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‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11816

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre manuscrite rédigée et signée par le conseil d'administration du 3è bataillon révolutionnaire du district de Marathon (St Maximin) le 29 Frimaire an 2 (19 décembre 1794). Ils s'adressent à la municipalité de MEINARGUETTES, à propos des déserteurs de l'armée ... Beau cachet de cire rouge. en feuille Bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR30.00 (€30.00 )

‎Révolution dans le Var‎

Reference : 11818

(1794)

‎Authentiques documents historiques concernant le Var sous la Révolution. ‎

‎Lettre manuscrite signée (très beau cachet de cire rouge) par VINOT, voyageur pour les achats de l'armée d'Italie le 15 pluviose an 2 (3 février 1794). Il s'adresse à la municipalité de MEINARGUETTES, afin d'obtenir des mulmets pour porter du fourrage à Port la Montagne. Vinot est alors en poste à Nans. Probablement le futur Général Vinot qui s'est rendu célèbre en Espagne ... en feuille Très bon St Maximin 1794 ‎


‎édition originale‎

EUR45.00 (€45.00 )

‎Révolution d'Avignon‎

Reference : 13066

(1791)

‎Belle lettre signée par les trois commissairesenvoyés par l'Assemblée Nationale à la suite du rattachement à la France d'Avignon. en feuille. Très bon Avignon 1791 ‎


‎édition originale‎

EUR160.00 (€160.00 )

‎[Révolution Française - Ain - Manuscrit]‎

Reference : 12025

(1789)

‎Extrait des Régistres des délibérations de la Commission intermédiaire de Bresse et Dombes. Du douze décembre mil sept cent quatre vingt neuf.‎

‎In-folio de 6 pp., (1) f. blanc, cordon de soie verte d’assemblage, signature autographe de Brongier l’Ainé, secrétaire, contresigné Valentin du Plantier, lieutenant général au Bailliage de Bresse, siège Présidial de Bourg, sceau de cire rouge.‎


‎Composée de M.M. Obrier et Chevrier, Syndics Généraux, Paray, curé, Aynard, chanoine, de Favre de Longry, Descrivieux, Jayr, Cabuchet, Desbordes et Bergier, conseillers, cette commission demande que Bourg soit choisie pour être le siège d’une Cour souveraine pour le département de l’Ain et émettent le voeu que les députés du département de l’Ain défendront cette proposition devant l’Assemblée Nationale. Beau document. ‎

Librairie Ancienne Clagahé - Saint Symphorien d’Ozon
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EUR300.00 (€300.00 )

‎RÖMER Franz‎

Reference : R42841

(1972)

‎Die handschriftliche Überlieferung der Werke des heiligen Augustinus - Band II/1 Grossbritannien und Irland : Verzeichnis nach Bibliotheken‎

‎Wien, Böhlaus 1972 340pp., in the series "Österreichische Akademie der Wissenschaften, philosophisch-historische Klasse" 276 (Veröffentlichungen der Kommission zur Herausgabe des Corpus der lateinischen Kirchenväter" Heft IV), stamp on titlepage, VG‎


Phone number : +32476917667

EUR35.00 (€35.00 )

‎SABBAH (Messod et Roger).‎

Reference : 28645

‎Les Secrets de l'Exode. L'Origine Egyptienne des Hebreux.‎

‎Paris, Godefroy, 2000. Un fort volume broche de format in 8°, 560 pp.; nombreux schemas reproductions de documents anciens. Couverture illustree.‎


‎Tres bel exemplaire. [CL-5] ‎

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EUR14.88 (€14.88 )

‎[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française‎

Reference : GF27075

‎Lettre autographe signée à Jules Herman - Paris le 2 septembre 1910 - ‎

‎ 2 pages 1/2 in8 + enveloppe - trés bon état -‎


‎Belle lettre sur Guitry : Sa lettre la trouve à Paris ou elle est "emplatrée jusqu'au cou" - Elle conte un incident avec Sacha Guitry à propos d'un titre commun "L'Hallali" qu'elle revendique comme lui appartenant dans un article dans Gil Blas et dans une lettre à Guitry qui lui a répondu : "Je regrette que nous ayons choisi le même titre - Je ne dispose hélas plus du mien, vu que je l'ai donné à ma pièce - Il lui plait - Elle le garde" - Camille Lemonnier est furieux "devant le pied de nez d'un galopin" et lui conseille de faire passer des notes dans les journaux - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

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EUR300.00 (€300.00 )

‎[Sacha Guitry] Jeanne LANDRE - [1874 - 1936] - Romancière française‎

Reference : GF27078

‎Lettre autographe signée à Jules Herman - Paris le 13 aout 1910 - ‎

‎ 1 page in8 + enveloppe - trés bon état -‎


‎Suivant ses conseils, elle vient d'écrire au Gil Blas et à Sacha Guitry pour leur faire observer que leur "Hallali", à elle et à Camille Lemonnier, a été annoncé par Serge Barret dans le Figaro - Elle a encore "de la besogne" mais elle aimerait être avec lui et Mme Prévost - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -‎

Galerie Fert - Nyons

(SNCAO)

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EUR150.00 (€150.00 )

‎SACHS (Maurice). ‎

Reference : 18184

‎LA CHEVAUCHEE D’HIVER.‎

‎ 54 feuillets dactylographiés au recto, 210 x 135 mmn, sous chemise à dos de maroquin, titre or et étui (Devauchelle). Le faux-titre et le titre sont de la main de Maurice Sachs ainsi que de nombreuses corrections et ratures, et l’indication de plusieurs dédicataires ; d’une autre main sont des indications d’imprimeur au crayon rouge. Ce recueil de poèmes à forte tonalité homosexuelle n’a jamais été publié. A son propos, Henri Raczymow écrit en page 286 de sa biographie : “A l’automne 1937, Sachs écrit une cinquantaine de poèmes qu’il réunit en recueil sous le titre La chevauchée d’hiver. Il s’agit d’un manuscrit dactylographié de soixante trois pages que Paulhan refuse et que Sachs confie au fils de Marcellin et Madeleine Castaing, Michel Castaing, lequel bien après la guerre le mettra en vente. Si nous ne savons ce qu’est devenu ce manuscrit (dactylographié), un catalogue de vente nous fournit cependant un aperçu de ce recueil. De nombreux poèmes sont dédiés à des amis de Sachs. Ce matin à Pierre Fresnay, Ce n’est personne à Henry Wibbels, Le double à Robert Denoël, Terre à Emmanuel Boudot-Lamotte, Je te vomis à René Allendy ; d’autres poèmes sont dédiés à Pierre de Lesseps, à Robert Del Donne, au jeune peintre Guillaume Monin dont Sachs avait parlé dans la livraison de mai 1937 de la N.R.F., à Gide, à Jean-Pierre Aumont, à Gaston Gallimard, à Marie de Wasmer (Marie Del Donne).” Notre manuscrit dactylographié, et indiscutablement annoté par Sachs, compte 54 feuillets numérotés de 1 à 62 avec 7 feuillets absents dont on peut penser qu’ils ont été retirés par Sachs après le jugement de Paulhan. Recueil inédit, conservé dans un élégant étui de Devauchelle.‎


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EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François marquis de:‎

Reference : 19617

(1931)

‎Les 120 journées de Sodome ou l'école du libertinage. Édition critique, établie sur le manuscrit original autographe par Maurice Heine.‎

‎A Paris, Par S. & C., aux dépens des Bibliophiles souscripteurs, 1931-1935. 3 volumes in-4, demi-veau beige, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, pièces de titres rouge et noir, roulette dorée sur les plats; premier plat de couverture conservé, non rogné. ‎


‎Premier volume illustré d'une photographie du manuscrit. Première édition intégrale, fidèle au célèbre manuscrit du divin marquis. Tiré à 396 exemplaires numérotés, le notre est un des 300 sur vélin de Rives. Nombreuses rousseurs. ‎

Phone number : +4122 310 20 50

CHF500.00 (€511.75 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 73394

(1793)

‎Lettre autographe inédite signée du Marquis de Sade, alors en liberté, au commencement de la Terreur‎

‎1er avril 1793, 15,6x20cm, une page sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe inédite datée et signée, rédigée à l'encre noire et adressée à un notaire. Au verso, probablement de la main d'un secrétaire, la mention«Sade du 1er avril 1793»; sous cette mention, une courte phrase de la main du Marquis :«pour que j'écrire à Gaufridy de lui envoyer de l'argent». Quelques pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Longue lettre adressée à un notaire alors que le Marquis,rendu à la liberté le2 avril 1790par l'abolition deslettres de cachet, est libre et tente de mettre de l'ordre dans ses affaires. Après la Révolution ses fils ont émigré et il ne les a pas suivis. Son nom figure pourtant sur la liste des personnes ayant quitté la France en raison des troubles révolutionnaires : «J'espère qu'avec tout cela je parviendrai à faire effacer mon nom de dessus cette fatale liste d'émigrés.»Soucieux de ne pas être considéré comme un ci-devant Marquis en cette période précédant la Terreur, il insiste sur la persécution dont il serait victime malgré sa bonne volonté: «C'est une atrocité sans exemple que de m'avoir joué un pareil tour à moi qui n'ai pas quitté Paris depuis la révolution, et qui depuis cette époque n'ai pas cessé de donner les preuves les moins équivoques de mon patriotisme». Sade dénonce également dans cette missive la complexité des rouages de l'administration française après la Révolution :«Je viens d'envoyer à M. Lions le certificat de résidence qui convient et j'y ai joint une pétition au district qu'il me dit être (...) essentielle. »Impécunieux, il prie son avocat«d'exciter le zèle de ceux qui [lui] doivent et de les engager à compter le plus d'argent qu'il percevront tout de suite à M. Gauffridi (sic)» et n'hésite pas à se montrer complaisant pour arriver à ses fins:«ne me ménagez pas alors je vous en conjure (...) conservez moi toujours votre soin et votre amitié (...) Je vous embrasse et salue de tout mon cur.» Les efforts de Sade seront vains, en décembre 1793 il est incarcéré aux Madelonettes, avant d'être admis, grâce à sa bonne amie Mme Quenet, à la maison Coignard de Picpus, un établissement de santé abritant les riches suspects. Intéressante lettre inédite montrant l'infortuné Marquis aux abois, lors de l'un de ses rares moments de liberté. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85841

(1801)

‎Lettre du marquis de Sade depuis l'asile de Charenton‎

‎1801, une feuille.‎


‎Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera sitôt entré à Charenton, expulsé à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier collés entre eux, au dos 19 lignes scrupuleusement biffés mais laissant apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptomes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, tout sadique étant par définition un masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, le sujet singulier Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85697

(1783)

‎Lettre à Henri Grandjean, chirurgien occuliste du roi‎

‎Prison de Vincennes 1783, 19x23,5cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe intitulée : Mémoire pour Monsieur Grandjean occuliste, sur un feuillet plié en deux. Provenance : famille de Sade. Document inédit. Une feuille de papier vergé de 19x23,5 cm pouvant de plier par deux fois et laissant apparaître au dos l'adresse. Cette adresse n'est pas dans le sens de l'écriture de la lettre mais inversée. Incarcéré depuis 1778 à la prison de Vincennes, c'est dans une première lettre à son épouse Renée-Pélagie du 4 février 1783 que le Marquis évoque les maux dont il souffre :Je vous prie de m'envoyer un médecin oculiste, et le meilleur de Paris. Sade se trouve en effet atteint depuis cette année 1783 de violentes ophtalmies, lesquels lui causent des symptômes secondaires insupportables. Ce médecin qui lui sera envoyé et dont témoigne cette lettre est en effet le plus renommé de Paris, occuliste du roi et de la famille royale. La première particularité exemplaire qui distingue cette lettre est son écriture à la troisième personne et qui commence ainsi : La personne que Monsieur Grandjean est venu voir à Vincennes [...]. Cette façon que Sade réitère dans de nombreuses lettres de ne pas se nommer, notamment dans des lettres à son épouse peut bien évidemment se comprendre de la manière la plus simple par son enfermement et la nécessité qui lui est faite d'être le plus invisible possible pour la censure exercée par ses geoliers sur sa personne. Il est cependant aisé de constater qu'en fonction des personnes à qui il s'adresse, sa correspondance porte sa signature. L'anonymat ou la volontaire oblitération de son nom est tout d'abord commandé par son emprisonnement qui l'a privé précisément de son nom et de son rang, non seulement symboliquement mais également réellement, il est seulement nommé à Vincennes Monsieur 6, du numéro de sa cellule. Cette impersonnalisation prend cependant dans ce billet un éclairage qui se distingue tant par son adresse à un médecin que par le regard que porte ce même médecin sur son propre corps, ce regard opérant une dissociation entre l'esprit et le corps. Dans la présente lettre, cette dissociation est singulièrement patente dans l'usage que fait à présent Sade d'un seul oeil : [...] il commence à s'apercevoir même d'un affaiblissement terrible depuis que cet autre oeil travaille seul (un mot biffé, le terme travaille ayant été ajouté au-dessus). La lettre témoigne ainsi dans son observance des médications imposées à Sade par Grandjean (et respectées à la lettre, Sade en témoignant justement par une lettre) d'un corps et de symptômes qui ne lui appartiennent pas, qui lui sont comme extérieurs à lui-même. Remarquons que cette ophtalmie dont Sade se plaint à juste titre, n'a jamais pu être guéri du point de vue médical, mais qu'elle ne l'a jamais empêché d'écrire. Il semble même paradoxalement que ce symtôme qui fait suite à de nombreux autres l'ait engagé d'une manière décisive dans l'écriture et la littérature. C'est à l'apogée de ses douleurs ophtalmiques qui apparaissent inguérissables que Sade s'engage sur la voie d'une certaine volupté et d'une réappropiation de son corps. Condamné par ses douleurs à une forme d'inactivité, il commence à penser, c'est-à-dire à transformer en mots ses propres maux, ainsi confesse t-il dans une lettre d'avril 1783 :Mon il est toujours le même, et on est très éloigne? de penser même a? me le guérir [...]. Au reste, je m'en occupe moins, je lis moins, je travaille moins, et ma tête erre sur autre chose avec une force si prodigieusement plus vive, qu'en réalité, a? l'inconvénient près qu'il est fort grand, je serais presque tente? de n'en e?tre pas fâché ! Je l'avais toujours bien entendu dire, qu'un sens affecte? triplait la force de l'imagination, et je l'éprouve. Ça m'a fait inventer une singulière règle de volupté. C'est que je suis très persuade? que l'on parviendrait a? rendre les plaisirs de l'amour au dernier degré de force possible, en amortissant un ou deux sens, et même plus, chaque fois qu'on veut jouir. La privation d'un sens, ici la vue, devient la condition nécessaire à l'élaboration d'une plus grande jouissance, c'est là le commencement de l'oeuvre du Marquis de Sade. Et s'il s'agit uniquement dans cette lettre de la privation de la vue, il est clair que l'essentielle privation dont est victime Sade est celle de sa liberté et de son nom. La reconquête de ces derniers commencera par une symbolisation première, des pensées, qui conduiront le divin Marquis à la réalisation de son oeuvre littéraire. Cette lettre, où viennent s'incrire et s'écrire l'impersonnalisation et la dissociation, rend compte d'un passage, celui du Sade à venir mais pas encore advenu, prisonnier encore de lui-même et de sa prison. NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎[Chapront] - ‎ ‎SADE (Donation Alphonse François, Marquis de)‎

Reference : 004700

(1926)

‎HISTORIETTES, CONTES & FABLIAUX‎

‎A Paris Pour les membres de la Société du Roman Philosophique 1926 In-8 En feuilles, couv. rempliée Edition originale ‎


‎EDITION ORIGINALE publiée pour la première fois sur les manuscrits autographes inédits par Maurice Heine. En frontispice, eau-forte en couleur d'Henri Chapront. Tirage unique à 233 exemplaires signés par Maurice Heine et par le trésorier de la Société. Un des 170 numérotés sur Montval. Joint deux prospectus annonçant en 1924 et en 1925 l'édition du livre. Ce volume regroupe vingt-six nouvelles rédigées par Sade au cours des années 1787-1788 et destinées à figurer dans CONTES ET FABLIAUX DU XVIIIE SIECLE PAR UN TROUBADOUR PROVENÇAL, projet qui ne vit jamais le jour. Dans sa VIE DU MARQUIS DE SADE, Gilbert Lély évoque le recueil : "Tels qu'ils sont, les HISTORIETTES, CONTES ET FABLIAUX (comment ne pas admirer que leur délicieuse bonne humeur traversée d'esprit provençal, ait pu fleurir dans le sombre décor de la Bastille) contiennent au moins trois chefs-d'oeuvre, qui occupent à eux seuls la moitié du volume : Le Président mystifié, Augustine de Villebranche et Emilie de Tourville ou la Cruauté fraternelle. Dans le premier, on assiste aux mésaventures burlesques d'un de ces magistrats à la cour d'Aix qui, en septembre 1772, avaient si partialement condamné l'auteur et dont celui-ci se venge avec une divertissante cruauté". Très bon exemplaire 0‎

Phone number : 01 42 66 38 10

EUR600.00 (€600.00 )

‎SADE Louis, Chevalier de‎

Reference : 67693

(1791)

‎Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade‎

‎s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.‎


‎Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎Sade Marquis de‎

Reference : dd173

(1995)

‎Les Infortunes de la vertu‎

‎CNRS éditions, Zulma Collection Manuscrits Cartonnage souple 1995 In-4 (30x21.5 cm), cartonnage souple, 334 pages, préface de Michel Delon, présentation de Jean-Christophe Abramovici, reproductions de pages manuscrites ; crayon à papier dans le texte, pliures sur les mors, coins frottés, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.‎


Abraxas-Libris - Bécherel
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‎Sade marquis de ; Jean-Christophe Abramovici (Sous la direction de), Michel Delon (Préface)‎

Reference : 127228

(1995)

ISBN : 2909031632 9782909031637

‎Les infortunes de la vertu‎

‎CNRS, coll. « Manuscrits » 1995 In-4 relié 30,0 cm sur 21,5. Bon état d’occasion.‎


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‎SADOUL Georges‎

Reference : 83934

(1952)

‎Carte postale moscovite autographe signée adressée à Carlo Rim‎

‎S.n., Moscou 2 décembre 1952, 15x10,5cm, une carte postale.‎


‎Carte postale autographe signée de Georges Sadoul envoyée depuis Moscou à son ami Carlo Rim : "Meilleurs souvenirs de Moscou. Georges Sadoul" La carte postale présente au recto une vue du métro de Moscou en couleurs. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment deMa belle Marseille, un caricaturiste, un cinéaste : Justin de Marseille, L'armoire volante, La maison Bonnadieu, et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SAGE Abbé‎

Reference : GITe546

(1905)

‎NOTRE DAME DES ANGES DE MORMOIRON. Essai historique. MANUSCRIT.‎

‎Sans lieu 1905. In-8 48 feuillets non chiffrés. Plein vélin ivoire bradel de l'époque, dos muet, titre manuscrit sur un feuillet rose. MANUSCRIT ORIGINAL de cette monographie, rédigé sur le recto seulement de chaque feuillet comptant environ 24 lignes, couvertes d'une écriture fine bien lisible. Quelques mots sont raturés, certains passages sont soulignés en marge au crayon ou mis entre crochets. Annotation à l'encre, en marge du premier feuillet: "Permis d'imprimer, Marseille le 24 juin 1905, M. J. Ollivier, V.G".‎


‎Manuscrit original de cet essai, qui fut imprimé à Marseille la même année (3 exemplaires imprimés connus, un à la BNF, un autre à la Bibliothèque Municipale d'Avignon, le dernier à celle de Carpentras). Le manuscrit appartenait à la bibliothèque de Gaudemaris avec son bel ex-libris armorié, appliqué sur le contreplat.‎

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‎[SAGES FEMMES, MANUSCRIT] - LORIN (Ernestine), MONGEOT (Prof. M.) - ‎

Reference : 201014924

‎MATERNITÉ DE CHAUMOND Cours de Monsieur Mongeot Professeur a la maternité de Chaumond 1908/1909/1910. ‎

‎Chaumnd, L'auteur manuscrit, 1908-1910; in-8, ce cartonnage de l'éditeur. Très bon état, demi-toile brun dos muet bon état.‎


‎Très bon état, demi-toile brun dos muet bon état.‎

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‎SAINCTOT (Nicolas de).‎

Reference : 4088

(1700)

‎Cérémonial de Mr de Sainctot, 1660-1684.‎

‎, , [1700 ca]. 5 tomes en 3 volumes in-folio manuscrits de (3)-242 ff. ; (1)-213-(2)-(2)-171 ff. ; (2)-183-(3)-140 ff., tables, veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque). ‎


‎Superbe manuscrit calligraphié du cérémonial de Nicolas de Sainctot couvrant la période 1660-1684 en cinq parties : 1660-1665, 1666-1671, 1672-1677, 1679-1681, 1682-1684.Nicolas Sainctot (vers 1632-1713) fut pourvu de la charge de maître des cérémonies le 18 janvier 1655 ; le 23 août 1691, il vendit sa charge à Desgranges et acheta une moitié de celle d'introducteur des ambassadeurs. Il se démit de cette dernière le 9 décembre 1709 au profit de son deuxième fils Nicolas-Sixte dit le chevalier de Sainctot.Description des cérémonies extraordinaires, relations de lits de justices, baptêmes, bénédictions, fiançailles, enterrements, pompes funèbres, Te Deum, élections des prévôts, audiences aux députés et ambassadeurs, prestation de serment des échevins - ce recueil s'inscrit dans le prolongement du Cérémonial françois de Godefroy, « dont il constitue en quelque sorte l'application pratique, adaptée au cadre versaillais et aux usages du règne de Louis XIV » (Alexandre Maral, La chapelle royale de Versailles sous Louis XIV: cérémonial, liturgie et musique).C'est durant ce règne que « le cérémonial passe au premier plan, et il exprime tout le système de conventions définissant l'autorité publique. Régler l'ordonnance des cérémonies royales devient l'affaire de professionnels, le grand maître des cérémonies, le maître et l'aide aux cérémonies. Les documents laissés par Nicolas Sainctot illustrent le formidable développement de cet office. Les maîtres de cérémonies reçoivent les ordres du roi pour le Lit de justice, distribuent les convocations, dressent des plans précis de la disposition des sièges, règlent le déroulement de l'assemblée, conservent un compte rendu des séances en un lieu nouvellement prévu à cet effet et soumettent au roi à sa demande des mémoires sur le protocole » (Sarah Hanley Madden, L'idéologie constitutionnelle en France : le lit de justice. 1982).Très beau document qui reprend une partie des quatre volumes du manuscrit original conservés à la B.N.F. sous les références Ms français 14117 à 14120.Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France de Paris, Bibliothèque Victor Cousin, Paris. Bibliothèque (1918) p. 100 ; Saffroy, (I, 15114) indique 7 volumes de 1660 à 1691. Bel exemplaire. ‎

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‎SAINT-CHRISTOL Jacques-François Brémond de‎

Reference : 11795

(1815)

‎Authentiques documents historiques concernant le Comtat et la Provence sous la Révolution. ‎

‎3 lettres autographes signées par l'organisateur dans le Comtat et la Provence d'une seconde Vendée. À son cher cousin, 22 février 1815, 10 octobre 1816 et 25 janvier 1818. en feuilles Très bon 1815-1818 ‎


‎édition originale‎

EUR50.00 (€50.00 )

‎SAINT-DOMINGUE ‎

Reference : 21001

‎Pièce signée concernant la succession d'Hilliard d'Auberteuil ‎

‎Saint-Louis (Saint-Domingue) 9 mai 1790 in-folio (31 x 20,5 cm) de 2 pp. manuscrites avec 4 signatures et cachet de cire rouge de la juridiction de Saint-Louis, qq. lég. déchir. sur les bords ‎


‎Ordre de paiement en faveur d'un particulier qui avait gagné un procès contre la succession d'Hilliard d'Auberteuil: "Je soussigné curateur aux successions vacantes dans le ressort du siège royal de St Louis … prie Messieurs Foache & Cie négociants au Havre, de vouloir bien payer … à l'ordre de Madame Ve de Chambrun habitante au Port-au-Prince la somme de cinq mille six cens livres, argent de France … provenant de lettres de change fournies par la dte Dame audit feu Sr Hilliard d'Auberteuil que ce dernier leur a envoyées…". A la suite se trouvent une attestation de la signature du curateur, par le conseiller en la sénéchaussée de Saint-Louis, un ordre de la veuve de Chambrun demandant à ce que la somme soit remise à Bégonin de Meaux, négociant au Havre, puis le reçu de ce dernier en date du 4 septembre 1790. Hilliard d'Auberteuil avait séjourné dans la colonie pendant une dizaine d'années, avant de publier les Considérations sur l'état présent de la colonie française de Saint-Domingue, Paris, 1776-1777, 2 vol. in-8, où il dénonçait des abus administratifs. L'ouvrage fut interdit par un arrêt du Conseil d'État du 17 décembre 1777. Il partit ensuite pour l'Amérique du Nord, visita les colonies anglaises insurgées et ne revint à Saint-Domingue qu'en 1789 où il fut assassiné peu après. Cf. Chadenat 1370 ‎

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‎SAINTE-BEUVE Charles-Augustin‎

Reference : 84915

(1860)

‎Lettre autographe datée et signée félicitant son correspondant pour la qualité de son dernier ouvrage : "Vous me rappelez, en effet, des temps déjà bien anciens, mais que ce qui a fini n'a pu effacer de ma mémoire"‎

‎s.l. 15 juillet1860, 13,5x21cm, une page et demi sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Sainte-Beuve, 1 page et demi sur un double feuillet. 25 lignes à l'encre noire. "J'ai été très sensible, cher monsieur, à votre bonfrançais et à l'envoi du très sage et instructif volume qui en est la cause. Vous me rappelez, en effet, des temps déjà bien anciens, mais que ce qui a fini n'a pu effacer de ma mémoire : car, à vous parler vrai, quoi qu'il y ait bien de l'espace et bien de l'intervalle d'aujourd'hui à ce temps-ci, il me paraît souvent qu'il y a du vide : et le tourbillon de la vie littéraire dont vous me parlez, je ne le ressens guère. Ce qui me frappe, c'est plutôt le contraire du tourbillon, c'est à dire l'isolement, la disparition ou le peu de mouvement de groupe. On se survit et l'on traîne un peu : je parle du moins pour moi, aussi n'en suis-je que plus sensible... [...] de bons témoignages comme le vôtre qui attestent que le passé n'est pas oublié et qu'il a réellement existé. Croyez-moi, je vous prie tout à vous. Sainte-Beuve. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SAINTE-BEUVE (Charles Augustin).‎

Reference : 81642

‎Lettre autographe signée adressée à Monsieur de Gonet, juge d'instruction.‎

‎ 3 pages in-8 avec enveloppe, Paris "11 rue Montparnasse", 20 novembre 1867. Longue lettre d'intercession en faveur du jeune libre-penseur Alfred Verlière, inculpé pour délit politique à cause de son livre Déisme et Péril social. "Vous pensez bien, Monsieur, que je ne viens pas essayer de soutenir de semblables erreurs d'esprit, et il serait aisé à une intelligence véritablement philosophique de défendre les idées qui lui paraîtraient vraies sur l'origine et la constitution de l'univers sans venir se heurter aux barres de la police correctionnelle. Mais ce qui n'est pas moins vrai, c'est qu'un tel travers intellectuel mériterait la réprimande et la censure des bons esprits plutôt que l'amende et la prison, et il est, selon moi, à regretter que la loi, en cela étroite, laisse si peu de latitude au juge." Sainte-Beuve poursuit sur une note plus lyrique, faisant appel à l'humanité de son correspondant : "Aujourd'hui voilà ce même jeune homme épuisé, souffrant (il suffit de le voir un instant pour s'en convaincre), d'une constitution rachitique, le voilà enveloppé dans une accusation de délit politique qui, j'espère, s'évanouira à l'examen"...[Sainte-Beuve - Correspondance, p. 235, Calmann Lévy, 1899]‎


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