Paris, Lottin et La Combe, 1770. 2 ouvrages en 1 volume in-12, demi basane époque, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés, titre doré, toutes tranches rouges. Titre, 2 ff non chiffrés, 278 pp, 1 f non chiffré; 66 pp, 1 f non chiffré. Unique édition pour le premier ouvrage et 2ème édition pour l'ouvrage de Chambray. Plats et coins frottés, petit manque à la coiffe supérieure, mouillure à la fin du premier ouvrage.
Dans son livre, Rousselle constate que la plupart des possesseurs de fiefs, nobles ou roturiers, n'exploitaient plus depuis longtemps ce qui restait de leurs domaines, mais en confiaient la gestion à des régisseurs, qui, sous divers noms, formaient une classe particulière. L'avocat Rousselle liste ici l'ensemble des problèmes liés aux relations avec cette catégorie, subordonnée dans la hiérarchie sociale, mais à l'importance capitale, puisqu'elle avait la main à toutes les affaires. Quelques propos significatifs de l'ouvrage de Chambray, méritent d'être signalés: La thèse sur l'origine africaine du cidre - Le tri des pommes "Quand on veut faire du cidre parfait... une ou deux femmes ôtent toutes les pommes noires et pourries; on les garde pour les mettre dans le repilage..." - Le mauvais cidre "les trois quarts des normands ont des cidres troubles et de mauvais goûts, par le peu de soin qu'ils donnent à le façonner." - Le cidre bouché "Au mois de mars on met en bouteilles le cidre qu'on destine pour la table des Maîtres, en observant de ne le boucher à demeure qu'au bout de quelques jours, autrement il casserait bien des bouteilles: ce cidre mousse, pique le palais, porte au nés, monte à la tête, plaît beaucoup..." Cette seconde édition, publiée sous un titre légèrement différent, est identique à l'originale, à l'exception d'une digression de deux pages sur le sainfoin, supprimée dans cette édition. (cf Jubert, 71).