8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Tours, Farrago, 2004, pt in-8°, 139 pp, traduit de l'anglais, broché, bon état
Henry James n'a que vingt-sept ans lorsqu'il rédige ces Voyages en Amérique, mais il s'y révèle déjà un observateur infatigable de l'Amérique et des Américains. Témoin attentif, à la fois fervent et distancié, il annonce certains des narrateurs de ses plus célèbres romans. En visite sur les lacs du Vermont ou près des chutes du Niagara, dans les stations à la mode comme Newport ou Saratoga, il décrit une nature sauvage, encore riche et grandiose, ou évoque en ombre contrastée l'atmosphère de ces lieux mondains où se rassemblent les gens bien nés. S'il se définit comme un "touriste sentimental", c'est pour nous offrir un des derniers exemples de voyage "romantique", avant que les touristes modernes n'aient pris d'assaut les sites historiques. Mais l'écrivain est déjà aux aguets, recueillant décors et types humains qui composent une vaste pépinière de lieux et de personnages pour ses futurs romans. Certains lecteurs assidus de James aimeront ces Voyages en Amérique pour ce qu'ils annoncent de l'écrivain futur, les autres se laisseront toucher par ces paysages intériorisés ou ces scènes de genre peintes en touches subtiles, même si l'ironie n'est jamais bien loin. Ecrits pour l'hebdomadaire américain “The Nation”, ces textes sont ici publiés pour la première fois en français.
Les Indes savantes, 2014, gr. in-8°, 614 pp, préface de Georges Condominas, 16 pl. de photos en couleurs hors texte, qqs figures, une carte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Société secrète", "secte politico-religieuse", "syncrétisme vietnamien". C'est par la tangente que le caodaïsme a été souvent approché, procurant une image déformée de ce mouvement religieux et de ses ressorts identitaires. Perméable à des influences occidentales tels que la franc-maçonnerie, le spiritisme ou encore la théosophie, imprégné des débats politiques indépendantistes de l'époque coloniale, acteur politique incontournable dans le sud du Viêt Nam jusqu'en 1975, le caodaïsme surprend et interroge. Qui se cache derrière la figure du Maître Caoflài ? Pourquoi les caodaïstes vénèrent-ils Victor Hugo, Jeanne d'Arc ou encore Jésus aux côtés de divinités asiatiques ? Comment les oracles reçus lors de séances médiumniques interfèrent- ils dans le quotidien des fidèles et dans la géopolitique du groupe religieux ? Quels sont les liens du caodaïsme avec les sociétés secrètes et d'autres mouvements religieux "rédempteurs" apparus en Chine à la même époque ? Quelles sont les relations de la communauté caodaïste forte de plus de deux millions de fidèles aujourd'hui au Viêt Nam et outre-mer avec la République socialiste du Viêt Nam ?
Tours, Mame, 1956, pt in-8°, 282 pp, 20 gravures et photos sur 16 pl. hors texte, 3 cartes, tableau chronologique, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le récit est divisé en trois parties : période coloniale, formation de la nation de l'indépendance à la guerre de Sécession, avènement de l'Amérique, puissance mondiale. Il est certain que l'auteur s'est attaché à renseigner le lecteur moyen et à lui permettre d'avoir une vue cavalière du passé et du présent de la grande République. Et l'effort est, dans l'ensemble, couronné de succès. On est même heureusement surpris de trouver dans cet exposé nécessairement rapide, des notations de détail significatives (par exemple il est signalé qu'en 1602, l'Anglais Gosnold réussit pour la première fois le voyage Europe-Amérique par la route la plus directe)." (Léon Machu, Revue du Nord, 1957)
Christian Bourgois, 1980, in-8°, 206 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale
Nouvelles Editions Latines, 2005, gr. in-8°, 800 pp, 50 illustrations et photos, glossaire, biblio (Indochine), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Ce livre évoque sa naissance en 1925, dans le bled marocain, la contribution des potaches d'Afrique du Nord dans la Libération, puis le chantier de Lyautey, promoteur sous l'Empire Chérifien. Aux tribulations du bleu, en 1944-1945, sous le casque d'acier de la Provence à l'Alsace, succèdent des études au bivouac, et des campagnes aux Affaires Indigènes, sous le képi bleu, puis le chapeau de brousse en Indochine. Rescapé du goulag – objet d'une vaine quête de justice – il se retrouve dans les enchantements et les fractures à Alger puis à Rabat, auprès du dernier Résident Général et des premiers Ambassadeurs. — L'auteur (1925-2019), ancien officier des Affaires militaires musulmanes (1945-1965), a été diplomate du Corps d'Orient, ambassadeur, ministre plénipotentiaire (1990), élu à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, à Paris...
Issy-les-Moulineaux, Muller Editions, 2006, gr. in-8°, 411 pp, préface de l’amiral Jacques Lanxade, 115 illustrations, photos et cartes en couleurs sur 31 pl. hors texte, cartes anciennes en couleurs sur les gardes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s;
Souvenirs d'une belle carrière diplomatique sans langue de bois. C’est l’œuvre d’un diplomate, ministre plénipotentiaire, homme de terrain. Le lecteur suit son parcours très riche, celui d’un expert de la période de décolonisation, dans le monde bouleversé de l’après-guerre et en recomposition. Ouvert sur la « question coloniale », le rapatriement et la reconversion des gens d’Outre-Mer, ce récit fascine, étonne et passionne. On suit le grand voyageur à Djeddah, La Mecque, Riadh pour être transporté ensuite en Europe de l’Est, y vivre des soubresauts de la Guerre froide en Albanie, Pologne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Tchécoslovaquie. Entraîné dans les développements de la politique étrangère l’auteur nous mène dans les révolutions ou les enchantements, en Libye, aux Comores, au Liban, à Madagascar, en Arabie, au Yemen, au Soudan, en Irak, à Bahrein puis au Sultanat d’Oman. On comprend mieux les situations, on juge des enjeux. D’un côté la famine, la misère, la révolte sociale ou la montée de l’intégrisme et le terrorisme. De l’autre côté la puissance, les richesses en particulier pétrolières, la vie des Mille et Une nuits. La poudrière que constitue ce monde aussi fascinant que dangereux est analysée avec philosophie et distanciation. — Charles Jeantelot (1925-2019) fait des débuts de carrière ardus comme homme de troupe, sous-officier et officier. Il participe aux combats de la Libération au cours desquels il est blessé. Il se bat ensuite en Indochine où il est à nouveau blessé. Fait prisonnier, il est un des survivants des camp 113, 114 puis rescapé du camp n° 1, d’où il s’évade avant d’être repris. Officier des A.M.M. (affaires militaires musulmanes), il est licencié en droit et diplômé d’arabe classique, dialectal marocain, et berbère. Après une carrière militaire de 21 ans, il intègre en 1965 le Corps d’Orient des Affaires étrangères. Délégué du gouvernement à Moroni, consul général à Tananarive, ambassadeur à Aden, Khartoum puis Mascate. Il est expert de la communauté européenne, à Bruxelles pour les Accords d’Association du Maroc et de la Tunisie. Ministre plénipotentiaire et membre élu de l’Académie des sciences d’outre-mer, Charles Jeantelot est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, titulaire de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs et de la médaille des Évadés, et coloniale, ainsi que du mérite civil et militaire de la fédération Thaï.
Oxford University Press, Social History of Medicine, 2002, gr. in-8°, 33 pp, (sur 192), 7 illustrations (dont une carte de la Guadeloupe et 3 cartes postales anciennes des Bains de Dolé dans les années 1920), notes, broché, couv. lég. abîmée, bon état. Texte en anglais
Ce numéro de “Social History of Medicine” (Volume 15, n° 2, August 2002) contient également les études suivantes : ‘Experimental Rage’: The Development of Medical Ethics and the Genesis of Scientific Facts. Ludwik Fleck: An Answer to the Crisis of Modern Medicine in Interwar Germany ? (Christian Bonah) ; The Hidden Truths of the Belly: The Uncertainties of Pregnancy in Early Modern Europe (Cathy McClive) ; Infant and Maternal Health Services in Ceylon, 1900–1948: Imperialism or Welfare? (Margaret Jones) ; The Genesis of the Notion of Stages in Oncology: The French Permanent Cancer Survey, 1943-1952 (Marie Ménoret) ; Making Medicine Indigenous: Homeopathy in South India (Gary J. Hausman).
P., EHESS / Sainte-Foy (Québec), Safi / Québec, CÉLAT, 1990, in-8°, 306 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Recueil de textes oraux transcrits. — "Les dix récits de vie réunis ici témoignent des vies ordinaires des zaïrois et zaïroises au cours des années 1930 à 1984. A ce demi-siècle de bouleversements extraordinaires s'ajoutent deux décennies de vie de leurs parents. Au total donc, c'est la mémoire sociale du XXe siècle, un siècle qui a profondément façonné les sociétés du Zaïre. Les récits ont été selectionnés parmi la centaine reçus dans le cadre du concours organisé en 1984 par l'université de Kinshasa et l'université Laval..." (Avant-propos)
La Diffèrence, 1991, in-8°, 482 pp, 16 pl. de gravures hors texte, index, broché, jaquette illustrée, bon état
La renommée littéraire soude à jamais les destins de Samuel Johnson et de James Boswell. L'irascible lexicographe anglais et son patient biographe écossais apparaissent, pour les lecteurs de tous les temps, comme d'inséparables duettistes. Chacun passe, aux yeux de la postérité, pour le faire-valoir de l'autre. Le premier n'a-t-il pas offert au second, par sa vie et ses oeuvres, matière à rédiger le modèle absolu de la biographie ? Cette complicité inavouée trouve peut-être sa meilleure illustration dans deux oeuvres, jusque-là inédites, dans leur intégralité, en français : les comptes rendus juxtaposés, et souvent discordants, du voyage que les deux hommes firent ensemble, en Ecosse et aux îles Hébrides, du 18 août au 22 novembre 1773. Ils imposèrent, cet été-là, à leur amitié l'épreuve à laquelle peu résistent : une cohabitation permanente de trois mois dans l'inévitable promiscuité des étapes. Quand ils entreprirent ce voyage, Samuel Johnson, célébrité nationale, était âgé de soixante-quatre ans ; James Boswell de trente-trois. L'un, lourd vieillard goutteux, affligé de mélancolie cyclothymique, d'indolence constitutionnelle, et maniaque de surcroît, n'avait aucun goût pour l'imprévu. L'autre se présentait comme un gaillard infatigable, hâbleur, curieux de tout et jouisseur. Il avait visité la Hollande, l'Allemagne, la France, la Suisse, l'Italie et la Corse, fréquenté les princes allemands, Rousseau, Voltaire et Paoli. Les voyageurs furent soumis aux aléas de moyens de transport hasardeux : chaises de poste, charrettes, barques, chevaux, poneys et, parfois, quand leur bateau ne pouvait accoster, épaules de Highlanders rustauds et dévoués ! Ils connurent, en parcourant les Highlands et en visitant plusieurs îles - Skye, Raasay, Mull, Coll, Ulva, Inchkenneth, et Icolmkill - des aventures cocasses et beaucoup des "incommodités" prévues et annoncées par Boswell. Ils durent accepter la vermine des auberges, les soupes immangeables, les cabotages dans la tempête, les longues chevauchées sur les landes désolées et brumeuses, les pluies obstinées, les vents cinglants. Ils se réjouirent parfois de festins rustiques chez les lairds, seigneurs des îles, de réceptions chaleureuses au foyer de modestes paysans, d'échanges lyriques avec des bardes nationalistes et entendirent souvent, un peu trop souvent au goût de Samuel Johnson, sonner les cornemuses.
Mercure de France, 1995, in-8°, 362 pp, traduit de l'anglais, notes, glossaire, plans (Pékin, la Cité interdite), index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
R. F. Johnston (1874-1938), fut précepteur, de 1919 à 1924, du dernier empereur de la dynastie Ch'ing, Pu-Yi (1906-1967), qui sans tenir de rôle politique, a vécu avec sa cour dans la Cité interdite jusqu'à son expulsion en novembre 1924. Johnston retrace l'histoire de la Chine depuis son arrivée en 1898 et décrit ses rapports avec son élève, la vie de la cour mandchoue, les événements, etc.
Classiques Africains, 2003, gr. in-8°, 491 pp, une photo en couleurs et une carte des villages dogon cités, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Classiques africains, 29)
L'investiture d'un chef sacré dans le village de Nombori (Mali).
Maspero, 1978, in-8° étroit (11 x 20), 94 pp, traduit de l'espagnol, broché, couv. illustrée à rabats, très bon état (Coll. «Voix»)
Défini par son auteur comme « une petite monographie de la culture des Chamulas », ce livre est le résultat des investigations de Ricardo Pozas parmi un groupe d’Indiens de langue Tzotzil, vivant sur les hauts plateaux de San Cristòbal, dans cet état du Sud-Ouest de Mexico dont Las Casas fut l’évêque et l’ardent défenseur, le Chiapas. Ricardo Pozas a voulu témoigner de la survivance de traditions indigènes et de la compénétration de deux cultures et de deux économies : l’une de type précolombien, et l’autre de type capitaliste... Ricardo Pozas est professeur d'anthropologie à l'Université Autonome de Mexico.
Payot, 1935, in-8°, 247 pp, traduit de l'anglais, une carte hors texte, reliure demi-percaline bordeaux, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Les deux-tiers du livre concernent les périodes antiques et médiévales (jusqu'au milieu du XVIIIe siècle) : origines légendaires, origines historiques, la dynastie salomonienne, le prêtre Jean, la civilisation médiévale, la première ambassade portugaise, la mission jésuite, l'Abyssinie au XVIIe siècle, etc.
Editions Maritimes et d'Outre-Mer, 1979, in-8°, 406 pp, 16 pl. de photos hors texte, 11 cartes et plans, 11 documents en fac-similé in-fine, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Navigateurs insolites). Edition originale française
L'incroyable voyage d'un baroudeur des mers. "Après 12 ans dans la Royal Navy, une guerre mondiale et trois naufrages, blessé à la colonne vertébrale, Tristan Jones est condamné à ne plus jamais pouvoir marcher, selon les médecins militaires... Il récupère ses capacités physiques, navigue... et se lance un étonnant défi : être le premier à naviguer, dans un même périple, sur les eaux les plus basses de la planète - la mer Morte - puis sur les plus hautes, sur le toit du monde - le lac Titicaca, dans la Cordillère des Andes. Six ans d'un incroyable voyage, en quête "d'un record qui ne pourra être battu que lorsque l'homme aura trouvé de l'eau dans les étoiles !" Héros, conquérant de l'inutile ? Excentrique, fêlé, déjanté ? A vous de juger, en lisant ce récit haletant, qui ne faiblit jamais. Pour accomplir son exploit, il démontrera l'inoxydable volonté d'un marin que rien ne peut abattre, l'exemple de la capacité de l'homme à se surpasser. Il risquera mille fois sa vie et souffrira mille morts dans l'enfer vert de l'Amazone, sur les hauteurs de l'Altiplano bolivien, au large du cap de Bonne Espérance... Il traversera Israël en état de siège, sera pris sous le feu des mitrailleuses égyptiennes en Mer Rouge. On lui tire dessus, durant une tentative de coup d'Etat en Bolivie... Il connaîtra les pires geôles et recevra la visite d'affreux dictateurs sud-américains, sans parler du roi des Rois, l'empereur d'Ethiopie Haïlé Selassié... Il remonte le redoutable courant de Humboldt, trouvant asile devant un pénitencier inhumain. Il traverse le Pérou en fraude, son bateau juché sur un camion. Il tractera son voilier à la main, dans une hallucinante épopée, sur les routes et les voies de chemin de fer et des cours d'eau infestés de piranhas, bravant une nature hostile. Superbe récit de navigation, ce carnet de voyage révèle un surprenant baroudeur des mers qui n'a pas froid aux yeux. Friand de cartographie, d'histoire, d'archéologie. Ouvert à la solidarité, aux plus belles amitiés... Vous n'oublierez pas une seule péripétie de cet incroyable voyage !"
Payot, 1930, in-8°, 339 pp, édition française par G. Roth, 13 cartes et figures, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"Nous sommes en France si mal documentés sur l'histoire de l'Australie qu'il faut savoir gré à M. Georges Roth d'avoir traduit en français la remarquable Histoire de M. Jose, membre honoraire de la Société royale d'histoire d'Australie. On suit avec un vif intérêt l'histoire de cet énorme continent insulaire et de ses annexes naturelles, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande, depuis le temps où l'Australie était une simple colonie pénitentiaire jusqu'au moment où ses différentes parties et ses dépendances ont acquis leur autonomie. Ce n'est pas seulement la découverte du pays que l'on peut suivre dans le livre, mais aussi son développement économique et sa littérature. Combien nombreux sont les Français qui connaissent même le nom des Australiens Kendell, Paterson ou Lawson, du poète zélandais Alfred Domett ?" (Revue Historique, 1931)
Hachette, 1876, in-12, xv-282 pp, sources, cart. percaline bleue, dos lisse avec titres dorés et caissons à froid, encadrement à froid sur les plats, fer doré au 1er plat, bon état. Bon exemplaire très frais et sans rousseurs. Edition originale. Peu courant
Première partie : La Nouvelle France. Premières armes de Washington (1732-1761) – Deuxième partie : La guerre de l'indépendance (1761-1783) – Troisième partie : La République des États-Unis. Présidence de Washington (1783-1799).
P., Librairie Illustrée, 1901-1904, 4 vol. gr. in-4°, 2760 pp, très nombreuses gravures et cartes (dans le texte, à pleine page et sur double page), reliures demi-toile verte, dos lisses avec pièce de titre basane carmin, fleuron et double filet doré en queue, couv. illustrées (rel. de l'époque), bon état
Le "Journal des voyages et des aventures de terre et de mer" est un hebdomadaire créé à Paris en juillet 1877 et disparu en 1949. Il mêlait des récits réalistes de voyage et d'exploration à des fictions rocambolesques, le tout abondamment illustré, souvent de manière fantastique. Une première série va du n°1 de juillet 1877 au n° 1012 du 29 novembre 1896 ; la deuxième série débute avec le n°1 du 6 décembre 1896. Elle durera jusqu'en 1915. Les quatre volumes de cette importante revue de voyages proposés ici contiennent les n° 261 (1er décembre 1901) à 413 (30 octobre 1904) de la deuxième série (153 numéros). L’ensemble est très copieusement illustré. — « Le goût de plus en plus marqué en France pour les récits de voyages et d’aventures est un des caractères de notre époque (...). L’éditeur du "Journal des Voyages" a donc voulu faire un journal que satisfît à la fois à ce goût et à la nécessité de connaître ce globe sur lequel nous nous agitons, et qui fût en même temps accessible à tout le monde, aussi bien par les conditions matérielles que par l’esprit qui y régnera (…). Les matières si variées comprises dans le vaste champ de la géographie et des voyages seront tour à tour abordées dans le "Journal des Voyages" dont chaque numéro, de seize grandes pages in-folio, contiendra toujours une grande relation de voyage, une aventure de terre ou de mer (récit de naufrage ou de chasse périlleuse, etc.), un article sur l’histoire des voyages, un attachant roman d’aventures, la géographie d’un département de la France, un chapitre du Tour de la Terre en quatre-vingts récits, une revue des plus récents ouvrages de voyages et enfin une chronique des voyages et de la géographie » (extrait de l’Avis de l’éditeur).
Gallimard/Julliard, 1974, in-12, 264 pp, 16 pl. de photos hors texte, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Pendant trois ans, l'expérience chilienne a passionné et divisé le monde. Voici rassemblés pour la première fois les textes fondamentaux du Chili sous Allende : interviews et programmes, discours et journaux tissent la trame d'une histoire encore vive et disent les incertitudes d'une révolution légaliste, les espoirs et la colère d'un peuple. A travers l'analyse minutieuse des forces en présence et des moments de la lutte, Alain Joxe retrouve le sens de l'aventure et la dimension de l'échec
Editions Bellenand, 1950, in-12, iv-175 pp, 2 cartes dont une dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le créateur des établissements français des Antilles au XVIIe siècle. — "Le Belain d'Esnambuc, d'Auguste Joyau, est la biographie d'un homme qui a été à l'origine de la mise en valeur et du peuplement français de Saint-Christophe, donc de tous nos établissements des Antilles. Au départ, point de plan de bien sûr, mais le seul désir de trouver la fortune en courant sus aux Espagnols, donc la course, c'est-à-dire pillage et commerce, car on n'imagine point ces hommes ramenant leurs prises devant une amirauté. Puis à la suite d'un naufrage les premiers établissements à Saint-Christophe, à côté de Français déjà y cultivant le coton et le tabac, dans le voisinage des Anglais débarqués avec Warner quelques mois auparavant. D'Esnambuc revient en France chercher des hommes et des capitaux et se faire épauler par Richelieu. La Compagnie de Saint-Christophe est fondée, où Richelieu met quelques d'encouragement. Elle est bientôt élargie en Compagnie des Isles de l'Amérique. C'est une affaire normande et mais qui ne répond pas aux espoirs financiers. Mais des colons, des engagés arrivent à Saint-Christophe. Des de Hollande et de France y débarquent. La Martinique, la Guadeloupe sont explorées et occupées par des essaims partis de Saint-Christophe. Mais d'Esnambuc meurt en 1637. Le commandeur de Poincy qui lui succède bientôt lance un autre essaim, celui de Levasseur, vers la Tortue et Saint-Domingue..." (G. Debien, Revue d'histoire des colonies, 1953)
Payot, 1988, in-8°, 493 pp, 14 cartes, chronologie des relations internationales en Extrême-Orient (1959-1978), textes annexes, index, broché, soulignures stabilo, pt accroc au dos, sinon bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"L'étude minutieuse de la montée en puissance d'une partie du monde qui, de plus en plus, s'affirme. Pourquoi 1959 ? Parce que c'est l'année de la rupture du bloc soviétique. Les nombreux contrecoups, qui, du Nord-Pacifique jusqu'à l'Asie du Sud-Est, vont inévitablement accompagner un tel événement sont passés au crible. Pourquoi 1978 ? Parce que c'est l'année des réaménagements intermédiaires : Vietnam-URSS, Chine-Japon, Etats-Unis-Chine, pour ne citer que les principaux. Et c'est déjà considérable. Des cartes d'une lumineuse clarté affichent le détail de problèmes immenses. En annexe : chronologie, traités, résolutions, communiqués, déclarations. Une somme. Une documentation essentielle." (Georges Buis) — "L'Extrême-Orient occupe une place grandissante sur la scène internationale. Cette région du monde, que beaucoup d'observateurs considèrent comme un pôle de développement majeur, a fait l'objet d'innombrables ouvrages sur telle ou telle question précise – la guerre de Corée, le conflit sino-soviétique – ou sur la politique étrangère de tel ou tel pays. La nouvelle question d'Extrême- Orient retrace l'évolution internationale de l'ensemble de la région, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le premier volume de cet immense travail de synthèse, paru en 1985, portrait sur l'ère de la guerre froide (1945-1959). Le deuxième volume est consacré à l'ère du conflit sino-soviétique (1959-1978). L'auteur analyse avec force détails l'affrontement entre Pékin et Moscou, mais aussi le conflit sino-indien, la deuxième guerre d'Indochine, la détente entre la Chine et les Etats-Unis, l'ascension du Japon et l'attitude des pays de l'ANSEA face à l'Indochine socialiste. Nous ne saurions prétendre rendre compte en quelques lignes d'un travail nourri par la connaissance approfondie qu'a François Joyaux des questions d'Extrême-Orient. La richesse des informations contenues dans cet ouvrage, les tableaux, cartes, extraits de documents officiels, chronologie, index et bibliographie en font un précieux instrument de travail. Il est en outre un remarquable outil de compréhension des bouleversements survenus en Extrême-Orient entre 1959 et 1978. L'auteur souligne que cette période, communément qualifiée d'ère de la « détente », correspond en Extrême-Orient à des mutations politiques et stratégiques étroitement liées à la poursuite de la guerre froide. A la confrontation Est-Ouest, incarnée par la division de la Corée, de la Chine et du Vietnam, par le renforcement des alliances américaines et l'accroissement des forces militaires soviétiques dans la région, est venue se superposer la rivalité sino-soviétique qui modifia profondément l'équilibre en Extrême-Orient. Outre le conflit sino-indien et la deuxième guerre d'Indochine, dont il est à l'origine, l'affrontement sino-soviétique incita la Chine à rechercher d'autres appuis et, parallèlement, suscita l'élaboration d'une nouvelle politique asiatique aux Etats-Unis. En 1978, une « ligne de force » Pékin-Tokyo- Washington s'était constituée, qui marquait les débuts de l'ère de l'ouverture chinoise (1979-1989). Enfin, l'auteur fait observer que, si l'ère du conflit sino-soviétique fut une période d'expansion du communisme en Extrême-Orient, comme au temps de la guerre froide, l'affrontement sino-soviétique révéla combien deux Etats fondés sur la même idéologie pouvaient s'affronter radicalement. Poursuite de l'expansion communiste certes, mais pour la première fois, la rivalité de deux Etats communistes laissait entrevoir, en Occident, la possibilité « d'endiguer un communisme par un autre »." (Elisabeth Fouquoire-Brillet, Politique étrangère, 1989)
P., Les Etudes Sociales, s.d. (1936), gr. in-8°, 39 pp, un tableau hors texte, broché, bon état
Par Frédéric Joüon des Longrais (1892-1975), professeur d'histoire du droit civil et du droit canonique à l'École des chartes (1941-1965), directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (1922-1965), directeur français de la Maison franco-japonaise de Tokyo (1939-1946), membre honoraire de l'Académie du Japon (depuis 1952), avocat à la Cour d'appel de Paris (depuis 1911), archiviste paléographe (1921), docteur en droit (1924).
Payot, 1956, in-8°, 367 pp, deuxième édition revue et mise à jour par Roger Le Tourneau, 27 croquis et cartes, biblio, index, broché, dos lég. taché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Tomee II seul (sur 2) — I. La conquête arabe et les royaumes Kharijites ; II. Les dynasties arabe et berbères (IXe - XIe siècle) ; III. Les empires berbères : Les Almoravides et les Almohades ; IV. Retour aux royaumes berbères ; V. L'empire chérifien (1553-1822) ; La domination turque en Algérie et en Tunisie (1516-1830) ; VII. Vue d'ensemble.
Payot, 1978 2 vol. in-8°, 333 et 367 pp, 42 croquis et cartes, biblio, index, brochés, bon état
Deuxième édition revue et mise à jour par Christian Courtois (pour le tome 1) et Roger Le Tourneau (pour le tome 2) — Paru pour la première fois en 1931, une vingtaine d'années après l'implantation officielle de la tutelle française sur le Maroc et cent après la prise d'Alger, cet ouvrage se voulait à contre-courant du regard que les Européens portaient alors sur les "colonies" d'Afrique du Nord. Appuyé sur des recherches solides, l'historien cherchait à établir une continuité dans le passé maghrébin, depuis ses origines jusqu'à la colonisation, en étudiant de quelle manière Phéniciens, Vandales, Romains et Arabes se sont fondus dans la pérennité berbère. Dès lors, loin d'être le point de départ d'une nouvelle histoire comme elle se voulait, la colonisation n'apparaît plus que comme un simple épisode.
Omnibus, 2002, in-8°, xiii-499 pp, préface par Annie Rey-Goldzeiguer, bibliographies, annexes, index, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon sur les 14 premières pages, bon état
Voici un livre d'histoire qui ne ressemble à aucun autre. Ecrit à chaud en 1952, alors qu'en Tunisie et au Maroc l'épreuve de force menaçait et que régnait en Algérie selon les spécialistes officiels « une extraordinaire quiétude », il fait le point sur l'aboutissement d'un siècle de système colonial et décrit la succession d'occasions manquées qui entraînera une décolonisation violente et traumatique. Livre d'histoire immédiate, considéré en France et à l'étranger comme un ouvrage de référence, il conserve près de soixante-dix après sa parution une présence saisissante par sa lucidité, l'honnêteté de ses choix et la vivacité de son style. Il demeure aujourd'hui encore une synthèse inégalée de l'histoire du Maghreb, indispensable à quiconque veut comprendre en profondeur les réalités maghrébines. — "« Nulle part au Maghreb ne joua la fatalité mais l'aveuglement colonial. » Ce que prouve amplement ce livre, écrit en 1952, et dont la deuxième édition était épuisée en moins d'un an malgré les obstacles mis à sa diffusion. Sa réédition, aujourd'hui, permet de juger de l'étonnante lucidité de son auteur, et de la justesse de points de vue soutenus il y a vingt ans. Le premier chapitre indique parfaitement « les données du problème » de l'Afrique du Nord coloniale : le portrait des colons européens laisse présager de l'issue du conflit à venir. Et l'on débouche sur le meilleur de ce livre, passionné autant que passionnant : l'étude de la genèse des nationalismes tunisien, marocain et algérien. La fin de l'ouvrage présente avec sûreté la crise des trois pays maghrébins au début des années 50. Ainsi que l'impasse à laquelle aboutit « la politique des occasions perdues » menée avec constance par la France pendant près d'un demi-siècle. Complété par de précieuses orientations bibliographiques, ce livre magistral fait honneur à son auteur. Il éclairera le lecteur sur les réalités de l'Afrique du Nord avant les indépendances du Maroc et de la Tunisie, et à la veille de la guerre d'Algérie." (S. Urfer, revue Etudes, 1972)
Julliard, 1972, gr. in-8°, 439 pp, troisième édition revue et mise à jour, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état
Algérie, Tunisie, Maroc, 1880-1952. Voici un livre d'histoire qui ne ressemble à aucun autre. Ecrit à chaud en 1952, alors qu'en Tunisie et au Maroc l'épreuve de force menaçait et que régnait en Algérie selon les spécialistes officiels « une extraordinaire quiétude », il fait le point sur l'aboutissement d'un siècle de système colonial et décrit la succession d'occasions manquées qui entraînera une décolonisation violente et traumatique. Livre d'histoire immédiate, considéré en France et à l'étranger comme un ouvrage de référence, il conserve un demi-siècle après sa parution (en 1952) une présence saisissante par sa lucidité, l'honnêteté de ses choix et la vivacité de son style. Il demeure aujourd'hui encore une synthèse inégalée de l'histoire du Maghreb, indispensable à quiconque veut comprendre en profondeur les réalités maghrébines. — "« Nulle part au Maghreb ne joua la fatalité mais l'aveuglement colonial. » Ce que prouve amplement ce livre, écrit en 1952, et dont la deuxième édition était épuisée en moins d'un an malgré les obstacles mis à sa diffusion. Sa réédition, aujourd'hui, permet de juger de l'étonnante lucidité de son auteur, et de la justesse de points de vue soutenus il y a vingt ans. Si l'introduction est longue et confuse, le premier chapitre indique parfaitement « les données du problème » de l'Afrique du Nord coloniale : le portrait des colons européens laisse présager de l'issue du conflit à venir. Et l'on débouche sur le meilleur de ce livre, passionné autant que passionnant : l'étude de la genèse des nationalismes tunisien, marocain et algérien. La fin de l'ouvrage, quelque peu alourdie par un excès de faits, n'en présente pas moins avec sûreté la crise des trois pays maghrébins au début des années 50. Ainsi que l'impasse à laquelle aboutit « la politique des occasions perdues » menée avec constance par la France pendant près d'un demi-siècle. Complété par de précieuses orientations bibliographiques, ce livre magistral fait honneur à son auteur. Il éclairera le lecteur sur les réalités de l'Afrique du Nord avant les indépendances du Maroc et de la Tunisie, et à la veille de la guerre d'Algérie." (S. Urfer, revue Etudes, 1972)