8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Genève, Edito-Service, 1974, in-8°, 545 pp, 5e édition revue et complétée, préface de Vittorio Pons, 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Nicolas Bouvier), reliure simili-cuir havane de l'éditeur, plats et dos ornés, signet, bon état (Coll. Histoire secrète de notre temps)
La Guerre froide et la décolonisation : l'affaire de Suez, celle des missiles soviétiques à Cuba, les guerres de Corée et d'Indochine, l'assassinat de Kennedy à Dallas, l'indépendance du Maghreb, la guerre d'Algérie, les troubles au Katanga, le Congo unitaire, etc. — "Extrême clarté, absence totale de parti-pris et de passion politique. Quand on en vient à la dernière page, on éprouve un sentiment qui ressemble à de la sécurité. On se dit que les conclusions de J. de Launay sont, dans l'état actuel de la documentation, indiscutablement les plus sûres. Un historien peut-il souhaiter un autre éloge ?" (Alain Decaux, “Histoire pour tous”, juin 1967)
Genève, Edito-Service, 1974, in-8°, 395 pp, 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Nicolas Bouvier), biblio, index, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, 1er plat et dos ornés, signet, bon état (Coll. Histoire secrète de notre temps)
I. L'espionnage : 1. La seconde guerre mondiale. 2. La guerre froide (par Roger Gheysens). – II. La guerre psychologique : 1. La seconde guerre mondiale. 2. La guerre froide (par Jacques de Launay).
Hachette, 1971, in-8°, 232 pp, sources bibliographiques, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Ignace Trebitsch-Lincoln ; Georg Elser ; Richard Sorge ; Arthur Tester ; Paul Thümmel ; Istvan Ujszassy ; Hildegard Beetz ; Harold Philby.
Editions Républicaines, 1932, in-12, xx-264 pp, préface de Henri La Fontaine, biblio, index, broché, couv. lég. salie, bon état. Edition originale, ex. signé par les deux auteurs
Les industries métallurgiques et chimiques avant, pendant, et après la Guerre mondiale. Dans la préface, Henry La Fontaine, président du Bureau international de la paix, vice-président du Sénat belge et prix Nobel de la paix, décrit les « marchands de canons » comme « le formidable organisme occulte », le « véritable état-major invisible » qui, « avec un art et une habileté exemplaires », poursuit « sa politique de mise en coupe réglée du monde ».
Complexe, 1981, in-12, 188 pp, 22 illustrations, 5 cartes, chronologie, biblio, index, broché, état correct (Coll. La mémoire du siècle). Inédit paru directement au format de poche.
Publications de la Sorbonne, 1987, gr. in-8°, xi-486 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, sources, broché, bon état
"... Ce livre n'intéressera pas que les militants syndicalistes. Vu sous un angle particulier, ce sont les dernières années du XIXe siècle et les quarante premières du XXe siècle qui défilent sous nos yeux. L'apport est considérable tant pour la connaissance des événements que pour l'explication de leurs enchaînements. Avoir produit un tel ouvrage classe d'emblée M. Launay dans la catégorie des vrais et bons historiens. A lui-seul, ce livre est « une oeuvre » – terme plus élogieux encore que « chef- d'oeuvre », car ce dernier peut s'appliquer à de petites choses tandis que « l'oeuvre » signifie que désormais son auteur marquera dans le domaine de la littérature historique, M. Launay a bien mérité de la culture française." (Jean-Baptiste Duroselle, préface)
Armand Colin, 1989, gr. in-8°, 302 pp, biblio, broché, bon état
Désordre installé en Irak, violence extrême et quotidienne entre Israéliens et Palestiniens, terrorisme endémique, onde de choc étendue à tous les Etats de la région... Le Proche-Orient est bien devenu, au fil des années, la zone la plus instable et la plus dangereuse de la planète, où la guerre est promue, par tous les acteurs et irrémédiablement semble-t-il, comme l'ultime avatar de la politique. Dans ce paysage compliqué, comment trouver des points de repères, des éléments de réflexion et de comparaison ? Quel pronostic porter sur l'avenir ? A travers la chronique précise et documentée des événements qui se sont succédé depuis la guerre du Golfe jusqu'à la guerre d'Irak, Henry Laurens nous donne les clefs pour comprendre les enjeux de ces conflits à répétition, et les mécanismes qui leur permettent de se perpétuer. A l'heure de la domination américaine, les réflexions d'un historien sur un chaos érigé en système géopolitique.
Beyrouth, Éditions Ad-Daïrat, 1983, in-8°, 216 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, très bon état, envoi a.s. signé des 2 auteurs et carte de visite d'Antoine Basbous
"Le livre d’Annie Laurent et Antoine Basbous a le mérite de la franchise. Mérite qui n’est pas si courant, tant la complexité des affaires libanaises se prête aux présentations orientées, aux omissions, aux intentions perverses : c’est la guerre. Il a aussi le mérite de la clarté : les malheurs du Liban sont le fait de son voisinage. C’est, au demeurant, dans le cadre d’une recherche sur le « voisinage inégal » dans les relations internationales que les auteurs l’ont écrit, et c’est d’abord la Syrie qui était, pour eux, le grand fauve. L’offensive israélienne Paix en Galilée, à l’été 1982, les a ensuite amenés à souligner la symétrie des visées des deux écrasants voisins et à présenter le Liban comme une proie pour ces deux lions. Syrie et Israël dans le même sac, voilà, en dépit de la vérité objective de la thèse, qui ne plairait pas à tout le monde, fort peu aux « arabistes » et pas du tout au « lion » Assad. (...) La démocratie libanaise, disent fort bien nos auteurs, est un « code de tolérance entre 17 communautés religieuses et minorités ethniques ». S’il n’est pas étonnant que les Syriens aient toujours su trouver, dans ce foisonnement, des alliés, les brusques renversements des alliances déroutent l’observateur. Mais ces subtilités orientales ne sauraient faire oublier à l’Occident le fait incontournable : l’existence, autour du Mont-Liban, d’une communauté chrétienne autonome. La pérennité de cette situation, unique en pays d’Islam, doit beaucoup à la protection fraternelle de la France, sans cesse renouvelée depuis Saint-Louis et dont l’épisode le plus précis est l’expédition de 1860. Hélas ! Charles de Gaulle fut le dernier « souverain » français à accepter sans réticences ce noble héritage. Il a laissé la place – et toute l’amertume des chrétiens libanais se retrouve sous la plume des auteurs – aux technocrates et aux économistes, tenants d’une politique tour à tour pro-israélienne et pro-arabe. L’ultime déception est « le revirement spectaculaire de la politique du gouvernement français à partir de juin 1982 ». L’option idéologique du soutien à l’OLP, choisie tant par le parti socialiste que par le Quai d’Orsay, est douloureusement ressentie par les « libanistes », réduits à se tourner vers l’Amérique : « Il est donc permis de penser que le futur Liban – échaudé par l’attitude française – ne considérera plus la France comme son partenaire prioritaire et privilégié ». Annie Laurent et Antoine Basbous formulent en conclusion 3 hypothèses : tutelle israélienne, neutralité, balkanisation. Trois hypothèses pessimistes, on le voit, mais heureusement incertaines." (Claude Le Borgne, Revue Défense Nationale, 1983) — "Voilà un pays, le Liban, qui n'a jamais fait de mal à ses voisins, qui a le régime politique le plus libéral du monde arabe, qui a accueilli des réfugiés d'une dizaine d'origines. En échange de son innocuité, de sa générosité, depuis bientôt dix ans il est labouré, cisaillé, voire nié par ceux qui en bonne logique auraient intérêt à sauvegarder ce havre. Deux jeunes chercheurs, une Française, Annie Laurent, et un Libanais, Antoine Basbous, se sont retrouvés sur une idée commune : cette entité qui, sans être parfaite, a pu donner des leçons de démocratie et de tolérance à tout son entourage régional, mérite de se reconstituer et de durer. Aussi ont-ils dédié leur travail à ce "Liban auquel ils croient". La difficulté était de faire coexister deux ingrédients détonants : le cœur et la science politique. Ils n'y sont pas trop mal parvenus. Et après tout il n'est pas interdit d'aimer et de vouloir voir revivre cette minuscule nation de plus de trois millions d'habitants accrochant ses dix-sept confessions et ses quatre-vingts partis sur dix mille kilomètres carrés d'une rocaille conquise vingt fois, des pharaons à Tsahal en passant par les Arabes et les Français. Il n'est pas interdit de penser, non plus, que, sans la communauté maronite, à laquelle appartient Antoine Basbous, il n'y aurait pas eu de résistance libanaise digne de ce nom aux empiètements palestiniens ou aux faits accomplis syriens. Les auteurs ont le non-conformisme de penser que le nationalisme libanais, le "libanisme", développé autour du noyau maronite, donnerait aussi du fil à retordre au dernier en date des envahisseurs : l'Israélien – si celui-ci s'éternisait au Liban. C'est pour cela qu'ils ont mis comme sous-titre à leur ouvrage : "Le Liban entre le lion de Juda et le lion de Syrie". Le nom du dictateur syrien, El Assad, signifie "le lion" et Sadate l'avait surnommé ironiquement "le Lion de la Grande Syrie". Pour Damas tout est dans ces deux derniers mots, au mépris de la farouche tradition d'indépendance que les maronites opposèrent pourtant aux colonisateurs musulmans dès le septième siècle. Annie Laurent et Antoine Basbous illustrent avec force citations, entretiens et documents l'obsession unioniste de la Syrie. Un "État druze" ? L'invasion israélienne, qui a privé les Palestiniens de leur domaine sud-libanais, a réduit l'influence syrienne mais elle a aussi ajouté un occupant. Un occupant qui, on ne l'a pas assez souligné, n'a pas été au début accueilli comme tel par d'autres communautés, non chrétiennes, ainsi les musulmans chiites ou druzes. L'idée d'un "État druze" au Liban, naturellement sous "protection" israélienne, reste dans l'air malgré l'opposition du principal chef druze libanais Walid Joumblatt. Dans ce jeu, les grandes puissances essaient de placer leurs pions. Si les auteurs négligent trop les ambitions soviétiques et font exagérément confiance aux Américains pour remettre en selle le Liban, ils se livrent en revanche à une analyse qui ne néglige aucun détail des positions françaises, du général de Gaulle à M. François Mitterrand. Après avoir trouvé des similitudes entre l'attitude des deux hommes d'État, fondée sur le respect de l'intégrité libanaise, Annie Laurent et Antoine Basbous constatent une "déviation" en faveur des Palestiniens, due sans doute à l'influence du Quai d'Orsay, très peu libanophile sous M. Claude Cheysson. Nos deux jeunes chercheurs estiment que l'attitude passée de Paris se répercutera longtemps encore sur les intérêts français au Liban, notamment dans le domaine culturel. L'enjeu, là, n'est plus entre les deux lions voisins, mais entre le coq gaulois et l'Oncle Sam." (J.-P. Péroncel-Hugoz, Le Monde, 1983)
Fayard, 1985, in-8°, 304 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre plonge au coeur de la plus mystérieuse et de la plus stupéfiante des alliances : celle qui s'est nouée depuis l'aube de la révolution d'Octobre entre les principaux dirigeants communistes et certains parmi les plus puissants des capitalistes. 1917 : Lénine et Trotsky regagnent la Russie pour préparer le soulèvement final, grâce à l'appui du monde des affaires occidental. 1923 : ces capitalistes auxquels Lénine promettait « la corde pour les pendre », commencent à s'installer en force en Union Soviétique. De 1917 à 1930, le développement économique de l'URSS reposera essentiellement sur l'aide technologique des États-Unis. De 1970 à 1979, les responsables des plus grands empires industriels et financiers vont imposer une coopération économique étroite avec Moscou, sans que l'Occident en retire le moindre bénéfice politique. Un des chefs du KGB, responsable des accords commerciaux avec ces firmes, confie à l'un des promoteurs de cette « détente » : « Nous construisons une société communiste avec votre savoir-faire. Nous maintiendrons notre système et nos règles grâce à votre aide ». Au coeur de ce dispositif, un personnage de 87 ans : « ami de Lénine », intime de Brejnev et de Gorbatchev comme de Nixon et de Reagan, il est aujourd'hui un des hommes les plus riches et les plus puissants de la planète. Son nom : Armand Hammer. Un destin hors du commun. Aussi passionnant et fertile en rebondissements qu'un roman d'espionnage, « La corde pour les pendre » est une enquête pleine de révélations sur les réalités de l'exercice du pouvoir mondial au XXe siècle.
Editions Kimé, 2005, in-8°, 234 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Cet essai analyse les défenses érigées contre la mémoire de la Shoah en République fédérale d'Allemagne entre 1945 et 1990, et ouvre le couvercle de ses "boîtes noires" : le silence dans les familles, les défenses de l'historiographie, les amnésies de la littérature et de l'art. En s'appuyant sur des exemples concrets, il propose de prendre au sérieux le trauma de la défaillance et de la culpabilité du côté allemand, sans perdre de vue le trauma du côté juif. Le fil rouge de cette investigation est la mémoire de la deuxième génération, née ou socialisée après le nazisme. La vérification de l'hypothèse d'une interruption de la transmission orale de l'histoire après 1945 et d'un report, avant l'heure, sur les productions culturelles, passe par l'identification des causes psychiques du silence dans les familles. La recherche par la deuxième génération d'un lien social déchiré par les non-dits révèle l'ambivalence des affects entre une mémoire "positive" du nazisme et une mémoire "négative" de la Shoah. Ce n'est qu'en 1979 que la diffusion du téléfilm Holocauste provoquera la réception des témoignages des victimes, démontrant que l'incision iconoclaste des images dans les consciences influe sur l'interprétation de l'Histoire. Le domaine des arts plastiques sera particulièrement affecté par le choc des images de la libération des camps, vues avant tout dans leur dimension accusatrice. Ce choc sera suivi par une longue période d'iconoclasme, où la peinture évacuera la figuration, celle de l'Histoire et celle du corps. Les années 1980 et 1990 verront apparaître d'abord les visions d'une identité enlaidie, puis des monuments aux victimes du nazisme, des représentations qui actualisent l'oubli des victimes, et non leur mémoire.
Presses de la FNSP, 1994, in-8°, 319 pp, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état. Ouvrage issu de thèse
Version remaniée d'une étude de la mémoire communiste réalisée dans le cadre d'une thèse pour le doctorat d'Etat de science politique : « Histoire, mémoire et politique ; le cas du Parti communiste français », sous la direction de Georges Lavau et Pascal Perrineau. A travers une enquête qui mêle sources écrites d'origine partisane et sources orales recueillies auprès de militants communistes, on découvre quelques histoires de vie et ce qu'étaient les représentations des différentes générations communistes.
Clermond-Ferrand, Lavarenne, 1939, in-8°, 186 pp, broché, couv. très lég. salie, bon état
"La véridique odyssée d'un professeur". Souvenirs d'octobre 1909 à 1923 : la cagne, l'Ecole Normale, l'Allemagne en 1910, la Guerre, le lycée Lakanal, etc. Le livre sera réédité par Magnard en 1948.
Editions Textuel, 2017, in-8°, 191 pp, 61 photos en noir et en couleurs, dans le texte et à pleine page, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'écriture photographique)
Mise en scène ou mort en direct ? Le 5 septembre 1936, pendant la guerre d'Espagne, Robert Capa capture la chute d'un soldat républicain frappé de plein fouet par une balle près de Cerro Muriano. Depuis cinquante ans, cette image aussi célèbre que controversée est à l'origine du plus long procès du photojoumalisme : celui de la vérité en image. Depuis les premiers doutes sur l'authenticité du Falling Soldier dans les années 1970, détracteurs et défenseurs du photographe se disputent la vérité sur les lieux du drame, l'identité du milicien tué, la trajectoire des tirs et la séquence des clichés réalisés. Instruire le procès de cette image ne consiste pas à ajouter de nouvelles pièces à un dossier déjà très volumineux, mais à examiner l'évolution des "régimes de vérité", successivement mobilisés par les protagonistes de l' "affaire Capa", ainsi qu'il convient de la nommer. Cet ouvrage ne cherche pas à livrer un énième verdict sur l'authenticité de l'image de Capa. Il questionne en revanche les moyens d'identification convoqués par les différentes parties : la parole des témoins, les documents d'archives, les expertises criminalistiques de l'image assimilée à une véritable scène de crime. Dans une analyse passionnante, Vincent Lavoie retrace les tenants et aboutissants d'une controverse sans précédent qui, à l'heure des fake news et de la manipulation des images, résonne avec une troublante acuité.
London, The Telegraph construction & Maintenace Co Ltd, 1950, in-8°, 173 pp, très nombreuses illustrations dans le texte (gravures, photos), reliure plein maroquin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, quadrillage doré en losange et vignette de basane verte comportant le titre doré au 1er plat, tranches dorées, emboîtage toilé vert, bel exemplaire. Exemplaire nominatif du commandant S. Petrovsek. Texte en anglais.
Histoire de la société Telegraph Construction & Maintenance Company, de 1850 à 1950. Une des plus importante société anglaise de l'industrie du câble sous-marin télégraphique.
Payot, 1957, in-8°, 339 pp, traduction de S. M. Guillemin, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Une superbe biographie, à l'image de son personnage : flamboyante, intelligente et érudite. — "Cette nouvelle biographie de Lawrence est plus solide que les titres des chapitres (« Le fardeau glorieux », « L'aire de l'aigle », etc.) ne pourraient le laisser supposer. L'auteur consacre son dernier chapitre à critiquer le livre retentissant de Richard Aldington : Lawrence l'imposteur." (Revue française de science politique, 1958)
Perrin, 1979, in-8°, 414 pp, 24 photos dans le texte et à pleine page, 5 cartes, généalogie des Hachémites, notes et commentaires, biblio, index, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, rhodoïd, bon état (Le rêve le plus long de l'Histoire, VII)
Si Thomas Edward Lawrence (1888-1935) a été tour à tour archéologue, explorateur, agent secret, stratège, combattant, diplomate, écrivain et poète, ces activités n'ont été que les manifestations d'une même obsession. Un rêve de bâtisseur d'empire qui a poussé l'auteur du célébrissime “Sept Piliers de la sagesse” sur les routes de l'Orient, d'Oxford au Caire et de Djeddah à Damas. Lorsque ce rêve s'est brisé, lorsqu'il a estimé trahie par son propre pays et par les Alliés la révolte arabe à laquelle il s'était voué, "il ne lui est plus rien resté que le désespoir, l'avilissement et cette implacable volonté d'autodestruction au terme de laquelle la mort est venue le fracasser au guidon de sa motocyclette".
P., Editions A.M., 1946, in-12, 152 pp, un portrait hors-texte de Lawrence par August John, broché, bon état
Deuxième édition avec avant-propos de l'auteur de décembre 1945. Le premier ouvrage qui fasse mention de la naissance illégitime de Lawrence d'Arabie. En mars 1921, Lawrence était devenu conseiller pour les affaires arabes au ministère des Colonies, dirigé par Churchill. Léon Boussard, rédacteur au "Petit Journal" avant guerre, dirigea un temps "La Voix de la France", la radio du régime de Vichy.
[Lawrence d'Arabie] – GUILLAUME (André).
Reference : 116762
(2000)
ISBN : 9782213605586
Fayard, 2000, in-8°, 425 pp, 5 cartes, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les facettes de Thomas Edward Lawrence (1888-1935) sont si nombreuses que sa vérité est plus insaisissable que la légende qu'ont propagée ses hagiographes comme ses détracteurs. Historien et archéologue, orientaliste, poète, géologue, photographe, diplomate, agent de renseignements, chef de guerre, il fut l'ami d'hommes aussi différents que Winston Churchill et Bernard Shaw. D'une incroyable témérité, héros de la Grande Guerre au Proche-Orient, il souleva le monde arabe contre le vieil Empire ottoman et sa guérilla du désert apporta une contribution décisive à la victoire alliée. Mais plus que tout c'était un écrivain, et la prose dense, intense, des Sept Piliers de la sagesse captive son lecteur en lui jetant sous les yeux une poétique moisson de paysages, d'actions, de réflexions, de visages. Il pouvait prétendre aux plus grands honneurs, mais il s'en détourna pour se fondre dans la masse des sans-grade d'une armée de métier. Simple mécanicien dans les armes techniques, il écrivit alors un autre chef-d'œuvre, plus introspectif que le précédent, “La Matrice”. La lutte de ce serviteur de l'Empire britannique et des peuples arabes fut certes trahie par le cynisme des politiques, mais son génie sut transmuer ses échecs et sa misère intime pour les dépasser et en faire des œuvres de vérité.
Laffont, 1969, gr. in-8°, 415 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
« L’un des plus grands hommes de notre temps », selon Churchill, l’Arabe blanc, le roi sans couronne de Damas, le prince de la Mecque, le seconde classe de la R.A.F... La légende, très tôt, s’est emparée de Lawrence d’Arabie, dissimulant la vérité de l’homme. C’est à mettre à nu cette vérité que Philip Knightley et Colin Simpson se sont employés, à partir de confidences, de lettres et de documents inédits. Apparaît l’image d’un agent britannique au Proche-Orient animé par une solide passion anti-française et qui devait avouer lui-même avoir commis « un délit d’escroquerie à l’égard des Arabes ». S’éclaire le comportement intime d’un homme – autour de l’épisode de Deraa, où Lawrence fut livré au gouverneur turc de la ville – qui avait le goût des pratiques masochistes. Knightley et Simpson ne cherchent pas le scandale ; ils disent ce qui fut. Et l’histoire nue d’un homme complexe et contradictoire prend enfin le pas sur la légende.
Bernard Giovanangeli, 2005, in-12, 143 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Biographies express)
Ses exploits militaires dans le désert valent à T. E. Lawrence de devenir de son vivant une légende de la Grande Guerre, sous le nom de Lawrence d'Arabie. Ce "roi sans couronne" choisira pourtant de s'effacer sous l'identité d'un simple soldat. Il n'aura de cesse de brouiller les pistes, jusqu'à cette mort mystérieuse sur une route de la campagne anglaise. Comme les chats, Lawrence d'Arabie a eu plusieurs vies. Petit Gallois grandi en France, boursier oxfordien piqué de Moyen Age et de Moyen-Orient, archéologue devenu espion, puis chef de guerre de la révolte arabe, enfin auteur de ce classique de la littérature anglaise Les Sept Piliers de la sagesse... qui est-il au juste ? Le sait-il lui-même, ce "rêveur de jour" prisonnier d'une vision idéalisée d'une Arabie renouvelée, donc fatalement opposée au Grand jeu britannique ? Son histoire n'est-elle pas celle d'un homme blessé qui expie on ne sait quelle trahison et qui porte comme un fardeau ses désillusions et sa légende ? Au miroir d un Moyen-Orient toujours complexe, Raphaël Lahlou nous entraîne dans le rêve de Lawrence d'Arabie en faisant revivre ce héros, dont la presse et le cinéma ont fait un mythe.
Gallimard, 1992, gr. in-12, 176 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Découvertes)
1914. T.E. Lawrence est un jeune archéologue britannique qui arpente la Syrie et dont le destin semble tout tracé. Mais la Première Guerre mondiale éclate. Nommé agent de renseignement au Caire, il prend fait et cause pour la Révolte arabe. Aux côtés de l'émir Faysal et du général Allenby, il s'empare du port d'Akaba, entre en vainqueur dans Jérusalem et dans Damas. Il devient Lawrence d'Arabie. Après la guerre, il s'engage dans la RAF et, avec “Les Sept Piliers de la sagesse”, se révèle l'un des plus grands écrivains de son temps. Henry Laurens nous fait découvrir ce héros du XXe siècle en proie, comme le disait André Malraux, au "démon de l'absolu".
Payot, 1930, in-8°, 463 pp, traduit de l'anglais, 8 illustrations et une carte hors texte, broché, bon état (Coll. de mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale). On joint 2 coupures de presse sur Lawrence (l'une de 1935 : Souvenirs sur Lawrence ; l'autre de sept. 1939)
Récit haletant et sans fioritures , “La Révolte dans le désert” relate les aventures de Lawrence en Arabie entre 1916 et 1918. Dans ce best-seller mondial, publié de son vivant contrairement aux “Sept Piliers de la sagesse”, l'auteur fait la part belle à ses compagnons – britanniques et bédouins – et entraîne immédiatement le lecteur au coeur du désert brûlant, entre combats, embuscades et traversées épiques à dos de chameau. Oeuvre accessible, La Révolte donne à voir le génie littéraire et le parcours hors-norme de Lawrence.
Gallimard, 1979, gr. in-8°, 251 pp, traduit de l'anglais par Etiemble, broché, bon état (Coll. L'Imaginaire)
"L'armée : gadoue, puanteur, abomination de la désolation." L'homme qui écrit cela et qui se trouve être colonel, célèbre, voire "roi sans couronne", s'engage incognito comme simple soldat dans l'aviation de Sa Majesté. Quand on a exercé le pouvoir en s'en défiant et sans l'aimer, pourquoi ne pas tâter de l'obéissance absolue, de la servitude ? Et au fond, plutôt que de sombrer dans la gloire ou la folie, pourquoi ne pas rester un temps en friche, dans le terre à terre parfait de l'abrutissement militaire, en marge du monde et de sa propre vie ? C'est de l'épreuve vécue jour après jour, consignée nuit après nuit, que naîtra "La matrice", un supplice. Et c'est avec un souci de vérité photographique que T. E. Lawrence enregistra son expérience dans le broyeur : les mille détails, tous éprouvés, tous authentiques, furent notés très serré, sans recul, en une sorte de "sténographie émotive et intellectuelle". Puis, des mois durant, T.E. Lawrence travailla inlassablement cette matière pour la mettre en forme. Et de l'abîme qu'il laisse parfois entrevoir monte un souffle brûlant qui vient lécher dangereusement nos frêles raisons de vivre.
Payot, 1979, fort in-8°, 826 pp, traduction intégrale de l'anglais par Charles Mauron, broché, couv. illustrée, bon état
Roman d'aventure, roman d'espionnage, roman d'initiation, “Les Sept Piliers de la sagesse” retracent l'itinéraire qui a conduit T. E. Lawrence du désert d'Arabie à la conférence de la Paix de Versailles, des rêves de la Révolte à la victoire amère de la Realpolitik. Appartenant à la lignée des Chateaubriand et des Barrès, Lawrence est un rêveur, un rêveur qui a transformé ses désirs en réalités : "je n'avais eu qu'un grand désir dans mon existence : pouvoir m'exprimer dans quelque forme imaginative. Mais mon esprit, trop diffus, n'avait jamais su acquérir une technique. Le hasard, avec un humour pervers, me jetait dans l'action, m'avait donné une place dans la Révolte arabe – m'offrant ainsi une chance en littérature l'art-sans-technique !" Cette chance nous a valu un des maîtres-livres de la littérature européenne. Malraux, Drieu La Rochelle et bien d'autres s'en inspireront. Quant au choc qu'il raconte entre l'Occident et l'Islam, nous en ressentons toujours les séquelles. — En 1926, Thomas Edward Lawrence publie “Les Sept Piliers de la sagesse”, autobiographie fascinante dans laquelle il mêle au récit de ses aventures en Arabie, analyses politiques et réflexions philosophiques. C'est comme une sorte de croisé qu'il est engagé dans la Grande Guerre : envoyé en Arabie pour établir la liaison avec le chérif de la Mecque en révolte contre le pouvoir ottoman. Il participe au soulèvement anti-turc et continue son action jusqu'à la Conférence de la paix où ses propositions sont écartées, et dénoncées les promesses qu'il avait faites d'unifier l'Orient arabe sous la souveraineté hachémite. Le colonel Lawrence démissionne de ses fonctions mais se rengage aussitôt, sous des noms d'emprunt, comme simple soldat. Il meurt en 1935, peu après avoir quitté l'armée, dans un accident de motocyclette. Lawrence a-t-il été, dans la révolte arabe, un chef de guerre, inventeur inspiré de la guérilla ? Ou bien un agent secret mythomane et doué pour les lettres ? Sa transformation en bédouin est-elle autre chose qu'un travestissement ? Qu'en est-il de son homosexualité ? Le mythe de Lawrence tient à une existence et à une personnalité hors du commun. Mais il ne serait rien sans ce texte qui s'impose comme un grand moment de la prose anglaise du XXe siècle.