A Cologne, Chez Pierre Marteau, s.d. [ca 1737]. 2 voliumes in 12, veau marbré, dos lisses ornés, coupes filetées, tranches rouges, ex-libris (Reliure de l'époque). (5)ff.-501 pp., (1)f.-472 pp.,
16 gravures. Les dévergondages de quelques dames de la Cour inspirèrent à Bussy-Rabutin une série de nouvelles qu'il écrivit pour son plaisir et celui de quelques intimes. Des copies s'en répandirent puis l'ouvrage, Histoire amoureuse des Gaules, fut imprimé sans son aveu. Les héros du livre étaient cachés sous des pseudonymes dévoilés par une clef jointe. « Le succès fut à la mesure du scandale. Autant dire qu'il fut immense » (Lever, Romanciers du grand siècle, p. 194). Bussy, via la Bastille, prit le chemin de la Bourgogne pour un exil de près de trente ans. Lever note encore : « le caractère anecdotique et libertin de son œuvre ne doit pas nous dissimuler ses mérites proprement littéraires. Bussy-Rabutin n'est pas seulement l'esprit le plus libre et le moins prévenu de son temps ; ce n'est pas seulement un chroniqueur aimable, un observateur spirituel ; c'est aussi un écrivain de race et un subtil moraliste... » (pp. 195-96).L'ouvrage prit le titre de Les Amours des dames illustres quand on (Courtilz de Sandras notamment) y adjoignit des histoires croustillantes sur Louis XIV et son entourage féminin : intrigues et scandales, sur les mœurs de la cour et les entreprises des femmes pour accéder à la couche royale.2 ex-libris : Famille de Cochincourt (Flandres) et Briffault. Bel exemplaire.
A Paris, Chez la veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1688. in 8°, veau brun, dos à nerfs orné, double encadrement de filets dorés, fleurons dorés aux écoinçons, lors et coins restaurés, tranches dorées, ex-libris manuscrit, annotations anciennes sur les feuillets blancs (Reliure du XVIIIe siècle). (1)f.-220 pp.-(6)ff.
ÉDITION ORIGINALE (seule la vignette gravée sur le titre permet de différencier l'édition originale de la contrefaçon parue la même année sous le même nom d'éditeur. cf. Tchemerzine IV, 317).C'est pour Antoinette Deshoulières (1638-1694), première femme à avoir été élue membre d'une académie de France (celle d'Arles en 1689) que fut inventé le mot « académicienne ». Mme de Genlis notait : « Non-seulement madame Deshoulières a fait des idylles d'un mérite supérieur, mais nul auteur français n'a pu l'égaler dans ce genre » (De l'influence des femmes..., p. 146). La célébrité de son poème sur les petits moutons a nui à sa réputation. Pourtant, « elle vaut, elle valait beaucoup mieux que sa réputation d'aujourd'hui... Il y a des pensées sous ses rubans et ses fleurs. Elle est une digne contemporaine de M. de La Rochefoucauld ; on s'aperçoit qu'elle savait à fond les choses de la vie, qu'elle avait un esprit très ami du vrai, du positif même...» (Sainte Beuve). (Brunet II, 626).
A Paris, Chez Je. Fr. Josse, 1731. 2 tomes en 1 volume in 12, veau brun, dos à nerfs orné, coupes ciselées, tranches rouges, coin inférieur émoussé, restauration marginale à un feuillet.. (1)f.-iv-103-156 pp. ; (1)f.-94-131 pp.-(2)ff.
Le volume contient : Poésies — Lettres et épistres — Chansons — Zeneyde.Jones, 45. Bel exemplaire.
Amsterdam, François Changuion, 1723. 5 volumes in 12, veau moucheté, dos lisses ornés de filets à froid, chiffre couronné en pied, ex-libris (Reliures de l'époque). (8)ff.-460 pp.-(7)ff., (1)f.-435 pp.-(4)ff., (1)f.-428 pp.-(6)ff., (1)f.-420 pp.-(11)ff., (1)f.-366 pp.-(11)ff.
EDITION ORIGINALE (Brunet III, 1929 ; Cioranescu, 50688). Mémoires fameux de la dame de compagnie et confidente d'Anne d'Autriche couvrant les années 1615-1666 sur la reine, sa vie privée et les ressorts secrets de la Cour pendant la Fronde. Témoin oculaire à partir de 1643, Mme de Motteville « a observé, sans s'indigner, sans prendre parti dans les querelles si violentes et si embrouillées de la Fronde, conservant toujours son calme et sa présence d'esprit (...) et regardant avec un certain scepticisme et quelque plaisir les scènes qui se déroulaient devant elle. (...) Elle donne ainsi une idée d'ensemble de la Régence : si le tableau qu'elle en fait est moins pittoresque que celui du cardinal de Retz, il est aussi vivant et plus véridique. » (Bourgeois & André, 773). Ex-libris manuscrit au titre Mme d’Avaray. En pied un écu à couronne comtale au chiffre L.Z. Bel exemplaire.