Charpentier, Paris 1897, 12,5x19cm, relié.
Edition originale. Reliure en à la bradel demi percaline verte, dos lisse orné d'un fleuron central doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de maroquin bordeaux comportant de très légères éraflures marginales, plats de papier marbré, une petite tache claire sur le premier plat, couvertures conservées, reliure de l'époque signée Vié & Sevin. Gardes partiellement ombrées. Envoi autographe d'Emile Zola à Henri Lavedan. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Société des Amis des Livres & Alphonse Lemerre, Lyon & Paris 1892, 12x18,5cm, 2 volumes reliés en 1.
Edition originale, un des 20 exemplaires numérotés sur Hollande, tirage de tête après 5 chamois. Reliure en demi maroquin rouge à coins, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées, deux coins légèrement émoussés, tête dorée, reliure signée Canape & Corriez. On a relié en tête de l'ouvrage, l'édition originale, également sur Hollande, de la lettre du capitaine Tanera sur la Débâcle parue chez Alphonse Lemerre en 1892. Agréable et rare ensemble. Envoi autographe signé d'Emile Zola : "A M. Rubattel, en remerciement de la très aimable idée qu'il a eue de publier cette élégante plaquette". - Photos sur www.Edition-originale.com -
Médan 1er décembre 1882, 13,6x21,4cm, 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe.
Lettre autographe signée d'Emile Zola- apparemment inédite - rédigée à l'encre noire sur un double feuillet et adressée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché.Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit à Zola un nombre important d'informations, notamment sur les murs des employés, leur rémunération et surtout sur les techniques d'inventaire. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Très importante lettre inédite apportant un éclairage nouveau sur la publication pré-originale d'Au bonheur des dames. Dans sa biographie d'Emile Zola, Henri Mitterrand écrit: «Avant même que le roman ne soit achevé, Zola en donne un extrait au Panurge, en novembre; et le 23 novembre 1882, le Gil Blas en annonce la proche publication dans ses colonnes.» Notre lettre, évoquant justement cette prétendue prépublication dans le Panurge, atteste qu'il s'agit tout bonnement d'une plaisanterie et dément ainsi Henri Mitterrand : «Mais votre lettre m'étonne et me chagrine un peu. Comment avez-vous pu vous laisser prendre à la plaisanterie imbécile du Panurge ? Vous n'avez donc pas remarqué que tout le numéro est une « farce » ? Pas un des articles n'est authentique, ce sont des pastiches, et même fort mal faits.» En effet, la lecture dudit extrait ne peut tromper le lecteur assidu de Zola, malgré l'introduction que les journalistes ont rédigée: «Après Nana et Pot-Bouille, ces épopées du vice élégant et du vice bourgeois, M. Emile Zola a voulu faire celle de l'honnêteté: Au bonheur des Dames, qui va paraître prochainement, est une peinture rassérénante de l'innocence et de la vertu; le plus grand succès est assuré à cette nouvelle uvre dont les personnages se meuvent dans le décor d'un grand magasin de nouveautés; le haut commerce parisien n'attendra pas longtemps son observateur et son peintre. Nous remercions Emile Zola d'avoir bien voulu, tout spécialement pour Panurge, découper quelques feuilles de son ouvrage encore inédit, et nous sommes fiers de donner les premiers au public un extrait de cette uvre d'une si haute moralité et d'un si puissant intérêt.» (Panurge n°4 du 22 octobre 1882) Les phrases de ce faux texte zolien sont exagérément longues et le Panurge a pris la liberté de doter le roman d'un personnage principal masculin, Denis Mouret, amalgame de Denise (véritable héroïne du livre à paraître) et Octave Mouret. On peut penser qu'il s'agit d'un texte composé à partir d'éléments de Pot-Bouille, précédent volume des Rougon Macquart où Octave - futur patron du Bonheur des Dames - exerçait la fonction de commis avant sa fulgurante ascension sociale: «Depuis déjà plus de deux mois, il était attaché au rayon des «soieries et fourrures»; il arrivait le matin à sept heures pour ne rentrer chez lui, sa journée finie, qu'à neuf heures du soir, quand Paris tout entier bruissait étrangement d'une animation fiévreuse de plaisir et de jouissance, et, en s'en retournant, il suivait badaudant les grands boulevards encombrés, où flambaient les cafés pleins de filles, et où, sur l'asphalte, à la porte des théâtres, se bousculait la foule avec, ça et là, dans la rumeur vague du piétinement et de la presse, l'intonation voyou des cris des marchands de programmes et des vendeurs de billets.» (Panurge) Dans sa lettre du 30 novembre 1882, Léon Carbonnaux - lisant l'extrait du Panurge - avait reproché à Zola ses erreurs: «Nulle part excepté aux Fabriques de France plan des Halles on n'arrive à 7h du matin. C'est au plus tôt 7h œ mais plus souvent 8h et encore. Il n'y a pas au Louvre de comptoir de soieries et fourrures. [...] Il vous est si facile d'être exact que les erreurs de ce genre surtout si elles se répétaient ne vous seraient pas pardonnées.» Le Maître se défend de ces remontrances dans notre lettre: «L'extrait donné n'est pas de moi, il est plein d'inexactitudes comme vous l'avez remarqué, sans compter qu'il est inepte au point de vue littéraire. Détrompez ceux qui ont pu m'attribuer une pareille chose.» Lettre fondamentale pour le rétablissement de la vérité et la compréhension d'un point de détail de l'annonce faite dans Panurge de la publication du onzième volume de la fresque naturelle et sociale d'Emile Zola. - Photos sur www.Edition-originale.com -
G. Charpentier, Editeur Paris 1884 In-8 demi-maroquin framboise à coins, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, tranches mouchetées de brun ( Reliure signée R. BLAIZOT ). EDITION ORIGINALE sur papier dédition. Bel exemplaire enrichi dun envoi autographe signé dÉmile ZOLA: "A mon confrère FOURCAUD son dévoué Emile ZOLA." à lencre noire au faux titre ( marge latérale un peu courte ayant coupé la fin du nom du dédicataire ). Le confrère que Zola évoque est très probablement Louis DE FOURCAUD, historien d'art, poète, musicographe et musicien.
[ZOLA Emile] - Georges CHARPENTIER éditeur français, ami de Zola (1846- 1905)
Reference : 117C27
En vue de l’édition de son ouvrage " Collections et collectionneurs " qui paraîtra en 1885, chez Charpentier, Paul Eudel sollicite, l’appui de Zola. « Il ne faut pas compter sur Zola cette année » répond l’éditeur des naturalistes au collectionneur, « Il est très en retard pour son roman, ayant été dérangé dans sa vie habituelle par suite de la mauvaise santé de madame Zola. Il ne veut rien faire en dehors de son roman, surtout un travail de ce genre sur lequel il n’est pas familier. Il faut donc remettre cela à plus tard, et s’adresser autre part. Du reste, je ne crois pas que Zola eût été d’une grande utilité. Il n’est pas connu des collectionneurs et n’est pas collectionneur lui-même. Pourquoi ne demandez-vous pas à Rochefort… ».
1888, 27x35cm, autre.
Peinture à l'huile en grisaille sur panneau signée en bas à droite. Cette oeuvre originale a servi d'illustration pour une scène de La Terre, première édition illustrée, roman d'Emile Zola publié chez Marpon & Flammarion en 1889. - Photos sur www.Edition-originale.com -
1888, 27x35cm, autre.
Peinture à l'huile en grisaille sur panneau signée en bas à droite. Cette oeuvre originale a servi d'illustration pour une scène de La Terre, première édition illustrée, roman d'Emile Zola publié chez Marpon & Flammarion en 1889. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Editions du Trianon, Paris 1932, 11,5x17,5cm, broché.
Edition originale, un des 800 exemplaires numérotés sur Auvergne. Envoi autographe signé d'André Thérive à Emile Mireaux "... qui a gardé sûrement le goût des canulars". Dos et premier plat uniformément passés comme généralement, deuxième plat marginalement passé, agréable état intérieur. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Faisant partie de l’entourage de Zola le jeune Hennique appartenait au groupe des écrivains baptisés « naturalistes », et son second roman reçu une critique favorable. Considéré comme étant d’une écriture sincère, il est le tableau très audacieux et féroce de l’adultère bourgeois, tel que l’on pouvait le constater. Superbe analyse de « L’Accident de Monsieur Hébert », roman de Léon Hennique. Il est en grande admiration pour son livre qu’il achève à peine. « Imaginez-vous une telle bousculade de travail, que j’ai dû passer une nuit pour vous lire ». La lecture du volume entier lui a donné une impression énorme « et beaucoup supérieure à celle des chapitres détaillés », qu’il lui avait déjà lus. « Il y a là dedans une originalité qui s’affirme, un sens très curieux de la bêtise humaine. Votre adultère est d’une imbécillité vraie à donner des frissons. Les conversations amoureuses sont surtout stupéfiantes comme cruautés et photographiques ». Il lui indique les passages qu’il a trouvé excellents : « tous les rendez-vous de votre madame Hébert et de son capitaine, surtout celui où elle succombe, avec l’accompagnement de l’exercice voisin, d’un comique excellent ; puis les grands tableaux, la revue, le feu d’artifice, le dîner sur l’herbe... ». Le dernier chapitre est lui aussi « d’un effet si grand », même avec les personnages secondaires. Il lui assure qu’il fait « une rentrée superbe » et que son œuvre est une réponse à « toutes les vilenies qui traînent dans les journaux ». Enfin, il est très fier de la dédicace de la première page et le remercie d’y avoir mis son nom ; il se sent « très honoré d’être là ». Les « répétitions de Pot bouille » vont lui prendre tout un après-midi et lui propose de venir un matin pour causer plus longuement de son livre.
[Zola] Gustave CLAUDIN - [La Ferté sous Jouarre 1823 - 1896] - Ecrivain français
Reference : GF29729
2 pages in8 - bon état -
Il le sait occupé par "la grosse affaire du lancement de Nana" mais il aimerait qu'il consacre cinq minutes pour "donner avis à Mr Vie..(?) de faire imprimer Fosca", son propre roman - La même année 1880 paraissent Fosca de Claudin et Nana de Zola - Une jalousie littéraire ? - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
[ZOLA] LECOMTE Georges - (Macon 1869 - Paris 1958) - Ecrivain français
Reference : GF18044
1 page 1/4 in8 - bon état -
Belle lettre de condoléances - "Nous admirions tous le grand artiste et le grand citoyen qu'était Emile Zola....."- Il est accouru rue de Bruxelles pour lui rendre hommage et "évoquer devant lui toutes les belles émotions d'art et de vie qu'[il] lui [doit]"..- Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
Le roman lui plaît « infiniment », et d’abord « cette gaieté débordante, outrée, roulant comme un ruisseau après une pluie d’orage », puis ce « défilé de caboches extraordinaires » : « l’originalité est dans ce côté caricatural, dans le déhanchement des personnages, auxquels on ne demande plus dès lors un équilibre dont ils font fi eux-mêmes »… Il relève plusieurs scènes « très réussies, d’un grand relief », dont le mérite est dans « la vérité du document, qui se trouve sous les moindres détails ». L’auteur a dû connaître tous les personnages et toutes les scènes : « c’est à peine si vous avez inventé les transitions nécessaires. Rien ne remplace cela, la chose vue, surtout lorsqu’on la rend avec votre sincérité, votre crânerie qui ne recule devant rien. Ah ! vous n’y allez pas de main morte, dans les faits et dans les mots ! Jamais encore on n’avait si carrément vidé ses tripes et fait la bête à deux dos, comme dit Rabelais ». Cependant il critique la composition du roman : il n’y a ni relief, ni perspective, tout est sur le même plan, chaque épisode a la même valeur, et « on n’a plus qu’un défilé de pages, on n’a pas un tout. – Hein ? Suis-je assez Boileau et La Harpe ! ». Passant au style, il se fait « pion », et critique sévèrement « le mot incorrect inutile, l’épithète de couleur qui va contre l’image, la torture de chic imposée à la phrase, et qui la rend obscure ». La prose est factice, affectée. « Saint-Simon dégorgeait sa bile, sans mettre des malices dans son écriture (…).Tandis que vous, avec vos disloquements, vous vous fichez du public, vous faites des effets. – Je suis pour toutes les audaces, pour toutes les intensités ; mais je les veux en bronze, solides et impeccables, autant que franches et colorées ». Mais il voit là « un fameux bouquin de début. Dites à votre collaborateur que je vous trouve deux gaillards d’avenir (…). Travaillez et n’écoutez les conseils de personne : le travail seul doit achever de vous faire ».
[Le roman ayant donné lieu à des poursuites judiciaires, Zola permit la publication de cette lettre dans L’Événement du 25 novembre 1884]. Correspondance, t. V, p. 113.
in-8vo, Brief + Couvert (Briefpapier des Nationalrats), beides in bestem Zustand erhalten. Einzelblatt
Zoller war Redaktor der ‘Basler Zeitung’ und von 1902 bis 1905 im Nationalrat für den Kanton BS. Er bedankt sich für den Erhalt einer "urgelungenen" Fotografie, geschossen an einem Fest in Genf. Auch seine Frau habe viel Spass daran gehabt. Er schliesst mit den Worten "Ich wusste ja gar nichts davon, Sie Attentäter! Freundschaftlicher und kollegialer Gruss - Zoller". Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Imp. & Lib. de Vazquez Cores & Dornaleche y Reyes, Montevideo 1890, 14x19,5cm, relié.
Edition originale de la traduction française pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure en demi basane marron à coins, dos éclairci à cinq nerfs orné de fleurons dorés, doubles encadrements de filets dorés sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, un coin inférieur émoussé, reliure de l'époque. Rare envoi autographe signé de Juan Zorrilla de San Martin, en espagnol, à Gabriel Hanotaux. Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Zoé Laure de CHATILLON - [Chambray-sur-Eure 1826 - Clarens 1908] - Peintre française
Reference : 33089
1 page in8 - Bon état -
Elle ne peut être chez elle au moment demandé mais elle passera le voir chez lui - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
Zoé Laure de CHATILLON - [Chambray-sur-Eure 1826 - Clarens 1908] - Peintre française
Reference : 33090
1 page in8 - Bon état -
S'il ne prêvoit pas de vente prochaine dans laquelle elle doive "laisser aller le tableau au plus offrant", elle lui demande de le lui renvoyer - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
Zoé Laure de CHATILLON - [Chambray-sur-Eure 1826 - Clarens 1908] - Peintre française
Reference : 33091
2 pages in8 - Bon état -
Elle regrette qu'il ne se soit pas plus occupé des tableaux qui étaient à "la Palette de Rubens" - Elle a besoin d'argent et souhaite que tout soit fini ce mois ci - Il a trois toiles dont l'une a été médaillée à Tours et l'autre à Chicago - Peut-il lui indiquer quelqu'un qui s'en occuperait? - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
Zoé Laure de CHATILLON - [Chambray-sur-Eure 1826 - Clarens 1908] - Peintre française
Reference : 33092
3 pages in8 - Bon état -
Trés intéressante lettre: Elle désire que ses tableaux soit compris dans la vente annoncée pour le 29 mars [celle dont il est fait mention dans le Bénézit] - Elle parle des tableaux suivanst: "Le Monteur en pierres fines", médaillé à Tours; "Au Louvre", une jeune fille dessinant; "Orpheline", une étude de paysanne; "L'amour de l'art", aquarelle représentant des touristes qui se proménent dans une galerie de tableaux - Autographe peu commun - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -
Lettre signée, Marseille le 8 février 1896, annonçant sa prise decommandement du 15è Corps d'armée, au Procureur Général de la Cour d'Appel d'Aix. 1 page in-4° Très bon Marseille 1896
Maloine, Paris 1974, 13,5x21cm, broché.
Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers. Envoi de Gérard Zwang à un confrère. Ouvrage illustré de 11 figures. Une tache affectant les marges de certains feuillets, sinon agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Grasset, Paris 1931, 13x21cm, broché.
Édition originale de la traduction française, un des exemplaires du service de presse. Mors de tête du premier plat et celui de queue du second très habilement restaurés. Envoi autographe signé en français de Stefan Zweig au journaliste et homme politique de gauche Georges Pioch. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Londres 26 décembre 1937, 17,9x22,9cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Stefan Zweig adressée à Alfred Cortot, deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre violette. Superbe lettre autographe dans laquelle le fin collectionneur fait part de son acquisition de manuscrits inédits de Wagner à son ami Alfred Cortot qui lui-même doit à sa précoce découverte du compositeur allemand, sa carrière de chef d'orchestre. Cortot partageait en effet avec Zweig son « envoûtement quasi tyrannique [subi] avec autant d'ivresse que de ferveur » pour le compositeur. Zweig, qui parlait de sa collection comme « plus digne de me survivre que mes propres uvres » (Le Monde d'hier, 1942) refait pour son ami le détail de cette incroyable découverte de centaines de feuillets oubliés, comprenant de la correspondance intime de Wagner, des partitions et extraits de livrets d'opéras de sa main dont Le Hollandais volant, La sublime fiancée, Les Fées, La défense d'aimer (ou La Novice de Palerme) ainsi qu'une version orchestrale perdue de Rule Britannia. En ce mois de décembre 1937, alors qu'il est réfugié à Londres fuyant la terreur brune, Zweig s'enthousiasme pour des archives d'un temps où l'Europe intellectuelle vivait en parfait syncrétisme. L'écrivain pose un regard nostalgique sur les papiers de Richard Wagner, qui, comme lui, a passé sa jeunesse à parcourir les capitales européennes : «J'ai eu la chance extraordinaire de pouvoir mettre la main pendant un petit séjour à Vienne sur tout un lot de manuscrits musicaux et littéraires deRichard Wagnerde sa première époque (Leipzig, Magdebourg, Riga et Paris)». Parmi ces précieux manuscrits, se trouve entre autres le rarissime arrangement orchestral du chant patriotique anglaisRule Britannia, disparupendant plus de soixante ans. Partageant sa passion de Wagner avec son ami le pianiste Cortot, il lui annonce sa découverte avec cet émerveillement si familier aux collectionneurs devant une trouvaille exceptionnelle :" [...]Il contient des choses qui vous intéresseront spécialement par exemple la traduction complète (60pages) la version française (inédite (je crois) du texte du "Liebesverbot")entièrement de la main de Wagner, puis les manuscrits d'une chanson de vaudeville "Descendons la Courtille"(qu'il faisait dans sa misère la plus noire) [...]presque trente pièces du plus haut intérêtet justementde l'époque la plus rare. Tout cela était caché pendant 50 ans dans une collection privée et j'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entierunjour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance". La lettre constitue un fascinant témoignage de la vie parallèle de Zweig, qui s'était forgé une réputation de collectionneur éclairé. Sa collection lui a par ailleurs inspiré une de ses plus belles nouvelles,La collection invisible (die Unsichtbare Sammlung) ainsi qu'un essai pionnier dans leDeutscher Bibliophilen Kalender (De la collection d'autographes considérée comme un art). Ses centaines d'autographes historiques, musicaux et littéraires du Moyen-Age au XXe siècle, étaient soigneusement répertoriés dans des catalogues et rassemblés dans la bibliothèque-musée de sa maison du Kapuzinerberg : "Dans cette bibliothèque, "lieu de culte", il exerce aussi une véritable activité d'expert en autographes [...] La bibliothèque attirera un nombre de savants professeurs, parfois accompagnés de leurs assistants, qui n'hésiteront pas à revenir y travailler au calme des jours d'affilée, voire des semaines" (Stefan Zweig, le voyageur des mondes,Serge Niemetz). Avec cette acquisition, Zweig voit se réaliser le rêve de tout collectionneur. Exilé depuis deux ans en Angleterre, et bravant la progressive fermeture des frontières de l'Europe, Zweig retourne à Vienne à temps et fait l'achat de ces documents exceptionnels, soustraits aux émissaires de Bayreuth qui rassemblaient déjà à l'époque une importante collection aujourd'hui gérée par le musée et la fondation Wagner. On reconnaît également dans cette lettre la curiosité insatiable de Zweig biographe, en recherche constante de matériaux inédits, de sources premières à intégrer dans ses études biographiques - la même année, il avait silloné l'Europe avec sa future femme Lotte en quête des portulans de l'époque de Magellan pour l'écriture de sa biographie. A Paris, entre deux visites à la Bibliothèque natonale, Zweig reste à l'affût des manuscrits les plus rares, s'arrêtant comme Marcel Proust avant lui chez le négociant en autographes Charavay.L'écrivain ne put malheureusement jouir de sa collection pendant très longtemps, contraint d'en vendre à son départ de Vienne au célèbre marchand Martin Bodmer, puis d'en laisser à nouveau à Londres avant son voyage sans retour pour le Brésil. La collection de manuscrits musicaux, historiques et littéraires de Stefan Zweig se trouve désormais partagée entre la British Library à Londres, la fondation Bodmer de Genève, et la bibliothèque nationale d'Israël. Admirable témoignage de la plus grande et prestigieuse acquisition de l'écrivain. En cette veille de guerre mondiale, en proie à l'angoisse et la nostalgie du "monde d'hier",Stefan Zweig trouva le réconfort parmi lespapiers noircis d'encre de Richard Wagner, alors que la menace des totalitarismes pesait sur les villes européennes de sa jeunesse. "Mon cher ami et chère Madame, laissez vous envoyer les meilleurs voeux pour l'année nouvelle ; je suis tellement heureux de savoir que vous vous reposez maintenant après les semaines et les mois de travail. Je ne sais pas encore exactement quand je viendrai à Paris, mais certainement cela sera encore au printemps. J'ai eu la chance extraordinaire de pouvoir mettre la main pendant un petit séjour à Vienne sur tout un lot de manuscrits musicaux et littéraires deRichard Wagnerde sa première époque (Leipzig, Magdebourg, Riga et Paris). Il contient des choses qui vous intéresseront spécialement par exemple la traduction complète (60pages) la version française (inédite (je crois) du texte du "Liebesverbot")entièrement de la main de Wagner, puis les manuscrits d'une chanson de vaudeville "Descendons la Courtille"(qu'il faisait dans sa misère la plus noire), des"Lieder"français, composés par lui ("Les aveux de Marie Stuart" par Béranger, deux Lieder, je crois inédites, de Victor Hugo) puis l'esquisse de la "Ballade de Senta" en Français. En outre la "Polonia ouverture"(version pour piano) des esquisses de la Ouverture pour le "Roi Enzio", ouverture et esquisses pour le"Liebesverbot", parties de sapremière symphonieet la"Neujahrs Cantate", le libretto allemand presque entier du"Liebesverbot", des lettres à Meyerbeer, à Pillet, etc. etc* - presque trente pièces du plus haut intérêtet justementde l'époque la plus rare. Tout cela était caché pendant 50 ans dans une collection privée et j'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entierunjour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance. Vous ne vous doutez pas, j'espère, du plaisir que j'aurai de pouvoir vous montrer bientôt ces manuscrits ! Et votre conférence ou votre essai pour mon éditeur ? Il me l'a déjà écrit, qu'il serait heureux de pouvoir faire une édition. Mille amitiés de vous deux de votre Stefan Zweig * une partie du libretto de sa première opéra "die Feen", la musique pour une tragédie inconnue, un "entreacte" inconnu etc, etc." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Rütten & Loening, Frankfurt am Main 1923, 14x20,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition illustrée de 7 photographies et de 3 fac-similés. Reliure de l'éditeur en demi toile tabac, dos lisse, plats de cartonnage sable comportant de petites éraflures. Rare envoi autographe signé de Stefan Zweig à Ernst Elass. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Im Selbstverlag des Verfassers, s.l. 1927, 14,5x23cm, reliure de l'éditeur.
Édition originale imprimée à 440 exemplaires numérotés. Ouvrage illustré de 7 bois de Frans Masereel. Reliure de l'éditeur en demi cartonnage façon vélin à petits coins, dos lisse, tête dorée, ex-libris encollé sur un contreplat. Rare envoi autographe signé de Stefan Zweig à l'écrivain Max Spanier qui disparut dans l'enfer de l'Holocauste : "Im herzlicher Erkenntlichkeit" ("Avec une sincère gratitude"). - Photos sur www.Edition-originale.com -
ZWEIG (Stefan) écrivain, dramaturge et biographe autrichien (1881-1942)
Reference : 123C25
Zweig grand amateur d’autographes. « Votre aimable offre me trouve en voyage et je m’empresse de vous répondre. Malheureusement les manuscrits que vous m’offraient, (sic) si désirables qu’ils sont, ne m’attirent pas, car je possède déjà un très bon manuscrit de Montesquieu et un de Barbey d’Aurevilly, et les autres ne m’intéressent pas. Je vous rends donc les fiches, mais je vous prie de continuer vos aimables offres… ».