P., Lachaud et Cie, 1875, in-12, 128 pp, préface de Edmond Tarbé (directeur du “Gaulois”), reliure demi-percaline bordeaux, dos lisse, pièce de titre basane verte, couv. conservées, bon état. Rare
"C'est demain que vient devant la Cour d'assises de la Seine le procès intenté par M. le général de Wimpffen à notre confrère Paul de Cassagnac, rédacteur en chef du “Pays”. M. le général de Wimpffen, signataire de la capitulation de Sedan, auteur d'un livre où les événements de cette douloureuse journée sont tournés à sa plus grande gloire et à sa plus complète réhabilitation, et depuis collaborateur assidu de plusieurs feuilles radicales, attaqué dans ces trois cordes sensibles par MM. Paul de Cassagnac et Paul de Léoni, a saisi le tribunal civil d'une plainte en diffamation, renforcée d'une demande de 25,000 francs de dommages-intérêts. Pour cette double revendication d'honneur et d'argent, le général s'adjoignit Me Jules Favre. li ne pouvait faire un choix plus heureux... pour ses adversaires. Aussi Me Grandperret, l'éminent défenseur du “Pays”, n'eut-il pas grand'peine à faire admettre par le tribunal civil l'exception d'incompétence soulevée par M. Paul de Cassagnac..." – "Nous pensions donner à nos lecteurs le compte-rendu sténographique du procès que M. le général de Wimpffen intente, devant la Cour d'assises, à notre confrère Paul de Cassagnac, et qui sera, en réalité, par la nature des personnages militaires appelés en témoignage, tels, par exemple, que les généraux Ducrot, Douay, Lebrun, etc., le véritable procès de la journée de Sedan. Mais, pour arriver en temps utile, il nous eût fallu pour le moins huit sténographes et, vu l'exiguïté de la salle, on n'a pu mettre à notre disposition qu'un nombre de places bien inférieur. Devant cette impossibilité matérielle, il nous a fallu, à notre grand regret, renoncer à la sténographie. Mais nos lecteurs n'y perdront rien, et le supplément que nous leur avions promis, ils l'auront, quand même. Quatre de nos collaborateurs, rompus au travail des audiences, reproduiront le procès dans ses moindres détails et en donneront le compte-rendu le plus complet que puisse publier un journal de Paris." (Le Gaulois, 12 février 1875) – "... La Gazette du Midi annonce que la police à effectué chez un libraire de Marseille la saisie d'une brochure intitulée “La journée de Sedan devant la Cour d'assises de la Seine”, par M. Paul de Cassagnac. La vente de cette brochure est interdite par décision du ministre de l'intérieur." (Journal des débats politiques et littéraires, 1875)