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‎HUGOUNET Paul‎

Reference : 37258

(1890)

‎Les turturel‎

‎E. Dentu, Paris 1890, 20x26cm, broché.‎


‎Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur Japon, seuls grands papiers. Signature autographe de l'auteur en dessous de la justification du tirage. Ouvrage orné d'illustrations de Caran d'Ache, Gervex, Gil, Poirson, Steinlen, Somm, Willette... Fragiles couvertures défraîchies, agréable état intérieur. Ex-libris encollés en pieds des pages de faux-titre et de justification du tirage. Rare exemplaire à toutes marges. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR200.00 (€200.00 )

‎[HUGO V]. - BARTHOU (Louis).‎

Reference : 28591

‎Les Amours d'un poète. Documents inédits sur Victor HUGO.‎

‎ Paris, Louis Conard, 1919. In-12, broché, VII (préface)-385 pp. (Couverture défraichie avec déchirure). ‎


‎Exemplaire enrichi d'un bel envoi autographe de l'auteur A Madame de Noailles. Photos sur demande.‎

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EUR35.00 (€35.00 )

‎[HUGO V]. - DELALANDE (Jean).‎

Reference : 9467

‎Victor Hugo à Hauteville house.‎

‎ Paris, Albin Michel, 1947. In-8, broché,182 pp. ‎


‎Exemplaire du S.P. 64 planches hors texte. Envoi autographe de l'auteur. Photos sur demande.‎

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EUR30.00 (€30.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 58439

(1872)

‎Actes et paroles 1870 - 1871 - 1872‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1872, 11,5x18cm, relié.‎


‎Édition originale sur papier courant, il a été tiré 100 exemplaires sur Hollande en grands papiers. Reliure en demi chagrin rouge, dos à quatre fins nerfs sertis de pointillés dorés orné de fleurons dorés et de filets à froid, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque signée de Derveaux fils. Rares rousseurs affectant principalement les marges de certains feuillets. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à son fils François-Victor sur la page de faux-titre: «À mon bien aimé Victor. V.» En 1872, seuls deux des cinq enfants que Victor Hugo a eus avec son épouse Adèle Foucher sont encore en vie: François-Victor, qu'il appelle simplement Victor et sur lequel il reporte son affection, et Adèle, emmurée dans la folie, qui vient d'être internée à son retour de la Barbade. Hugo note alors dans ses carnets: «Il y a tout juste un an, je partais pour Bordeaux avec Charles [son autre fils] qui n'en devait pas revenir vivant. Aujourd'hui je revois Adèle. Que de deuils!» Mais les tragédies continueront de frapper le vieil écrivain: le «bien-aimé» François-Victor succombera l'année suivante, en 1873, de la tuberculose. François-Victor Hugo est l'auteur d'une monumentale traduction des uvres complètes de William Shakespeare, la première respectueuse de la langue du dramaturge anglais: «Pour ceux qui, dans Shakespeare, veulent tout Shakespeare, cette traduction manquait», écrira avec émotion Hugo dans la préface. Agréable exemplaire enrichi d'une très émouvante dédicace de Victor Hugo à son fils. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 83705

(1875)

‎Actes et paroles - Avant l'exil 1841-1851‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1875, 19,5x25cm, relié.‎


‎| Le manifeste politique de "Papapa" en tirage de tête offert à Jeanne et Georges | Édition originale, un des 20 exemplaires numérotés sur chine, tirage de tête de cet important recueil de discours, déclarations publiques et textes politiques destinés à la Chambre des pairs, à l'Assemblée Constituante et à l'Assemblée législative, tous écrits comme l'indique son titre antérieurement à l'exil de Victor Hugo. Ces importants textes traitent de la liberté de la presse, du théâtre et de l'enseignement, ainsi que de l'abolition de la peine de mort. Reliure en demi chagrin rouge, dos lisse orné d'un cartouche doré orné de motifs typographiques dorés, plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier caillouté, couvertures conservées, tête dorée sur témoins. Exceptionnel et affectueux envoi autographe signé de Victor Hugo à sa belle-fille Alice Lehaene - veuve de Charles Hugo - et à ses petits-enfants adorés : « À ma chère fille et à votre douce mère, mon Georges, ma Jeanne, Papapa. » «Nous l'appelions Papapa. La légende veut - il nous entourait de légendes! - qu'un matin d'autrefois, à Hauteville-House, tandis qu'il travaillait debout dans cette cage de verre, perchée au haut de la maison, petit Georges entrât et dit: - Bonjour Papapa![...] A entendre le fils de son fils Charles, qui venait de mourir, prononcer ce mot inconnu, le grand-père eux une immense joie, car il connaissait le secret langage des enfants: le bégaiement de Georges faisait de lui deux fois un père, beaucoup plus qu'un grand-père. [...] - Maintenant, je m'appelle Papapa, dit-il, doucement. Et jusqu'à sa mort, nous lui donnâmes, ma sur et moi, ce nom doublement tendre et que toujours il chérit. » (Georges-Victor Hugo, Mon grand-père) En 1871, après la mort subite de son fils Charles, Victor Hugo réclame la tutelle de ses deux petits-enfants Georges et Jeanne. Il aura désormais la charge de leur éducation et passera à leurs côtés les minutes les plus heureuses de sa vie, comme en témoignent les innombrables et malicieuses notes concernant les deux enfants dans Choses vues. À la mort de François-Victor, son dernier fils, le patriarche s'installe avec Alice la mère de Georges et Jeanne au 21 rue de Clichy ; à l'étage en dessous, il loge Juliette Drouet. Il a alors tout le loisir de passer du temps avec ses « petits », pour lesquels il organise des dîners d'enfants et fabrique une myriade de joujoux. Il ajoute ainsi à sa paternité un très beau recueil : L'Art d'être grand-père. « La popularité en est immédiate et le succès retentissant, tant sa manière de célébrer l'enfance en racontant Georges, Jeanne et lui-même éblouit. Pour avoir su mettre des mots d'enfants en vers avec tant de naturel et de fraîcheur, le « Papapa » de Georges et Jeanne est parvenu, comme nul autre, à exalter les sentiments « grands-parentaux ». Dans la sphère familiale, ces sentiments ne se limitent pas à autoriser les enfants à laisser leurs jouets traîner sur les manuscrits : quand Alice se remarie avec le journaliste et homme politique Édouard Simon dit Lockroy - collaborateur du Rappel -, Hugo empêche ce dernier d'être nommé leur cotuteur. » (Sandrine Fillipetti, Victor Hugo) UN TESTAMENT INTELLECTUEL Ce volume inaugural des Actes et paroles, renfermant les premiers grands textes politiques de Victor Hugo, est un poignant témoignage de ses engagements humanistes. De son « Discours de réception » à l'Académie française (1841) à sa célèbre « Révision de la Constitution » (« Non ! après Napoléon le Grand, je ne veux pas de Napoléon le Petit ! ») qui lui valut l'exil, les « petits » propriétaires de ce précieux exemplaire reçoivent en legs l'héritage intellectuel et militant de leur grand-père. Au centre cette compilation figure un texte tout à fait significatif « Pour Charles Hugo. La peine de mort », qu'Hugo prononça devant la Cour d'assises de la Seine en 1851 pour défendre son fils, père de Jeanne et Georges, condamné pour un article contre la peine de mort : « Ce que mon fils a écrit, il l'a écrit, je le répète, parce que je le lui ai inspiré dès l'enfance, parce qu'en même temps qu'il est mon fils selon le sang, il est mon fils selon l'esprit, parce qu'il veut continuer la tradition de son père. » Ce très beau présent, attribué à deux enfants de six et sept ans, a sans nul doute été offert avec l'intention de perpétuer cette tradition familiale contestataire. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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EUR17,000.00 (€17,000.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 75957

(1841)

‎Discours prononcé à la séance publique tenue par l'Académie Française pour la réception de M. Victor Hugo le 3 juin 1841‎

‎Typographie de Firmin Didot frères, Paris 1841, 20,5x27cm, relié.‎


‎Edition originale, rare. Envoi autographe signé de Victor Hugo à Mélanie Foucher : "A ma chère soeur Mélanie. V." Reliure de l'époque en demi chagrin rouge à coins, dos à cinq nerfs orné de caissons à froid, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier peigné, toutes tranches dorées. Une petite restauration de papier en marge basse de la page de titre. Une tache angulaire au verso du dernier feuillet. Deux ex-libris de Victor Foucher et Laurent Veydt encollés sur le premier contreplat et la garde suivante. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 60006

(1873)

‎La libération du territoire‎

‎Calmann Lévy, Paris 1873, 15,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale vendue au profit des Alsaciens-Lorrains, mention de deuxième édition. Quelques rousseurs affectant principalement les premiers et derniers feuillets. Reliure à la bradel en plein papier marbré, dos lisse, pièce de titre de maroquin noir, couvertures comportant des piqûres conservées, tête dorée, reliure signée de Thomas Boichot. Envoi autographe signé de Victor Hugo à Léon Bienvenu. Provenance : de la bibliothèque de Léon Bienvenu avec le cachet imprimé de sa bibliothèque et numéroté de sa main sur la page de titre. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 69841

(1873)

‎La libération du territoire‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1873, 15,5x24cm, broché sous chemise et étui.‎


‎Édition originale, mention de deuxième édition. Notre exemplaire est présenté sous étui et chemise avec dos de toile verte et plats de papier marbré, ex-libris H. Bradley Martin encollé en pied du verso du premier plat de la chemise. Nous joignons la couverture du catalogue de la vente de la bibliothèque de George et Maurice Sand en 1890 sur lequel a été encollée la fiche descriptive de notre exemplaire avec son prix d'adjudication au crayon de papier. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à George Sand. «?Mais que pensaient-ils l'un de l'autre, ces deux personnalités marquantes de la vie littéraire du 19è siècle?? Parce qu'ils ne se sont jamais rencontrés ces deux-là, pourtant ils étaient parfaitement contemporains?: Victor Hugo (1802-1885), George Sand (1804-1876). Certes il y eu les aléas de la vie?: George Sand ne publie réellement qu'en 1832, à un moment où Victor Hugo est déjà au fait de sa gloire ; et puis il y eut l'exil de Victor Hugo de 1851 à 1870, mais cela n'explique pas tout?! Au début, ils ne font pas vraiment parti de la même coterie?: Victor Hugo, Pair de France, soutien de Louis-Philippe d'un côté, George Sand socialiste de l'autre. Ils ne s'apprécient pas vraiment même si George Sand porte une certaine admiration agacée à Victor Hugo, traité de grandiloquent?: «?le plus bavard des poètes sublimes?» tandis que Hugo lui, trouve carrément que «?Sand ne sait pas écrire?»?! Puis, avec le coup d'état de Napoléon III, Victor Hugo évolue politiquement ; rapidement il déborde George Sand sur sa gauche, s'exile alors que George Sand s'accommode de l'exil intérieur. Leur relation ne se réchauffe que très, très faiblement?: «?George Sand a du talent, c'est tout?». En exil Victor Hugo publie Les Châtiments, uvre très critique qui est évidemment interdite en France. George Sand aimerait bien que Victor Hugo soit moins intransigeant dans ses écrits de façon à être publié. La publication des Contemplations en 1856, nettement moins polémique, est saluée par George Sand et marque une nouvelle phase de leurs relations. En fait, leur premier contact épistolaire ne concerne pas la vie littéraire. Nini la petite fille de George Sand meurt en 1855, Victor Hugo toujours très marqué par le décès de sa fille Léopoldine compatit ; la perte d'un être cher les rapproche. Les voici amis, George Sand devient un «?génie?», elle sera souvent invitée à Guernesey ... sans suite, leur relation ne sera jamais familière. Victor Hugo lui apporte son soutien lors de la parution des Beaux Messieurs de Bois Doré (1858), mais George Sand s'énerve quand il refuse l'amnistie de 1859 alors que de son côté elle cherche à adoucir la situation des proscrits. Lors de la publication des Misérables (1862) Victor Hugo cherche le soutien de George Sand mais ce soutien lui fera défaut. Victor Hugo en est attristé, George Sand affirmera préférer la poésie de Victor Hugo à son uvre en prose. Au retour d'exil, avec la Commune, voici une nouvelle incompréhension ; Victor Hugo soutient, George Sand est horrifiée?: légaliste et choquée par la violence, elle condamne avec des termes extrêmement durs cette Commune de Paris. Néanmoins, à partir de là, ces deux-là se soutiennent et se défendent dès que l'un ou l'autre est attaqué. En 1876, c'est Victor Hugo qui prononcera le célèbre éloge funèbre de George Sand?: «?Je pleure une morte, je salue une immortelle ...?» Les relations de George Sand et de Victor Hugo ont donc beaucoup évolué au cours de leur vie. C'est sans doute le reflet de leurs évolutions personnelles mais peut-être que leur entourage, les idées politiques ou l'opinion que l'autre avait de sa propre uvre interféraient aussi avec la critique littéraire ; même nos grandes personnalités sont sous influence?! «?Victor Hugo et George Sand, et s'ils s'étaient rencontrés???» Voilà une uvre de théâtre fictionnelle que nous propose Danièle Gasiglia. Mais peut-être que, comme le suggère Danièle Bahiaoui?: «?Tous les deux dans une même pièce, c'est un de trop?!?»?» (Blog «?Nous en Boischaut Sud?» conférence de Danielle Bahiaoui, Arnaud Laster et Danielle Gasaglia) Provenance?: Maurice Sand (venet Ferroud, Paris, 24 février-3 mars 1890, lot 418), H. Bradley Martin (ex-libris gravé), Philippe Zoummeroff (vente Piasa, Paris, 2avril 2001, lot 112). - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 64251

(1872)

‎L'année terrible‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1872, 15,5x23cm, broché.‎


‎Edition originale sur papier courant. Petits manques parfois comblés et restaurés en marges des plats. Envoi autographe signé de Victor Hugo : "Aux pieds de madame d'Alton-Shée." Précieux exemplaire de présent dans sa condition d'origine. Victor Hugo n'est pas avare de compliments envers les femmes, mais l'expression «aux pieds de Ma Dame» est réservée aux premiers exemplaires offerts à chaque parution à Juliette Drouet. «Aux pieds de Madame», en un seul mot, hommage en apparence plus sobre, est en réalité toujours adressé à des femmes dont le poète est épris comme, par exemple, Léonie d'Aunet, pour laquelle il enrichit ses exemplaires de la même dédicace intime. C'est pourtant ici à une femme mariée, de trente ans sa cadette, que l'écrivain dédicace ce recueil de poèmes sur la guerre de 1871. Son mari, le Comte Edmond d'Alton-Shee, est d'ailleurs un ami de longue date de Victor Hugo, pair de France comme lui et partageant les mêmes combats démocratiques. Ils tentèrent justement tous deux de prévenir la catastrophe de 1871, comme en témoigne cette lettre que lui adresse Hugo, le 2 aout 1870: «Je suis absolument d'accord avec vous. Il faudra saisir le joint. À un moment donné, la civilisation, ayant pour verbe la révolution, doit mettre le holà. Je désire le Rhin pour la France, (...) Mais rien par Bonaparte ! rien par cette affreuse guerre ! Nous sommes d'accord.». Ce n'est pourtant pas à ce frère d'arme et de plume que Victor Hugo offre cet exemplaire mais à son épouse, la jeune Valentine, dont la grande beauté fut immortalisée par un autre ami de la famille, le peintre Paul Chenavard qui fut également son amant. C'est en septembre 1872, au moment de la parution de l'Année terrible, que le cur du poète vieillissant cède aux attraits de la trop séduisante épouse dont le mari, à présent presque aveugle, ne peut sans doute plus apprécier les charmes. Le couple rend en effet visite à Victor Hugo à Guernesey et logent dans un hôtel «en face de Hauteville-House(...) où [ils] ont deux chambres pour 20 francs par semaine.» «Ils sont chez moi toute la journée, déjeunent et dînent chez moi, et n'ont que la rue à enjamber.» (lettre à Judith Mendès, 10 septembre1872) Cette proximité avec l'envoûtante dame inspire à Hugo un long poème nostalgique qu'il compose le 5 septembre mais qu'il ne publiera que onze ans plus tard, après la mort d'Edmond, dans Toute la Lyre. Il faut lire entre les lignes de son poème «A Madame d'A-sh.» pour deviner les relations qu'entretint alors le poète avec cette muse: « ... Noble femme aux vaincus fidèle, votre sourire frais et beau, quand il luit sur moi, me rappelle cette aurore sur ce tombeau» Cependant, l'intime dédicace manuscrite dont il l'honore sur son recueil de poèmes témoigne d'une passion qui ne s'atténuera pas avec le temps puisqu'après son retour en France c'est avec le même feu qu'il l'invite à lui rendre visite : «Avez-vous trouvé mon nom, à votre porte, madame ? Mon nom venait se jeter à vos pieds, et vous demander une grâce. Soyez assez bonne pour venir dîner (...) je serai bien heureux de me mettre à vos pieds» (lettre à Valentine D'Alton-shee, 1er aout 1873) Exceptionnelle dédicace manuscrite et secrète déclaration d'un poète amoureux de la beauté des femmes. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 45162

(1879)

‎La pitié suprême‎

‎Calmann Lévy, Paris 1879, 15x24cm, relié.‎


‎Édition originale. Reliure en demi chagrin bleu nuit à coins, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés orné de doubles caissons dorés agrémentés d'arabesques latérales et d'étoiles dorées, date et mention «?ex. de J. Drouet?» dorées en pied, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés (restaurations marginales sur les plats), tête dorée, ex-libris Pierre Duché encollé sur une garde, élégante reliure signée de René Aussourd. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à Juliette Drouet, le grand amour de sa vie?: «?Premier exemplaire à vous, ma dame. V.?» Composé en 1857, ce long poème philosophique sur la Révolution était originellement destiné à conclure la Légende des siècles. Victor Hugo le publie finalement en 1879 à l'occasion de sa prise de position en faveur des communards. Plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort, La Pitié suprême illustre l'une des premières et plus ferventes luttes politiques de Hugo, qu'il mène encore à l'aube de ses 80 ans?: «?Si mon nom signifie quelque chose en ces années fatales où nous sommes, il signifie Amnistie.?» (Lettre aux citoyens de Lyon, 1873) Confrontant Hugo et Machiavel, J. C. Fizaine souligne la rigueur intellectuelle du poète au service d'un humanisme érigé en principe universel?: «?Machiavel s'adresse à ceux qui veulent devenir princes. Hugo s'adresse pour commencer aux peuples, qui ont subi la tyrannie?: c'est La Pitié suprême, qui définit ce qui doit rester immuablement sacré, la vie humaine, sans que la haine, le ressentiment, le souvenir des souffrances passées autorisent à transgresser cet interdit, sous peine de ne pouvoir fonder aucun régime politique et de retomber en-deçà de la civilisation.?» (Victor Hugo penseur de la laïcité - Le clerc, le prêtre et le citoyen) C'est auprès de Juliette Drouet qu'il mène ce dernier combat. Publié en février 1879, peu après leur installation avenue d'Eylau, La Pitié suprême semble un écho politique à la nouvelle légitimité conquise par les deux vieux amants après cinquante ans d'amours coupables. L'ultime combat de Hugo en faveur de l'amnistie et le pardon résonne dans sa vie affective à l'instar du poème qu'il composera à la mort de Juliette en 1883?: «?Sur ma tombe, on mettra, comme [une grande gloire, Le souvenir profond, adoré, combattu, D'un amour qui fut faute et qui devint [vertu...?» Très bel exemplaire parfaitement établi et d'une extraordinaire provenance, la plus désirable que l'on puisse souhaiter. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 46925

(1879)

‎La pitié suprême‎

‎Michel Lévy, Paris 1879, 15,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque. Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans sesSouvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avecLe PapeetReligions et Religion, de « testament philosophique» par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait deSouvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais: Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela. Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre. A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans I Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. M mo Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée. Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage. Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années! Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms ! Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides : Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable. Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents ! Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie. Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale. Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité. Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie : Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti. Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !" - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎[Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy Frères] - ‎ ‎HUGO, Victor‎

Reference : 61519

(1879)

‎La Pitié Suprême [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ] ‎

‎1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-chagrin noir, Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy Frères, Paris, 1879, 2 ff., 142 pp., 1 f. n. ch. ‎


‎Exemplaire du tirage ordinaire de l'édition originale dédicacé par Victor Hugo "à M. Albert Rousset [? ]". Rare exemplaire d'édition originale dédicacé par Victor Hugo. Etat satisfaisant (dos frotté avec accrocs en coiffes, coupes frottées, qq. ressauts et qq. rouss., bon état par ailleurs).Rédigé en 1857-1858, ce long poème fut publié par Victor Hugo en 1879 afin de soutenir le combat pour l'amnistie des Communards. Vicaire, IV, 359 ; Carteret, I, 426‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 48336

(1878)

‎Le Pape‎

‎Calmann-Lévy, Paris 1878, 15x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale, un des 15 exemplaires sur Whatman. Reliure à la bradel en pleine percaline rouge, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre de maroquin bleu nuit,double filet et date en queue, reliure de l'époque signée Paul Vié. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Leconte de Lisle, poète et chef de file du mouvement parnassien, qui reprendra le fauteuil de Victor Hugo à l'Académie française. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 48262

(1843)

‎Les Burgraves‎

‎E. Michaud, Paris 1843, 14,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale. Reliure à la bradel en demi percaline bleu-gris à coins, dos lisse orné d'un motif floral stylisé doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de chagrin marine comportant un petit manque angulaire en tête, plats de papier marbré, couvertures conservées, reliure signée de Champs. Envoi autographe signé de Victor Hugo à son ami le critique littéraire Henri Trianon. Petite correction manuscrite sur la première page de l'introduction, quelques piqûres sur les pages de titre et de faux-titre. Provenances : des bibliothèques Morizet, Raymond Boueil avec son ex-libris gravé, Maurice Escoffier (Le mouvement romantique N°1557), Robert Schumann avec ses initiales manuscrites (1965, N°207) et Philippe Zoummerouff (2001, N°62). - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 56714

(1835)

‎Les chants du crépuscule‎

‎Eugène Renduel, Paris 1835, 14x21,5cm, relié.‎


‎Édition originale. Reliure en demi cuir rouge de Russie à coins, dos à quatre nerfs orné de filets et de doubles caissons dorés, date en queue dans un cartouche, contreplats et gardes de papier à la cuve, rares couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins, reliure signée de Bernasconi. Le feuillet de nomenclature des uvres de Victor Hugo est bien présent. Quelques traces de pliure sur certains feuillets. Un précieux poème autographe de Victor Hugo intitulé «La pauvre fleur disait au papillon céleste», sur deux feuillets repliés, a été monté sur onglet en regard de la version définitive adoptée par l'auteur et imprimée page 223 du recueil. Il s'agit d'une première version, composée de quatre quatrains. Ces vers seront repris avec quelques variantes par Hugo dans la version définitive, augmentée toutefois de quatre nouveaux quatrains. Ce poème a été composé par Hugo pour sa maîtresse Juliette Drouet, rencontrée deux ans auparavant. Il symbolise la nature de leur relation - le poète pris dans sa vie conjugale et littéraire, la jeune femme condamnée à l'attendre -, et aura une grande importance dans leur imaginaire commun: Juliette Drouet citera fréquemment le vers «Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre / À mes pieds!» dans ses lettres d'amour à Victor Hugo. On retrouve également le double motif de la fleur et du papillon aux côtés de leurs initiales entrelacées, dans le décor peint du salon chinois provenant de Hauteville Fairy, résidence de Juliette Drouet à Guernesey, décor conçu par l'écrivain lui-même et aujourd'hui conservé à la Maison Victor Hugo à Paris. Bel exemplaire non rogné, établi dans une charmante reliure signée, enrichi d'un très rare poème autographe de Victor Hugo écrit pour Juliette Drouet. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO, Victor.‎

Reference : 1601

(1832)

‎Les Feuilles d'automne. Deuxième édition.‎

‎ Paris : Eugène Renduel (imprimerie d’Everat), 1832. In-8, 222 x 137 : (1 f.), XIII pp., (1 f.), 387 pp., (2 ff.). Demi-maroquin bleu à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers rocailles, tête dorée, non rogné (reliure de l’époque). ‎


‎Édition originale, avec mention fictive de « Deuxième édition », de cet « ouvrage capital parmi les Poésies de Victor Hugo » selon Carteret. Elle comprend deux pages de titre. La première imprimée, la seconde ornée d’un titre et d’une vignette gravés sur bois par Porret d’après une composition de Tony Johannot. Ce second titre est daté « novembre 1831 ».Exemplaire présumé de Sophie Duvaucel (1789-1867), femme de lettres, belle-fille de Georges Cuvier et amie proche notamment de Stendhal et de Mérimée. Une signature « Duvaucel », autographe ?, figure au verso de la première garde et un cachet qui reproduit cette signature a été apposé sur le titre illustré.Exemplaire en reliure de l’époque, relié sans le faux titre, enrichi d’une petite lettre autographe signée de Victor Hugo, une page in-32, datée du 2 juin. Il ne s’agit que d’une lettre de remerciement : « Je vous remercie, Monsieur, et je serai heureux moi-même de pouvoir vous être agréable. V.H. »Quelques traces de frottements au dos et aux coins. Rousseurs.Bibliographie : Carteret, I, 403. – Bertin, n°65. ‎

Librairie Busser - Savigny sur Orge
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‎HUGO Victor‎

Reference : 83318

(1871)

‎Lettre autographe signée adressée à Léon Richer : "Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme." ‎

‎Mardi 7 novembre [1871], 13,3x20,8cm, 2 pages sur un feuillet double.‎


‎| « Pour qu'enfin justice soit rendue à la femme» | «Mardi 7 novembre [1871] Monsieur, on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. Dès 1849, dans l'Assemblée nationale, je faisais éclater de rire la majorité réactionnaire en déclarant que le droit de l'homme avait pour corollaires le droit de la femme et le droit de l'enfant. En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables, je l'ai renouvelé dans le Congrès de Lausanne, et je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer. J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. Mon plaidoyer pour la femme est, vous le voyez, ancien et persévérant, et n'a pas eu de solution de continuité. L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. Je vous serre la main. Victor Hugo » Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Léon Richer, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier à lettre bordé de noir. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Une déchirure centrale sans manque à la jonction des deux feuillets. Cette lettre a été retranscrite dans les uvres complètes de Victor Hugo (Ollendorff, 1905). Le manuscrit est présenté dans une chemise en demi maroquin bleu, plats de papier coquille, étui bordé de maroquin bleu, ensemble signé A. T. Boichot. Superbe et importante lettre, profondément humaniste, syncrétique des combats de Victor Hugo contre la peine de mort et pour le progrès social et féminin adressée à Léon Richer, l'un des premiers hommes militants féministes, qualifié par Hubertine Auclert de « père du féminisme » puis considéré par Simone de Beauvoir comme son « véritable fondateur ». HUGO L'ABOLITIONNISTE Si cette lettre se concentre essentiellement sur la question de la défense des droits de femmes, c'est par la peine de mort qu'elle commence : « on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. » En ce lendemain de la Commune, les pages d'octobre 1871 des Choses vues sont effectivement constellées de noms de personnalités auxquelles le « poète national » apporta son soutien, notamment à Gustave Maroteau, poète et fondateur du Père Duchesne, « condamné à mort pour fait de presse ! » (Choses vues, 3 octobre 1871), puis à « Louise Michel en prison à Versailles et en danger de condamnation à mort » (ibid., 5 octobre 1871). Les « interventions » éparses menées par Hugo au fil des mois aboutiront finalement à une éloquente tribune à la tête du Rappel du 1er novembre 1871 (« je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer ») dans laquelle il appellera - avec toute l'éloquence qui lui est propre et à grand renfort d'exemples historiques - à l'amnistie des communards. Il s'agit de l'un de ses plus importants combats politiques. LE FÉMINISME EST UN HUMANISME Un des autres grands engagements d'Hugo concerne l'émancipation féminine et la lutte pour l'égalité entre les sexes : dans un Second Empire patriarcal, il fut l'une des rares voix masculines à s'insurger contre l'état d'infériorité où le Code civil plaçait les femmes. C'est d'ailleurs ce qu'il réaffirme dans la lettre que nous proposons et dans laquelle il dresse un véritable bilan de sa carrière littéraire et politique, s'érigeant d'emblée au rang de spécialiste : « Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. [...] L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. » Concernant la place des femmes dans son uvre, il évoque notamment le théâtre : « J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. » Il est vrai que les héroïnes occupent une place centrale et déterminante dans les pièces du dramaturge. Incarnant des rôles relativement caricaturaux dans les drames de la période romantique (jeune agnelle pure victime du désir des hommes ou encore femme mariée délaissée) elle deviendra, dans le théâtre de l'exil « la femme violentée par les lois sociales [...], la femme pauvre » (O. Bara) COSETTE FEMME DE LETTRES La « femme pauvre », c'est justement l'un des piliers de l'arc narratif des Misérables que Victor Hugo évoque également dans notre lettre : « Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables [...] » Cosette, l'héroïne de cette grande fresque réaliste et sociale, fut d'ailleurs créée d'après une courageuse figure féminine, elle aussi orpheline : Louise Julien, une proscrite décédée de la phtisie à l'âge de trente-six ans. « En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. » Notre lettre est à notre connaissance l'unique document qui établisse un lien direct entre Cosette et cette quarante-huitarde au funeste destin dont Victor Hugo prononça l'oraison funèbre : « Ce n'est pas une femme que je vénère dans Louise Julien, c'est la femme ; la femme de nos jours, la femme digne de devenir citoyenne ; la femme telle que nous la voyons autour de nous, dans tout son dévouement, dans toute sa douceur, dans tout son sacrifice, dans toute sa majesté ! Amis, dans les temps futurs, dans cette belle, et paisible, et tendre, et fraternelle république sociale de l'avenir, le rôle de la femme sera grand ; mais quel magnifique prélude à ce rôle que de tels martyres si vaillamment endurés ! » (Actes et Paroles, II Pendant l'exil) Ce long discours, immédiatement relayé par la presse anglaise, est à mettre en perspective avec Les Châtiments premier recueil de l'exil, achevé très peu de temps auparavant et contenant trois superbes poèmes dédiés aux républicaines : « Pauline Roland », « Les Martyres » et « Aux femmes ». L'été 1853 et plus précisément le constat du courage des proscrites face à la misère, à la violence et au désintérêt du gouvernement pour leur condition, marque donc le premier élan réel de Victor Hugo vers le féminisme aussi bien à travers ses uvres que sur le terrain politique. Vingt ans plus tard, l'évocation de Louise Julien dans notre lettre réaffirme cet engagement inconditionnel. L'AVENIR POUR ÉGIDE Cette missive à Léon Richer s'achève prophétiquement : « L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. » Au moment de la rédaction de cette lettre, la revue créée par Richer, le Droit des femmes, venait en effet de renaître sous le titre L'Avenir des femmes. Dès 1872, elle lance une pétition pour les droits civils des femmes, soutenue par plusieurs personnalités notamment Victor Hugo qui adresse à Léon Richer une seconde lettre de soutien : « Je m'associe du fond du cur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement. » (8 juin 1872) Notre lettre, bien moins connue, mais tout aussi importante que celle-ci dont elle est le pendant, témoigne des prémices de la collaboration entre Victor Hugo et Léon Richer pour la lutte en faveur des droits et de l'émancipation des femmes ; elle illustre un moment essentiel de l'histoire du féminisme. LÉON RICHER : LE DROIT DES FEMMES Issu d'un milieu modeste et ayant précocement perdu son père, Léon Richer dut subvenir aux besoins de sa mère et de sa sur et, dans une société patriarcale à l'extrême, « il eut l'occasion d'apprécier les injustices du Code à l'égard de la femme, et de constater, à peu près quotidiennement, les infamies qui, à l'abri des lois, se commettent légalement contre ces éternelles mineures ; sa conscience alors en était révoltée » (R. Viviani, Cinquante-ans de féminisme : 1870-1920, 1921). Cette prise de conscience le mena à fonder, en 1869, l'hebdomadaire le Droit des femmes visant à réformer les droits légaux féminins. L'année suivante, il créa aux côtés de Maria Deraismes l'Association pour le droit des femmes dont il prit la présidence, aucune femme n'étant alors autorisée à fonder ni à diriger une association. Maria Deraismes quittera l'Association en 1882, lancera la Ligue Française pour le Droit des Femmes et nommera comme président honoraire... Victor Hugo. Très belle lettre et émouvant témoignage des combats humanistes menés avec vigueur par l'un des écrivains les plus engagés de l'histoire littéraire française : « Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO (Victor).‎

Reference : 88968

(1861)

‎Lettre autographe signée adressée à un confrère.‎

‎ 1861 1 page in-8 à l'encre noire, s.l., 6 mai [1872]. Marques de pliure avec petite fente en pied de la lettre. Sur l’état de l’édition après la guerre franco-prussienne."Je crois qu’il faut attendre un peu, la librairie est bien malade, les éditeurs sont presque introuvables en ce moment ; j’ai pourtant votre lettre bien présente à l’esprit, je vous assure, et je ne laisserai pas échapper l’occasion, mais il faut qu’elle se présente. Vous savez à quel point j’apprécie votre noble intelligence. Croyez à ma vive cordialité / Victor Hugo."‎


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‎HUGO Victor‎

Reference : 76814

(1840)

‎Lettre autographe signée adressée à Zoé du Vidal de Montferrier‎

‎s.l. 1er août [1840], 13,4x21,4cm, une page sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Zoé du Vidal de Montferrier, épouse du Pierre-Alexandre Louis, médecin de la famille Hugo. Une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier bleu clair portant le cachet à froid de la ville de Bath. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, un infime manque angulaire et deux déchirures au niveau de la pliure du second feuillet, sans gravité. Nous n'avons pas trouvé trace de cette lettre annonçant la nomination de M. Bazin au poste de "professeur titulaire" dans la correspondance de Victor Hugo. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 75902

(1881)

‎Lucrèce Borgia‎

‎Calmann Lévy, Paris 1881, 14x19,5cm, broché.‎


‎Nouvelle édition, un des 40 exemplaires numérotés sur Whatman, seuls grands papiers annoncés. Reliure en demi maroquin roux, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes de papier marbré, plats de couverture conservés, tête dorée sur témoins, reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo : "A mon cher Théodore de Banville. Victor Hugo." Précieux envoi du maître à l'un des piliers de l'école parnassienne. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 73562

(1831)

‎Marion de Lorme‎

‎Eugène Renduel, Paris 1831, 14x22,5cm, relié.‎


‎Édition originale, rare exemplaire sans mention. Reliure en plein maroquin bleu, dos janséniste à cinq nerfs, gardes et contreplats de papier peigné, contreplats encadrés d'une large dentelle dorée, doubles filets et stries dorés sur les coupes et les coiffes, tête dorée sur témoins, premier plat de couverture conservé, reliure signée Marius Michel. Ex-libris monogrammé encollé au verso de la première garde. Notre exemplaire est enrichi de quatre planches hors-texte de Louis Boulanger et Alfred Johannot. Envoi autographe signé de Victor Hugo sur la page de faux-titre: «?àMonsieur Ch[arles] Mévil son bien cordialement dévoué Victor Hugo.?» Précieuse et intéressante dédicace à l'administrateur et principal actionnaire de la très influente Revue de Paris, éditrice de Balzac, que le jeune Hugo souhaite sans doute séduire à son tour. Ce n'est qu'en 1834, deux ans après le succès de Notre-Dame de Paris, que paraîtra un texte de Hugo dans la Revue, Claude Gueux, au côté du Père Goriot de son prolifique rival. Les envois de Victor Hugo sur ce titre sont excessivement rares.Dans sa Chronologie des livres imprimés de Victor Hugo, publiée en 2013, Eric Bertin fait état de neuf envois sur cette édition: à Sainte-Beuve, Taylor, Paul Lacroix, Charles Mévil (cet exemplaire), Charles Nodier, Loève-Veimars, Armand Bertin, H. Romand et le fidèle Paul Meurice. L'ouvrage précise égaelment que notre exemplairea figuré dans les ventes Latour (1885) et, surtout, Noilly (1886). Superbe exemplaire relié par Marius Michel, enrichi de gravures et d'un envoi autographe signé de l'auteur. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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Reference : 85747

(1883)

‎"Monsieur Victor Hugo, 130 avenue Victor Hugo" : notes autographes au dos d'une enveloppe avec son adresse postale en sa propre avenue‎

‎Paris cachet postal : 18 novembre 1883, 14,5x11cm, une enveloppe avec timbre encollé.‎


‎Notesautographes de Victor Hugo, au verso d'une enveloppe à en-tête des éditeurs Hetzel, adressée au domicile del'écrivain, 130 avenue Victor Hugo.Cachet postal en date du 18 novembre 1883. Une déchirure au recto dans atteinte au texte. Superbe relique hugolienne au verso d'une enveloppe, criblée de ses notes de dépenses ; on reconnaît notamment dans la listela Old Bank de Guernesey, où Victor Hugo déposa pour un tempsses manuscrits avant son retour en France en 1870. L'enveloppe est à l'adresse de sa propre avenue Victor Hugo,ancienne avenue d'Eylaurebaptisée du nom de l'écrivain en 1881. Il y résidera dans unl'hôtel particulier loué à la princesse de Lusignanjusqu'à sa mort en 1885. L'expéditeur de l'enveloppe qui lui sert de support n'est autre que Hetzel,éditeur aventureux et fervent républicainque Hugo rencontra en exil, à Bruxelles. Ils ferontalliance contre le régime de Louis-Napoléon Bonaparte, etpublièrentNapoléon-le-petiten 1852 qui rencontra un grand succès. Hetzel publiera pas moins d'une dizaine d'ouvrages d'Hugo, ainsi qu'une importante édition de ses oeuvres complètes. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 53579

(1851)

‎Quatorze discours‎

‎La librairie nouvelle, Paris 1851, 16,5x25cm, broché.‎


‎Édition en partie originale qui reprend les discours les plus célèbres, dont certains, mémorables, prononcés à la tribune de l'Assemblée nationale législative, le discours sur la révision et le plaidoyer prononcé au procès de son fils, le 11 juin 1851, devant la cour d'assises de la Seine, défendant l'inviolabilité de la vie humaine; fausse mention de huitième édition. Bien complet du rare portrait de l'auteur par Masson tiré sur Chine, en frontispice. Quelques rares rousseurs. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Juliette Drouet?: «?à mon pauvre doux ange aimé. V.?» Précieux exemplaire de la muse et maîtresse de Victor Hugo. Cette dédicace pleine de compassion et de regret est une réponse de Hugo à la tragédie que vit Juliette cette année-là, alors qu'elle vient de découvrir qu'Hugo la trompe depuis sept ans avec Léonie Biard, qui, en juin 1851, envoie à Juliette les lettres que Victor lui a adressée. Hugo prêtera serment de fidélité éternelle à Juliette en juillet et lui dédicacera en août ce plaidoyer pour une justice plus clémente. À l'automne, Juliette exigera qu'Hugo rencontre Madame Biard pour lui signifier leur rupture, entrevue dont elle dirigea chaque détail du protocole, et auquel Hugo se soumit. Provenance?: bibliothèques Pierre Duché (1972, n°75) et Philippe Zoummeroff (2001, n°71). - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 47658

(1880)

‎Religions et religion‎

‎Michel Lévy, Paris 1880, 15,5x23,5cm, relié.‎


‎Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique» par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait deSouvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais: Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela. Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre. A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans I Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. M mo Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée. Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage. Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années! Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms ! Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides : Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable. Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents ! Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie. Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale. Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité. Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie : Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti. Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !" - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎HUGO Victor‎

Reference : 60981

(1880)

‎Religions et religion‎

‎Calmann Lévy, Paris 1880, 15,5x24cm, relié.‎


‎Édition originale. Reliure en demi maroquin noir à coins, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés et orné de doubles caissons dorés décorés en angles, date et mention «?Ex. de J. Drouet?» dorées en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de René Aussourd. Quelques petites rousseurs principalement en début et fin de volume. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Juliette Drouet, le grand amour de sa vie?: «?à vous, ma dame. Humble hommage. V.?» L'exemplaire provient de la bibliothèque de Pierre Duché. Ce dernier avait acheté en bloc la bibliothèque de Juliette Drouet et avait confié les volumes à René Aussourd pour les faire relier de manière uniforme avec l'inscription permettant leur identification en queue. Ex-libris encollés sur un contreplat et une garde. C'est à la fin de l'année 1878, soit après plus de quarante ans de relation, que Victor Hugo et son amante emménagent enfin ensemble avenue d'Eylau, dans le petit hôtel où le poète finira sa vie. «?À partir de ce moment, on peut dire que la vie de Juliette ne fut plus guère qu'une tristesse ininterrompue, une servitude de toutes les heures. Elle souffre elle-même d'un cancer à l'estomac, elle sait qu'elle est condamnée, condamnée à mourir de faim?!?» (Louis Guimbaud, Victor Hugo et Juliette Drouet, Paris, 1927) Malgré ses souffrances et sa grande faiblesse physique, elle tient toujours avec fidélité le rôle de garde-malade de son «?Toto?». C'est d'ailleurs à cette époque que Bastien Lepage peint d'elle un portrait d'un réalisme frappant?: «?De son visage de déesse, sérieux et calme, la maladie impitoyable a fait une pauvre figure humaine, tirée et creusée, sillonnée de rides dont chacune semble conter quelque douleur.?» (op. cit.) Religions et religion paraît deux ans avant la disparition de Juliette; il s'agit de l'un des derniers ouvrages qu'Hugo dédicace humblement au grand et dévoué amour de sa vie. Hugo rendra d'ailleurs hommage au dévouement sans faille de sa compagne en lui offrant une photographie sur laquelle il inscrit?: «?Cinquante ans, c'est le plus beau mariage.?». Exemplaire de la plus intime provenance. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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