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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Alfred Costes, 1936, in-12, xiv-331 pp, notice du traducteur, une carte dépliante hors texte, broché, bon état (Oeuvres complètes de Fr. Engels)
Dans La Campagne constitutionnelle, Engels décrit l’histoire du soulèvement en Bade et au Palatinat en juin-juillet 1849. Il ne se réfère qu’à ses observations directes. Il avait pris part à l’insurrection comme adjoint du chef militaire. Recherche des éléments économiques et sociaux qui ont déterminé les événements en dernière instance. Critique de la petite bourgeoisie incapable de décision nette, de l’absence de centralisation du mouvement et de l’indifférence de la population rurale. Engels reproche aux chefs d’avoir omis de gagner les paysans en abolissant les obligations féodales. On a dit avec raison de cet écrit qu’il est « par son style brillant, par l’observation aiguë et par la hauteur et la grandeur de ses vues, un chef-d’œuvre de prose descriptive allemande » (cf. Gustav Mayer, Engels, Eine Biographie). Ecrit par Engels pour la Nouvelle Gazette Rhénane, revue politique et économique, publiée à Londres sous la direction de Marx, et imprimée à Hambourg, ce périodique succéda à la Nouvelle Gazette Rhénane, quotidien de Cologne, qui avait dû cesser de paraître parce que le gouvernement prussien avait expulsé Marx, son rédacteur en chef. – La Guerre des paysans en Allemagne est l'étude des facteurs économiques et de l’opposition des classes, qui formaient le fond du soulèvement paysan, à l’époque de la Réforme et du capitalisme primitif. Le rôle des paysans dans la révolution sociale. L’ouvrage appartient aux travaux entreprise par Marx et Engels, après l’échec de la révolution de 1848, pour l’étude des lignes de force qui déterminent les mouvements révolutionnaires en général. Ecrit en été 1850, publié dans la Nouvelle Gazette Rhénane, revue économique et politique, numéro double, 5-6 novembre 1850. En 1870, le Volksstaat (L’Etat populaire) de Leipzig publia de nouveau La Guerre des paysans. La même année, elle fut rééditée en volume, avec une préface d’Engels, qui contient un passage important sur le petit paysan et l’ouvrier agricole, alliés au prolétariat (...) Le 31 décembre 1884, Engels écrivit à son ami Sorge à New York : « Je remanie à fond ma Guerre des paysans. Elle est en passe de devenir la clef de voûte de toute l’histoire de l’Allemagne. C’est un gros travail. Mais tous les travaux préliminaires sont terminés ». Cette promesse qui prouve l’importance attribuée par Engels aux paysans dans l’évolution historique ne fut pas tenue. La publication des manuscrits du capital II et III absorba ses forces et son temps, pendant à peu près dix ans.
Editions Sociales Internationales, 1935, in-8°, 148 pp, note de l'éditeur, broché, bon état (Bibliothèque marxiste)
Editions Sociales, 1956-1957, in-8°, lxvii-430 pp, qqs portraits et fac-similés hors texte, index, broché, bon état
Tomes I seul (sur 3). Table : Les répercussions de la Commune. L'activité de Lafargue en Espagne. Les luttes au sein de la Première Internationale. La reconstruction en 1880 du mouvement prolétarien en France et la naissance du Parti ouvrier. Le Congrès de Roanne (1882). Les premiers procès intentés à Lafargue. L'agitation anarchiste. Les grandes grèves. Les premiers députés ouvriers (1883-1886).
P., Arthème Fayard, 1874, in-folio, (4)-228 pp, 55 notices biographiques et 54 portraits lithographiés hors texte (format 27 x 38 cm marges comprises) par Alexandre Néraudau, peintre de portrait et lithographe, reliure demi-chagrin tabac, dos lisse à 5 faux-nerfs à froid, titres et fleurons dorés, coins et coupes frottés, bon exemplaire sans rousseurs
Album de biographies de 54 personnalités, chacune (sauf un "interdit", le portrait d'Henri Maret fut interdit par la censure, cf Table) illustrée d'un très beau portrait lithographié en hors texte par A. Néraudau, E. Chabod et Penouille. Parmi les personnalités choisies, citons Gambetta, Thiers, Armand Barbès, Victor Hugo, Jules Michelet, Louis Blanc, Arthur Ranc, Edgard Quinet, F.-V. Raspail, Ledru-Rollin, Garibaldi, Voltaire, Schoelcher, Béranger, Jules Grévy, George Sand, Armand Carrel, Proudhon, Rouget de Lisle, Henri Martin, Henri Maret (portrait interdit), Charles Lepère, Cantagrel, etc. "En 1874, deux journalistes publient chez Arthème Fayard un Panthéon républicain remarquable par sa volonté d'ouverture aussi bien que par les limites de cette ouverture. Ils y accueillent trois philosophes des Lumières, six hommes de la Révolution et une quarantaine de contemporains. Ces derniers sont placés sous l'égide de Gambetta, figure du futur, et de Thiers, figure du passé rallié à la cause de l'avenir. Une telle république se réclame de Mirabeau, Mme Roland, Danton et Camille Desmoulins, figures politiquement marquées auxquelles s'ajoutent deux serviteurs de la Révolution au-dessus des partis, Lazare Hoche et Rouget de Lisle, le soldat dont le pays a besoin après la défaite de 1870 et le créateur de l'hymne national. On note le refus de Robespierre, de Saint-Just, à plus forte raison, de Marat ou d'Hébert. Pour le XVIIIe siècle, les exclusives se révèlent moins fortes. Voltaire, Rousseau et Diderot sont rassemblés dans ce Panthéon. Rousseau est suspecté d'avoir ouvert « une mauvaise voie peut-être », mais il a sa place parmi les fondateurs de la République. C'est à Diderot qu'échoit la première place dans les Lumières et à son « double » Danton la première place dans la Révolution." (Michel Delon, Annales historiques de la Révolution française, 1978)
P., Librairie Universelle, s.d. (1905), pt in-8°, xii-359 pp, adaptation de William Fischer, traduction française de André Mévil, reliure demi-basane brune, dos lisse orné de triples filets dorés, dos passé, bon état
Adaptation très libre d'une source parue en anglais (Private lives of William II and his consort and secret history of the court of Berlin), qui de prime abord paraît intéressante (Ursula von Eppinghoven était dame d'honneur de l'Impératrice Augusta-Victoria), mais que l'on ne saurait utiliser avec trop de précautions tant les anecdotes rapportées paraissent parfois extravagantes ou déformées.
P., J. Hetzel, s.d. (1877), in-4°, 624 pp, texte sur 2 colonnes, nombreuses illustrations gravées sur bois dans le texte par Théophile Schuler et Edouard Riou (pour le dernier titre), reliure pleine percaline carmin de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés et motifs floraux en noir, premier plat orné du titre et d'une vignette dorée représentant une alsacienne en costume traditionnel à sa fenêtre, dans un encadrement de motifs noirs, tranches dorées, bon état
Histoire du plébisciste (126 pp) – Les deux frères (96 pp) - Histoire d'un sous-maître (suivi de nouvelles, 70 pp) – Le brigadier Frédéric (68 pp) – Une campagne en Kabylie (suivi de : Les Années de collège de Maître Nablot, et de nouvelles, 84 pp) – Maître Gaspard Fix et l'Education d'un féodal (116 pp) – Souvenirs d'un ancien chef de chantier à l'Isthme de Suez (64 pp).
P., La Bibliothèque française, 1945, pt in-8°, 290 pp, illustré de 31 dessins dans le texte et hors texte de Boris Tazlitsky, reliure demi-basane brune, dos à 9 faux-nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
L'un des ouvrages du plus célèbre duo d'écrivains Emile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890), au style d'un réalisme rustique. Se distinguant par des idées fermement républicaines, ils connurent un grand succès. "Pour donner à leur évangile républicain un retentissement maximal auprès d'une masse de ruraux volontiers conservateurs, dont le vote conditionne l'avenir de la nation, Erckmann-Chatrian vont donc déployer tout un arsenal de dispositifs rhétoriques et énonciatifs. Première recette narrative, plus tard pratiquée par Eugène Le Roy : faire parler au peuple un homme du peuple. Leurs narrateurs/locuteurs seront donc systématiquement des paysans et/ou des gens de condition modeste, qui voudront éclairer le public de leur expérience et de leur sagesse, fussent-elles acquises dans la douleur... L'Histoire du plébiscite en fournit un exemple limpide..." (Jacques Migozzi, Boulevards du populaire)
Perrin, 1990, in-8°, 532 pp, 16 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, reliure skivertex éditeur, bon état
Etonnante Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, qui épouse en 1819 le comte Eugène de Ségur ! Une fois grand-mère, elle se lance alors dans une vocation tardive d'écrivain. Sa première tentative “Les Nouveaux Contes de fées” (1856) remporte un succès considérable, grâce aux éditions Hachette qui viennent de créer la Bibliothèque rose. Par la suite, elle se consacre à de nombreux romans pour l'enfance dont le large succès perdure jusqu'à nos jours, avec parmi ses titres les plus célèbres : “Les Petites Filles modèles” (1858), “Les Malheurs de Sophie” (1859), “Les Mémoires d'un âne” (1860), “L'Auberge de l'Ange gardien” (1863), “Le Général Dourakine” (1863). Reflet de son temps, l'œuvre de la Comtesse de Ségur n'est pas seulement un monument de la littérature pour la jeunesse, elle est aussi une incarnation vivante des mentalités du XIXe siècle, ce que parviennent à décrire avec talent Yves-Michel Ergal et Marie-José Strich. Cette importante biographie cerne au plus près l'exceptionnelle personnalité d'un auteur hors du commun. Les livres de la comtesse de Ségur sont marqués par l'influence de son fils aîné, Gaston de Ségur, prélat appelé aux plus hautes fonctions auprès de Napoléon III. Outre de nombreuses lettres inédites, cette biographie révèle la profonde relation affective qui a existé entre la comtesse, son fils Gaston et sa fille Sabine.
Grasset/Paris-Match, 1968, fort in-8°, 659 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale
Aristocrate et anarchiste, despote et révolutionnaire, Georges Clemenceau fut généralement considéré comme une contradiction vivante. En fait, il fut toujours passionnément fidèle aux deux principes qui le guidèrent : le culte de la patrie poussé jusqu'au sublime, le culte de la République poussé jusqu'au fanatisme. Jamais il n'oublia l'intolérable blessure causée par la défaite de 1870, ni les leçons de son père, fervent de Robespierre et des "grands ancêtres" de la Convention. Pendant un demi-siècle, Clemenceau exerça une influence considérable sur la vie politique française et sur le destin du monde ; il combattit pour ses idées avec l'énergie féroce, la sauvage indépendance qui lui valurent d'être surnommé le Tigre. Il eut la joie, après des luttes homériques, de voir triompher la République de ses rêves, il connut, au soir de son existence, la gloire suprême de sauver son pays au bord de l'abîme, de lui rendre une place privilégiée dans le concert des nations. L'homme politique exécré, vilipendé, objet des accusations les plus infamantes, devint alors le Père la Victoire, symbole de la renaissance de son pays. Il ne manqua pas à son auréole cette ingratitude réservée par les peuples à leurs plus grands serviteurs. Clemenceau a connu la haine et l'idolâtrie, il a eu sa légende noire et sa légende épique. Il en fut de même pour Philippe le Bel, pour Louis XI, pour Henri IV, pour Richelieu, pour Louis XIV , pour Napoléon, ces bâtisseurs de l'histoire de France. Philippe Erlanger, cette fois, a choisi son sujet tout près de notre époque. Sa lucidité, son talent aigu, son extraordinaire don d'évocation nous rendent claire une longue suite de malentendus et de violences historiques. Il y a plus, il a su nous rendre sensible le duel prodigieux que Clemenceau mena toute sa vie contre la fatalité. Si bien qu'ayant lu cette épopée, le lecteur en sort bouleversé comme au sortir d'une tragédie grecque.
Perrin, 2012, in-8°, 296 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Qui est responsable du déclenchement de la Première Guerre mondiale : la France, l'Autriche-Hongrie, la Russie ou l'Allemagne ? Cette question, jamais résolue, a taraudé nombre d'historiens. Philippe Erlanger y répond à sa manière, passant en revue la politique et les intrigues des sept principaux souverains européens. Ainsi se découvrent Edouard VII, à la fois boutefeu et pacificateur, Guillaume II, véritable apprenti sorcier, François-Joseph, souverain blessé d'un Empire malade, Nicolas II, impuissant, Alphonse XIII, plus préoccupé à mener la grande vie qu'à gouverner, Victor-Emmanuel III, obsédé par l'ambition de faire de son pays une grande puissance, et Léopold Il, construisant un empire colonial à marches forcées. Ces portrais fouillés, parfois hauts en couleurs, lèvent le voile sur les responsabilités des maîtres de l'Europe qui, engagés dans une course à l'apocalypse, ont sonné le glas des monarchies.
Hachette, 1878, in-12, 225 pp, modeste reliure de bibliothèque pleine toile écrue, dos muet (rel. de l'époque), intérieur propre et sans rousseurs, état correct
Philippe Henri de Girard (1775-1845) est un ingénieur-mécanicien, inventeur de la machine à filer le lin. – Joseph Marie Charles dit Jacquard (1752-1834), est un inventeur, à qui l'on doit le métier à tisser semi-automatique.
P., Editions Carrère, 1984, in-8°, 247 pp, notices bibliographiques par J.-J. Pauvert, préfaces de Frantz-André Burguet, Jean-Paul Corsetti, Claude Duneton, J.-K. Huysmans, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Lectures érotiques de Jean-Jacques Pauvert)
Gamiani ; Mademoiselle de Maupin ; Chansonnier du bordel ; Douze aventures érotiques du Bossu Mayeux.
Armand Colin, 1932, in-8°, 211 pp, broché, bon état (Coll. Ames et visages)
[Escrime] – BIBESCO (Prince Georges) et le duc FÉRY d'ESCLANDS.
Reference : 120979
(1900)
P., Alphonse Lemerre, 1900, in-8°, 215 pp, bandeaux, lettrines, notes, reliure plein papier fantaisie à la bradel, dos lisse, pièce de titre basane noire, couv. conservées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, bon état. Edition originale. Rare
« Sportsman » pratiquant aussi bien les échecs que la boxe, Féry d'Esclands est surtout réputé en tant qu'escrimeur. Considéré comme une autorité en matière d'affaires d'honneur et de duels, souvent sollicité pour arbitrer des cas litigieux, il a écrit cet ouvrage de référence à ce sujet avec son ami Georges Bibesco. Président exécutif ou honoraire de plusieurs sociétés et institutions sportives (L'Estocade, l'École d'escrime française, le Boxing club de France...), fondateur d'un concours d'escrime, le prix ou challenge Féry d'Esclands, il préside également la salle d'armes du Cercle national des officiers de terre et de mer ouverte dans la rue de Bellechasse en 1887. L'année suivante, il est nommé inspecteur général de l'enseignement de la gymnastique et des exercices militaires dans les établissements du primaire et du secondaire. Officier d'Académie depuis 1876, il a été nommé officier de l'Instruction publique en 1881. — "Le duel est un acte solennel intime. Les Conseils pour les Duels, qu'ont fait publier récemment le prince Georges Bibesco et M. le duc Féry d'Esclands, contiennent à cet égard des dispositions très sages, et subordonnent la publicité des rencontres et des procès-verbaux à des conditions restrictives étroitement définies. Ils préconisent aussi la suppression, tout au moins progressive, des duels susceptibles de se terminer sans effusion de sang. Les considérations d'humanité qui conduisent à la tolérance que l'on manifeste sur ce point sont évidemment respectables. Elles présentent toutefois des inconvénients. Les très grandes chances d'immunité qu'ont actuellement, dans une rencontre au pistolet, les deux adversaires, les amènent souvent à affronter le duel avec une excessive légèreté, et tendent à fausser dans leur esprit la notion de la gravité de cet acte." (Bruneau de Laborie, Les Lois du duel, 1906)
P., Hachette, 1891, in-8°, (6)-257 pp, 21 planches d'héliogravures tirée en taille douce et 25 vignettes, glossaire des termes d'escrime in fine, reliure demi-percaline bleue, dos lisse avec fleuron et date dorés, pièce de titre basane chocolat, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bibliothèque du Sport)
Intéressant ouvrage de théorie pratique de maniement d’armes, comportant un utile petit lexique en fin de volume, ainsi que des illustrations représentant Camille Prévost lui-même. (Pardoel, 2143)
P., Edouard Rouveyre, 1882, gr. in-8°, xxxii-167-(2) pp, un frontispice et 2 planches à l'eau-forte gravés par J. Jacquemart et par F. Oudart, 24 portraits inédits hors texte sous serpente de MM. Arcos, Berne-Bellecour, Feyen-Perrin, Jeanniot, T. Lepic, E. de Liphart, G. Merlet, Poilpot, Princeteau, P. Robert, Rosset-Granger, Sargent, A. Stevens, 15 en-têtes, lettres ornées et culs-de-lampe, dessinés et composés spécialement par Mesplés, broché, couv. à rabats illustrée en couleurs par Le Natur et A. Ferdinandus, bon état. Edition originale tirée à 650 exemplaires. Un des 25 ex. numérotés sur Whatman
"Le baron de Vaux, avec un rare à-propos, fait paraître une intéressante série de portraits : « les Hommes d’épée », qui nous font passer sous les yeux les curieuses physionomies de tous les escrimeurs du jour, maîtres d’armes, hommes du monde, artistes, journalistes. Il détaille le jeu de chaque tireur, ses ruses, ses habitudes, les juge en connaisseur expert." (Les chroniques de Maupassant, choses du jour, le Gaulois, 1881)
P., Just Tessier, 1840, in-12 (10x16 cm), 248 pp, 10 portraits gravés de chanteurs hors texte, reliure demi-veau glacé vert, dos lisse avec titre, filets, fleurons, roulette et palette dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Très jeune, Léon Escudier s'installe à Paris où il se consacre au journalisme et fonde en 1837 avec son frère Marie et Jules Maurel l'hebdomadaire “La France musicale” ainsi qu'une maison d'édition musicale qui diffuse notamment les œuvres de Giuseppe Verdi, puis plus tard le journal “L'Art musical”. Selon le “Manuel de bibliographie biographique et d'iconographie des femmes célèbres” (1892), ce livre est rare et recherché, et difficile à trouver complet des 10 portraits gravés. L'ouvrage est dédié à Rossini.
Emile-Paul, 1930, pt in-8°, 117 pp, un portrait en frontispice, broché, couv. rempliée, bon état
"La figure si curieuse du colonel Ludovic de Polignac mérite de retenir notre attention. M. Esquer a su, dans les pages rapides et serrées de son livre, présenter l'essentiel d'une vie fort longue dont l'activité s'est surtout dépensée, en terre d'Islam, au service de la grandeur française. Anglophobe, catholique, arabophile, Polignac est avant tout un patriote passionné. N'ayant pas les préjugés monarchiques de son père, le prince Jules de Polignac, il servira l'Empire et la Troisième République. L'Ecole Polytechnique le conduit à l'armée et, en 1859, il est attaché, avec le grade de capitaine, au bureau politique d'Alger. Sa carrière algérienne, ou mieux saharienne, commence. Elle occupera toute son existence, ou peu s'en faut..." (F. Braudel, Revue Africaine, 1930)
Fayard, 1959, in-8°, 217 pp, sources, cart. éditeur, 2 gravures sur les gardes, bon état (Coll. Les Temps et les destins)
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 161 pp, 19 illustrations en couleurs sur 4 pl. hors texte, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Severiano de Heredia est un personnage politique de la IIIe République, méconnu à ce jour. Sa carrière a été assez longue puisqu'il est élu Conseiller du quartier des Ternes dès 1873, Président du Conseil Municipal de Paris en 1879, soit en fait Maire de Paris, puis député de Paris en 1881, et enfin ministre des Travaux publics en 1887. Radical progressiste, laïque, libre-penseur, franc-maçon, il défend l'école publique, prône la formation continue, se montre même écologiste puisqu'il se passionne pour la voiture électrique. Les Parisiens ont donc choisi pour les représenter quelqu'un venu d'ailleurs et dont l'apparence physique ne prêtait pas à équivoque. Et si quelques quolibets et articles racistes ont émaillé sa carrière, ils n'ont pas empêché le public et ses amis politiques de l'apprécier à sa juste valeur et de lui confier des responsabilités de manière durable. L'intelligentsia cubaine et des écrivains noirs dans le monde entier le reconnaissent : il est temps aujourd'hui d'apprécier la modernité de ce personnage attachant qui a démontré qu'exercer des responsabilités en étant né à l'étranger, et de couleur, était déjà possible dans la France du XIXe siècle.
Plon, 1934, pt in-8°, iii-282 pp, un portrait en frontispice, reliure pleine toile brique, pièce de titre basane chocolat, couv. et dos conservés, bon état
"Brillant et jeune officier aux gardes françaises en 1789, Bourmont émigre dès 1791, mais il rentre en France en 1793 et ne tarde pas à rejoindre les bandes vendéennes et chouannes. Il évite d'ailleurs de se compromettre, se réservant sans cesse pour des temps meilleurs qu'il espère proches. Après le 18 brumaire, voyant s'évanouir ses espérances, il se rapproche de Bonaparte, mais impliqué dans l'attentat de la machine infernale il est arrêté, emprisonné à Besançon. Il peut s'évader, se réfugie à Libonne, rejoint en 1808 le corps expéditionnaire de Junot, et revenu à Paris, il est admis dans l'armée impériale dont il franchit rapidement les grades. En 1814, il est général de division. Au retour de Louis XVIII, il s'empresse de se rallier au drapeau blanc. Un an plus tard, Bourmont sert dans le corps de Ney. Comme son chef, il a promis de ramener l'usurpateur mort ou vif. Comme son chef il trahit Louis XVIII pour Napoléon Ier ; mais à la différence de Ney, il abandonne sa division le matin de la bataille de Ligny, le 14 juin 1815, pour rejoindre à Gand le roi de France. Comblé d'honneurs sous la seconde restauration, Bourmont, témoin au procès de Ney, charge vilainement son ancien général. En 1823, commandant une division française en Espagne, le ministre ultra Villèle doit le rappeler, car le zèle dont Bourmont fait preuve pour la cause royale en Espagne menace de compromettre la politique extérieure de la France. C'est à un tel homme que Polignac fit appel en 1829. Cependant Bourmont n'eut pas le courage de prendre ses responsabilités quand il sentit la révolution imminente. II abandonna son poste de ministre, tout en gardant le titre, pour aller commander le corps expéditionnaire français en Algérie La conquête d'Alger est le seul titre de gloire de ce traître qui termina de 1830 à 1846 son existence en la partageant encore entre les complots légitimistes et l'exil. Bourmont dont le nom pendant longtemps signifia trahison a été traîné dans la boue par la plupart des historiens, mais il a eu aussi deux apologistes, son fils Charles, et, de nos jours, M. Gautherot. M. Henry d'Estre a entrepris d'examiner impartialement le cas Bourmont. Son livre se lit comme un roman, mais on sent sous les chapitres une bonne documentation. Sa compétence militaire l'aide d'ailleurs à résoudre certains problèmes restés obscurs pour des civils. Dans la vie si mouvementée de ce gentilhomme de grands chemins qu'a été Bourmont, il retient particulièrement deux points : la trahison de Ligny et le procès Ney. A Ligny, Bourmont a déserté, mais il n'a pu livrer à l'ennemi aucun document susceptible de compromettre les chances de succès de la Grande Armée. Au procès Ney, la déposition de Bourmont est certes blâmable, mais eut-elle été favorable à Ney, elle n'eut pas évité la condamnation à mort du brave des braves. Au reste, à l'avis de M. Henry d'Estre, la conquête d'Alger rachète les erreurs, les crimes même du maréchal." (Jacques Godechot, Annales historiques de la Révolution française, 1935)
Le Cherche Midi, 1998, in-8°, 255 pp, préface de Serge Klarsfeld, index, broché, couv. illustrée, bon état
Les dramatiques événements de notre siècle ont donné de Wagner une image sulfureuse. L'approximation de sa pensée, ses erreurs manifestes (son antisémitisme, par exemple) conduisent souvent à le ranger parmi ceux que Daniel Goldhagen a récemment appelés les « bourreaux volontaires de Hitler », c'est-à-dire ceux qui en Allemagne ont préparé intellectuellement et moralement la politique d'extermination du dictateur nazi. Le débat est ouvert depuis un demi-siècle et semble loin d'être clos. L'auteur de ce livre apporte toutefois des pièces importantes à ce dossier. En effet, Wagner vers la fin de sa vie a rencontré, fréquenté et lu celui qui est unanimement reconnu comme le père du racisme moderne. Bien plus, Wagner a commenté “l'Essai sur l'inégalité des races humaines”, l'oeuvre majeure de Gobineau. Il a pénétré le fond des positions gobiniennes. Il a présenté à ces thèses des réponses d'autant plus intéressantes que personne ne les lui réclamait puisque l'écrivain français était inconnu à cette époque. Les conclusions du travail d'Éric Eugène montrent un Wagner qui, malgré ses erreurs et ses lâchetés, n'a pas failli sur l'essentiel. Elles expliquent également comment et par quels moyens Hitler pourra ensuite détourner la pensée de Wagner à son profit. C'est un livre important aussi bien pour les lecteurs qui s'intéressent à l'histoire des idées que pour ceux qui veulent tirer des leçons du passé afin de mieux affronter les dangers de notre temps.
P., Editions du Chêne, 1945 gr. in-8°, 167 pp, 46 pp de texte suivies de 120 planches d'illustrations, broché, couv. illustrée rempliée, bon état
Un livre qui met en parallèle l’étude de Baudelaire, “Le Peintre de la vie moderne” (1863), des dessins de Guys et des photographies de Nadar, dont les sujets se correspondent. Ainsi, comme l'écrit François Boucher, « trois sources éphémères : un article de journal, des croquis et des photographies, par une conjonction adroite, éveillent en nous l'impression la plus vive et nous donnent l'idée la plus compréhensive de toute une époque. » Les planches occupent les p. 41-161.
P., Editions de la Vie universitaire, Librairie Jean Budry, 1923, gr. in-8°, 363 pp, biblio, reliure demi-toile parme à coins à la bradel, dos lisse avec fleuron et double filet noirs, pièce de titre basane bordeaux, couv. conservées, papier lég. jauni, bon état. Edition originale. Rare
Les origines du « drame moderne » ; Historique du « drame moderne » ; La matière du « drame moderne » : 1. La vie individuelle et les rapports de sexe : La femme, Le mariage et le divorce, La question de l'adultère, La question de l'enfant naturel. 2. L'inspiration antisociale au théâtre : La vie sociale et extra-sociale, Les sujets criminels. 3. La vie politique et sociale contemporaine : Les sujets politiques, La peinture de la société contemporaine, La lutte des classes – Le prolétariat, La lutte des classes – Les intellectuels. 4. L'inspiration humanitaire au théâtre : La croisade contre la pauvreté, La peine de mort, L'esclavage, La critique des institutions ; La forme du drame.