Angers, Editions de l'Ouest, 1952, in-8°, 587 pp, biblio, index, broché, bon état
"Cet ouvrage paru en 1952 constitue la « première » grande étude, en langue française, sur la réception des Essais, après celle, en langue anglaise, que le professeur Alan Martin Boase a fait paraître en 1935 sous le titre : The Fortunes of Montaigne (1580-1669). L’intérêt de cet ouvrage réside surtout dans le fait qu’il prend le relais de celui d’Alan Martin Boase qui n’avait traité que de ce que l’on a coutume d’appeler la « première réception des Essais » (1580-1669), c’est-à-dire la période comprise entre la première édition parue du vivant de l’auteur et la dernière édition parue au XVIIe siècle. Or c’est précisément après 1669 que l’enthousiasme pour Montaigne commence à décliner, comme l’atteste l’histoire de l’édition des Essais, qui connaîtra à partir de cette date-là un brutal coup d’arrêt. Maturin Dreano fait alors débuter son enquête en 1677, date à laquelle Charles de Sercy fait paraître une édition allégée des Essais, pour l’achever en 1802, quand le philosophe Naigeon revient au texte intégral de Montaigne et rétablit l’orthographe originale ainsi que les notes manuscrites de l’exemplaire de Bordeaux découvert 25 ans plus tôt. Entre ces deux dates extrêmes, on peut distinguer trois périodes : 1) 1677-1724, soit un peu moins d’une cinquantaine d’années pendant lesquelles il n’a paru en langue française aucune édition intégrale des Essais, mais uniquement ce que Maturin Dréano appelle des « réductions » des Essais, c’est-à-dire des éditions dans lesquelles on a pris soin d’expurger tout ce qui est considéré comme inutile : digressions, citations et confidences personnelles ; 2) 1724-1773, soit encore une cinquantaine d’années pendant lesquelles les Essais ont de nouveau été réédités in extenso, sous l’impulsion de Pierre Coste, l’éditeur et traducteur de John Locke, qui a découvert Montaigne à travers les Pensées sur l’éducation du philosophe anglais ; 3) 1773-1802, soit une trentaine d’années pendant lesquelles on réédite les Essais en même temps que le Voyage en Italie dont la découverte n’est pas sans modifier la perception et la réception des Essais. Toutefois, quelle que soit la période étudiée, les Essais suscitent autant d’amour que d’indignation : c’est là, sans aucun doute, le phénomène le plus étonnant que révèle cette étude. En général, les controverses interprétatives ont tendance à s’éteindre sur la longue durée, un phénomène de classicisation étant à l’œuvre. Maturin Dréano montre que ce n’est pas le cas ici : admirateurs et contempteurs font jeu égal tout au long de ces quelque 130 années. (...) En conclusion, si la grandeur de Montaigne est toujours discutée à la fin du XVIIIe siècle et pas encore indiscutable, un indice laisse penser que les choses sont peut-être en train de changer, avec le nombre de dissertations qui se mettent à fleurir sur l’écrivain à la fin du siècle." (Georg-Friedrich, 2013)
Armand Colin, 1968, gr. in-8°, 617 pp, 16 figures, biblio, index, broché, bon état
"... Il faut citer la thèse, écrite, avec intelligence et goût, par ce solide connaisseur de l'histoire allemande qu'est François G. Dreyfus. Nous sommes effectivement en présence d'une remarquable étude, complète et équilibrée, de l'Etat mayençais à la veille de la Révolution française et non pas d'une monographie superficielle et anecdotique. Au seuil de son livre, l'auteur brosse d'abord le cadre géographique et administratif de cet Electorat ecclésiastique du Saint Empire, trop proche de la France pour ne pas en avoir subi les pressions diplomatiques. Dès le XVIIe s. les juristes, comme Pufendorf, ne parviennent guère à définir l'Empire, cette confédération créée par les traités de Westphalie, cette entité qui ne répond à aucun des vocables, ni saint, ni Empire, ni romain, ni germanique... Le poids de l'Empereur, si important au seuil du siècle, décline après la guerre de Trente Ans. (...) Dans cet ensemble confus, Mayence paraît alors une petite cité de 28 000 habitants, mais qui surpasse toutes les villes rhénanes, par son éclat lié à la présence de l'archevêque archi-chancelier d'Empire et de la Cour la plus fastueuse de l'Allemagne occidentale. C'est un Etat à la fois ecclésiastique et laïque. Le pouvoir émane du chapitre qui élit le prélat, prince temporel et chef spirituel. (...) Après cette introduction, illustrée d'une carte, le second livre est consacré à l'évolution économique (p. 81-194). De ce point de vue, la ville assume aussi un rôle important, surveillant la batellerie du Rhin au confluent du Main et la route de Paris vers l'Allemagne centrale. (...) Après ce livre, riche en tableaux et en graphiques, se place l'étude de la société mayençaise (p. 195-400). C'est la partie la plus copieuse de l'ouvrage. L'auteur analyse d'abord le mouvement démographique, établit la répartition socio-économique des différentes catégories d'habitants, dresse les courbes de production et de prix qui peuvent avoir une certaine influence sur les modes de vie et même sur les mentalités. François G. Dreyfus décrit cette société avec minutie, avec habileté et sans omettre de faire la part voulue au pittoresque du cadre urbain et des personnages qui s'y agitent. Dans sa classification sociale, il combine les critères d'ordre, de pouvoir, de statut et de condition économique..." (Louis Trénard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1972)
Armand Colin, 1968, gr. in-8°, 617 pp, une carte, sources et biblio, index, broché, bon état
"Cette savante monographie est bien centrée sur la ville de Mayence, qui comptait environ 30.000 habitants aux approches de la Révolution française. Mais l'analyse de la vie économique a amené M. Dreyfus à déborder le cadre de la cité pour atteindre, au moins partiellement, la région rhénane. Quant au temps, son étude se situe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et elle n'envisage finalement que les premiers contacts de la ville avec la propagande révolutionnaire. L'objet même des recherches de l'auteur porte successivement sur les structures sociales du milieu mayençais et sur le développement de toutes les formes de la culture dans ce même milieu. Ville essentiellement bourgeoise et commerçante, Mayence se présente à l'historien comme une société urbaine fortement hiérarchisée, au sommet de laquelle se trouve l'Archevêque-Electeur, les riches chanoines du Grand Chapitre, et les grandes familles nobles. A côté du clergé, la haute et moyenne bourgeoisie compte des intellectuels, des professeurs et des négociants. La petite bourgeoisie est constituée d'employés, de maîtres artisans et même de compagnons, dont la condition n'est pas tellement différente de celle des maîtres. Au plus bas degré de l'échelle sociale, une masse considérable de « pauvres » (manouvriers et journaliers), toujours proche de la misère et dont un nombre élevé (14 à 16% de la population en 1792) doit bénéficier de l'assistance. On ne peut qu'admirer l'érudition et la patience dont l'auteur a fait preuve pour mener, avec toute la précision possible cette difficile enquête sociologique." (J. Lecler, Etudes, 1968) — "... Il faut citer la thèse, écrite, avec intelligence et goût, par ce solide connaisseur de l'histoire allemande qu'est François G. Dreyfus. Nous sommes effectivement en présence d'une remarquable étude, complète et équilibrée, de l'Etat mayençais à la veille de la Révolution française et non pas d'une monographie superficielle et anecdotique. Au seuil de son livre, l'auteur brosse d'abord le cadre géographique et administratif de cet Electorat ecclésiastique du Saint Empire, trop proche de la France pour ne pas en avoir subi les pressions diplomatiques. Dès le XVIIe s. les juristes, comme Pufendorf, ne parviennent guère à définir l'Empire, cette confédération créée par les traités de Westphalie, cette entité qui ne répond à aucun des vocables, ni saint, ni Empire, ni romain, ni germanique... Le poids de l'Empereur, si important au seuil du siècle, décline après la guerre de Trente Ans. (...) Dans cet ensemble confus, Mayence paraît alors une petite cité de 28 000 habitants, mais qui surpasse toutes les villes rhénanes, par son éclat lié à la présence de l'archevêque archi-chancelier d'Empire et de la Cour la plus fastueuse de l'Allemagne occidentale. C'est un Etat à la fois ecclésiastique et laïque. Le pouvoir émane du chapitre qui élit le prélat, prince temporel et chef spirituel. (...) Après cette introduction, illustrée d'une carte, le second livre est consacré à l'évolution économique (p. 81-194). De ce point de vue, la ville assume aussi un rôle important, surveillant la batellerie du Rhin au confluent du Main et la route de Paris vers l'Allemagne centrale. (...) Après ce livre, riche en tableaux et en graphiques, se place l'étude de la société mayençaise (p. 195-400). C'est la partie la plus copieuse de l'ouvrage. L'auteur analyse d'abord le mouvement démographique, établit la répartition socio-économique des différentes catégories d'habitants, dresse les courbes de production et de prix qui peuvent avoir une certaine influence sur les modes de vie et même sur les mentalités. François G. Dreyfus décrit cette société avec minutie, avec habileté et sans omettre de faire la part voulue au pittoresque du cadre urbain et des personnages qui s'y agitent. Dans sa classification sociale, il combine les critères d'ordre, de pouvoir, de statut et de condition économique..." (Louis Trénard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1972)
Dijon Bernigaud et Privat 1937 1 vol. broché grand in-8, broché, 194 pp., index. Envoi de l'auteur à J. Baillou. Bon état général, non coupé.
Dijon Imprimerie Jobard 1922 1 vol. broché in-8, broché, 83 pp. Dos fendillé avec manques de papier en pied. Manque de papier au coin supérieur de la couverture et des premiers feuillets (sans manque de texte). Sinon exemplaire propre, en grande partie non coupé. En l'état. Rare.
Bonn, Librairie d'Adolphe Marcus, 1867, in-8°, 96 pp, broché, couv. imprimée, qqs rousseurs éparses, bon état. Edition originale
Par Théophile Droz (1844-1897), professeur suppléant de philosophie et d'histoire de la philosophie à l'Académie de Genève (1879) ; il remplaça Amiel qui avait demandé un congé pour ménager sa santé. Il devint ensuite professeur d'histoire des religions et d'étude des systèmes sociaux (1873-1880) ; enfin professeur de littérature française à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (1881-1897). Il collabora à plusieurs journaux et publia quelques ouvrages, dont celui-ci et "L'esprit gaulois dans la littérature française" (1885).
P., Société des Bibliophiles / New York, Merrill and Baker, s.d. (1903), 4 vol. in-8°, xxxi-330, xii-335, xi-332 et x-329 pp, un portrait-frontispice en couleurs et 19 portraits hors texte sous serpentes, reliures percale bleue de l'éditeur, titres dorés au dos, têtes dorées, bon état Tiré à 503 ex. numérotés sur vergé (Versailles Edition). Texte en anglais
Complet en 4 volumes. Traduit du français par H. T. Riley. De cette "Versailles Edition" limitée et numérotée, seuls 503 exemplaires en anglais ont été imprimés (n° 349, les 4 volumes sont numérotés). Compilée par Léon Vallée, la collection “Courtiers and Favourites of Royalty” comprend vingt volumes de « Mémoires de la Cour de France avec illustrations et fac-similés de documents provenant des Archives nationales françaises ». — Mémoires apocryphes de Madame du Barry "avec les détails de toute sa carrière comme favorite de Louis XV" écrits par Etienne Lamothe-Langon. L'édition originale date de 1829. Jeanne Bécu, ou Jeanne du Barry, fut la dernière favorite du roi Louis XV, entre 1768 et 1774. Née le 19 août 1743, elle est morte guillotinée à Paris le 8 décembre 1793. Dans son article sur l'ouvrage dans la Gazette de France (13 avril 1829), le critique royaliste Charles Colnet reproche avec virulence à l’auteur d’« évoquer les morts pour les forcer à calomnier les vivants » – pour autant, il ne cache pas son plaisir à la lecture d’un ouvrage qui s’arrête sur les années de « turpitudes » d’un grand personnage de cour.
P., Foucault, 1821-1827, 3 vol. in-8°, 491, 519 et 609 pp, reliures demi-veau glacé caramel à coins, dos à 4 larges nerfs filetés, caissons à froid, pièces de titre et tomaison basane noire, roulette dorée en queue, tranches marbrées (rel. de l'époque), C. de bibl., étiquettes en queue, bon état (Coll. complète des Mémoires relatifs à l'histoire de France, depuis le règne de Philippe-Auguste, jusqu'au commencement du dix-septième siècle ; avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage, par M. Petitot). Exemplaires trés bien reliés à l'époque
"Malgré leurs caractères apologétiques les mémoires de Martin Du Bellay sont une oeuvre historique de première valeur pour l'histoire de François Ier." (Hauser, Sources II, 761)
Perrin, 1902, in-12, xxii-328 pp, broché, bon état. Les diplomates. Les grandes dames de la Fronde. La Cour, les courtisans, les favoris.
Perrin, 1905, in-12, xxii-312 pp, broché, très défraîchi
Les Magistrats et la société française. Une femme Premier Ministre. Le salon de la marquise de Lambert. Madame de Tencin. La Cour de Louis XV et Louis XVI.
Calmann-Lévy, 1890, in-12, v-324 pp, préface de Charles de Mazade, notes, reliure demi-percaline rose, dos lisse avec fleuron doré et date en queue, pièce de titre chagrin noir, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), reliure lég. salie, dos uniformément passé, bon état
Le Prince de Ligne (pp 1-137), mais aussi Beaumarchais, André Chénier, Joseph Chénier, Lebrun-Pindare, La Harpe, Mercier, Chamfort, l'abbé Sieyès.
Genève, Mégariotis, 1975, in-8°, 318 pp, une carte dépliante hors texte, index, reliure simili-cuir vert de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de 1899)
"L'auteur de ce récit n'est autre, – on le supposait, et nous en sommes maintenant assurés, – que l'excellent Jacquot de Fiedmont, dont la mémoire est encore fort considérée de ses compatriotes et dont on ne récusera pas le témoignage. C'est à M. de Beaumont que nous devons la certitude de cette authenticité. Il a trouvé une correspondance intéressante de Jacquot, avec d'autres papiers curieux, dans une vieille cantine du XVIIIe siècle, ayant appartenu au lieutenant général Le Courtois de Surlaville, qui, de 1751 à 1754, servit à l'Ile-Royale sous le comte de Raymond, pour lequel il professait un dédain peu mesuré. M. de B. n'a point publié in extenso les papiers qu'il possède, et nous le regrettons. Son livre n'en est pas moins des plus instructifs et des plus vivants. Nous y pouvons entrevoir même les coulisses de la vie privée des Canadiens, qui n'est pas toujours aussi vertueuse que l'on voudrait nous la montrer. Il y a dans ces pages une certaine Mme de Montalembert aux aventures effrontées... Sur les feuillets jaunis de ses lettres, dit M. de B., « passe un reflet de vies anciennes, mélancoliques au delà des mers, désespérées parfois jusqu'à la mort ; et l'éloignement, si effrayant à cette époque, semble grandir encore l'horreur des obscures tragédies qui se passaient là-bas. Montalembert, abandonné, fuit à travers la neige, puis disparaît à tout jamais dans les grands bois de pin ; du Gaubet tombe, victime d'un guet-apens, le dos percé de coups d'épée, et l'assassin que tous désignent n'est pas inquiété. Puis ce sont les unions étranges, nées de l'ennui mortel des postes frontières, ou le retour à la vie primitive de ces enfants perdus qui fait, en peu d'années, de l'officier français l'égal du chef indien dont il prend le costume » (p. 14-15). La carrière militaire de Michel Le Courtois, qui devait se faire connaître sous le nom de Surlaville, fut surtout une carrière d'état-major et de bureau ; elle nous montre un type d'officier plus solide que brillant, auquel nous n'accordons pas souvent l'attention qu'il mérite. Né à Bayeux le 17 janvier 1714, fils d'un avocat, il mourut à Paris le 8 janvier 1796, ayant contribué grandement, par la réforme des règlements dont il sut s'occuper, à préparer la génération des vieilles troupes qui allaient remporter les premières victoires dela République." (R. de Kerallain, Revue Historique, 1904)
P., L'Edition Moderne, Librairie Ambert, s.d. (1914), pt in-8°, 327 pp, 2 portraits hors texte, broché, bon état, envoi a.s. de Marthe Bernos
"Cette fois, ce sont bien les lettres mêmes, très touchantes, copiées d'après les originaux, et non plus, comme dans le “Roman d'une reine sans couronne”, la traduction d'une traduction." (Revue Historique, 1914) — "Née, par le hasard des luttes religieuses, sur la terre d’Allemagne, Sophie-Dorothée de Brunswick, princesse électorale de Hanovre, semble n’avoir eu d'autre religion que celle de l'amour, d'autre patrie que celle où son amour pouvait s'épanouir librement. Française par sa mère, Éléonore d'Olbreuse, la belle protestante poitevine ; Allemande par son père, Georges-Guillaume de Brunswick, duc de Zell, Sophie-Dorothée, qui fut l'aïeule du grand Frédéric de Prusse et la mère du roi d’Angleterre George II, tient à presque toutes les dynasties de l'Europe sans qu'aucune la puisse revendiquer. Mélée, par son étrange destinée, aux discussions, aux intrigues, aux compétitions des princes de cette maison de Brunswick, c'est elle, l'étrangère, indifférente à leurs manèges, qui deviendra la victime. Honnie, répudiée, reléguée, elle n’appartiendra plus qu'à une race : celle des grandes amoureuses..."
A La Haye, et se trouve à Paris, chez Letellier, 1789, 3 vol. in-8°, (4)-xxxii-464,(4)-523 et (4)-416 pp, reliures plein vélin, dos lisses, pièces de titre et de tomaison basane beige, Ex-libris imprimé Château des Perrays (rel. de l'époque), bon état
Rare édition publiée à la veille de la Révolution française de cet ouvrage (publié originellement en 1757) dans lequel l'auteur affirme que la prospérité et le bonheur des Etats dépend d'un équilibre juste entre tradition et changement, et prône la connaissance approfondie de l'histoire de l'organisation sociale et politique, pour savoir ce qu'il faut changer et ce qu'il faut conserver. Du Buat-Nançay (1732-1787), agent de la diplomatie française à Ratisbonne puis à Munich, historien et économiste, peut être considéré à certains égards comme un disciple de Cantillon et sa conception de l'ordre naturel était proche de celle des physiocrates (Cf. Spengler). Il publia de nombreux ouvrages dont cet essai d'une grande érudition sur les gouvernements, thème en vogue à l'époque. Son originalité réside dans le fait qu'il s'agit d'une étude de politique comparée. (Barbier III-750, Larousse XIXe II-1369-1370, manque à INED).
Seuil, 1981, fort in-8° carré, 655 pp, plus de 400 illustrations et cartes, 16 pl. en couleurs hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Par Roger Chartier, Guy Chaussinand-Nogaret, Hugues Neveux, Emmanuel Le Roy Ladurie.
Hachette, 1964, in-8°, 251 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Hachette, 1970, in-8°, 248 pp, biblio, broché, couv. illustrée, marques au crayon rouge et bleu, bon état
"Sur la grande révolte des Camisards et sur Cavalier lui-même, des synthèses au moins honorables ont paru, la meilleure étant probablement celle d'A. Ducasse en 1962." (Pierre Goubert, Revue belge de philologie et d'histoire, 1975)
Presses de la Renaissance, 1985, gr. in-8°, 428 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 2 taleaux généalogiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Entre le règne glorieux et quasi mythique d'Elisabeth et celui, tragique entre tous, du malheureux Charles Ier, les années du roi Jacques apparaissent un peu, vu de France, comme une transition sans éclat : ce n'est plus la grande époque de l'Armada et des corsaires d'Amérique ; ce n'est pas encore celle de Cromwell et des Têtes rondes. Et pourtant, que d'événements durant les vingt-deux ans qui séparent la mort d'Élisabeth du couronnement de Charles ! La conspiration des Poudres, l'exécution de Walter Raleigh, la fondation des premières colonies outre-Atlantique, l'expansion du commerce anglais aux extrémités de l'Asie, le drame de Prague et les débuts de la guerre de Trente Ans, tout cela appartient à ce règne injustement négligé par les historiens français. Ajoutons qu'avant de succéder à Elisabeth Jacques avait régné trente-six ans sur l'Ecosse, comme fils et héritier de Marie Stuart, dans une atmosphère de guerre civile et religieuse digne des meilleurs romans d'aventures. Ce sont donc cinquante-huit ans de l'histoire britannique et européenne, à la charnière du Moyen Age et des Temps modernes, que recouvre la carrière d'un homme que ses contemporains ont surnommé "le roi de la paix" et "le nouveau Salomon", et qu'Henri IV, son "compère", a considéré comme "le fol le plus sage de la chrétienté". "Plût à Dieu que l'Angleterre n'eût jamais eu un meilleur roi, ni un pire", écrivait, quelques années après sa mort, un homme qui n'avait pas été tendre pour lui. Tout compte fait, on peut difficilement imaginer, pour un souverain et pour un homme, plus bel éloge, et plus mélancolique.
Fayard, 1991, gr. in-8°, 437 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, sources, index, couv. illustrée, bon état
Desjonquères, 1993, in-8°, 147 pp, broché, bon état (Coll. XVIIIe siècle)
Noble suédois de culture française, Tessin avait composé un conte en s'inspirant de gravures qu'il avait commandées à Boucher. Duclos, homme de lettres et historien (1704-1772), accomplit la gageure d'en écrire un autre qui s'accorde avec les mêmes estampes. Outre les deux contes, cette édition reproduit les estampes et la critique de l'abbé Fréron.
Desjonquères, 1992, in-8°, 183 pp, édition préfacée, établie et annotée par Laurent Versini, broché, bon état (Coll. XVIIIe siècle)
Roman mondain et roman de moeurs, publié en 1742, relatant les souvenirs amoureux d'un homme de quarante ans. Duclos a su y décrire les démêlés qui opposent et réunissent, d'un bout à l'autre du XVIIIe siècle, le couple inévitable du coeur et de l'esprit.
Lausanne J. Mourer 1791 2 vol. relié 2 vol. in-16, reliure demi-basane mouchetée havane, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison, 443 et 515-(3) pp. Edition suisse parue l'année de l'originale française. Dos un peu frottés et petit trou au mors inférieur du tome 1. Intérieur frais et sans rousseurs. Bon exemplaire dans une reliure légèrement postérieure.
Plon, 1900, in-8°, ii-442 pp, un portrait héliogravé en frontispice et un fac-similé d'autographe en 2 planches hors texte, index, broché, couv. lég. salie, bon état. Peu courant
"Née en 1750, fille du petit-fils du Régent, Louis-Philippe, duc de Chartres, et de Henriette de Bourbon-Conti, Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans fut mariée à vingt ans au duc de Bourbon, qui n'en avait que quatorze, et le duc d'Enghien vint au monde en 1772. Jusqu'en 1789, elle mena, à la Cour ou à Chantilly, la vie qui convenait à son rang. Le merveilleux était alors en vogue, avec Pasqualis, Mesmer, Saint-Martin ; la princesse se prit, pour leurs théories, d'un vif engouement, qui, changeant de nature à la suite de chagrins intimes, se transforma en une sorte de mysticisme religieux où elle était plongée lorsque survint la Révolution. Emprisonnée au fort Saint-Jean, à Marseille, en 1793, elle fut expulsée de France après le 18 fructidor, et se réfugia en Espagne. Elle était détachée du monde, et ses malheurs l'affectèrent peu ; au moment même où les révolutionnaires la persécutaient, elle les jugeait avec une indulgence qui contriste son biographe ; elle apprit avec indifférence la mort de son fils, et Napoléon, qui refusa de la laisser revenir en France, fut, de sa part, l'objet d'une vive admiration. En 1814, elle rentra à Paris, et y mourut le 10 janvier 1822." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1900)
Editions Douin, 2016, in-8°, 657 pp, traduit de l'allemand, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Réédition (texte entièrement recomposé) de l'édition de 1901
Après l’avoir lu et relu ce volume, nous demeurons vraiment surpris de l’érudition considérable du Docteur Duehren et de la variété de cette érudition à la fois si originale, si profonde et si subtile, en tant que science physiopsychologique, et également tour à tour si curieusement historique, si sûre des sources les plus dissimulées de nos nouvellistes et chroniqueurs, si avisée de ce tout ce qui concerne la vie intime des hommes et des oeuvres du siècle dernier. « Qui ne connaît pas le site ne connaît pas la plante » dit un proverbe Persan. Le Docteur Eugène Duehren à voulu connaître dans toute son étendue et sa profondeur le terrain sur lequel a germé et poussa, monstrueuse, cette fleur du mal qui eut nom le Marquis de Sade. Rien de ce qui entoura son habitat, de ce qui le nourrit de son suc vénéneux n’a échappé à cet historien supérieurement avisé. Le livre qu’il nous offre dans ses divisions générales et aussi substantiel qu’il était permis de le rêver ; il dépasse même notre attente. L’ouvrage du Docteur Duehren restera comme la plus dense et la plus définitive publication de physio-psycho-bio-bibliographie qui ait encore été faite sur le divin Marquis. Ce livre laissera un sillage longtemps visible sur cet océan rose et fangeux d’érotologie du dix-huitième siècle français. On y reviendra comme on revient à un magasin de faits généraux et particuliers où l’on est assuré de se pourvoir sérieusement. Ceux qui l’auront lu auront la satisfaction d’y avoir puisé non-seulement sur le cas du Marquis de Sade et les idées que son nom évoque, mais sur tout le dix huitième siècle libertin et non conformiste, comme on disait alors, les renseignements les plus précieux et un aperçu d’ensemble et de détails qu’on ne saurait trop s’étonner de trouver ici réunis.
P., Editions Bossard, 1921, pt in-8°, 163 pp, une gravure sur bois en frontispice, numéroté sur papier vélin pur chiffon, broché, bon état (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)