8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Calmann-Lévy, 1887, in-12, 334 pp, broché, dos lég. abîmé, bon état
"Par le directeur du journal “Le Soir”, républicain modéré – un peu à la gauche de Thiers." (Le Quillec, 3589)
P., E. Lachaud, 1873, pt in-4°, 160 pp, 14 gravures dont 10 à pleine page, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état
P., Librairie d'Education nationale, s.d. (1904), in-12, 564 pp, 2e édition revue et augmentée, préface de M. Etienne Jacquin, reliure toile noire de bibliothèque, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Bibliothèque d'instruction et d'éducation du citoyen). Rare
"Ce livre se compose de huit chapitres : Autour de l’école, Œuvres vues ; Des fêtes ; De l’Ecole au Lycée ; Féminisme pratique ; Après l’École ; Femmes et hommes d’œuvres ; Vers l’éducation sociale. C’est un tableau très animé, très vivant, peint fidèlement d’après nature, des expériences, des tentatives faites en tous lieux, en tout sens, pour donner son plein développement à l’école laïque, pour perfectionner cet instrument du progrès démocratique et républicain, pour faire jaillir plus pure et plus abondante la source où se retrempera la conscience nationale, où se renouvellera l’âme du peuple de France. Ce livre est un recueil de notes, d’articles, de chroniques, de comptes rendus écrits pour des revues spéciales ou des journaux quotidiens ; il contient aussi des rapports rédigés sur des questions mises à l’ordre du jour par la Ligue de l’Enseignement. Il offre ainsi dans sa forme une grande variété, qui lui donne de l’attrait, et, comme il s’y marque en même temps une évidente unité d’inspiration, l’attention du lecteur n’est pas seulement captivée, mais fixée et retenue. Quant au style, il conserve ces allures d’improvisation rapide, aisée et brillante par où il avait déjà plu dans les ouvrages précédents du même auteur. M. Edouard Petit est sans doute un lettré ; mais il veut surtout que ses livres soient des actes et poussent ses lecteurs à agir." (Maurice Pellisson, La Revue pédagogique,1902)
Bruxelles, Complexe, 1986, gr. in-8°, 251 pp, 14 gravures hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps et les Hommes), envoi a.s. à Jean-François Revel
"L'évolution est marquée. Au 17e siècle, la hiérarchie sociale est définie par la Providence. Au 18e, le bonheur de la terre prend désormais le pas sur les délices du ciel. D'où chez les auteurs bourgeois du siècle suivant l'idée d'un véritable dressage des serviteurs au sein de leur famille d'adoption. On saisit vite les nuances dans les rapports. Ceux-ci connaîtront cependant une trève durant la Révolution ou l'on ira jusqu'à supprimer le valet dans les jeux de cartes. Court répit : la réaction thermidorienne rétablira l'ordre traditionnel. Une remarquable étude des mentalités." (Lectures, 34, 1986) — "Après plusieurs ouvrages partiellement ou totalement consacrés à la domesticité urbaine, le livre de Claude Petitfrère a su trouver un angle d'attaque original parfaitement défini par son titre même. C'est en effet le regard du maître sur le domestique qui se trouve ici privilégié, à travers la littérature pédagogique et normative, les travaux des observateurs et des moralistes, les œuvres littéraires, l'iconographie et les sources publiques ou privées. Seconde originalité majeure de ce travail, cette perspective est suivie dans une longue durée qui mène le lecteur de l'époque de Louis XIV à celle de Charles X. Le premier des six chapitres rappelle l'importance numérique d'un milieu qui, dans la plupart des cas, constitue à la fin de l'Ancien Régime 7 à 10 % de la population urbaine, et sa double fonction : les hommes-machines de la domesticité accomplissent un certain nombre de tâches, mais ils sont là aussi « pour la décence et pour la montre », organisés en une hiérarchie très étirée. L'apport neuf du livre de C. Petitfrère réside surtout dans les chapitres suivants, consacrés à l'analyse des rapports entre maîtres et serviteurs. Ceux-ci sont d'abord d'autorité et de sujétion, mais, dans des sociétés urbaines qui, au point de départ de l'étude, sont profondément marquées par des valeurs religieuses, ne s'y limitent pas. L'égalité des hommes devant Dieu crée à chacun non seulement des obligations, mais, en fonction de sa condition, des devoirs envers l'autre : le maître est aussi « père et patron », c'est-à-dire protecteur, voire banquier et confident ; le serviteur peut être lui aussi un confident, un conseiller, un soutien, dans les moments difficiles dévoué jusqu'au sacrifice. La proximité, la familiarité suffiraient d'ailleurs à faire glisser les rapports sur le plan de l'affectivité : le domestique connaît trop bien son maître, sa maison et ses affaires pour ne pas susciter la méfiance, la peur du vol – aussi est-il plus durement réprimé que chez tout autre coupable – mais aussi de l'indiscrétion, voire de la trahison. Le serviteur, la servante doivent être des alliés, des complices : cette complicité peut devenir tendre ou abusive lorsque s'y mêle l'attirance des cœurs et le désir des corps qui, comme des études régionales l'ont également montré, font de la domesticité féminine le milieu d'origine le plus fréquent des filles-mères. Sur tous ces points, C. Petitfrère a su rendre avec finesse la diversité, dans le même instant, des situations réelles. Mais il a aussi démontré, notamment par l'analyse, menée sur 150 ans, de la littérature destinée aux maîtres et aux serviteurs, à quel point le discours des maîtres avait changé. La religion se dégrade en morale utilitaire, propre à améliorer le rendement de la machine domestique, ou en moyen de préservation sociale ou morale. Les nouvelles élites contemporaines de l'âge des Lumières et que la crise révolutionnaire renforce, « rêvent de dissocier le couple maître-serviteur, de mettre fin à ce corps à corps alternativement tendre et brutal pour le remplacer par des relations policées, purement fonctionnelles, faites de surveillance renforcée et de distanciation prudente ». Une fois de plus, cette échelle de temps se révèle opératoire pour jalonner l'histoire d'une mutation sociale et mentale, à laquelle le livre de C. Petitfrère apporte une remarquable contribution." (J. Quéniart, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1987) — Ce livre est avant tout l'histoire d'un regard, celui que les maîtres de l'ancien temps portaient sur leurs domestiques. Regard riche et ambigu, nourri de la foi, des désirs, des fantasmes, des préjugés, des peurs de ceux qui le portent, autant que des réalités matérielles. Regard que l'on surprend non seulement dans l'abondante littérature que les élites ont consacrée à définir les normes de leurs rapports avec leurs serviteurs, mais dans de multiples témoignages épars : dispositions d'une loi, extraits de Mémoires, pages d'un livre de comptes, anecdote d'un roman, scènes de théâtre (Le Malade imaginaire de Molière, Le Barbier de Séville de Beaumarchais, La Fausse Suivante de Marivaux) aussi bien que dessin réaliste ou gravure licencieuse. Ce regard a ainsi une histoire qui ne saurait se satisfaire de l'image "à plat" d'un "bon vieux temps" sans âge. De l'époque du Roi Soleil à celle du dernier des Bourbons on le voit évoluer au rythme lent (mais bousculé par la Révolution) des changements d'une société qui s'individualise, invente l'intimité et consacre l'argent au centre de la relation humaine. Le regard du maître façonne en grande partie le comportement et jusqu'à la conscience de soi du domestique. C'est pourquoi L'Œil du Maître, histoire d'une subjectivité, apporte aussi une importante contribution à la connaissance "objective" de la condition ancillaire en France du XVIIe au XIXe siècle.
Victor Palmé, 1881-1886, 9 vol. in-8°, * pp, reliures pleine toile verte, pièces de titre de maroquin vert, C. de bibl. annulés, bon état
Tome I. La Révolution (xvi-540 pp). Tome II. La Terreur (401 pp). Tome III. Réaction thermidorienne (501 pp). Tome IV. Directoire (485 pp). Tome V. Consulat (499 pp). Tome VI. Empire (587 pp). Tome VII. Restauration & Cent-Jours (448 pp). Tome VIII. Louis XVIII (496 pp). Tome IX. Charles X (550 pp). Manque les deux derniers volumes sur La Monarchie de Juillet (T. X) et la République de 1848 (T. XI).
Librairie des Méridiens, 1984, in-8°, 233 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Déviance et société)
Vingt études érudites par M. Ignatieff, J. A. Conley, Nicole Castan, Yves Castan, André Zysberg, Jacques Valette, Michel Pierre, Michelle Perrot, Claude Langlois, Jacques Léonard, Alain Corbin, Jacques G. Petit, etc. — 'Cet ouvrage réunit vingt communications présentées en septembre 1982 au Colloque international d'histoire pénitentiaire de Fontevraud. Cinq articles, de haute tenue, concernent des pays étrangers: États-Unis, Pays-Bas, Suisse, Suède, Russie. La moitié du livre environ a trait aux prisons et aux bagnes français du XIXe siècle. On se bornera donc à évoquer trois grandes diagonales. La première retrace une évolution, une suite de changements complexes dans l'histoire pénitentiaire. L'Ancien Régime, c'est l'évidence, est loin d'ignorer les prisons... (...) Seconde remarque générale : l'histoire pénitentiaire plonge toute entière dans l'histoire sociale. La prison (comme le bagne) exprime la nature des rapports entre ceux qui sont dedans et ceux qui sont dehors. C'est pourquoi, au fil des chapitres, il est beaucoup question des personnalités et des groupes qui, à des titres divers, s'occupent des murs et des hôtes des prisons, des politiciens et des théoriciens comme Charles Lucas, Moreau-Christophe ou Tocqueville. (...) Enfin le troisième pôle d'intérêt – qui n'est pas le moindre – réside dans les descriptions concrètes de la vie quotidienne des galériens, des bagnards et des prisonniers. On a des aperçus très significatifs, par exemple, sur le travail en atelier ou en cellule, sur le silence imposé et ses transgressions, sur les odeurs et les fièvres, sur les perversions et les suicides, sur les sanctions et les sévices... (Jacques Léonard, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1985)
Fayard, 1990, fort gr. in-8°, 749 pp, 17 illustrations, 43 tableaux, 6 cartes et graphiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Grandes études historiques)
"La peine de prison – invention moderne puisqu'elle n'est devenue la base de la pénalité en France que sous la Révolution – est pavée dès ses débuts de bonnes intentions. En 1791, son principal promoteur, Le Pelletier de Saint-Fargeau, veut en faire l'espace et le temps du rachat social en attendant que de justes lois rendent les lois répressives inutiles. Mais déjà la prison réelle apparaît comme un lieu de souffrances cachées et l'école du crime. La prison, purgatoire des égarés ou enfer des condamnés ? Le débat est loin d'être clos. Cette histoire concerne l'évolution de notre société postrévolutionnaire. Situant les hommes qui ont fait de la prison le pivot de la pénalité, elle retrace aussi la vie quotidienne des condamnés et la naissance des manufactures carcérales. Il y est donc question de politique, de droit et de justice. Il y est encore question de philanthropie, de médecine et d'architecture, d'entrepreneurs privés et de concurrence, de violence et de religion. Analyser comment les prisons pénales sont nées au XVIIIe et se sont développées au XIXe siècle, c'est voir comment, pour affirmer leur pouvoir et discipliner une société qui se recompose, les élites du siècle du progrès, dans l'obscurité carcérale, ont fait sentir aux « mauvais pauvres » la terrible douceur des peines." (4e de couverture)
Larousse, 1936, gr. in-4°, 464 pp, 900 photos, gravures, portraits et cartes, 4 planches et 2 cartes hors texte en couleurs, cart. éditeur lég. abîmé (coiffes et mors frottés, coins émoussés), état correct
La Troisième République jusqu'à la Grande Guerre (Maxime Petit) – La présidence de Raymond Poincaré. La Grande Guerre (Maxime Petit, Général Ibos, Albert Pingaud) – La politique intérieure et extérieure de 1920 à 1932 (Maxime Petit) – L'expansion coloniale (Henri Froidevaux) – Les institutions et les lois (Olivier Martin) – Les lettres, les arts et les sciences (Auguste Dupouy, Emile Sedeyn, Francisque Marotte et Henri Froidevaux).
Tunis, Société anonyme de l'imprimerie Rapide, 1928, gr. in-8°, xxxv-250 pp, tableaux, broché, bon état. Peu courant
Nouvelle édition du "Rapport à M. Jonnart, gouverneur général de l'Algérie, par M. de Peyerimhoff, directeur de l'Agriculture, du commerce et de la colonisation" intitulé : "Enquête sur les résultats de la colonisation officielle de 1871 à 1895." (1906) — "... Voici enfin qu'un ouvrage considérable vient nous apporter quelque clarté : c'est le rapport de Mr de Peyerimhoff sur les résultats de la colonisation officielle de 1871 à 1895. On y trouvera consignés les résultats d'une vaste enquête ordonnée par M. Lépine, poursuivie sous MM. Laferrière et Révoil et achevée sous M. Jonnart. Pour chacun des 300 centres ou groupes de fermes créés de 1871 à 1895, on a étudié l'origine des terres et des colons, le mouvement de la population, la situation économique des colons et des indigènes, constituant ainsi une série de notices monographiques qui forment en quelque sorte le dossier de chaque centre. Ces indications sont reprises dans des tableaux annexes et des graphiques, qui montrent, année par année, les résultats de la colonisation officielle. L'enquête vaut surtout par le rapport dont M. de Peyerimhoff l'a fait précéder et où il en dégage les conclusions. L'auteur, qui a été pendant plusieurs années directeur de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisation, a vécu l'oeuvre coloniale avant de la décrire ; il s'est passionnément dévoué à l'Algérie et y a marqué sa trace lumineuse et durable. Son livre est d'une belle sincérité, oeuvre d'historien et non de fonctionnaire. (...) La colonisation officielle nous semble certaine, parce que les colons sont comme une garnison civile qui marque fortement notre empreinte sur le pays ; puis et surtout parce que, si nous n'introduisions pas des éléments français, nous ne pouvions empêcher les éléments espagnols et italiens de se porter vers la Berbérie d'un mouvement aussi spontané que celui de l'eau qui coule. Sans la colonisation officielle, nous étions donc réduits à faire les frais de la soumission du pays et de sa mise en valeur au profit des peuples de l'Europe méridionale..." (Augustin Bernard, “La colonisation et le peuplement de l'Algérie d'après une enquête récente”, Annales de Géographie, 1907) — "Le Comité Bugeaud veut contribuer dans la mesure de ses forces à faire connaître au grand public français toutes les données du problème de l'Afrique du Nord. Il a déjà publié une série de tracts populaires. Il publie aujourd'hui une nouvelle édition du remarquable rapport de M. de Peyerimhoff sur la colonisation en Algérie. Ce sont les conclusions d'une vaste enquête entreprise sous sa direction sur la petite colonisation algérienne de 1871 à 1895..." (Introduction)
Valence, Editions Sorepi, 1973, gr. in-8°, 257 pp, un portrait en frontispice, 5 pl. hors texte, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.
P., Allardin, 1834, 2 vol. in-8°, xv-317 et 319 pp, mention de troisième édition, reliures demi-basane havane époque, dos lisses ornés (rel. de l'époque), bon exemplaire. Peu courant (Bertier, 806)
Réflexions politiques du comte de Peyronnet (1778-1854) écrites dans la prison de Ham, où il fut détenu après la Révolution de 1830. Député ultra, ministre de la Justice de Charles X de 1821 à 1828, Peyronnet se fit détester par les lois répressives qu'il proposa et fit adopter. Au lendemain de la révolution de 1830, il comparut avec MM. de Polignac, Chantelauze et Guernon-Ranville devant la cour des Pairs, sous l'inculpation de haute trahison, et fut condamné avec ses collègues à la prison perpétuelle et à la dégradation civique. Enfermé au fort de Ham, il obtint la remise de sa peine le 17 octobre 1836, à la faveur de la grâce collective décidée à l'instigation du premier ministère Molé.
P., Imprimerie de Pihan Delaforest, 1832-1836, in-8°, 198-(2) pp, suivi de “Mon dernier ajournement ”(1835, 8 pp), broché, couverture imprimée, bon état. Rare
Exposé des faits par le baron autrichien Pfaffenhoffen, le « persécuteur » de Charles X. Etabli en Angleterre, il prêta d'importantes sommes d'argent aux princes en exil, futurs Louis XVIII et Charles X, et aida à la formation de l'armée de Condé et des régiments pour le roi d'Angleterre. Les dettes contractées par le gouvernement anglais et par les Bourbons ne furent jamais acquittées et le comte de Pfaffenoffen fit de nombreux procès pour recouvrer son argent. Avec beaucoup d'opiniâtreté, il poursuivit Charles X jusque dans son deuxième exil en Angleterre et en Bohême. Terrible sort pour un roi : un huissier et une révolution... L'ouvrage contient : Exposé des faits dans la cause du comte de Pfaffenhoffen contre sa majesté Charles X, comte de Ponthieu – Arrêt de la Cour royale de Paris, du 15 décembre 1832 – Réponses rapides à la consultation des avocats à la Cour royale de Paris, du 31 mars 1835 – Arrêt contradictoire de la Cour royale de Paris (3e Chambre), intervenu le 11 mars 1836.
P., Desloges, 1850, in-8°, 16 pp, cart. bradel moderne, bon état
"Plaidoyer pour l'Appel au peuple et le droit de pétition, prononcé devant la Cour d'Assises de la Seine le 22 décembre 1849 dans l'affaire de Jean Fournier, ouvrier typographe, et Jean Hulard, ouvrier peintre, accusés d'attaques à la Constitution."
P., André Barret, 1979, in-4°, 222 pp, notes d'Antoine Longuépée, reliure skivertex carmin orné d'une photographie de Napoléon III au 1er plat, bon état (Coll. Trésors de la Photographie)
Texte de Pierre Miquel (44 pp) suivie de 325 photographies de l'époque, distribuées en 7 parties, chacune présentée en 2 pages par Antoine Longuépée. 1. La cour et la vie politique. 2. L'armée et les guerres. 3; Paris et son nouveau visage. 4. La société bourgeoise. 5. La vie ouvrière et paysanne. 6. L'aventure industrielle et coloniale. 7. Les arts et les lettres, le goût de l'époque.
Seuil, 1963, in-12, 191 pp, nombreuses illustrations, chronologie, biblio, broché, bon état (Coll. Ecrivains de toujours)
Plon, 1912, 2 vol. in-12, vi-346 et 334 pp, 3 grandes cartes dépliantes hors texte (sur 6 : manque les 3 cartes du tome 1), brochés, état correct
"M. le lieutenant-colonel Ernest Picard, chef de la Section historique de l'état-major de l'armée, est bien connu par des travaux estimés, notamment par son Bonaparte et Moreau et par deux volumes sur les débuts de la guerre de 1870 : La Perte de l'Alsace et la Guerre en Lorraine. Il nous donne aujourd'hui, sous le titre : Sedan, la relation des événements malheureux qui aboutirent à la capitulation d'une armée de 70.000 hommes, à la chute d'une dynastie, à l'effondrement d'un prestige militaire qui avait résisté aux désastres du premier Empire. M. Picard met bien en lumière les fautes commises par notre commandement, les erreurs de notre direction politique ; il fait voir clairement combien, sous ces deux rapports, les Allemands nous furent supérieurs. Cependant, il nous semble exagérer les qualités dont firent preuve à cette époque nos adversaires ; tout au moins est-il en contradiction à cet égard non seulement avec des historiens français comme le général Palat (Pierre Lehaucourt), le colonel Rousset, etc., etc., mais avec nombre d'écrivains allemands estimés. Quoi qu'il en soit, à cet égard, ce nouveau travail est d'une lecture souvent passionnante : d'ailleurs, quel roman peut présenter les péripéties dramatiques de la catastrophe du 1er septembre 1870 !" (Polybiblion, revue bibliographique universelle, 1912)
Neuchâtel, Editions du Lis Martagon, s.d. (1948), in-8°, 288 pp, un portrait de Lermontov en frontispice, broché, couv. illustrée, bon état
Editions de Fallois, 1999, gr. in-8°, 601 pp, 32 pl. de photos hors texte, notes bibliographiques, généalogies, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'œuvre de Colette semble une transparente autobiographie. L'écrivain se met en scène aussi bien dans les textes de souvenirs d'enfance (La Maison de Claudine, Sido) ou de maturité (Mes apprentissages, Le Fanal bleu, L'Etoile Vesper), que dans les romans (La Naissance du jour, Bella-vista, Chambre d'hôtel...) – sans parler des transpositions (Claudine à l'école, La Vagabonde, Chéri, La Seconde...). Mais les événements se sont-ils déroulés tels qu'elle les a présentés ? Ne leur a-t-elle pas fait subir quelque distorsion, volontaire ou innocente ? Quelle part faut-il accorder à la création littéraire, à la poésie et à la vérité ? Dans le présent ouvrage, les auteurs se sont attachés à reconstituer la longue vie de l'écrivain (1873-1954), en se fondant uniquement sur des documents de première main : actes officiels, correspondances – en grande partie inédites –, articles de presse et témoignages de contemporains. Bien des "blancs" de la vie de Colette sont ainsi comblés. Plusieurs situations – le premier divorce, la carrière théâtrale, l'activité journalistique – sont éclairées d'une lumière tout à fait nouvelle. Et quelques légendes, dont certaines ont été créées par l'écrivain elle-même, sont ici écornées. Dorénavant, l'image de Sidonie Colette née Landoy ne coïncidera plus exactement avec celle de "Sido", ni celle de Gabrielle Colette-auteur avec celle de Colette-personnage ; quant à celle de "la bonne dame du Palais-Royal", elle subit quelques retouches. La distance entre la vie et sa représentation dans l'œuvre s'élargit. La force et la puissance créatrices de l'écrivain n'en apparaissent que plus grandes.
Saint-Malo, Editions L'Ancre de Marine, 2004, in-8°, 204 pp, traduit de l'américain, 75 illustrations, portraits et photos d'époque dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Par de savoureux portraits, d'extraordinaires anecdotes et récits vécus, ce livre présente la véritable histoire du "shangaiage", pratique qui consistait à enrôler de force des matelots pour compléter l'équipage de navires en partance pour des voyages au long cours. A l'époque de la Ruée vers l'or, dans les bas-fonds de San-Francisco, opèrent les voleurs d'hommes. Autour du port, les tenanciers des pensions pour matelots forment la trame d'un implacable filet. Masqué par les innocentes façades de clubs de boxe ou d'aviron, le réseau de trafiquants d'hommes prospère, protégé par des policiers véreux et des politiciens corrompus. Des rabatteurs incitent les marins à déserter, des prostituées leur offrent des boissons droguées, des gros bras les assomment et les amènent nuitamment à bord des navires qui lèvent l'ancre. Shangaiés ! Les malheureux sont prisonniers du bord pour de longs mois et les armateurs paient rubis sur l'ongle les pourvoyeurs de travail forcé. Cette ; pratique est appelée "shangaiage" parce que le voyage forcé à Shangai est particulièrement redouté. Ce livre est merveilleusement illustré de photos d'époque, qui donnent leur saveur au fruit d'un travail historique rigoureux.
Hachette, 1881, in-12, (4)-464 pp, reliure demi-chagrin noir, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
Directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice sous Dufaure de 1877 à 1879, le juriste Georges Picot (1838-1909) livre un tableau très sombre de l'état de la magistrature au début de la IIIe République : s'appuyant sur l'histoire de l'institution judiciaire depuis 1789, sur des précédents étrangers, sur une analyse du rôle des juges dans une démocratie, il fait le tour de tous les aspects de la justice en France, pour proposer réformes et solutions.
P., Le Vasseur et Cie, s.d. (1891), in-4°, xxiii-381 pp, un frontispice de Sergent, 98 illustrations et culs-de lampe d'après Raffet (la plupart), Carle Vernet, Charlet, Detaille, Sergent, pièces justificatives, cartonnage percaline rouge, dos et plat ornés, tranches dorées (reliure de l'éditeur), reliure lég. salie, bon état
Le seul historique de cette unité que l'on retrouve aux Pyramides, à Friedland et à Sébastopol.
Albin Michel, 2000, in-8°, 296 pp, broché, bon état
Longtemps les puissances cléricales ont cru détenir le monopole de la morale, longtemps les "croyants" ont été persuadés que leur manière de croire était la seule possible, et que les tenants de la laïcité étaient donc "non-croyants". Mais "l'esprit laïque n'est pas l'irréligion", écrivit un jour le philosophe Alain, et cette anthologie montre combien, de la Deuxième à la Troisième République, l'humanisme laïque se constitua en un véritable idéal, capable de susciter l'élan des cœurs, d'élargir les consciences et d'inspirer de grandes œuvres. De Michelet à Blum en passant par Hugo, Proudhon, Gambetta et Zola, Jaurès et Valéry, ainsi que de nombreux autres auteurs sans oublier les femmes – Flora Tristan, Louise Michel –, les textes les plus significatifs de ce que l'on pourrait appeler une spiritualité laïque sont ici présentés par Pierre Pierrard. — Textes de Jules Michelet, Emile Littré, Victor Hugo, Flora Tristan, Edgar Quinet, Victor Schœlcher, Pierre joseph Proudhon, Pierre Larousse, Elie et Elisée Reclus, Hippolyte Taine, Louise Michel, Jules Ferry, Paul Bert, Léon Gambetta, Emile Zola, Ferdinand Buisson, Anatole France, Jules Guesde, Jean Jaurès, Romain Rolland, Roger Martin Du Gard, Jean Guéhenno, Paul Valéry, Victor Basch, Léon Blum.
P., Bloud et Gay, 1965, fort in-8°, 532 pp, 16 graphiques, index, broché, bon état
"L'ouvrage décrit dans « la permanence du taudis lillois » « une race débile », ses conditions de travail, sa misère, son évasion devant la misère (le cabaret, les sociétés, les fêtes), l'instruction populaire, l'attitude religieuse et politique des ouvriers. A noter qu'une part de la documentation de base de l'auteur ont été les chansons en patois composées en grande partie par les ouvriers du textile, du textile, qui, traitées en une anthologie commentée ont fait l'objet de la thèse complémentaire (parue en 1966." (Arts et traditions populaires, 1966)
Hachette, 1976, in-8°, 250 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"La région du Nord qui recouvre approximativement la Picardie, l’Artois, le Hainaut et la Flandre a connu, au XIXe siècle, une mutation économique sans précédent, avec ce qu’il est convenu d’appeler la première révolution industrielle : celle du charbon, de la machine à vapeur, du chemin de fer. Cependant, on ne peut dire que la vie quotidienne, pour la majorité des gens du Nord, soit alors fondamentalement bouleversée. Sans doute, la manufacture et la mine rompent avec les rythmes ancestraux, mais le travail à domicile reste largement pratiqué et dans les deux mille villages du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, la vie rurale se modifie peu. De plus, si l’économie s’emballe, elle n’entraîne pas la masse hors des limites de la pauvreté et si elle sécrète, tardivement, le « problème social », elle n’entame guère les mentalités. Riche ou misérable, la maison du Nord est toujours le refuge de familles nombreuses et accueillantes. La rue conserve son pittoresque. La civilisation, même marquée par un travail assujettissant, reste éminemment festive. Quant à la vie spirituelle, elle est comme autrefois le produit de l’indissociable alliance de la foi chrétienne et de la superstition, du goût de la vie et de la terreur de la mort." (4e de couverture) — "L'excellente collection consacrée par Hachette à la vie quotidienne vient de s'enrichir d'un volume traitant du Nord de la France pendant le XIXe siècle. Son auteur, Pierre Pierrard, avait déjà brossé, et fort bien, un tableau de la vie ouvrière à Lille sous le Second Empire dans une thèse publiée voici plus de dix ans. Dans le présent ouvrage, il évoque avec une chaleur communicative les "riches heures" de l'existence populaire dans les campagnes et les villes de la région du Nord comprenant en la circonstance les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme alors qu'intervient et se développe la première révolution industrielle. Rien n'échappe à l'érudition et à la perspicacité de P. Pierrard : les liens de la famille et la place de l'enfant, l'attrait de la maison, l'animation de la rue en temps ordinaire et lors des liesses collectives, les servitudes du travail à tous les niveaux sociaux, les loisirs au cabaret, les croyances associant la foi chrétienne et la superstition. Cet examen approfondi des mentalités d'hier par un historien particulièrement informé n'a pas seule valeur rétrospective ; il éclaire le présent dans une région marquée, plus que d'autres, par les pesanteurs sociologiques." (Firmin Lentacker, Hommes et Terres du Nord, 1977) — "Ce volume est probablement un de ceux qui apportent dans cette collection les renseignements les plus précis et les plus abondants sur l'histoire sociale d'une région qui, pendant longtemps, demeura la plus peuplée de France, le seul département du Nord dépassant encore celui de la Seine sous la Monarchie de Juillet. L'auteur a su aussi bien suivre les diverses étapes de la vie des hommes marquée, trop souvent dès l'origine, dans toutes les classes sociales, par une mortalité infantile aux chiffres hallucinants, que par un labeur acharné dans une am biance souvent pénible. Les nuances régionales ou locales sont soulignées avec soin, mettant fin aux généralisations abusives qui trop souvent d'hypothèses en généralisations hâtives, ont donné une fausse idée de l'infinie diversité de ces pays du Nord au sens large du terme. Et il y a plus que des nuances entre la Picardie et l'Artois, ou même dans la seule Flandre entre la plaine intérieure et le littoral. Même sur la côte, les différences sont sensibles entre les gens de Dunkerque et ceux de Boulogne. Le XIXe siècle est aussi celui où les progrès de l'industrie trans forment de façon spectaculaire une région longtemps demeurée vouée à l'agriculture et aux seules industries domestiques ou artisanales d'un textile traditionnel. L'essor des manufactures de coton, la crois sance vertigineuse du monde de la mine, gagnant des zones de plus en plus étendues des départements du Nord et du Pas-de-Calais firent de la région en quelques décennies, un des ensembles d'avant-garde de l'industrie française, avec tout ce que cela suppose de phénomènes d'adaptation des hommes aux nouvelles conditions de travail, et fait comprendre la place tenue dans la chronologie qui figure en fin de volume, par les étapes de cette évolution, de la création de la première filature moderne de coton à Esquermes, près de Lille en 1803 à l'introduction en 1878 de la moissonneuse-lieuse en Picardie, ou au sanglant premier mai de Fourmies en 1891. Une bibliographie complète ce volume qui rendra de réels services à tous ceux qu'intéressent les aspects sociaux de l'histoire de la France du XIXe siècle." (Jean Vidalenc, Revue d'histoire économique et sociale)
Hachette, 1987, in-8°, 250 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"La région du Nord qui recouvre approximativement la Picardie, l’Artois, le Hainaut et la Flandre a connu, au XIXe siècle, une mutation économique sans précédent, avec ce qu’il est convenu d’appeler la première révolution industrielle : celle du charbon, de la machine à vapeur, du chemin de fer. Cependant, on ne peut dire que la vie quotidienne, pour la majorité des gens du Nord, soit alors fondamentalement bouleversée. Sans doute, la manufacture et la mine rompent avec les rythmes ancestraux, mais le travail à domicile reste largement pratiqué et dans les deux mille villages du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, la vie rurale se modifie peu. De plus, si l’économie s’emballe, elle n’entraîne pas la masse hors des limites de la pauvreté et si elle sécrète, tardivement, le « problème social », elle n’entame guère les mentalités. Riche ou misérable, la maison du Nord est toujours le refuge de familles nombreuses et accueillantes. La rue conserve son pittoresque. La civilisation, même marquée par un travail assujettissant, reste éminemment festive. Quant à la vie spirituelle, elle est comme autrefois le produit de l’indissociable alliance de la foi chrétienne et de la superstition, du goût de la vie et de la terreur de la mort." (4e de couverture) — "L'excellente collection consacrée par Hachette à la vie quotidienne vient de s'enrichir d'un volume traitant du Nord de la France pendant le XIXe siècle. Son auteur, Pierre Pierrard, avait déjà brossé, et fort bien, un tableau de la vie ouvrière à Lille sous le Second Empire dans une thèse publiée voici plus de dix ans. Dans le présent ouvrage, il évoque avec une chaleur communicative les "riches heures" de l'existence populaire dans les campagnes et les villes de la région du Nord comprenant en la circonstance les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme alors qu'intervient et se développe la première révolution industrielle. Rien n'échappe à l'érudition et à la perspicacité de P. Pierrard : les liens de la famille et la place de l'enfant, l'attrait de la maison, l'animation de la rue en temps ordinaire et lors des liesses collectives, les servitudes du travail à tous les niveaux sociaux, les loisirs au cabaret, les croyances associant la foi chrétienne et la superstition. Cet examen approfondi des mentalités d'hier par un historien particulièrement informé n'a pas seule valeur rétrospective ; il éclaire le présent dans une région marquée, plus que d'autres, par les pesanteurs sociologiques." (Firmin Lentacker, Hommes et Terres du Nord, 1977) — "Ce volume est probablement un de ceux qui apportent dans cette collection les renseignements les plus précis et les plus abondants sur l'histoire sociale d'une région qui, pendant longtemps, demeura la plus peuplée de France, le seul département du Nord dépassant encore celui de la Seine sous la Monarchie de Juillet. L'auteur a su aussi bien suivre les diverses étapes de la vie des hommes marquée, trop souvent dès l'origine, dans toutes les classes sociales, par une mortalité infantile aux chiffres hallucinants, que par un labeur acharné dans une am biance souvent pénible. Les nuances régionales ou locales sont soulignées avec soin, mettant fin aux généralisations abusives qui trop souvent d'hypothèses en généralisations hâtives, ont donné une fausse idée de l'infinie diversité de ces pays du Nord au sens large du terme. Et il y a plus que des nuances entre la Picardie et l'Artois, ou même dans la seule Flandre entre la plaine intérieure et le littoral. Même sur la côte, les différences sont sensibles entre les gens de Dunkerque et ceux de Boulogne. Le XIXe siècle est aussi celui où les progrès de l'industrie trans forment de façon spectaculaire une région longtemps demeurée vouée à l'agriculture et aux seules industries domestiques ou artisanales d'un textile traditionnel. L'essor des manufactures de coton, la croissance vertigineuse du monde de la mine, gagnant des zones de plus en plus étendues des départements du Nord et du Pas-de-Calais firent de la région en quelques décennies, un des ensembles d'avant-garde de l'industrie française, avec tout ce que cela suppose de phénomènes d'adaptation des hommes aux nouvelles conditions de travail, et fait comprendre la place tenue dans la chronologie qui figure en fin de volume, par les étapes de cette évolution, de la création de la première filature moderne de coton à Esquermes, près de Lille en 1803 à l'introduction en 1878 de la moissonneuse-lieuse en Picardie, ou au sanglant premier mai de Fourmies en 1891. Une bibliographie complète ce volume qui rendra de réels services à tous ceux qu'intéressent les aspects sociaux de l'histoire de la France du XIXe siècle." (Jean Vidalenc, Revue d'histoire économique et sociale)