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‎IONESCO Irina / VIVIEN Renée / DEFORGES Régine‎

Reference : 95088

‎Femmes sans tain : poèmes de Renée Vivien.‎

‎ Bernard Letu et Secle, 1975,cartonnage éditeur, environ 31x24cm, préface de Régine Deforges, photos d'Irina Ionesco, bordure supérieure des plats légèrement insolés, bon état.‎


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‎VIVIEN RENEE‎

Reference : RO40257900

‎VAGABONDAGES, Poèmes en prose‎

‎Bibliothèque Internationale d'Edition - E. Sansot & Cie. Non daté. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 104 pages. Page de faux-titre légèrement déchirée. Pages légèrement jaunies.. . . . Classification Dewey : 94.41-Editions numérotées (gros tirage)‎


‎Poèmes en prose. Ouvrage tiré à 200 exemplaires num. sur vergé. Ex. n° 123. Classification Dewey : 94.41-Editions numérotées (gros tirage)‎

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EUR199.00 (€199.00 )

‎Vivien Renée‎

Reference : RO80257650

(1906)

‎A l'Heure des Mains jointes‎

‎Alphonse Lemerre. 1906. In-8. Relié plein cuir. Etat d'usage, Coins frottés, Dos frotté, Papier jauni. 163 pages. Titre doré sur le premier plat. Gardes marbrées. Signet conservé. Trois photos disponibles.. . . . Classification Dewey : 841-Poésie‎


‎ Classification Dewey : 841-Poésie‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78897

(1900)

‎Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je compterai les secondes aux battements de mon coeur."‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 9,5x5,6cm, une carte rédigée des deux côtés.‎


‎Carte autographe manuscrite signée "Pauline" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Deux petits trous d'épingle en tête de cette carte qui accompagnait un bouquet :"Méchante d'être partie si vite ! - voici des orchidées blanches, - elles te défendront contre les doutes et les pensées tristes. Elles te protègeront et t'assureront de ma profonde et éternelle tendresse. Ne sois pas en retard ce soir. Je compterai les secondes aux battements de mon coeur. Ces fleurs, ce sont mes lèvres, mon âme et mon coeur qui vont vers toi - Toujours." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78898

(1900)

‎Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Mon si fragile bonheur, sois très prudente et ménage ta jolie santé frêle qui m'est si précieuse."‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 9,5x5,6cm, une carte rédigée des deux côtés.‎


‎Carte autographe manuscrite signée "Pauline" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. "Repose-toi aujourd'hui, chérie. Je suis inquiète de toi et cela me rend affreusement triste. Repose-toi bien n'est-ce pas ? Mon si fragile bonheur, sois très prudente et ménage ta jolie santé frêle qui m'est si précieuse. A ce soir, mais si tu es fatiguée, envoie-moi un mot, je viendrai chez toi." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79011

(1900)

‎Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir."‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 12,5x8,4cm, une carte rédigée des deux côtés.‎


‎Carte autographe manuscrite signée "Paul" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Chiffre argenté de la poétesse au coin supérieur gauche du recto. "Je ne vais pas à la campagne après tout, mon Tout-Petit. Ils sont partis de si bonne heure que j'ai pu trouver un prétexte pour ne pas les accompagner dans ma fatigue et l'heure trop matinale. Quand veux-tu que je vienne te chercher? et où irons-nous? Je serai prête à l'heure où tu voudras. J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir. A tout à l'heure, mignon Tout-Petit - Paul" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 92182

(1910)

‎Dans un coin de violette.‎

‎ 1910 E. Sansot & Cie, 1910, 143 p., broché, couverture insolée, des rousseurs sur les pages.‎


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‎VIVIEN Renée:‎

Reference : 20322

(1910)

‎Dans un Coin de Violettes précédé d'un avertissement des éditeurs et d'une préface de Paul Flat.‎

‎Paris, Bibliothèque internationale d'édition E. Sansot & Cie, 1910. In-12 de 143 pages, demi-chagrin orange brûlée à coins, couvertures conservées, tête mouchetée. ‎


‎ Édition originale. Bel exemplaire très frais, hormis une petite tache sur la couverture. ‎

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CHF100.00 (€102.35 )

‎Vivien Renée‎

Reference : RO20237741

(1977)

ISBN : 2901980880

‎La Dame à la Louve‎

‎Régine Deforges. 1977. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 224 pages. Rousseurs éparses sur les gardes. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎


‎Préface de Vénus Khoury-Ghata Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

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EUR59.25 (€59.25 )

‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78750

(1904)

‎La Vénus des aveugles‎

‎Lemerre, Paris 1904, 13x19cm, relié.‎


‎Édition originale dont il n'a pas été annoncé de grands papiers. Couverture illustrée par Lucien Lévy-Dhurmer. Reliure en demi maroquin violet, dos lisse, plats de papier fantaisie, contreplats et gardes de papier gris souris, plats de couverture et dos conservés, tête dorée, reliure signée P. Goy & C. Vilaine. Rare envoi de l'auteur à Jeanne de Bellune : «?à mon amour de petit Jeannot.?» Vicomtesse de Juromenha, cette cocotte fin-de-siècle fut l'amante de nombreuses figures féminines intellectuelles de ce début de XXè siècle telles que Renée Vivien ou Liane de Pougy qui la qualifiait de «?petit gnome?». Il ne demeure aucune image de cette «?lesbienne des plus cocasses?» (Jacques Ars) dans les collections publiques et le seul portrait qu'on lui connaisse est celui brossé par Natalie Clifford Barney, celui d'une «?ivrognesse au visage rouge et sans beauté?». Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe saphique. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78940

(1905)

‎Le feu et la glace. Ensemble de deux lettres autographes signées "Paule" et "Pauline" adressée à Natalie Clifford Barney : "Lorely - Undine - Viviane - reçois mon coeur entre tes mains étranges - et si douces !"‎

‎s.l. [Londres] s.d. [25 juillet 1905], 12,4x16,7cm, 4 pages sur un double feuillet et 2 pages 1/2 sur un double feuillet.‎


‎Deux lettres autographes signées "Paule" et "Pauline" adressées à Natalie Clifford Barney et rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas. Sur la lettre signée "Pauline", l'adresse de l'en-tête est barrée d'un trait de plume.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Habile contrepoint amoureux de la virtuose Renée Vivien qui, tour à tour Paule et Pauline, orchestre ses relations sentimentales avant sa fuite vers Lesbos. Après deux ans d'une rupture rocambolesque durant laquelle Natalie Clifford Barney tenta de reconquérir la Muse aux violettes, cette dernière retomba finalement dans ses bras. La première lettre, signée «Paule» est d'une grande sensualité : "J'ai pensé à toi si profondément et avec tant de douceur, depuis ton départ! Et je te revois, dans ta robe frémissante d'opales, féérique et prestigieuse... Et le sortilège d'hier a retrouvé sur moi sa puissance éternelle... Il est maintenant trois heures du matin et je ne dors point et je pense à toi, intensément... et je songe avec amertume qu'un soir lorsque tu étais auprès de moi, une stupide fatigue m'a sottement traversée... Tandis que cette nuit où je suis seule, je ne puis dormir."On découvre au détour d'une phrase que cette missive, écrite à la hâte, est absolument confidentielle: «Ne sois pas surprise, jolie, de recevoir ces jours-ci une lettre glaciale te disant que je vais en Hollande avec mon amie et je ne sais qui encore. Mon amie a exigé que je t'écrive cette lettre, elle est très inquiète, très nerveuse, à ton sujet. Je t'en prie, ne m'en veux pas lorsque tu recevras cette lettre, j'ai dû l'écrire pour tranquilliser et rassurer mon amie. Encore une fois, pardonne-moi!» L'«amie» en question n'est autre que la baronne Hélène de Zuylen, avec qui Renée entretient une relation stable depuis sa rupture avec l'Amazone en 1901. La «Brioche», comme la surnommeNatalie, qui tente par tous les moyens de préserver Renée des tourments de son cur, lui demande même d'écrire «une lettre glaciale» à sa rivale.Ce faux courrier, d'un ton très éloigné du premier, semble avoir été écrit directement sous sa dictée: «Après ton départ j'ai beaucoup réfléchi à tout ce qui vient de se passer, et je ne puis que te répéter que ce que je t'ai déjà dit : il m'est impossible de te revoir, sous n'importe quelles conditions. Le trouble nerveux dont je souffre maintenant et dont toi seule est la cause exige la plus grande tranquillité dans l'intérêt de ma santé, et je te prie de t'abstenir, dans le futur, de tout essai de rapprochement, qui, je te le préviens d'avance, sera absolument inutile. Tu verras, par cette lettre, que je suis en Hollande, auprès de mon amie, comme je te l'avais annoncé. Nous sortons ensemble, parmi les calmes paysages, un repos charmant. Adieu, Natalie, et souviens-toi que tu as été la cause unique de tout ce qui est arrivé. Pauline» Mais une troisième égérie occupe toutes les pensées de Renée: la jeune ottomane Kérimé Turkhan-Pacha avec laquelle elle entretient une correspondance ardente et suivie depuis une année. Quelques jours plus tard, elle quittera la France avec Natalie pour Mytilène (Lesbos) et profitera de l'occasion pour s'échapper et enfin rencontrer pour la toute première fois sa sultane du Bosphore. Très beau témoignage de l'ubiquité amoureuse de Renée Vivien. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuses et très rares lettres de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée.‎

Reference : 31041

‎Les Kitharèdes. Traduction nouvelle avec le texte grec.‎

‎Paris, A. Lemerre, 31 mai 1904. Un volume in-12, faux-titre, titre, 190 pp-[1]. demi-chagrin à bandes gris perle, dos lisse, auteur et titre à l'oeser, couverture sur vergé bleuté illustrée par Lévy-Dhumer conservées. (Reliure signée N. Berjon). ‎


‎Édition originale de cette intéressante anthologie. Tirage limité à 1.100 exemplaires, pas de grands papiers 7 charmants portraits de Kitharède, en hors-texte, en phototypie monochrome de couleurs diverses d'après les pastels de LEVY-DHURMER. Chaque portrait est précédé d'une serpente bleutée avec le nom dans un cadre orné de deux violettes. Il s'agit de l'adaptation en vers de fragments retrouvés de poétesses grecques de l'Antiquité : Korinna - Myrtis - Télésilla - Éranna - Damophyla de Pamphylie - Télésippa - Nossis - Praxilla - Anyta de Tégée - Anyta de Métilène - Moiro - Chraxéna - Kléobulina - Kallo. Troisième livre de l'auteur après Préludes et Cendres et Poussières. Très bel exemplaire. Photos sur demande.‎

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EUR650.00 (€650.00 )

‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78850

(1900)

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture."‎

‎s.l. Vendredi soir [printemps 1900], 12,5x8,4cm, 6 pages sur 3 cartes.‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien, rédigée au crayon de papier sur trois cartes bleues au chiffre de la poétesse. Cette lettre a été publiée dans «Renée Vivien et ses masques» (in A l'Encart n°2 avril 1980) Très belle lettre rédigée depuis un train: «Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture.» Renée vient de quitter son «cher petit amour» pour un bref séjour hors de Paris: «Quelle folie de me séparer de toi, même pour deux jours, et comme je le regrette amèrement maintenant : - Seulement j'étais inquiète, tu sais, une fois rassurée j'aurai l'esprit tranquille désormais, et je pensais goûter un bonheur absolu et parfait, dans ton ombre, tout près de toi. Comment ai-je pu être assez stupide et assez folle pour m'en aller ! Deux jours, c'est si long ! C'est deux éternités de joie dont je me prive, par ma bête faute ! - Vois-tu, je t'aime à ne pouvoir vivre sans toi. Ne plus te voir est une souffrance accablante. Pense à moi, Lys blanc - Lys blanc aime-moi, car je suis triste ce soir.» On retrouve dans cette lettre l'obsession de Vivien pour les fleurs: «J'ai reçu avant de partir l'adorable petit bouquet de violettes blanches que tu m'as si tendrement envoyé et le cher petit mot qui m'a touchée comme une plainte d'enfant triste.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79012

(1906)

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Méfie-toi de Lottie. Je crois t'avoir dit que la «scène de séduction» chez moi était très savamment préparée et combinée. Lottie a besoin d'argent." ‎

‎s.l. [Paris] s.d. [ca 1906], 11,5x15,9cm, 4 pages sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre de mise en garde contre l'opportuniste "Lottie" : "Tout-Petit très cher, je t'envoie, te sachant insouciante autant qu'adorable (c'est tout dire) ce conseil amical: Méfie-toi de Lottie. Je crois t'avoir dit que la «scène de séduction» chez moi était très savamment préparée et combinée. Lottie a besoin d'argent. Elle en cherche avec âpreté. Elle me demande maintenant une «lettre d'introduction» pour Lugné-Poë... (et moi qui ne le connais pas!) Elle «t'embêtera » ... c'est le mot cru le seul qui convient Elle est exaspérée contre moi parce que je n'ai pas succombé et surtout parce que je ne lui donnerai pas d'argent. Si elle m'en avait demandé loyalement, franchement, au nom des jours d'autrefois, j'aurais cédé, mais cette comédie amoureuse me répugne Je te le répète: Méfie-toi Ne la vois point si cela t'est possible." Charlotte "Lottie" Stern, comtesse Venturini fut une actrice également connue sous le nom de Yorska et une proche amie de Sarah Bernhardt. AlicePike Barney, mère de Natalie, a peint un très beau profil d'elle au pastel, intitulé "Vamp of 1900" et aujourd'hui conservé auSmithsonian American Art Museum de Washington. La bibliothèque Jacques Doucet conserve dix-huit lettres autographes qu'elle adressa à Natalie Clifford Barney. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79014

(1906)

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne !) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse." ‎

‎Villa Clos fleuri [Nice] 3 mars 1906, 12,4x16,8cm, 3 pages sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à en-tête de violette, adresse parisienne du papier à lettres barrée.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre évoquant l'exécration de Renée Vivien pour Nice : "Ici, un soleil insolent d'ignobles bâtisses des gens Je regrette Mytilène [...]Mon Dieu, entre Nice et Paris, il n'y a pas de différence bien marquée, quelques oranges de plus ici des palmiers d'opéra comique - une illusion de chaleur, c'est tout."L'évocation de Mytilène, où les deux amantes se sont rendues l'été précédent, se poursuit dans cette missive : "Encore une lettre de ce vieux filou de Paradelli[s] Je l'ai envoyé promener Il est capable de faire main basse sur tout ce qu'il y a dans la maison " C'estPassagisti Paradellis qui loua une villa sur place, avec un bail de deux ans, à Renée et Natalie. "La villa avait été meublée avec goût. Des collections de porcelaines rares, des meubles incrustés de nacre, une salle à manger avec des fauteuils à haut dossier." (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Dans cette lettre, la Muse aux violettes donne également la clé de l'un des personnages d'Une femme m'apparutdont la version remaniée vient de paraître : "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne!) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse."L'ouvrage, dont la réécriture avait pourtant éprouvée la poétesse, est ici dévalorisé par cette dernière : "En somme je n'aime pas ce volume ou plutôt il m'est indifférent (ce qui est plus triste encore )" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79022

(1904)

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "A quoi bon nous revoir ? Ton impatience se heurterait vainement contre ma lassitude, contre mon ennui."‎

‎(Paris) s.d. [septembre ? 1904], 12,4x16,8cm, 8 pages sur 2 doubles feuillets.‎


‎Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à en-tête de violette et adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et longue lettre de rupture adressée à l'Amazone après son impromptue visite de l'été 1904 à Bayreuth pour tenter de reconquérir Renée: «... Les heures passées à Bayreuth étaient de la douceur : et c'est pourquoi je suis revenue. » Le champ lexical de la mort est omniprésent dans cette missive, comme pour mieux insister sur le caractère définitif de sa décision: «Pourquoi t'acharner à vouloir ranimer vainement les choses mortes, Natalie ? Tu ne l'as point compris : ce que je cherchais auprès de toi c'était le souvenir et rien d'autre. On ne revit point l'autrefois. Tu dois le sentir comme moi-même. [...] Je souriais à mon passé. Il est doux parce qu'il est mort. Et toi, tu veux galvaniser ce cadavre et le rendre odieux.»La Muse aux violettes laisse ici transparaître sa souffrance et sa déception, suppliant Natalieà deux reprises : «Laisse-moi ne plus revenir.» Véritable éloge funèbre de l'amour éteint, cette lettre est très éclairante quant à la manière d'aimer de chacune: «Nous nous sommes mal comprises. Je voulais un peu de rêve : tu m'offres la réalité.» Car c'est là ce qui sépare Renée - la poétesse rêveuse et quasi platonique - et Natalie - l'amoureuse charnelle et volage: «Ne sens-tu donc pas, ne comprends-tu donc pas que je n'ai plus aucun désir d'amour ? Je suis lasse infiniment ; je ne voulais qu'un peu de douceur. Et tu m'offres la vie et les frissons, que sais-je ? tout dont je ne me soucie point. Les joies charnelles ? Mais je les possède, mon amie me les donne, ma chair est satisfaite et au-delà. Je ne cherche point cela : je ne désire point cela. Ces choses m'excèdent, venant de toi. J'espérais que, assouvie de ton côté, tu ne me demanderais que ce que je te demande : un peu de rêve lassé ; un peu de compréhension, un peu de regret. Mais nous nous sommes trompées mutuellement.[...] Cherche un amour de chair chez une autre [...] » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79913

(1904)

‎Lettre autographe signée adressée au poète Jean-Marc Bernard : "J'ai lu le très bel "églogue"La Mort de Narcissedont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca 1904), 11,5x16cm, une page sur un double feuillet.‎


‎Billet autographe signé de Renée Vivien adressée à Jean-Marc Bernard, rédigé à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «?Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien.?» Jean-Marc Bernard fut l'un des fondateurs de la revue poétique, satirique et monarchiste Les Guêpes qui accueillait entre autres les contributions de Paul-Jean Toulet et Francis Carco. Avec ces derniers, il fit partie de l'École fantaisiste, collectif de jeunes poètes désireux de rompre avec les parnassiens et les symbolistes et dont les ambitions seront bien vite balayées par l'arrivée de la Grande Guerre. C'est d'ailleurs sur le front que Jean-Marc Bernard perdit la vie, pulvérisé par un obus à l'âge de trente-trois ans. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79816

(1906)

‎Lettre autographe signée adressée à Charles Maurras : "En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages." ‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca. 1906), 11,5x16cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Charles Maurras, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi, enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement :"Monsieur, En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages. Merci infiniment. Et veuillez agréer mes très reconnaissants sentiments de confraternité littéraire. Renée Vivien" Charles Maurras avait en effet consacré undithyrambique chapitre de son ouvrage à la Muse aux violettes dont il rapproche les vers de ceux de Verlaine : "Le vieux faune sentimental desFêtes galanteset deParallèlementreconnaîtrait chez Renée Vivien beaucoup plus qu'une élève, certainement une des Surs, une de ces Amies terribles qu'il a chantées. Quant à Baudelaire, il lui dirait: "Ma fille", aux premiers regards échangés. Baudelairisme profond, central, générateur." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 79804

(1907)

‎Lettre autographe signée adressée à Marcelle Tinayre : "J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !" ‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca. 1907-1908), 11,5x16cm, 2 pages 1/2 sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Marcelle Tinayre, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de Violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Elle aussi écrivaine, Marcelle Tinayre fut proche de Renée Vivien qui lui confia ses premiers vers à lire. A la mort de Vivien, Tinayre lui rendit hommage à travers plusieurs textes, notamment un très bel article hommage paru dans la revueSchéhérazadeen 1910 et intitulé "Trois images de Renée Vivien". "Chère grande amie, Votre si bonne carte de souvenir m'a réjouie et touchée. De tout coeur un remerciement chaleureux. Malgré les inévitables petits malaises que nous inflige ce tempsabominable, je vais mieux, beaucoup mieux. Aussi serais-je très heureuse si vous et Monsieur Tinayre étiez libres, le 12, et pouviez venir dîner chez moi. J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence ! Croyez à toute mon admiration, à toute ma sympthie. Renée Vivien."La Muse aux violettes était en effet très liée à Toinette, sa soeur cadette, qui vivait à Londres avec son mariFrancis. Renée Vivien était d'ailleurs la filleule de leur fils Paul(prénom très rare alors en Angleterre) en l'honneur de sa tante et, en 1911, Toinette donnera naissance à une fille qu'elle prénommera Renée en hommage à sa défunte sur. Très beau témoignage de l'amitié que porta Renée Vivie à Marcelle Tinayre, amie écrivain qui contribua à faire perdurer la mémoire de Sapho 1900. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78743

(1900)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney et enrichie d'un poème intitulé "Le Miroir"‎

‎s.l. [Londres] 24 mars 1900, 10x15,7cm, 6 pages sur 2 doubles feuillets.‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée «Pauline» et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du 24 Hyde Park Street. Cette lettre contient un poème manuscrit en alexandrin intitulé «Le Miroir», jamais publié à l'initiative de la poétesse, mais ayant été retranscrit dans «Renée Vivien et ses masques»(in A l'Encart, avril 1980): «Je t'admire et ne suis que ton miroir fidèle Car je m'abîme en toi pour t'aimer un peu mieux ; Je rêve ta beauté, je me confonds en elle, Et j'ai fait de mes yeux le miroir de tes yeux Je t'adore, et mon cur est le profond miroir Où ton humeur d'avril se reflète sans cesse, Tout entier, il s'éclaire à tes moments d'espoir Et se meurt lentement à ta moindre tristesse Ô toujours la plus douce ô blonde entre les blondes, Je t'adore, et mon corps est l'amoureux miroir Où tu verras tes seins et tes hanches profondes, Ces seins pâles qui sont si lumineux le soir ! Penche-toi, tu verras ton miroir tour à tour Pâlir ou te sourire avec tes mêmes lèvres Où trembleront encore les mêmes mots d'amour, Tu le verras frémir des mêmes longues fièvres Contemple ton miroir de chair tendre et nacrée Car il s'est fait très pur afin de recevoir Le reflet immortel de la beauté sacrée Penche-toi longuement sur l'amoureux miroir !» Le reste de cette longue missive est en revanche resté inédit. Très belle lettre envoyée de Londres par la Muse aux Violettes qui se languit de son «tout-petit»: «Malgré sa lenteur le temps passe, tu vois, et amène l'heure que j'attends fiévreusement, l'heure de se revoir, Natalie ! Encore deux tristes soirs, et le troisième tu seras là pour me bercer entre tes bras ! [...] Aujourd'hui je me suis encore démesurément ennuyée... J'ai tant besoin de te revoir, que je compte les heures à mesure qu'elles passent... Je ne pense qu'à toi, obsédée, hantée, prise, possédée par toi et par nos souvenirs. Je suis une pauvre chose bien malheureuse loin de toi.» Lassée des mondanités («Nous avions la loge de la reine - quel chic, ma chère ! Lady Augustus Fitz Clarence nous avaient invitées. Elle descend d'un bâtard du roi, et est donc une parente illégitime de la souveraine !»), Renée s'attarde dans la contemplation d'un présent de sa «chérie»: «Ta bague, je l'aime tant, c'est un lien de notre amour qui ne me quitte jamais... J'ai tant regretté ton poignard, qu'au dernier moment j'ai oublié d'emporter. Ta bague, vois-tu, c'est ton souvenir à mon doigt je la regarde et une partie de notre tendresse s'incarne en elle.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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Reference : 78899

(1900)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais."‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 1 page1/2 sur un double feuillet.‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée «Pauline», adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très jolie lettre évoquant les fleurs si chères à Renée ("Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais.") ainsi qu'un cadeau de son "tout petit chéri" : "J'adore mes tablettes, tu te rappelles les tablettes des deux petites joueuses de flûte? - seulement, elles les ont perdues, et moi, je ne veux pas perdre les miennes. J'ai écrit dessus [en grec] J'aime Natalie! Cela m'a fait tant de plaisir! - quelle bonne et jolie pensée tu as eue là! -"La passion hélleniste de Renée Vivien naquit à sa rencontre avec Eva Palmer lors du séjour aux Etats-Unis où elle accompagna Natalie Clifford Barney. Cette belle rousse de vingt-six ans qui, dit-on, avait traduit toutLe Banquetde Platon avec l'Amazone, donna à Renée ses premières leçons de grec ancien et éveilla chez elle la passion pour la poétesse Sappho qui ne la quitta dès lors plus. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78919

(1900)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement." ‎

‎s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 4 pages sur un double feuillet.‎


‎Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée «Pauline», adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très belle et poétique lettre d'amour de la Muse aux violettes, se languissant de son "cher Lys blanc" : "Je n'ai pas pu te demander cet après-midi si je te verrais demain, mon doux Avril, mais tu as bien compris n'est-ce pas? qu'il me serait aussi impossible de vivre un jour sans toi, que de me priver des lumières, du soleil ou des fleurs. [...]Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement. Tu es pour moi la poésie, la consolation et le rêve. Tu mets de la beauté dans ma vie et dans mon âme - quand je me réveille chaque jour et je pense à toi, c'est la perpétuelle éclosion de quelque miraculeuse amour. Je vis dans un conte de fées, un pays où tout est bleu et d'où la tristesse a disparu. Pense à moi ce soir, avant d'aller rêver dans l'au-delà et le lointain du sommeil." La lettre prend ensuite un ton plus charnel : "J'aime tes cheveux blonds. Je leur envoie un long baiser. Les lys que j'ai dans ma chambre sont tristes parce que tu n'es plus là. Ils t'envoient leur âme dans un parfum. Ils t'aiment, comme moi; mais moins que moi."Lors de leur première nuit d'amour, Renée avait empli sa chambre de lys, la transformant en "chapelle ardente" (N.Clifford Barney, Je me souviens...). Jean-Paul Goujon souligne : "Le choix des lys était bien dans le goût de l'époque : rappelons-nous les affiches de Mucha, les tableaux de Schwabe, les poèmes de Lorrain. Mais Vivien, qui se souvenait certainement de certaines pages, remplies de fleurs et de parfums, deLa Faute de l'abbé Mouretde Zola, semble avoir voulu célébrer des noces mystiques doublées d'une sorte de mort parfumée." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78968

(1905)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu vois bien que mes pensées te reviennent toujours."‎

‎s.l. [Paris] 30 mars 1905, 11,5x15,9cm, 6 pages 1/2 sur deux doubles feuillets.‎


‎Lettre autographe signée «Pauline» de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour évoquant l'unique roman de la Muse aux violettes, Une femme m'apparut. «Comment aurais-je pu ne point songer à toi Natalie, moi qui écrivais « Une femme m'apparut » - qui l'écrivais pour la seconde fois avec mes yeux nouveaux, et devenus plus clairs - avec mon cur plus calme et plus profond ?» Paru en 1904, ce roman - le seul de la carrière littéraire de Renée - conte les amours de la narratrice et de «Vally», Natalie Clifford Barney, de leur début à leur fin tragique et «l'apparition» de la salvatrice Hélène de Zuylen. Réconciliée avec l'Amazone, Renée entreprend de réécrire le livre qui paraîtra au début de l'année 1906: «Amélioration littéraire et stylistique? Non. Le souci de se justifier à nouveau, mais cette fois-ci face à Natalie Barney, ne fait point de doute. Les remords aussi: à présent, l'apparition qui donne son titre au livre, ce n'est plus Eva-Hélène de Zuylen, mais Lorely-Natalie Barney, et cela dès la page 2. Quand on sait que, durant l'été 1904, des retrouvailles impromptues, à Bayreuth, vinrent unir Natalie Barney et Vivien, on comprend mieux le sens de cette nouvelle version du roman, [Renée] ne fait que revenir sur son passé amoureux, pour nous en livrer une seconde version, revue et corrigée. Elle efface ainsi le choix final qu'elle avait suggéré dans la première version. Palinodie complète, et que vient confirmer le texte même des lettres que Vivien écrira à Natalie Barney en 1904 et surtout en 1905.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette confusion des sentiments transparaît à travers cette lettre emplie d'oxymores: «je goûte une tristesse charmante à t'évoquer [...] quand je songe à toi, j'évoque ma plus belle douleur» La tristesse - mêlée à un amour inconditionnel - est ici poussée à son paroxysme: «Ne te laisse pas attrister par ma lettre grise de ce soir. Il y a des heures ternes - ce sont peut-être les meilleures - Dans tous les cas, ce sont les plus vraies [...] Et ceux qui sont, comme tu le dis «ingrats et joyeux» sont fort à plaindre.» Vivien s'efface tout à fait au profit de son aimée, lui proposant même de vivre à sa place: «Va - si tu le peux - là où je voudrais être - à Mytilène. Je verrais l'île merveilleuse à travers tes prunelles - tu me ferais respirer tous ses parfums - A dire vrai, le courage m'a manqué pour y aller. Je n'avais plus la force ni le désir de partir ainsi.Ne peux-tu, toi, aller à Mytilène et me rapporter des roses de là-bas ?» Pourtant, c'est ensemble que les deux amantes entreprendront bientôt le voyage vers Lesbos; ce sera le dernier de leur histoire. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78981

(1902)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je te l'ai dit par la voix brute du télégraphe, Natalie, le moment n'est pas venu de nous revoir. "‎

‎s.l. [Paris] Le 1er avril [1902], 11,5x15,9cm, 7 pages 1/2 sur deux doubles feuillets.‎


‎Lettre autographe signée «Pauline» de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets à liseré de violettes.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant Brumes de Fjords et Freddy Manners-Sutton. «Tu te trompes en croyant retrouver dans Brumes de fjords un reflet de femme ou l'influence d'une pensée de poète norvégien. Je les ai faites d'un souvenir très lointain de ce pays mystique et de quelques rêves lourds de nostalgies.» Brumes de fjords est le premier recueil de poèmes en prose de Renée Vivien qui paraîtra en juin 1902. Natalie et Renée sont alors séparées mais cette lettre atteste bien que la Muse aux violettes continuait à soumettre ses textes à l'Amazone malgré la distance physique et sentimentale qui les sépare. «Car j'ai dans ma vie une tendresse que je crois sincère - quoi qu'il me soit difficile aujourd'hui de croire à la sincérité, même lorsqu'elle me montre ses larmes.» Cette lettre a en effet été adressée à Natalie Clifford Barney alors que cette dernière se trouve aux Etats-Unis: « Je serais venue si tu avais eu besoin de moi. Toi-même tu m'as télégraphiée que ma présence étaitinutile. (lorsque ton temps était pris par un flirt) Freddy Manners-Sutton ? qui sait ? et qu'importe ? Il est trop tard maintenant. Je ne viens pas t'amuser ni remplacer une distraction absente. Si tu viens à Paris cet hiver je te verrai une ou deux fois - comme on revoit le visage lointain de son passé - sans colère, sans haine, mais aussi sans amour.» Renée laisse ici libre cours à sa jalousie, évoquant Freddy Manners-Sutton, ami de Natalie: «En réalité, Vivien ne pouvait supporter Manners-Sutton. Dans Une femme m'apparut, elle l'appellera tout simplement Le Prostitué et dira de lui: Il est banal comme l'adultère. Cette antipathie se transformera en une haine féroce lorsqu'un peu plus tard Vivien apprendra que cet homme se faisait passer pour le fiancé de Natalie Barney. Sacrilège suprême...! Mais Vivien ne savait pas - ou bien voulait ignorer - que cette rumeur était en fait propagée par Natalie Barney elle-même, afin de donner le change à ses parents.Non, pensait-elle, ce personnage au-dessous de toute insulte veut tout simplement capter la fortune de Natalie!» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78982

(1900)

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Les docteurs disent tous qu'il n'y a plus d'espoir."‎

‎s.l. [Londres] Le 16 octobre [1900], 11,3x17,5cm, 10 pages sur 2 doubles feuillets et 1 feuillet simple.‎


‎Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée «Ton fervent Paul » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets et un feuillet simple.Pliures transversales inhérente à l'envoi, enveloppe jointe. Emouvante lettre relatant les premiers contacts de Renée Vivien avec la souffrance et la mort. Rentrée auprès de sa famille à Londres, la Muse aux violettes veille son cousin agonisant: «Mon pauvre cousin va de plus en plus mal. Je crains horriblement que ce ne soit la fin. Il est la plupart du temps en proie à la fièvre et au délire. Ou bien il dort d'un mauvais sommeil de prostration et de faiblesse, à la suite des piqûres de morphine. [...] Cela me fait mal de voir le pauvre squelette qui me sourit si faiblement, ce visage est marqué déjà par la mort, il y a la trace de sa serre qui ne relâche pas.» La douleur est omniprésente dans cette lettre-fleuve: «J'ai vu une chose horrible aujourd'hui à l'hôpital en allant voir mon cousin. On a apporté, sur un brancard, une chose épouvantable, - un corps couvert d'un drap, et une tête d'homme aux joues brûlées, - et de cela sortait des gémissements et des hurlements et des râles. Il me semble que je ne pourrai jamais oublier l'affreuse chose inerte qui m'a frôlée de si près cette après-midi. Il paraît que c'était un ouvrier terriblement blessé par une explosion de gaz qui a eu lieu dans une fabrique, à une heure cette après-midi. Ah ! la sinistre chose qu'on portait là-bas ! On entend parler d'accidents, et de blessures et de mort, et on n'y fait pas attention, jusqu'à ce qu'on voie ce que c'est. L'horreur de tout cela m'obsède ce soir, et s'ajoute à mon abattement et à ma mélancolie.» A cette époque, Renée Vivien n'a encore rien publié et dévalorise même ses vers au profit de ceux de l'Amazone: «Ce matin, Chère, la joie que m'a causée ta lettre, et l'émotion profonde de ton beau sonnet - ce vers « Is there no touch beyond the touch of hands ?» et ces deux autres : « Is there no love that burns an unseen fire » « Beyond the finish of expressed desire ?» sont de toute splendeur poétique. [...] C'est toi qui portes au front la grande lumière, c'est dans ton cur que chante la musique sublime, parler de mes vers, à moi ? Ils sont pauvres à faire pleurer.» Rédigée dans une période précédant les tempêtes sentimentales, cette très belle lettre poétique est une célébration de l'amour entre Renée et Natalie: «Je t'aime, ô mon cher grand Poète admirable et superbe, d'avoir écrit ces vers lumineux et de les avoir pensés. Je t'aime d'avoir autant de la Divinité en toi. Je t'adore avec la religion d'un culte. Mon âme est pieusement prosternée, ce soir, - la beauté de ton âme triomphe. [...] J'ai encore un baiser à te donner, le dernier ce soir. Je le poserai sur ton front de poète, - ton front d'harmonie et de bonté. Je te dirai encore que tes vers sont divinement inspirés. Je me mettrai religieusement à tes pieds, - je t'écouterai et je t'adorerai. Enseigne-moi, chante-moi, Poète, Prêtresse, et Divinité tout à la fois. Ton fervent Paul» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. 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Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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