Paris Imp. Schiller 1871 1 Paris, Imp. Schiller, 1871. 50 livraisons in-folio, demi-basane rouge (reliure de l'époque).
Collection complète du Mot d'ordre, publié sous la Commune. Deuxième série de ce journal républicain radical favorable à la Commune, fondé et animé par Henri Rochefort. Principaux collaborateurs : H. Maret, Barberet, Ch. Lullier, E. Hamel. La première série du Mot d'Ordre fut suspendue le 12 mars 1871. Il reparut le premier avril, puis disparut définitivement le 20 mai 1871 à l'arrivée des troupes versaillaises. Cette collection couvre toute la période de la Commune du numéro 37 (1er avril) au numéro 86 et dernier (20 mai 1871). Del Bo, p. 37 ; Le Quillec, 1780.
Paris Imp. Schiller 1871 1 Paris, Imp. Schiller, 1871. 86 livraisons reliées en 1 vol. grand in-folio, demi-veau blond.
Collection complète. Journal républicain radical favorable à la Commune, fondé et animé par Henri Rochefort. Principaux collaborateurs : H. Maret, Barberet, Ch. Lullier, E. Hamel.Le Mot d'Ordre fut suspendu le 12 mars. Il reparut le premier avril, puis disparut le 20 mai 1871 à l'arrivée des troupes versaillaises. Del Bo, p. 37 ; Le Quillec, 1784.
Paris Imp. Lahure 1870-1871 1 Paris, Imp. Lahure, 1870-1871. 6 livraisons in-folio de 4 pp. chacune, en feuilles.
Collection complète. Journal fondé par Villemessant. Rédacteurs : A. d'Aunay, E. Blavet, Ph. Gille, Th. de Grave, F. Magnard, A. Millaud, I. e Woestyne. Del Bo, 18.
Versailles Imp. Beau 1870 1 Versailles, Imp. Beau, 1870. 13 livraisons in-4 de 2 pp. chacune. Change titre et devient : Moniteur officiel du département de Seine-et-Oise. Journal quotidien politique. Versailles, Impr. Beau , 1870-1871. Change de titre et devient : Moniteur officiel du Gouvernement général du Nord de la France et de la préfecture de Seine-et-Oise (titre en caractères gothiques). Versailles, Imp. Beau, 1871. 108 livraisons in-folio, 1 supplément au n°83. Ensemble 1 vol. folio, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs (reliure de l'époque).
Collections complètes. Journaux fondés à Versailles sous la haute direction de Bismarck, afin de servir de feuille officielle au gouvernement prussien en France. Pour l'imprimer, les Prussiens durent réquisitionner l'imprimerie Beau et le libraire Le Dur, pour centraliser la vente et recevoir les abonnements imposés à tous les fonctionnaires des départements occupés. Le Moniteur Prussien renferme pourtant des détails et des renseignements précieux : une série de télégrammes secrets adressés à Napoléon III, des listes de soldats français prisonniers ou évadés, un journal quotidien de la guerre, des appréciations de tous les journaux étrangers. Bel exemplaire provenant d'un des collaborateurs du journal ; quelques annotations, plusieurs épreuves jointes. Très rare ainsi complet.
Reference : 1790
Ensemble de 11 tomes dépareillés, en 10 volumes. 1° série, tome 1 (1834-35), tome 2 (1835-36), tomes 11-12 (1844-45) en un volume ; 2° série, tome 1 (1852-53), tome 2 (1853-54), tome 3 (1854-55), tome 4 (1855-56), tome 9 (1860-61), tome 10 (1861-62) ; 3° série, tome 37 (1871). Paris, au bureau du Journal, 1835 à 1871 ; 10 volumes in-8 de 360 à 400 pages environ, demi-reliure basane fauve, dos décoré de triples filets et petits fers dorés, avec titre doré.Intérieur des volumes propre pour l'essentiel, sauf occasionnelles légères rousseurs ; en tout 4 petits enfoncements aux tranches (entreposage), rognures à un feuillet de garde, salissures à un plat. Quelques timbres humides d'une institution toulousaine. Reliures : 4 volumes ont les mors fendus ou en voie de l'être sur tout ou partie de leur longueur (mais la reliure se tient et les plats sont maintenus par l'intérieur). D'autres fentes naissantes apparaissent aux mors. Le cuir de l'un des dos est désolidarisé sur 6 cm à un mors, et on peut redouter d'autres cas similaires à l'usage, y compris des pertes locales à certains dos (nous avons remis en place quelques morceaux au vol. de 1852-53, mais d'autres sont à surveiller). En général les mors sont plus ou moins frottés, de même que les coiffes (quelques-unes endommagées). Plats en bon état sauf quelques parties décolorées, quelques manques de papier, petits chocs et menus défauts, coins émoussés. Vendu en l'état, pour document.
Terme anciennement réservé à la construction d'une église, "fabrique" fut en 1909 étendu à l'administration générale des biens et des oeuvres. La responsabilité en incombait à des marguilliers. Cette revue est d'un grand intérêt pour l'étude des rapports fonciers, juridiques, et politiques entre l'Église et l'état, mais aussi des incidences de ces rapports sur la vie sociale (santé, morale publique, assistance, etc.). Nous avons glané quelques thèmes : (1833-35) cimetières ; (1835-36) incendie de la cathédrale de Chartres: crédit de 400 000 francs, avec de notables aperçus techniques inclus, 16 pages ; (1844-45) mariage des prêtres, 40 pages ; gallicanisme ; Mgr le Cardinal de Bonald sur Dupin "Manuel de droit public ecclésiastique français", sur l'autorité du pape, 23 pages ; affaire d'inhumation clandestine après vendetta à Biguglia, en Corse, p. 120 du tome 12 ; (1852-53) rétablissement de l'Empire: modification de la constitution ; (1854-55) saltimbanques ; (1855-56) restauration de peintures, mobilier, orgues, autels, etc. ; taxe sur les chiens ; fermeture des cabarets ; (1860-61) associations religieuses féminines non autorisées ; décret impérial sur l'amitié, le commerce, etc., avec la Chine ; inhumation non autorisée ; écrits et paroles de religieux critiquant l'autorité publique ; obligation aux militaires d'assister aux offices ; (1861-62) offenses du clergé contre le gouvernement ; projet de pensions pour ecclésiastiques ; (1871) persécutions contre le clergé et les congrégations ; liste des prêtres et religieux arrêtés par les agents de la Commune de Paris ; églises fermées, etc. Thèmes récurrents : instruction primaire, écoles de filles, fêtes et dimanches, cabarets, autres cultes, bancs d'église (concession), marguilliers, refus de sépulture, cimetières, chantres, aumônes, ouvroirs, béatifications, bienfaisance, dons et legs, asiles, caisses de retraite, troncs, hospices et leur personnel (recrutement, etc.), surveillance, pompes funèbres, ordres religieux, etc. Les délibérations des fabriques comme les jugements civils, etc., sont nominatifs et situés. Nombreux extraits ou publications in-extenso de décrets et décisions d'état de quelque conséquence pour le culte.
Bruxelles Rozez 1871 1 Bruxelles, Rozez, 1871. In-8 de (2)-244 pp., demi-toile verte, dos lisse, couverture conservée (reliure de l'époque).
Edition originale. Sur le plat supérieur de couverture : Complément de toutes les éditions françaises et belges des papiers et correspondance de la Famille Impériale. Papiers secrets brûlés dans l'Incendie des Tuileries. Paris, Lachaud, 1871. Reliés à la suite : RÉGNIER (Victor-Edmond-Vital). Quel est votre nom ? N. ou M. ? Une étrange histoire dévoilée. Bruxelles, Office de publicité, 1870. In-8 de 72 p., 1 portrait et 1 fac-simile hors texte. Cinquième édition. Après la capitulation de l'armée de Bazaine à la fin du mois d'octobre 1870, Régnier, aide de camp du maréchal fit publier le mois suivant à Bruxelles une brochure intitulée Quel est votre nom ? Une étrange histoire dévoilée, dans laquelle il exprimait sa bonne foi et son désir de jouer les bons offices. Revenu en France le 6 avril 1871, il se rendit à Versailles où il fut arrêté. Convoqué comme témoin, il ne se présenta pas au procès Bazaine deux ans plus tard, en 1873. Schulz, p. 42. LÉCUYER (Laurent). Les Martyrs d'Arcueil. Détails authentiques sur leur emprisonnement et leur mort (19-25 mai 1871). Paris, Imprimerie de Claye, 1871. In-8 de 24 pp. Edition originale. Le Quillec, 1465.
Reference : HIS891M
Non daté (post 1870) / 10 planches donnant 34 photos. Relié au format : 30 x 23 cm. Editions Jarry.
Percaline frottée, dos muet et conservé, intérieur présentant des rousseurs plus ou moins éparses et des feuillets disloqués. Bel état pour cet ouvrage introuvable.
Reference : HIS890M
Non daté (post 1870) / 16 Photographies + 1 rajoutées couleur (1975) au format : 7 x 7 cm. Relié au format : 17,5 x 14 cm. Editions Tournier. (+PCM)
Percaline frottée, intérieur très frais malgré de rares rousseurs. Bel état.
1870-1873 1 1870-1873. Ensemble relié en 1 vol. in-12, demi-chagrin noir, dos lisse (reliure de l'époque).
QUINET (Edgar). Le Siège de Paris et la Défense Nationale. Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1871. In-12 de 137-(6) pp. Exilé sous le Second Empire en Belgique puis en Suisse, Edgar Quinet (1803-1875) revint en France en 1870. Pendant la durée du Siège, il attaqua dans ses écrits, avec une vigoureuse indignation, la conduite de la Prusse à l'égard de la France républicaine. SECOND (Emile). Histoire de la décadence d'un peuple (1872-1900). Paris, Librairie André Sagnier, 1873. In-12 de 142 pp. Deuxième édition. Document sur les événements de 1870-71. Littérature officielle sous la Commune. Paris, Librairie de Bibliophiles, 1871. In-12 de 140 pp. DELPIT (Martial). L'Invasion de 1870. Paris, E. Lachaud, 1870. In-12 de132 pp.
Reference : 206038
Paris, Vallée, s.d., 4 feuillets in-folio. Dérelié.
Chaque notice est surmontée d'un portrait. Non signées, le ton en est modéré.
Paris, Imprimerie Générale Lahure 1898. In-8 broché de 85 pages au format 13,5 x 21 cm. Couverture rempliée avec titre en rouge et noirs. Dos carré, légèrement insolé avec un petits frottis. Plats avec bords un peu brunis. Intérieur frais. Recueil qui contient : Mes vieilles Chansons - Chansons du Rempart, Souvenirs du Siège de Paris 1870-1871 - Chansons de mes Bois, pendant la commune de Paris 1871 - Chansonnettes du Bastion - Chansons de Mineur. Tirage unique à 200 exemplaires numérotés sur arches, entièrement hors commerce ( n° 100 ). Superbe état général. Rarissime édition originale orné d'une affectueuse, dédicace, autographe, signée de l'auteur.
Port gratuit pour la France ( A l'exception des livres dont l'épaisseur dépasse les 3 cm et qui seront expédiés obligatoirement en Colissimo avec un forfait ajouté de 7 € ). Chèques refusés jusqu'à nouvel ordre.Port à la charge de l'Acheteur pour le reste du monde. Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA. Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues - Vente exclusivement par correspondance ! Le libraire ne reçoit que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.A PARTIR DU 1er JANVIER 2020 LES ENVOIS SERONT MAJORÉS DE 1,9 % ET SUITE AUX NOUVELLES TAXES MISES EN PLACE PAR LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN, ET À CAUSE DU BREXIT, LES ENVOIS SERONT MAJORÉS DE 7,50 € SUPPLÉMENTAIRES POUR LES ÉTATS-UNIS, ET DE 4,90 € POUR LE ROYAUME-UNI.
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Paris, Bureau de la Publication, 1871. Seconde série du n° 1 , samedi 2 septembre 1871 au n° 26, samedi 24 février 1872.in-folio oblong : iv, 2 ff. , 232 pp. (la pagination saute de la p. 120 à la p. 129, sans manque de texte apparent : nous passons du n° 13 comportant 8 pp. au n° 14 comportant à l'identique 8 pp. ). demi-percaline verte à coins, pce. de titre en long en mar. rouge, titre doré, plats pap. marbré, tr. de tête rouge (rel. de l'époque).
"L'Autographe" a connu deux séries de publications, la première de décembre 1863 à novembre 1865 & six années plus tard une seconde & courte série de publications qui devaient durer de septembre 1871 au mois d'août 1872. Notre album par sa date de parution constitue une remarquable documentation réunissant lettres, proclamations, manifestes, signatures en fac-similé, illustrée de portraits et dessins, notamment de la Commune de Paris. Rappelons que le préfacier de cette chronique Jules Janin était anti-communard. DES PHOTOGRAPHIES NUMERIQUES SONT DISPONIBLES PAR E-MAIL SUR SIMPLE DEMANDE - WE CAN SEND PICTURES OF BOOKS ON SIMPLE REQUEST.
1871 Paris : Victor Bunel, 1871 - un volume in-quarto demi basane rouge, dos lisse orné de filets à froid et de pointillés et du titre doré (reliure de l'époque), 655 pages imprimées en deux colonnes - coins frottés sinon bon état -
Recueil des 66 numéros du Journal officiel de la Commune publié par Victor Bunel en juillet 1871. Sous le contrôle du gouvernement versaillais, Bunel se conforme aux ordres, notamment en faisant disparaître de sa publication les comptes rendus de l'Assemblée de Versailles. En présentation, l'éditeur se place du côté des vainqueurs à l'encontre de "ceux que la justice du pays va appeler à sa barre." Reste que si cette réimpression loin d'être in-extenso contient des omissions, elle constitue le document que les Français et notamment ceux de la province auront eu à leur disposition durant les procès des Communards.
Nancy et Paris, Berger-Levrault, 1898 ; in-8 broché de VIII-440 pages, 8 cartes dépliantes. Volume très frais : seulement quelques fines et légères piqûres à la première carte. En partir non coupé. Ex-libris.
Édition originale du second des trois volumes consacrés au siège de Paris.
Paris, De Soye éditeur et fils, 1877, in-12 relié demi basane ancienne, dos à nerfs, pièce de titre de cuir noir, plats cartonnés marbrés, fers décoratifs, couvertures non conservées. 187 pages. Edition augmentée de pièces justificatives, lettres et documents. Bon exemplaire bien relié.
In-12 de (2)ff., 336pp. Rel. demi-chagrin rouge postérieur, dos à nerfs orné de fleurons dorés, titre doré (petites taches à la reliure, des rousseurs et brunissures sur l'ensemble, surtout localisées dans les marges et n'affectant que peu le texte, dernier feuillet de table bruni).
Ed. originale peu courante. Guerre Franco-prussienne.
Phone number : 02 32 57 41 77
Editions du Panorama de Bienne, 1967, in-12 relié pleine percaline noire, premier plat conservé, 278 pages. Documents et photographies en noir et blanc hors texte. Préface de Jean Savant.Titre passé au dos de la reliure. Bon exemplaire de belle qualité de papier solidement relié.
[...] Le Colonel Lisbonne, comme il aime être appelé , [est] un ancien communard revenu du Bagne où il a passé dix ans en Nouvelle Calédonie dans l'Ile de Nou puis au camp de Tindu dans la presqu'île Ducos. Lisbonne est rentré après l'amnistie votée le 11 juillet 1880 ; il a alors quarante six ans, il est sans argent mais heureux d'avoir retrouvé sa femme Elisa et son fils Félix qui ont attendu son retour, sans jamais désespérer, soutenus par ceux qui les entourent [...].Maxime Lisbonne est un personnage pittoresque qui tient à se faire remarquer. La cravate lavallière tombant sur sa chemise, un pantalon un peu large, souvent coiffé d'un chapeau tuyau de poêle aux bords plats qui laisse dépasser une chevelure frisée, et appuyé sur une canne à cause de sa blessure à la jambe gauche, chacun peut le rencontrer à pied dans les rues ou conduisant une petite voiture peinte en rouge, et assis à coté de lui un groom déguisé en forçat, attaché au siège par une chaîne.Né le 24 mars 1839, Maxime Lisbonne est le fils d'Auguste Lisbonne, officier d'artillerie passionné de théâtre et de Marie Louise Foussen, une modiste appréciée des actrices. A seize ans, le 7 mai 1854, Lisbonne s'engage et part pour la guerre de Crimée.Rentré en France, dix ans plus tard, le 4 avril 1864, il a vingt cinq ans et est libérable. Lisbonne se lance alors dans le théâtre qui l'a toujours attiré, monte des pièces populaires, fait représenter le 11 mai 1868 les Métamorphoses d'Ovide, un vaudeville en trois actes de Paillard et Miro. Lisbonne remporte d'abord du succès mais, mauvais gestionnaire, il est obligé de quitter la direction des Bouffes-Saint-Antoine, boulevard Richard-Lenoir, pour le boulevard Magenta.Maxime Lisbonne s'intéresse alors à la vie politique, il est un républicain convaincu, luttant contre l'Empire. Il prend part aux événements de la Commune en étant membre du Comité central du 10e arrondissement.Blessé aux côtés de Vermorel, en défendant une barricade du boulevard Voltaire, le 25 mai 1871, il est fait prisonnier puis condamné à la déportation. Il y endure des souffrances qui le marquent profondément mais que sa passion pour le théâtre lui permet de supporter.En rentrant du bagne, Maxime Lisbonne a besoin de s'exprimer, de faire partager aux autres toute sa peine et son amertume. Le théâtre l'attire toujours, il prend la direction des Bouffes du Nord, monte Nadine de sa vieille amie, Louise Michel. La pièce n'a eu que trois représentations . Son théâtre devient le lieu de rendez vous des vieux communards et des jeunes collectivistes. Puis il reprend Germinal, dont les représentations avaient été interdites au Châtelet, enfin il remonte Hernani . Mais une nouvelle fois cette expérience théâtrale se termine mal et le contraint à abandonner.Maxime Lisbonne, pour exorciser les souffrances vécues au bagne et rendre justice aux communards, va tenter par la publication de journaux et l'ouverture successive de plusieurs cabarets à Montmartre et à Belleville de lutter contre l'indifférence, l'oubli et le mépris, car tout le monde est silencieux, même « les radicocos et les saucissialistes », pour reprendre les mots de Willette . On ne peut que comprendre les fédérés qui avaient été de vaillants soldats, humiliés par la défaite, et qui pourtant furent traités comme des criminels et envoyés au bagne. Cet état d'esprit est celui de Maxime Lisbonne et de beaucoup d'autres qu'ils fussent de Montmartre ou pas.Le premier journal de Lisbonne L'Ami du Peuple, se veut « Républicain maratiste » et le seul journal à dire la vérité; le journal est révolutionnaire et très violent envers tous les adversaires de la Commune. [...] Les difficultés rencontrées avec les pouvoirs publics obligent Lisbonne à cesser la publication de L'Ami du peuple le 7 août 1885.Mais Lisbonne ne se croise pas les bras pour autant : le 6 octobre 1885, il ouvre la Taverne du Bagne à Montmartre à l'angle du boulevard de Clichy et de la rue de Martyrs, sur le terrain d'une maison en démolition que la Ville de Paris lui a concédé pour six mois. [...] La Taverne du Bagne connaît un certain succès. Chaque soir les clients font la queue pour entrer.L'intérieur du cabaret est décoré surtout de plusieurs grandes peintures représentant de grandes scènes du bagne comme l'évasion de Rochefort et celle d'autres communards ou encore le ferrement de Gustave Maroteau à mi-mort. Les auteurs de ces peintures ne nous sont pas connus. Il est intéressant de savoir qu'il était possible de décorer un café avec des uvres à caractère politique, ayant pour sujet des événements que l'écrit, à cause de la censure, ne peut remémorer.Les serveurs sont habillés en forçats. Ils portent la veste et le bonnet des relégués et sous le bras, relié à leur cheville par une chaîne, un boulet creux renfermant la serpillière utile à leur service. Ils ont une mine patibulaire, font entrer les clients par fournées et les font sortir munis d'un « certificat de libération » attestant que « le libéré a consommé et s'est bien conduit » . Le bock est un boulet, l'absinthe un Nouméa.La Taverne du Bagne a aussi son journal : La Gazette du Bagne , une feuille de quatre pages, coûtant 10 centimes qui n'a eu que cinq numéros. Avec cette publication, Maxime Lisbonne veut rivaliser avec le Chat Noir de Salis. [...] On y trouve des articles sur Louise Michel, Maxime Lisbonne lui-même ou encore Gustave Maroteau, mort au Bagne, et des illustrations sur le ferrement et la chaîne.La concession qui lui avait été donnée n'étant pas reconduite, Lisbonne ne se décourage pas et réinstalle à Belleville à deux pas de la maison de la « vielleuse » la taverne du Bagne et des Ratapoils qui ouvre le 12 février 1886.Deux fois par semaine, il y donne des tableaux vivants notamment la scène du ferrement avec une vraie chaîne rivée à la cheville des clients. Lisbonne explique comment se déroulait la vie au bagne et développe le programme de la Commune ; c'est un héros populaire, très écouté. La taverne du Bagne et des Ratapoils n'aura aussi qu'une courte existence de quelques mois.Puis toujours fidèle à son idéal, Lisbonne inaugure la Taverne de la Révolution française, 18 rue Rambuteau, le jeudi 1er avril 1886; aux murs encore de grands tableaux pour commémorer l'histoire des grands patriotes républicains et, comme le dit l'affiche, pour continuer la Révolution qui a été commencée : « Mais pas à la manière de Déroulède. »Lisbonne fait jouer en janvier 1886 aux Folies Rambuteau, on joue, feu ! ...Deux ans plus tard en 1888, c'est la Brasserie des Frites révolutionnaires. Là les frites sont servies par une voiture cellulaire qui passe entre les tables. Marcel Legay, chansonnier du Chat Noir, chante Ecoute O mon cur.Puis, avec Clovis Hugues, Lisbonne monte chez Antoine, impasse de l'Elysée-des-Beaux-Arts, Le sommeil de Danton.En 1889, Maxime Lisbonne se présente aux élections législatives de la 2e circonscription de Montmartre. Boulanger remporte les élections. Il est fier d'avoir obtenu des voix, lui l'ex-forçat. L'affiche est très significative de son état d'esprit. A cette même élection Salis, du Chat Noir, s'est présenté jouant sur sa ressemblance avec le Général Boulanger.Deux fois encore il se présentera à des élections législatives, en août 1892 au moment du scandale de Panama, puis en 1898, lors de l'affaire Dreyfus.Maxime Lisbonne répond dès les premiers jours de janvier 1890 en donnant plusieurs exemples de sa générosité qui n'a été récompensée que par de l'ingratitude et les faux témoignages lors de sa comparution devant le Conseil de Guerre.Comprenant qu'il était vain désormais de vouloir entretenir le souvenir du bagne et de la Commune et non sans une profonde amertume, Lisbonne se lance un nouvelle fois, en 1892, dans la publication d'un périodique : Le Citoyen de Montmartre. Ce journal politique et littéraire paraissant le jeudi et le dimanche, n'a été publié que du 2 juillet 1892 au 14 août 1894.Lisbonne préfère alors reprendre d'autres cabarets. Il ouvre Le Casino des Concierges en 1893, puis il dirige un an plus tard Le Divan japonais, en succédant à Jehan Sarrazin, le poète aux olives. Il y fait représenter en mars 1894 Le Coucher d'Yvette, une pantomime lyrique montrant une femme se déshabillant avec une lenteur aux effets savamment escomptés.On peut se demander comment Lisbonne est parvenu à ouvrir ses cabarets. Il a, en effet, pris l'exemple du Chat Noir de Salis, du Mirliton de Bruant mais dans un tout autre but. La Taverne du Bagne, celle de Montmartre comme celle de Belleville, était pour lui le moyen de ne pas faire oublier les souffrances injustement endurées au bagne par les communards. On peut ne pas considérer comme du meilleur goût sa mise en scène théâtrale, mais il était ainsi assuré du succès. Enfin la censure, si stricte au théâtre et au café-concert, était inexistante au cabaret où l'on veillait surtout au respect des bonnes murs et où la chanson et la parole étaient libres. Lisbonne, assurément généreux, avait donc toute liberté pour s'exprimer et lutter pour la mémoire de la Commune.Beaucoup ont gardé pendant de longues années, le souvenir de Maxime Lisbonne, bien qu'il ait quitté Paris depuis 1898. Ainsi, lorsqu'il meurt un 25 mai 1905, l'un de ses amis les plus fidèles, Gaston Da Costa, un ancien communard « condamné à mort par les conseils de Guerre versaillais », lui consacre un article dans l'Intransigeant , allant jusqu'à donner les horaires des trains pour la Ferté Allais . Ce fut le dernier hommage rendu au d'Artagnan de la Commune . (M. Obertür).
1961 Editions du Club des amis du livre progressiste, 1961, in-12 carré relié en cartonnage d'édition sous jaquette d'édition rempliée illustrée, jaquette rodhoïd transparente (avec manque). 224 pages. Importante iconographie en noir et blanc. Bel exemplaire.
Paris, Jules Rouff éditeur, 1881, in-12 relié demi basane, plats cartonnés couleurs (reliure ancienne) 355 pages. Très bel exemplaire bien relié.
1877 Dijon, imprimerie Darantière, 1877, petit in-12 broché, couverture souple d'édition, 411 pages. Plats défraichis, dos fendu. Exemplaire fragile mais correct. Peu fréquent.
P., Magazine Littéraire, mars 1971, in-8, agrafé, 67 p. Dossier La Commune par Hubert Juin, Marc Kravetz, entretiens avec Jacques Duclos, Armand Lanoux, Max Gallo. également Julien Green par P. Kyria, Jorge Amado par Machado, Moravia par J. Plumyène, Guillevic par B. Delvaille.
Paris, Le Chevalier 1874. Deux tomes en un fort volume in-4°(28x22cm). reliure de l'époque demi basane verte; Dos à nerfs portant le titre doré. 22ff+267+676p.Très nombreuses reproductions d'affiches imprimées pendant la guerre de 1870 et sous la Commune. Dos insolé sinon bon et solide exemplaire.
[Anarchisme ; Commune de Paris ; Libéralisme] [Nouvelle-Calédonie] ROCHEFORT, Henri ; GUYOT, Yves et LACROIX, Sigismond
Reference : 103524
(1874)
Paris, F. Jeanmaire, Ernest Weil, Librairie 1874 2 titres en 1 volume. In-4 27,5 x 18,5 cm. Reliure de l’époque demi-chagrin rouge à petits coins, dos à nerfs encadrés de fers dorés, 363-XXIV-800 pp., texte à 2 colonnes, 200 illustrations contenant 700 sujets - Nombreuses illustrations dans le texte de Louis Lion gravées par Trémelat, 3 planches à pleine page représentant des sceaux de corporations, table des matières en fin de chaque titre. Reliure légèrement frottée, intérieur frais.
Pour mémoire, Henri Rochefort (1831-1913), journaliste, auteur de théâtre et homme politique, défendait des options politiques radicales voire extrémistes, tour à tour, anticléricale, nationaliste, favorable à la Commune, boulangiste, socialiste et antidreyfusarde, qui lui vaudront le surnom de “l'homme aux vingt duels et trente procès”, et des condamnations, notamment au bagne de Nouméa dont, fait unique, il parvint à s'échapper en 1874. Quant à Yves Guyot (1843-1928) et Sigismond Lacroix (1845-1909), publicistes et hommes politiques, ils siègèrent à l'extrême gauche quelques temps après la Commune. Bon état d’occasion
Seghers 1970. Un volume in-12°(17,5x11,5cm). Broché. 270p; Planches hors-texte; Bon exemplaire.
Du Lérot 2007 In-8 broché 24,6 cm sur 17,8. 166 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion