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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 72789

(1926)

‎Dialogue entre un prêtre et un moribond‎

‎Stendhal & Cie, Paris 1926, 18,5x24cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 400 exemplaires numérotés sur vergé d'Arches. Avant-propos et notes par Maurice Heine. Garges partiellement ombrées, agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎ SADE Donatien Alphonse François, Marquis de.‎

Reference : 788

‎Emilie de Tourville ou La Cruauté fraternelle. Deux eaux-fortes originales de Denise Lannes.‎

‎ 1 Broché, couverture imprimée rempliée d'édition. 14 x 10 cm, 63 p., 2 eaux-fortes. Paris, Librairie Le François, collection ""A trois clefs d'or"" n° 1, 1945. ‎


‎Publication établie par Gilbert Lely, tirage à 1000 exemplaires et quelques hors-commerce, celui-ci est un des H.-C. Très bon état ‎

Librairie L'Abac - Bruxelles
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(CLAM, )

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‎[SAUVAGE (Sylvain).] - ‎ ‎SADE (Donatien-Alphonse-François, Marquis de.).‎

Reference : 19884

(1926)

‎Ernestine.‎

‎ 1926 10 eaux-fortes de Sylvain SAUVAGE. Préface de Pascal Pia. Paris, Au Cabinet du Livre, Jean Fort Editeur, 1926, 2 tomes en 1 volume, in-8, couverture crème rempliée, titre imprimé en noir et en rouge, 2 ff. n. ch., IV pages, 158 pages, 1 feuillet n. ch. 158 pages, demi-maroquin à coins noir, filet à froid, dos à nerfs, titre doré, pièce d'armes en pied, (Creuzevault relieur). ‎


‎Cet ouvrage a été tiré à 582 exemplaires numérotés, celui-ci est un des 500 (n°296) sur vélind'Arches. Il comprend deux nouvelles tirées des "Crimes de l'amour" et une préface de PascalPia. Il est illustré de 10 eaux-fortes de Sylvain Sauvage, 7 à pleine page (dont un frontispiceen couleur tiré à la poupée), 1 fleuron et 2 en-têtes.De la bibliothèque de Sir Robert Abdy avec sa marque en pied à tête griffon.Mahé, Bibliographie des livres de luxe, III, p. 349 ; Carteret, Le Trésor du bibliophile, livresillustrés modernes 1875-1945, IV, p. 353. 10 eaux-fortes de Sylvain SAUVAGE. Paris, Au Cabinet du livre, Jean Fort Editeur, 1926, 2 tomes en 1 volume in-8, broché, couverture crème rempliée, titre imprimé en noir et en rouge, 158 pages. Infimes usures, rares rousseurs, dos légèrement passé. ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François marquis de:‎

Reference : 19610

(1948)

‎La philosophie dans le boudoir. Précédée d'une étude sur le marquis de Sade et son oeuvre par Helpey bibliographe poitevin.‎

‎A Vincennes, pour le groupe d'études sadistes, sans date [ 1948]. In-4 de [4]-246-[4] pages, demi-veau beige, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièces de titres rouge et noir, roulette dorée sur les plats; premier plat de couverture conservé, non rogné. ‎


‎ Un des 350 exemplaires sur vélin pur fil du Marais (33). "Édition publié en 1948 par Maurice Duflou. En plus de l'étude de Louis Perceau, cette édition comporte un bilan des études sadiennes par Maurice Nadeau" Dutel, 2190. Très rares rousseurs. ‎

Phone number : +4122 310 20 50

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‎SADE Donatien-Alphonse-François Marquis de‎

Reference : 5070

(1972)

‎La philosophie dans le boudoir. Préface de Mathieu Galey‎

‎ 1972 Paris, Pauvert, 1972, volume in-8 relié demi basane bleue, 280 pages, dos à 4 nerfs, pièces de titre bordeaux, très bon état‎


Phone number : 04 70 97 40 16

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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 2253

‎Les 120 journées de Sodome ou l'école du libertinage.‎

‎Sceaux, Jean-Jacques Pauvert, 1953. 3 vol. in-16 carré, brochés, couv. noires avec titre doré au dos et sur le plat sup. 211 pp., (4) ff.; 247 pp., (3) ff.; 232 pp., (3) ff. Tache brune dans la marge inf. des 4 premiers ff. du tome I.‎


‎Tirage limité à 475 exemplaires (n°186). Cette édition historique des uvres de Sade par Jean- Jacques Pauvert, donna lieu à un retentissant procès en 1955-1958. L'édition fut condamnée à la destruction. Pauvert en avait déjà donné une édition clandestine en 1948. Pia, Enfer, 183; Eros invaincu, 49; Bécourt, 18.‎

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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 27467

‎Les 120 journées de Sodome ou l'école du libertinage.‎

‎Sceaux, Jean-Jacques Pauvert, 1953. 3 vol. in-16 carré, brochés, couv. noires avec titre doré au dos et sur le plat sup. 211 pp., (4) ff.; 247 pp., (3) ff.; 232 pp., (3) ff.[C60]‎


‎Tirage limité à 475 exemplaires (n°173). Cette édition historique des uvres de Sade par Jean- Jacques Pauvert, donna lieu à un retentissant procès en 1955-1958. L'édition fut condamnée à la destruction. Pauvert en avait déjà donné une édition clandestine en 1948. Pia, Enfer, 183; Eros invaincu, 49; Bécourt, 18.‎

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‎SADE (Donatien Alphonse François, Marquis de)‎

Reference : 2500

‎Les Amis du crime ornés de douze bois gravés.‎

‎ vers 1930 In-8 carré, 86 pp. broché, couverture marbrée à rabat. Douze bois gravés en noir dans un encadrement bleu baroque et phallique. Edition limitée à 550 exemplaires sur vergé Chersterfield, celui-ci est un des 500 sur vélin blanc.‎


‎Le texte décrit une orgie dans une société de libertins dont les statuts, évidemment immoraux sont longuement détaillés. Il s'agit d'un extrait de la troisième partie de l'histoire de Juliette ou les prospérités du vice, parue en 1800. L'ouvrage est pour la forme daté de 1790 et imprimée par "La Société des Amis du crime, rue de l'Echaudé, à Paris". Les gravures sont anonymes. Bon exemplaire malgré d'infimes piqûres aux gardes. (Dutel, 982 ; Pia, 32) Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 58602

(1808)

‎Les antiquaires. Manuscrit autographe complet et unique.‎

‎S.n. , s.l. août 1808, in-8 (17,5x21,5cm), (40f.) (3f. bl.), broché sous chemise et étui.‎


‎Manuscrit original complet d'une des première uvres du Marquis de Sade, entièrement réglé au crayon, et composé 40 feuillets recto-verso. Ce manuscrit, de même que les autres pièces conservées du Marquis, a été dicté à un copiste et corrigé par Sade lui-même. Cahier broché sous couverture verte de l'époque, présentant un petit manque au milieu du dos. Titre à la plume en partie effacé sur le premier plat?: 9/ Net et corrigé en août 1808 - bon brouillon. Les Antiquaires. Comédie en prose en 1 acte. Ce titre est reporté au verso du premier plat de couverture. Le manuscrit est présenté sous chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier marbré, étui du même papier marbré et bordé de maroquin vert sapin, ensemble signé P. Goy & C.Vilaine. Nombreuses corrections, annotations et biffures manuscrites de la main de Sade, principalement des ajouts de didascalies, riches en indications scéniques et psychologiques. Composée en 1776 puis recopiée à Charenton en 1808 et vraisemblablement enrichie à cette époque de quelques variations opportunes - notamment une allusion à Napoléon «?dont il espérait, bien à tort, obtenir la permission de quitter, en homme libre l'hospice de Charenton?» (p. 94) - Les Antiquaires est l'une des premières créations théâtrales achevées du Marquis et par là-même, une de ses premières uvres littéraires, composée huit ans avant le Dialogue entre un prêtre et un moribond. En effet, si la datation décisive des pièces est rendue difficile par l'absence des manuscrits initiaux, plusieurs indices ont permis aux bibliographes de précisément situer la première rédaction de cette pièce en 1776, avec une possible version corrigée durant la période révolutionnaire et quelques dernières évolutions au moment de cette ultime rédaction, qui est aujourd'hui l'unique manuscrit conservé de cette pièce. Parmi les indices de datation - statut du personnage juif et anglais, style des dialogues, correspondance de Sade avec les théâtres - l'élément le plus déterminant est biographique. Les Antiquaires peut en effet être considéré comme le véritable «?volet théâtral?» du Voyage d'Italie de Sade avec lequel il entretient une intertextualité constante. La pièce met en effet en scène un antiquaire - c'est-à-dire au sens du XVIIIè un érudit, amateur d'antiquité - qui souhaite marier sa fille à un ami partageant la même passion, tandis que celle-ci trouve un stratagème pour le convaincre de la laisser épouser son jeune amant. Que ce soit à travers le discours savant des vrais antiquaires ou celui, farfelu, de l'amant les singeant, Sade se sert de sa propre expérience et de ses impressions de voyage qu'il expose ou détourne selon le point de vue de ses personnages. Ainsi la description par l'amant Delcour du volcan Etna est-elle une parodie du récit détaillé que Sade fait du volcan Pietra-Malla, tandis que l'invention d'une «?galerie souterraine reliant l'Etna à l'Amérique?», est directement inspirée du tunnel de la Crypta Neapolitana, décrit par Sade dans son Voyage. Le Marquis invoquera cette même expérience volcanique pour écrire l'une des plus fameuses scènes de son Histoire de Juliette. à peine revenu de son dernier périple savant, et presque parallèlement à l'écriture documentée et passionnée de cette expérience, Sade compose donc une version satirique de celle-ci (jusqu'à ses déboires d'intendance) maniant à la fois critique sociale de l'érudition stérile, et autodérision de sa propre passion pour l'Histoire, de «?son avidité de tout voir et son insatiable curiosité?» (cf. Maurice Lever, préface de Voyage d'Italie). La satire virulente s'accompagne ainsi paradoxalement d'une démonstration très sérieuse des connaissances de l'auteur très au fait des dernières découvertes et des grandes questions archéologiques du temps. C'est d'ailleurs ce qui vaudra à la pièce la critique de deux directeurs de théâtre auxquels Sade la proposa, vraisemblablement durant les années 1791, 1792?: «?L'ouvrage est purement écrit. Il annonce esprit et connaissance dans un auteur, mais la pièce est trop sérieuse, trop scientifique.?» (Théâtre du Palais-Royal)?; «?Moins d'étalage d'érudition, plus de ridicule [...] sont autant de moyens nécessaires pour mettre en scène Les antiquaires. L'auteur qui se montre partout très instruit, s'en convaincra lui-même?» (Théâtre de Bondi). à moins que la pièce décriée soit une première version et que Sade ait tenu compte de ces appréciations et corrigé les défauts énoncés dans l'uvre qui a survécu, il semble que ces critiques résultent d'une incompréhension de ce qui fait justement la particularité de cette pièce. En effet, malgré un schéma très classique du conflit de génération confrontant un père obtus, obsessionnel et naïf à une jeunesse fantasque et libre d'esprit, la pièce ne propose pas de jugement définitif et les personnages d'anciens ne sont finalement pas dupes des supercheries et stratagèmes élaborés par les jeunes qui, eux-mêmes, finissent par concéder à leurs aînés une certaine autorité et manifester un respect pour leur savoir. Si la pièce est très largement inspirée de Molière, c'est donc en digne héritier de Diderot que Sade met en scène cette nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de l'antiquaire opposé au philosophe, dont fait état Jean Seznec dans ses Essais sur Diderot et l'Antiquité. Dans le discours préliminaire de l'Encyclopédie d'Alembert statue définitivement sur cette question?: «?C'est pourquoi, à mérite fort inégal, un Érudit doit être beaucoup plus vain qu'un Philosophe?». Diderot, plus modéré, expose dans l'article «?érudition?», les bienfaits et les limites des deux postures intellectuelles. C'est clairement de cet héritage que se réclame le jeune Sade dont la pièce illustre «?les paradoxes de ce débat avec une irrésistible virtuosité satirique?» (S. Dangeville) tandis que l'auteur définit sa position dans la querelle entre antiquaires et philosophes à travers la figure de Delcourt?: «?Eh mais vraiment il me serait difficile de passer pour un [savant]. J'ai pu acquérir toutes les connaissances d'un homme de mon état, sans néanmoins avoir étudié les sciences que Monsieur votre Père et ses amis cultivent depuis si longtemps.?» La réponse de la soubrette, Cornaline, témoigne pour sa part d'une liberté assumée face au savoir qui semble annoncer et éclairer la philosophie atypique et le détournement des valeurs du futur auteur des Cent Vingt Journées de Sodome?: «?Fussiez-vous vous-même aussi profond qu'eux, je ne veux pas que vous le paraissiez?; battez la campagne, faites des anachronismes, petit à petit on se méfiera de vous, on soupçonnera du mystère et de là même naitre et l'instant de vous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre.?» Cette apologie de l'excès jusqu'à l'invraisemblable, encore limité en cette année 1776 au domaine du savoir pourrait bien être les prémisses d'une pensée qui va s'épanouir dans des épopées apocalyptiques «?propre[s] à faire naitre l'instant de [n]ous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre?». Cette première expérience littéraire dont Gilbert Lély minimisa l'importance témoigne en réalité d'un auteur bien plus aguerri qu'il ne paraît au prime abord. Certes, comme l'écrit Sylvie Dangeville, Les Antiquaires est clairement rattaché aux années d'apprentissage de l'écriture théâtrale par le jeune marquis. Elle donne pour exemple la très forte influence des Fourberies de Scapin, du Malade imaginaire et des Femmes savantes sur les péripéties des Antiquaires. Notons cependant, que Sade ne s'inspire que très légèrement de la structure dramatique de ces pièces mais bien plus largement - jusqu'à l'excès encore?! - des ressorts comiques de situations. Or en soumettant au spectateur des personnages cachés dans des sacs et battus, des amants surgissant de coffres près à être brûlés, et des femmes prédatrices?: «?Un loup dans mon enfance se jeta sur moi et depuis lors j'entre quelque fois dans des accès de fureur?; je crois que je vous dévorerais, Monsieur?», Sade n'est-il pas, déjà et entièrement, Sade? - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 22001

‎Les Crimes de l'Amour.‎

‎Paris, Sagittaire, 1950. 1 vol. in-8° br., couv. illustrée., 318 pp., (1) f. Exemplaire en très bon état. Papier jauni, pliures au dos.[G11]‎


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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 22000

‎Les Infortunes de la Vertu.‎

‎Paris, ed. du Point du Jour, 1946. 1 vol. in-8° br., couv. impr., 242 pp., (2) ff. Exemplaire en très bon état. Papier jauni, pliures au dos.[G11]‎


‎Exemplaire sur vélin supérieur teinté (n°647).‎

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‎SADE Donatien Alphonse François ( Marquis De )‎

Reference : 340112

‎LES INFORTUNES DE LA VERTU.‎

‎Editions Fourcade Paris 1930 In-8 carré ( 205 X 150 mm ) de LIV-203 pages, brochée sous couverture illustrée. Edition originale établie sur le manuscrit autographe et publiée avec une introduction de Maurice HEINE. Tirage à 3075 exemplaires numérotés. Un des 3000 sur papier vergé, celui-ci enrichi en frontispice d'une POINTE-SECHE originale en couleurs de DUBAG, signée. Bel exemplaire.‎


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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 73394

(1793)

‎Lettre autographe inédite signée du Marquis de Sade, alors en liberté, au commencement de la Terreur‎

‎1er avril 1793, 15,6x20cm, une page sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe inédite datée et signée, rédigée à l'encre noire et adressée à un notaire. Au verso, probablement de la main d'un secrétaire, la mention«Sade du 1er avril 1793»; sous cette mention, une courte phrase de la main du Marquis :«pour que j'écrire à Gaufridy de lui envoyer de l'argent». Quelques pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Longue lettre adressée à un notaire alors que le Marquis,rendu à la liberté le2 avril 1790par l'abolition deslettres de cachet, est libre et tente de mettre de l'ordre dans ses affaires. Après la Révolution ses fils ont émigré et il ne les a pas suivis. Son nom figure pourtant sur la liste des personnes ayant quitté la France en raison des troubles révolutionnaires : «J'espère qu'avec tout cela je parviendrai à faire effacer mon nom de dessus cette fatale liste d'émigrés.»Soucieux de ne pas être considéré comme un ci-devant Marquis en cette période précédant la Terreur, il insiste sur la persécution dont il serait victime malgré sa bonne volonté: «C'est une atrocité sans exemple que de m'avoir joué un pareil tour à moi qui n'ai pas quitté Paris depuis la révolution, et qui depuis cette époque n'ai pas cessé de donner les preuves les moins équivoques de mon patriotisme». Sade dénonce également dans cette missive la complexité des rouages de l'administration française après la Révolution :«Je viens d'envoyer à M. Lions le certificat de résidence qui convient et j'y ai joint une pétition au district qu'il me dit être (...) essentielle. »Impécunieux, il prie son avocat«d'exciter le zèle de ceux qui [lui] doivent et de les engager à compter le plus d'argent qu'il percevront tout de suite à M. Gauffridi (sic)» et n'hésite pas à se montrer complaisant pour arriver à ses fins:«ne me ménagez pas alors je vous en conjure (...) conservez moi toujours votre soin et votre amitié (...) Je vous embrasse et salue de tout mon cur.» Les efforts de Sade seront vains, en décembre 1793 il est incarcéré aux Madelonettes, avant d'être admis, grâce à sa bonne amie Mme Quenet, à la maison Coignard de Picpus, un établissement de santé abritant les riches suspects. Intéressante lettre inédite montrant l'infortuné Marquis aux abois, lors de l'un de ses rares moments de liberté. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 59108

(1781)

‎Lettre autographe à sa femme. Hommages à la Présidente : « Faire noyer vive l'exécrable coquine qui depuis neuf ans (...) suce mon sang... »‎

‎s.l. [Vincennes] s.d. (circa 1781), 15,7x20,1cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe, non signée, du Marquis de Sade adressée à sa femme. Une page rédigée à l'encre, écriture serrée sur 31 lignes. Cette lettre a été publiée dans la correspondance du Marquis de Sade. Provenance?: archives de la famille. Cette lettre a été rédigée lors de l'incarcération de Sade à Vincennes, probablement en avril 1781, si l'on en croit les quelques repères temporels évoqués par le rédacteur lui-même. Le Marquis parle en effet de la fin de l'«?exil de Marseille?», faisant ainsi référence à la décision de la cour d'Aix-en-Provence qui, le 14 juillet 1778, casse le jugement pour débauche et libertinage, mais lui interdit d'habiter ou de fréquenter la cité phocéenne pour une durée de trois ans. Sade revient en outre sur l'un des épisodes marquants de sa vie, sa cavale italienne, qui eut lieu entre janvier et novembre 1776?: «?il valait autant me tuer tout d'un coup ou me laisser dans le pays étranger quand j'y étais?». Le Marquis évoque également «?l'étonnante faveur?» qui lui est faite «?de changer de bercail?», c'est-à-dire sa possible translation au fort de Montélimar. En avril 1781, Madame de Sade obtient du Roi, par l'intermédiaire de son amie Madame de Sorans, l'autorisation que son mari soit transféré à la prison montilienne. Le Marquis explique dans la lettre?: «?je trouve qu'il faut être d'une belle impudence pour oser écrire à un malheureux qui souffre depuis neuf ans [...] de remercier bien humblement la personne qui lui obtint l'étonnante faveur de changer de bercail?». Sade fait sans doute ici référence à cette fameuse Madame de Sorans, dame de compagnie de la sur de Louis XVI et amie de sa femme qui, par esprit romanesque, acceptera d'intercéder en sa faveur auprès du Roi. C'est au commissaire Le Noir, cité dans cette lettre, que Renée-Pélagie laisse le soin d'annoncer la nouvelle au détenu?: «?Ah je vois ce que c'est à présent que votre belle visite de M. Lenoir, je suis accoutumé à le voir en milieu de mes détentions.?» Bien que, comme le souligne Pauvert (in Sade vivant), ce changement de «?bercail?» occupe grandement les pensées du Marquis et ses lettres, ce dernier n'y sera jamais envoyé, préférant rester dans les geôles du donjon de Vincennes. Sade est enfermé depuis maintenant plusieurs années et cette lettre tout en mouvements trahit sa soif de liberté. Cette lettre a été rédigée au moment où Madame de Sade s'est retirée au couvent Sainte-Aure. Si elle appréhende cette retraite comme une libération du carcan marital, le Marquis est quant à lui obsédé par l'idée de sa sortie et évoque d'ailleurs une possible date de libération?: octobre 1783. Cette longue incarcération commencée en 1777 durera pourtant jusqu'en avril 1790, date de l'abolition des lettres de cachet. Les visites de Madame de Sade ne seront quant à elles rétablies par l'administration carcérale que le 13 juillet 1781, après quatre ans et cinq mois de séparation. Plusieurs des grands thèmes de la correspondance sadienne transparaissent déjà dans cette lettre des premières années de détention. Tout d'abord, la haine éprouvée à l'encontre de sa belle-mère, la Présidente de Montreuil, cette «?exécrable coquine qui [lui] suce [le] sang [...] déshonore [ses] enfants [qui] n'est pas encore rassasiée de faire des horreurs et des platitudes?» et qu'il a le désir «?de faire noyer vive?». Le Marquis s'y plaint en outre de sa mauvaise condition physique?: «?la tête me tourne et je n'ai pas besoin dans l'état où je suis d'une augmentation de chagrin?» et utilise des épithètes toutes sadiennes pour exprimer son désespoir?: «?un malheureux qui souffre depuis neuf ans?», «?qu'ai-je fait grand dieu qu'ai-je fait pour souffrir depuis douze ans?». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 59110

(1780)

‎Lettre autographe à sa femme. Souffrance et philosophie : « si l'on pouvait lire au fond de mon cur, voir tout ce qu'elle y opère cette conduite-là, je crois qu'on renoncerait à l'employer!»‎

‎S.n., s.l. 17 août 1780, 10x16cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎«Qu'on punisse tant qu'on voudra, mais qu'on ne me tue pas: je ne l'ai pas mérité [...] Ah! si l'on pouvait lire au fond de mon cur, voir tout ce qu'elle y opère cette conduite-là, je crois qu'on renoncerait à l'employer!» Lettre autographe du Marquis de Sade adressée à sa femme. Un feuillet recto verso rédigé d'une écriture fine et serrée. Elle porte en tête la date partielle «ce jeudi 17». Deux infimes traces de pliures. La fin de la lettre a été mutilée à l'époque, probablement par l'administration carcérale qui détruisait les passages licencieux de la correspondance du Marquis. Ainsi, quelques mois plus tard, en mars 1781 sa femme lui écrit : « Tu devrais bien, mon tendre ami, réformer ton style pour que tes lettres puissent me parvenir dans leur entier. Si tu dis des vérités, cela offense, aigrit contre toi.Si tu dis des faussetés, on dit : voilà un homme incorrigible, toujours avec la même tête qui fermente, ingrat, faux, etc. Dans tous les cas, ton style ne peut que te nuire. Ainsi réforme-le.». La lettre été retrouvée telle quelle lors de l'ouverture en 1948 de la malle du Marquis conservée scellée par la famille depuis 1814 et est publiée sous cette forme amputée dans la correspondance du Marquis de Sade. Provenance : archives de la famille. Cette lettre a été rédigée le 17 août 1780,durant l'incarcération du Marquis à la prison de Vincennes. Suite à une énième altercation avec son geôlier, les promenades lui sont interdites depuis le 27 juin et ne lui seront rendues que le 9 mars de l'année suivante. La suppression des sorties affecte très fortement la santé physique et mentale du Marquis qui ne cesse de réclamer à Renée-Pélagie leur rapide rétablissement: «Je vous demande avec la plus vive instance de me faire prendre l'air: je n'y peux plus absolument tenir.» Les souffrances engendrées par ces privations sont prétexte à la mise en place d'une mécanique de culpabilité et de chantage avec sa femme: «Voilà trois jours que j'ai eu des étourdissements affreux, avec le sang qui me porte à la tête à un tel point que je ne sais comment je ne suis pas tombé sur le carreau. Quelqu'un de ces jours, on m'y trouvera mort, et vous en serez responsable, après vous avoir averti comme je le fais et vous avoir demandé les secours dont j'ai besoin pour y obvier.» Le Marquis fait ici intentionnellement jouer la corde sensible de Renée-Pélagie, mettant à rude épreuve ses valeurs chrétiennes et lui assignant le rôle de grande inquisitrice: «Vous pouvez me faire accorder ce que je demande, tout en conservant à votre signal la même force». On observe, comme dans la lettre de Tancrède, une nouvelle apparition du «signal», qui recouvre ici une toute autre sémantique encore. Composante essentielle de la pensée carcérale du Marquis, ce langage codé comme les interprétations fantasmées des lettres de ses correspondants, alimentent les hypothèses des chercheurs, philosophes, mathématiciens... et poètes biographes. Ainsi Gilbert Lely estime que, loin d'être le symptôme d'une psychose, le recours aux signaux est une «réaction de défense de son psychisme, une lutte inconsciente contre le désespoir où sa raison aurait pu sombrer, sans le secours d'un tel dérivatif». Absentes de la correspondance durant ses onze années de liberté, ces strates sémantiques sibyllines, «véritable défi à la perspicacité sémiologique» (Lever p.637), réapparaitront dans son journal de Charenton. Cette lettre est d'ailleurs l'occasion pour le Marquis de déployer son panel rhétorique, faisant s'affronter au sein d'une même phrase les antonymes sadiques. «Plaisir» rime ainsi avec «abominable», «cimetière» et «jardin» se superposent, «je souffre» se conjugue comme «je jouis» et la «douceur» côtoie la «noirceur». La pratique maîtrisée de cet exercice d'éloquence épouse le fond de la pensée sadienne: la souffrance et le plaisir sont intimement mêlés, simultanément subis, infligés et désirés. On entrevoit au travers de ces associations le manichéisme perméable de la pensée philosophique du Marquis, qui atteint son paroxysme à la fin de la lettre, parfaitement perceptible en dépit de son amputation: «Oui je conçois le mal, et je conçois qu'on le fasse; c'est une perversité de l'homme inévitable à sa nature; mais je ne conçois que, quand quelque plaisir...». Or le statut de martyr du Marquis est une véritable mise à l'épreuve de la philosophie de Sade qui légitime la souffrance d'autrui au nom d'une jouissance égoïste. En réalité, malgré la «méchanceté noire» du «sublime arrangement» qu'il subit, Sade loin de renier sa philosophie en l'éprouvant, ne réclame pas une part de plaisir indue, mais la simple considération d'un «besoin extrême». «Bien loin de demander des plaisirs», le prisonnier justifie au contraire, par une longue argumentation l'absence de satisfaction attendue : «On n'a qu'à m'accorder qu'une demi-heure et seulement trois ou quatre fois par semaine, aussi longtemps que j'aurais dû être sans en avoir, et je vous proteste que je compterai tout ce temps-là, c'est-à-dire depuis l'époque où elles m'ont été ôtées, et tout le temps qu'elles me le seront accordées qu'une demi-heure, que je compterai, dis-je, tout cet intervalle-là comme n'ayant pas dû y aller du tout.» Aussi, cette démonstration alambiquée est-elle capitale pour comprendre la psychologie du Marquis. Sous le joug de ses geôliers - et de sa femme - il se constitue victime consentante, ne réclamant que «les secours» élémentaires: «Soyez bien sûre que je ne demande qu'absolument ce qui m'est nécessaire, et que je souffre mille fois plus d'être obligé de demander que je ne jouis de ce qu'on m'accorde». La lettre dévoile ainsi une composante aussi essentielle que méconnue de la personnalité du Marquis. Il ne se contente pas- à l'instar des personnages sadiques de ses romans - d'être l'instigateur du vice, mais endosse tout aussi bien la position de la victime à laquelle ne doit être accordée que le droit - et les moyens - de vivre: «Qu'on punisse tant qu'on voudra, mais qu'on ne me tue pas: je ne l'ai pas mérité.» Cette réclamation est à mettre en parallèle avec ses romans à venir, dans lesquels les personnages vulnérables, victimes des tortures les plus inqualifiables, connaissent toujours un bref moment de répit durant lequel leurs bourreaux suspendent leur châtiment. Ces interruptions prennent la forme d'entractes philosophiques, au cours desquels les tortionnaires se font les porte étendards des idées sadiennes. Ce n'est donc pas le Sade persécuteur mais bien un captif blessé qui puisera au cur de sa souffrance carcérale pour fomenter les châtiments des 120 journées de Sodome, comme en témoigne cette fantastique confession prémonitoire: «Ah! si l'on pouvait lire au fond de mon cur, voir tout ce qu'elle y opère cette conduite-là, je crois qu'on renoncerait à l'employer!» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85841

(1801)

‎Lettre du marquis de Sade depuis l'asile de Charenton‎

‎1801, une feuille.‎


‎Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera sitôt entré à Charenton, expulsé à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier collés entre eux, au dos 19 lignes scrupuleusement biffés mais laissant apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptomes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, tout sadique étant par définition un masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, le sujet singulier Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85697

(1783)

‎Lettre à Henri Grandjean, chirurgien occuliste du roi‎

‎Prison de Vincennes 1783, 19x23,5cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe intitulée : Mémoire pour Monsieur Grandjean occuliste, sur un feuillet plié en deux. Provenance : famille de Sade. Document inédit. Une feuille de papier vergé de 19x23,5 cm pouvant de plier par deux fois et laissant apparaître au dos l'adresse. Cette adresse n'est pas dans le sens de l'écriture de la lettre mais inversée. Incarcéré depuis 1778 à la prison de Vincennes, c'est dans une première lettre à son épouse Renée-Pélagie du 4 février 1783 que le Marquis évoque les maux dont il souffre :Je vous prie de m'envoyer un médecin oculiste, et le meilleur de Paris. Sade se trouve en effet atteint depuis cette année 1783 de violentes ophtalmies, lesquels lui causent des symptômes secondaires insupportables. Ce médecin qui lui sera envoyé et dont témoigne cette lettre est en effet le plus renommé de Paris, occuliste du roi et de la famille royale. La première particularité exemplaire qui distingue cette lettre est son écriture à la troisième personne et qui commence ainsi : La personne que Monsieur Grandjean est venu voir à Vincennes [...]. Cette façon que Sade réitère dans de nombreuses lettres de ne pas se nommer, notamment dans des lettres à son épouse peut bien évidemment se comprendre de la manière la plus simple par son enfermement et la nécessité qui lui est faite d'être le plus invisible possible pour la censure exercée par ses geoliers sur sa personne. Il est cependant aisé de constater qu'en fonction des personnes à qui il s'adresse, sa correspondance porte sa signature. L'anonymat ou la volontaire oblitération de son nom est tout d'abord commandé par son emprisonnement qui l'a privé précisément de son nom et de son rang, non seulement symboliquement mais également réellement, il est seulement nommé à Vincennes Monsieur 6, du numéro de sa cellule. Cette impersonnalisation prend cependant dans ce billet un éclairage qui se distingue tant par son adresse à un médecin que par le regard que porte ce même médecin sur son propre corps, ce regard opérant une dissociation entre l'esprit et le corps. Dans la présente lettre, cette dissociation est singulièrement patente dans l'usage que fait à présent Sade d'un seul oeil : [...] il commence à s'apercevoir même d'un affaiblissement terrible depuis que cet autre oeil travaille seul (un mot biffé, le terme travaille ayant été ajouté au-dessus). La lettre témoigne ainsi dans son observance des médications imposées à Sade par Grandjean (et respectées à la lettre, Sade en témoignant justement par une lettre) d'un corps et de symptômes qui ne lui appartiennent pas, qui lui sont comme extérieurs à lui-même. Remarquons que cette ophtalmie dont Sade se plaint à juste titre, n'a jamais pu être guéri du point de vue médical, mais qu'elle ne l'a jamais empêché d'écrire. Il semble même paradoxalement que ce symtôme qui fait suite à de nombreux autres l'ait engagé d'une manière décisive dans l'écriture et la littérature. C'est à l'apogée de ses douleurs ophtalmiques qui apparaissent inguérissables que Sade s'engage sur la voie d'une certaine volupté et d'une réappropiation de son corps. Condamné par ses douleurs à une forme d'inactivité, il commence à penser, c'est-à-dire à transformer en mots ses propres maux, ainsi confesse t-il dans une lettre d'avril 1783 :Mon il est toujours le même, et on est très éloigne? de penser même a? me le guérir [...]. Au reste, je m'en occupe moins, je lis moins, je travaille moins, et ma tête erre sur autre chose avec une force si prodigieusement plus vive, qu'en réalité, a? l'inconvénient près qu'il est fort grand, je serais presque tente? de n'en e?tre pas fâché ! Je l'avais toujours bien entendu dire, qu'un sens affecte? triplait la force de l'imagination, et je l'éprouve. Ça m'a fait inventer une singulière règle de volupté. C'est que je suis très persuade? que l'on parviendrait a? rendre les plaisirs de l'amour au dernier degré de force possible, en amortissant un ou deux sens, et même plus, chaque fois qu'on veut jouir. La privation d'un sens, ici la vue, devient la condition nécessaire à l'élaboration d'une plus grande jouissance, c'est là le commencement de l'oeuvre du Marquis de Sade. Et s'il s'agit uniquement dans cette lettre de la privation de la vue, il est clair que l'essentielle privation dont est victime Sade est celle de sa liberté et de son nom. La reconquête de ces derniers commencera par une symbolisation première, des pensées, qui conduiront le divin Marquis à la réalisation de son oeuvre littéraire. Cette lettre, où viennent s'incrire et s'écrire l'impersonnalisation et la dissociation, rend compte d'un passage, celui du Sade à venir mais pas encore advenu, prisonnier encore de lui-même et de sa prison. NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[VISET.] - ‎ ‎SADE (Donatien-Alphonse-François, Marquis de).‎

Reference : 20563

(1930)

‎Léonore et Clémentine ou les Tartuffes de l'inquisition.‎

‎ 1930 4 eaux-fortes de VISET dont frontispice avec remarques et 3 hors-texte. Notice Bibliographique par Louis Perceau. Paris, Au Cabinet du Livre, 1930, grand in-8, chagrin rouge, plats encadré d'un listel doré, dos à nerfs mosaïqué, tête dorée, gardes de papier jaspé, couverture et dos conservés, ‎


‎Cette histoire, à la philosophie sadiste est extraite d'Aline et Valcour, ouvrage que le Marquis de Sade affirme avoir écrit lors de son emprisonnement à la Bastille, quelques mois avant la Révolution. Tirage limité à 745 exemplaires. Un des cent exemplaires sur Hollande Pannekoek avec une double suite dont une coloriée à la poupée (N°58). Carteret V , Monod. Insolation, petites usures et mouillures à la reliure, quelques taches et rousseurs inernes, papier légèrement jauni. ‎

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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 11726

(1930)

‎Léonore et Clémentine ou les tartuffes de l'inquisition. Avec une notice bibliographique par Louis Perceau‎

‎ 1930 Paris, Au Cabinet du Livre, 1930, in 8 br. de 213-(4) pp., couvert. impr. en rouge et noir, bon ex. ‎


‎Ouvrage illustrée par VISET de 4 eaux-fortes hors-texte avec remarques. Tirage à 745 ex., celui-ci l'un des 645 ex. num. sur pur fil. ‎

Phone number : +49 9356 6034856

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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 27468

‎Miss Henriette Stralson ou les Effets du désespoir. Nouvelle anglaise.‎

‎Paris, Editions E. L. S., 1946. 1 vol. in-16 carré broché, non coupé, couv. noire. 80 pp.[C60]‎


‎Tirage à 1200 exemplaires numérotés (n°854).‎

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‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 21980

‎Morceaux choisis (...) publiés avec un Prologue, une Introduction et un Poème, un Aide-mémoire biographique, une Bibliographie, treize documents hors-texte et deux Lettres inédites du marquis par Gilbert Lely.‎

‎Paris, Seghers, 1948. 1 vol. in-8°, couv. rempliée illustrée, 154 pp., (2) ff., et 13 planches h.-t. Bon exemplaire. Pliures au dos.[G12]‎


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‎Sade [Donatien Alphonse François, marquis de]‎

Reference : 2850

(1973)

‎Oeuvres complètes du Marquis de Sade‎

‎ 1973 Paris, Editions Tête de Feuilles, 1973. Seize tomes en huit volumes in-8 reliure de l'éditeur en skyvertex noir, dos lisses, titre doré sur les dos et plats supérieurs, 657+694, 582+378, 441+476, 462+576, 602+522, 408+650, 438+466 et 519+660 pages. Parfait état. ‎


‎ La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné. ‎

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Phone number : 02 31 86 36 38

EUR195.00 (€195.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François (Marquis) de‎

Reference : 86605

‎"Oeuvres complètes du Marquis de Sade (7 premiers volumes sur 8, tomes 1 à 14 ); édition définitive."‎

‎Paris, Cercle du Livre Précieux, 1966-1967. 13 x 22, 7 volumes, 657 + 695 + 582 + 378 + 446 + 476 + 462 + 576 + 602 + 522 + 413 + 650 + 438 + 472 pages, reliure skyvertex noir, très bon état.‎


‎"Edition établie sur les originaux imprimés ou manuscrits, accompagnée d'études de plusieurs écrivains et précédée de la vie de l'auteur, avec un examen de ses ouvrages par Gilbert Lely; reliure de Philippe Schuwer; N° 2803 sur 4500 exemplaires numérotés, réservés aux souscripteurs."‎

Librairie Ausone - Bruxelles

Phone number : 32 (0)2 410 33 27

EUR120.00 (€120.00 )

‎SADE (Donatien Alphonse François, marquis de)‎

Reference : 21994

‎Oeuvres. Textes choisis par Maurice Nadeau et précédés d'un essai Exploration de Sade.‎

‎Paris, La jeune Parque, 1947. 1 vol. in-8° br., couv. impr., 421 pp., (1) f. Bon exemplaire.[G11]‎


‎Exemplaire numéroté sur vélin bouffant supérieur (n°3742).‎

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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 77003

(1990)

‎Oeuvres, tome I‎

‎Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, Paris 1990, 10,5x18cm, reliure de l'éditeur sous étui souple et cartonné.‎


‎Edition de la bibliothèque de La Pléiade imprimée sur papier Bible. Reliure de l'éditeur en plein mouton grainé bleu, tête bleue, dos lisse orné de filets dorés. Bel exemplaire complet de son rhodoïd et son étui souple. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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