8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 La Haye, Pierre Husson, 1720, 2 vol. in-12, (32)-276 et (2)-307 pp, reliures plein veau havane, dos à 5 nerfs guillochés, titre, tomaisons et caissons fleuronnés dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), épidermure sur un plat, ex-libris armorié Comtesse de Langeac (1734), bon état
Les intrigues diplomatiques autour de la Succession d'Espagne (1680-1701) de 1695 jusqu'au traité de la Haye conclu entre le roi d'Angleterre Guillaume III, le roi de France Louis XIV et les États-Généraux des Provinces Unies, touchant le partage de la monarchie d'Espagne et signé à La Haye le 11 octobre 1698. — Charles II, roi d'Espagne, n'ayant pas de descendance, sa succession constitue le problème de la diplomatie européenne depuis son accession au trône. En septembre 1693, Charles II désigne un héritier plus jeune à sa succession : le duc Joseph-Ferdinand de Bavière, fils de l'électeur de Bavière. En mai 1697, le comte d’Harrach, ambassadeur de l’Empire, arrive à Madrid pour incliner l’opinion en faveur de l'empereur Léopold Ier (fils d'une princesse espagnole, Marie-Anne d'Espagne, sœur de Philippe IV et tante de Charles II). À cette époque, la cour est dominée par le parti allemand : l’électeur de Bavière est gouverneur des Pays-Bas et l’armée de Catalogne, qui lutte contre la France, est sous le commandement du prince de Hesse-Darmstadt, ce qui d’ailleurs déplait en Espagne. Mais à partir de janvier 1698, l’énergique ambassadeur de France, le marquis d’Harcourt, entreprit à son tour la formation d’un parti français, soutenant la candidature du petit-fils de Louis XIV, Philippe, duc d'Anjou...
Albin Michel, 1988, gr. in-8°, 258 pp, préface de René de Chambrun, 16 pl. de gravures hors texte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
De Boccard, 1981, gr. in-8°, xii-552 pp, 30 pl. de gravures hors texte, broché, couv. à rabats, bon état
Tome 1 (sur 2). "Madeleine Laurain-Portemer a pris l'heureuse initiative de rassembler dans ce premier volume une quinzaine articles dispersés dans des recueils ou périodiques épuisés ou difficilement accessibles. Mais il ne s'agit pas là d'une pure et simple reproduction car notre confrère a tenu à modifier et compléter ces textes ou à les enrichir d'appendices, afin de faire profiter son lecteur de ses investigations les plus récentes et du fruit des débats suscités par certains de ses travaux. Deux éléments au moins confèrent son unité à cet ensemble apparemment varié. C'est d'abord la personnalité même du cardinal Mazarin, personnalité difficilement saisissable, mais dont les arcanes finissent par céder sous les efforts de la tenace perspicacité de Mme Laurain-Portemer. C'est aussi la qualité des recherches sur lesquelles reposent ces études ; avec une inlassable persévérance, l'auteur a amassé dans les archives et bibliothèques de France et d'Italie une moisson impressionnante d'informations neuves. Le résultat de cette quête exigeante, c'est qu'il n'y a ici aucun propos et aucun fait qui ne soient étayés sur des sources originales, elles-mêmes utilisées avec l'érudition la plus critique. Si l'on peut parler de recherche fondamentale en histoire, c'est bien à propos de travaux de ce genre dont la solidité est à l'épreuve du temps. Autre trait commun à toutes ces pages : la clarté et la vivacité du style, qui en rendent la lecture constamment attrayante malgré l'aridité de certains sujets. Ces articles et mémoires ont été regroupés sous trois titres : 1° Mazarin; homme d'Etat, homme d'Eglise ; 2° La politique artistique de Mazarin ; et 3° Au temps de Mazarin. (...) Ces Etudes mazarines constituent un apport de la plus haute qualité à l'histoire du XVIIe siècle, indispensable non seulement pour mieux connaître la personnalité fuyante et fascinante de Mazarin, mais pour saisir dans toute leur richesse et leur complexité la vie religieuse, la vie artistique et la civilisation même de l'Europe." (Michel Antoine)
Genève, Slatkine Reprints, 1972, in-8°, 599 pp, reliure toile bleue éditeur, titre et filets dorés au dos, soulignures au crayon rouge, bon état (Réimpression de l'édition de Paris, 1866)
Fayard, s.d. (1906), gr. in-8°, 159 pp, 81 portraits, gravures, plans et documents du temps dans le texte et hors texte, reliure percaline bordeaux éditeur, plats imprimés, couv. illustrée conservée, bon état
Monaco, Les Livres Merveilleux, 1938, pt in-8°, 214 pp, reliure demi-percaline verte, pièces d'auteur et de titre basane bordeaux (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
"Ce fut une blonde vraie ; elle eut donc le tempérament des vraies blondes, qui est plus galant que sensuel, plus remuant qu’actif ; elle aura aussi leur optimisme aimable et leur expansion. Tout cela compose son charme, dans une grande simplicité. Anne d’Autriche demeure "ravissement" féminine en restant reine et grande reine. Elle ne fut point stupéfiante comme Catherine de Médicis ; aphrodisiaque comme Mary Stuart ; vénéneuse ainsi que la reine Marie, sa belle-mère : elle est saine. Elle s’empourpre vite ; elle pleure, elle bataille, les boucles au vent ; ne ment qu’à la dernière minute ; n’abandonne qu’en dernier ressort, et voudrait aimer. Elle préfigure quelque reine Victoria d’Angleterre avec, en plus, toute la grandeur, presque sauvage encore, de son époque, et la noblesse de sa race."
Hachette, 1956, pt in-8°, 129 pp, broché, papier lég. jauni, bon état (Cahiers Saint-Simon)
Tallandier, 1980, in-8°, 285 pp, 8 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Figures de proue)
Par sa charité agissante, son amour des pauvres, son intransigeance doctrinale tempérée de bon sens et de respect de l'autre, par sa sainteté personnelle et la fécondité et la pérennité des oeuvres qu'il fonda, saint Vincent de Paul (1581-1660) demeure le symbole du clergé de la Contre-Réforme et reste de loin l'une des figures religieuses les plus populaires de tous les temps.
PUF, 1944, pt in-8°, xi-583 pp, biblio, index, reliure pleine toile verte, bon état (Coll. Clio)
"... Un volume de la Collection Clio consacré à l'histoire de l'Art : moyen âge et temps modernes. Des Catacombes à Picasso, rien de moins ! Un lourd, un écrasant fardeau à supporter. Il faut féliciter cet homme de son courage : il s'agit de M. Pierre Lavedan. Il est évident qu'il y a des manques, des trous, des lacunes, des oublis et le lot obligé des menues erreurs de fait ou de date dans un tel ouvrage. Comment en irait-il autrement ? Mais la seule question qu'il faille se poser, c'est : l'ouvrage est-il utile ? Il l'est incontestablement. On n'avait à sa disposition, jusqu'à présent, que les bibliographies de l'André Michel, d'un maniement peu commode relativement, et qui datent déjà. Or, la Collection Clio ne donne pas seulement des bibliographies : elle attire l'attention des lecteurs sur les problèmes en cours – et ce petit volume, de maniement commode, sera très consulté. (...) Je répète que ce volume est le bienvenu et qu'il faut féliciter son auteur d'une intrépidité et d'une allégresse à porter les fardeaux qui sont toujours chose réconfortante." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1947)
PUF, 1950, pt in-8°, xi-583 pp, biblio, index, broché, état correct (Coll. Clio)
"... Un volume de la Collection Clio consacré à l'histoire de l'Art : moyen âge et temps modernes. Des Catacombes à Picasso, rien de moins ! Un lourd, un écrasant fardeau à supporter. Il faut féliciter cet homme de son courage : il s'agit de M. Pierre Lavedan. Il est évident qu'il y a des manques, des trous, des lacunes, des oublis et le lot obligé des menues erreurs de fait ou de date dans un tel ouvrage. Comment en irait-il autrement ? Mais la seule question qu'il faille se poser, c'est : l'ouvrage est-il utile ? Il l'est incontestablement. On n'avait à sa disposition, jusqu'à présent, que les bibliographies de l'André Michel, d'un maniement peu commode relativement, et qui datent déjà. Or, la Collection Clio ne donne pas seulement des bibliographies : elle attire l'attention des lecteurs sur les problèmes en cours – et ce petit volume, de maniement commode, sera très consulté. (...) Je répète que ce volume est le bienvenu et qu'il faut féliciter son auteur d'une intrépidité et d'une allégresse à porter les fardeaux qui sont toujours chose réconfortante." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1947)
PUF, 1944, pt in-8°, xi-583 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Clio)
"... Un volume de la Collection Clio consacré à l'histoire de l'Art : moyen âge et temps modernes. Des Catacombes à Picasso, rien de moins ! Un lourd, un écrasant fardeau à supporter. Il faut féliciter cet homme de son courage : il s'agit de M. Pierre Lavedan. Il est évident qu'il y a des manques, des trous, des lacunes, des oublis et le lot obligé des menues erreurs de fait ou de date dans un tel ouvrage. Comment en irait-il autrement ? Mais la seule question qu'il faille se poser, c'est : l'ouvrage est-il utile ? Il l'est incontestablement. On n'avait à sa disposition, jusqu'à présent, que les bibliographies de l'André Michel, d'un maniement peu commode relativement, et qui datent déjà. Or, la Collection Clio ne donne pas seulement des bibliographies : elle attire l'attention des lecteurs sur les problèmes en cours – et ce petit volume, de maniement commode, sera très consulté. (...) Je répète que ce volume est le bienvenu et qu'il faut féliciter son auteur d'une intrépidité et d'une allégresse à porter les fardeaux qui sont toujours chose réconfortante." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1947)
dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. LXXXII, 1ère livraison, 1955, gr. in-8°, 64 pp, qqs illustrations, broché, bon état
Avec dans le même numéro une étude sur La chapelle de château de Montréal et son mobilier (11 pp avec plan et illustrations, par J. Secret).
Hachette, 1894, in-8°, xiii-451 pp, 2e édition, biblio, reliure demi-basane rouge, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), plats lég. frottés, qqs rares rousseurs, bon état
"Un ouvrage fort utile sur Frédéric de Prusse, et qui a été souvent démarqué par Gaxotte." (C. Michaud, Dix-Huitième Siècle) — "Personne plus peut-être que M. Lavisse n'a éclairé d'un jour nouveau les origines de la monarchie prussienne : il en est à son quatrième ou cinquième ouvrage sur ce sujet, et celui qu'il publie aujourd'hui ne semble pas le moins piquant. Tout, en effet, était à peu près connu sur le Grand Frédéric, si ce n'est sa jeunesse : dès qu'il atteignit l'âge d'homme, il arrangea sa vie, pour la postérité, avec une habileté dont il faut se méfier souvent, mais aussi avec un éclat qui ne laisse rien dans l'ombre. Ses premières années, si dures et qui font si peu d'honneur à la famille royale de Prusse, ont été au contraire systématiquement dérobées aux yeux des profanes et il a fallu une singulière ténacité pour en retrouver la trace. La longue bibliographie, placée en tête du volume, peut donner une idée du travail opiniâtre auquel M. Lavisse s'est livré. II a fait mieux il a voulu consulter aussi les lieux qui ont été témoins de tous les incidents pathétiques de la lutte du père et du fils (...) La « jeunesse » valait la peine d'être racontée, et elle a trouvé son historien." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1892)
Hachette, 1893-1899, 2 vol. in-8°, xiii-451 et xiv-373 pp, reliures demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs, têtes dorées, couv. conservées (rel. de l'époque), papier lég. jauni, rousseurs au 2e vol., bon état
"Le second volume de M. Lavisse sur la jeunesse de Frédéric II, intitulé "le Grand Frédéric avant l 'avènement", l'emporte encore sur le premier en intérêt historique et psychologique. Ce qui était plus difficile, c'était de montrer comment s'était formée l'intelligence de Frédéric, une fois qu'il s'était résigné et à son mariage sans amour et à l'apprentissage du métier de roi, comment s'étaient faites sa philosophie du monde et de la vie, et ses idées sur l'Europe et sur la Prusse, comment enfin s'était développé le génie politique le mieux pondéré, le plus clairvoyant et le plus capable de créer des œuvres durables, que l'histoire ait peut-être jamais vu. M. Lavisse nous le montre successivement dans la triste résidence de Neu-Ruppin, où il n'est entouré que de subordonnés sans culture et sans esprit, mais où il apprend à administrer des domaines, à l'armée pendant la campagne de 1734, puis à Rheinsberg, où il trouve enfin la vie et la résidence qui lui convenaient, entouré d'amis de choix, entretenant une correspondance active avec les esprits les plus éclairés du temps, se préparant par l'étude des lettres et de la philosophie à la carrière politique la plus laborieuse, la plus active, la plus difficile qui fût jamais. Ce portrait de Frédéric à Rheinsberg est un chef-d'œuvre de psychologie historique. Ces pages de M. Lavisse sont d'un maître écrivain et d'un historien de premier ordre." (G. Monod, Revue Historique, 1893) — "On se rappelle le succès obtenu, il y a deux ans, par la “Jeunesse du grand Frédéric”. Le second et dernier volume de cette curieuse étude a paru. L'auteur a voulu s'arrêter aux origines et il ne poussera pas plus loin ses recherches. Il lui suffit d'avoir montré comment la famille royale de Prusse, si méprisable et si grotesque qu'elle fût, a pu ouvrir les voies à un des princes les plus remarquables de son époque et de tous les temps, et comment un jeune homme qui n'était point parfait, éloigné du trône depuis dix ans et brouillé avec son père, a su, par une force de volonté supérieure, trouver dans son isolement même la meilleure préparation au rôle qu'il devait jouer. (...) Personne ne connait comme l'auteur les sources allemandes de cette époque : il en a fait la synthèse et comme extrait le suc philosophique avec une ironie contenue. A ces informations il a joint le dépouillement de la correspondance diplomatique de nos représentants à Berlin, le marquis de la Chétardie d'abord, M. de Valori ensuite. Leurs dépêches, citées en appendice, ne sont pas un des moindres régals de ce volume, qui se lit d'un trait comme un roman." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1894) — "Reçu à l'École normale en 1862, agrégé d'histoire (1865), Ernest Lavisse (1842-1922) est bientôt appelé dans le cabinet de Victor Duruy et devient un des précepteurs du prince impérial. Après la défaite, Lavisse séjourne trois ans en Allemagne. Il y étudie les origines de la Prusse et prépare ses deux thèses : “De Hermanno Salzensi ordinis Teutonici magistro” et “La Marche de Brandebourg sous la monarchie ascanienne”. Suppléant de Fustel de Coulanges à la Sorbonne (1880-1883), professeur adjoint (1883), titulaire en 1888, année où il succède à Henri Wallon (1812-1904) dans la chaire d'histoire moderne. En 1904, il est nommé directeur de l'École normale supérieure et le demeure jusqu'en 1919. Il est élu à l'Académie française en 1892. L'activité intellectuelle, pédagogique et administrative de Lavisse a été considérable et, à la suite de son ralliement progressif au régime, il est devenu l'un des grands personnages de la République. La partie la plus originale de son oeuvre historique est celle de ses travaux sur l'Allemagne. Outre ses thèses, sont à citer : “Etudes sur l'histoire de Prusse” (1879), “Trois Empereurs d'Allemagne, Guillaume Ier, Frédéric III, Guillaume II” (1888), “La Jeunesse du Grand Frédéric” (1891), “Le Grand Frédéric avant l'avènement” (1893)." (François Léger, Encyclopædia Universalis)
Hachette, 1893, fort in-8°, xvii-373 pp, biblio, reliure demi-maroquin caramel, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et date en queue dorés, filet doré sur les plats (rel. de l'époque), un mors fendu sur 3 cm, trace de mouillure ancienne en marge inf. des feuillets (sans atteinte au texte), bon état
"Le second volume de M. Lavisse sur la jeunesse de Frédéric II, intitulé "le Grand Frédéric avant l 'avènement", l'emporte encore sur le premier en intérêt historique et psychologique. Ce qui était plus difficile, c'était de montrer comment s'était formée l'intelligence de Frédéric, une fois qu'il s'était résigné et à son mariage sans amour et à l'apprentissage du métier de roi, comment s'étaient faites sa philosophie du monde et de la vie, et ses idées sur l'Europe et sur la Prusse, comment enfin s'était développé le génie politique le mieux pondéré, le plus clairvoyant et le plus capable de créer des œuvres durables, que l'histoire ait peut-être jamais vu. M. Lavisse nous le montre successivement dans la triste résidence de Neu-Ruppin, où il n'est entouré que de subordonnés sans culture et sans esprit, mais où il apprend à administrer des domaines, à l'armée pendant la campagne de 1734, puis à Rheinsberg, où il trouve enfin la vie et la résidence qui lui convenaient, entouré d'amis de choix, entretenant une correspondance active avec les esprits les plus éclairés du temps, se préparant par l'étude des lettres et de la philosophie à la carrière politique la plus laborieuse, la plus active, la plus difficile qui fût jamais. Ce portrait de Frédéric à Rheinsberg est un chef-d'œuvre de psychologie historique. Ces pages de M. Lavisse sont d'un maître écrivain et d'un historien de premier ordre." (G. Monod, Revue Historique, 1893) — "On se rappelle le succès obtenu, il y a deux ans, par la “Jeunesse du grand Frédéric”. Le second et dernier volume de cette curieuse étude a paru. L'auteur a voulu s'arrêter aux origines et il ne poussera pas plus loin ses recherches. Il lui suffit d'avoir montré comment la famille royale de Prusse, si méprisable et si grotesque qu'elle fût, a pu ouvrir les voies à un des princes les plus remarquables de son époque et de tous les temps, et comment un jeune homme qui n'était point parfait, éloigné du trône depuis dix ans et brouillé avec son père, a su, par une force de volonté supérieure, trouver dans son isolement même la meilleure préparation au rôle qu'il devait jouer. (...) Personne ne connait comme l'auteur les sources allemandes de cette époque : il en a fait la synthèse et comme extrait le suc philosophique avec une ironie contenue. A ces informations il a joint le dépouillement de la correspondance diplomatique de nos représentants à Berlin, le marquis de la Chétardie d'abord, M. de Valori ensuite. Leurs dépêches, citées en appendice, ne sont pas un des moindres régals de ce volume, qui se lit d'un trait comme un roman." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1894) — "Reçu à l'École normale en 1862, agrégé d'histoire (1865), Ernest Lavisse (1842-1922) est bientôt appelé dans le cabinet de Victor Duruy et devient un des précepteurs du prince impérial. Après la défaite, Lavisse séjourne trois ans en Allemagne. Il y étudie les origines de la Prusse et prépare ses deux thèses : “De Hermanno Salzensi ordinis Teutonici magistro” et “La Marche de Brandebourg sous la monarchie ascanienne”. Suppléant de Fustel de Coulanges à la Sorbonne (1880-1883), professeur adjoint (1883), titulaire en 1888, année où il succède à Henri Wallon (1812-1904) dans la chaire d'histoire moderne. En 1904, il est nommé directeur de l'École normale supérieure et le demeure jusqu'en 1919. Il est élu à l'Académie française en 1892. L'activité intellectuelle, pédagogique et administrative de Lavisse a été considérable et, à la suite de son ralliement progressif au régime, il est devenu l'un des grands personnages de la République. La partie la plus originale de son oeuvre historique est celle de ses travaux sur l'Allemagne. Outre ses thèses, sont à citer : “Etudes sur l'histoire de Prusse” (1879), “Trois Empereurs d'Allemagne, Guillaume Ier, Frédéric III, Guillaume II” (1888), “La Jeunesse du Grand Frédéric” (1891), “Le Grand Frédéric avant l'avènement” (1893)." (François Léger, Encyclopædia Universalis)
Hachette, 1893, in-8°, xvii-373 pp, broché, dos factice, bon état
"Le second volume de M. Lavisse sur la jeunesse de Frédéric II, intitulé "le Grand Frédéric avant l 'avènement", l'emporte encore sur le premier en intérêt historique et psychologique. Ce qui était plus difficile, c'était de montrer comment s'était formée l'intelligence de Frédéric, une fois qu'il s'était résigné et à son mariage sans amour et à l'apprentissage du métier de roi, comment s'étaient faites sa philosophie du monde et de la vie, et ses idées sur l'Europe et sur la Prusse, comment enfin s'était développé le génie politique le mieux pondéré, le plus clairvoyant et le plus capable de créer des œuvres durables, que l'histoire ait peut-être jamais vu. M. Lavisse nous le montre successivement dans la triste résidence de Neu-Ruppin, où il n'est entouré que de subordonnés sans culture et sans esprit, mais où il apprend à administrer des domaines, à l'armée pendant la campagne de 1734, puis à Rheinsberg, où il trouve enfin la vie et la résidence qui lui convenaient, entouré d'amis de choix, entretenant une correspondance active avec les esprits les plus éclairés du temps, se préparant par l'étude des lettres et de la philosophie à la carrière politique la plus laborieuse, la plus active, la plus difficile qui fût jamais. Ce portrait de Frédéric à Rheinsberg est un chef-d'œuvre de psychologie historique. Ces pages de M. Lavisse sont d'un maître écrivain et d'un historien de premier ordre." (G. Monod, Revue Historique, 1893) — "On se rappelle le succès obtenu, il y a deux ans, par la “Jeunesse du grand Frédéric”. Le second et dernier volume de cette curieuse étude a paru. L'auteur a voulu s'arrêter aux origines et il ne poussera pas plus loin ses recherches. Il lui suffit d'avoir montré comment la famille royale de Prusse, si méprisable et si grotesque qu'elle fût, a pu ouvrir les voies à un des princes les plus remarquables de son époque et de tous les temps, et comment un jeune homme qui n'était point parfait, éloigné du trône depuis dix ans et brouillé avec son père, a su, par une force de volonté supérieure, trouver dans son isolement même la meilleure préparation au rôle qu'il devait jouer. (...) Personne ne connait comme l'auteur les sources allemandes de cette époque : il en a fait la synthèse et comme extrait le suc philosophique avec une ironie contenue. A ces informations il a joint le dépouillement de la correspondance diplomatique de nos représentants à Berlin, le marquis de la Chétardie d'abord, M. de Valori ensuite. Leurs dépêches, citées en appendice, ne sont pas un des moindres régals de ce volume, qui se lit d'un trait comme un roman." (G. Baguenault de Puchesse, Revue des questions historiques, 1894) — "Reçu à l'École normale en 1862, agrégé d'histoire (1865), Ernest Lavisse (1842-1922) est bientôt appelé dans le cabinet de Victor Duruy et devient un des précepteurs du prince impérial. Après la défaite, Lavisse séjourne trois ans en Allemagne. Il y étudie les origines de la Prusse et prépare ses deux thèses : “De Hermanno Salzensi ordinis Teutonici magistro” et “La Marche de Brandebourg sous la monarchie ascanienne”. Suppléant de Fustel de Coulanges à la Sorbonne (1880-1883), professeur adjoint (1883), titulaire en 1888, année où il succède à Henri Wallon (1812-1904) dans la chaire d'histoire moderne. En 1904, il est nommé directeur de l'École normale supérieure et le demeure jusqu'en 1919. Il est élu à l'Académie française en 1892. L'activité intellectuelle, pédagogique et administrative de Lavisse a été considérable et, à la suite de son ralliement progressif au régime, il est devenu l'un des grands personnages de la République. La partie la plus originale de son oeuvre historique est celle de ses travaux sur l'Allemagne. Outre ses thèses, sont à citer : “Etudes sur l'histoire de Prusse” (1879), “Trois Empereurs d'Allemagne, Guillaume Ier, Frédéric III, Guillaume II” (1888), “La Jeunesse du Grand Frédéric” (1891), “Le Grand Frédéric avant l'avènement” (1893)." (François Léger, Encyclopædia Universalis)
Tallandier, 1978, 2 vol. gr. in-8°, xv-594 et 732 pp, préface de Roland Mousnier., brochés, couv. à rabats, bon état (Coll. Monumenta Historiae)
Le Louis XIV de Lavisse, et son tableau de la France sous le Roi-Soleil, qui s'insère dans son Histoire de France depuis les origines jusqu'à la Révolution (1900-1911), fut largement pillé par des générations d'historiens, mais jamais dépassé. Les Français, dit-on, se situent politiquement en fonction de la manière dont ils jugent leur Révolution. Mais l'on peut observer, parmi eux, un clivage analogue à propos du règne de Louis XIV : de nos jours, on voit alterner, d'un volume à l'autre, le dénigrement systématique et la louange excessive. Aussi, pour l'« honnête homme » désireux de se former une opinion personnelle, le recours au livre de Lavisse apparaît-il indispensable. Certes, depuis 1908, date de sa parution, les historiens ont exhumé de nombreux documents et ouvert des perspectives nouvelles ; sur certains points, il est des révisions qui s'imposent. Il n'en demeure pas moins que les ouvrages fondés sur les sources – c'est précisément le cas de ce Louis XIV – sont ceux qui demeurent le plus longtemps valables. Si cette oeuvre de Lavisse souligne sans complaisance les zones sombres et les échecs du règne, elle permet en même temps de mesurer sa grandeur. Louis XIV et les Français lancèrent alors un véritable défi à une conjoncture foncièrement défavorable. Ils démontrèrent qu'il n'existe ni fatalité historique ni déterminisme absolu ; que le courage et la volonté sont toujours bénéfiques ; que ces deux vertus, guidées par la raison et le sentiment – se soutenant tour à tour et se gardant l'un l'autre –, peuvent permettre aux nations de triompher des circonstances les plus contraires. L'honneur du grand roi et de la nation est d'avoir réalisé une France « mère des arts, des armes et des lois » en dépit des tempêtes et d'une adversité quasi permanente.
Hachette, s.d. (v. 1930), gr. in-8° carré, 380 pp, 24 pl. de gravures hors texte, notes bibliographiques, broché, bon état
"Ce second volume termine le tome V de l'Histoire de France publiée sous la direction de M. Ernest Lavisse. Il comprend deux parties tout à fait distinctes : la première est remplie par la lutte contre la maison d'Autriche, c'est un chapitre d'histoire politique et militaire ; l'autre traite de la Réforme et de la Renaissance vers le milieu du XVIe siecle : elle relève de l'histoire religieuse, littéraire ou artistique. On retrouvera dans ce volume les mêmes caractères et les mêmes qualités que nous avons remarqués dans le précédent... Les livres VII et VIII sont consacrés à la lutte entre François ler et Charles-Quint (1517-1547) et à la politique de Henri II (1547-1559). C'est un exposé clair et précis des campagnes militaires et diplomatiques, coupé par le récit détaillé de quelques faits saillants et par quelques portraits exacts et vivants..." (V.-L. Bourrilly, Revue d'histoire moderne et contemporaine) — "Dans le volume précédent, M. Henry Lemonnier avait longuement décrit les progrès de l'action monarchique et l'évolution sociale de la France, pendant la première moitié du XVIe siècle. De 1547 à 1559 les conditions économiques et sociales ne changent guère ; le pouvoir royal, avec Henri II et ses ministres imbus du principe d'autorité, avec les légistes épris de centralisation, continue de s'acheminer vers l'absolutisme. Aussi M. Lemonnier a-t-il pu, dans ce nouveau volume, négliger de peindre l'état social du royaume et étudier le nouveau roi et la nouvelle cour dans un seul chapitre. Tous les autres chapitres de son livre se rapportent à l'histoire militaire de la France de 1519 à 1559, à son histoire religieuse de 1547 à 1559, et à son histoire littéraire et artistique de 1547 à 1590. On peut, en effet, y distinguer trois parties : la première consacrée à la lutte contre la Maison d'Autriche; la deuxième au Calvinisme français, qui marque une transformation de la Réforme ; la troisième à la Renaissance qui, après la mort de François 1er, entre dans une période nouvelle, celle du classicisme. (...) Dans ce livre on retrouve les qualités ordinaires de M. Lemonnier : de nombreuses lectures, une justesse d'appréciation et une clarté d'exposition remarquables, un style à la fois brillant et sobre qui donne au récit une physionomie souvent très pittoresque." (J. Letaconnoux, Annales de Bretagne, 1904)
Hachette, s.d. (v. 1930), 2 vol. gr. in-8° carré, 407 et 415 pp, 24 pl. de gravures hors texte, notes bibliographiques, brochés, bon état
I. La Fronde. Le Roi. Colbert. – II. La religion. Les lettres et les arts. La politique extérieure et la guerre. — Le Louis XIV de Lavisse, et son tableau de la France sous le Roi-Soleil, qui s'insère dans son Histoire de France depuis les origines jusqu'à la Révolution (1900-1911), fut largement pillé par des générations d'historiens, mais jamais dépassé. Les Français, dit-on, se situent politiquement en fonction de la manière dont ils jugent leur Révolution. Mais l'on peut observer, parmi eux, un clivage analogue à propos du règne de Louis XIV : de nos jours, on voit alterner, d'un volume à l'autre, le dénigrement systématique et la louange excessive. Aussi, pour l'« honnête homme » désireux de se former une opinion personnelle, le recours au livre de Lavisse apparaît-il indispensable. Certes, depuis 1908, date de sa parution, les historiens ont exhumé de nombreux documents et ouvert des perspectives nouvelles ; sur certains points, il est des révisions qui s'imposent. Il n'en demeure pas moins que les ouvrages fondés sur les sources – c'est précisément le cas de ce Louis XIV – sont ceux qui demeurent le plus longtemps valables. Si cette oeuvre de Lavisse souligne sans complaisance les zones sombres et les échecs du règne, elle permet en même temps de mesurer sa grandeur. Louis XIV et les Français lancèrent alors un véritable défi à une conjoncture foncièrement défavorable. Ils démontrèrent qu'il n'existe ni fatalité historique ni déterminisme absolu ; que le courage et la volonté sont toujours bénéfiques ; que ces deux vertus, guidées par la raison et le sentiment – se soutenant tour à tour et se gardant l'un l'autre –, peuvent permettre aux nations de triompher des circonstances les plus contraires. L'honneur du grand roi et de la nation est d'avoir réalisé une France « mère des arts, des armes et des lois » en dépit des tempêtes et d'une adversité quasi permanente.
Guillaumin, s.d. (1894), pt in-12, lvi-186 pp, un portrait gravé de Lavoisier en frontispice, notice biographique d'Edouard Grimaux et introduction de Georges Schelle, biblio, reliure percaline tabac éditeur, papier lég. jauni, bon état (Coll. Petite bibliothèque économique)
Recueil et extraits des principaux textes économiques de Lavoisier publiés dans la "Petite bibliothèque économique française et étrangère" de Guillaumin. (Duveen & Klickstein, n° 693).
Perrin, 1904, in-8°, 448 pp, 2 pl. de portraits hors texte (dont le frontispice), broché, couv. lég. défraîchie, bon état
"Parmi les personnages qui vécurent autour de François ler, le connétable de Bourbon est certainement l'un de ceux dont l'existence fut le plus tourmentée. La grandeur de sa fortune, l'éclat de ses dignités, les questions de divers ordres que soulève son procès, sa trahison, sa campagne infructueuse en Provence et l'extraordinaire marche sur Rome, l'horreur tragique de sa fin préludant au sac de la Ville Eternelle, voilà de quoi exciter la curiosité érudite d'un psychologue et mettre à l'épreuve la diligence inlassable d'un historien : c'est un beau sujet, et vaste, et d'importance capitale." (V.-L. Bourrilly, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1904-1905)
P., Champion et Beauvais, Impr. départementale de l'Oise, 1921, gr. in-8°, 352 pp, 7 pl. en phototypies et 80 marques, signatures et monogrammes hors texte, broché, bon état
"Sous ce titre, L'art et les artistes en Ile-de-France au XVIe siècle, M. V. Leblond a publié une série de documents concernant les manifestations artistiques dans le Beauvaisis de 1547 à 1595, notamment les marchés conclus pour toute œuvre d’art, pour les constructions et décoration d'églises où d’habitations privées. Ces textes sont extraits de minutes notariales qui demeurent, on le sait, une des sources les plus précieuses de l’histoire locale. Ils nous révèlent l'intensité de la vie artistique dans. ce coin de l‘Ile de France et la publication en est faite avec beaucoup de méthode et de soin. M. V. Leblond a reproduit toutes les marques, signatures et monogrammes qu'il a pu rassembler et enrichi son intéressant volume de sept phototypies qui en augmentent la valeur artistique et documentaire." (Combes de Patris, Revue des Questions historiques, 1922)
Albin Michel, 1996, in-8°, 283 pp, biblio, broché, bon état (Bibliothèque Albin Michel Histoire)
Cultures anciennes, contes, oeuvres théâtrales, reprennent, sur des registres différents, le motif du roi d'un jour, cet homme de modeste condition transporté endormi au palais pour y exercer durant une journée le pouvoir et rendu ensuite à sa condition d'origine. Le pauvre hère croit à un rêve qu'il s'en va raconter. Dans des contextes différents, les uns dramatiques – les rites annuels de sacrifices d'un substitut royal dans certaines sociétés –, les autres burlesques – l'inversion carnavalesque, le roi de la fève, etc. –, c'est toujours au même miroir que l'homme se reflète : être autre, rêver, ne serait-ce qu'un moment, que l'on est beau, riche et puissant. Constatant qu'à partir du XVIe siècle, le théâtre européen met très souvent en scène le thème de la royauté temporaire, l'auteur, pour en comprendre les raisons, lui restitue toute sa richesse symbolique et montre qu'il met en jeu l'essence même du théâtre comme représentation du désir humain et du monde.
Passés Composés, 2019, in-8°, 220 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à un académicien
ll est courant d'affirmer qu'au XVllle siècle, les femmes étaient libres, les protagonistes de cette représentation utilisant à l'envi l'argument de celles tenant salon. Si quelques cas spectaculaires ne peuvent être niés, que disent-ils de la situation de la majorité des femmes, qu'elles soient paysannes, ouvrières dans l'artisanat et l'industrie, domestiques ou bien même institutrices ? Christine Le Bozec procède donc à un état des lieux de la condition féminine à l'époque des Lumières, avant d'envisager leur implication et leur rôle pendant et après la Révolution française. Elle montre que malgré les barrières culturelles, et même si les révolutionnaires demeurèrent prisonniers du carcan de préjugés ancestraux, les années 1789-1795 furent bien synonymes de conquête de droits, chèrement et âprement acquis, puis difficilement conservés, avant que Bonaparte ne commence à les rogner et que la Restauration ne les supprime.