8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Editions Gamma, 1952, gr. in-8°, (8)-269 pp, index, broché, bon état. Edition originale, un des 1000 ex. numérotés sur bouffant, broché, couv. lég. salie, bon état
Mémoires de Philippe Girardet (1882-1961) sur sa jeunesse à Lyon, son travail chez Peugeot, les industries automobiles, ses rencontres dans le monde littéraire et journalistique, la politique en France entre les deux guerres, Louis Loucheur, etc. — "Fondé au lendemain des élections législatives de 1936, le groupe Républicain indépendant d’action sociale, au sein duquel se retrouvaient des élus modérés en provenance de divers horizons, a choisi de faire épauler son président, le député de Paris Marcel Héraud, par un secrétaire administratif au profil un peu atypique, l’ingénieur-conseil Philippe Girardet, doté déjà d’une longue expérience acquise dans le monde des affaires et les organisations patronales. Né en 1882, Philippe Girardet, qui avait occupé des fonctions de responsabilité aux usines Peugeot, fréquentait un « déjeuner hebdomadaire » où il avait l’occasion de rencontrer régulièrement des parlementaires. Il cite les noms d’André François-Poncet, Henry de Jouvenel, Paul Reynaud et Pierre Baudouin-Bugnet. Philippe Girardet a laissé un livre de souvenirs politiques très intéressant, publié en 1952, sous le titre 'Ceux que j’ai connus'." (Gilles Le Béguec, Aux origines des secrétariats administratifs des groupes parlementaires, 2010)
Dalloz, 1974, in-8°, viii-238 pp, biblio, broché, soulignures et annotations stylo sur 10 pp, bon état (Coll. Etudes politiques, économiques et sociales)
"Issu de son cours professé depuis de nombreuses années à l'Institut d'études politiques, l'ouvrage de R. G. se propose de fournir à un public de non-spécialistes les données nécessaires à la compréhension des grands problèmes militaires de notre temps. Ni essai, ni thèse, il est avant tout un guide et un instrument de travail. De nombreux tableaux, textes et graphiques constituent à cet égard un matériel de documentation particulièrement utile." (Revue française de science politique, 1976)
Armand Colin, 1964, gr. in-8°, 236 pp, 31 figures, 29 tableaux, broché, jaquette illustrée, bon état (Cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques)
Par Raoul Girardet, Paul M. Bouju, Jean-Pierre H. Thomaset. — "Le livre de Raoul Girardet et de ses collègues est intellectuellement passionnant parce qu'il apporte beaucoup à la compréhension de la société militaire en France. C'est aussi, sur le plan humain, un très beau livre qui éclaire et explique un drame aux aspects multiples où s'est brisée une génération d'officiers." (H. Carrère d'Encausse, Revue française de science politique) — "L'ouvrage comporte trois parties : problèmes de recrutement, problèmes de structure et de mode de vie, problèmes idéologiques et moraux. Le tout est couronné par un « essai d'interprétation ». Les deux premières parties reposent sur des enquêtes et présentent le caractère rigoureux de documents. La troisième et l'essai interprétation sont dus à la seule plume de R. Girardet de qui l'on connaît la compétence en matière de sociologie des milieux militaires." (Revue économique) — "Sur un sujet brûlant et douloureux ce livre apporte une foule de données et d'observations précises qui permettent de mieux situer dans leur contexte prosaïque les drames de conscience des officiers. Une enquête sur un échantillon de plus de 700 officiers révèle des faits singuliers : de 1945 à 1958 quelques officiers ont pu demeurer en métropole près de leur famille alors que d'autres faisaient trois séjours en Indochine et un en Algérie, soit dix ans de campagne outre-mer et de séparation. Sortis de Saint-Cyr et de Polytechnique avant la guerre à l'époque où ces concours étaient particulièrement sélectifs, ces jeunes officiers supérieurs très brillants vivaient en nomades impécunieux avec des perspectives de carrière incohérentes variant d'arme à arme, de génération en génération. C'est en effet de 35 à 45 ans que l'officier est le plus défavorisé par rapport aux autres fonctionnaires. L'étude méticuleuse des sources de recrutement depuis un demi-siècle souligne un contraste frappant entre l'armée de 1914, celle de 1940 et surtout celle de 1960. En 1914 la moitié des officiers sortaient de Saint-Cyr et de Polytechnique, l'autre moitié étaient d'anciens sous-officiers passés par les écoles d'armes; ainsi se nourrissait un corps double, cohérent et à l'image de la société française. En 1960, la source polytechnicienne est tarie, Saint- Cyr est brisé en trois concours parallèles. Le corps des sous-officiers dirige vers Coëtquidam des candidats divers et, pour compléter, l'armée a dû accueillir directement des réservistes, des sous-officiers sortis du rang, d'anciens F.F.I., etc. Cette bigarrure n'empêche cependant pas qu'un noyau de l'armée ne se transforme en caste : le pourcentage d'élèves officiers, fils d'officiers et surtout de sous-officiers et de gendarmes est monté jusqu'à 40 %. Plus que jamais l'armée est à la fois un canal d'ascension sociale et une vocation normale pour les fils de familles nombreuses fidèles à un idéal traditionnel. Après ces analyses de P. Bouju et de Jean-Pierre Thomas, la synthèse de Raoul Girardet sur les problèmes moraux et idéologiques fait utilement le point et prend un singulier relief, elle peut se résumer dans cette citation d'un jeune officier : « Je me contrefous de la retraite vieillesse attendu que je serai tué avant... je n'ai ni amertume ni regrets. J'ai la passion de mon pays et la passion du métier que je fais. C'est peut-être le seul et le dernier qui m'ait permis d'échapper aux neuf-heures-midi, aux week-ends et au salon automobile... »" (H. Mendras, Revue française de sociologie)
Albert Méricant, 1913, in-12, 288 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 44 photographies, autographes, dessins (par C. Léandre, Albert Guillaume, Fabiano, Léal da Camara, etc.), cartonnage demi-papier crème à la bradel, pièce de titre basane havane, couv. illustrée conservée (lég. abîmée) (rel. de l'époque), état correct
"Sous ce titre, M. Henry Girard publie un très intéressant volume. Par ses travaux antérieurs et par sa connaissance du monde parlementaire, M. Henry Girard était désigné pour écrire une vie de M. Raymond Poincaré qui ne fut pas un panégyrique, mais un livre d'histoire vécue et hautement impartiale. En un récit alerte, émaillé de nombreuses anecdotes, l'auteur retrace la carrière du nouveau Président de la République et en place les diverses étapes dans le cadre de la vie générale du pays, pendant ces vingt-cinq dernières années. Toute l'importance du rôle joué, durant celle période si agitée et parfois si dramatique de la troisième République, par celui qu'on a appelé le « Président National », est ainsi mise eu lumière." (L'Union agricole et maritime, 1913)
Albert Méricant, 1913, pt in-8°, 288 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 60 photographies, autographes, dessins (par C. Léandre, Albert Guillaume, Fabiano, Léal da Camara, etc.), broché, couv. illustrée lég. salie, bon état
"Sous ce titre, M. Henry Girard publie un très intéressant volume. Par sa connaissance du monde parlementaire, M. Henry Girard était désigné pour écrire une vie de M. Raymond Poincaré qui ne fut pas un panégyrique, mais un livre d'histoire vécue et hautement impartiale. En un récit alerte, émaillé de nombreuses anecdotes, l'auteur retrace la carrière du nouveau Président de la République et en place les diverses étapes dans le cadre de la vie générale du pays, pendant ces vingt-cinq dernières années. Toute l'importance du rôle joué, durant celle période si agitée et parfois si dramatique de la troisième République, par celui qu'on a appelé le « Président National », est ainsi mise eu lumière." (L'Union agricole et maritime, 1913)
Gallimard, 1951, in-12, 249 pp, broché, non coupé, bon état (Coll. Blanche). Edition originale (22 janvier 1951), ex. du SP, prière d'insérer joint
Dès 1934, Giraudoux se préoccupait de la position de la femme dans la société française. C'est de 1934, en effet, que date le premier chapitre de cet essai, et on admirera la justesse de vues et la compréhension de données du monde moderne de celui qui, plus tard, devait être, comme Commissaire général, le premier chef de l'Information française. Giraudoux croit à « la possibilité d'une relève provisoire du Français par la Française, relève indispensable ». Tous les aspects du rôle que la femme est appelée à jouer en France, tous les postes auxquels elle a eu un accès par la suite, Giraudoux les décrit ou les prévoit avec la pénétration qu'on lui connaît. À chaque instant on retrouve un Giraudoux familier qui, ayant l'air d'effleurer les problèmes, les approfondit de façon à la fois brillante et pénétrante. Dans le dernier chapitre, écrit en 1940, pendant la drôle de guerre, Giraudoux décrit le monde de la machine, de la politique et de la violence avec un vérité dont le ton s'élève malgré l'élégance et l'ironie subtile, à la vision et à la prophétie. — En réussissant le concours d’admission dans les carrières diplomatiques et consulaires en 1930, Suzanne Borel (future épouse de Georges Bidault) ouvre une porte permettant l’entrée des femmes au Quai d’Orsay, mais elle ne peut guère aller plus loin. Giraudoux raconte comment et pourquoi Suzanne Borel (« Mlle X… » sous sa plume) se vit interdire les postes extérieurs...
P., Publications de la Sorbonne, 1995, in-8°, 861 pp, 84 tableaux, 2 index, broché, bon état
"« Un Var à nouveau troublé et inquiet », écrit J.G. à propos de la crise agricole des années 1930 (p. 275) et l'on peut ajouter que c'est, en effet, une constante. La personnalité de Georges Clemenceau domine l'avant-première guerre mondiale. Elle restera, ensuite, un objet de discorde entre les diverses forces de gauche. L'ouvrage est issu d'une thèse de doctorat d'Etat, soutenue en 1990, dont n'a été gardé que le volet politique. C'est dire qu'il est admirablement étayé, qu'aucune référence ne manque, aucun tableau, aucune carte. On regrettera d'autant plus l'absence d'une bibliographie." (Revue française de science politique, 1996)
Editions Sociales, 1977, in-8°, 369 pp, avec la collaboration de Bernard Chambaz, Jean-Paul Depretto, Annie Fourcaut, Anne-Marie et Claude Pennetier, Pascal Plagnard, cartes, tableaux, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le Parti communiste, par sa nature même, exige des approches historiques nouvelles et diversifiées. Replacer le Parti communiste dans le milieu dans lequel il évolue permet de mieux comprendre les raisons de ses succès et de ses échecs. Outre le Parti et son organisation, l’influence électorale et les conditions structurelles (« le milieu »), une étude d’implantation doit aussi, par des méthodes appropriées, rendre compte de la présence diffuse du Parti dont on est amené à mesurer au fil des années tout l’impact. Cet ouvrage présente plusieurs volets : une synthèse temporaire et problématique de l’implantation du Parti Communiste en France et dans la région parisienne dans l’entre-deux-guerres ; des types méthodologiques d’approches : une commune ouvrière (Ivry), un arrondissement parisien (le 18e), des logements collectifs (Bagneux), une entreprise (Renault), des militants (le Cher), une élection révélatrice (le Var). — "Voici que l'une des études les plus solides, les moins partisanes est publiée par les soins des Éditions Sociales ; voici que la première histoire enfin « laïcisée » du Parti Communiste nous est présentée. Il y a de quoi en rendre hommage à Jacques Girault, maître-assistant à l'Université de Paris I où il assure pour l'essentiel la marche du Centre d'Histoire du Syndicalisme, à Bernard Chambaz, Jean-Paul Depretto, Annie Foucault, Pascal Plagnard, agrégés de l'université qui ont effectué des recherches sous la direction de Jacques Girault et à Claude Pennetier qui achève une thèse de troisième cycle sur le mouvement ouvrier dans le centre de la France. L'ouvrage est collectif mais non pas hétérogène. Cela tient en fait que les deux premiers chapitres sont de la main du maître d'oeuvre, Jacques Girault. Même les contributions des autres chercheurs semblent illustrer les propos du principal auteur, ce qui prouve que les études correspondent à un plan d'ensemble bien dressé et conduit à son terme de manière cohérente et efficace. L'introduction de l'ouvrage intéresse la problématique de l'implantation du PCF dans l'entre-deux-guerres. Girault y rejette deux thèses, celle de Mme Annie Kriegel sur le Parti contre-Société et celle de J.-P. Brunet sur les liens étroits entre la direction du PCF et l'Internationale communiste. Le Parti communiste est un mouvement politique comme un autre qui cherche à s'implanter et y réussit bien entre 1919 et 1939..." (Michel Launay, Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1979)
Plon, 1987, gr. in-8°, 436 pp, broché, bon état
Il connut les honneurs, les embûches, les heures de disgrâce. Refusant de s'inféoder à un clan, une idéologie, de s'incliner devant les pouvoirs en place, André Giresse, président de la cour d'assises de Paris de 1975 à 1985, est incontestablement un homme libre. Son coup d'éclat au procès de Broglie, dénonçant un "Watergate à la française", alerta l'opinion publique et bouleversa la classe politique. "Seule la vérité blesse" est l'histoire de sa vie, de ses combats pour la justice. Jamais encore un haut magistrat n'a éclairé, avec une telle liberté de ton, le trait souvent féroce, les dessous des grandes affaires qu'il a explorées. Une vision "de l'intérieur" qui fera grincer bien des dents. Un regard décapant sur ce "monde du silence" où les ambitions, la politique, le carriérisme, la pusillanimité règnent dans le secret de bureaux austères encombrés de dossiers poussiéreux.
Stock, 1977, fort in-8°, 471 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Tome 1 (seul paru aux Editions Stock). — Fils de Jack Kahane, qui avait notamment publié dans les années trente des auteurs tels que Henry Miller, Anaïs Nin, James Joyce ou Lawrence Durell, Maurice Girodias fonda les Éditions du Chêne à Paris en 1941. Après le rachat de cette première maison par Hachette, il créa The Olympia Press en 1953. Éditeur atypique, publiant essentiellement des titres en anglais, de nombreux romans pornographiques, et les œuvres de Henry Miller, Samuel Beckett, Georges Bataille, Jean Genet ou Chester Himes, Maurice Girodias mena un combat incessant contre la censure en France et aux États-Unis. Lolita de Nabokov, qu’il fut le premier à publier en 1955, fut interdit en 1956 par arrêté du ministre de l’Intérieur. Dans les trois années qui suivirent, près de cent titres du catalogue d’Olympia Press furent à leur tour interdits. Maintes fois poursuivi pour délit de pornographie, Girodias fut « interdit d’édition » et chassé de France sous la pression des tribunaux. Bravant le scandale, il poursuivit sa carrière d’éditeur aux États-Unis d’où il fut expulsé en 1974 sur ordre de Henry Kissinger en personne. Le second tome de ses mémoires a été publié en 1990 aux Éditions de la Différence.
Plon, 1963, 2 vol. in-8°, 404 et 372 pp, reliures toile rouge, dos lisses avec pièce de titre chagrin aubergine et fleuron doré, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Feux croisés), envoi a.s. en français (“à M. et Mme ..., cette histoire triste”)
"Terminée depuis près d'un quart de siècle, la guerre civile espagnole n'a pas fini d'intéresser romanciers, cinéastes et public. Voici le livre d'un écrivain d'outre-Pyrénées : José-Maria Gironella, qui a vécu les années de la rébellion. Fresque plutôt que roman, “Un million de morts” est la suite d'un ouvrage intitulé “Les cyprès croient en Dieu”, dans lequel J.-M. Gironella peignait les années qui précédèrent la guerre civile. Mêmes personnages (la famille Alvear), mêmes lieux (la Catalogne et, plus précisément, la ville de Gerone), même mentalité de petites gens amis de l' "ordre" et donc favorables au soulèvement franquiste. Par souci d'équilibre, l'auteur les fait vivre dans le secteur républicain, dont il décrit presque objectivement les principaux personnages, notamment un policier un peu poète et un couple d'instituteurs marxistes, David et Olga, intelligents, sensibles, capables d'autant de cruauté idéologique que de bonté foncière : ils accepteront de cacher la fille d'un commandant fasciste, Marta, qui est aussi la fiancée de l'aîné des Alvear, Ignacio, dont le cadet, Cesar, séminariste, a été l'une des premières victimes des pelotons d'exécution anarchistes. Un million de morts embrasse, à partir d'une expérience limitée, la totalité de la guerre d'Espagne, ce qui justifie l'importance matérielle du livre (784 pages réparties en deux volumes), son aspect documentaire et le temps mis par l'auteur pour en venir à bout (1954-1960, soit six années pleines). La qualité de l'œuvre répond-elle à cet effort ? Un certain essoufflement paraît avoir incité parfois J.-M. Gironella à schématiser, par exemple à propos des portraits de Franco, de Negrin, de Durruti. La documentation, par ailleurs, perd de son efficacité à se trouver systématiquement utilisée par des protagonistes imaginaires. Il faut dire enfin qu'il y a quelque chose d'indécent à s'étendre sur la satisfaction des victorieux dans le même temps où l'on décrit l'exil des républicains et la mort en terre étrangère du poète Antonio Machado... Ce livre a cependant le mérite d'éclairer un aspect du tempérament espagnol, son côté instinctif, par quoi s'expliquent aussi bien la cruauté que l'orgueil, joints à une loyauté peu commune..." (Maurice Chavardès, Le Monde, 1963)
Hachette, 2001, in-8°, 185 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, bon état
Françoise Giroud dirigea L'Express de 1953 à 1974, ce qui lui permit de rassembler dans son journal quelques-unes des plus grandes signatures : Mauriac, Camus, Sartre, Malraux entre autres.
P., Jules Tallandier, 1933, in-8°, 192 pp, broché, bon état (Collection du Temps présent)
"Cet ouvrage a pour sous-titre "Essai de pathologie monétaire" et c'est bien mieux qu'un essai : un exposé complet des troubles monétaires d'après-guerre et des systèmes idéologiques qui les facilitent, fort bien charpenté et si clair que l'homme de la rue est admis à comprendre des maux dont il lui est réservé seulement d'être la victime, et non l'observateur. M. d'Estaing appartient à l'école libérale orthodoxe, et il a des traits acérés pour les thèmes et les belles imaginations de l'économie dirigée. Mais ce n'est non plus une adhésion figée au libéralisme qui l'inspire : il a le souci d'en renouveler et d'en mettre au point les méthodes." (Le Figaro, 1934) — "Le titre est justifié. Le monde souffre d'une maladie monétaire. M. E. G. d'E. regarde les systèmes monétaires comme vivants, irréductibles à des formes mathématiques et statistiques. Ce n'est pas qu'il nie l'existence de « normes », mais il nous croit incapables, au moins jusqu'à présent, de les préciser. Nous ne pouvons, prétend-il, que les reconnaître au passage, dans la pénombre. Cette incapacité serait due à ce fait que les phénomènes monétaires sont « extraordinairement récents » ; ils obéissent à des lois, mais l'emploi des monnaies est commandé par notre volonté qui les soumet aux incertitudes de notre connaissance. N'accusons donc pas les instruments de la circulation or, monnaie, crédit ; prenons-nous-en à l'usage qu'en fait « notre intelligence ou notre sottise ». Telle est la base des développements de ce livre clair, exact et actuel. Peut-être les historiens penseront-ils que les phénomènes monétaires ne sont pas aussi récents qu'ils le paraissent, les philosophes prétendront-ils que l'insuffisance de notre entendement se révèle dans tous les domaines, les économistes refuseront-ils de pousser le raisonnement de M. E. G. d'E. au point de nier la possibilité d'établir certaines définitions (par exemple les mots d'inflation et de déflation ne sauraient, d'après l'auteur, prétendre, à aucune rigueur, ils désigneraient des « tendances » et non des « états »). Mais ces réserves sont elles-mêmes fort discutables et le volume se lit avec un intérêt soutenu qui est la meilleure des justifications. M. E. G. d'E. est déjà bien connu du grand public, grâce aux nombreux articles qu'il a publiés dans des revues, et nous retrouvons ici ses remarquables qualités d'exposition. Les principaux facteurs de l'économie moderne sont mis en relief et étudiés sous des titres suggestifs La révolution du chèque, la sarabande monétaire et l'immobilité des véhicules, la révocation du consentement mutuel en matière monétaire. L'auteur insiste avec raison sur le rôle de la confiance qui s'analyse en une série d'exigences nationales et internationales, capables de déterminer un consentement universel, et qui ne consiste nullement dans une foi aveugle que les hommes d'Etat pourraient susciter par des appels grandiloquents au public ou des reproches aux capitalistes effrayés. Il souligne le caractère artificiel du crédit sans oublier les services que celui-ci a rendus. Il stigmatise le cynisme avec lequel les Etats suspendent délibérément le service de leur dette extérieure et montre comment cette attitude « criminelle » détruit l'économie mondiale." (Louis Baudin, Revue d'économie politique, 1934)
P., SPID, 1947, in-12, 292 pp, broché, bon état
Table : I. La situation au lendemain de la guerre. II. La reconversion financière de la France. III. La marée des dépenses publiques. IV. La couverture des déficits. V. L'histoire du franc. VI. L'impôt sur le capital. VII. Sécurité sociale. VIII. Salaires et prix. IX. Mécanisme des nationalisations. X. Le secteur public. XI. Le dirigisme du désordre. XII. Déminéralisation.
France-Empire, 1975, pt in-8°, 414 pp, 16 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, à l'état de neuf
L’unité aéronautique N 124 ou escadrille La Fayette a été créée le 20 avril 1916, soit un an avant l’entrée en guerre des Etats-Unis. Elle regroupait de jeunes pilotes américains volontaires, engagés pour la plupart dans la Légion étrangère ou comme ambulanciers. Placée sous le commandement du capitaine Georges Thénault, l’escadrille combat et se distingue sur le front du Nord-Est français. Elle cesse d’exister sous sa forme originale le 18 février 1918, pour devenir la N 103, la première escadrille de chasse américaine. – L'auteur, ayant appartenu à cette unité de 1936 à 1945, apporte un témoignage complet, vibrant, vivant et parfois bouleversant en livrant ses souvenirs de combattant, en évoquant ses camarades, en traduisant la richesse des souvenirs contenus dans les archives du groupe, mises à sa disposition. Une fresque qui dépeint deux générations de combattants du ciel. – Les cinq premiers chapitres concernent la Première Guerre mondiale (pp. 11-84), les chapitres 7 à 22 traitent de la Seconde (pp. 93-392).
P., Editions Prométhée, 1930, in-12, 162 pp, broché, couv. illustrée par Sennep, état correct (Coll. Figures et questions du jour)
Albin Michel, 1987, in-8°, 437 pp, traduit de l'anglais, 12 pl. de photos hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Aristocrate, poète, romancière, chroniqueuse et jardinière géniale, Vita Sackville-West fut une femme passionnée et complexe, dont l'abord déroutant cachait une dualité de tempérament et de goût qui a caractérisé la totalité de sa vie hors série. Née en 1892, enfant unique de Lord Sackville, Vita grandit dans la vaste demeure féodale de Knole imprégnée de l'histoire de sa propre famille – son plus grand regret fut de ne pouvoir en hériter. Harold Nicolson lui donna la stabilité, deux fils et un amour inconditionnel bien que leur union n'eût rien de conformiste, tous deux étant homosexuels. S'appuyant sur d'abondants matériaux demeurés inédits, des journaux intimes notamment, Victoria Glendinning ne retrace pas seulement la carrière littéraire de Vita, mais aussi l'ambivalence de sa personnalité, l'influence profonde de sa mère, mondaine aussi prodigue que fantasque, son attachement précoce et violent pour Violet Trefusis, sa relation intense avec Virginia Woolf, ses nombreuses liaisons moins connues et les rapports qu'elle entretint avec son mari et ses fils. Sa détermination très moderne à être davantage qu'une "femme mariée", son caractère généreux et secret, sa place aussi bien dans la vie intellectuelle de son temps – son amitié avec certains membres du groupe de Bloomsbury –, que dans le monde politique ou celui de l'aristocratie victorienne, sa surprenante vitalité font de “Vita” un livre à la fois séduisant, captivant et bouleversant. — "Vita Sackville-West (1892-1962) n'est pas une excellente romancière. Sa plus belle oeuvre est certainement sa vie d'aristocrate excentrique, d'amazone aventureuse, et on ne recommandera jamais assez la lecture de sa biographie, par Victoria Glendinning." (Josyane Savigneau, Le Monde des Livres, 2005)
P., Bonne Presse, 1946, in-8°, 335 pp, un portrait en frontispice, broché, état correct
"Originaire du Jura, l'abbé Godin fut attiré par l'apostolat populaire, il entra chez les Fils de la Charité, reçut le sacerdoce, et tenta un essai de ministère paroissial à Clichy. Il finit par y renoncer pour se consacrer entièrement aux œuvres d'action ouvrière. Après une année d'études à l'Ecole des Missionnaires du travail, aux Facultés catholiques de Lille, l'abbé Godin entra au secrétariat général de la J. O. C. Pendant neuf ans, de 1935 à 1944, il y déploya une activité extraordinaire : réunions, retraites, congrès, publications, etc. se partageaient ses journées, voire ses nuits. Son rayonnement était exceptionnel. Le problème qui ne cessait de se poser dans son esprit était celui de l'inadaptation du milieu paroissial, et même de la J. O. C, à la conquête de la masse, celle qui a perdu tout contact avec l'Eglise. Il rêvait d'un clergé missionnaire, de la fondation d'une mission populaire qui pourrait constituer dans toutes les communautés humaines des noyaux chrétiens. Dans l'été de 1942, il finit par greffer son projet sur le Séminaire de la Mission de France à Lisieux ; en 1943, on approchait des réalisations ; M. Godin publiait le rapport qui allait devenir le célèbre cahier de Rencontres, sous le titre France pays de mission. En janvier 1944, la Mission de Paris est organisée au cours d'une session d'études à Lisieux ; l'abbé Godin exerce sur les auditeurs une influence profonde. Au retour, il meurt, asphyxié, dans sa chambre de la rue Ganneron. Ses obsèques revêtent l'allure d'un triomphe. Grâce à ses notes, grâce à de nombreux témoignages recueillis parmi les Jocistes, M. Glorieux peut présenter de l'abbé Godin un portrait fidèle et saisissant." (René Rancœur, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1947)
Grasset, 1979, gr. in-8°, 444 pp, broché, bon état, envoi a.s.
"Réflexion sur la stratégie politique à partir des théories de Clausewitz et Hegel sur la guerre moderne. Deux logiques de la lutte s'affrontent : d'une part, la pensée stratégique américaine veut prévoir et régler la conduite d'adversaires usant de la menace thermonucléaire. L'escalade est un pari dissuasif qui trouve son fondement dans la définition hégélienne de la guerre moderne terroriste, c'est-à-dire idéologique et de plus matérielle et technique. D'autre part, la stratégie de la lutte à mort définie par Mao-Tsé-toung fondée sur le thème du « tigre de papier », se réclame de la théorie de la lutte prolongée et de la défense active basée sur la théorie stratégique clausewitzienne qui pense la guerre en elle-même dans son « concept »." (Revue française de science politique, 1968)
Christian Bourgois, 1968, in-8°, 128 pp, broché, couv. à rabats, très bon état. Edition originale (la page de titre indique : Stratégie de la Révolution. Introduction)
L’analyse de l’échec de Mai 68 par faute d’une force organisée.
L'Harmattan, 1998, gr. in-8°, 239 pp, biblio, index, broché, bon état. Publié par l'Institut français de Bucarest. Né le 29 mai 1924 de la rencontre d'un historien de l'art, Henri Focillon, du très francophile docteur Jean Cantacuzène et d'un grand commis de l'Etat, Jean Marx, l'Institut Français de Hautes Etudes en Roumanie eut d'abord pour directeur un administrateur, Paul Henry. Il connut son apogée sous le visionnaire et régalien Alphonse Dupront (de 1932 à 1940)...
Flammarion, 1977, gr. in-8°, 395 pp, traduit de l'allemand, présentation de Michel Tournier, 8 cartes des opérations militaires, broché, bon état
"Obsédé par la nécessité pour l'Allemagne de sortir de l'étau de cette pince gigantesque que représentaient les Armées alliées à l'ouest, l'URSS à l'est pour assurer la survie du National Socialisme, Goebbels a cru jusqu'au bout que c'était possible. Le National Socialisme était sa religion et il en acceptait toutes les pratiques ; lorsqu'enfin ignorer la défaite proche de l'Allemagne ne fut plus possible, il se tua avec sa femme et ses enfants. C'est cette avant-dernière période de sa vie que relatent ces "Derniers Carnets". Goebbels ne se fait pas faute de juger et de critiquer l'un ou l'autre de ses compagnons, jamais tendre pour Göring, doutant parfois de Hitler lui-même. Il n'admettra jamais le défaitisme même courageusement assumé. Nombre de pages sont consacrées aux opérations militaires, limitées maintenant à un étroit territoire au sol. Le 25 mars 1945, il écrit encore "j'ai écrit une longue lettre au Führer pour lui parler de la réforme de la Luftwaffe... Malgré tout, je reste persuadé que cela seul ne suffit pas". Goebbels croit encore que l'idéal National Socialiste doit assurer à l'armée et au peuple allemands la victoire. Il s'acharne à échafauder des solutions, alors même que seul un miracle, tombant d'un ciel tragiquement ironique, pouvait sauver l'Allemagne du désastre." (4e de couv.)
P., A l'enseigne du Cheval Ailé, 1949, fort pt in-8°, 543 pp, 20 photographies hors texte d'après des clichés d'archives de l'époque, broché, titre imprimé en noir et vert, bon état. Peu courant
"Le Dr Goebbels dactylographiait sur un papier spécial un journal évidemment destiné à une publication au moins posthume. Le soin qu'il prenait à le conserver, la mesure qu'il conservait dans ses jugements, surtout à l'égard du Fuehrer et de ses conseillers intimes, le souci qu'il avait de souligner la valeur de son oeuvre personnelle en font foi. Le document, ramassé parmi les vieux papiers dans la cour de la chancellerie de Berlin couvre la période du 21 janvier 1942 au 9 décembre 1943. Goebbels se montre fidèle au Fuehrer, dont il subit l'envoûtement. Si, pendant quelques semaines; il s'inquiète avec Funk, Ley, Speer et Goering, de l'influence croissante prise sur Hitler par le « Comité des trois », Lammers, Bormann et Keitel, il ne tarde pas à se rapprocher de Bormann, dont la puissance s'affirme. Si, plus tard, il tient en piètre estime Rosenberg, Ribbentrop ou Keitel, c'est que le Fuehrer ne leur parait pas très attaché. Engagé comme il l'était et comme il devait le rester jusqu'à sa mort et à celle de toute sa famille, Goebbels devait conserver jusqu'au bout l'espoir de la victoire ; mais, intelligent et renseigné comme il l'était également, il en douta souvent. Il note la phobie du Fuehrer pour l'hiver, le 20 mars 1942, s'inquiète des bombardements aériens anglais à Rostock le 27 avril, à Kiel le 30 et presque tous les jours à Berlin à partir du 3 mars, se montre désemparé par la trahison italienne du 27 juillet 1943. C'est à Hitler que revient l'initiative de la délivrance de Mussolini (p. 394), à Hitler, qui, le 23 octobre, songe encore à profiter des événements d'Italie pour annexer la Vénétie au Reich. Goebbels commence à parler à Hitler de négociation avec les Anglais ou avec Staline le 10 septembre 1943 ; Hitler répond le 23 que ce serait prématuré et qu'il faut attendre d'avoir repris l'initiative des opérations (p. 459 et 470). Le mépris de Goebbels et de Hitler pour la France et les Français s'affirme à plusieurs reprises. Ils n'ont jamais sérieusement songé à un traité de paix, mais tout au plus à cultiver l'attentisme français jusqu'au coup de grâce (p. 183). Goebbels approuve toujours toutes les mesures prises pour exterminer les Juifs (p. 68, 99, 360). Sans apporter de nouveauté imprévue, ce journal pourrait être un ouvrage de référence, s'il était doté de l'index indispensable." (Henri Brunschwig, Revue historique)
Armand Colin, 1948, in-8°, 173 pp, index des noms cités, broché, papier lég. jauni; bon état (Cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques)
Domat-Montchrestien, 1936, gr. in-8°, xxxii-314 pp, préface de François Perroux, biblio, broché, qqs rousseurs éparses, bon état