Editions Messidor, Paris 1989, 14x21,5cm, broché.
Edition originale de la traduction française pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Rare envoi autographe daté et signé de Nanni Balestrini à Jean-Baptiste Para. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Deuxième édition, 1 vol. in-12 br., Kelly & Walsh, Ltd, Yokohama, E. Leroux, Paris, s.d. (circa 1911), VI-256 pp.
Exemplaire dédicacé par l'auteur à Mr. Albert Tissier "Sur le retour, voilà ce que j'écris... Lis-le quand même en souvenir d'un vieil ami qui te reste très attaché". Etat satisfaisant (dos abîmé, corps de l'ouvrage gondolé) pour cet ouvrage rare. Prix en l'état.
La Tour d’Aigues : Éditions de l’Aube, (collection "Monde en cours"), 1994. In-12 broché (11,2x17 cm), 216 pages. Édition originale. Envoi autographe signé de l’auteur : « pour Maurice de Gandillac, avec ma respectueuse amitié Paris le 31.3.94 Étienne Balibar ». Joint un feuillet de notes manuscrites de la main de Maurice de Gandillac. Petites rousseurs en couverture et intérieur propre, bon état.
Exemplaire provenant de la bibliothèque de Maurice de Gandillac (1906-2006). Eminent universitaire spécialiste de la philosophie de la Renaissance et germaniste, il a dialogué avec tous ceux qui ont compté dans la pensée européenne : Husserl, Cassirer, Heidegger, Sartre, Raymond Aron ... Professeur de philosophie à la Sorbonne, son influence fut déterminante pour les principaux penseurs de la "French Theory" : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jean-Francois Lyotard, Paul Ricoeur, Louis Althusser... Il fut également au centre de la vie intellectuelle française en dirigeant, avec son épouse Geneviève, l'Association des Amis de Pontigny-Cerisy, organisatrice des colloques du Centre culturel international de Cerisy-la-Salle.
Paris, Albin Michel, 1980. In-8 broché de 235-[5] pages, couverture imprimée en deux tons.
Edition originale, exemplaire enrichi d'un envoi autographe de l'auteure.
Julliard, Paris 1961, 12x19cm, broché.
Edition originale, un des 15 ex numérotés sur pur fil du Marais, seuls grands papiers avec quelques hors commerce. Envoi de Marie de Balkany. Bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
11 pages in-8 ou in-4, toutes à en-tête des Cahiers du Sud, Marseille, janvier 1930 - 24 septembre 1953. env. cons. Très intéressante correspondance amicale et littéraire, fourmillant d'informations. Renéville dès la fin des années 20 devint un collaborateur régulier des Cahiers du Sud dont Ballard prit la direction en 1930. " …Ah ! chose qui va t'intéresser, je viens de recevoir une étude de Fluchère sur "Le Pouvoir Poétique du Mot" où il est question de toi à chaque page, souvent pour te chamailler car le point de vue de Fluchère est un peu celui de Caillois, mais de toute façon c'est une mise au point qui ne peut que mettre en valeur ton dernier ouvrage… "Il le remercie de son texte sur René DAUMAL. " …tu as touché juste. J'aime beaucoup tes pages. Tu les as voulu sobres et vraies et tu es resté dans l'accent de la personnalité de Daumal qui était de se refuser à tout vain éclat. Tu as parlé surtout de son accomplissement et c'était la chose importante. Je savais que tu découvrirais l'essentiel et que tu es celui qui le dirait le mieux…Rolland de Renéville est intervenu auprès de Léautaud pour obtenir quelque chose pour les Cahiers du Sud mais devant la multitude de ces textes, Ballard décide d'attendre : " …d'autant qu'il faut songer avec Léautaud aux surprises possibles. Imagine qu'on m'ait envoyé aux Cahiers de Sud les méchancetés - souvent spirituelles -dont il a gratifié des amitiés taboues ici. Je serais bien embêté". Il aurait fallu qu'un ami sûr put se pencher sur l'épaule de Léautaud et lui râfler au passage des textes à notre convenance. Mais avec un tel cerbère cela me parait difficile".
Phone number : 33 01 48 04 82 15
Paris Seghers, coll. "Poésie 53" 1953 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, couverture à rabats en couleurs sur fond crème, 37 pp. Edition originale. Envoi de l'auteur à G.-E. Clancier. Dos et couverture légèrement jaunis, sinon bon état.
Undated, Around 1820. 4to. (22 x 18 cm.). Contemp. hcalf. Gilt spines. Titlelabel with gilt lettering. A paperlabel pasted on lower part of spine. Title-page. I-X (Table des materières),186 pp. and 6 folded MS-plates in folio with 29 geometrical figures. Written in a fine small legible hand in brown ink in French. Many mathematical formulas describing different trajectories, loads, ammunition etc., discussing and correction the theories of Gregory, Poisson, Rumford, Robins, Bezout, Borda, Legendre etc. The MS does nor unveils the name of the author. Unprinted ?.
BALLIVET Suzanne - [Paris 1904 - Saint Aunès 1985] - Peintre et illustratrice française
Reference : GF30129
Carte format 9 x 13 cm -
"Meilleurs voeux pour vous, votre famille, la Vénus et la Mythologie..."
BALLIVET Suzanne - [Paris 1904 - Saint Aunès 1985] - Peintre et illustratrice française -
Reference : GF30132
1 page in4 -
Il a dû apprendre le décès de son papa le 2 octobre - Dubout et elle sont retenus pour les démarches qui suivent ces douloureuses séparations - "Dubout se fait beaucoup de souci pour les épreuves qui étaient à rectifier" - Elle lui téléphonera à leur retour et commencera tout de suite "ces Contes de Perrault" dont elle rêve depuis si longtemps -
BALLIVET Suzanne - [Paris 1904 - Saint Aunès 1985] - Peintre et illustratrice française -
Reference : GF30134
1 page in4 -
Elle lui confirme son acceptation: à savoir : 12 illustrations pour l'ouvrage de Sacher Masoch, "Vénus à la fourrure" - suivent les détails de paiement et les échéances (15000 francs le dessin) -
BALLIVET Suzanne - [Paris 1904 - Saint Aunès 1985] - Peintre et illustratrice française -
Reference : GF30133
1 page 1/2 in4 -
Un buraliste de Montpellier demande des cartes postales de Dubout - "Que faut il lui dire ?" - A Montpellier, elle a trouvé son petit monde en "bon état" , son fils, "plus branquignol que jamais", entouré "d'un lot de pin-up du cru et de passage" -
Alphonse Lemerre, Paris 1931, 12,5x18,5cm, broché.
Edition originale. Envoi autographe signé de Louis Ball à monsieur Carvalho. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe, datée et signée, d'une page de Louis Ball adressée à monsieur Carvalho le remerciant pour sa bienveillante critique de l'un de ses ouvrages. Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris BnF & revue Arts & Métiers du livre 1997 1 vol. broché in-8 carré, brochage avec perforations et 2 faveurs de soie bleue, couverture de papier bleu imprimée, non paginé. Catalogue d'exposition avec 128 numéros décrits et des textes de Michel Déon et Philippe Delaveau. Tirage limité à 200 exemplaires sur Rives justifiés et signés par Baltazar, avec un bel envoi de l'artiste assorti d'une composition à l'encre noire. Bon état.
La Louvière Le Daily-bul - Collection "Babli" 1995 In-8 carré En feuilles, couverture illustrée à rabats Dédicacé par l'auteur
EDITION ORIGINALE illustrée hosr texte de 18 dessins d'Antonio Segui sur fond beige , dont un repris sur la couverture. Exemplaire numéroté sur Leykam, portant un ENVOI AUTOGRAPHE signé de l'auteur. Très bon 0
La Louvière Le Daily-bul 1982 In-8 carré En feuilles, couverture illustrée à rabats Dédicacé par l'auteur
EDITION ORIGINALE illustrée hosr texte de 9 dessins d'Antonio Segui, dont un repris sur la couverture rose. Exemplaire sur Flashprint justifié "H.C. pour les amis", portant un ENVOI AUTOGRAPHE signé de l'auteur. Très bon 0
Paris Maeght 1970 In-2 En feuilles, couverture illustrée Edition originale Dédicacé par l'illustrateur
PREMIER TIRAGE de ce numéro édité pour l'exposition de sculptures de MIRO à la Galerie Maeght Textes d'André Balthazar et de Jacques Dupin. 2 LITHOGRAPHIES originales en couleurs de Joan MIRO, en couverture et à double page. Six autres lithographies en couleurs hors texte sont réalisées d'après des compositions de l'artiste. Reproductions et liste des 53 oeuvres exposées in fine. >>Couvrant la première page blanche, ENVOI autographe signé au crayon de MIRO avec le dessin d'une étoile. Très bon exemplaire 0
Chassy 30 décembre 1953, 9x14,5cm, une feuille.
Carte postale autographe signée de Balthus adressée à la galerisre Henriette (Gomès), 17 lignes à l'encre noire. Une claire mouillure en marge supéreure droite de la carte postale représentant une piste de ski. "Chassy le 30 XII 53 Ma petite Henriette, comme il n'est pas impossible que mon petit mot de Rome ait été englouti par la pgrève, je préfère pour plus de sûreté t'envoyer une nouvelle litanie de souhaits et de bons voeux d'ici où je suis rentré hier - Quand viens-tu ? J'espère que tu t'arrangeras popur rester quelques jours. Je t'embrasse ainsi qu'André. B. L'adresse de Georges Parent G. Parent, 1, rue de Narbonne Paris 7e."" "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Chaumard (Nièvre) juillet 1953, 21,8x27,9cm, une page sur un feuillet.
Lettre autographe signée de Balthus adressée à la galerisre Henriette Gomès. Une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet, enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. "Impossible de me souvenir de l'adresse de Baladine Bd St Michel..."Baladine est le surnom de Merline Klossowska, la mère de Balthus qui fut également la maîtresse de Rilke. "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Rome s.d. (circa 1961), 22x27,5cm, une page sur un feuillet.
Lettre autographe signée de Balthus adressée à la galerisre Henriette (Gomès). Une page rédigée à l'encre noire à en-tête de l'Académie de France à Rome dont Balthus a été nommé directeur par André Malraux en 1961, 13 lignes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, ldeux petites déchirures en marges gauche et droite de la lettre sans atteinte au texte, traces d'épingle en marge gauche supérieure de la lettre, l'encre de certains mots ayant pâli. "Ma petite Henriette, imossible de me souvenir de l'adresse de Claude Hersent ni de celle de Lefebvre dont je ne trouve plus l'enveloppe. C'est donc à toi que j'envoie le papier ci-joint à remettre au personnage en question. - Quant aux dégats subis par mon tableau, une fois la toile montée, il n'y parait plus. Donc inutile de se lancer dans des correspondances à n'en plus finir. Je t'embrasse. B." "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Chassy 4 Janvier 1954, 21x27cm, une feuille + une enveloppe.
Lettre autographe signée de Balthus adressée à la galerisre Henriette Gomès. 7 lignes, enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, une petite déchirure en marge gauche de la lettre sans atteinte au texte, l'encre ayant pâli. "Chassy, mardi (le r et le d ayant bavé) Ma petite Henriette, je reçois ce papier mystérieux - si tu trouves un moment pourrais-tu voir de quoi il s'agit ? En toute hâte - Je t'embrasse et André. B." "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) - Photos sur www.Edition-originale.com -
1936 broché in-octavo, dos et couverture jaune, non-rogné en partie non-coupé long papier, avec introduction et variantes par Maurice Allem ainsi quun envoi autographe manuscrit de Maurice Allem à Georges Courville le célèbre libraire Balzacien de la rue Bonaparte, 365 pages, 1936 Paris Garnier Editeur,
de la collection des classiques Garnier, parfait état.
Hippolyte Souverain, Paris 1842, 13,5x22cm, relié.
Edition originale rare. Reliure en demi maroquin caramel, dos à cinq nerfs, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures restaurées conservées, toutes tranches peignées. Rousseurs. Important envoi autographe signé d'Honoré de Balzac sur la page de faux-titre à son ami Laurent-Jan, dédicataire de Vautrin, modèle de Bixiou, de Léon de Lora et de nombreux autres personnages de La Comédie humaine. Il fut pour Balzac à la fois son meilleur ami, son secrétaire fondé de pouvoir, son nègre littéraire et peut-être même... son « dilectus ». « ... le singulier fait de l'inventeur qui fit manuvrer à Barcelone, au XVIème siècle un vaisseau par la vapeur, et qui le coula devant trois cent mille spectateurs sans qu'on sache ce qu'il est devenu, ni le pourquoi de cette rage. Mais j'ai deviné le pourquoi et c'est ma comédie. » (lettre à Mme Hanska) Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. Peut-être l'auteur de La Comédie humaine pensait-il que le principal ressort comique tient au personnage principal et à ses réparties cinglantes. Or justement, ce personnage, cet arlequin féroce et éloquent, Balzac le connaissait bien, il se nommait Laurent-Jan et ce fut le plus proche et le plus fidèle ami des dernières années de sa vie. Bien que la majeure partie de leur correspondance semble avoir disparu, on estime que leur rencontre est antérieure à 1835.(Albéric Second fait mention d'un diner rue Cassini où Balzac demeura de 1829 à 1835). Personnage excentrique et provocateur, Laurent-Jan occupe une place de choix dans la vie de bohème que Balzac mène durant ces années avec notamment Léon Gozlan, Charles Lassailly, Paul Gavarni et Albéric Second, auprès desquels l'écrivain « s'encanaille avec plaisir et profit » (Maurice Regard, Balzac et Laurent-Jan). Tous sont restés discrets sur les « excès » de ces années tumultueuses dont on conserve pourtant d'éloquentes traces dans leurs correspondances, comme cette missive dans laquelle Balzac invite Gavarni à une soirée chez Laurent-Jan pour « [s]'élonger un brin une chotepis très bien habillée » signée « TicTac dit vit d'ours ». Laurent-Jan fut le principal organisateur de ces orgies balzaciennes, dans sa demeure du 23 rue des Martyrs, qui ont inspirées quelques scènes de la Comédie Humaine : «Le sérail offrait comme le salon d'un bordel des séductions pour tous les yeux et des voluptés pour tous les caprices. Il y avait une danseuse nue sous des voiles de soie, des vierges factices, mais qui respiraient une religieuse innocence, des beautés aristocratiques, fières mais indolentes, une anglaise blanche et chaste des jeunes filles engageant la conversation en assénant quelques vérités premières comme : - La vertu, nous la laissons aux laides et aux bossues !» (cf. Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, 1997) Ces années folles coïncident dans l'uvre de Balzac avec la création de personnages sexuellement ambivalents ou clairement homosexuels comme Zambinella et Séraphita les androgynes, Raphaël de Valentin qui a « une sorte de grâce efféminée», Louis Lambert, « toujours gracieux comme une femme qui aime », Lucien de Rubempré, et surtout celui que l'on considère aujourd'hui comme le premier homosexuel de la littérature française : Vautrin. Au regard de cet intérêt particulier pour les différentes formes de sexualité dont témoigne La Comédie humaine durant les années 1830 à 1836 (ni avant, ni après si l'on en croit Maurice Regard), de nombreux critiques se sont intéressés à la sexualité de Balzac durant cette période lors de laquelle l'écrivain connut la presque totalité de ses jeunes collaborateurs. Ainsi S. J. Bérard et P. Citron s'interrogent-ils sur les surprenantes saillies qui parsèment la correspondance de Balzac avec ses jeunes « protégés ». « Vous qui m'envoyez faire foutre [...], vous me prenez [...] par le sentiment que j'ai pour vous, venez donc vous faire foutre ici; et au plus vite» écrit-il à Latouche. Plus étranges encore, ses correspondances avec Eugène Sue se concluent par des formules pour le moins étonnantes: « à vous de glande pinéale » ; « à vous de périnée» ; « j'admire votre prépuce et je suis le vôtre » ... On n'a retrouvé aucune correspondance avec Laurent-Jan avant 1840, mais à cette date, celui-ci lui adresse des lettres s'ouvrant sur un « très aimé» ou « mon chéri » et s'achevant par un explicite « je me presse sur ton gros sein ». D'après les allusions de certains de ses contemporains, la double sexualité de Balzac semble avérée. Albéric Second compare ses relations masculines à celles de Nisus et Euryale, Roger de Beauvoir le surnomme « Seraphitus », et Edward Allet légende sa caricature de Balzac : « le R.P. dom Seraphitus culus mysticus Goriot(...) conçoit (...) une foule de choses inconcevables et d'incubes éphialtesticulaires.» [Référence à Ephialte qui prit à Revers Léonidas aux Thermopyles]. Pour les critiques actuels en revanche, la question de ce que Pierre Citron nomme « l'ambisexualité » de Balzac, reste posée. Parmi les hypothèses avancées par P. Citron, S. J. Bérard ou P. Berthier, les relations de Balzac avec Laurent-Jan, auquel on ne connaîtra pas d'aventures féminines, concordent avec l'hypothèse d'une homosexualité active ou fantasmée de Balzac. Si l'on ajoute que la pièce Vautrin est dédiée à Laurent-Jan - pour le remercier, écrira Gautier, d'avoir « sérieusement mis la main à la pâte » - Laurent-Jan apparaît comme une des principales figures liées aux « zones obscures de la psychologie de Balzac » (titre de l'étude que Pierre Citron consacre à ce sujet). A partir de 1841, la correspondance entre Balzac et Laurent-Jan s'avère moins ambiguë, et les excès de langage font place aux déclarations d'amitié et d'admiration réciproques jusqu'à la mort du Maître dont Laurent-Jan signe le 18 août 1850 l'acte de décès. Durant ces dix dernières années, celui que Gozlan considérait comme le « meilleur ami de Balzac » et Philibert Audebrant comme « le bras droit de l'auteur de La Comédie humaine » fut plus particulièrement le principal partenaire de Balzac dans sa grande aventure théâtrale, passion qui allait consumer le romancier endetté en quête de reconnaissance et de succès financier. Théophile Gautier relate qu'en 1840, lorsque Balzac le convie avec Laurent-Jan, Ourliac et de Belloy à lui écrire la pièce Vautrin qu'il a déjà vendue au théâtre de la Porte-Saint-Martin mais pas encore composée, seul Laurent-Jan se prête au jeu : « Balzac a commencé par me dire, en parlant de Vautrin, votre pièce puis, peu à peu, notre pièce et enfin... ma pièce. » Laurent-Jan héritera toutefois d'une prestigieuse dédicace imprimée, un honneur qu'il partage avec quelques illustres contemporains dont Victor Hugo, George Sand ou Eveline Hanska, auxquels Balzac dédia également certaines de ses uvres. L'interdiction de la pièce ne décourage pas Balzac qui persiste dans son rêve de fortune théâtrale, avec la collaboration active et enthousiaste de Laurent-Jan auquel le Maître confie l'écriture, la correction ou la réécriture de nombreuses pièces et ouvrages : Lecamus, Monographie de la presse parisienne, Le Roi des mendiants (« un scénario superbe pour une pièce à deux »), etc. « Aussi recevras-tu plusieurs scénarios qui pourront occuper tes loisirs, car je veux ta collaboration » lui écrit Balzac de Wierzchownia en 1849. L'année précédente, avant son départ en Pologne, Balzac avait officialisé cette collaboration par une procuration littéraire à Laurent-Jan établie le 19 septembre 1848 : « Je déclare avoir investi Monsieur Laurent-Jan de tous mes pouvoirs, en tout ce qui concerne la littérature. [...] Il pourra faire les coupures ou les ajouts, enfin tous les changements nécessaires ; [...] Enfin il me représentera entièrement. » Laurent-Jan accomplira sa mission avec le plus grand sérieux comme en témoignent ses multiples échanges avec le malheureux démiurge. Balzac ne connaîtra jamais le succès espéré, contrairement à ses amis Dumas et Hugo auxquels il se compare pourtant, même dans l'échec. Ainsi, après le four des Ressources de Quinola, écrit-il à Mme Hanska : « Quinola a été l'objet d'une bataille mémorable, semblable à celle d'Hernani. » Dont acte ! Le 10 décembre 1849, c'est un Balzac presque mourant qui associe encore Laurent-Jan à tous ses projets dans une lettre admirable de courage et d'espoir : « Allons mon ami, encore un peu de courage, et nous nous embarquerons sur la galère dramatique avec de bons sujets, pour aller vers les terres de Marivaux, de New-Beaumarchais, et de la nouvelle Comédie ». Il est très probable que le personnage de Quinola soit en partie inspiré de cet ami fidèle et admiré de Balzac qui concluait ses lettres de « mille amitiés » ; « tout à toi de cur » ou « ton maître respectueux et fier de son prétendu valet » (en réponse au titre que s'attribuait Laurent-Jan). Cet homme d'un esprit aussi brillant que vain ne produisit aucune uvre digne de ce nom mais fut sans doute une source d'inspiration considérable pour Balzac qui lui doit nombre de « bons mots » ponctuant ses uvres. Dans La Comédie humaine en particulier, Bixiou et Léon de Lora, sont directement inspirés de ce bohème excentrique, mais au-delà de ces deux personnages, écrit Maurice Regard : « Bien des ombres balzaciennes accompagnent ce vieux corps bossu et sec: Schinner, Steinbock, Gendrin » lui doivent «un peu d'eux même [et] beaucoup de leur esprit ». Balzac n'aura de cesse de communiquer à ses proches l'indéfectible affection qu'il éprouve pour son « misanthrope sans repentir » qui n'eut pas toujours bonne presse. « Il vaut mieux que ses apparences. Moi je l'aime beaucoup et sérieusement » (lettre à Laure de Surville). Quelques jours avant la mort de son mari, Eve de Balzac rapportait encore à sa nièce Sophie de Surville, l'effet salvateur des visites de son dilectus. « Votre oncle va beaucoup mieux, il a été fort gai, fort animé, toute la journée, et je l'attribue à une bonne visite de notre ami Laurent-Jan, qui a été plus éblouissant que jamais hier soir - il nous a fasciné véritablement, et mon cher malade a répété plusieurs fois hier et aujourd'hui : « avouez qu'on n'a pas plus d'esprit que ce garçon ». - Photos sur www.Edition-originale.com -
s.l. [Passy] « mardi matin » [28 décembre 1841], 13,5x21,6cm, une page sur un double feuillet, enveloppe jointe.
Lettre autographe signée d'Honoré de Balzac adressée à Jean-Baptiste Violet d'Epagny, directeur du théâtre de l'Odéon. Une page rédigée à l'encre noire sur un bifeuillet. Est jointe et collée sur la seconde page l'enveloppe qui accompagnait cette lettre, rédigée de la main de Balzac. «Mon cher directeur, aux termes de nos conventions, je suis prêt à lire, j'ai choisi demain mercredi et j'ai dit à votre régisseur les noms des comédiens auxquels je confie notre pièce. J'ai un peu fait votre métier, j'ai conquis madame Dorval qui vous enrichira, je l'amènerai moi-même. Trouvez ici, mon cher d'Épagny, mille amitiés, je vous ai donné les preuves de notre ancienne connaissance en vous choisissant Les Ressources de Quinola, j'attendrai du retour dans nos relations et j'ai droit à bien du zèle.» Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs Molière et Beaumarchais. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. «Le 15 juillet 1841 d'Epargny obtint le privilège de la direction de l'Odéon [...] ainsi que tout directeur de théâtre l'eut fait à sa place, [il] profita des vacances estivales pour organiser sa campagne d'hiver. Il demanda une pièce à Balzac et celui-ci se rendit à ses désirs en choisissant les Ressources de Quinola. [...] On sait quel tapage se fit autour de la pièce de Balzac, avec quelle enfantine naïveté l'auteur voulut organiser une salle composée de la plus haute société parisienne et de l'élite de la colonie étrangère afin de donner aux snobs l'envie de se joindre à une si brillante assemblée.[...] Madame Dorval, plus avisée que l'auteur, refusa, dès la lecture faite par Balzac [...] le rôle qui lui était destiné. Elle fit bien car jamais échec ne fut plus complet. » (L'Amateur d'autographes, mai 1911) Intéressante lettre révélant les dessous de la création des Ressources de Quinola et le système de lecture de l'uvre par l'auteur soumise à l'appréciation des comédiens qui à la suite d'un vote acceptaient ou refusaient la pièce. Provenance : de la collection Arthur Meyer, puis "AGR" (tampon sur la lettre et l'enveloppe). - Photos sur www.Edition-originale.com -
Tours 23 juin [1830], 13,2x19,9cm, une feuille.
Lettre autographe signée inédite d'Honoré de Balzac, une page et demie rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier blanc.Pliures transversales et encre un peu passée en bas de la première page, sans difficulté pour la lecture. Le Tourangeau raconte d'une manière très poétique ses errances sur les côtes bretonnes, à l'occasion d'un séjour qu'il effectua en compagnie de Madame de Berny. Ensemble, ils ont remonté la Loire en Bateau et se sont rendus au Croisic :«Aussitôt que j'ai été arrivé à Tours, j'ai été lancé sur les côtes de la Bretagne par l'envie la mieux conditionnée qui jamais ait empoigné un homme de fermer l'atmosphère de Paris et ses idées en allant courir sur les beaux rochers qui bordent la mer en Bretagne et là, parvenu, y suis resté quinze notables jours, les plus délicieux du monde, courant sur les baies, sur les goémons, ramassant des pucelages qui sont en grand nombre sur le sable marin, au rebours de la rue Vivienne.» Les «pucelages» sont ici des coquillages, ainsi nommés en raison de leur forme vulvoïdale, permettant à Balzac une grivoise allusion à la prostitution - très en vogue à l'époque - occupant la galerie Vivienne. Cette amusante s'adresse à l'un des rédacteurs de la revue La Silhouette comme en témoignent notamment les salutations de la fin de la lettre, évoquant le fondateur du périodique: «Mille bonnes amitiés n'oubliez pas d'en donner partie grande à notre ami [Victor] Ratier.» Balzac y évoque également plusieurs articles: «[...] je vous écris pour vous donner signe de vie, preuve d'intérêt et d'amitié, mais je vous écris succinctement parce que j'ai vingt lettres à répondre, et que je vous promets une lettre pour ... le 1er juillet laquelle contiendra, la fin du charlatan 2° la bella dona et enfin des articles qui m'auront passé par la tête et dont vous serez garni de manière à ne me rien demander d'ici à un mois ou deux et de manière à ce que vers le mois d'août vous soyez mon éditeur [...]» Nous n'avons trouvé aucune trace de ladite lettre dans la correspondance de l'écrivain, pas plus d'ailleurs que la suite du Charlatan (dont la première partie avait paru dans la deuxième livraison de La Silhouette). Aucun article sous le titre de «Bella Dona» n'apparaît non plus dans les numéros suivants, bien que Balzac souligne dans sa lettre le désir de fournir d'autres textes, «attendu qu'il ne faut pas que les charmes de la Loire [lui] fassent oublier qu'[il est] le plus pauvre de ceux qui vivent d'une plume d'oie» Belle et piquante lettre inédite. - Photos sur www.Edition-originale.com -