Napoli, In presso Luigi Mareschalchi, [sans date]. Manuscrit de [70] pages, premier plat de couverture orné d'une guirlande imprimée et coloriée formant cartouche.
Luigi Marescalchi (1745 - 1812) est un compositeur et éditeur de musique italien, actif à Venise et Naples à partir de 1785. Il obtient un privilège d'édition à Naples en partenariat avec son frère Francesco. La production commence l'année suivante, sous le nom de « Calcografia filarmonica ». D'abord établi près du convent de San Orsola jusqu'en 1799, il s'installe ensuite au 32 Vicola della Campana, près du Largo del Castello. Il use d'abord des revendeurs (librairies Antonio Hermil et Giuseppe Maria Porcelli) avant d'avoir sa propre échoppe où il vend sa musique, des instruments de musique. Il gère également une bibliothèque de location sur le modèle allemand et une entreprise de copie musicale florissante entre 1794 et 1798: Copisteria Luigi Marescalchi, Napoli, c'est ainsi que son entreprise est répertoriée dans le Répertoire international des sources musicales. Pirro, ré di Epiro est un opéra composé en 1791 par Zingarelli, compositeur napolitain installé à Paris à ses débuts, mais fuyant la révolution il retourne en Italie et est nommé en 1792 maître de chapelle à la cathédrale de Milan, puis en 1794 maître de chapelle de la Santa Casa, la basilique Notre-Dame, à Loreto.En 1804, il est nommé maître des choeurs de la Cappella Giulia au Vatican, où il refuse, en 1811, de diriger le Te Deum pour la naissance du Roi de Rome. Fait prisonnier et amené à Paris, il est libéré et pensionné par Napoléon, grand admirateur de sa musique.Agréable document, malgré le premier plat de couverture un peu insolé (et détaché).
Philippe Lebaud, Collection "Les Reliquaires", 1990. Reliure toilée éditeur bordeaux 27,5x19cm, premier plat illustré couleur, 227 pages illustrées en noir et couleur (reproduction des planches du codex en fac-similé), texte commenté par Marcel Thomas et Michel Zink, adaptation en français moderne de Roger-Henri Guerrand, bibliographie, table des miniatures du manuscrit de Vienne.
La légende et l'histoire / Girart de Roussillon / Résurrection d'un héros bourguignon / Le frontispice du Girart.
1749, 34x21.5 cm, 3 gebundene Seiten in schöner deutscher Notariatsschrift und mit kalligraphischer Titelzeile. Intaktes Papiersiegel des Schultheissen Johann Jakob Imhof und ein weiteres kleines Siegel, 2fach gefaltet, Ecke des letzten Blattes angerissen (kein Textverlust). Schönes Exemplar.
Phone number : 41 (0)26 3223808
6 pages et demie in-12, s.l.n.d. [1887]. Réjouissante lettre du jeune directeur du Théâtre libre au sujet de "Renée", la pièce que Zola a tirée de La Curée (1872) et dont Sarah Bernhardt devait initialement interpréter le rôle titre autour de 1877. La première est finalement donnée dix ans plus tard, le 16 avril 1887, au Théâtre du Vaudeville. Antoine, qui venait de faire jouer le 30 mars "Jacques Damour" de Zola (une pièce en un acte inspirée d’une de ses nouvelles), y a été invité par le maître. Il en sort révolté : "Dès le lever de rideau la salle était prévenue contre vous. On a refusé la bataille et on a préféré faire de l’ironie toute la soirée plutôt que d’écouter loyalement et de chercher à comprendre !" Et de trancher d’une phrase, qu’il souligne rageusement dans sa missive : "On a assassiné votre pièce." Quoique "tout honteux de la liberté" qu’il prend en s’exprimant ainsi, Antoine vitupère contre une distribution indigne : Mary Brandès, "absolument incapable de jouer Renée", promise "à la Comédie française (où elle ira) compléter dignement la troupe de grues qui y fait florès, les Bartet, les Vierson, les Montaland et les Léonide Leblanc" ; Montigny, "cabotin raseur et bénisseur" ; "et ce petit Garaud, qui ne sait même pas que faire de ses mains !"… En toute franchise (par contraste avec les deux derniers actes qui "ont une grandeur tragique à faire haleter une salle", il juge d’ailleurs les deuxième et troisième "gris et ennuyeux"), Antoine dénonce une cabale orchestrée contre Zola qu’il invite à mieux veiller à la distribution de ses pièces, à l’exemple de Dumas fils et de Victorien Sardou, "ces deux grands faiseurs" : "Là est je crois le secret de ces premières flamboyantes dont ils ont le monopole." Zola n’en aura pas le cœur et "Renée" sera sa dernière adaptation pour le théâtre. Cette longue lettre d’Antoine, avec son enthousiasme et son engagement, n’en apparaît que plus belle.
[Zola] Gustave CLAUDIN - [La Ferté sous Jouarre 1823 - 1896] - Ecrivain français
Reference : GF29729
2 pages in8 - bon état -
Il le sait occupé par "la grosse affaire du lancement de Nana" mais il aimerait qu'il consacre cinq minutes pour "donner avis à Mr Vie..(?) de faire imprimer Fosca", son propre roman - La même année 1880 paraissent Fosca de Claudin et Nana de Zola - Une jalousie littéraire ? -
[ZOLA] LECOMTE Georges - (Macon 1869 - Paris 1958) - Ecrivain français
Reference : GF18044
1 page 1/4 in8 - bon état -
Belle lettre de condoléances - "Nous admirions tous le grand artiste et le grand citoyen qu'était Emile Zola....."- Il est accouru rue de Bruxelles pour lui rendre hommage et "évoquer devant lui toutes les belles émotions d'art et de vie qu'[il] lui [doit]"..-
in-8vo, Brief + Couvert (Briefpapier des Nationalrats), beides in bestem Zustand erhalten. Einzelblatt
Zoller war Redaktor der ‘Basler Zeitung’ und von 1902 bis 1905 im Nationalrat für den Kanton BS. Er bedankt sich für den Erhalt einer "urgelungenen" Fotografie, geschossen an einem Fest in Genf. Auch seine Frau habe viel Spass daran gehabt. Er schliesst mit den Worten "Ich wusste ja gar nichts davon, Sie Attentäter! Freundschaftlicher und kollegialer Gruss - Zoller". Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Paris: Imprimerie nationale, 1877 , grand in-4 , 2ff.-283pp.-2ff. , relié demi cuir époque , dos à nerfs avec auteur et titre manuscrit, quelques rousseurs.
Catalogue de 168 volumes de manuscrits éthiopiens provenant de la bibliothèque nationale , une table alphabétique des rois d’Abyssinie mentionné dans l’ouvrage. Herman Zotenberg est un orientaliste et bibliothécaire français d'origine allemande , Il fut conservateur au département des manuscrits orientaux de la Bibliothèque impériale, puis nationale, à Paris, de 1862 à 1895 , fit parti de la Société Asiatique et traduit plusieurs ouvrages dont « les Chroniques de Tabari » , (histoire des prophètes et des rois).P2-8C
[ZOUAVES PONTIFICAUX] DE LISLE DU DRENEUC, vicomte Pierre-René, dit Pitre,
Reference : 21896
(1893)
Nantes E. Grimaud 1893 -in-4 broché un volume, broché petit in-quarto saumon Editeur (23,5 x 18,5 cm), dos muet, couverture saumon imprimée en noir et ornée d'une vignette aux armes de Bretagne en noir, sans illustrations, EXEMPLAIRE DE L'AUTEUR rempli de notes manuscrites en marge de l'auteur à l'encre brune + une gravure du volontaire Joseph Louis Guérin du corps des Zouaves Pontificaux, mort à ozimo le 30 octobre 1860 (noté au dos, enterré au pont du cens) + 2 lettres autographes manuscrites de l'auteur sur la campagne des Zouaves Pontificaux + 3 pages autographes manuscrites à l'encre violette du Vicomte Hervé Sioc'han de Kersabiec sur le même Sujet, 32 pages, 1893 Nantes : E. Grimaud Editeur,
Note : La couverture imprimée sert de titre...... Edition Originale......UNIQUE..................en bon état (good condition). bon état
1860 | 12.50 x 18.50 cm | relié
Recueil constitué de la copie de plusieurs lettres et d'articles au sujet de la parution d'une plaquette de poèmes en faveur des pauvres. Ces lettres cherchent à recueillir des souscriptions, des commandes ou une approbation, avec la protection du curé de Saint-Sulpice qui a adhéré au projet ; elles s'adressent tant à des proches que d'illustres personnages, l'Empereur par exemple, à des institutions religieuses ou d'éducation, avec pour objet la charité. Reliure en demi basane rouge d'époque. Dos lisse orné de fers romantiques en miroir. Titre doré : Souvenir d'une amie. Chiffre E. R. sur le plat supérieur. Absence des pages de garde marbrées sur le premier et dernier feuillet de garde. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Würzburg, Augustinus-Verlag 1966 764pp., 22cm., in the series "Cassiciacum" Band XX, softcover, good condition, R80751
Liancourt, Les Arts d'Oise et d'ailleurs, collection l'Oiseau Blanc n° 186, 1996, 1 carte postale de 11 x 15 cm, imprimée avec texte manuscrit, signé de l'auteur.
Zunino-Gérard, poétesse ardéchoise.
Phone number : 06 80 15 77 01
Lettre signée, Marseille le 8 février 1896, annonçant sa prise decommandement du 15è Corps d'armée, au Procureur Général de la Cour d'Appel d'Aix. 1 page in-4° Très bon Marseille 1896
Sans nom d'éditeur | Sans lieu d'édition s. d. [1895-1909] | 9.1 x 11.6 cm | Une carte
Lettre autographe signée de Georges de Peyrebrune à Catulle Mendès, 2 pages à l'encre violette sur une carte, un manque de deux mots. Appel désespéré et probablement inédit de la romancière féministe Georges de Peyrebrune adressé à son confrère le poète Catulle Mendès. Peinant à vivre de sa plume, Peyrebrune tente de placer un de ses contes dansle Journal, quotidien à grands tirages dont Catulle Mendès assurait la direction littéraire. * Comme le rapelle Lydia de Haro Hernández, "La notoriété de Georges de Peyrebrune expira pendant les premières années du XXème siècle, qui est la date du début dun déclin progressif jusquà loubli absolu. Elle meurt dans lindigence et la détresse, en novembre 1917, et son nom, comme celui de tant dautres femmes, seffaça de lhistoire". La présente lettre dévoile que Peyrebrune s'était tournée vers Catulle Mendès, le "patron des lettres françaises" (Elodie Lanceron), pour tenter d'obtenir davantage de visibilité et de rémunération : "Puisque vous avez eu la bonté de faire encore une démarche pour réclamer qu'une justice, selon vous, tardive me fut enfin rendue, j'oserai, en vous remerciant de tout mon cur, vous prier de faire encore cette grâce que mon nom paraisse une fois au Journal pour le tirer une minute de loubli. Voici un très ancien conte publié autrefois à l'Echo de Paris, je crois, et qui vous avait plu. [...] [Manque : Vous me] feriez un bien grand plaisir et je crois que cela me servirait en ce moment Quoique vous décidez, cher bon maître, soyez remercié, béni, aimé, admiré comme toujours par votre plus fervente [...] Peyrebrune" Peyrebrune et les Mendès Les rares lettres à Catulle Mendès et sa femme Jane, Jeanne Mette, (son « exquise confrère » écrira-t-elle dans son envoi autographe à celle-ci sur son roman Au pied du mât) complètent notre connaissance du combat de Peyrebrune pour son indépendance et la reconnaissance de ses pairs. Peyrebrune, dans ses missives au ton parfois très désespéré adressées au mari de Jane, le « cher maître » Catulle, fait de multiples tentatives parfois infructueuses pour placer des contes dans les journaux dont il assurait la direction littéraire - iciLe Journal, où il anime une chronique dramatique hebdomadaire entre 1895 et 1909. Catulle Mendès, bien implanté au sein de réseaux mondains et littéraires quil animait avec panache,lui vient en aide à plusieurs reprises. L'écrivain Décadent, à la croisée de divers mouvements de la fin du siècle, était connu pour avoir endossé le rôle de mentor et de soutien pour de nombreux poètes symbolistes et écrivains naturalistes : Baudelaire, Mallarmé, Verlaine et Zola entre autres. On lui doit la présentation du nom de Peyrebrune à la Légion dhonneur, aussi soutenue par Henry Houssaye, Jules Bois, José María de Heredia, Abel Hermant, Jules Claretie et Anatole France. Il rédige également une préface pour son roman Deux amoureuses (Lemerre, 1901). Mais il semble avoir manqué aux demandes de Peyrebrune, qui sen plaindra dans quelques lettres à lintéressé ainsi quà sa femme. La justice que Peyrebrune réclamait pour son uvre ne lui fut malheureusement jamais rendue de son vivant. Peyrebrune laisse ici dans cette pièce de correspondance inédite, le magistral "témoignage de son vécu personnel, les preuves des tracas subis dans sa lutte pour lémancipation et lempreinte de son cri de révolte contre lindignité de la situation faite aux femmes" (Lydia de Haro Hernández). Femme de lutte et de lettres Républicaine et dreyfusarde,« Cette provinciale, qui ne comptait que sur elle-même pour sintroduire dans le monde littéraire parisien, nétant ni fille, ni femme, ni amante de personne pouvant lui servir daval réussit à sy faire une place considérable par le seul mérite de son travail » (Lydia de Haro Hernández).George de Peyrebrune fait partie intégrante des cercles de femmes de lettres de la Belle Epoque avec qui elle entretient amitiés et correspondance. Elle s'adonne avec d
Phone number : 01 56 08 08 85
s. l. 3 avril 1891 | 10 x 13 cm | un feuillet remplié
Lettre autographe signée d'Edouard Drumont, datée du 3 avril 1891, 40 lignes à l'encre noire sur papier à en-tête comportant l'adresse « 157, rue de l'Université » Pliure inhérente à la mise sous pli. Défié en raison de ses positions antisémites radicales, Drumont adresse à un abbé une lettre singulière sur la question du duel: «Je comprends tout ce qu'un prêtre doit penser du duel et je suis de votre avis mais c'est une nécessité dans certains cas» Loin de renier ses opinions, («Tous les Juifs du monde entier m'adressent des cartels»), l'auteur se défend en adoptant une position sarcastique par rapport au duel: «La meilleure façon de les éviter est de se déclarer prêts à les accepter». L'humour qui clôt la lettre notamment par l'insertion d'un dialogue fictif montre toute la dérision avec laquelle Drumont considère sa situation: ««ah vous ne vous battez pas? C'est bien sûr? , - bien sûr... - Eh bien! moi je veux me battre jusqu'à ce que mort s'en suive!» Rions un peu! Cela distrait.» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Aix-en-Provence 2 Avril 1936 | 13 x 21 cm | une page + une enveloppe
Lettre autographe datée et signée adressée à l'écrivain et critique littéraire Noël B. de La Mort, nom de plume de Noël Bayon, 15 lignes à l'encre bleue. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, enveloppe jointe. Noël B. de La Mort désire voir Edouard Peisson, mais ce dernier est peu souvent à Paris:"Mais je vis la plus grande partie de l'année dans le midi..." mais il se tient à la disposition de son correspondant :""Je suis disposé toutefois à répondre toutes les questions que vous me poserez par lettre." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
17 juin 1931 | 12.20 x 16.90 cm | 1 page sur 1 feuillet remplié
Lettre autographe signée d'Edouard Vuillard adressée à l'architecte et designer Bolette Natanson, rédigée à l'encre bleue sur un papier de deuil : "Ce n'est pas moi qui règle le cadre aussi je trouve juste de le payer son prix". Amie du peintre Edouard Vuillard, Bolette Natanson encadra plusieurs de ses oeuvres. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Éluard, Paul (Iconographie réunie et commentée par R.-J. Ségalat)
Reference : 47089
(1968)
Gallimard Jaquette en très bon état Cuir Paris 1968
Très bon In-12. 322 pages. Rhodoïd jauni. Coll. "Bibliothèque de la Pléiade".
Paris n.d. (circa 1900) | 12 x 19 cm | une page sur une feuille
Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et lieu en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre pour s'excuser auprès de son ami car il ne pourra pas assister au déjeuner prévu pour cause de maladie. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris n.d. (circa 1900) | 12.40 x 16.70 cm | une page sur une feuille
Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et adresse parisienne d'Elémir Bourges en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre en réponse à une demande de photographies de l'auteur. Il répond qu'il n'en possède pas et que son correspondant peut néanmoins trouver de vieux clichés dans la presse venant de chez Manuel ou Waléry, deux photographes de portrait parisiens. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Belle pièce signée du maire d'Aix Émeric, avec cachet du Comité de Surveillance. Très bon Aix An 2 1 feuille pliée 18,5 x 28 cm
S. n. | s. l. 1973 | 10.50 x 15 cm | une feuille
Carte de voeux pour l'année 1973 illustrée d'une lithographie d'Emile Gilioli sur le premier plat et comportant cet envoi autographe signé du peintre à son ami le critique d'art Georges Raillard qui n'est pas nommément cité : "Bonne année 1973. Bonne santé. Bonne santé ! Babet et Emile Gilioli." Petites taches affectant principalement le second plat de la carte de voeux. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Médan 1er décembre 1882 | 13.60 x 21.40 cm | 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe
Lettre autographe signée d'Emile Zola- apparemment inédite - rédigée à l'encre noire sur un double feuillet et adressée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché.Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit à Zola un nombre important d'informations, notamment sur les murs des employés, leur rémunération et surtout sur les techniques d'inventaire. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Très importante lettre inédite apportant un éclairage nouveau sur la publication pré-originale d'Au bonheur des dames. Dans sa biographie d'Emile Zola, Henri Mitterrand écrit: «Avant même que le roman ne soit achevé, Zola en donne un extrait au Panurge, en novembre; et le 23 novembre 1882, le Gil Blas en annonce la proche publication dans ses colonnes.» Notre lettre, évoquant justement cette prétendue prépublication dans le Panurge, atteste qu'il s'agit tout bonnement d'une plaisanterie et dément ainsi Henri Mitterrand : «Mais votre lettre m'étonne et me chagrine un peu. Comment avez-vous pu vous laisser prendre à la plaisanterie imbécile du Panurge ? Vous n'avez donc pas remarqué que tout le numéro est une « farce » ? Pas un des articles n'est authentique, ce sont des pastiches, et même fort mal faits.» En effet, la lecture dudit extrait ne peut tromper le lecteur assidu de Zola, malgré l'introduction que les journalistes ont rédigée: «Après Nana et Pot-Bouille, ces épopées du vice élégant et du vice bourgeois, M. Emile Zola a voulu faire celle de l'honnêteté: Au bonheur des Dames, qui va paraître prochainement, est une peinture rassérénante de l'innocence et de la vertu; le plus grand succès est assuré à cette nouvelle uvre dont les personnages se meuvent dans le décor d'un grand magasin de nouveautés; le haut commerce parisien n'attendra pas longtemps son observateur et son peintre. Nous remercions Emile Zola d'avoir bien voulu, tout spécialement pour Panurge, découper quelques feuilles de son ouvrage encore inédit, et nous sommes fiers de donner les premiers au public un extrait de cette uvre d'une si haute moralité et d'un si puissant intérêt.» (Panurge n°4 du 22 octobre 1882) Les phrases de ce faux texte zolien sont exagérément longues et le Panurge a pris la liberté de doter le roman d'un personnage principal masculin, Denis Mouret, amalgame de Denise (véritable héroïne du livre à paraître) et Octave Mouret. On peut penser qu'il s'agit d'un texte composé à partir d'éléments de Pot-Bouille, précédent volume des Rougon Macquart où Octave - futur patron du Bonheur des Dames - exerçait la fonction de commis avant sa fulgurante ascension sociale: «Depuis déjà plus de deux mois, il était attaché au rayon des «soieries et fourrures»; il arrivait le matin à sept heures pour ne rentrer chez lui, sa journée finie, qu'à neuf heures du soir, quand Paris tout entier bruissait étrangement d'une animation fiévreuse de plaisir et de jouissance, et, en s'en retournant, il suivait badaudant les grands boulevards encombrés, où flambaient les cafés pleins de filles, et où, sur l'asphalte, à la porte des théâtres, se bousculait la foule avec, ça et là, dans la rumeur vague du piétinement et de la presse, l'intonation voyou des cris des marchands de programmes et des vendeurs de billets.» (Panurge) Dans sa lettre du 30 novembre 1882, Léon Carbonnaux - lisant l'extrait du Panurge - avait reproché à Zola ses erreurs: «Nulle part excepté aux Fabriques de France plan des Halles on n'arrive à 7h du matin. C'est au plus tôt 7h œ m
Phone number : 01 56 08 08 85