8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Mercure de France, 1965, in-8°, 238 pp, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. Le Temps retrouvé)
Ces Mémoires datent de 1759, l'année de Candide. Jamais les petits violons de M. de Voltaire n'ont fait entendre musique plus vive et plus entraînante. Mais que le lecteur n'attende pas la moindre confidence. Qu'il n'attende même pas un récit complet des événements auxquels Voltaire fut mêlé dans la période qu'il raconte. S'il feint d'écrire son autobiographie, son propos est autre : il procède à un règlement de comptes. Dans son esprit, ses Mémoires ne doivent pas tant servir "à la vie de M. de Voltaire" qu'à la vie du roi Frédéric II de Prusse. Ce livre a d'ailleurs été autrefois édité sous le titre Vie privée du roi de Prusse. Le mélange de ressentiment et d'admiration est évident. Le ressentiment n'a pas rendu Voltaire injuste : il n'a fait qu'aiguiser sa lucidité. Le texte est suivi d'un choix de lettres qui donnent un autre éclairage sur ce que l'on a appelé l'aventure prussienne de Voltaire. Cette édition permet de se faire une idée complète de ce que furent les relations du poète et du roi.
P., Vuibert, 1924, in-8°, viii-198 pp, broché, couv. lég. piquée, bon état
La poésie lyrique : Malherbe ; La tragédie : Corneille ; La tragédie : Racine ; La comédie : Molière ; L'opéra : Quinault ; La fable : La Fontaine ; La poésie didactique : Boileau ; La lettre : Balzac, Voiture et Mme de Sévigné ; La morale : Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère ; L'éloquence de la chaire : Bossuet, Bourdaloue, Fléchier, Mascaron, Massillon ; Le roman : d'Urfé, Mlle de Scudéry, La Calprenède, Mme de La Fayette, Fénelon.
Albin Michel, 2008 gr. in-8°, 549 pp, 8 pl. de photos hors texte, chronologie, sources, oeuvres de Louise de Vilmorin, index, broché, couv. illustrée, bon état
Parce qu'elle fut l'une des grandes figures féminines de nos Lettres – poète et romancière, auteur de l'inoubliable "Madame de" –, parce que son esprit, sa beauté, sa grâce animèrent son célèbre "Salon bleu" de Verrières, parce qu'elle traversa le siècle comme il la traversa, qu'elle connut des amours aussi marquantes que difficiles – de Saint-Exupéry à Malraux, avec lequel elle finit ses jours –, Louise de Vilmorin laissa un éblouissant sillage partout où elle passa. Sa vie, scandée par un mariage américain (en 1925) et un mariage hongrois, fut brillante et somme toute malheureuse : sous les masques de la frivolité la plus élégante, son âme douloureuse et son travail d'écriture lui donnèrent une densité, un charme qui, ajoutés à son art de vivre, en firent la tenante d'un moment d'extrême civilisation à jamais disparue...
P., Néo, 1982, in-8°, 255 pp, broché, couv. illustrée par Nicollet, bon état (Coll. Fantastique/Science-Fiction/Aventure n° 55)
Tallandier, 2008, fort in-8°, 684 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, une photo de l'auteur en couv., bon état
En publiant en 2008 ses Souvenirs, Georges Walter nous faisait partager les souvenirs de sa tumultueuse carrière au sein de la presse française. Né à Budapest en 1921, arrivé en France à l’âge de deux ans où il grandit à Nice avant de partir pour Paris, il a tout vu, tout fait, tout lu, tout vécu... Un temps horloger, il a flirté avec le théâtre et le cinéma avant de se lancer, un peu par hasard, dans le journalisme. Recherché par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, il accompagne comme interprète et reporter les troupes américaines à la libération. Chroniqueur judiciaire, éditorialiste, politologue, grand reporter, critique littéraire et présentateur du journal télévisé, Georges Walter, titulaire de la carte de presse n°15767, a collaboré à France Inter, RTL, L’Express, Le Point, Le Magazine Littéraire et Le Figaro. Témoin de la guerre du Vietnam, de l’indépendance de l’Algérie, de l’entrée des chars russes à Budapest, il a connu l’Amérique de Nixon, la Chine de Mao et les mythiques Studios de la rue Cognac-Jay. Il a aussi couvert le procès de Marie Besnard, donné des cours d’Anglais à Alain Resnais ou empêché les paparazzis de France Dimanche, déguisés en infirmiers, de troubler les derniers jours de Sidney Bechet. Fine plume, précise et colorée, ami de Joseph Kessel, Julien Gracq, Ernst Jünger ou Alain Resnais, Georges Walter est aussi écrivain. Récompensé par le prix Interalliés en 1972 pour “Des vols de Vanessa”, il est l’auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages dont une biographie d’Egar Allan Poe, publiée pour la première fois en 1993. Georges Walter est mort en 2014. — "Ce Walter, n'est-ce pas une espèce de Hongrois ?" demandait l'un des caciques d'un quotidien national. Il n'avait pas tort, puisque Georges Walter est né en 1921 à Budapest. Titulaire, après bien des tribulations, de la carte de presse n° 15.767, il a forgé son existence et sa réputation à la pointe de sa plume, précise et colorée, et au grain de sa voix de bronze, qui firent merveille durant cinquante années dans les journaux, sur les radios et à la télévision. De l'Amérique à la Chine et de Saïgon à Prague, c'est à quelques-unes des grandes convulsions du XXe siècle que sont accrochés ses souvenirs, là où le spectacle du malheur des peuples donne au journaliste un sentiment d'impuissance tout en lui imposant le devoir de témoigner. Sur l'autre versant de son parcours, l'écrivain Georges Walter, prix Interallié pour “Des vols de Vanessa”, ouvre la belle anthologie de ses rencontres et de ses admirations : Julien Gracq, Ernst Jünger, Emile Cioran, et le cher Joseph Kessel, sans oublier Edgar A. Poe, le plus familier de ses fantômes. D'un lyrisme baroque jailli de la Mitteleuropa, on ne s'étonnera pas de percevoir les échos dans les souvenirs, en effet bien curieux, parfois jubilatoires, de cette espèce de Hongrois devenu joaillier de la langue française. (4e de couverture)
Imago, 2004, in-8°, 260 pp, biblio, broché, bon état
Jeune « naîf » ébloui par la rencontre de beaux chevaliers, Perceval abandonne sa mère et se rend chez le roi Arthur pour se faire adouber. Là, il tue le chevalier Vermeil qui terrorise la cour et, après de multiples aventures, se retrouve au château du Roi Pêcheur à la terre stérile. Voyant défiler d'étranges objets, dont le Graal, Perceval ne pose aucune question et reste muet. Mutisme fatal qui l'éloignera à tout jamais du précieux "plat" et de ses révélations. Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes fonde le mythe le plus important du Moyen Age. De ce texte énigmatique et fascinant va procéder, en effet, toute une moisson de chefs-d'œuvre, de représentations et de questions qui continuent d'inspirer l'imaginaire de l'Occident. Eminent spécialiste de littérature médiévale, Philippe Walter entreprend de répondre aux nombreuses interrogations suscitées par ce livre que l'on dit souvent, à tort, inachevé. Grand connaisseur du monde celtique, s'appuyant également sur les recherches de Claude Lévi-Strauss et de Georges Dumézil, il montre que le roman du poète champenois constitue un ensemble parfait recelant bel et bien un contenu initiatique : les mythologies de la pêche et du poisson sacré éclairent une part du mystère. Au terme de cette magistrale étude, le Conte du Graal revêt alors sa véritable dimension, celle d'une authentique méditation spirituelle. Philippe Walter est professeur émérite de littérature française du Moyen Age à l'Université de Grenoble III. Il dirige l'édition et les traductions des romans en prose du Graal dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard). — "Un livre fort stimulant pour l’esprit surtout si le lecteur, comme c’est notre cas, aspire depuis longtemps à toujours mieux percer le mystère qui entoure le roman arthurien et la quête du Graal. Livre captivant aussi, car, à notre connaissance, il va plus loin que tous ses prédécesseurs et en prenant plus de risques, ce dont nous ne saurions blâmer l’auteur, tout au contraire ! Enfin un livre, pourra-t-on dire, qui ose s’aventurer dans ce labyrinthe romanesque en tentant de donner des clés, de fournir des instruments de connaissance appropriés ! Car, avec la quête du Graal de Chrétien de Troyes, il s’agit bien d’un roman, et Ph. Walter a parfaitement raison de le souligner dès son premier chapitre, comme de rappeler qu’il n’en existe pas un mais plusieurs, parmi ceux qui sont parvenus jusqu’à nous. Nombreuses sont les informations qu’offre cet ouvrage qui se lit comme un roman policier, tant l’intrigue est riche et passionnante ! Et de nous apprendre, par exemple, que le roman du Graal s’éclaire d’autant mieux si on le replace dans une tradition de légende royale, avec une recherche de talismans royaux initiée par un chevalier, dernier enfant d’une lignée ou d’une famille en quête de légitimité. Ou que le plat désigné comme « Graal » peut contenir aussi bien le symbole d’une tête coupée que celui d’un saumon, poisson de connaissance initiatique dans la mythologie celtique. Ou encore, que la quête de Perceval le mène, par les chemins mystérieux de l’Au-delà, vers les Iles au Nord du Monde, dont le Roi pêcheur serait à la fois le gardien et l’initiateur. Enfin, que la mélancolie de ce dernier, qui touche aussi bien notre chevalier, est une maladie placée sous le signe de Saturne, et donc symptomatique de ceux qui cherchent à atteindre les secrets du Graal, ou de ceux qui détiennent certaines connaissances essentielles. Il y a comme cela, tout au long de ce livre, des intuitions et des perspectives qui éclairent le lecteur dans sa propre quête et le font avancer toujours plus loin, ce dont il peut être d’ailleurs particulièrement reconnaissant à l’auteur. En effet, trop nombreux sont les livres écrits sur ce sujet qui sont soit superficiels et redondants, soit inutilement compliqués, ou qui complexifient inutilement une matière déjà trop riche et difficilement cernable. Non que l’interprétation de Ph. Walter soit abusivement simplificatrice ou réductrice, mais elle donne, en dix chapitres denses et concis, des pistes que l’on a plaisir à parcourir et qui donnent envie d’aller encore au-delà..." (Bruno Delorme, Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2008)
P., Néo, 1984, in-8°, 177 pp, broché, couv. illustrée par Nicollet, état moyen (Coll. Fantastique/Science-Fiction/Aventure n° 125)
P., Néo, 1983, in-8°, 186 pp, broché, couv. illustrée par Nicollet, bon état (Coll. Fantastique/Science-Fiction/Aventure n° 71)
Plon, 2019, in-8°, 1073 pp, broché, couv. illustrée à rabats, manque les pages de faux-titre et de titre, sinon bon état
Romancier, reporter, correspondant de guerre, aviateur, combattant, résistant, académicien... Quel roman que ses vies, certes, mais quelle fragilité aussi cachent-elles en leur sein ! Loin de la mythomanie inventive de Malraux ou de la dramaturgie soignée d'Hemingway, Kessel a plongé dans une mélancolie fertile pour se délivrer de ses drames et offrir une oeuvre polyphonique sur l'interprétation du monde, à la fois conteur et témoin, lui qui déclarait que "la vraie, la profonde raison de vivre, c'est l'amour de l'homme". Au travers de ses romans et reportages – d'une étonnante modernité –, ce chroniqueur du monde, chantre de la grandeur humaine dans le fracas des guerres et le tourment des passions, décrit la misère, les bas-fonds, mais aussi l'espérance. L'imaginaire et l'amour sont là pour rehausser la condition humaine dans une oeuvre qui allie la quête de l'espoir et le goût de la révolte.
P., Nizet, 1985, in-8°, 296 pp, 3 portraits, biblio, index, broché, couv. recouverte d'un film autocollant transparent, bon état
"Parmi les études consacrées à l'œuvre de George Sand, très peu traitent “Les Contes d'une grand'mère” comme sujet d'analyse littéraire. La présente étude par Debra L. Wentz prouve que ces contes méritent notre attention car elle y identifie les idées sérieuses de Sand dans les domaines de l'éducation, de la religion, de la science, de l'histoire, et de l'art. George Sand a créé ces histoires entre 1872 et 1876 pour amuser et éduquer ses deux petites-filles, Aurore et Gabrielle. Ses théories sur l'éducation apparaissent dans ses autres écrits, mais les Contes résument la philosophie éducative que Sand avait précédemment exprimée dans diverses œuvres. (...) Cette étude, compréhensive mais concise, explique la place des Contes d'une grand'mêre par rapport aux idées intellectuelles du siècle et aux autres œuvres du même genre telles que les romans de Charles Dickens et de Jules Verne. Enfin, Wentz discute un grand nombre de contes d'une façon si claire que même une personne qui ne les a jamais lus peut suivre sa discussion facilement et, comme résultat, sera stimulée de les lire." (Sharon L. Fairchild, Nineteenth-Century French Studies, 1987)
Seuil, 2001, gr. in-8°, 548 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct
New York, Grossman and London, Cape Goliard, 1968, gr. in-8°, 26 ff.n.ch. pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale
Edition originale du second recueil de poèmes de l'auteur.
Nizet, 1968, in-8°, 197 pp, 10 cartes hors texte, non coupé
P., Fernand Hazan, 1946, in-12, 59 pp, frontispice à l'eau-forte de René Ben-Sussan, texte anglais imprimé en sépia en caractères italiques, texte français en regard sur la même page en noir, tirage limité à 1900 exemplaires numérotés sur vélin de rives à la forme, broché, couv. imprimée en noir et brun-rouge, bon état
WILLIAMSON (C. N. [Charles Norris] and A. M. [Alice Muriel]).
Reference : 96610
(1905)
London, Methuen, 1905, in-8°, (8)-345-40 pp, 16 illustrations photographiques hors texte, catalogue de l'éditeur Methuen in-fine (daté fébruary 1906, 40 pp), reliure percaline verte illustrée de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés et une illustration en noir, bon état
Rare récit de voyage et "roman automobile" où un gentleman amoureux se fait passer pour un chauffeur afin de convoyer la fille qu'il aime de l'Angleterre à la Sicile.
P., Néo, 1982, in-8°, 248 pp, broché, couv. illustrée par Nicollet, bon état (Coll. Fantastique/Science-Fiction/Aventure n° 59)
Tournai, Casterman, 1856, in-8°, xi-519 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid et caissons à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état. Edition originale en français, bien complète du fac-similé sur papier bleu de la lettre adressée, le 16 août 1856, par le cardinal Wiseman à "Mons. Casterman, Editeur", concernant la traduction de l’ouvrage.
Première édition en français de ce célèbre roman sur les premiers Chrétiens à Rome, par Nicholas Wiseman (1802-1865), cardinal britannique, premier archevêque catholique de Westminster. Wiseman était sans aucun doute un grand Anglais, et l’un des hommes les plus savants de son temps. Intellectuellement brillant, il était l'ami et le correspondant de nombreuses personnalités, parmi lesquels Félicité de Lamennais, Charles de Montalembert, et l'empereur Napoléon III. Il combinait des principes ultramontains et des vues assez libérales en matière ecclésiastique.
London, The Hogarth Press, 1972, in-8°, 260 pp, 11 pl. de photos hors texte, dont le frontispice, index, reliure toile éditeur, jaquette, bon état. Texte en anglais
De 1960 à 1969, Leonard Woolf (1880-1969) raconte en cinq volumes de souvenirs sa vie, ses engagements divers dans le mouvement travailliste, ses activités littéraires, journalistiques. Leonard et Virginia Woolf s’étaient établis pendant la guerre dans leur propriété du Sussex, à Rodmell. C’est là que Virginia Woolf se suicide le 28 mars 1941. Sur avis médical, le couple n’avait pas eu d’enfant. — Diplômé de Trinity College, Cambridge, en 1903, Woolf prépare le concours d’entrée à la fonction publique qu’il réussit en 1904. Il est aussitôt envoyé comme administrateur colonial à Ceylan où il demeure jusqu’en 1911. Comme l’expérience coloniale avait éveillé chez lui un besoin de prendre des responsabilités civiques, il démissionne en 1912 et se met à étudier le système social cependant que la misère qu’il découvre alors dans les taudis de l’East End convertit ce libéral au socialisme. C’est dans le mouvement coopérateur qu’il commence par s’engager, car il voit là le meilleur moyen de remplacer le capitalisme. En 1912, il avait épousé la fille de Sir Leslie Stephen, Virginia, la célèbre romancière. Avec elle, il fonde une maison d’édition, Hogarth Press, qui tout en ne publiant que des œuvres de qualité, se révèle être un succès commercial. Au cours de la Première Guerre mondiale, Leonard Woolf, passionné de réconciliation entre les peuples, fonde dans ce but une association en faveur d’une société des nations (League of Nations Association qui deviendra la League of Nations Union)... (Maitron)
London, The Hogarth Press, 1974, in-8°, 206 pp, 12 photos hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
De 1960 à 1969, Leonard Woolf (1880-1969) raconte en cinq volumes de souvenirs sa vie, ses engagements divers dans le mouvement travailliste, ses activités littéraires, journalistiques. Leonard et Virginia Woolf s’étaient établis pendant la guerre dans leur propriété du Sussex, à Rodmell. C’est là que Virginia Woolf se suicide le 28 mars 1941. Sur avis médical, le couple n’avait pas eu d’enfant. — Diplômé de Trinity College, Cambridge, en 1903, Woolf prépare le concours d’entrée à la fonction publique qu’il réussit en 1904. Il est aussitôt envoyé comme administrateur colonial à Ceylan où il demeure jusqu’en 1911. Comme l’expérience coloniale avait éveillé chez lui un besoin de prendre des responsabilités civiques, il démissionne en 1912 et se met à étudier le système social cependant que la misère qu’il découvre alors dans les taudis de l’East End convertit ce libéral au socialisme. C’est dans le mouvement coopérateur qu’il commence par s’engager, car il voit là le meilleur moyen de remplacer le capitalisme. En 1912, il avait épousé la fille de Sir Leslie Stephen, Virginia, la célèbre romancière. Avec elle, il fonde une maison d’édition, Hogarth Press, qui tout en ne publiant que des œuvres de qualité, se révèle être un succès commercial. Au cours de la Première Guerre mondiale, Leonard Woolf, passionné de réconciliation entre les peuples, fonde dans ce but une association en faveur d’une société des nations (League of Nations Association qui deviendra la League of Nations Union)... (Maitron)
Julliard, 1973, in-8°, 65 pp, broché, bon état, envoi a.s.
Avec "Le Kaléidoscope", André Wurmser a montré qu'il pouvait créer un monde en quelques lignes. Il apporte ici soixante-dix nouvelles histoires brèves. Mais avec sept autres textes, "Ceci n'est pas un conte", "Un homme libre", "Caïn", "La raison sociale", "Midas II", "Le réserviste", "Le lauréat", il montre, s'il en était besoin, qu'il est aussi un maître de la nouvelle longue. Ces histoires de tous les temps, qui puisent leur inspiration dans le souvenir, les choses vues, la fantaisie, amènent fatalement un tel observateur de la réalité humaine à poser sur la société du monde un regard de moraliste. — "... Quant à son univers, on peut en découvrir la variété dans les nombreuses nouvelles que contiennent le Kaléidoscope (Gallimard) et le Nouveau Kaléidoscope (Gallimard), réédité ces jours-ci. Avec un art très étudié de la litote ou de la satire, limpide, vif et grave, André Wurmser y analyse les faits et gestes de la vie quotidienne, comme si l'espèce humaine y condensait ses espoirs, ses abandons, ses folies et ses inconséquences. C'est du Jules Renard qui aurait lu Kafka..." (Alain Bosquet, Le Monde, 9 avtil 1984)
Les Editeurs Français Réunis, 1950, in-12, 241 pp, présentation par Pierre Abraham, broché, manque la page de faux-titre, bon état
Archiviste-paléographe, historienne, romancière et journaliste ; rédactrice d'un journal clandestin, sous l'occupation (Basses-Alpes) ; après la libération chroniqueuse à Nice, puis à Paris, Gilette Ziegler (1904-1981) effectua de grands reportages, notamment en Corée (1951). Dans son roman de 1950, “J'étais au PSF”, d'une plume alerte et sympathique, dans un style simple et attachant, Gilette Ziegler décrit comment un partisan dévoué de La Rocque a progressivement développé des sympathies pour le communisme. L’histoire débute en 1934 et trouve son terme en 1944.
Genève-Paris, Slatkine, 1981, gr. in-8°, 350 pp, 2e édition, chronologie de Verlaine, index des noms, index des poèmes cités, biblio critique choisie, broché, bon état
"Depuis la parution du "Vrai Verlaine" d'Antoine Adam, il y a une trentaine d'années, ce poète aimé et maudit a retrouvé la faveur et la saveur des chercheurs français et anglo-saxons. Le professeur Zimmermann, qui enseigne à l'université de Rochester, a fourni un travail critique impressionnant. Son étude a réalisé l'impossible : une présentation objective du poète lyrique le plus subjectif de tous. Le système suivi est à la fois thématique et chronologique (le cycle Mathilde suit judicieusement le cycle Rimbaud). Les dix chapitres très complets permettent au lecteur de comprendre l'évolution de Verlaine à travers l'œuvre et la vie du poète. Malgré une quantité impressionnante de recherches érudites, le livre de Mlle Zimmermann constitue une lecture fascinante. Il est passionnant de découvrir que ce génie hanté, déchiré entre "Sagesse" et "Amour", a acquis une technique unique et si poétiquement parfaite qu'elle permet de réaliser un "summum bonum" sous forme de vers. Le livre évite à juste titre d'aborder les aspects les plus scabreux de Verlaine : "Femmes" et "Hombres" ne sont pas traités ici, et il n'y a pas non plus de références à certains poèmes de Verlaine que l'Edition de la Pleiade qualifie de "délibérément obscènes". Le long chapitre final "Vision de Verlaine - paysages et monde extérieur" est, à mon avis, particulièrement réussi. Mlle Zimmermann y suit les "yeux précoces" du poète dans l'explication de plusieurs sonnets et "Ariettes oubliées". Rarement ces natures mortes d'ambiance ont été aussi bien analysées." (Paul A. Mankin, Univ. of Massachusetts, Books Abroad, 1968)