodrigues (Portugal), Ben W. M. Smulders (Pays-Bas), Dieter Thiemann (Allemagne), Robert Unwin (Royaume-Uni).
Albin Michel, 1996, in-8°, 209 pp,
Albin Michel, 1994, in-8°, 172 pp,
Nouvelles Editions Latines, 1959, in-8°, 317 pp, broché, couv. illustrée, bon état. On joint un feuillet reproduisant quelques recensions de la Presse
"L'ouvrage dénote un certain courage en face de l'opinion car les temps actuels sont peu favorables à cette classe ; cette réhabilitation est d'ailleurs très dure car si l'auteur acquitte la bourgeoisie des reproches qui lui ont été adressés, depuis cinquante ans surtout, tel celui d'avoir été cause de la misère populaire comme suite de l'avidité du profit capitaliste, il la fustige durement et sans ménagement de reproches d'ordre moral et idéologique ; ainsi elle serait responsable de la contamination des idéologies modernes qui lui ont fait abandonner les idées traditionnelles et celles-ci qui lui accordaient le sens de ses droits et de ses pouvoirs lui imposaient en retour une mesure précise de ses devoirs et obligations. (...) On notera également la critique des slogans sur lesquels sont édifiées la réprobation et la haine de la classe capitaliste, ainsi les passages de la fameuse enquête de Villermé sur la misère de la classe prolétarienne du XIXe siècle qui sont seuls connus et cités, sont ici accompagnés de leur contexte et d'autres passages qui reflètent des idées et des faits assez différents. En ce qui concerne l'Église, un chapitre entier se réfère à l'attitude du clergé catholique, notamment en France, à l'égard de la bourgeoisie; il est appuyé sur un rappel des idées de l'Ancien Régime sur les conditions sociales, le négoce, le prêt à intérêt, l'attitude de la papauté à l'égard des principes de 1789. Une étude du Concordat de 1801 et des régimes successifs du XIXe siècle jusqu'à la fin de la quatrième République, des opinions sur la séparation des églises et sur les concordats suivent encore. Bref, c'est une œuvre sérieuse, étayée sur des connaissances solides de l'histoire mais animée d'une vigoureuse et très nette position doctrinale ; c'est un livre qui se lit avec intérêt et sur lequel sociologues et historiens auront profit à méditer." (G. Lepointe, Revue d'histoire de l'Église de France, 1960)
P., Collection Hetzel, E. Dentu, libraire-éditeur, 1862, in-12, 353 pp, plus 8 pp. de prospectus, reliure demi-percaline gris-clair, dos lisse avec fleuron, date et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état
Le savoureux argot des voleurs occupe les pages 269 à 347 (Yve-Plessis, Bibliographie raisonnée de l'argot et de la langue verte en France du XVe au XXe siècle, 198). Le titre de couverture porte seulement : 'L’Esprit des voleurs, suivi d’un dictionnaire d’argot'. Le titre long est celui de la page 15, juste après l’avant-propos. Emile Colombey est un pseudonyme d’Emile Laurent. — « Ils [ces mots] passèrent chez Colombey, Le monde des voleurs, leur esprit, et leur langue, Paris, 1862. Son dictionnaire d’argot (p. 269–347) est un extrait du vocabulaire de Vidocq, augmenté de trouvailles de Victor Hugo (Colombey cite les Misérables dans son avant-propos). On y trouve toutes les fantaisies argotiques du grand écrivain (bichot, évêque, caleur, garçon, dévisser le coco, tordre le cou, gahisto, diable, gat, chat, goffeur, serrurier, guédouze, la mort, hers, maître, pilche, étui, sorgabon, bonsoir, spade, épée) ; et, par l’intermédiaire de Colombey, elles firent le tour de la lexicographie argotique : Larchey (1872), Delesalle (1899), Bruant (1901). » (Sainéan 1907, p. 297)
Maurice Devriès, s.d. (v. 1940), in-4°, 16 pp, qqs petites traces de scotch, cart. souple éditeur illustré
Album de 16 fac-similés de documents : le décret de la Convention nationale décidant l'abolition de l'esclavage, des lettres de l'abbé Grégoire, de Bugeaud, Savorgnan de Brazza, Francis Garnier, Galliéni, le père de Foucauld, Jules Ferry, Mangin, Laperrine, Lyautey, etc.
Denoël, 1988, in-8°, xi-390 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, reliure toile éditeur lég. abîmée (trace de mouillure), jaquette illustrée (Coll. L'Aventure coloniale de la France)
"Un empire ne se bâtit jamais sans horreurs ni violence, écrit Gilbert Comte dans cet ouvrage, qui relate une aventure fertile en images d’Epinal exotiques, dont l’Exposition coloniale de 1931 fut le mémorable kaléidoscope. Pour autant, l’auteur ne se propose pas d’exalter cette « épopée », comme on disait encore avant guerre, mais plutôt d’en éclairer les multiples ambiguïtés. Ainsi, note-t-il, Marx estimait dans son Manifeste que la colonisation européenne entraînait « dans le courant de la civilisation jusqu’aux nations les plus barbares », alors qu’Albert Sarraut, pourtant ministre des colonies (de 1920 à 1924), reconnaissait qu’elle avait été « au début, un acte de force intéressé ». Le même patriotisme – ou la même ambition – habitait-il les capitaines Voulet et Chanoine, responsables d’atrocités dignes de la guerre de trente ans, au Niger, et le quasi angélique Savorgnan de Brazza, prenant possession du Congo sans tirer un coup de fusil ? Quelle ambiguïté, enfin, dans la carrière de Blaise Diagne, le premier Noir élu député, chargé par Clemenceau du recrutement des tirailleurs sénégalais, chair à canon privilégiée des ultimes assauts de la guerre des tranchées. Aussi bien, après que les Gallieni, Mangin et autres Marchand aient bâti cet empire, de bons esprits comme André Gide se sont alarmés d’une mise en valeur parfois forcenée des colonies, comme pour la construction du chemin de fer du Congo-Océan, où mourait en moyenne un manœuvre noir par traverse de rail posée. En conclusion, Gilbert Comte affirme qu’en 1960 « aucun dirigeant de la nouvelle Afrique indépendante ne souhaitera ramener alors son pays dans l’état où le découvraient les premiers explorateurs ». Cela relève de l’évidence, mais le problème est de savoir si un commerce pacifique n’aurait pas mieux valu, pour « civiliser » l’Afrique, que de sanglantes conquêtes suivies d’une exploitation sans scrupules." (Claude Wauthier, Le Monde diplomatique, 1988)
Denoël, 1988, in-8°, xi-390 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (Coll. L'Aventure coloniale de la France)
"Un empire ne se bâtit jamais sans horreurs ni violence, écrit Gilbert Comte dans cet ouvrage, qui relate une aventure fertile en images d’Epinal exotiques, dont l’Exposition coloniale de 1931 fut le mémorable kaléidoscope. Pour autant, l’auteur ne se propose pas d’exalter cette « épopée », comme on disait encore avant guerre, mais plutôt d’en éclairer les multiples ambiguïtés. Ainsi, note-t-il, Marx estimait dans son Manifeste que la colonisation européenne entraînait « dans le courant de la civilisation jusqu’aux nations les plus barbares », alors qu’Albert Sarraut, pourtant ministre des colonies (de 1920 à 1924), reconnaissait qu’elle avait été « au début, un acte de force intéressé ». Le même patriotisme – ou la même ambition – habitait-il les capitaines Voulet et Chanoine, responsables d’atrocités dignes de la guerre de trente ans, au Niger, et le quasi angélique Savorgnan de Brazza, prenant possession du Congo sans tirer un coup de fusil ? Quelle ambiguïté, enfin, dans la carrière de Blaise Diagne, le premier Noir élu député, chargé par Clemenceau du recrutement des tirailleurs sénégalais, chair à canon privilégiée des ultimes assauts de la guerre des tranchées. Aussi bien, après que les Gallieni, Mangin et autres Marchand aient bâti cet empire, de bons esprits comme André Gide se sont alarmés d’une mise en valeur parfois forcenée des colonies, comme pour la construction du chemin de fer du Congo-Océan, où mourait en moyenne un manœuvre noir par traverse de rail posée. En conclusion, Gilbert Comte affirme qu’en 1960 « aucun dirigeant de la nouvelle Afrique indépendante ne souhaitera ramener alors son pays dans l’état où le découvraient les premiers explorateurs ». Cela relève de l’évidence, mais le problème est de savoir si un commerce pacifique n’aurait pas mieux valu, pour « civiliser » l’Afrique, que de sanglantes conquêtes suivies d’une exploitation sans scrupules." (Claude Wauthier, Le Monde diplomatique, 1988)
Editions Beauchesne, 1979, gr. in-8°, 160 pp, broché, bon état
13 études érudites.
P., A. Durand et Pedone-Lauriel, 1882, in-12, x-356 pp, 2e édition, reliure demi-percaline noire, dos lisse avec filets dorés, pièce de titre basane bordeaux (rel. de l'époque), coupes et plats lég. frottés, bon état. Peu courant
"Nous avons cru inutile de refaire un livre de doctrine ; la confection d'un simple manuel, bien moins théorique que pratique, nous a semblé mieux répondre aux habitudes du temps présent. Aujourd'hui, dire le fait, c'est tout dire ; un mot de la loi, et encore ; mais la jurisprudence des arrêts sonne agréablement à l'oreille du juge ; et c'est pour satisfaire à cette tendance que nous avons fait la part si large aux documents judiciaires..." (préface)
Calmann-Lévy, 1958, in-8°, 481 pp, traduit de l'américain par Noël Calef, dessins de Richard Albany, photographies de Reuben Goldberg, 16 pl. de photos hors texte, glossaire, reliure pleine toile écrue de l'éditeur (lég. piquée), titres sépia au 1er plat et au dos, bon état
Par l'ethnologue et anthropologue Carleton Stevens Coon (1904-1981). En 1939, il soutint que rasé et habillé, un Néandertalien passerait inaperçu dans le métro de New York...
P., Grund, 1954, pt in-4°, 40-(4) pp, un frontispice en couleurs et 30 planches hors texte, liste des différents brevets, broché, couv. rose rempliée illustrée d'une vignette en couleurs, bon état (Prix Charles Blanc de l’Académie française, 1955)
Intéressante documentation sur un artisanat qui n'a pas suscité une abondante littérature. — "Cet ouvrage n'est pas un traité technique. Comme son auteur l'indique du reste dans l'avant-propos, il ne cherche pas davantage à être « une histoire de l'art longuement et savamment documentée ». Le but de Mme Copper-Royer était autre. Après avoir réuni avec patience et amour une collection d'objets en marqueterie de paille et avoir examiné d'autres collections, elle a groupé dans le présent recueil des renseignements et des observations destinés à « aider les collectionneurs et les artisans ». Les lecteurs amateurs de curiosités liront avec plaisir ce charmant livre joliment illustré. L'auteur n'a pas limité son étude à la France. Les objets décrits et représentés sont aussi bien extrême-orientaux qu'européens. Ils relèvent plutôt d'un art savant que populaire, ainsi les coffrets figurant des scènes antiques, mythologiques ou des reproductions de tableaux de Watteau. Néanmoins, l'auteur signale, p. 31, l'existence de petits objets courants en marqueterie de paille, « contant l'histoire pittoresque d'un pays par les moyens les plus simples, c'est de l'imagerie populaire, de la tradition folklorique ». Par ailleurs, on en trouve des spécimens reproduits notamment pl. 5, 9 et 27." (Michèle Richet, Arts et traditions populaires, 1956)
Hatier, 1970, gr. in-8°, 448 pp, très nombreuses illustrations (quelques-unes en couleurs) et cartes, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Collection d'Histoire Hatier, programme 1957, classe de Seconde)
Aubier, 1995, gr. in-8°, 470 pp, 24 pl. d'illustrations en noir et en couleurs, notes, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Comment se sont créés les usages modernes du temps libre ? Comment le désir de voyage, la soif d'aventures et de sensations nouvelles, les divertissements de la foule, le besoin de quiétude et de découverte de soi se sont-ils combinés à l'accélération des rythmes de vie ? Telles sont les questions auxquelles entend répondre cet ouvrage conçu et coordonné par Alain Corbin, avec des contributions de Julia Csergo, Jean-Claude Farcy, Roy Porter, André Rauch, Jean-Claude Richez, Léon Strauss, Anne-Marie Thiesse, Gabriella Turnaturi et Georges Vigarello.
CORBIN (Alain), Noëlle GÉRÔME et Danielle TARTAKOWSKY (dir.).
Reference : 1439
(1994)
ISBN : 9782859442484
Publications de la Sorbonne, 1994, gr. in-8°, 440 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. 30 études érudites
L'usage politique des fêtes. En mettant l'accent sur l'instrumentalisation, la formule choisie laisse supposer l'existence préalable, hors de la sphère du politique, d'un tissu d'émotions festives, d'une liesse collective, offerts à la conquête et à la captation. Cependant y eût-il jamais fête pure de toute politique ? Les auteurs se proposent d'étudier la gestion de la mémoire, le réseau des références historiques partagées dans la commémoration, la célébration, l'exaltation, la vindicte ou l'anathème. Ils analysent l'expression des valeurs qui fondent la portée pédagogique ou militante de l'événement, ainsi que sa dimension utopique. Ils tentent de repérer la genèse des emprunts, l'intensité des réaménagements, l'originalité des assemblages.