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Reference : 208370

‎Extrait du journal de marche. Colonne du Sud-Oranais, du 7 avril au 31 mai 1908. Occupation de Bou Denib. - Construction et défense du poste du 31 mai au 13 septembre 1908. - Attaque du 1er septembre. - Combat de Djorf (7 septembre)‎

‎S.l., s.d. (1908) in-4, [23] ff. n. ch., couverts d'une écriture fine, soignée et lisible (environ 30 lignes par page), avec 4 cartes et plans manuscrits (certains en couleurs), dont 3 sur calque brun et un sur papier blanc volant, broché sous couverture de papier noir, étiquette de titre contrecollée sur la première couverture. ‎


‎Important journal des opérations de pacification de la frontière algéro-marocaine entrepris par la compagnie du capitaine Maury. Il court en fait jusqu'au 13 septembre 1908, avec, semble t-il, un manque entre le 14 mai et le début de juin.Les ff. 10 à 13, insérés entre les événements du 14 mai et ceux du 11 juin, contiennent un état des Militaires ayant pris part à la colonne du Sud Oranais du 7 avril au 31 mai 1908. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 234902

‎Journal des voyages et campagnes de 1792. 93 an 2me, 3e, 4me, 5e, 6e, 7e, 8e et 9me de la République française.. Par A. Martin, officier à la 9me demi-brigade de ligne, ci-devant 1er Régiment d'infanterie‎

‎S.l., s.d. (1803) in-8, 179 ff. partiellement chiffrées, couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 25 lignes par page), avec une figure aquarellée à pleine page (la boussole), le feuillet 9 manque, vélin rigide à rabat inférieur, dos lisse (reliure de l'époque). Manque de cuir en coiffe inférieure, exemplaire déboîté.‎


‎Un exceptionnel témoignage sur l'expédition d'Égypte.L'explicit de ce très intéressant manuscrit nous éclaire un peu sur sa genèse : "J'obtins une permission de trois mois pour venir chez ma mère à Chauvirey-le-Châtel, département de la Haute-Saône, et où je déposai le présent journal, qui contient l'exacte vérité de ce que j'ai vu depuis ma première sortie de la maison paternel [sic] et pendant toutes les campagnes de la Révolution. Je demande l'indulgence du lecteur et lui expose que je n'ai fait aucune étude". Cette dernière affirmation est à relativiser : l'auteur écrit très correctement, et commet peu de bourdes orthographiques, à la différence de nombre d'officiers plus gradés que lui à la même époque. Sinon, l'aspect très net du texte, qui ne comporte ni rature ni biffure plaide en faveur de la mise au net de carnets qui ont dû subir intempéries et aléas des campagnes ; ce, d'autant que la seconde partie comporte plusieurs copies de proclamations des généraux en chef de l'Armée d'Orient, qui ont dû figurer dans la documentation de Martin sous forme imprimée.A. Martin est originaire de Vitry (Haute-Saône) [Vitry-lès-Cluny], et un de ses frères servait déjà dans l'armée depuis huit ans comme fourrier quand le jeune homme décida de s'engager le 26 février 1792 pour le premier régiment d'infanterie [ancien Régiment Colonel-général], deuxième bataillon, alors stationné à Dunkerque, et où son frère était engagé. Un paraphe sur les dernières gardes du volume, comportant "André. An X" suggère que son prénom était André. Ni Tulard, ni Meulenaere ne signalent une édition de cette relation ; les catalogues de bibliothèques ne semblent pas posséder de copie manuscrite de notre texte.Cette relation est extrêmement structurée, par campagnes, et, à l'intérieur de celles-ci, par éphémérides. Elle se concentre, du moins pour la première partie, uniquement sur les aspects militaires globaux, vus d'en bas, et sans détails superflus, avec même une discrétion peu habituelle sur la carrière et les activités de l'auteur. Pour la commodité, on peut la diviser en deux parties principales.I. De 1792 au 17 Floréal an VI [6 mai 1798], date de l'ordre d'embarquement pour l'Égypte depuis Marseille.1. Campagne de 1792 (ff. 4-8). Le régiment participa au Combat de Quiévrain (29 & 30 avril), qui fut un échec face aux troupes impériales, et aux batailles de Valmy et de Jemappes (non relatées ici).2. Campagne de 1793 (ff. 10-17). Elle se déroule entièrement dans les Pays-Bas autrichiens, avec des pointes aux Provinces-Unies, et le récit se termine par la "trahison" du général Houchard, avant le passage au calendrier révolutionnaire.3. Campagne de l'an II (ff. 18-24r). Elle est marquée par la prise d'Ypres, le siège de Nieuport, un curieux projet de regroupement de 30 000 hommes à Dunkerque pour effectuer un débarquement en Irlande.4. Campagne de l'an III (ff. 24v-29r). Elle se déroule pour la demi-brigade (deuxième demi-brigade de ligne à partir de Germinal an III) entièrement dans les Provinces-Unies, depuis Clèves (prussienne) : Utrecht, Wageningen, Deventer, Enschede, Zutphen), jusqu'à la formation de la République batave. En messidor, cantonnement à Aix-la-Chapelle.5. Campagne de l'an IV (ff. 29v-37r). Le 24 Pluviôse [13 février 1796], Martin fut nommé sergent-major. Cette année est entièrement occupée par les opérations en Allemagne contre les Impériaux : bataille de Sulzbach (19 août 1796), bataille de Wesburg.6. Campagne de l'an V (ff. 37v-41). Traversée du Rhin à Cologne, puis cantonnement d'hiver en Palatinat (Kaiserslautern, Kircheimbolanden, Neusatdt, Landau), puis en Alsace et en Franche-Comté. La demi-brigade est affectée à l'armée d'Italie, et parvient à Milan le 30 Pluviôse [18 février 1797]. L'itinéraire la conduit ensuite par Brescia, Peschiera, Mantoue, Crémone. Le 26 Messidor [14 juillet 1798], première mention du général Bonaparte : "Nous célébrâmes à Milan la fête des Victoires et nous reçûmes du général en chef Bonaparte nos nouveaux drapeaux". En fin d'année, garnison à Alexandrie.7. Campagne de l'an VI (ff. 42-60). La demi-brigade est détachée en Provence, pour y rétablir l'ordre dans certaines localités : itinéraire par Nice, Toulon, Marseille, Brignoles, avec de ci de là quelques anecdotes locales : "Nous logeâmes à Aubagne, petite ville ; quelque tems auparavant [elle] avoit eu l'effronterie de brûler Bonaparte en effigie. La municipalité fut au devant du général Lanne pour le féliciter, mais fut très mal reçue, les trois quarts de ses habitans avoient pris la fuite dans les montagnes à notre approche". Après la signature des préliminaires de paix, l'unité demeure en Italie comme troupe auxiliaire de la République ligurienne, formée du territoire de l'ancienne République de Gênes. Puis elle est réaffectée en France, avec garnison à Marseille, pour une brève période, car "notre demi-brigade faisoit partie des troupes qui devoient embarquer pour l'expédition secrette". En effet, à partir du f. 45 et jusqu'à la fin du texte, tout le récit est occupé par l'Expédition d'Égypte. Ce n'est pas seulement l'objet qui change, mais aussi la manière : aux notations souvent sèches et lacunaires de la première partie, succèdent des narrations plus détaillées et circonstanciées ; on devine que cette expédition fut la grande affaire de la vie militaire de Martin.II. L'Expédition d'Égypte (ff. 45-177).La relation est extrêmement détaillée, depuis l'embarquement à Marseille, et Martin cultive enfin le détail, non seulement des opérations, mais aussi des monuments aperçus, et des particularités des populations des pays traversés, se faisant comiquement apprenti ethnologue. Voici par exemple son passage sur les nomades du désert : "Les Bédoins sont des Arabes qui habitent les déserts de l'Affrique et de Syrie. Ils ne vivent que de meurtre et de brigandages, outre qu'ils sont bien armés et montés sur des chevaux d'une vitesse incroyable ; ils s'assemblent en assez grand nombre, puis se mettent en course, pillent les caravaniers, mettent les villages à contribution, et enfin ruinent le malheureux pays qu'ils parcourent. Quoique les femmes ne soient pas l'objet de leur affection, ils attachent un grand prix à leur beauté ; ce peuple ne fait point usage de vin, ni d'autres liqueurs fortes, il est musulman. Sa passion favorite est ce crime qui, outrageant la nature, provoqua autrefois contre Sodome la vengeance céleste. Plusieurs malheureux soldats tombés en leur pouvoir après avoir été victimes de cette infâme passion, périrent de la main de ces barbares." Qu'en termes choisis cela est dit. De temps à autre, un excursus plus développé se veut une description globale du pays, comme cette partie intitulée "Quelques observations sur l'Égypte, sa situation, sa manierre d'être gouvernée, sa fertilité, &c.", qui occupe les ff. 57-58, et reprend au demeurant des passages de Volney. Enfin, à l'occasion du début du Ramadan correspondant au 1er Nivôse an IX [22 décembre 1800], on a droit à un long excursus sur l'Islam (ff. 145-150), qui fait la part belle à tout ce qui est le plus superficiel, et où la célèbre anecdote du chat de Mahomet l'emporte en longueur sur les principes de la religion.Sinon, le déroulement des opérations est suivi avec une précision qui n'exclut pas le lyrisme, totalement absent de la première partie : on lira dans cette perspective, par exemple, le récit de la bataille de Chébréis du 25 Messidor an VI [13 juillet 1798] (ff. 53-54). L'essentiel du texte tourne évidemment autour de l'aspect militaire de l'expédition, et peu d'épisodes ne sont pas rapportés, depuis la défaite mamelouke initiale, en passant par l'expédition de Syrie (prise de Jaffa, le siège d'Acre avec ses 8 assauts), la bataille d'Aboukir, jusqu'au départ de Bonaparte pour la France, fort laconiquement signalé : "Lorsqu'en arrivant à la Coubée, nous apprîmes que le général en chef Bonaparte, avec tout son état-major, et plusieurs généraux, s'étoit embarqué le 5 courrant pour la France, que les nouvelles peu satisfaisantes qu'il avoit reçues l'avoient déterminé à faire ce voyage, cette nouvelle nous fut d'autant plus sensible que les soldats furent de suitte comme abattus de tristesse".Le reste de l'expédition se déroule sous le commandement de Kléber, puis Menou, et est dominée par les difficiles négociations engagées avec les Anglais pour l'inévitable évacuation de l'Égypte, le refus de la Convention d'El-Arich par le cabinet britannique, la bataille d'Héliopolis, l'insurrection du Caire et l'assassinat de Kléber. C'est au cours de cette dernière période que Martin fut nommé enfin sous-lieutenant le 9 Pluviôse an VIII [29 janvier 1800]. Les funérailles de Kléber sont décrites avec un luxe de détails impressionnant, puis tout tourne autour de l'encerclement par les armées ottomanes et anglaise, des négociations pour l'évacuation (les articles de la convention sont d'ailleurs intégralement reproduits) et du retour en Europe par Marseille. Les derniers feuillets relatent les étapes de la réinsertion de la demi-brigade dans la France du Consulat : affectation en Haute-Provence (Saint-Maximin) sous forme de petits postes détachés pour réduire le brigandage endémique et très mobile qui sévissait dans la région ; casernement à Montpellier ; révolte de Sète ; enfin, réorganisation de l'unité qui ne devait plus compter que trois bataillons : effectuée à Nîmes, elle aboutit à la réforme de 15 officiers et à l'affectation à Autun. Martin pour sa part fut affecté au 3me bataillon. Il obtint le 1er Nivôse an XI [22 décembre 1802] une permission de trois mois, qu'il alla passer chez sa mère à Chauvirey. Ici s'interrompt le manuscrit du sieur Martin, sans que l'on sache à ce stade (cf. infra) la suite de sa carrière militaire. Il est à supposer que la mise au net de notre texte remonte à cette période de permission.ON JOINT : une autre version de la même relation, rédigée bien après le retour d'Égypte, passablement différente de la première, mais formée sur le même canevas. Elle se présente sous la forme d'un volume in-4 relié en plein vélin rigide, dos lisse muet, texte réglé et soigneusement écrit, se distribuant comme suit :1. Un premier ensemble de 133 pp., qui forme la mise au net de la première partie du texte précédent, à savoir depuis l'engagement de Martin en février 1792 jusqu'au 22 Messidor an VI [10 juillet 1798], soit le début de la campagne d'Égypte. Plus soignée, la rédaction est également plus complète, et contient des détails que l'on ne trouve pas dans la première ; par exemple, ce passage relatif à l'exécution de Louis XVI, absent de la rédaction initiale (par prudence ? par suite d'un changement d'opinion rétrospectif ?) : "Je ne sçai ce qu'a produit en France la mort ignominieuse de ce trop faible et vertueux Roi, mais les Belges chez qui nous étions en furent indignés : l'armée en parut surprise. Nous ne fûmes point trompés sur les suites que cela nous occasionnerait, et dès ce moment nous nous attendîmes à une guerre des plus terribles".2. Une suite de 107 ff. vierges, très probablement destinés à recevoir une nouvelle rédaction des événements de l'Expédition d'Égypte, mais qui ne put être réalisée pour des raisons inconnues.3. Un second ensemble paginé 347-431 et donnant la suite de la vie militaire de Martin depuis le 25 germinal an XI [15 avril 1803], soit la fin de sa permission de trois mois (cf. supra) jusqu'en février 1809. C'est ici que l'on peut connaître l'évolution de la carrière de l'auteur, ainsi que les campagnes auxquelles il participa de nouveau : départ pour les garnisons de Landau, Wissembourg, Lauterbourg ; formation d'un bataillon d'élite composé de trois compagnies de grenadiers et de trois compagnies de chasseurs, chacune de 100 hommes, qui fut envoyé à Arras ; participation au camp de Boulogne ; défense des côtes de Normandie et de Picardie contre les entreprises anglaises lors de la reprise des hostilités ; campagne d'Allemagne de 1805, avec un récit détaillé de la bataille des 10-11 Frimaire an XIV - 2 décembre 1805. Ceci dit, l'abondance de copies de proclamations et la relation de négociations diplomatiques auxquelles Martin ne put évidemment pas assister montrent à l'envi que le brave officier passe progressivement d'un journal personnel à une histoire de la période. On gagne ici en cohérence et en exposition ce que l'on perd en immédiateté et en spontanéité rédactionnelle.À partir de la page 407, on a affaire à une copie d'un autre auteur, et nous en sommes dûment avertis : "Ce que je vais raconter de ce qui se passa sur la fin de 1806 et dans le courant de 1807, n'est point écrit par l'auteur de cet ouvrage". Et, en fait, cette copie concerne toute la fin du texte jusqu'aux brèves notations de février 1809 (l'année 1808 ne fait l'objet d'aucune relation).4. Enfin, une suite de 67 ff. vierges, peut-être destinée à la rédaction d'une suite.Il est évident que Martin a voulu donner de ses souvenirs une rédaction soignée et définitive, peut-être destinée à être imprimée, et que ce second jet atteste un début de réalisation. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 173343

‎Le Dégoût du métier. ou Les Conseils de l'expérience à un jeune homme qui se propose d'embrasser l'état militaire;‎

‎S.l., s.d. (vers 1800) in-4, [6] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 30 lignes par page), en feuilles, cousu. ‎


‎Exceptionnelle diatribe en vers contre la vie militaire, rédigée par un engagé de la Révolution.La pièce est signée d'un certain citoyen Fromentel, sergent de la 33e demi-brigade, ce qui permet de la dater approximativement : en effet, créée en 1796 lors du second amalgame à partir des 10e, 90e demi-brigades et d'un bataillon de la 11e demi-brigade, la 33e demi-brigade d'infanterie de ligne ne garda cette dénomination que jusqu'au 24 septembre 1803, date à laquelle elle devint le 33e Régiment d'Infanterie de Ligne. C'est donc entre 1796 et 1803 que notre poésie a été rédigée. Au regard du contenu du texte, il est dommage que l'on ne puisse préciser l'identité et le parcours de son auteur, apparemment engagé depuis cinq ans lorsqu'il prit la plume (f. 1r, ligne 21), sensible alors à la gloire proposée aux défenseurs de la patrie, mais profondément dégoûté au moment où il rédige ces lignes. Des allusions aux campagnes d'Italie (Mantoue, Milan), et la pique finale contre Bonaparte (cf. infra) placent la rédaction après 1797.Fort peu héroïque ou martiale en effet, cette poésie au demeurant pas mal composée du tout vise à décourager un ami cherchant à s'engager dans l'armée : "Ami, que m'apprends-tu . D'où te vient ce délire ? / Le Démon des combats te possède et t'inspire ; / De ton heureux loisir, tu te sens oppressé, / Un vain désir de gloire dans ton coeur s'est glissé (...). / Imprudent ! A quels maux viens-tu te dévouer ? / Est-il quelque forfait qu'il te faille expier ? / Sais-tu bien à quel joug tu vas offrir ta tête ? "Le tableau dressé ensuite de la vie militaire est digne des détracteurs les plus féroces : "Qu'est-ce donc qu'un soldat ? C'est un sot automate, / Qu'on vante, qu'on punit, qu'on moleste & qu'on flatte, / Qu'on s'applique à plier sous un joug trop honteux, / Et qui la foudre en main n'ose dire : je veux. "L'on trouve même à la fin une opposition entre la renomméé de Bonaparte et l'anonymat des simples soldats qui concourent à sa gloire : "Mais lorsque Bonaparte enchaînant la fortune, / Venge des nations la querelle commune, / Lorsque de mille honneurs on le voit décoré, / Crois-tu que Fleur d'épine [maître d'armes] en soit moins ignoré ? / Vingt mille hommes parmi nous méritent la couronne ; / Mais dans un si grand nombre on ne connaît personne."On ne peut que souligner le caractère peu commun de ces sentiments, exprimés en pleine exaltation patriotique : si les épreuves et les déconvenues des campagnes ne les rendent pas inattendus, en revanche, leur expression aussi nette tranche avec les panégyriques de la guerre qui se répandent alors dans toutes les classes de la société. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 207988

‎Liste nominative.. 9e Compagnie. - 101e Territorial‎

‎S.l.n.d. in-8, [9] ff. n. ch., broché. ‎


‎Regroupe en fait trois listes successives : une par escouade ; un contrôle nominatif des gradés ; une par ordre d'arrivée.Comme ses homologues, le 101e Régiment d'infanterie territoriale, formé au Puy le 3 août 1914, regroupait les hommes âgés de 34 à 39 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour rejoindre une unité de ligne ou de réserve. Cependant, à mesure que la guerre s'éternisait, les territoriaux furent de plus en plus souvent engagés en première, cependant que les plus jeunes de leurs membres étaient reversés dans les régiments d'infanterie pour compenser les pertes. Le 1er août 1918, tous les régiments territoriaux furent officiellement dissous, et leurs hommes répartis dans les régiments d'active et de réserve. Ainsi, le 101e fut-il engagé à Verdun et subit des pertes sévères en 1916. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 208324

‎Ministère de la Guerre. - Bureau de la justice militaire. Mémoire sur l'état actuel de la législation relative à la justice militaire,. et sur les moyens de l'adapter aux formes de la monarchie par de nouveaux projets de lois et d'ordonnances.‎

‎[Paris], s.d. (1824); in-folio, 4 pp., [3] pp. n. ch., écriture large et lisible (environ 25 lignes par page), en feuilles. ‎


‎Ce petit mémoire qui n'a pas fait l'objet de publication constitue en fait un vademecum préliminaire au travail de révision de la justice militaire demandé par l'Ordonnance royale du 20 août 1824 pour rattacher plus étroitement l'armée à la personne du Roi. Après une introduction générale, se trouve la première partie du texte, Coup d'oeil historique sur les dispositions législatives et réglementaires qui se sont succédées depuis 1790, complétée par un tableau indicatif des différentes lois depuis celle du 29 octobre 1790.En revanche, les deuxième et troisième parties (Discussion sur le meilleur mode à suivre / Projets de lois et d'ordonnances dressés en conséquence des discussions) manquent à notre exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 219333

‎Ministère de la guerre. Livret de solde.‎

‎S.l. [Paris], s.d. (février-juillet 1822); in-12, 12 ff. imprimés, les 5 premiers renseignés manuscritement, broché sous couverture de papier bleu. ‎


‎Livret de Gaston-François de Lévis, duc de Ventadour (1794-1863), chef d'escadron et aide-de-camp du duc d'Angoulême depuis 1814.Né en émigration, il servit cependant, sous l'Empire, comme sous-lieutenant d'infanterie. Mais, au retour des Bourbons, en 1814, il se rallia avec enthousiasme à la Restauration. Il fut créé aide de camp du duc d'Angoulême et garde du corps du Roi. En 1823, il prit part à l'expédition d'Espagne, comme chef de bataillon, puis, en 1828, à l'expédition de Morée, comme colonel. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 209556

‎[Rapport de renseignement].‎

‎S.l., s.d. (1796) in-folio, [20] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, soignée et très lisible (environ 30 lignes par page), en feuilles, cousu, dans emboîtage demi-basane violine, dos à nerfs orné de filets et pointillés dorés, filet et pointillés dorés sur les plats. ‎


‎Passionnant rapport au Directoire exécutif d'un "informateur" envoyé en Angleterre, grosso modo un espion.Le texte, bien rédigé, soigneusement calligraphié, entremêle les étapes de son voyage avec des résumés de mémoires sur les différents objets qui faisaient partie de sa mission d'information, ce qui donne à son récit un côté brouillon. On a en effet successivement :1. Le récit de son arrivée à Douvres, via Calais, où il se débrouilla pour créer un incident douanier au secrétaire de l'ambassade d'Espagne.2. Une série d'aperçus successifs (et brefs) sur la composition du cabinet britannique, sur les principales figures politiques de l'émigration française, sur la police londonienne, sur un projet d'expédition de secours pour les Chouans. Ce dernier retient l'attention de notres espion : on parle de débarquer à Avranches. A partir de là, l'envoyé fait ce qui semble le plus naturel : une infiltration. Il cherche à se faire passer pour un agent des Chouans auprès des émigrés les plus impliqués dans un débarquement éventuel.3. Le compte-rendu de plusieurs conférences qu'il eut en cette qualité avec un des représentants de l'émigration, qu'il appelle Nantier, mais qui est plus vraisemblablement celui qui se faisait appeler le baron de Nantiat, et dont il est question dans les Mémoires de Puisaye, comme d'un agent particulièrement remuant des milieux français londoniens. Il avait été l'un des principaux organisateurs de l'Expédition de Quiberon.4. Un long exposé intitulé Forces générales de la Grande-Bretagne (ff. 6v - 11), dans lequel il essaye de donner un aperçu des plus détaillés de la situation des forces armées britanniques, divisées en quatre classes : troupes de ligne, milice, les Fencibles (de "defencible") - levées de volontaires encadrés par des officiers d'active et destinés à protéger le territoire d'un débarquement hostile -, et naturellement la marine, force la plus considérable du pays.5. L'analyse d'une brochure anglaise sur le caractère de Georges-Félix de Wimpfen (ff. 11v - 12). Ce dernier se cachait alors dans la région de Bayeux après son imprudente action en faveur des Girondins en juin 1793.6. Un compte-rendu des agissements prévaricateurs d'un dénommé Courson, inspecteur général de l'artillerie, chargé de l'achat de 1000 chevaux à Wesel.7. Le récit très détaillé de son arrestation un 14 février, de sa comparution devant un juge de paix, de ses interrogatoires devant le Privy Council, et de sa détention dans une prison londonienne avant son expulsion à Hambourg où il arriva le 30 avril (ff. 14-17). Il y demeura jusqu'au 11 mai avant de retourner à Paris. D'après les informations collectées, il semble qu'il fut trahi auprès de Nantiat par des fuites en provenance de Calais. Ce dernier était d'ailleurs venu le visiter en prison deux jours avant son expulsion, pour lui révéler qu'il n'avait jamais été dupe de sa qualité d'espion du Directoire. Les interrogatoires menés par le duc de Portland (William Cavendish-Bentick, 1738-1809) comme secrétaire d'Etat de l'Intérieur portèrent sur les activités (commerciales) du prévenu, sa connaissance du Directoire, la possession de cartes de la Grande-Bretagne trouvées dans ses papiers, etc.8. Un rapport final sur l'accessibilité des ports anglais (Deal et Douvres).Un dernier mot sur le dernier feuillet promet un rapport plus complet : "Je remettrai au Directoire un supplément dans lequel se trouveront les détails que le tems ne me permet pas d'insérer dans le présent rapport et qui ne seront cependant pas dénués d'intérêt".Tel quel, ce rapport est passionnant non tant par les événements décrits que par la lumière qu'il jette sur les pratiques d'information en usage chez les deux gouvernements ennemis de France et de Grande-Bretagne, avec, comme intermédiaire nécessaire, les milieux émigrés de Londres. De chaque côté, l'enjeu immédiat est d'organiser un débarquement militaire sur les côtes de l'adversaire (ce fut Quiberon en juin 1795 pour les Anglais et les émigrés ; l'Irlande en 1797 pour le Directoire).La date et l'attribution sont en revanche plus délicates à établir. Pour la date, on peut suggérer avec vraisemblance le début de l'année 1796 (le Directoire est en place,consécutivement à l'Affaire de Quiberon, les services sont obsédés par les possibilités de débarquement). En revanche, il semble très difficile d'attribuer avec certitude le texte à un agent précis, le Directoire ayant employé quantité de personnes (pas forcément liées au régime) pour les missions de renseignement. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Reference : 216041

‎Receüil de mes campaignes. depuis mil six cent quatrevingt dix sept jusques à l'année mil sept cent huict, avec des remarques tirées de divers autheurs [Avec :] Recueil de mes campaignes depuis mil sept cent neuf jusques à la paix généralle, mil sept cent quatorze, avec des remarques sur les années suivantes jusques à la fin de 1719‎

‎S.l., s.d. (1726) 2 vol. in-4, titre, 155 ff., ff. 47-49 reliés par erreur après 51, avec 12 tableaux dépliants hors texte ; titre, 137 ff. (avec de nombreuses erreurs de chiffrage), avec 29 pièces dépliantes hors texte, manuscrites ou imprimées, écriture moyenne et d'une lisibilité variable (environ 30 lignes par page), basane brune granitée, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Dos légèrement frottés.‎


‎Très intéressants mémoires-journaux de guerre (et de paix) qui faisaient partie d'un ensemble plus important (les volumes sont tomés 2 et 3 aux dos), mais qui couvrent de façon cohérente les opérations de la Guerre de Succession d'Espagne et la période de paix qui suivit Utrecht. Ils furent rédigés entre 1715 et 1726, comme on peut en inférer d'un passage en II, 54 ("C'est dans cette heureuse et tranquille retraite que je me suis occupé à mettre succinctement au net les remarques faictes pendant mes campaignes").Leur auteur se découvre par la correspondance insérée au volume II (en regard du f. 54) et qui contient les échanges qu'il a eus en 1716-1717 avec l'administration de la guerre concernant ses pensions de retraite : il s'appelle Boscher ou Bocher, était maréchal des logis et se retira à Montivilliers (actuellement en Seine-Maritime). Le début d'une lettre adressée à la Reine (cf. pièce jointe "in fine") permet de le présenter mieux : "Boscher cy devant premier mareschal des logis de la Compagnie des Chevau-légers de Vostre Majesté, dans laquelle il a eu l'honeur de servir pendant trente quatre années sans interruption de campaigne dans le temps mesme de quatre considérables blessures". Un brave à trois poils, appartenant à l'une des unités de la prestigieuse Gendarmerie de France donc, dont on apprend incidemment (lettre du comte de Coetanfao du 2 décembre 1716) qu'il avait perdu un bras au service du Roi, ce qui est confirmé dans le récit même (cf. infra) A l'époque, la fonction de maréchal des logis gardait encore son sens primitif d'officier chargé du logement et du cantonnement des troupes. De surcroît, l'homme est explicitement un des clients et protégés du maréchal de Villars comme on l'apprend sur la fin (cf. II, 51 : "La protection de monsieur le mareschal duc de Villars m'avoit esté si favorable auprès du Roy qu'elle me fit obtenir le 22 de décembre 1712 de Sa Majesté une pension de cinq cent livres pour mon bras perdû") ; il effectua toute sa carrière aux Chevau-légers de la Reine (créés en 1660 pour Marie-Thérèse d'Autriche).I. Volume I.Il commence juste après la paix conclue en 1697 avec l'Espagne et l'Empire (traités de Ryswick), et égrène quelques activités courantes, avant de se plonger dans l'acceptation du Testament de Charles II et dans la guerre générale qui s'ensuivit, et que l'historiographie dénomme comme "Guerre de Succession d'Espagne", mais qui constitua en réalité une lutte acharnée pour maintenir l'équilibre européen. Dès lors, sont détaillées toutes les marches, opérations, batailles auxquelles la compagnie de Boscher participa, avec de nombreuses précisions visuelles, qui rendent le document précieux : campagnes en Italie du nord en 1701-1703 ; venue de Philippe V en Italie du Nord pour défendre ses possessions transalpines ; bataille de Luzzara (15 août 1702) ; transfert de la compagnie d'Italie à l'Armée du Rhin (mars-mai 1703) ; siège de Vieux-Brisach ; reprise de Landau ; campagne de Bavière en 1704 ; la désastreuse bataille de Höchstädt (ou de Blenheim, 13 août 1704) ; campagne de la Moselle en 1705-1706 ; campagnes d'Allemagne en 1707 et de Flandres en 1707-1708 ; bataille d'Audenarde (11 juillet 1708) ; siège de Lille.On peut difficilement imaginer relation plus concrète : comme elle n'émane pas d'un officier général ou d'un officier de liaison entourant ces derniers, elle suit au plus près la vie de l'unité, entremêlant ses marches et opérations aux nouvelles politiques et princières qui parviennent régulièrement aux armées. Une table des lieux très utile termine le volume (ff. 102-105), la fin du texte étant occupée par des pièces d'intérêt général (recueil d'extraits littéraires, de maximes françaises ou latines, de présentation des différents Etats de l'Europe, etc.).II. Volume II.Il débute juste après la catastrophique campagne de 1708, qui ouvrait la route de Paris aux armées alliées, et sur laquelle le jugement de notre auteur est avisé : "Si dans la dernière campaigne, l'armée des Alliés en Flandre s'estoit trouvée beaucoup plus nombreuse que la nostre, elle n'en profita pas moins de la contrariété de nos généraux dans la résolution qu'il falloit prendre pour empescher ses progrès, que de sa supériorité en troupes." De fait, c'est la division du commandement et les luttes de chefs qui furent les plus préjudiciables à la France dans le conflit.Suivant toujours la fortune de Villars, Boscher raconte en détail la bataille de Malplaquet (9-11 septembre 1709), qui amorça un changement net dans le paysage uniforme des revers français face à Marlborough et au Prince Eugène. Mais, ayant perdu le bras gauche dans le combat (l'amputation eut lieu immédiatement derrière les lignes, cf. f. 7), il passe rapidement sur les opérations des annnées 1710-1714, auxquelles il n'a probablement pas participé aussi activement à cause de sa mutilation. Il demeura néammoins en service jusqu'en novembre 1713 et la prise des quartiers d'hiver. Après la publication de la paix qui suivit la signature du Traité de Rastatt (6 mars 1714), les unités de gendarmerie restèrent stationnées pendant quelques mois encore. La mort de Louis XIV est l'occasion d'une longue rétrospective de son règne qui occupe les ff. 44-47. Désormais en retraite à l'âge de 55 ans, Boscher touche une pension d'invalidité de 500 livres (portée à 700 par le Régent), en sus de sa pension de retraite de maréchal des logis (200 livres) et des appointements de réforme, en tout 1400 livres de rente. Il s'en montre apparemment content, en dépit de quelques regrets clairement formulés : "Je sçavois que peu de maréchaux des logis auparavant moy avoient obtenu une retraite aussi advantageuse, ce ne fut cependant pas sans regret que je quitois un corps si distingué parmi la milice, où j'avois servi avec tant dattache et dagrément depuis trente quatre ans, et où je me voiois le premier à avoir part aux promotions puisque de mes quatre aisnés, un avoit la commission de colonel et les trois autres celle de lieutenant colonel ..." (f. 51).Du coup, le reste du texte est consacré à ses démarches pour la liquidation de ses pensions, ainsi qu'à celles effectuées par la suite pour leur revalorisation (ff. 52-54), rien que de classique à toute époque pour ceux qui ont cessé de servir. Le tout est ensuite complété par la notation d'événements dont il est désormais le témoin, et non plus l'acteur, comme il l'exprime au f. 54 : "Je continue à escrire ce que j'aprens qui se passe depuis la paix généralle. J'y adiouteray aussi ce que jay trouvé de curieux dans les livres qui m'ont servi d'occupation." De fait, le reste du volume forme une chronique de seconde main poursuivie jusqu'en 1726.III. Les pièces annexes jointes en hors texte ne manquent non plus pas d'intérêt pour les effectifs militaires engagés dans toutes les opérations du conflit :[Volume I :] 1. Estat des troupes du Roy dans Crémone lorsque Mr. le Prince Eugène voulut exécuter son entreprise (f. 8). - 2. Ordre de bataille en Italie en 1702 (f. 12). - 3. Ordre de bataille de l'armée impérialle le 15 daoust 1702 à Luzara [Luzzara] (f. 18). - 4. Estat de l'armée de l'Empereur en Italie commandée par Mons. le Prince Eugène en 1702 (f. 19). - 5. Disposition des troupes pour circonvallation de Brisach, 1703 (f. 31). - 6. Copie de la lettre de Monsieur de La Serre aide-major de la gendarmerie à Mons. de Chamillart (f. 57). - 7. Ordre de bataille de l'armée de la Moselle, 1705 (f. 61). - 8. Armées d'Allemaigne commandées par Mons. le Mareschal Duc de Villars en 1707 (f. 81). - 9.-10. Ordre de bataille de l'armée de Flandres, 1707 [et des armées sous les ordres de Marlborough] (f. 83). - 11.-12. Ordre de bataille de l'armée de Flandres au camp de Breme Lalleu [Braine-L'Alleud] le 18 juin 1708 [et troupes de Marlborough] (f. 90). [Volume II :] 1. Lettre d'un seigneur retiré à La Haye à un de ses amis à la Cour (f. 1). - 2. Plan de la bataille de Malplaquet [imprimé et rehaussé de couleurs, avec un feuillet de légende en regard] (f. 7). - 3. Armée du Roy en 1710 commandée par Monsieur le Mareschal Duc de Villars (f. 13). - 4. Lettre de Mr. de Feuquières au Roy écrite deux heures avant sa mort, en janvier 1711 (f. 14). - 5. Ordre de bataille de l'armée du Roy en Flandre commandée par Monsieur le Mareschal de Villars en 1711 (f. 14). - 6. Troupes des Alliés en Flandre en 1712 (f. 16). - 7. Ordre de bataille de l'armée de Flandre en 1712 (f. 16). - 8. Estat des troupes destinées pour le siège de Lendau [Landau] en 1713 (f. 25). - 9. Estat des troupes de l'armée de Monseigneur le Mareschal Duc de Villars en Allemaigne, 1713 (f. 26). - 10. Investissement de Fribourg en 1713 au quartier-général qui estoit à Zeingen [Zähringen] (f. 29). - 11. Discours de Monseigneur le Mareschal Duc de Villars à l'Académie Françoise (f. 38). - 12. Plénipotières [sic] à Utrecht (f. 39). - 13. Règlement fait par S.A.R. Monseigneur le Duc d'Orléans Régent, concernant la gendarmerie [imprimé] (f. 48). - 14. Discours de S.A.R. Monseigneur le Duc d'Orléans prononcé au Parlement le 2 7bre 1715 (f. 50). - 15.-24. Correspondances personnelles de 1716-1717 (f. 54). - 25. Epitaphe de Charles XII de Suède (f. 82). - 26. Copie de la lettre écrite par Monsieur Le Blanc secrétaire d'Estat de la guerre à M. le comte de Coetanfao (f. 96). - 27. Instruction que S.A.R. a fait expédier aux directeurs & inspecteurs généraux d'infanterie (2 ff. imprimés). - 28. Nomination aux éveschez & abbayes vacantes. Du 8 janvier 1721 (2 ff. imprimés). - 29. Etat du ciel pendant l'éclipse totale du soleil qui doit arriver à Paris le 22 may 1724 (une gravure dépliante).Il est enfin à noter que la pagination continue du dernier volume recouvre aussi l' insertion d'imprimés que l'auteur a voulu joindre à sa narration, soit, dans l'ordre :I. Manifeste sur les sujets de rupture entre la France et l'Espagne (Paris, Imprimerie royale, 1719, folioté 69-80). - II. Ordonnances du Roy, pour régler le rang que tiendront à l'avenir dans la cavalerie, les officiers des compagnies des gendarmes & chevaux-légers de ses ordonnances, composant le corps de la gendarmerie (Paris, Imprimerie royale, 1719, folioté 92-95). - III. Arrest de la Cour de Parlement, qui ordonne la suppression d'un imprimé contenant quatre pièces (...) (Paris, veuve de François Muguet, Hubert Muguet, Louis-Denis de La Tour, 1719, folioté 96-99). - IV. Lettre du Roy écrite à Mr. le Marêchal Duc de Berwick (...) ((Paris, Imprimerie royale, 1719, folioté 100-102). - V. Arrest de la Cour de Parlement, qui ordonne la suppression d'un imprimé (...) (Paris, veuve de François Muguet, Hubert Muguet, Louis-Denis de La Tour, 1719, folioté 103-106). - VI. Ordonnance du Roy, portant augmentation des troupes, tant de gendarmerie, de cavalerie & de dragons que d'infanterie (Paris, Imprimerie royale, 1719, folioté 121-126).On joint : Une copie de lettre non datée, mais probablement de 1726, adressée à la Reine (un feuillet in-4 écrit au recto). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] ‎

Reference : 219357

‎Relation de la bataille de Champaubert. (10 février 1814)‎

‎S.l., s.d. (1914-1916) grand in-folio (56 x 40 cm), en feuilles. ‎


‎Cet ensemble d'amateur, mêlant texte manuscrit (écriture fine et lisible), illustrations et coupures de presse, se compose de la façon suivante :I. Six bifeuillets chiffrés [Planche] 7-13, comportant chacun un titre, un exposé et/ou une iconographie :1. Relation de la bataille de Champaubert (planche 7) : [2] ff. de texte, plus un encart volant sur le monument commémoratif érigé dans la localité.2. Charge des cuirassiers du général Bordesoule (planche 8) : une page dde texte, avec une petite carte contrecollée et en plus une gravure de Pourvoyeur d'après Langlois, contrecollée.3. Convois de prisonniers de guerre et de blessés français à Paris, mars 1814 (planche 9) : une page de textes (extraits de Houssaye, des souvenirs du peintre Lamy, et des Mémoires d'un bourgeois de Paris), avec 3 cartes postales contrecollées.4. Bataille de Montmirail. Le champ de bataille (planche 10) : une page de texte sur trois colonnes agrémenté de 6 cartes postales et accompagné d'une grande gravure lithographiée par Motte, d'après Marin Lavigne.5. Les Gardes d'honneur à la Bataille de Montmirail (11 février 1814) (planche 12) : une page de texte, avec 3 cartes contrecollées, dont deux en couleurs, un feuillet volant (Les Marie-Louise de la campagne de 1814) et une grande photogravure à double page.6. Les Cosaques aux armées alliées, Campagne de France (planche 13) : une page de texte sur deux colonnes (extrait d'un texte de Jean Richepin, daté de 1916), et 2 illustrations dont une en couleurs.II. Un feuillet isolé , non chiffré : 7. Regroupant deux extraits de presse (le numéro 284 du Journal politique du département de l'Aube, 19 septembre 1822 ; un extrait du Journal de l'Aube, même date). Sur des cérémonies commémoratives des déprédations de 1814 dans le département.Il semble que l'on ait affaire à un pot-pourri composé à partir de pièces diverses par un amateur de la Campagne de 1814. La numérotation des parties montre qu'il nous manque plusieurs éléments. Faut-il appliquer à l'ensemble ou seulement à la planche 7 ce qui est dit dans le feuillet isolé sur le monument ? En voici le texte : "Ce qui précède a été extrait d'une série d'articles (il y en a 13 ou 14) intitulés ''Il y a cent ans : autour de la bataille de Montmirail" de Edgar Grosjean (...) publiés entre le courant de janvier et la fin de février 1914, à l'occasion de la restauration de la colonne commémorative". En réalité, le texte de Grosjean parut d'abord en 1900 à l'adresse de Châlons-sur-marne, et connut ensuite plusieurs rééditions (1905, 1908). Il est possible que l'ouvrage n'ait fourni que les explications de la planche 7. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] ‎

Reference : 176153

‎Régiment de Cambrésis, composé d'un bataillon. Livret pour la revue du 3 8bre 1777. faite par M. de [Gironville] pour servir au payement de la subsistance‎

‎S.l., s.d. (1777) in-folio, [5] ff. n. ch., un feuillet vierge, demi-basane aubergine, dos lisse orné de filets dorés (reliure du XIXe s.). Dos insolé, accrocs aux deux coiffes.‎


‎Cette pièce est mi-imprimée mi-manuscrite : il s'agit en fait d'un formulaire pré-imprimé destiné à être renseigné à la main pour les revues, et il a de fait été rempli à la fois des données chiffrées exigées et de nombreuses indications de noms et de qualités des officiers. C'est en 1776 que le second Régiment de Cambrésis vit le jour par amalgame de deux bataillons du Régiment de Flandres (le premier à porter ce nom fut réformé en 1775). Ce sera l'ancêtre du 20e de Ligne (1791).Reliés à la suite deux états similaires : I. [MANUSCRIT] Inspection de 1777. Infanterie. Régiment de Bresse. Revüe faite à Crozon par Mr le Mis de Langeron lieutenant gnéral des armées du Roy le 11 septembre 1777. S.l.n.d. [1777], [7] ff. n. ch., entièrement manuscrits, trois feuillets vierges. II. [MANUSCRIT]. Régiment de Bresse. Etat de messieurs les officiers dudit régiment par rang d'ancienneté. 1780. S.l.n.d. [1780], [12] ff. n. ch. et régés, entièrement manuscrits, avec une collette complémentaire entre les ff. 11 et 12.Créé en 1776 également à partir de deux bataillons du Régiment du Poitou, le Régiment de Bresse est l'ancêtre du 26e Régiment d'Infanterie. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] ‎

Reference : 217794

‎TABLEAU de la FRANCE.‎

‎ (ca 1780) 67 x 163 cm, Encadré de bois noir et doré (encadrement moderne). Quelques restaurations au papier mais bon état général.‎


‎Très impressionnant tableau manuscrit sur l'état de la France à la veille de la Révolution.Entièrement manuscrit à l'encre et surmonté des armes royales aquarellées, il propose de nombreuses informations distribuées en colonnes, le tout encadré au trait : - Les provinces, avec pour chacune une colonne avec ses subdivisions administratives et ses principales villes.Ces tableaux sont complétés par une Récapitulation des villes par chaque gouvernement ou province et un dénombrement des paroisses et habitants renfermés dans chaque Généralité du Royaume. Chaque province a son résumé historique.- État du Clergé Séculier et Régulier de France.- État Militaire des troupes de France.- État des Parlements.- État des Chambres des Comptes, Cour des Aides, Cours des Monnaies, Conseils Supérieurs.Doument rare et didactique. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT - AMIRAL DE FRANCE] ‎

Reference : 223420

‎Observations. [Avec :] Projet de proposition de loi‎

‎S.l.n.d. (1814) 2 opuscules in-folio, [4] ff. n. ch. ; [8] ff. n. ch., en feuilles. Bords salis.‎


‎Dossier qui propose, sous forme d'un projet de loi, le rétablissement de la fonction et de la juridiction de l'Amiral de France, après les dispositions prises sous l'Empire."Le sénatus-consulte du 28 floréal an XII [18 mai 1804], en créant un grand-amiral, n'a établi qu'une dignité, sans jurisdiction et sans fonctions réelles. Aussi, quand celui qui en était revêtu quitta la France pour aller figurer sur un trône [Joachim Murat], ne crut-on pas devoir s'occuper de lui donner un substitut. Le véritable amiral de France, au contraire, était le chef de toute la marine du Royaume (...)". Sur ces bases, est proposé un projet de loi en 29 articles visant à ressusciter l'ancienne Amirauté, supprimer le Conseil des prises et rétablir 21 tribunaux d'amirauté, 4 conseils et une cour suprême. Le Conseil des prises maritimes se trouve particulièrement dans le viseur du rédacteur, qui en dit tout le mal possible. De fait, il sera supprimé le 9 janvier 1815, avant son rétablissement en 1854 (il existe toujours actuellement).Comme l'on sait, si la dignité d'Amiral de France existe toujours actuellement dans l'État (même sans titulaire vivant, comme pour celle de maréchal de France), elle est purement honorifique et ne confère pas de juridiction particulière sur la marine. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT - ARMÉE DE SAMBRE-ET-MEUSE] ‎

Reference : 222998

‎[Journal].‎

‎S.l., s.d. (1796) in-folio, [468] pp. n. ch., couvertes d'une écriture moyenne, régulière, assez lisible (environ 40/45 lignes par page), vélin souple, dos lisse muet, tranches marbrées (reliure moderne). Gardes refaites.‎


‎Passionnantes lettres de campagnes.Il s'agit d'un ensemble incomplet (la numérotation commence à 37), regroupant de nombreuses missives chiffrées 37-1055 et s'étageant seulement du 8 ventôse au 21 germinal an IV [27 février - 10 avril 1796]. De nombreuses lettres sont adressées au général Jean-Auguste Ernouf (1753-1827) comme chef d'état-major ; ce qui correspond à la période où il exerça ces fonctions à la tête de l'Armée de Sambre-et-Meuse, commandée alors par le général Jourdan, soit du 4 juillet 1794 au 20 septembre 1796. Dès lors, en raison du très grand nombre de missives expédiées sur une si courte durée, de leur nature diverse (billets à des particuliers, circulaires générales, consignes détaillées, réponses hiérarchiques, etc.), et avec des destinataires extrêmement variés (commissaires des guerres, expéditeurs et inspecteurs des vivres, représentants en mission, etc.), on a certainement affaire à un registre général concernant toute l'armée : les expéditeurs ne sont pas précisés, mais sont probablement multiples. À partir du 7 germinal seulement [27 mars 1796], figure une localisation qui est successivement : Berghem - Cologne - Düren, et qui correspond au passage des unités de la Hollande conquise en 1795 à la Rhénanie (pour y affronter l'armée autrichienne). Il va de soi que tous les aspects des unités en campagne sont abordés, mais spécialement ceux tenant au ravitaillement, aux fourrages, aux vins, ce qui laisse suggérer une provenance depuis le commissariat des guerres.Cf. Six I, 425. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT]. [ARNAUD (Auguste)].‎

Reference : 234912

‎[Correspondance active pendant son service militaire]..‎

‎S.l. [Nîmes, puis Casablanca et Mazagan], 1911 - 1913 112 pièces in-12 ou in-8, en feuilles. ‎


‎Ensemble cohérent de lettres adressées au moins une fois par semaine (parfois tous les trois jours) à ses parents et frère par Auguste Arnaud (1890-1946), un canonnier, conscrit de Sarras (Ardèche), incorporé en octobre 1911 au 38e Régiment d'artillerie, et originaire d'une famille vraisemblablement paysanne et même viticole, étant données les nombreuses considérations sur les travaux des champs et le soin des vignes ; rédigées généralement sur un bifeuillet, soit à l'encre soit au crayon de bois (surtout les marocaines), elles courent du 10 octobre 1911 au 7 octobre 1913, soit la presque totalité de son temps de conscription (soumis encore à la loi des deux ans), et se présentent dans un langage élémentaire mais correct, sans trop de fautes d'orthographe. À noter cependant, un petit post-scriptum en dialecte local à la fin des lettres 72, 74, 78, 81 et 93.On peut diviser naturellement ce dossier en deux parties : la vie de garnison à Nîmes (octobre 1911 - août 1912), avec des lettres débordant de considérations familiales, de détails répétitifs sur la vie quotidienne du soldat, envisagée sous son côté le plus terre à terre ; la campagne de "pacification" du Maroc, effectuée à la suite des émeutes de Fès du 17 avril 1912.Le conscrit Arnaud représente vraiment le degré le plus élémentaire du soldat de la IIIe République : comptant dans presque toutes ses lettres le nombre de jours le séparant de la "classe" [ = "quille"], il ne se préoccupe guère que de ses conditions matérielles d'existence (permissions, gamelle, couchage, parties de piquet et de manille avec les copains), sans qu'il s'attarde véritablement sur les missions proprement militaires de son séjour marocain. Quant aux populations locales côtoyées pendant son temps de service africain, ou ses étapes dans l'arrière-pays, elles sont unilatéralement considérées de façon négative (e.g. "Moukères, elles ne sont vraiment pas belles"). Il en va de même pour la nourriture locale (le couscous est considéré comme immangeable ...). Il s'indigne quand même du traitement "barbare" infligé à une prisonnier marocain : "Seul un blessé a été trouvé, et quel sort on lui a fait subir, c'est barbare pour des gens civilisés, laisser faire des choses pareilles : devant un lieutenant et d'autres hommes, un Sénégalais a jeté le malheureux dans un silo, a rempli le trou de buissons que des trainglos ont allumés et ont ainsi brûlé vivant le Marocain" (lettre 82).PREMIÈRE PARTIE [Nîmes] : 1. Lettre du 10 octobre 1911 : arrivée au quartier du 38e Régiment d'artillerie à Nîmes et affectation à la 3e batterie, avec son ami Saunier. - 3. Du 17 octobre 1911 : aperçu de la vie de quartier (punaises, mauvaise nourriture, etc.). - 3. Du 1er novembre 1911 : sur la rareté des permissions. - 4. Du 2 novembre 1911 : sur l'entraînement à cheval. - 5. Du 8 novembre 1911 : sur une revue par un général. - 6. Du 15 novembre 1911 : sur une marche de 12 km en-dehors du quartier. - 7. Du 23 novembre 1911 : banalités du quotidien. - 8. Du 29 novembre 1911 : idem. - 9. Du 7 décembre 1911 : visite de la Tour Magne et des arènes à Nîmes. - 10. Du 13 décembre 1911 : sur un défilé au champ de tir. - 11. Du 19 décembre 1911 : sur la permission de Noël et le retour à la maison à cette occasion. - 12. Du 29 décembre 1911 : retour de permission, vague à l'âme ... - 13. Du 7 janvier 1912 : reprise de l'exercice, banalités du quotidien. - 14. Du 14 janvier 1912 : banalités du quotidien. - 15. Du 21 janvier 1912 : détail des manoeuvres de la semaine. - 16. Du 27 janvier 1912 : exercices de tir. - 17. Du 2 février 1912 : revue de mobilisation par le commandant du corps. - 18. Du 8 février 1912 : préparation de nouvelles revues. - 19. Du 17 février 1912 : revue du général et marches de nuit. - 20. Du 25 février 1912 : permission à Montpellier le dimanche précédent et participation au carnaval. - 21. Du 3 mars 1912 : visite à la foire de Nîmes. - 22. Du 7 mars 1912 : sur un accident survenu au retour d'un exercice au polygone. - 23.-24. Des 14 et 22 mars 1912 : banalités du quotidien. - 25. Du 3 avril 1912 : annonce de 6 jours de permission pour Pâques. - 26. Du 14 avril 1912 : un "bleu" passe en conseil de guerre. - 27. Du 21 avril 1912 : arrivée d'un nouveau capitaine. - 28. Du 28 avril 1912 : banalités du quotidien. - 29. Du 5 mai 1912 : différentes sanctions de militaires dans le corps. - 30. Du 8 mai 1912 : visite au dentiste, qui propose de remplacer 10 dents cariées irrécupérables. - 31. Du 15 mai 1912 : suite de l'affaire du dentiste. - 32. Du 19 mai 1912 : premiers exercices et revues avec le nouveau capitaine. - 33. Du 30 mai 1912 : arrivée de 2000 réservistes. - 34. Du 13 juin 1912 : permission de 6 jours accordée à la demande des parents (vraisemblablement pour travaux agricoles). - 35. Du 27 juin 1912 : suite de l'affaire de la permission. - 36. Du 7 juillet 1912 : quartier désert à cause du grand nombre de permissionnaires. - 37. Du 19 juillet 1912 : proposition d'un lieutenant pour devenir son ordonnance (n'a pas de suite). - 38. Du 29 juillet 1912 : exercices de tir (très détaillés). - 39. Du 3 août 1912 : banalités du quotidien. - 40. Du 11 août 1912 : pose de l'appareil dentaire. - 41. Du 18 août 1912 : le 38e doit fournir deux batteries sur pied de guerre pour le Maroc, mais on ignore encore lesquelles seront désignées par tirage au sort ("Ne vous faites par du mauvais sang pour celui qui ne s'en fait pas", conclusion de cette missive). - 42. Du 19 août 1912 : "Depuis hier, il y a bien du nouveau ; aujourd'hui, nous sommes renseignés sur les batteries qui partent au Maroc, le sort est tombé sur la 3me et la 6me ... Je sais que cela va vous faire beaucoup de la peine et c'est ce qui m'attriste, sans cela je partirais volontiers. Ne vous faites pas du mauvais sang, c'est tout ce que je demande : si vous me le promettez, je partirai heureux de voir des pays qui me sont encore inconnus". SECONDE PARTIE [Maroc] : 43. Du 30 août 1912 (écrite de Marseille) : arrivée au port de Marseille pour l'embarquement le dimanche suivant sur l'Anatolie. - 44. Du 6 septembre 1912, première missive écrite de Casablanca : débarquement des chevaux après la traversée. - 45. Du 8 septembre 1912 : débarquement à Casablanca, premières nuits à terre. - 46. Du 18 septembre 1912 : visite de Casablanca, incendie d'un cinéma. - 47. Du 28 septembre 1912 : nouvelle affectation comme garçon d'hôtel au mess des officiers, amélioration du quotidien, cérémonie de dégradation militaire de soldats de l'infanterie coloniale. - 48. Du 6 octobre 1912 : punition de deux camarades retrouvés ivres. - 49. Du 8 octobre 1912 : banalités du quotidien. - 50. Du 11 octobre 1912 : départ le lendemain pour Mazagan (= El Jadida). - 51. Du 14 octobre 1912 : petites étapes vers Mazagan. - 52. Du 17 octobre 1912 : arrivée sur place, installation. - 53. Du 20 octobre 1912 : séjour à Mazagan. - 54. Du 22 octobre 1912 : départ de Mazagan, étape à Aïn Schrama. - 55. Du 28 octobre 1912 : étapes de Ouled Ranem [= Ouled Ghanem], Ouali Dia et Si Aïssa [= Safi]. - 56. Du 3 novembre 1912 : retour d'une mission de 4 jours. - 57. Du 7 novembre 1912 : nouvelle étape. - 58. Du 11 novembre 1912 : difficultés pour trouver de l'eau potable. - 59. Du 17 novembre 1912 : nouvelle étape aux abords de Marrakech. - 60. Du 21 novembre 1912 : banalités du quotidien. - 61. Du 27 novembre 1912 : considérations sur le climat local. - 62. Du 29 novembre 1912 : Arnaud a assisté à une séance de derviches, à laquelle évidemment il ne comprend rien. - 63. Du 2 décembre 1912 : considérations sur la violence des pluies. - 64. Du 6 décembre 1912 : retour à Mazagan et installation malcommode. - 65. Du 12 décembre 1912 : détails de l'installation (couchage, etc.). - 66. Du 20 décembre 1912 : nettoyage du matériel. - 67. Du 25 décembre 1912 : ennuis de la vie de garnison, une fois le nettoyage du matériel terminé. - 68. Du 1er janvier 1913 : festivités du Nouvel an. - 69. Du 17 janvier 1913 : arrivée depuis Casablanca d'une colonne composée de 3 compagnies de tirailleurs et d'une compagnie d'infanterie coloniale, destinée à Mogador [= Essaouira]. - 70. Du 19 janvier 1913 : banalités du quotidien. - 71.-72. Des 26 et 29 janvier 1913 : sur les retards du courrier. - 73. Du 2 février 1913 : vives inquiétudes d'Auguste ne recevant plus de courrier. - 74. Du 7 février 1913 : attente de l'arrivée du général Lyautey. - 75. Du 12 février 1913 : banalités du quotidien. - 76. Du 14 février 1913 : rumeurs d'un départ pour Marrakech. - 77. Du 18 février 1913 : banalités du quotidien. - 78. Du 23 février 1913 : le général Lyautey, attendu sur place, n'est pas venu. - 79. Du 26 février 1913 : annonce du départ de Mazagan pour la semaine suivante. - 80. Du 9 mars 1913 : départ de Mazagan, transit d'une nuit à Casa, puis formation d'une colonne vers Berrechid. - 81. Du 14 mars 1913 : étape à Bir Mezoui, intensification des reconnaissances comme des attaques marocaines. - 82. Du 22 mars 1913 : composition de la colonne (environ 3000 hommes pris dans différentes armes et sous les ordres de deux colonels ; deux batteries), opérations brutales. - 83. Du 25 mars 1913 : évacuation des malades. - 84. Du 28 mars 1913 : Séjour à l'infirmerie de Ben Ahmed (près de Casa) pour une bronchite "droite simple". - 85. Du 31 mars 1913 : nouvelles d'un combat du 27 mars qui aurait fait 7 morts parmi les Français. - 86. Du 4 avril 1913 : "De ma vie, je n'ai jamais passé de si beaux jours qu'ici" (à l'infirmerie). - 87. Du 8 avril 1913 : départ annoncé de l'infirmerie ("Je vais tâcher de me faire exempter de service encore quelque temps, ce sera toujours ça de tiré en attendant la classe"). - 88. Du 11 avril 1913 : évacuation d'Arnaud au dépôt des convalescents de Berrechid, séjour qui l'enchante ("On est bien nourri .. la boustifaille est bonne" ...). - 89. Du 15 avril 1913 : toujours une prodigieuse activité guerrière ("Le soir, je suis libre d'aller à la maison du soldat, où il y a à boire et à manger ... C'est une vie de bourgeois, jamais je n'avais passé de jours comme j'en passe en ce moment ici"). - 90. Du 21 avril 1913 : nouvelles de la colonne Mangin. - 91. Du 24 avril 1913 : banalités du quotidien. - 92. Du 30 avril 1913 : un convoi de Marrakech amène 25 convalescents au dépôt. - 93. Du 8 mai 1913 : arrivée d'un convoi amenant une centaine d'évacués, dont 56 blessés de guerre. Écho de combats meurtriers. - 94. Du 15 mai 1913 : inquiétudes au sujet du vote éventuel de la loi des trois ans (qui sera acceptée le 7 août 1913). C'est que, lorsque les appelés de la classe 1911 - dont faisait partie Arnaud - apprirent que leur temps de service allait être prolongé d'un an, un vif mécontentement se déclencha dans nombre d'unités. - 95. Du 18 mai 1913 : renforcement de la colonne qui combat dans les zones non pacifiées. - 96. Du 25 mai 1913 : rapatriement du 4e Chasseurs en France. - 97. Du 30 mai 1913 : "C'est toujours la même vie tranquille ces jours-ci". - 98. Du 8 juin 1913 : banalités du quotidien. - 99. Du 12 juin 1913 : toujours au dépôt depuis plus de deux mois. - 100. Du 18 juin 1913 : arrivée d'un important convoi de blessés venant de Tadlas [= région de Tadla]. - 101. Du 24 juin 1913 : toujours des inquiétudes sur la loi de trois ans. - 102. Du 28 juin 1913 : "La classe s'approche et la perspective d'aller en colonne est passée". - 103. Du 2 juillet 1913 : sortie du dépôt le 1er juillet et attente d'un convoi pour se rendre à Oued-Zem. - 104. Du 11 juillet 1913 : arrivée hier à Oued-Zem, retour de la 6me batterie à Casablanca. - 105. Du 14 juillet 1913 : arrivée à Kasbah Tadla. - 106. Du 17 juillet 1913 : banalités du quotidien. - 107. Du 24 août 1913 : incertitudes autour de la "classe", Arnaud va fêter ses 23 ans. - 108. Du 7 septembre 1913 : "Ici tout se passe comme vous savez déjà, quelques coups de fusil de temps en temps et c'est tout". - 108. Du 17 septembre 1913 : "Il serait temps de quitter ce sale pays qui est si peu fait pour nous". - 109. Du 20 septembre 1913 : annonce officielle du départ de la batterie pour Casa. - 110. Du 30 septembre 1913 : "Maintenant nous ne bougeons plus d'ici jusqu'à notre départ pour la France". - 111. Du 3 octobre 1913 : le rapatriement serait prévu le 9 du mois ("Maintenant, on commence à sentir un peu cette vie civile ; il n'y a plus que quelques jours qui nous séparent, aussi sommes-nous tous contents en attendant ce bateau libérateur"). - 112. Du 7 octobre 1913 : "Je crois que c'est la dernière fois que je vous écris de ce Maroc que nous allons quitter après-demain. Je vous assure que c'est sans regret que je vais lui dire adieu, car il nous a assez fait souffrir". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT]. BARTET (Albéric-Joseph-Alfred-Louis).‎

Reference : 239499

‎Deuxième [- Troisième / - Quatrième / - Cinquième / - Sixième / - Septième / - Huitième] cahier de Notes et souvenirs de mes embarquements pendant la guerre..‎

‎S.l., 1914 - 1917 7 carnets in-16, in-12 ou in-8, [759] ff. n. ch. [Cahiers II-VII] ; 287 pp., avec 2 ff. différents chiffrés 167-68 [Cahier VIII], percaline ou toile noire, le tout dans une grande boîte (33 x 23 cm) de demi-toile verte (reliures de l'époque). ‎


‎Très remarquable ensemble présentant la quasi-totalité du passionnant journal de guerre du médecin de la marine Albéric Bartet (7 août 1871-20 février 1968), fils de l'officier d'infanterie de marine Joseph-Désiré Bartet (1841-10 avril 1893), et entré à son tour dans la marine nationale en 1893, marié et père d'une fille Simone lors du début de la guerre. L'ouverture des hostilités le trouva affecté à Rochefort comme médecin résident à l'hôpital maritime de cette ville (depuis le 9 octobre 1913) ; devenu médecin principal le 11 octobre 1914, il servit d'abord sur le cuirassé Ernest-Renan (lancé en mars 1906), puis, après une période de trois mois à Rochefort, fut appelé sur le vieux cuirassé Jauréguiberry (mis en service depuis déjà 1893) jusqu'à la fin de 1916. Après la clôture du dernier cahier, mais à une date indéterminée, il fut de nouveau affecté à terre (Rochefort) et y demeura, au service des blessés, jusqu'à sa nouvelle affectation le 6 novembre 1918 à l'Hôpital maritime de Port-Louis (Morbihan), où il fut chargé de la clinique de dermatologie et de vénéréologie. La notice qui lui est consacrée sur le site "Parcours de vie dans la Royale" est très sommaire et contient au moins une erreur pour son affectation de 1917.De tailles différentes, ces petits volumes présentent cependant tous un texte serré, très lisible, mais écrit assez finement, et occupant tout l'espace des feuillets ; les ratures et biffures sont peu fréquentes, mais pas absentes, attestant d'une rédaction à mesure ou d'une relecture ; dans certains cas rares, les biffures servent à masquer des informations délicates (e.g. au Cahier V, le 30 octobre 1915, des appréciations sur l'autoritarisme du commandant de Rouad). À partir du Cahier III, des soulignements au crayon bleu ou rouge, et quelques dessins ou cartes peuvent relever ou agrémenter le texte ; et, à partir du Cahier VI, notre médecin prit l'habitude de contrecoller différents documents à l'appui de ses descriptions (ce sont des photographies, décrites en leur place, mais aussi des coupures de presse, et même des billets d'entrée ou des tickets de tramway du Caire, trois timbres de guerre - dont un émis sur l'île de Rouad occupée). À mesure de leur rédaction, ces petits carnets avaient été déposés chez l'auteur dans sa demeure de Rochefort, comme précisé à plusieurs reprises par des notes sur les plats supérieurs.L'intérêt spécifique de notre manuscrit réside dans la très large gamme des renseignements contenus, ainsi que dans le style élégant et facile dans lequel ils sont rédigés : loin de constituer , comme on en a trop souvent l'habitude, un simple et sec diaire où sont notés de façon laconique les événements et tâches du jour, nous avons ici affaire à une rédaction véritablement minutieuse, embrassant non seulement les activités militaires et médicales quotidiennes de l'auteur (dont des bulletins de renseignements issus de l'espionnage allié dans les États ottomans), mais également le compte rendu de sa correspondance active et passive (nombreux extraits reproduits, ou résumés, dont les informations transmises par un de ses deux beaux-frères sur l'enfer de Verdun), de ses réflexions et sentiments, l'état détaillé de sa propre santé (médiocre semble t-il, mais le monsieur manifeste une nette tendance hypocondre), sa pratique religieuse des plus régulières (il est apparemment un catholique convaincu, assiste à la messe dominicale, communie régulièrement et se confesse avant les Pâques), ses nombreuses lectures (Eugénie Grandet, Le Curé de village, de notre Balzac ; Barbey d'Aurevilly ; Anatole France ; d'Annunzio ; Fromentin ; Selma Lagerlöf ; de nombreux auteurs contemporains assez oubliés) et aussi les poèmes qu'il rédige et sont immanquablement dédiés à une femme (mais jamais la même, et rarement à la sienne ..), le tout très correctement tracé et convenablement rédigé, ce qui nous change agréablement de nombre de correspondances de guerre et autres relations, que l'on a vu surgir de terre (ou de grenier) depuis les célébrations du centenaire de a Guerre de 1914. Même si ce n'est pas très explicite dans le texte lui-même, il faut noter que Bartet pratiquait de façon fort honorable la photographie et qu'il ramena un grand nombre de clichés de toutes ses navigations coloniales (certains resurgissent régulièrement dans les ventes publiques) ; et c'est le cas également de la Grande Guerre. Passim, il fait régulièrement allusion à ses prises de vues et à ses développements, tout en indiquant alimenter le journal L'Illustration de certains portraits et clichés sélectionnés. Il sera inutile d'y revenir. Enfin, il est malheureusement impossible de rendre compte rapidement de la richesse foisonnante des renseignements contenus dans ces carnets ; il suffira, pour chacun d'entre eux, de signaler les lignes et événements principaux. Pour évoquer des témoignages un peu comparables, on ne trouve guère que les Carnets d'Arnaud Pomiro (1880-1955), proches de notre manuscrit à la fois par l'expérience des Dardanelles (sur laquelle les relations directes sont rares), et par le goût de l'observation tous azimuts ; mais le manuscrit de Pomiro a fait l'objet d'une édition en 2006 chez Privat à Toulouse, ce qui n'est évidemment pas le cas pour Bartet, mais qui devrait être tenté.Le premier cahier (correspondant à l'affectation sur le Ernest-Renan) manque : il est cependant signalé par une note sur le plat supérieur du Cahier III ("Le premier est à Rochefort, c'est un fragment d'un carnet médical de visites"), mais n'a pas été joint à notre ensemble ; d'après le contenu affiché, il était certainement plus technique que les diaires conservés.I. Deuxième cahier : in-16 (14 x 7 cm) de [102] ff. n. ch., relié en percaline bordeaux souple à soufflet sur le plat supérieur, dos lisse muet, tranches rouges.Il couvre la période du mardi 29 décembre 1914 au samedi 20 mars 1915. C'est le 28 janvier que Bartet accepte de remplir les fonctions de médecin principal à bord du Jauréguiberry, en remplacement du Dr Darrany, promu ; l'enthousiasme ne caractérise pas vraiment la réaction confiée au journal : "Ce Jauréguiberry est un cuirassé qui eut son heure de gloire, mais qui est actuellement sans grande valeur militaire. Il date de 1893 et a filé à cette époque 17 noeuds, actuellement il ne sait plus en filer autant (...). Je crois qu'il ne pourrait, sans grand danger pour lui, affronter le feu d'un combat naval de nos jours. Il est peu probable que les Autrichiens se risquent à attaquer notre flotte, et que le Jauréguiberry assiste à pareille affaire (...). Il est possible qu'on l'envoie contre les Turcs dans le Canal de Suez. Contre une sortie peu probable des cuirassés turcs, il pourrait encore jouer son rôle. Il semble, a priori, car on ne sait jamais dans une guerre ce qui peut arriver, que je ne risque pas grand chose sur ce navire (...). Il y a encore la possibilité d'un essai de forcement des Dardanelles". Ce qui n'était pas si mal vu, on le constatera. Bartet devait revenir ultérieurement dans le même cahier sur l'archaïsme et l'inconfort du navire (cf. f. [42]).Arrivé à Toulon le 7 février, il apprend que son navire d'affectation se trouve encore à Bizerte jusqu'au 20. Ralliant l'arsenal de Ferryville [= Menzel Bourguiba] le 16 février, il peut enfin embarquer sur le Jauréguiberry, prend possession de son infirmerie, et, après quelques tâches préliminaires, le navire appareille le 20 pour Port Saïd (longue description de la ville, et des rencontres d'officiers à terre). L'Égypte gérée par les Anglais n'est qu'une étape, et le Jauréguiberry se dirige ensuite vers les côtes du Liban et de la Syrie, au large de Tripoli [= Tarabulus] et Sidon, dans le cadre du blocus maritime de l'Empire ottoman par les Alliés. Ce premier cahier se clôt presque par le premier poème de guerre de notre médecin inspiré par Calliope : Nuit de guerre, devant Alexandrette (alexandrins, pas inoubliable, mais pas médiocre non plus) ; il y en aura beaucoup d'autres.II. Troisième cahier depuis le début des hostilités : in-12 (17 x 11 cm) de [119] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé. On lui joint "in fine" 4 pièces volantes : un f. in-8 dactylographié ("Copie de télégrammes interceptés" du 21 mars 1915) ; un f. manuscrit renfermant un "Portrait du vice-amiral Guépratte d'après ce que j'ai entendu et vu aux Dardanelles" ; une carte et une vue manuscrite du Détroit des Dardanelles.Il reprend la narration au 20 mars 1915 et la porte jusqu'au samedi 5 juin 1915, période qui couvre à peu près la part prise par le navire à l'opération alliée de débarquement aux Dardanelles du 28 mars au 20 juin 1915. La rédaction s'ouvre précisément sur le détachement du Jauréguiberry à la disposition de l'amiral du Suffren, ce qui signifiait une mission de soutien aux Dardanelles. Dès lors, tout s'active pour l'opération, qui est pressentie comme très périlleuse (nombreuses digressions sur les appréhensions et états d'âme de notre médecin) : "Telle est la situation. Que nous réserve l'avenir ? Ceux qui se tireront de cette action auront vu une belle opération de guerre et ce ne sera pas sans quelque fierté que nous pourrons, je l'espère, écrire à nos familles de Constantinople". Et encore : "Mais il apparaît clairement aux gens intelligents que le Jauré n'a pas été conçu pour le combat moderne, et que la prudence consisterait à ne l'utiliser que dans certaines conditions accessoires". Le navire appareilla le 25 mars pour aller mouiller en rade de Moudros, où il demeura assez longtemps. Le 22 avril, Bartet fut nommé médecin de toute la division pour un mois, et c'est le 25 avril à 3 h 30 du matin que le branle-bas de combat marqua le début des véritables opérations, qui, comme l'on sait, furent un enfer pour les personnels directement engagés dans les débarquements. À partir de cette date, notre médecin est entièrement occupé en baie de Morto par les soins des blessés, alliés ou turcs, qu'il détaille de façon généralement très précise. Cependant, le temps lui manque pour tout consigner à sa manière détaillée qui lui est ordinaire ; ce qui explique l'insertion, après la notice du 1er mai, de 3 pp. d'une "Suite du 26 avril 1915. Pages écrites quand j'ai eu le temps de mettre à jour les notes prises rapidement ce jour-là, et le 25 avril". À titre d'exemple de narration pour cette période dramatique, on peut sélectionner ce passage du mardi 4 mai : "La compagnie de débarquement part vers 7 h du soir (...). les hommes ont l'air décidé et heureux. Ils sont 120. Mon infirmier Adam et 5 brancardiers descendent aussi. Le commandant Beaussant [Auguste-Louis-René, 1864-1932, pacha du Jauréguiberry] leur adresse quelques paroles avant l'embarquement. Il leur dit que les fusiliers-marins se sont couverts de gloire à Dixmude et qu'il ne doute pas qu'ils ne fassent tout leur possible sur ce petit coin de Turquie où on les appelle à combattre, eux aussi, pour la gloire de la France. Les hommes répondent par les cris de Vive la France ! Vive le commandant ! Vive l'amiral ! Ils font plaisir à voir. Il y en a bien un qui est un peu ému et qui a quelques larmes au bord des paupières, mais cette émotion passagère se comprend. C'est un jeune matelot canonnier appelé Poli, le fils d'un de nos deux officiers canonniers des équipages. le père ne montre pas d'émotion et encourage son fils à faire tout son devoir, et il n'a que ce fils, survivant de 5 ou 6 enfants. C'est une situation tragique". Le 7 mai, le Jauréguiberry retourne mouiller à Moudros, accueille le 10 mai à son bord un correspondant cinématographique de la Gaumont, reçu au carré (remarque douce-amère : "Je crois que cet opérateur fera bien d'aller chercher à terre, le plus tôt possible, les scènes pittoresques que nous ne pouvons guère lui offrir"), avant de repartir dans le détroit le 16 mai. Dans un contexte d'échec de toute la campagne, et de comportements erratiques des amiraux anglais et français, notamment d'Émile Guépratte, commandant la division de complément de l'armée navale, mais muté à Bizerte dès ce mois de mai, et remplacé par Ernest-Eugène Nicol, notre fin observateur multiplie les notations douces-amères ("Et quant aux amiraux, en-dehors du contre-amiral Guépratte qui, malheureusement, est un peu fou, aucun d'eux n'a donné la preuve d'une valeur quelconque"). De c'est le retour à Moudros dès le 20 mai. Le dernier jour du carnet est occupé par une liste des noms de soldats tués, relevés sur les tombes françaises de Moudros.Il faut souligner que son activité, remarquée dès le 7 mai, lui valut une citation à l'ordre du jour 36 de la division en juin 1915 ("A soigné à la baie de Morto les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles perdues et les éclats d'obus. Y est demeuré 24 heures, donnant ainsi un bel exemple de courage et de dévouement") et une à l'ordre de l'Armée navale le 2 août 1915, presque dans les mêmes termes : "A soigné en pays ennemi les soldats blessés affluant des tranchées, sous les balles et les éclats d'obus; y est demeuré 24 heures donnant un bel exemple de courage et dévouement". III. Quatrième cahier : in-16 (16 x 8 cm) de [115] ff. n. ch., relié en toile grège souple, tranches bleues, recouverte d'une couverture de papier orangé.Il va du 5 juin 1915 au 20 septembre de la même année. Il commence par un long poème de 21 quatrains (Le Cimetière des Alliés à Moudros, composé du 28 mai au 5 juin), mais est surtout marqué par le départ des Dardanelles le 16 juin 1915 à 18 h pour rejoindre Port-Saïd le 19, afin d'y effectuer des réparations au demeurant minimales (ne comprenant ni l'amélioration de la ventilation des chaufferies, ni la réparation de la cloison axiale endommagée). Pour notre médecin, ce temps intermédiaire est surtout occupé par les commissions de santé sur la Jeanne d'Arc, corvée qui reviendra jusqu'à la fin, et par une campagne de vaccination anti-typhoïdique de tous genres de personnels, et semble propice aux pensées désabusées : "Il faudrait un Joffre à la tête de la marine, un Joffre qui pourrait rajeunir le haut commandement, comme cela a pu se faire dans l'armée. Mais, à la fin de la guerre, la marine se retrouvera avec les mêmes amiraux, les mêmes limites d'âge, et son esprit souvent étroit et routinier. Ceci est une idée intime, et qui n'a rien à voir avec ce que j'ai dit à mes interlocuteurs".Le 26 juillet, le navire appareille de nouveau, mais ne retourne pas aux Dardanelles : il doit effectuer une croisière de surveillance aux côtes syriennes sous blocus, monotone et peu appréciée ("Nous trouvons que cette croisière sur cette côte est inutile et serait aussi bien assurée par deux ou trois contre-torpilleurs et par quelques chalutiers ou petits vapeurs qui ne dépenseraient que 8 à 10 tonnes de charbon par jour, soit actuellement environ 800 francs au plus, alors que le déplacement de navires comme le Jauréguiberry coûte 8000 francs par jour à l'État. L'escadre de Syrie est inutile"). Toujours est-il que le Jauréguiberry croise devant Gaza, Jaffa, Lataquieh, Beyrouth, Tartous, et multiplie les exploits en arraisonnant de pauvres embarcations véhiculant des oignons ou de l'orge ("Et voilà les grands exploits de l'escadre de Syrie ! Ce n'est pas qu'on ait tort. Du moment qu'on veut supprimer la navigation sur les côtes, il faut agir ainsi ..., mais avoir de si gros bateaux pour de pareilles vétilles, c'est excessif, d'autant plus que toutes les barques qui longent les côtes partout où elles le peuvent, nous échappent et n'échapperaient pas à un torpilleur ou à un chalutier"). Ce long mois d'ennui se clôt par l'occupation de l'île Rouad (= Arouad, sise en face de Tartous), à la demande expresse du ministère, pour fournir un point d'appui dans le contexte des opérations navales dans la région, et également pour y constituer un centre de renseignements français, sans doute aussi pour affirmer les prétentions à venir de la France en Syrie : l'opération se déroule le 1er septembre (branle-bas à 4 H 30) sans coup férir. Après une proclamation aux notables de l'île traduite par un drogman, et la réponse (obligeante) du cadi, sont installés le nouveau gouverneur (le lieutenant de vaisseau Albert Trabaud, 1872-1935, qui devait se tirer malaisément de cette responsabilité) et les services français. Après une longue description de l'île, de dimensions fort réduites, notre narrateur retourne à bord, et reprend ses occupations de blocus. Enfin, mouillage à Larnaca , sur l'île de Chypre.Par ailleurs, ce carnet commence à abonder de petits poèmes galants (À une inconnue ; deux pièces intitulées À Mme d'Orso).IV. Cinquième cahier (du 20 septembre 1915 au 2 janvier 1916) : in-12 (15 x 10 cm) de [131] ff. n. ch., avec un B.A.S. inséré au f. [105] (remerciements du médecin Dabin, en date du 30 novembre 1915), relié en toile noire gaufrée souple, dos à nerfs muet, avec onglets de répertoire. Sur le premier contreplat, a été contrecollée une feuille de cotonnier récupérée à Larnaca ; et sur le second, une plante de l'île Rouad. À noter que les ff. [128]-[130] sont écrits tête-bêche et renferment la copie d'un extrait de L'Île inconnue, par Pierre de Coulevain (nom de plume de la romancière Jeanne-Philomène Laperche, 1853-1927). Paru en 1906, ce texte forme le journal extravagant d'un séjour de plusieurs mois en Angleterre, effectué par l'auteur (et lu par Bartet à partir du 17 octobre).Le texte s'ouvre par le compte rendu d'une conférence du célèbre dominicain français Antonin Jaussen (1871-1962), vivant en Palestine avant la guerre et qui servait d'agent très actif de renseignements pour la France (il apparaîtra de nouveau plusieurs fois dans nos cahiers, et toujours porteur de dossiers et de pièces). Puis la surveillance des côtes reprend, avec des mouillages plus fréquents à Larnaca comme à l'île Rouad, sur laquelle Bartet multiplie les descriptions, mais généralement les séjours à terre continuent de s'effectuer à Port-Saïd. L'annonce de la présence de sous-marins allemands le long des côtes de Syrie perturbe cependant un moment ces missions routinières, et fournit un nouveau prétexte aux râleries du médecin : "Il faudra se décider à envoyer des contre-torpilleurs et des dragueurs sur la côte de Syrie. Jolie complication que celle de ces sous-marins, surtout avec ce boulet de Rouad, une belle trouvaille du vice-amiral Dartige [Louis Dartige du Fournet, 1856-1940, à la tête de la troisième escadre] pour justifier l'existence de cette escadre de Syrie coûteuse et inutile dont tous les bateaux trop puissants se traînent sur la côte pendant des dix jours entiers à la recherche d'un endroit où tirer un coup de canon qu'on ne peut jamais placer".À signaler spécialement, pour le 14 octobre, et grâce à la famille de l'ancien médecin de marine Achille-François Arbaud (1856-1931, alors chargé de la Compagnie du canal de Suez depuis 1901) une visite à un camp à Port-Saïd regroupant des réfugiés arméniens du Musa Dagh ayant échappé le 12 septembre dernier au génocide en cours ("camp composé d'un millier de tentes disposées en plusieurs sections désignées, chacune, par des lettres et des pavillons"), et comprenant une inspection de l'antenne médicale qui y est installée. Par la suite, Bartet retournera souvent voir les Arméniens du camp. Le dimanche 24 octobre suivant, un évêque arménien venu du Caire célèbre d'ailleurs pontificalement pour les réfugiés, et Bartet y assista.Le comportement très autoritaire de Trabaud à Rouad et ses demandes de remplacement du médecin Babin fournissent bien des soucis à notre toubib, qui est consulté sur cette affaire par la hiérarchie (30 octobre et jours suivants jusqu'au début décembre). Par ailleurs, ce carnet comprend beaucoup plus de portraits de personnalités que les précédents, oisiveté relative et nombreux séjours à terre obligent ; ils sont généralement acides et manifestent l'esprit critique de notre bon docteur : le consul de France Cottes, le vice-amiral Moreau, l'amiral Nicol, etc. Les poésies ne sont pas en reste, dont plusieurs adressées à Odette Arbaud (1896-1989), une des filles du docteur Arbaud ..., d'autres à deux demoiselles Watson, Yvonne et Mary, des Anglaises dont la rencontre le 24 novembre semble avoir bien marqué le bon docteur. V. Sixième cahier (du 3 janvier au 8 juin 1916) : in-12 (17 x 11 cm) de [142] ff. n. ch., relié en toile noire rigide, dos lisse muet. Ce carnet inclut plusieurs clichés photographiques de l'auteur, contrecollés : 1. Au f. [26], une vue de l'île de Kastellorizo (actuellement grecque), sous serpente verte ; 2. Au f. [35], une vue du croiseur-cuirassé Jeanne d'Arc dans le port de Kastellorizo, sous serpente rose ; 3. Au f. [36], le même navire, mais pris depuis une éminence de l'île et donnant à voir l'intégralité de la rade, sous serpente rose ; 4. Au f. [37], une femme de l'île, sous serpente rose ; 5. Au f. [123], un petit tirage (6 x 9 cm) représentant un hydravion, sous serpente blanche ; 6. Au f. [140v], une autre vue du port de Kastellorizo, sous serpente blanche.Le début de l'année est marqué par l'annonce de l'évacuation complète de la presqu'île de Gallipoli par les Alliés (connue le 13 janvier à Port-Saïd). À partir du 19 janvier, le Jauréguiberry effectue une reconnaissance assez tranquille en remontant le Canal de Suez, puis retourne mouiller à Port-Saïd. À partir du 30 janvier, l'essentiel du texte est consacré à la prise de possession de l'île de Kastellorizo par les navires de la 3e escadre (le 11 janvier), et à son occupation, accompagnée de l'installation d'une base navale. La perte de l'Amiral-Charner occupe ensuite plusieurs ff. jusqu'au 17 février (lors de son trajet de retour de l'île de Castellorizo, après un arrêt à l'île de Rouad, ce navire devait atteindre Port-Saïd, mais il fut torpillé le matin du 9 février 1916 par un sous-marin allemand de type U-21, et seul un maître canonnier en réchappa). Ce drame permet à Bartet de renouveler ses critiques acerbes contre la politique des croisières le long des côtes, qui furent d'ailleurs momentanément suspendues. Dans les semaines suivantes, le risque sous-marin prit donc une importance soudaine, et les inquiétudes de notre auteur se concentrèrent sur ce sujet, avant de s'étendre également aux risques aériens à partir de mai.Les pages des 24-26 mars (ff. [72] à [90]) correspondent à 48 h de permission utilisées pour visiter Le Caire et ses musées ; le compte-rendu en est savant et très détaillé, mais ne concerne plus le conflit. Encore et toujours des sacrifices aux Muses, soit galants (toujours cette Mme d'Orso, toujours les demoiselles Watson ..., mais aussi une jeune Marie-Cécile Van den Bosch, 1896-1997, fille procureur général aux juridictions internationales d'Égypte, ainsi que sa soeur Christiane, 1895-1988) ; soit guerriers, parfois longs voire laborieux : Torpillages (en souvenir du torpillage du Ville-de-La-Ciotat et du Persia ; L'Alouette gauloise ; Le Phare de Port-Saïd (dédié à une Mme Prouteau). Jusqu'à la fin des carnets, les poèmes émailleront les comptes rendus des activités journalières. VI. Septième cahier : in-12 (18 x 11,5 cm) de [150] ff. n. ch., avec une collette dactylographiée reliée au f. [86] et reproduisant une dépêche de l'agence Havas (sur la résistance de Verdun), relié en toile noire rigide, dos lisse muet.Commencé pour la suite du 8 juin 1916, ce volume court jusqu'au 24 novembre de la même année. Exceptionnellement, le dernier feuillet est suivi de [19] ff. laissés vierges, avec seulement deux coupures de presse. Les ff. [145]-[150] interrompent la suite des notations au jour le jour et contiennent un récit continu intitulé "Histoire d'une décoration", qui court du 2 mai 1915 au 27 mai 1916 : il s'agit du récit de l'attribution compliquée de la croix d'officier de la Légion d'honneur à notre brave médecin principal, dont la remise semble avoir souffert d'une altercation très vive qu'il avait eue le 12 septembre 1915 au bord de la Jeanne d'Arc avec le commandant Marcel-Alfred-Joseph Chamonard (1865-1925), et qui est par ailleurs contée par le menu au Cahier IV ("D'ailleurs, cette Jeanne d'Arc me déplaît souverainement depuis longtemps. C'est un bateau assommant ; toutes ses décisions sont compliquées, il n'y en a que pour lui. Il a toutes les exigences, il nous colle des tas de corvées, ses officiers ont tenu sur nous des propos dénués d'aménité, à notre retour des Dardanelles. C'est un bateau de poseurs. Il nous assomme tous à bord, et ma sortie est le résultat de mon appréciation sur lui")..Dans ce carnet, l'événement principal concernant notre médecin est son passage comme médecin de division, du Jauréguiberry au Pothuau, effectué le 1er août 1916, mais après bien des hésitations, ordres et contre-ordres qui ne surprendront que ceux qui n'ont aucune expérience du militaire. Cette affectation conforme à la réglementation alors en vigueur ne dura cependant pas, puisque le 5 octobre, Bartet repassa sur le Jauréguiberry, en raison d'un nouveau transbordement de l'amiral et de son état-major. Bartet apprécie son nouveau carré des O.S., aéré et décoré, mais moins sa cabine trop chaude ; le travail à bord (avec 480 personnels) diffère peu de celui du Jauréguiberry, et la même routine s'installe entre le bord, les soins et les sorties à terre dans la bonne société de Port-Saïd, interrompue cependant par une mission de bombardement de Mersina [= Mersin, sur la côte de Cilicie], du 8 au 10 août, et une bordée à Alexandrie, du 12 au 13 août, assez longuement décrite. Le 1er septembre, à partir de 6 H 30, eut lieu un raid aérien allemand meurtrier sur Port-Saïd, interprété comme des représailles en réponse aux bombardements anglais sur les côtes de Syrie : "Il est tombé plus de 10 bombes, une quinzaine peut-être. On parle de 3 avions. L'une est tombée près de la digue, une autre à la mer, près de la plage, non loin d'un lieutenant de vaisseau, M. Girardon, qui se baignait ; une 3e dans la Rue du Nil, d'une cour intérieure de la maison Dallour, sur un petit toit très léger sur lequel elle a éclaté. Elle a effondré le toit, mais ses éclats ont surtout volé en hauteur (...). Une 4e est tombée sur le lycée français, d'une cuisine. Peu de dégâts, mais ses éclats ont volé à 4 ou 500 mètres de là, et l'un d'eux est allé tomber au 4e étage, sur la véranda de la maison des Brest (..)". On décompte une vingtaine de morts.À noter, ff. [80], sqq. (10 septembre et suivants), plusieurs passages concernant la reprise du hadj après l'insurrection des Hachémites en Arabie, et notamment sur le transport de la Kiswa à La Mecque avec son mahmal vert (jusqu'en 1926-27, c'est le sultan, puis Roi d'Égypte qui les faisait confectionner), ainsi que sur le retour des pèlerins (cf. au 30 octobre), ou celui de la caravane du mahmal.De façon générale, ce carnet est d'une richesse foisonnante dans tous les domaines, et plus spécialement sous les aspects médicaux, davantage développés que dans les précédents, avec la relation d'expériences en rapport avec l'épidémiologie et le compte rendu de nombreux cas particuliers (dont un de démence affectant un ancien condisciple de Bartet à Bordeaux, le médecin-major de première classe Aynès) ; on ne peut en rendre compte rapidement, mais il faut au moins souligner l'intérêt de très nombreux passages.VII. Huitième cahier, du 25 novembre 1916 au 5 juillet 1917 : in-8 carré (20 x 16 cm) de 287 pp. (le plus lisible des 7), relié en toile chagrinée bordeaux, dos lisse muet, encadrement de double filet à froid sur le plat supérieur, chiffre MS au centre du même plat. Il faut citer le début du texte, qui offre un bon récapitulatif de la composition de l'ensemble : "Ces notes font suite aux 7 cahiers de plus petit format qui renferment les précédentes depuis mon embarquement sur le croiseur-cuirassé Ernest-Renan le 8 août 1914. Ces cahiers sont actuellement à Rochefort avec tous mes autres journaux de campagne et travaux médicaux, rassemblés dans une cantine métallique. Les dernier de ces cahiers, le VIIe, n'est pas achevé. Il contient encore quelques pages blanches. Étant allé en permission le 2 décembre 1916, je n'ai pas eu le temps de l'achever et je n'ai pas voulu le rapporter. Le cahier actuel reprend donc mon journal au point où je l'avais interrompu ; c'est-à-dire à la date du 25 novembre à laquelle le Jauréguiberry a appareillé pour Malte, pour y passer au bassin".Effectivement, c'est le 25 novembre 1916 à 5 h 45 que le navire appareilla pour Malte ; il y mouilla le 29 novembre suivant. Bartet réussit le lendemain à y obtenir une permission après 22 mois ininterrompus de campagne, "mais à condition de m'engager à être à Port-Saïd le 25 [décembre]. Ainsi je retrouverai mon bâtiment comme si je ne l'avais pas quitté, et je ne mettrai pas l'amiral dans l'embarras de n'avoir pas de médecin de division, si le Jules-Ferry doit repartir aussitôt le retour du Jauréguiberry. La condition du commandant est exigeante, mais je ne peux pas ne pas m'y soumettre si je veux aller revoir les miens". Parti le 1er décembre, il arriva chez lui à Rochefort le 6 et y demeura jusqu'au 19. Cette période voit l'interruption du journal : "Je n'ai pas tenu, évidemment, ce journal dans ces quelques journées passées chez moi. Douze jours seulement en famille, c'est un rêve achevé à peine commencé. J'ai évidemment consacré le plus de temps possible aux miens, je suis resté avec eux le plus possible et chez moi autant que j'ai pu".De retour à Port-Saïd, Bartet est témoin le 4 janvier du torpillage du bâtiment russe Peresviet [= Peresvet] à la sortie du port (il fut en fait coulé par des mines laissées à 10 miles par le sous-marin allemand SM U-73). Ce drame sera suivi de peu, le 17 février, par le naufrage du cargo l'Athos, des Messageries maritimes, torpillé par le sous-marin allemand SM U-65 commandé par Hermann von Fischel, alors qu’il se trouvait à 180 milles marins au sud-est de Malte ; l'événement ne fut connu certainement à Port-Saïd que le 24 par un communiqué officiel des Messageries. À partir du 2 mars, a lieu le démontage de toute l'artillerie du Jauréguiberry, d'où un bref requiem : "Bref, le pauvre vieux Jauréguiberry, le plus vieux des cuirassés encore en service de la marine française termine sa carrière militaire en exil, à Port-Saïd. Qui eût jamais songé à pareille chose, lorsque, fendant les flots pour la première fois, il descendait de la cale sur laquelle il avait été construit. Au moins, le sort favorable lui aura t-il encore réservé une page de gloire, et si le pavillon des navires de guerre portait, comme les drapeaux des régiments, les noms des combats livrés et des victoires remportées, le nom des Dardanelles viendrait encore rappeler à tous ceux qui vont voir maintenant ce ponton désarmé, qu'il a été un organisme vivant, actif, glorieux".Une interruption du journal entre le 6 et le 15 avril s'explique par la rédaction d'une longue statistique médicale commencée en mars, et achevée seulement en mai. La routine des consultations et des commissions de santé se poursuit, ce qui se traduit par des notes plus abondantes encore et portant sur quantité de domaines : notons, le 22 avril, la rencontre avec l'essayiste catholique Henri Massis (1886-1970), "Agathon", alors sous-lieutenant de chasseurs à pied, et venant d'être affecté à l'état-major de Syrie ; chargé d'une mission de renseignements, il était basé à Alexandrie, et fut souvent invité au carré où il pouvait développer ses conceptions thomistes (appliquées à la situation de l'Allemagne, contaminée par Luther et Kant, cela va sans dire ...).Il est probable que d'autres carnets firent suite à ce dernier que nous possédions, Bartet ne manifestant pas à la date du 5 juillet son intention d'en arrêter la rédaction, mais nous ne les avons pas. Tel quel, cet ensemble est en tout cas remarquable, et mériterait une édition critique.Cf. Toda (Michel) : Henri Massis, un témoin de la droite intellectuelle (Paris, 1987). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] BIDEAU (Étienne)‎

Reference : 221139

‎Sport. - Cyclisme.‎

‎S.l. [Fès], s.d. (1956-58); cahier petit in-8, [86] ff. n. ch., 7 ff. vierges, avec de nombreux dessins au crayon de bois ou à l'encre noire et colorisés, ainsi que quelques petites photographies en couleurs contrecollées, en feuilles spiralées, sous jaquette à rabats. ‎


‎Sous un titre fantaisiste tracé sur le protège-cahier qui sert de jaquette, sans doute destiné à égarer les investigations des gradés, il s'agit d'un "cahier de bidasse" appartenant à un appelé du 2me escadron du 4e Régiment de Spahis marocains, alors stationné à Fès, avant d'être déplacé à Pforzheim au moment de l'indépendance du Maroc. Aucun élément biographique n'est à repérer tout au long du texte.Ce cahier est très soigneusement rédigé et illustré ; l'absence de mouillures ou de marques diverses doit être notée, car elle est très inhabituelle pour ce genre de texte, généralement trimbalé au hasard des affectations et des déplacements. Il est également agrémenté de nombreux cachets officiels utilisés en douce pour en marquer les pages (c'était une des règles de ces compositions). En revanche, son contenu n'offre vraiment aucune surprise par rapport aux très nombreux spécimens du même "genre littéraire", si l'on ose dire. Pour résumer :1. Une orthographe et une grammaire très défectueuse, plus en tout cas que la moyenne des conscrits de l'époque. - 2. La présence des deux obsessions majeures de tout appelé qui se respecte : les femmes (abondance de pin-ups dévêtues dans l'iconographie, fréquence des chansons et poésies salaces, récurrence de sentences désobligeantes qui feraient actuellement s'évanouir la moins inclusive des féministes) ; la quille (sans cesse désirée, sans cesse mise en scène par des décomptes). - 3. Beaucoup de plaisanteries sur la vie de quartier, les misères endurées de la part de l'encadrement (les sous-officiers surtout, directement au contact des appelés), la mauvaise qualité de la nourriture, etc. Bref, tout ce qui faisait l'ordinaire des jeunes appelés du contingent avant que le président Jacques Chirac ne décide la suppression du service militaire.On se contentera, pour donner une idée, du début d'un morceau typique de ce cahier (l'orthographe a été corrigée) : "Quand il rentre au quartier / Pour accomplir ses 18 mois, / Le bleu regarde d'un oeil terne / Ce que devient son nouveau chez soi. / Très vite, il se mécontente / De la soupe et du logement, / Et, pour tromper sa longue attente, / Il chantonne tout doucement : / Vive la quille". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] BOYER DE CRÉMILLES (Paul-Louis-Hyacinthe)‎

Reference : 167353

‎Mémoire de Mr de Crémille sur la disposition à faire pour la garnison de la frontière depuis la Meuse jusqu'à Dunkerque. en temps de guerre‎

‎S.l.n.d. (1743) in-4, [6] ff. n. ch. couverts d'une écriture moyenne et très lisible (environ 25 lignes par page), en feuilles, avec ruban. ‎


‎Cadet aux Gardes Françaises dès 1717, mestre de camp depuis 1735, maréchal général des logis en 1742, Boyer de Crémilles fut employé en 1741-1743 à la reconnaissance des frontières des Pays-Bas entre Dunkerque et la Meuse, dans le cadre de la préparation des campagnes de 1741 (armée de Bohême) et de 1743. C'est exactement la situation qu'il décrit au début de son court mémoire : "Le premier arrangement que j'ai d'abord envoyé à M. d'Argenson [Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d'Argenson, secrétaire d'Etat à la Guerre de 1743 à 1757], par rapport aux garnisons qu'il me paroissoit nécessaire de mettre sur les frontières de Flandres depuis Dunkerque jusqu'à la Meuse n'a été faite que dans la supposition qu'il n'y auroit qu'une partie des troupes des Alliés qui passeroit pour hyverner dans les Pays-Bas et que le reste pourroit aller prendre des quartiers dans les Païs d'Hannovre et dans le Hunsrück (...)". La modification de ce plan initial le conduit à proposer un état général des troupes à placer dans les postes des Flandres, d'Artois et du Hainaut, qui occupe intégralement les feuillets suivants. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT - COLONIES] ‎

Reference : 219521

‎Chambre des députés. Projet de loi sur la défense des colonies.‎

‎Paris, s.d. (vers 1890); in-4, [7] pp. n. ch., couvertes d'une écriture moyenne et très lisible, quelques biffures, en feuilles. ‎


‎Rédigé sur papier à en-tête de la Chambre des députés.Réparties en 8 titres, ces dispositions prévoient l'organisation de la défense des vieilles (titre II - Antilles et Guyane, Réunion et Diego-Suarez, Nouvelle-Calédonie, Sénégal) et nouvelles colonies (titre III - Indochine). Le texte semble antérieur à l'expédition de Madagascar. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] DALBARADE (Jean)‎

Reference : 222994

‎République française. - Vivre libre ou mourir. Ordre pour remplir provisoirement les fonctions d'enseigne entretenu, au citoyen Lazare Parère, chef de timonerie à Brest.‎

‎Paris, 25 frimaire an II (15 décembre 1793) in-folio (41 x 25 cm), avec une belle vignette en-tête à motif maritime gravée par Alexandre Tardieu d'après Gatteaux, en feuille. ‎


‎Pièce manuscrite avec signatures autographes de Jean Dalbarade (1743-1819, ministre de la marine et des colonies du 10 avril 1793 au 2 juillet 1795), de L'Épervier, de Garniez.Un enseigne entretenu était un officier auquel tous les services étaient comptés à l'année et sans interruption, à la différence du régime ordinaire (où on ne touchait de solde qu'en service actif). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [DAMPMARTIN (Anne-Henri Cabet de)]‎

Reference : 171671

‎Catalogue historique de quelques volumes des archives manuscrites du Dépôt de la Guerre.‎

‎Paris, 1817 2 vol. in-8, [4]-XXVIII-404 et [4]-647 pp., couvertes d'une écriture moyenne, ronde et lisible (environ 20 lignes par page), texte entièrement réglé, maroquin cerise à long grain, dos à faux-nerfs ornés de filets, pointillés, guirlandes et fleurons dorés, encadrement de simple filet doré sur les plats, tortillon doré sur les coupes, tranches dorées, dentelle intérieure (reliure de l'époque). ‎


‎Le Manuscrit du bibliothécaire du Dépôt de la Guerre.C'est le 20 avril 1816 que le vicomte de Dampmartin (1755-1825) fut nommé par Louis XVIII bibliothécaire du Dépôt de la Guerre en remplacement de l'infortuné Jean-Baptiste Massieu (1743-1818), ancien évêque constitutionnel de l'Oise, et conventionnel régicide, qui, ayant souscrit à l'Acte additionnel, était visé par la loi d'exil. Cette nomination dans laquelle était intervenu le duc de Feltre arracha l'intéressé à l'ennuyeuse sinécure de l'inspection des Postes du département de la Seine, qu'il venait juste d'intégrer. Deux semaines après son arrivée, il entreprit la transcription d'une partie des Archives militaires du Dépôt, aidé de deux copistes. Les deux volumes inédits que nous présentons contiennent le fruit d'un labeur de 18 mois : lorsque Clarke donna en septembre 1817 sa démission du ministère de la Guerre, Dampmartin perdit son poste en même temps que son protecteur.La première tentative de transcription des archives du Dépôt de la Guerre.Dans son introduction au ton très personnel -il raconte, par exemple, la visite émouvante du duc d'Angoulême et du duc de Berri-, Dampmartin retrace l'historique du dépôt de la Guerre et souligne l'importance des documents qui y sont conservés : "Son exploitation peut seule soutenir l'historiographe".N'ayant été en place que peu de temps, Dampartin n'a eu le temps que de transcrire essentiellement, en abrégée, la Correspondance militaire de Louis XIV et de Louvois couvrant la période allant du 1er avril 1677 à février 1681.Précieux exemplaire de l'auteur lui-même avec double vignette ex-libris : légendée ("Bibliothèque de A.H. Dampmartin, commencée en 1775") et armoriée, contrecollées l'une au-dessous de l'autre sur les premières gardes.Très bel exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT- ESPAGNE 1808] ‎

Reference : 201860

‎Recueil d'ordres du corps d'observation des Côtes de l'Océan.. 2e cahier contenant 40 pages et 31 ordres‎

‎S.l.n.d. in-8 carré, paginé 40 à 81, ‎


‎Très intéressant document sur la présence française en Espagne au printemps 1808 (mars-mai).La table qui ouve le document nous révéle le contenu : ordres du jour et lettres de mission.Tous les aspects de l'administration militaire de Murat y sont évoqués. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [HEBERT (Pierre-Nicolas)]‎

Reference : 219277

‎Histoire abrégée des Connestables [- des maréchaux] de France.‎

‎S.l., s.d. (fin XVIIIe) in-4, 2 ff. vierges, ff. 4-126, couverts d'une écriture très fine, appliquée et lisible (environ 35/40 lignes par page), avec des collettes aux ff. 36 et 50, ff. 127-156 vierges, table chronologique des maréchaux aux ff. 157160, ff. 161-164 vierges, demi-vélin rigide, dos lisse, tête mouchetée (rel. du XIXe s.). Exemplaire parfois rogné court en tête.‎


‎Une des copies manuscrites de l'un des ouvrages de Pierre-Nicolas Hébert (1691-1766), né et mort à Coulommiers. Il dispose ses notices biographiques (connétables jusqu'à la suppression de l'office en 1627, puis maréchaux) par ordre chronologique.Reçu avocat au Parlement de Paris le 19 avril 1712, il obtint une charge d'écuyer valet de garde-robe du roi Louis XV le 21 juillet 1718, charge qu'il occupa jusqu'au 25 juin 1760, année de son admission comme vétéran pensionnaire du roi. Mais en fait, sa passion fut de se consacrer à des travaux historiques, et en particulier sur l'histoire de la ville de Coulommiers, dont il est considéré comme le premier historien. Il réalisa ainsi notamment avec minutie une copie d'une grande quantité d'actes relatifs à sa ville natale et en constitue un recueil. Aucune de ses compositions ne connut d'impression, mais elles circulèrent généralement sous forme manuscrite parmi les connaisseurs.Exemplaire de G. Ogier de Baubry, avec vignette ex-libris héraldique contrecollée sur les premières gardes.Notice manuscrite moderne sur l'auteur, contrecollée en regard de l'ex-libris. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT]. JENNEPIN (Alfred).‎

Reference : 228936

‎Une erreur historique à rectifier.. Fausse identification du général Charbonnier, commandant en chef de l'Armée des Ardennes en 1794, avec le général Deverchin dit Gayette ou Gaillette‎

‎S.l., s.d. (vers 1900) in-8, [12] ff. n. ch. sur papier réglé, écriture moyenne et très lisible, nombreuses ratures et biffures, en feuilles sous chemise de carton souple de remploi (une couverture imprimée du tome II de l'Histoire de la ville de Maubeuge, du même Jennepin). ‎


‎Petit dossier regroupant des notes mal coordonnées et des débuts de rédaction."Parmi les erreurs historiques locales qui ont pris créance sur les personnages des guerres de la Révolution, l'une des mieux assises et des plus répandues dans le peuple d'abord, et par suite chez les historiens belges et même de la frontière française, c'est bien l'identification du général Louis Charbonnier avec l'adjudant-général François-Joseph Deverchin ..."La confusion dont le respectable érudit se fait le noble pourfendeur prendrait origine dans le surnom de Deverchin (1746-1807) : il était en effet appelé familièrement le '"général Charbonnier"' ou encore le "général Gaillette", parce qu'il avait été charbonnier dans sa jeunesse et, à la suite de ses études à l'Université de Louvain, géomètre et directeur de houillères à Wasmes. Pour le reste, sa carrière militaire n'a rien à voir avec celle de Louis Charbonnier, né et mort à Clamecy (1754-1833).L'instituteur et directeur de pensionnat Alfred Jennepin (1836-1914) fut aussi historien, membre de diverses sociétés archéologiques de sa région. Il consacra son œuvre d’érudition et d’histoire à Cousorle, Bousignies-sur-Roc, mais aussi Maubeuge (Histoire de la ville de Maubeuge, depuis sa fondation jusqu'en 1790, publié en 1889), et à la valorisation des industries locales (Petits cours pratique de calcul appliqué à la marbrerie, Monographie de la marbrerie dans l'arrondissement d'Avesnes, et Histoire de l'industrie lainière dans l'arrondissement d'Avesnes). Il contribua enfin à un ouvrage collectif consacré à l’histoire militaire du département : La Défense nationale dans le Nord, de 1792 à 1802, publié à Lille entre 1890-1893. Un monument inauguré en 1923 lui rend hommage dans sa commune, route Nationale, et le collège de la ville, inauguré en 1971, porte son nom. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] [LA BOËSSIERE DE CHAMBORS (Louis-Joseph-Jean-Baptiste de)]‎

Reference : 222956

‎Mon recueil.‎

‎S.l., s.d. (vers 1812) 4 parties en 2 forts vol. in-folio, titre, 623 pp., [2] ff. n. ch. de table ; 147 pp., 345 pp., 405 pp., [5] ff. n. ch. de table, le tout couvert d'une écriture fine, élégante et très lisible (environ 30 lignes par page), avec de nombreuses collettes, quelques illustrations dans le texte, et 12 planches hors texte (dont 5 imprimées, 7 manuscrites), demi-basane fauve granitée à coins, dos lisses ornés de filets et dents-de-rat dorés, pièces de titre cerise, tranches mouchetées de rouge (rel. de l'époque). Charnières en parties fendues, nombreuses épidermures, manques de cuir au vol. II.‎


‎Passionnant recueil constitué par la mise au net d'un grand nombre de mémoires et textes d'occasion composés à mesure de sa carrière par le jeune Louis-Joseph-Jean-Baptiste de La Boëssière de Chambors (1756-1840), fils posthume d'un gentilhomme célèbre pour avoir été accidentellement tué au retour d'une chasse par le Dauphin en 1755. D'après les dates des derniers mémoires, ce travail aurait été entrepris à la fin du service actif de l'auteur, soit entre 1812 et 1815, et il reprend quantité de textes produits depuis la fin de l'Ancien Régime jusqu'à l'Empire.Nous avons là un véritable pot-pourri reflétant bien les centres d'intérêt très variés d'un jeune gentilhomme qui semble avoir reçu une éducation fort soignée (ne serait-ce que par une écriture et une orthographe impeccables, très loin d'être communes dans la noblesse de la fin du XVIIIe siècle). Que l'on en juge par cette simple énumération des sujets traités, parfois fort savamment : grammaire, agronomie, art militaire, art des jardins, jeux, administration et finances, métrologie, etc. Quelques mémoires ne sont pas de l'auteur, mais recopiés de manuscrits d'autres qui circulaient à la fin du siècle (e.g. pièce 12). En raison du service de Chambors auprès de la Maison de Bragance de 1796 à 1807, un grand nombre de ces textes concernent le Portugal et présentent véritablement le plus grand intérêt (pièces 16, 17, 18, 20, 26-29, 33).Il ne semble qu'aucun de ces documents n'ait connu la moindre publication.Les pièces les plus remarquables et intéressantes sont les suivantes :I. Premier volume.1. Traité sur les règles et les lois du jeu de balle, par un ancien écolier de l'Université de Paris (daté de 1776, pp. 1-65, avec 5 figures dans le texte). Dédié au curé d'Arthies (Vexin) qui a servi de mentor au jeune orphelin, ce texte présente le plus grand intérêt pour l'histoire des jeux.2. Idées sur la façon dont on pourrait faire ressortir dans tout leur éclat les beautés naturelles d'Outrelaise (daté d'octobre 1778, pp. 67-73). Le château et le parc d'Outrelaize sont situés dans l'actuel département du Calvados (commune de Gouvix). Le texte est suivi d'un Discours sur quelques parties d'un jardin à l'anglaise (avril 1778).3. Mémoire pour former une légion (août 1778, pp. 78-101). Rédigé avec Alexandre de Langeron (1763-1831), le futur général au service d'Alexandre Ier.4. Description rapide de la ville et du port de Brest, et des ouvrages en partie éxécutés, en partie projettés pour sa défense (octobre 1780, pp. 127-160, avec 3 figures dans le texte).5. Réfleqsions sur l'ortografe fransaize [sic] (juillet 1781, pp. 161-178). Fantaisie personnelle de réforme orthographique, qui montre bien, s'il le fallait encore, que la question a toujours été débattue. 6. Mémoires envoyés au marquis de Ségur, secrétaire d'État à la guerre (juillet 1781, pp. 179-196). Sur les troupes à cheval et sur les officiers "à la suite".7. Réflexions sur les corvées, et sur la manière de faire et d'entretenir les grands chemins en France (juillet 1781, pp. 197-207).8. Mémoire sur les plantations (1785, pp. 208-263).9. Mémoire pour solliciter la rénovation des membres des assemblées provinciales par quart dès la fin de 1788, ou par tiers à la fin de 1789 (1787, pp. 269-281).10. Idées pour économiser sur la recette des impôts, et pour faciliter les mouvemens d'argent et la comptabilité du Trésor royal (sans date, pp. 281-317).11. Mémoire destiné à être lû à l'Assemblée provinciale de Rouen, au mois de décembre 1787, comme étant le rapport du bureau établi pour remédier aux inconvéniens de la mendicité (1787, pp. 318-353).12. Réflexions sur les administrations provinciales, par M. de Reverseau, intendant de Moulins (1787, pp. 354-373). Jean-Jacques-Philippe-Isaac Gueau de Gravelle, marquis de Reverseaux (1739-1794) fut intendant du Bourbonnais de 1777 à 1781, puis intendant de la Rochelle de 1781 à la Révolution. Ce mémoire ne semble pas avoir connu d'impression.13. Mémoire sur les bois de la vicomté de Couserans (janvier 1789, pp. 374-424). Parmi ses titres, La Boëssière était vicomte de Couserans.14. Mémoire sur la manière d'encourager le travail des plantations (1790, pp. 425-493). Il s'agit d'une autre version du mémoire précédent. 15. Mémoire sur l'administration des bois appartenant indivisément à des communuatés (1790, pp. 495-504).16. Coup d'oeil topographique sur le Portugal (1er février 1810, pp. 505-517). Le long intervalle qui sépare les pièces 15 et 16 correspond d'une part à l'émigration de La Boëssière (1792), d'autre part à ses activités en émigration, d'abord au service des Princes (1792-1796), puis du Roi de Portugal (1796-1807). Le présent mémoire reflète directement une des missions militaires qui lui furent confiées par les Bragance ; et cette expérience portugaise se poursuivit après le ralliement de l'auteur à Junot (cf. deux mémoires suivants 17, 18 et 20).17. Réflexions sur l'opération de Portugal (28 mai 1810, pp. 518-528). 18. Considérations sur le Portugal ; essai non rédigé, avec des notes de M. le baron Foy, lieutenant général (1er juin 1811, pp. 529-586).19. Note sur la ville de Talavera de la Reyna, extraite partie de divers renseignemens, et partie de l'Histoire d'Espagne du père Marianna (janvier 1812, pp. 587-613, avec un plan manuscrit de la ville contrecollé page 613).20. Projet d'une excursion en Portugal (25 octobre 1812, pp. 614-623).II. Second volume, première partie (reprenant la chronologie de départ).21. Mémoire sur le tribunal des maréchaux de France (1779, pp. 1-20).22. Remarques sur l'instruction provisoire arrêtée par le Roi concernant l'exercice et les manoeuvres de l'infanterie du 20 may 1788 (août 1788, pp. 21-51, avec une planche hors texte).23. Apperçu sur les charges personnelles et réelles : et sur leur origine, avec un projet de liquidation desdites charges (septembre 1789, pp. 74-83).24. Notes sur les pays et vicomté de Couserans (1790, pp. 98-116).25. Lettres sur les émigrés François (pp. 142-146).III. Second volume, deuxième partie.26. Réflexions sur la situation actuelle du Portugal et de sa maison royale, ainsi que sur la conduite qu'il semble que doit tenir Son Altesse royale Monseigneur le Prince du Brésil (20-24 avril 1798, [5] ff. n. ch., 74 pp.). 27. Recueil de mémoires dont l'armée portugaise est directement l'objet (1801, pp. 80-107, texte bilingue sur deux colonnes, français et portugais, avec un tableau dépliant hors texte).28. Fragmens sur la rédaction d'un code militaire en Portugal (août 1801, pp. 108-135).29. Idées sur la police des grandes villes, et principalement sur celle de Lisbonne (janvier 1802, pp. 144-167).30. mémore sur le nombre d'hommes dont une escouade, de quelque arme que ce soit, doit être composée (25 janvier 1802, pp. 168-209, texte en portugais, observations en français).31. Extrait relatif aux mesures tiré de l'Histoire de l'astronomie moderne, par M. Bailly (1804, pp. 210-345, avec 5 tableaux dépliants hors texte).IV. Second volume, troisième partie.32. Brouillon informe d'essais historiques sur la campagne de 1795 faite le long des bords du Rhin, par les troupes de l'Empereur et de l'Empire sous les ordres des feld-maréchaux impériaux comtes de Clairfayt et de Wurmser, et par les troupes de la République de France, commandées par les généraux Pichegru et Jourdan (Londres, 1796, 287 pp.). L'auteur est bien trop modeste : on a affaire à une histoire très complète de cette campagne, en douze longs chapitres, suivis d'un abondant appareil de notes (complété par des collettes assez nombreuses, des tables et un copieux index alphabétique). 33. Pièces relatives à l'habillement de l'armée portugaise (1807, pp. 289-405). Parmi lesquelles un imprimé, Decreto em que Sua Magestade regula as distinçoes, de que devem usar nos seus uniformes os generaes, e officiaes militares. [Lisbonne], Imprimerie royale, s.d. [1806], [2] ff. n. ch., 36 pp., avec 5 planches dépliantes hors texte, dont une aux contours rehaussés de couleurs.De surcroît, on trouve au début du second volume une pièce imprimée :SCOTT (James) : A sermon preached at Park-Street chapel, on the 19th of April 1793 : being the day appointed for a general fast. Londres, J. Robson, T. Becket, J. Walter, W. Richardson, J. Pridden, 1793, [2] ff. n. ch., 15 pp. [= pp. 117-135, suivies d'une traduction en français]. Il s'agit d'une prédication dont la vente devait aider à soulager les prêtres français émigrés à Londres.Vignette ex-libris du Comte de Chambors contrecollée sur les premières gardes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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‎[MANUSCRIT] MARTINIEN (Aristide)‎

Reference : 224163

‎Tableaux par corps et par batailles des officiers tués ou blessés pendant les guerres de l'Empire. (1805-1815)‎

‎S.l., s.d. (vers 1895) fort vol. in-4, [2] ff. n. ch., puis ensemble chiffré de façon anarchique (alternativement folioté et paginé sans ordre repérable) 1-1274, [5] ff. n. ch. de table, demi-chagrin noir, dos lisse orné de filets et pointillés dorés (reliure de l'époque). Mors abîmés.‎


‎Il s'agit de l'exemplaire de Martinien lui-même, mis au propre, et apparemment disposé pour l'impression des épreuves. Rappelons que l'ouvrage parut pour la première fois chez Henri Charles-Lavauzelle en 1899, formant un fort volume in-8 de 824 pages.C'est là le principal ouvrage de l'historien militaire Aristide Martinien (1843-1912), bibliothécaire des Archives historiques de la Guerre. Ce travail monumental, toujours utilisé, avait été rédigé dans la suite de la Liste des officiers généraux tués ou blessés sous l'Empire, parue dès 1896, mais formant une plaquette de 36 pages seulement.Davois II, 214 (pour l'imprimé). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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