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Reference : 9928

(1780)

‎Les lettres et épitres amoureuses d'Héloise et d'Abeilard, traduites librement en vers et en prose, par MM. de Bussy Rabutin, de Beauchamps, Pope, Colardeau, Dorat, Feutry, Mercier, G** Dourxigné, Saurin, C** etc, etc. Précédées de la vie, des amours et infortunes de ces célèbres et malheureux époux, par M. C**. Et enrichies d'une nouvelle lettre d'Abeilard, pour servir de réponse à la fameuse lettre d'Héloïse de Pope, par le même. Nouvelle édition, corrigée et augmentée de deux épîtres d'Abeilard à Héloise et d'une préface historique, par le même.‎

‎Paris, Au Paraclet, (Vers 1774-1780). 245 g Deux tomes en un volume in-12, plein veau marbré, dos orné, triple filet sur les plats, fleurons aux angles, coupes et bordures du contreplat guillochées, tranches dorées, xiv-181-[1] pp., 199 pp.. La première édition de ces lettres dans la version de Pope et de Colardeau est de 1758 (Quérard, VII, 275). A la suite, il existe plusieurs éditions de cet ouvrage à l'adresse du Paraclet, elles sont souvent non datées et présentent des différences de collation. Les premières éditions ne contiennent pas certaines augmentations dont la préface de M. C** [Colardeau]. Cette préface, présente dans notre exemplaire, est datée du château de Ferney le 13 avril 1774 ce qui indique qu'il a été imprimé après cette date. Bon exemplaire. Ex-libris manuscrit Latoison-Duval du XIXe sur une garde. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR100.00 (€100.00 )

‎[BARÈRE DE VIEUZAC (Bertrand)]‎

Reference : 178946

‎Le Point du jour ou Résultat de ce qui s'est passé aux Etats-Généraux, depuis le 27 avril 1789, jour annoncé pour leur ouverture, jusqu'au 17 juin de la même année, époque où les communes se sont constituées en Assemblée Nationale ; par M. D***, député extraordinaire [puis :] ou Résultat de ce qui s'est passé la veille à l'Assemblée Nationale‎

‎Paris, Imprimerie de Cussac, 1789-1791 815 numéros en 27 vol. in-8, demi-basane brune, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison noires, tranches mouchetées de rouge Coiffes rognées, des mors frottés ou fendus, coupes abîmées, des mouillures claires latérales. (reliure de l'époque).‎


‎Collection complète de ce périodique essentiellement rédigé par Bertrand Barère, et dont la collection comprend 815 numéros répartis en 27 volumes jusqu'en octobre 1791. L'on ne saurait mieux faire pour caractériser l'esprit de ce journal que de reprendre les mots par lesquels Hatin en traite : "Le titre de cette feuille dit bien ce qu'elle est : c'est une sorte de procès-verbal des séances des Etats généraux ; ce n'est ni plus ni moins, et l'on y chercherait vainement d'autres détails, sur les événements et sur les hommes de l'époque, que ceux qui résultent des débats législatifs. Mais dans cette spécialité, si nous pouvons ainsi dire, et à cause même de cette spécialité, le Point du Jour se recommande tout particulièrement à l'attention de l'historien. C'est une des feuilles, assurément, qui mérite le plus d'être consultée pour l'histoire de notre première Assemblée Nationale : elle reproduit les séances de cette mémorable session non seulement avec vérité, non seulement avec une remarquable sagacité, mais encore avec un esprit de suite, une méthode et une étendue que l'on ne trouverait dans aucune autre, pas même toujours dans le Moniteur. Ajoutons que le ton modéré, décent, qui y règne, est loin de faire présager le futur membre du Comité de Salut Public, “l'Anacréon de la guillotine”."I. Volume préliminaire, du 27 avril au 17 juin 1789 ([2]-XXXV-415 pp.). - II. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le 17 juin 1789, jour où le Tiers-Etat s'est constitué en Assemblée Nationale, jusqu'au samedi 1er août de la même année (numéros I-XL, 382 pp. en numérotation continue). - III. Contenant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le dimanche 2 août 1789, jusqu'au mercredi 16 septembre de la même année (numéros XLI-LXXX, 388 pp.). - IV. Contenant ce su'y s'y est passé de plus intéressant depuis le jeudi 17 septembre 1789, jusqu'au vendredi 30 octobre de la même année (numéros LXXXI-CXX, 496 pp.). - V. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le samedi 31 octobre 1789, jusqu'au jeudi 3 décembre de la même année (numéros CXXI-CL, 362 pp.). - VI. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le vendredi 24 décembre 1789, jusqu'au samedi 9 janvier 1790 (numéros CLI-CLXXXI, 400 pp.). - VII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis ledimanche 10 janvier 1790, jusqu'au mercredi 10 février même année (numéros CLXXXII-CCX, 374 pp.). - VIII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le jeudi 11 février 1790, jusqu'au dimanche 14 mars même année (numéros CCXI-CCXLI, 425 pp.). - IX. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le lundi 15 mars 1790, jusu'au mardi 13 avril même année (numéros CCXLII-CCLXX, 436 pp.). - X. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mardi 13 avril 1790, jusqu'au jeudi 13 mai même année (numéros CCLXXI-CCC, 471 pp.). - XI. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le vendredi 14 mai 1790, jusqu'au samedi 12 juin, même année (numéros 301-330, 472 pp.). - XII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le dimanche 13 juin 1790, jusqu'au samedi 10 juillet, même année (numéros 331-360, 484 pp.). - XIII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le dimanche 11 juillet 1790 jusqu'au dimanche8 août, même année (numéros 361-390, 486 pp.). - XIV. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le lundi 9 août 1790, jusqu'au dimanche 5 septemebre, même année (numéros 391-420, 486 pp.). - XV. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le lundi 6 septembre 1790, jusqu'au lundi 4 octobre, même année (numéros 421-450, 474 pp.). - XVI. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mardi 5 octobre 1790, jusqu'au mercredi 3 novembre, même année (numéros 451-480, 496 pp.). - XVII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le jeudi 4 novembre 1790, jusqu'au vendredi 5 décembre, même année (numéros 481-510, 480 pp.). - XVIII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le samedi 4 décembre 1790 jusqu'au lundi 3 janvier 1791 (numéros 511-540, 596 pp.). - XIX. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mardi 4 janvier 1791, jusqu'au lundi premier février, même année (numéros 541-570, 480 pp.). - XX. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mercredi 2 février 1791, jusqu'au jeudi 3 mars, même année (numéro 571-600, 480 pp.). - XXI. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le vendredi 4 mars 1791, jusqu'au samedi 2 avril, même année (numéros 601-630, 497 pp.). - XXII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le dimanche 3 avril 1791, jusqu'au lundi 2 mai, même année (numéros 631-660, 480 pp.). - XXIII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mardi 3 mai 1791, jusqu'au jeudi jeudi 2 juin, même année (numéros 661-690, 576 pp.). - XXIV. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le vendredi 3 juin 1791, jusqu'au 30 du même moi (numéros 691-720, 442 pp.). - XXV. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le vendredi 1er juillet 1791, jusqu'au 30 du même mois (numéros 721-750, 480 pp.). - XXVI. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le dimanche 31 juillet 1791, jusqu'au lundi 29 août, même année (numéros 751-780, 500 pp.). - XXVII. Concernant ce qui s'y est passé de plus intéressant depuis le mardi 30 août 1791, jusqu'au samedi 1er octobre, même année ; fin de la première session (numéros 781-815, 560 pp.).Martin & Walter, Journaux, 1201. Hatin, p.144. LIVRE NON DISPONIBLE À PARIS, VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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Phone number : 33 01 43 26 71 17

EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎Anonyme‎

Reference : 40320

(1946)

‎Manuscrit : Journal de voyage anonyme d'une médecin de marine militaire [ Santé navale ], d'avril 1946 à novembre 1947 : Toulon, La Rochelle, Ferryville, Gozo, Port-Saïd, Djibouti, Abadan, Bombay, Goa, Singapour, Hong-Kong, etc... Avec de nombreuses détails piquants sur la vie dans la marine française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Intéressant journal manuscrit évoquant fugacement la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux ammanites provenant de l'entourage de Bao Daï".....‎

‎1 vol. in-4 reliure demi-basane raciné sous étui, répertoire médical offert par les Laboratoires Darrasse, 1944-1946, 30 pages manuscrites, le reste du répertoire est vierge. Rappel du titre complet : Manuscrit : Journal de voyage anonyme d'une médecin de marine militaire [ Santé navale ], d'avril 1946 à novembre 1947 : Toulon, La Rochelle, Ferryville, Gozo, Port-Saïd, Djibouti, Abadan, Bombay, Goa, Singapour, Hong-Kong, etc... Avec de nombreuses détails piquants sur la vie dans la marine française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Intéressant journal manuscrit évoquant fugacement la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux ammanites provenant de l'entourage de Bao Daï".....‎


‎Intéressant journal manuscrit de 30 pages évoquant notamment (très fugacement) la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux annamites provenant de l'entourage de Bao Daï".....‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR350.00 (€350.00 )

‎ABOUT, Edmond‎

Reference : 63983

(1849)

‎[ Superbe lettre autographe signée, adressée à Charles Deulin : Edmond About, élève normalien, et amoureux fou, prodigue ses conseils pour le concours de l'Ecole Normale Supérieure : ] 1 L.A.S. de 4 pages affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎

‎1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎


‎Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autogaphe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord). ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR750.00 (€750.00 )

‎HOFSTRA (Jan Willem) écrivain, poète aux multiples activités dont celles d’acteur, chanteur et traducteur néerlandais. Il fut également un présentateur de télévision et l’un des critiques littéraires et théâtraux néerlandais les plus influents (1907-1991) ‎

Reference : 109C26

‎Correspondance de 17 lettres autographes signées la plupart de ses initiales « J.W », principalement de 1945/1946, au journaliste et amateur d’art français, Daniel Dreuil, qui fut l’ami de Robert Desnos et vécu avec son épouse Youki, à la mort du poète. Environs 40 pp. de formats divers. On joint un poème dactylographié du même avec la transcription manuscrite autographe de Daniel Dreuil, datée de 1949. Rare.‎

‎Longue et étonnante correspondance dans laquelle Hofstra évoque à la fois son travail, ses activités, son regard sur Paris et la France mais surtout sa véritable admiration et son attirance pour son ami Daniel Dreuil. Cette admiration rédigée avec infiniment de tendresse, nous livre par quelques indiscrétions, une certaine ambiguïté sur leur relation sulfureuse, certes compliquée à cette époque d’après-guerre, mais attestant d’une véritable correspondance amoureuse. A cette période Daniel Dreuil habitait rue Mazarine, chez Youki Desnos. « Oh Daniel, Je vous attends chaque soir » confesse-t-il, « chaque soir à 9 heures, je cours et trouve les Champs-Elysées vide, car tu n’es pas là…. ». Il est amoureux et cet amour l’amène à plaisanter « Ça aura été bien rigolo et amusant pour vous de me voir frétiller au bout de votre baguette à pêcher ». 1946 est aussi l’année où il assure en tant qu’animateur, des émissions pour la Radiodiffusion française. Il est en place et prêt à animer son émission. « Ce matin j’ai rencontré chez mes amies, un jeune journaliste hollandais, qui me parlait de mes amis que j’ai laissé à la Haye, et j’étais très étonné de ne pas sentir le moindre goût pour partir avec lui. Tout en Hollande me semble très petit et trop étroit pour moi. Je suis seulement avec un homme avec un peu de talent, qui peut écrire quelques livres pas si mauvais, mais ici j’espère trouver quelque chose ou que quelqu’un qui sera l’occasion de me déployer dans une manière inouïe. La Hollande et la guerre m’ont ôté de ma force et c’est ici que j’espère de guérir de cette maladie d’esprit. Goethe a fuyé Weimar quand il avait 39 ans et c’était pour le mieux. ». Il espère beaucoup de la France, de Paris et « beaucoup d’un petit français, que j’avais rencontré il y a un mois seulement, mais qui a vécu dans mes pensées, et mon cœur ». Il lui avoue être trop triste de ne pas avoir souvent de nouvelles et lui assure que c’est trop difficile d’écrire à un ami qui se tait. « Ah cher Daniel l’absence est à l’amour ce qu’est au feu le vent ; il éteint le petit ; il allume le grand ». Il lit et admire Cocteau et Gide, et n’hésite pas à lui en citer quelques extraits des poèmes qui l’ont particulièrement séduit. Il parlera à la radio du livre qu’il vient d’acheter, un ouvrage « de Jean Coteau ou bien sur Jean C. ». Il a également acheté un livre de Stefan Zweig, pour lui. « Marcelline Desbordes Valmore - Tu la connaitras sans doute cette poétesse ardente, légère, douloureuse et un peu sentimentale dans un sens que j’aime. Je te l’enverrai le plus tôt possible. Adieu cher âme, je pense à toi beaucoup, beaucoup....». Il se plaint d’un mal de gorge, « et il faut me soigner à cause de ma voix, pas pour chanter malheureusement (c’est impossible de trouver un pianiste) mais pour parler dans la Radio ». Un après-midi, il s’est rendu dans la galerie Charpentier, où il a pu apprécier des œuvres de Picasso, Renoir, Cézanne, « et d’autres encore. C’était ravissant ! Un Picasso d’une couleur tellement tendre, un rose et vert si nuancé, que j’étais vraiment ravi. Un grand artiste même si je ne comprends rien de tant de tableaux qu’il a fait. Il me semble que Henri Michaud Sir John Perse et Picasso ont la même manière, non pas la même manière, mais assurément la même tendance dans leurs œuvres… ». Sa passion pour la danse l’a amené à assister une nouvelle fois aux ballets, « c’était une déception - mais j’y suis allé à cause de la Spectre de la Rose (pour Le Spectre de la Rose, ballet en un acte créé par les Ballets russes de Serge de Diaghilev en 1911), et vraiment, c’était à pleurer. Jean Babilée est une étoile du premier ordre. Cette poésie pure, cette histoire vraiment enfantine mais d’une gentillesse et sincérité adorable. Et de penser que sur ces planches Nijinski a dansé cette même mélodie et a dansé encore plus beau que Jean B. Les Forains c’est du Music-Hall et les Capriches trop Would-be Spanish. Je n’aime pas ce pêle-mêle du ballet classique et ballet mimé acrobatique même je suis la Spectre de la Rose ! Tu l’as vu ? J’ai rêvé et pensé à toi… ». A ce propos, il lui a écrit un poème. « Je suis le Spectre de la Rose, et si tu veux l’accepter, c’est pour toi Daniel. Je ne le peux pas traduire, c’est trop difficile et je n’ai pas de dictionnaire. Mon choix des mots est si étroite est mauvaise […] J’ai réfléchi dans cette nuit terrible. Vraiment terrible. N’oublies pas Daniel, ce que j’ai souffert en attendant ta première lettre - et j’étais tellement jaloux que Henri [Henri Demay ?] t’as vu chaque jour pendant cette maladie horrible [….] Pardonne-moi, mille fois pardon, mais crois-moi : j’ai un cœur qui ne bat que pour toi en ces moments de détresse et de désir - désir de te voir, de t’écouter, de te toucher et de t’embrasser. Je suis trop ardent, je le sais… ». Il a enfin reçu des lettres de Daniel, et elles « m’ont fait tant de bien que mes amies disaient : Mais vous avez ôté votre tristesse comme un chapeau - vous l’avez encore dans la main, mais vous avez l’air joyeux et content. C’est l’effet de tes paroles… ». En se promenant dans Paris, il a pu admirer la statue de Balzac. « Il est effroyable et magnifique ; avec quel air de dédain il voit sur tous qui se promènent sous ses yeux fiers. Il nous hait et veut écrire nos petites histoires, nos amours, nos victoires, nos méchancetés et je suis convaincu que personne ne sait comment il a inspiré l’humanité et aimé cette même humanité en même temps. J’avais peur de lui. Il y 20 ans que je l’ai vu dans le Louvre - si mystérieux comme un homme magique, un gouverneur des âmes non touchables ou visibles. Seulement dans les livres il pouvait laisser les monter jusqu’à la surface de ces pages imprimées. Mais maintenant en plein jour il nous déteste et c’est lui seul qui existe. Je n’osais pas acheter du pain dans la boulangerie - j’ai pris des gauffres (sic) Balzac était un gourmet et gourmand ! Vous aimez Cousine Bette ?… ». Il a assisté à la pièce de Racine « Britannicus » et Renée Faure, « qui est une tragédienne extraordinaire m’a touché le cœur. J’ai pleuré-moi qui a déjà vu tant de spectacles ; moi, un acteur qui connaît son métier ». Il est certain que cette actrice « aura un avenir éblouissant - Sarah elle-même a débuté dans cette rôle ». Il lui avoue qu’un certain soir, il était fou de nervosité et de chagrin, et « que j’ai couru pendant ces deux journées comme un imbécile et je ne savais pas où je pouvais aller. Je courrais et courrais dans les rues pleines de gens satisfaits et aimants leurs amants et moi, j’ai pensé à toi, mon âme, d’une façon si intense que je suis sûr que tu l’as senti dans ton lit… ». Il lui retrace les deux poèmes de Cocteau qu’il a lu. « Je n’aime pas dormir quand ta figure habite la nuit, contre mon cou….Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille ton haleine et ton cœur… ». ‎


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‎SAUVAITRE, Louis ; Anonyme ; [ FAURE-DECAMPS Veuve Edouard DENTU, Léonie ]‎

Reference : 44462

(1884)

‎[ Remarquables archives réunissant 4 pièces manuscrites relatives au litige opposant l'héritière de la Librairie Edouard Dentu, sa veuve Louise Léonie Faure-Decamps, au premier commis d'Edouard : M. Louis Sauvaître ] I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884 ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884 ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884 [ Mention des sommes versées à de nombreux auteurs dont Victor Tissot, Henri Bataille, Alfred Assollant, Catulle Mendès, Allard (pour "L'araignée rose"), Hector Malot (6600 francs pour "Marichette"), Robert Halt, de Gastyne, Pierre Véron, Ponson du Terrail, Xavier de Montépin, Ferdinand du Boisgobey, Henri de Bornier, Alphonse Daudet (5090 fr. en compte de droits d'auteur)] ; IV : Constat du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître : [ Très important dossier de 22 pp. in-folio détaillant auteur par auteur les accusations pour abus de pouvoir visant Sauvaître : "Assollant : Lettre du 7 septembre 1885. M. Sauvaître n'en a donné connaissance à personne et a engagé l'affaire sans mandat. - Auguste Barbier : Lemerre 1er mai 1884. Hons-Olivier 5 mai 1884, demandant le droit de reproduction de pièces de poésies de Barbier. Lettre gardées et vraisemblablement non répondues. [...] Biard : 2 et 26 août 1884. Répondu par Sauvaître qui a traité en dehors de Mme Dentu pour impression et vente d'une brochure, et encaissé 270 fr. de provisions sans ouvrir un compte spécial. [...] Bourcard : correspondance pour la réception et l'impression compte à demi d'un volume Estampes au XVIIIe siècle publications onéreuses pour la maison. [...] Champfleury : Au lendemain de la mort de Dentu cet auteur réclame des comptes et ses lettres restant sans réponse, même recommandé, il fait intervenir le Comité de la Société des Gens de Lettres. Depuis cette affaire, Sauvaître lui fait attendre un an et demi la réimpression de divers volumes, entre autres l'Histoire de l'Imagerie Populaire et la publication de plusieurs annoncés depuis longtemps, tels que Le Musée secret de la Caricature, etc. Tous ces faits et toute cette correspondance restée entre les mains de Sauvaître n'ont jamais été communiqués à Mme Dentu [...] Claretie : Correspondance personnelle avec Sauvaître restée ignorée de Mme Dentu et de ses représentants, ayant trait aux mises en vente d'ouvrages inédits ou réimprimés, à des modifications aux traitées, etc. M. Claretie a fait faire des démarches par M. Decaux, éditeur, depuis le renvoi de Sauvaître, pour obtenir la résiliation amiable de son traité, prétendant qu'il n'est plus lié depuis la mort de Dentu : il a refusé de livrer à l'impression son dernier roman, "Succession Charvet", déjà paru dans l'Illustration, sous prétexte que la qualité semi-officielle lui interdit actuellement de publier un ouvrage qui a le caractère d'une satire politique ! Se référer pour éclaircir ce point au rôle douteux joué par l'intermédiaire de M. Claretie, Decaux, tant en cette affaire que celle des Scandales de Lundi et de son compte de dépôt chez Dentu, ainsi qu'à propos de l'édition de romans à 60 centimes [etc...] Contentieux : Calmann-Lévy : Réclamation relative au titre d'un volume de Mme Carette, "L'Outrage", 9 mai 1885. M. Sauvaître n'en a rien dit à personne est a dû payer 148 fr. à Calmann. Recours contre lui. Rouveyre : même date. Réclamation concernant le titre de Montépin, "Le Rastaquouère", et réponse insolente de M. Sauvaître, sans autorisation [ etc... ] Alphonse Daudet : Lettres de M. Hetzel se refusant à indemniser Mme Dentu pour la publication de Tartarin de Tarascon, faite au mépris de tout droit. M. Sauvaître a laissé sans réponse la dernière, datée du 4 février 1885, trouvée dans le volume d'Hetzel. M. Daudet a fait interdire la publication du Tartarin illustré, qui devait paraître en 1886, et dont les illustrations ont été payées à M. Jeanniot, dont M. Daudet a approuvé le dessin. Cette affaire est en suspens depuis trois ans bientôt, et M. Hippeau en a rédigé le prospectus en juillet 1885, M. Sauvaître s'étant engagé à le lancer dans la saison d'automne. M. Daudet a négocié avec M. Sauvaître la rupture du traité de Goncourt et s'est entremis dans diverses démarches dont l'objet était de procurer à la maison Charpentier des avantages au détriment des intérêts et en violation du droit de Mme Dentu [...] Debay : les ouvrages de cet auteur forment une section très important du catalogue Dentu, et leur vente est toujours très fructueuse et constante. La correspondance de M. Debay avec Sauvaître laisse voir des négligences dans le terme des comptes et dans la publication des éditions de cet auteur [...] Dubut de Laforest : grave affaire qui, intervenant après tant d'autres, a déterminé le renvoi de M. Sauvaître, aussitôt la citation du juge d'instruction à propos de la publication du "Gaga". [...] Eden Théâtre : Le traité d'annonce pour le rideau de scène a été signé par M. Sauvaître [...] Ferdinand Fabre : une note de cet auteur portant engagement de retirer de la librairie à des dates déterminées les six volumes qui appartiennent à la maison. En vertu de quel pouvoir M. Sauvaître a-t-il conclu un pareil arrangement [...] Mme Fould : Un volume, "Le Sphinx des Perles", était en manuscrit au moment de la prise de possession de Mme Dentu. M. sauvaître s'est permis de le rendre, par l'entremise d'Olympe Audouard, prétendant que la veuve Dentu ne voulait pas le publier. Ce n'était pas vrai : elle n'en savait pas le premier mot. [...] Gaboriau : en juin 1895, M. Sauvaître se permet de déchirer les traités avantageux pour la reproduction de romans de cet auteur et de priver de ses bénéfices la librairie. [...] Galopin : pour le livre "Le Parfum de la femme", M. Sauvaître écrit à l'auteur [...] qui lui offre 40 centimes par volume, condition supérieure à celle des traités ordinaires .[...] De Goncourt : M. Sauvaître s'est pressé de rompre le traité qui liait cet auteur, pour la série des "Actrices du XVIIIe siècle". La lettre du 24 octobre 1884, citée par Goncourt, donne à ce dernier le droit de réimprimer ailleurs. De quel droit ? Pourquoi ce dommage pour la maison et sans consulter même le traité, dont M. Faure avait seul l'interprétation et le dépôt ? Recours formel contre Sauvaître ! [...] Guides Dentu : ... " Dommages à la maison alors que cette publication promettait de réaliser une somme de bénéfices considérables." [...] Abel Hermant : recommandé par M. Alphonse Daudet, cet auteur a publié deux livres, "M. Rabosson" et "la Mission de Cruchod", dont les manuscrits ont été livrés à l'impression par M. Sauvaître sans avoir été mis en lecture. [...] Lorédan-Larchey : réclamation par le canal de la Société des gens de lettres, 1er juillet 1895, restée sans réponse. [...] Malot : depuis la rupture du traité avec cet auteur M. Sauvaître a traité seul la réimpression de ces ouvrages et conservé de nombreux documents sans lesquels Mme Dentu ne pouvait en rien être au courant des affaires le concernant,... [...] Catulle Mendès : nombreuses lettres à Sauvaître qui se mêle sans cesse des affaires de cet auteur, lequel un moment donné en vient à lui dire : Si mon traité ne vous convient pas, rompez-le vous-même. [...] Montépin : c'est dans une lettre de cet auteur qu'on trouve la trace d'une opération entamée par M. Sauvaître pour la publication d'une série de romans bon marché et sur laquelle il n'a jamais voulu s'expliquer vis-à-vis de Mme Dentu [...] Ponson du Terrail : conflits occasionnés par les agissements de Sauvaître entre la veuve et la belle-soeur de Ponson du Terrail [...] Société des Gens de Lettres [ idem...] Victor Tissot : nombreuses lettres gardées et répondues par M. Sauvaître, qui semble avoir fait tout son possible pour brouiller cet auteur avec Mme Dentu. Il a même dépassé la mesure en s'efforçant de rompre le traité avec cet auteur pour la publication et la collection des chefs-d'oeuvre à 1 fr."‎

‎4 documents in-4 et in-folio à savoir : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884, acte notarié de 4 feuillets in-4 signé du Notaire Duluard ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884, acte notarié de 2 feuillets in-4 signé du notaire Duluard ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884, 1 dossier in-folio de 10 feuillets sous chemise, tampon de copie conforme du commissaire de police daté du 7 mai 1886.; IV : Constat manuscrit du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître, 14 feuillets in-folio dont 23 pp. sont rédigés, manifestement par le Conseil juridique de Léonie Faure-Decamps, Veuve Decamps. Détail de la Notice : I : Dépôt d'Ordonnance nommant M. Sauvaître administrateur du fonds de Librairie Dentu, le 17 avril 1884 ; II : Procuration donnée par Mme Veuve Dentu à M. Sauvaitre devant notaire, le 15 juillet 1884 ; III : Copie conforme du Livre de Caisse de M. Sauvaître du 1er Avril 1884 au 11 Juillet 1884 [ Mention des sommes versées à de nombreux auteurs dont Victor Tissot, Henri Bataille, Alfred Assollant, Catulle Mendès, Allard (pour "L'araignée rose"), Hector Malot (6600 francs pour "Marichette"), Robert Halt, de Gastyne, Pierre Véron, Ponson du Terrail, Xavier de Montépin, Ferdinand du Boisgobey, Henri de Bornier, Alphonse Daudet (5090 fr. en compte de droits d'auteur)] ; IV : Constat du 1er Janvier 1886 détaillant les Abus de Pouvoir de M. Sauvaître : [ Très important dossier de 22 pp. in-folio détaillant les accusations pour abus de pouvoir visant Sauvaître, auteur par auteur : "Assollant : Lettre du 7 septembre 1885. M. Sauvaître n'en a donné connaissance à personne et a engagé l'affaire sans mandat. - Auguste Barbier : Lemerre 1er mai 1884. Hons-Olivier 5 mai 1884, demandant le droit de reproduction de pièces de poésies de Barbier. Lettre gardées et vraisemblablement non répondues. [...] Biard : 2 et 26 août 1884. Répondu par Sauvaître qui a traité en dehors de Mme Dentu pour impression et vente d'une brochure, et encaissé 270 fr. de provisions sans ouvrir un compte spécial. [...] Bourcard : correspondance pour la réception et l'impression compte à demi d'un volume Estampes au XVIIIe siècle publications onéreuses pour la maison. [...] Champfleury : Au lendemain de la mort de Dentu cet auteur réclame des comptes et ses lettres restant sans réponse, même recommandé, il fait intervenir le Comité de la Société des Gens de Lettres. Depuis cette affaire, Sauvaître lui fait attendre un an et demi la réimpression de divers volumes, entre autres l'Histoire de l'Imagerie Populaire et la publication de plusieurs annoncés depuis longtemps, tels que Le Musée secret de la Caricature, etc. Tous ces faits et toute cette correspondance restée entre les mains de Sauvaître n'ont jamais été communiqués à Mme Dentu [...] Claretie : Correspondance personnelle avec Sauvaître restée ignorée de Mme Dentu et de ses représentants, ayant trait aux mises en vente d'ouvrages inédits ou réimprimés, à des modifications aux traitées, etc. M. Claretie a fait faire des démarches par M. Decaux, éditeur, depuis le renvoi de Sauvaître, pour obtenir la résiliation amiable de son traité, prétendant qu'il n'est plus lié depuis la mort de Dentu : il a refusé de livrer à l'impression son dernier roman, "Succession Charvet", déjà paru dans l'Illustration, sous prétexte que la qualité semi-officielle lui interdit actuellement de publier un ouvrage qui a le caractère d'une satire politique ! Se référer pour éclaircir ce point au rôle douteux joué par l'intermédiaire de M. Claretie, Decaux, tant en cette affaire que celle des Scandales de Lundi et de son compte de dépôt chez Dentu, ainsi qu'à propos de l'édition de romans à 60 centimes [etc...] Contentieux : Calmann-Lévy : Réclamation relative au titre d'un volume de Mme Carette, "L'Outrage", 9 mai 1885. M. Sauvaître n'en a rien dit à personne est a dû payer 148 fr. à Calmann. Recours contre lui. Rouveyre : même date. Réclamation concernant le titre de Montépin, "Le Rastaquouère", et réponse insolente de M. Sauvaître, sans autorisation [ etc... ] Alphonse Daudet : Lettres de M. Hetzel se refusant à indemniser Mme Dentu pour la publication de Tartarin de Tarascon, faite au mépris de tout droit. M. Sauvaître a laissé sans réponse la dernière, datée du 4 février 1885, trouvée dans le volume d'Hetzel. M. Daudet a fait interdire la publication du Tartarin illustré, qui devait paraître en 1886, et dont les illustrations ont été payées à M. Jeanniot, dont M. Daudet a approuvé le dessin. Cette affaire est en suspens depuis trois ans bientôt, et M. Hippeau en a rédigé le prospectus en juillet 1885, M. Sauvaître s'étant engagé à le lancer dans la saison d'automne. M. Daudet a négocié avec M. Sauvaître la rupture du traité de Goncourt et s'est entremis dans diverses démarches dont l'objet était de procurer à la maison Charpentier des avantages au détriment des intérêts et en violation du droit de Mme Dentu [...] Debay : les ouvrages de cet auteur forment une section très important du catalogue Dentu, et leur vente est toujours très fructueuse et constante. La correspondance de M. Debay avec Sauvaître laisse voir des négligences dans le terme des comptes et dans la publication des éditions de cet auteur [...] Dubut de Laforest : grave affaire qui, intervenant après tant d'autres, a déterminé le renvoi de M. Sauvaître, aussitôt la citation du juge d'instruction à propos de la publication du "Gaga". [...] Eden Théâtre : Le traité d'annonce pour le rideau de scène a été signé par M. Sauvaître [...] Ferdinand Fabre : une note de cet auteur portant engagement de retirer de la librairie à des dates déterminées les six volumes qui appartiennent à la maison. En vertu de quel pouvoir M. Sauvaître a-t-il conclu un pareil arrangement [...] Mme Fould : Un volume, "Le Sphinx des Perles", était en manuscrit au moment de la prise de possession de Mme Dentu. M. Sauvaître s'est permis de le rendre, par l'entremise d'Olympe Audouard, prétendant que la veuve Dentu ne voulait pas le publier. Ce n'était pas vrai : elle n'en savait pas le premier mot. [...] Gaboriau : en juin 1895, M. Sauvaître se permet de déchirer les traités avantageux pour la reproduction de romans de cet auteur et de priver de ses bénéfices la librairie. [...] Galopin : pour le livre "Le Parfum de la femme", M. Sauvaître écrit à l'auteur [...] qui lui offre 40 centimes par volume, condition supérieure à celle des traités ordinaires .[...] De Goncourt : M. Sauvaître s'est pressé de rompre le traité qui liait cet auteur, pour la série des "Actrices du XVIIIe siècle". La lettre du 24 octobre 1884, citée par Goncourt, donne à ce dernier le droit de réimprimer ailleurs. De quel droit ? Pourquoi ce dommage pour la maison et sans consulter même le traité, dont M. Faure avait seul l'interprétation et le dépôt ? Recours formel contre Sauvaître ! [...] Guides Dentu : ... " Dommages à la maison alors que cette publication promettait de réaliser une somme de bénéfices considérables." [...] Abel Hermant : recommandé par M. Alphonse Daudet, cet auteur a publié deux livres, "M. Rabosson" et "la Mission de Cruchod", dont les manuscrits ont été livrés à l'impression par M. Sauvaître sans avoir été mis en lecture. [...] Lorédan-Larchey : réclamation par le canal de la Société des gens de lettres, 1er juillet 1895, restée sans réponse. [...] Malot : depuis la rupture du traité avec cet auteur M. Sauvaître a traité seul la réimpression de ces ouvrages et conservé de nombreux documents sans lesquels Mme Dentu ne pouvait en rien être au courant des affaires le concernant,... [...] Catulle Mendès : nombreuses lettres à Sauvaître qui se mêle sans cesse des affaires de cet auteur, lequel un moment donné en vient à lui dire : Si mon traité ne vous convient pas, rompez-le vous-même. [...] Montépin : c'est dans une lettre de cet auteur qu'on trouve la trace d'une opération entamée par M. Sauvaître pour la publication d'une série de romans bon marché et sur laquelle il n'a jamais voulu s'expliquer vis-à-vis de Mme Dentu [...] Ponson du Terrail : conflits occasionnés par les agissements de Sauvaître entre la veuve et la belle-soeur de Ponson du Terrail [...] Société des Gens de Lettres [ idem...] Victor Tissot : nombreuses lettres gardées et répondues par M. Sauvaître, qui semble avoir fait tout son possible pour brouiller cet auteur avec Mme Dentu. Il a même dépassé la mesure en s'efforçant de rompre le traité avec cet auteur pour la publication et la collection des chefs-d'oeuvre à 1 fr."‎


‎A la mort de son époux, le fameux éditeur Edouard Dentu, sa veuve Léonie Faure-Decamps s'efforça de remédier à une situation difficile. Mais elle fut confronté aux agissements de Louis Sauvaître, principal commis de son défunt mari, auquel elle avait confié l'administration du fonds. Ce dossier est remarquable en ce qu'il présente une version sinon impartiale, mais du moins approfondie, des relations des auteurs avec la Librairie Dentu au lendemain de la mort d'Edouard. La simple lecture des extraits que nous proposons suffira à donner une idée de la richesse de ces documents.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR2,200.00 (€2,200.00 )

‎MADEMOISELLE DE MONTPENSIER, DITE « LA GRANDE MADEMOISELLE » / MME DE LA FAYETTE / MME DE SEVIGNE / LA ROCHEFOUCAULD, ETC…‎

Reference : LCS-17847

‎Recüeil des portraits et Eloges en vers et en prose. Dedié à Son Altesse Royalle Mademoiselle. Edition originale imprimée en l’année 1659 augmentée de 82 nouveaux portraits par rapport à la première de la même année qui n’en contient que 59.‎

‎Unique exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle. Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659.2 volumes in-8 de : I/ (16) ff. dont 1 frontispice, 452 pp. mal chiffrées 454 (la pagination saute de 16 à 25, de 40 à 31, de 258 à 257, de 355 à 362) ; pp. 455-916 mal chiffrée 912 (la pagination saute de 758 à 755), 3 pp. pour la Clef des noms des portraits qui sont abregez dans la galerie de peintures. Veau brun granité, filet à froid encadrant les plats, dos à quatre nerfs ornés à la grotesque, filet doré sur les coupes, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 166 x 102 mm.‎


‎Edition originale mythique du siècle des Précieuses, la seconde très augmentée, et l’un des livres les plus rares de la littérature française du XVIIe siècle, ayant fait l’objet de nombreuses rééditions et études commentées aux XXe et XXIe siècles. (Réédition B.n.F - Hachette le 1er juin 2012, réédition Hermann le 16 mai 2013, etc…).Rahir, Bibliothèque de l’amateur, p. 607 ; Tchemerzine, IV, p 938 ; Lachèvre, Bibliographie des recueils collectifs, II, pp. 106-112 : 103 portraits dont 82 nouveaux. Edition b, à pagination unique décrite par Denise Mayer in Bulletin du Bibliophile, 1970, pp. 140-142.La même année fut publié à Caen un volume proche de format in-4 sous le titre « Divers Portraits ». Il ne contenait que 59 portraits.Ce recueil présente 103 portraits dont 82 nouveaux avec les deux les plus célèbres : - celui de Madame de Sévigné écrit par Madame de La Fayette ici en édition originale. Ce portrait constitue le premier texte imprimé de Madame de La Fayette.- celui de La Rochefoucauld par lui-même, premier texte imprimé de l’auteur des « Maximes ».Le recueil présente par ailleurs 16 portraits écrits par la Grande Mademoiselle (1627‑1693).Ces deux volumes sont ornés d’un superbe frontispice, véritable galerie de portraits, portant les armoiries de la Duchesse de Montpensier.Il fallut attendre l’étude approfondie de Denise Mayer consacrée à ce livre si important au siècle des Précieuses, le premier de la littérature française décrivant exclusivement des portraits et caractères, précédant de quelques années les La Bruyère, La Rochefoucauld et autres, pour déceler dans cette édition en 912 pages une véritable originale différente des Divers Portraits publiés à Caen la même année.Ce Recueil est d’une très grande rareté.Brunet ne cite qu’un exemplaire, celui de La Vente Libri en 1857 (II, 770).Tchemerzine (IV, 938) en mentionne deux dont l’exemplaire Rahir aux armes de La Grande Mademoiselle porté au prix colossal de 18 000 Fr Or sur le catalogue Fontaine de 1879.Un livre de bibliophilie se négociait alors à compter de 10 F Or , 1 800 fois moins.Le présent exemplaire en reliure de l’époque est le seul passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle en cette condition.Jacques Guérin mettait Les Divers Portraits à l’honneur de sa célèbre vente de 1984 et plaçait le titre de ce volume orné des armoiries de la Grande Mademoiselle « en frontispice de son catalogue ». Ce célèbre texte a fait l’objet de très nombreuses études récentes reproduites très partiellement ci-après : « Le Recueil des Portraits marque une date dans l'histoire littéraire entre la Clélie et les Caractères, entre Montaigne et la Princesse de Clèves : il suffit, pour s'en convaincre, de lire des portraits comme ceux, en prose, de Condé par Mademoiselle de Montpensier ou de l'abbesse de Caen par elle-même.Le Recueil des Portraits publié en 1659 par les soins de Mademoiselle de Montpensier est, selon le mot de Rebelliau, un « trésor des portraits », paru à l'heure où la mode du portrait, vieille de deux ou trois ans, est déjà sur son déclin.» (J. D. Lafond – xviiè Congrès de l’Association, Tours, le 29 juillet 1965).En 1659, Charles de Sercy écrivait : « Cet ouvrage qui est un ‘Recueil des Portraits de Leurs Majestez, de Vostre Altesse royale, & de tout ce qu'il y a de plus illustre dans nostre Cour, paroistra sans doute d'autant plus éclatant & plus merveilleux, qu'il n'a pour Artisans & pour Peintres que de grandes Princesses, ou Duchesses, & toutes les plus galantes Dames du Royaume, qui ont pris plaisir ou à se peindre elles-mesmes, ou à représenter leurs Amies d'une manière tout à fait tendre, délicate, & spirituelle’. »En février 2013, le professeur Leah Chang (Georges Washington Library) louait la nouvelle analyse des « Divers Portraits » réalisée par Sara Harvey.« La force du livre de [Sara] Harvey se trouve dans la relation qu'elle décrit entre le contexte historique durant lesquels les Divers portraits ont été produits, l'esthétisme du portrait littéraire et les caractéristiques physiques du livre lui-même. ( ... ) [Sara] Harvey nous prouve avec succès que la richesse apparente des Divers portraits n'était pas seulement un effet de style du portrait littéraire mais plutôt un instrument nécessaire dans les efforts de Mademoiselle de Montpensier pour clamer et promouvoir son statut de personnage central dans un cercle d'élites à l’influence culturelle et politique. » (Leah Chang, H-France Review volume 14-2014.)Le 16 mai 2013 sortait en librairie l’étude et édition critique des « Divers portraits » de Sara Harvey présentée ainsi par l’éditeur :« Cet ouvrage à une double vocation : il présente en première partie une lecture des Divers portraits de Mademoiselle de Montpensier et fournit, dans un second temps, la première édition critique complète de ce recueil de portraits littéraires publié à un tirage limité en 1659. L'étude proposée repose sur l'ambiguïté fondatrice des Divers portraits : œuvre de circonstance témoin d'une mode du portrait littéraire qui dura moins de trois ans (1656-1659) et livre d'apparat à prétention historique et mémorielle dédié à la gloire d'Anne-Marie-Louise de Montpensier.De la genèse des Divers portraits jusqu'à l'histoire de sa réception (xviiè-xxè siècle), les enjeux du recueil sont évalués sous l'angle de ce double statut de production mondaine et d'archive aristocratique. Afin de retracer les lignes de forces qui accusent de la singularité des Divers portraits, l'enquête fait dialoguer l'histoire littéraire et l'histoire du livre. Aussi accorde‑t‑elle une place centrale à l'histoire de la représentation de Mademoiselle de Montpensier dont la place est déterminante dans la constitution du recueil.L'édition critique des Divers portraits complète la lecture de cette galerie de portraits à plus d'un titre. Les nombreuses notes historiques, littéraires et linguistiques ancrent l'ouvrage dans son contexte social et culturel, alors que les notices annexées à chaque portrait, fournissent non seulement un éclairage biographique sur la communauté représentée dans le volume, mais apportent également des précisions sur l'architecture et la cohérence symbolique de l'œuvre collective. »En l’année 2005, Lucie Desjardins (Université de Montréal) écrit : « Dans les cercles précieux qui se réunissent autour de Mademoiselle de Montpensier et à la faveur de l'influence exercée par les romans de Madeleine de Scudéry, le portrait mondain devient un véritable divertissement de société dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Mais alors que le portrait romanesque s'élabore souvent sous la forme d'éloges hyperboliques adressés aux contemporains sous le couvert de personnages à clés, le portrait mondain, du moins si l'on en juge par le recueil de 1659, décrit généralement des êtres réels sans employer de pseudonyme et recourt à une technique assez fixe. Les auteurs proposent la représentation d'un modèle ou d'eux-mêmes en commençant généralement par une énumération des traits physiques à laquelle ils ajoutent une description de traits moraux. On retrouve, dans ce recueil, une majorité de modèles féminins, mais aussi plusieurs femmes portraitistes qui s'appliquent à décrire tantôt leurs propres qualités, tantôt celles des autres.En même temps, le portrait littéraire entretient des liens étroits avec l'art pictural, auquel il emprunte son vocabulaire (portraire, dessiner, peindre) et sa théorie qui, comme l’a montré Édouard Pommier est hantée, depuis la Renaissance, par le problème de la ressemblance.Par la mise en scène du moi, les portraits qui figurent dans les Divers portraits se trouvent à la fois à remplir les conditions de la mode en respectant ses règles, ses formules banales et convenues qui sont le fondement même de ce divertissement de société, mais aussi, paradoxalement, à introduire une distance critique entre le jeu et la réalité sociale. En effet, le portrait mondain se veut plus qu'un simple divertissement ; il invite à interroger non seulement sa représentation ou celle de l'autre, mais aussi l'importance et la valeur qui sous-tendent la représentation individuelle dans une société qui refuse de reconnaître la singularité de l'être. En ce sens, il témoigne peut-être d'abord et avant tout de la volonté et de la conscience qu'avaient les portraitistes de présenter une image de soi digne d'être offerte à la postérité et d'assurer une permanence de soi sur la scène d'un théâtre du monde où le fugitif l'emporte sur le durable.Enfin, ces différentes stratégies ne sont pas sans rappeler la posture d'un Montaigne décrivant le projet de se peindre dans l'avis au lecteur des Essais :C'est ici un livre de bonne foi, lecteur [...]. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis […]. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voit en ma façon simple, naturelle, ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, et ma forme naïve autant que la révérence publique me l'a permis. »(Lucie Desjardins, 2005, Université de Montréal)Rappelons enfin que la critique récente la plus exhaustive parait en Février 2013, œuvre de Leah Chang (George Washington University) :« In this first critical edition of Mademoiselle de Montpensier's Divers portraits (1659), Sara Harvey makes available to scholars a lesser-known work by Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier. Known as "La Grande Mademoiselle", Mademoiselle de Montpensier is most famous for her proximity to the throne during the reign of her cousin, Louis xiv, for her role in the Fronde, and for her Mémoires (first published in the eighteenth century). The Divers portraits are particularly distinctive as a collaborative work, for the 1659 volume contained literary portraits and self-portraits authored by both the duchess and those in her circle during the years 1653‑1657. In an extensive introductory study that precedes the critical edition, Harvey immediately lays out the interpretive question that underpins an analysis of both the material volume and the historical circle that generated it. Why, she asks, was the book published as an ornate, limited edition livre d'apparat (akin to a highly decorative vanity publication) when the vogue for this kind of literary portrait would last only about three years in mid-century? And what is the scholarly interest for such a book today?As Harvey outlines, the critical approaches to the Divers Portraits have generally taken two forms. On the one hand, literary historians have been interested in the Divers portraits principally as representative of the genre and form of the literary portrait it elaborates, its production among a circle of mondain participants, and its reception among a narrowly defined and elite audience. On the other hand, historians of the book have approached the Divers portraits as a "patrimonial object" whose historical value is largely found in its memorializing objectives. Harvey situates her presentation of the Divers portraits between these two critical perspectives. How, she asks, does the collection walk the line as witness both to an aristocratic, memorial endeavor and to the fleeting mondain tasse for the literary portrait?At the heart of the Divers portraits, Harvey argues, is Mademoiselle de Montpensier herself. When she was born in 1627, the birth of the future Louis xiv was still nine years away. As the only child of Louis xiii’s younger brother, Gaston d’Orléans, and Marie de Bourbon, Mademoiselle de Montpensier was, as a young child, the scion of the Bourbon dynasty. Her prominent identity as the “first child of France” earned her international visibility, an exceptional education, and an enviable position as both object and patron of countless writers and artists. It was in this culturally dynamic milieu during her early years, Harvey shows, that Mademoiselle first became the object of numerous visual and literary portraits, which worked to celebrate the young duchess as the flower of French nobility within a genealogical narrative of royal dynasty, inheritance, and female heroic power. After the Fronde (1648-1653), the duchess’s interest in the literary portrait took on a different dimension. During her period of exile, beginning in 1653, the composition of portraits served to entertain the duchess, but also to explore and construct the centrality of her own royal identity. By assembling the Divers portraits and printing the volume in limited edition with careful attention to its aesthetic design, Mademoiselle de Montpensier marked the creation and publication of the literary portrait as an exclusive affair in which she was the central and directive figure. In its material production, then, the volume of the Divers portraits became both the medium and the material incarnation of the duchess’s self-promotion. Harvey divides her book into two distinct sections : an extensive, three-part introduction, followed by a critical edition of the 1659 text. The introduction is particularly notable and exhaustive in its detail. The three parts trace the production of the Divers portraits from its first publication to its reception post-facto through the nineteenth century. Part One covers the origins of the literary portrait, the intersections of the development of the genre as it was intertwined with Mademoiselle’s personal history, the moral and political uses of the portrait, and the ways in which the duchess used the portrait to develop a personal mythology. Part Two analyzes aspects of the material production of the book, including paratextual material, frontispieces, the uses of titles and ornaments, the arrangements of the portraits within the collection, and dedications. The third and final part examines the reception of the Divers portraits from the seventeenth century onward. Harvey closely compares the Divers portraits to the Recüeil de portraits et éloges, another portrait collection also published in 1659, with which the Divers portraits is often confused (the publication in the same year of both collections testifies to the popularity, if ephemeral, of the genre). This comparison highlights the précieux backdrop that informed the composition and publication of literary portraits, and shows how the two collections followed two distinct modes: while Mademoiselle’s Divers portraits was indeed inspired by the literary pastimes of the aristocracy, it also sought politically to glorify and memorialize that elite, while the Recueil belonged more properly to the mode of “gallant literature.” After a discussion of seventeenth-century commentaries on the portrait, Harvey concludes the introduction by tracing the nineteenth-century reception of the Divers portraits, emphasizing in particular the ways in which its material form—as livre d’apparat—ensured its continued attention by historians of the book and paved the way for its historical reception as a memorializing endeavor, as distinct from the category of littérature mondaine in which the literary portrait could otherwise be inscribed... » (Leah Chang – George Washington University).Remarquable exemplaire de ce livre célèbre a grandes marges (hauteur 166 mm), le seul conservé dans sa reliure strictement d’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle.Il est complet de la clef imprimée à l’époque, « que nous n’avons vue nulle part » dit Rochebilière (Cat. I, 1882, n°713).Des bibliothèques Louis de Monmerqué (1780-1860), avec note autographe, et Jacques Dennery, avec ex-libris.‎

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‎BART, Léo ; BART, Jean ; BART, Charlemagne‎

Reference : 55268

(1915)

‎Belle correspondance personnelle et originale, adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917. Jean Bart fut successivement matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car pour l'essentiel non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎

‎94 cartes et LAS, auxquelles nous joignons quelques photos et quelques lettres postérieures. Belle correspondance personnelle adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917, adressée à Jean Bart, matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎


‎Passionnant ensemble, à analyser en profondeur. Prix de l'ensemble, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR950.00 (€950.00 )

‎Académie Royale des Sciences - M. de Réaumur - M. Varignon - M. Boulduc - M. Maraldi :- M. Cassini - M. Saurin - M. Geoffroy le jeune - M. Terrasson - M. Homberg - M. Lemery - M. Holle - M. Gauteron‎

Reference : 101186

(1733)

‎Suite des Mémoires de Mathématique et de Physique de l'Académie Royale des Sciences de l'année M. DCC.IX (1709) , (Formules générales pour déterminer le point d'intersection de deux lignes droites infiniment proches, qui rencontrent une courbe quelconque vers le même côté sous des angles égaux - Des mouvements variés dans les milieux résistants en raison des quarrés des vitesses effectives de ces mouvements- Observations et analyses du cachou - Comparaison des observations du baromètre - Du mouvement apparent des planètes, Terre, Mars, Saturne, Jupiter, Mercure- Solution générale du problème où parmi une infinité de courbes semblables décrites sur un plan vertical et ayant un même axe et un même point d'origine - Des mouvements commencés par des vitesses quelconques et ensuite primitivement accélérés en raison des temps écoulés, dans les milieux résistants en raison des quarrés des vitesses effectives du mobile - Observations sur les écrevisses de rivière - Extrait ou abrégé du projet de M. Reneaume sur les manuscrits de feu M. Tournefort - Eclaircissemens sur la construction des égalités, second mémoire - Problème de statique - Observations touchant l'effet de certains acides sur les alkalis volatiles - De la formation et de l'accroissement des coquilles des animaux tant terrestres qu'aquatiques, soit de mer, soit de rivière- Conjectures et réflexions sur la matière du feu et de la lumière- De l'évanouissement des quantités inconnues dans la géométrie analytique - Observations sur l'évaporation qui arrive aux liquides pendant le grand froid, avec des remarques sur quelques effets de la gelée)‎

‎Chez Pierre Mortier à Amsterdam , Académie Royale des Sciences Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1733 Book condition, Etat : Bon relié, plein veau d'époque à 5 faux-nerfs, pièce de titre et de tomaison, caissons ornés In-8 1 vol. - 366 pages‎


‎9 planches hors-texte de gravures (sauf erreur complet) 1ere édition, édition originale, 1733 Contents, Chapitres : Paginé 231 à 597 - 1. M. de Réaumur : Formules générales pour déterminer le point d'intersection de deux lignes droites infiniment proches, qui rencontrent une courbe quelconque vers le même côté sous des angles égaux (pages 231 à 244, 13 pages) - 2. M. Varignon : Des mouvements variés dans les milieux résistants en raison des quarrés des vitesses effectives de ces mouvements (pages 245 à 292, 47 pages, 1 planche - 3. M. Boulduc : Observations et analyses du cachou (pages 293 à 299) - 4. M. Maraldi : Comparaison des observations du baromètre (pages 299 à 317) - 5. M. Cassini : Du mouvement apparent des planètes (pages 318 à 329, 11 pages, 4 grandes planches dépliantes avec les mouvements des planètes à l'égard de la Terre, Mars, Saturne, Jupiter, Mercure) - 6. M. Saurin : Solution générale du problème où parmi une infinité de courbes semblables décrites sur un plan vertical et ayant un même axe et un même point d'origine, etc.. (pages 330 à 344, 14 pages, 1 planche) - 7. M. Varignon : Des mouvements commencés par des vitesses quelconques et ensuite primitivement accélérés en raison des temps écoulés, dans les milieux résistants en raison des quarrés des vitesses effectives du mobile (pages 344 à 404, 60 pages, 1 planche) - 8. M. Geoffroy le jeune : Observations sur les écrevisses de rivière (pages 404 à 411) - 9. M. Terrasson : Extrait ou abrégé du projet de M. Reneaume sur les manuscrits de feu M. Tournefort (pages 412 à 418) - 10. M. Rolle : Eclaircissemens sur la construction des égalités, second mémoire (pages 418 à 456, 38 pages, 1 planche) - 11. M. Varignon : Problème de statique (pages 457 à 462) - 12. M. Homberg : Observations touchant l'effet de certains acides sur les alkalis volatiles (pages 463 à 474) - 13. M. de Réaumur : De la formation et de l'accroissement des coquilles des animaux tant terrestres qu'aquatiques, soit de mer, soit de rivière (pages 475 à 520, 45 pages, 2 planches hors-texte totalisant 14 figures de coquillages) - 14. M. Lemery : Conjectures et réflexions sur la matière du feu et de la lumière (pages 520 à 543) - 15. M. Holle : De l'évanouissement des quantités inconnues dans la géométrie analytique (pages 543 à 584, 41 pages) - 16. M. Gauteron : Observations sur l'évaporation qui arrive aux liquides pendant le grand froid, avec des remarques sur quelques effets de la gelée (pages 584 à 597) - Jacques Cassini, dit Cassini II, seigneur de Thury, né à Paris le 18 février 1677 et mort à Thury le 16 avril 1756 des suites d'un accident de voiture, est un astronome français. Louis Godin est un astronome français, membre de l'Académie royale des sciences, né à Paris le 28 février 1704 et mort le 11 septembre 1760 à Cadix. - René-Antoine Ferchault de Réaumur (appelé par convenance Réaumur tout court), né le 28 février 1683 à La Rochelle et mort le 17 octobre 1757 dans son domaine de la Bermondière, à Saint-Julien-du-Terroux, en Mayenne, est un physicien et naturaliste français. - Le père jésuite Pierre Varignon (1654-17221) est un mathématicien français. Il est l'auteur d'importantes contributions à la statique, notamment par la formalisation du triangle des forces et des conditions d'équilibre en trois dimensions. - Nicolas Lémery, né à Rouen le 17 novembre 1645 et mort à Paris le 19 juin 1715, est un chimiste apothicaire français, contemporain du règne du roi Louis XIV. Il MANQUE la page de titres (date d'édition validée à 1733), sinon bon exemplaire, le dos est un peu frotté à la coiffe supérieure et sur le haut des mors sans gravité, reliure d'époque sinon en très bon état, coin supérieur gauche du plat inférieur un peu émoussé, intérieur frais et propre, papier un peu jauni, presque sans rousseurs, bien complet des 10 planches hors-texte, notamment les 4 planches dépliantes sur l'article de Cassini décrivant les orbites des principales planètes du Système solaire‎

Librairie Internet Philoscience - Malicorne-sur-Sarthe
EUR120.00 (€120.00 )

‎[Crochard] - ‎ ‎GAY-LUSSAC ; ARAGO ; POISSON ; CHEVREUL ; BECQUEREL ; LEOPOLD VON BUCH ; A. de HUMBOLDT ; Collectif ‎

Reference : 34635

(1823)

‎Annales de Chimie et de Physique. 1823 - Volume 2 : Tome Vingt-Troisième [ Tome 23 - Tome XXIII ] : Sur la Vitesse du Son (Poisson) ; Sur les Causes des différences que l'on observe dans les savons, sous le rapport de leur degré de dureté ou de mollesse et sous celui de leur odeur ; et sur un nouveau groupe d'acides organiques (Chevreul) ; Lettre de M. Léopold de Buch à M. A. de Humboldt renfermant le Tableau géologique de la partie méridionale du Tyrol ; Sur le Titane (H. Rose) ; Réponse de M. Fresnel à la lettre de M. Poisson ; Note sur le phénomène des Anneaux colorés (Fresnel ) ; Examen du Sang et de son action dans les divers phénomènes de la vie (Prévost et Dumas) ; Du Développement de l'électricité par le contact de deux portions d'un même métal, dans un état suffisamment inégal de température ; des piles voltaïques construites avec des fils d'un même métal et même avec un seul fil, et de quelques Effets électriques qui naissent dans les combinaisons chimiques (Becquerel) ; Nouveaux résultats électro-chimiques (Becquerel) ; Sur le Gisement du granite dans la vallée de Fiemme (Alex. de Humboldt et Léopold de Buch) ; etc...‎

‎1 vol. in-8 cartonnage marbré de l'époque, Chez Crochard, Paris, 1823, 448 pp., avec 5 planches hors texte dont 4 dépliantes. Contient notamment : Sur la Vitesse du Son (Poisson) ; Sur les Causes des différences que l'on observe dans les savons, sous le rapport de leur degré de dureté ou de mollesse et sous celui de leur odeur ; et sur un nouveau groupe d'acides organiques (Chevreul) ; Lettre de M. Léopold de Buch à M. A. de Humboldt renfermant le Tableau géologique de la partie méridionale du Tyrol ; Sur le Titane (H. Rose) ; Réponse de M. Fresnel à la lettre de M. Poisson ; Note sur le phénomène des Anneaux colorés (Fresnel ) ; Examen du Sang et de son action dans les divers phénomènes de la vie (Prévost et Dumas) ; Du Développement de l'électricité par le contact de deux portions d'un même métal, dans un état suffisamment inégal de température ; des piles voltaïques construites avec des fils d'un même métal et même avec un seul fil, et de quelques Effets électriques qui naissent dans les combinaisons chimiques (Becquerel) ; Nouveaux résultats électro-chimiques (Becquerel) ; Sur le Gisement du granite dans la vallée de Fiemme (Alex. de Humboldt et Léopold de Buch) ; etc...‎


‎Rare exemplaire du tome 23 des "Annales de Chimie et de Physique", contenant notamment l'important article de Léopold de Buch sur le "Tableau géologique de la partie méridionale du Tyrol", avec les belles planches dépliantes qui l'accompagnent. Etat très satisfaisant (cartonnage lég. frotté, notamment en dos).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR490.00 (€490.00 )

‎PIRON (Alexis).‎

Reference : 4513

‎Né à Dijon. 1689-1773. Poète et auteur dramatique. Manuscrit Autographe : deux épigrammes adressées à « Mr Dangervilliers qui avait donné un vétement très riche à Sarrazin » et « au même, Ministre de la guerre ». S.l.n.d. 4 pages in-4. Joint : une lithographie originale de Delpech (19e siècle) représentant Piron en buste (avec fac-similé de sa signature) et une gravure sur bois (tronquée) représentant un dîner chez Piron d’après le tableau d’Etienne Jeurat.‎

‎ - LA PREMIERE EPIGRAMME (12 VERS) EST UNE CHARGE CONTRE LE MINISTRE DE LA GUERRE DANGERVILLIERS, …Donnez toujours, Monseigneur, / Vous donnez et homme sage, / Car en donnant, votre usage / Est de garder le meilleur / sans en être un bienfaicteur / moins digne de tout hommage / Sarrazin, dans la splendeur, / Quil soit à votre grandeur, / En est un vif témoignage : / Vous donnez à cet Acteur / Dun Roy, le riche équipage ; / En vous en gardez le cœur...- LA SECONDE (90 VERS), ADRESSEE AU MEME, ...:EN FAVEUR DUN INVALIDES COMMANDE POUR MARCHER A UN DETACHEMENT... : …Sage Ministre de Bellone / Qui, du cercle de la Couronne, / Soutiens le quart le plus pesant ! [Il ny avoit alors que 4 secteurs dEtat] / Et le fleuron le plus Luisant ! / O Foy, de qui le Ministère / Fait tout lespoir du Militaire ! / O Foy, lun des quatre grands chefs / Expedians du Roi les Brefs ! / Et vérifians le Proverbe / Quicy bas a laissé le Verbe / Beaucoup dAppelés, peu dElus / Encore une grace & puis plus. / Cest moy, qui, sur un ton plus grave, / Je fis lecture de Gustave, / Dans un Hôtel [Lhôtel de Nêle, où M. de Nêle logeoit par en-bas, quand je lus : & qui étoit abandonné quand jécrivois cecy] où dez longtems. / Logent par bas les quatre vens. Cest moi, qui, la dernière année, / Lûs une Pièce condamnée [lAmant mysterieux qui en efect essuya ces 2 condamnacions dun jour à lautre] / La Veille, à lHôtel de Billard, / Le lendemain, de toutes parts. Cest encore Moy qui me propose / De lire bientôt quelque chose / Dans une autre sorte dhôtel [lhôtel de la Comédie françoise] / Dont le revenu casuel, / grâce, à mes Pareils, est si mince, / Que, de ce bel Etat, le Prince / auroit, sans ton cœur libéral, / un sarot, pour manteau royal [Voy LEpig. précédente].Enfin cest moy qui devrois faire / Non, une nouvelle prière ! / Mais remercîmens à milliers, / a mon seigneur Dangervilliers. / Mais comment refuser mon aide ! / Au malheureux pour qui je plaide ! / Cest un vieux soldat mutilé / Que la peine et lâge ont pelé. / Je me croirois infâme & cancre / dépargner quelque groûtes dancre / Pour un Bonhomme à cheveu blanc / Qui pour le Roy versa son sang / Le Prince avoit payé sa dette, / Luy donnant royale Retraitte ; / Le Bonvieux a, sil ne les perd, / Repos, habits, vivre & couvert ; / Le repos déjà lon retranche ; / sans faute, il doit partir dimanche : / chargé de soixante & dix ans / Et Martyr des vestes cuisans / Que de la tête aux pieds, luy laisse / Le bon employ de sa jeunesse / plus propre à porter en effet / Des béquilles, que le mousquet. / Tel enfin, que (lorsque jy pense) / de tout placet je le dispense ; / Car malgré le Roy même, jay / qui luy signera son congé / par bonne & valable ordonnance / Dont la Navarre ou la France / Ne pourront empêcher leffet Monseigneur est tout stupéfait : / Ouy, mes prières sont finies : / Voila bien des cérémonies ! / Le pauvre cacochyme na / Quà se faire voir à Sylva ; / Et je jure, sur la palette [le systême meurtrier de Sylva étoit pour toute sorte demandée, de saigner jusquà leau : jay perdu 20 amis à ce jeu là ; Et il sy est perdu enfin lui même] / De St Côme & sur sa lancette / Que lInvalide, sous les yeux / Du Basilic oficieux / Qui vient aussi tôt quon le mande, / Obtiendra plus quil ne demande : / Et sera pourvû sans appel / Dun Brevet dOisif éternel. Mais mon Client me remercie : / Du moyen il ne se soucie : / Et peu curieux du Brevet, / Il me ramène à son Placet. Je reviens donc à la Puissance / Qui souverainement dispense / a nos grands & petits Héros / Le salaire de leurs travaux. / Puissance donc & généreuse, / Puissance vaste & merveilleuse / Qui ne te laisse aucun Egal, / Et na de borne que le mal. Modeste, as-tu jamais Toi-même / Evalüé ton rang suprême ? / Des armes & des Etendards, / Que Loüis tourne contre Vienne ! / Le Sort est dans la main de Mars : Et le sort de Mars, dans la tienne.On trouve une note autographe en pied spécifiant : « Autographe de Piron dont lauthenticité est affirmée par le soussigné, annotateur des Œuvres inédites de ce poète... » signée HENRI BONHOMME et datée « 18 juillet 1877 ».Piron a annoté lui-même, en marge, ces épigrammes, probablement en vue dune édition en recueil (en tête la mention Porté sur le recueil).‎


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‎PARLEMENT DE BORDEAUX, ; DE GRIMARD Président‎

Reference : 27624

(1694)

‎Arrest de la Cour du Parlement de Bordeaux du vingt-septième Aoust 1694 [ Affiche : Lutte contre la spéculation sur le blé et les grains au lendemain du "grand hyver" de 1693-1694 ] "Sur ce qui a été représenté par le Procureur General du Roy, que bien que la Recolte des Bleds ait été assez considerable la presente année dans tout le Ressort de la Cour, & qu'il soit même informé de plusieurs endroits que selon les apparances, celles des menus Grains que nous appelons Bled d'Espagne, Millets, & autres, la sera encore davantage à proportion ; Néanmoins, le prix desdits Bleds se trouve aussi excessif après la Récolte qu'auparavant, ce qui est causé par l'avarice de plusieurs Particuliers, lesquels touchez par les profits immenses qu'ils ont faits sur la vente de ces sortes de Denrées les années précédentes, enlevent à quelque prix que ce soit tous les Bleds qui se portent aux Marchez des lieux, soit par eux ou par personnes interposées, les vont même achepter dans les maisons des Particuliers, à un prix beaucoup plus haut que ceux qui se vendent ausdits Marchez, pour en faire des amas secrets, contre la disposition des Arrests que la Cour à cy-devant donnez pour prevenir ces inconveniens" ... "La Cour faisant droit de la Requisition du Procureur General du Roy, a fait inhibitions & défenses, comme autrefois, à toute sort de personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient, de faire amas de Bleds & autres Grains au delà de leur provision, à la reserve des Marchands publics, lesquels seront obligez d'exposer lesdits Grains en vente, & les envoyer aux Marchez des lieux voisins ; En telle sorte que lesdits Marchez soient suffisamment pourvus".‎

‎1 placart au format 47 x37 cm, Bordeaux, 1694, collationné et signé par Roger, greffier.. Rappel du titre complet : Arrest de la Cour du Parlement de Bordeaux du vingt-septième Aoust 1694 [ Affiche : Lutte contre la spéculation sur le blé et les grains au lendemain du "grand hyver" de 1693-1694 ] "Sur ce qui a été représenté par le Procureur General du Roy, que bien que la Recolte des Bleds ait été assez considerable la presente année dans tout le Ressort de la Cour, & qu'il soit même informé de plusieurs endroits que selon les apparances, celles des menus Grains que nous appelons Bled d'Espagne, Millets, & autres, la sera encore davantage à proportion ; Néanmoins, le prix desdits Bleds se trouve aussi excessif après la Récolte qu'auparavant, ce qui est causé par l'avarice de plusieurs Particuliers, lesquels touchez par les profits immenses qu'ils ont faits sur la vente de ces sortes de Denrées les années précédentes, enlevent à quelque prix que ce soit tous les Bleds qui se portent aux Marchez des lieux, soit par eux ou par personnes interposées, les vont même achepter dans les maisons des Particuliers, à un prix beaucoup plus haut que ceux qui se vendent ausdits Marchez, pour en faire des amas secrets, contre la disposition des Arrests que la Cour à cy-devant donnez pour prevenir ces inconveniens" ... "La Cour faisant droit de la Requisition du Procureur General du Roy, a fait inhibitions & défenses, comme autrefois, à toute sort de personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient, de faire amas de Bleds & autres Grains au delà de leur provision, à la reserve des Marchands publics, lesquels seront obligez d'exposer lesdits Grains en vente, & les envoyer aux Marchez des lieux voisins ; En telle sorte que lesdits Marchez soient suffisamment pourvus".‎


‎Etat très satisfaisant (anc. mouill. et petits accrocs en pliure) pour ce remarquable témoignage de la lutte contre la spéculation sur les grains au lendemain du terrible hiver de la fin 1693, l'un des deux "grants hyvers" avec celui de 1709, et responsable de près d'1.7 millions de victimes pour le seul Royaume de France). "Sur ce qui a été représenté par le Procureur General du Roy, que bien que la Recolte des Bleds ait été assez considerable la presente année dans tout le Ressort de la Cour, & qu'il soit même informé de plusieurs endroits que selon les apparances, celles des menus Grains que nous appelons Bled d'Espagne, Millets, & autres, la sera encore davantage à proportion ; Néanmoins, le prix desdits Bleds se trouve aussi excessif après la Récolte qu'auparavant, ce qui est causé par l'avarice de plusieurs Particuliers, lesquels touchez par les profits immenses qu'ils ont faits sur la vente de ces sortes de Denrées les années précédentes, enlevent à quelque prix que ce soit tous les Bleds qui se portent aux Marchez des lieux, soit par eux ou par personnes interposées, les vont même achepter dans les maisons des Particuliers, à un prix beaucoup plus haut que ceux qui se vendent ausdits Marchez, pour en faire des amas secrets, contre la disposition des Arrests que la Cour à cy-devant donnez pour prevenir ces inconveniens" ... "La Cour faisant droit de la Requisition du Procureur General du Roy, a fait inhibitions & défenses, comme autrefois, à toute sort de personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient, de faire amas de Bleds & autres Grains au delà de leur provision, à la reserve des Marchands publics, lesquels seront obligez d'exposer lesdits Grains en vente, & les envoyer aux Marchez des lieux voisins ; En telle sorte que lesdits Marchez soient suffisamment pourvus".‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR275.00 (€275.00 )

‎[REVUE]. LE SURRÉALISME, MÊME. ‎

Reference : 10211

‎LE SURRÉALISME, MÊME. N° 3. (Automne 1957).‎

‎LE SURRÉALISME, MÊME. N° 3. (Automne 1957). André Breton, Marcel Duchamp, Flora Tristan, Jean-Louis Bédouin, Gérard Legrand, E.L.T. Mesens, Octavio Paz, Jehan Mayoux, Nora Mitrani, etc. Bon état.‎


‎LE SURRÉALISME, MÊME. Paris (17, rue Gramme). Directeur : André Breton. Rédacteur en chef : Jean Schuster. Jean-Jacques Pauvert, éditeur. Grand in-8° carré, broché. 5 numéros ont paru en 5 livraisons, d'octobre 1956 au printemps 1959. (Destribats, 602)‎

Phone number : 06.10.17.78.84

EUR35.00 (€35.00 )

‎CHALCONDYLE (Nicolas); VIGENERE (Blaise) ; ARTUS (Thomas); MEZERAY (François Eudes de)‎

Reference : 2090

(1662)

‎L'Histoire de la décadence de l'Empire grec et établissement de celuy des Turcs par Chalcondile Athénien de la traduction de B. de Vigenere Bourbonois et illustrée par luy de curieuse recherche trouvées depuis son décès avec la continuation de la même histoire depuis la ruine du Péloponèse jusqu'à l'an 1612. par Thomas Artus, Seigneur d'Embry ; Histoire des Turcs contenant ce qui s'est passé dans cet empire depuis l'an 1612 jusqu'à l'année présente 1649 par Franc. de Mezeray avec l'Histoire du Serrail par le Sr. Baudier. Les illustrations sur l'histoire de Chalcondyle par Blaise de Vigenere, les descriptions et figures des habits des officiers et autres personnes de l'Empire turc, et les Tableaux prophétiques sur la ruine du mesme empire.‎

‎Paris chez Denys Brechet 1662 Deux volumes in-folio (37 x 24 cm.), Pleine reliure de veau fauve, dos à nerfs muet (reliure de l’époque). Edition illustrée de 2 frontispices, 24 portraits de sultans, 62 planches de costumes et 17 figures allégoriques plus quelque bois gravés (bandeaux, lettrines, etc.).Tome I : Frontispice et 9 ff. non chiffrés contenant l’Epître à la Reine de Pologne par Mézeray, et celle au Prince de Mantoue Louis de Gonzague par Blaise de Vigenère, ainsi que l’Epître au Lecteur et le privilège de l’ouvrage ; 907 pp. (l’Histoire des Turcs de Chalcondyle p.1 à 234 et sa continuation par Thomas Artus p. 235 à 907).Tome II : faux-titre, frontispice et 3 ff. non chiffrés (Épitre au Duc de Richelieu et privilège) 204 pp. et (6) ff.(continuation de l’Histoire des Turcs et table) ; 89-(1) pp. 2 ff. n. ch. (Histoire générale du Sérail et de la Cour du Grand Seigneur par Michel Baudier) ; 85-(1) pp. 5 ff. n. ch. (Annales des Sultans et supplément aux Annales de Jean Leunclavius), 64 ff. ch. (Plusieurs descriptions es accoutrements tant des magistrats et officiers de la Porte de l’Empereur des Turcs que des peuples assujectis à son Empire), 1 f. non chiffré, 49 pp. chiffrées de 67 à 116 et 2ff. non chiffrés (Tableaux prophétiques des Empereurs Sévère et Léon avec leurs épigrammes prédisant la ruine de la Monarchie des Turcs par Artus Thomas) ; 136 ff. 15 ff. n. ch. (Illustrations de Blaise de Vigenère et table).Exemplaire incomplet : il manque les pages de garde, le faux-titre du premier tome et deux planches représentant l'armée turque en ordre de bataille et Constantinople (copie des planches fournie). Exemplaire fatigué (déchirures et mouillures sans atteinte majeure au texte, reliure frottée aux coins et coiffes, début de fente aux mors.‎


‎Cet ouvrage est l’oeuvre de l’historien grec Nicolas Chalcondyle (ou Laonicos Chalkondylès v.1423-v.1490), un noble Athénien réfugié à Constantinople. Il y décrit la chute de l'Empire romain d'Orient et l'essor de l'Empire ottoman de 1298 à 1463. Le texte a été traduit par Blaise de Vigenère sur la version latine, la seule imprimée à l’époque, et sur les manuscrits grecs en circulation.Parue en France pour la première fois en 1577 chez Nicolas Chesneau, elle fut réimprimée en 1583 chez Abel l’Angelier. La troisième édition ne parut qu’en 1612, à l’instigation de la veuve l’Angelier, Françoise de Louvain. Elle contenait la traduction révisée de Chalcondyle, et les nouvelles «illustrations» (en fait des commentaires) de Vigenère, le Triomphe de la Croix, des Observations sur l’histoire des Turcs et une continuation de cette même histoire, en huit livres, couvrant la période 1462-1611, ainsi que des Eloges des Seigneurs Ottomans par Artus Thomas d’Embry, éditeur de l’ensemble. L’ouvrage était mis en valeur par une abondante illustration : un titre frontispice gravé, une vue de Constantinople, des emblèmes et figures prophétiques, des portraits des sultans et 62 planches de costumes. Celles-ci provenaient des Navigations de Nicolaï, publiées par Guillaume Rouillé quarante ans plus tôt. L’ouvrage connut plusieurs émissions en 1616, 1619 et 1620. Il fut encore édité en 1632 chez la veuve Guillemot, jusqu’à cette présente édition (1662) augmentée d’une suite par Mezeray et de l’Histoire générale du Sérail de Baudier.Le succès de l’ouvrage s’explique entre autres raisons par la nouveauté de la matière, encore jamais traitée, davantage que par les qualités d’écriture de l’auteur. Dans sa première version française, cette histoire était conçue comme une réflexion sur la décadence décrite de l’intérieur, sous forme d’autopsie par un historien témoin et acteur des événements qu’il décrivait, et commentée par Vigenère, contempteur de "la lascheté, nonchaloir et dissolution" de l’époque. Malgré sa grandeur passée, Byzance en fait plutôt que Constantinople, était toujours jugée à l’aune de son déclin. L’histoire de Byzance ne pouvait pas ou plus être pensée pour elle-même, ne pouvait être pensée autrement que comme décadence, autrement que pour mettre en valeur, par contraste, les Francs, les héros de la croisade, ni autrement que sous sa forme moderne, c’est-à-dire turque. Cette conception était celle de Vigenère dans sa traduction. L’histoire de Chalcondyle illustrait une conception cyclique de l’histoire, ou plus exactement présentait une histoire des empires qui se succèdent, connaissant des phases de prospérité et de déclin, à travers des “mutations” de fortune. Montaigne dans ses Essais citait l’historien grec avec éloge et il lui fit dans les ajouts de l’Exemplaire de Bordeaux une quinzaine d’emprunts.En éditant la traduction de Vigenère et en publiant ses propres annotations, elles-mêmes adaptées du corpus turc réuni entre-temps par Leunclavius, Artus Thomas entendait moins faire renaître Byzance et encore moins célébrer la cité que donner à lire et à comprendre l’histoire turque. Selon Thomas, Chalcondyle avait mieux éclairé le mystère de l’origine des Turcs que ses prédécesseurs et que tout autre historien.Vigenère lui-même avait donné corps à cette interprétation, et ses Illustrations posthumes qui accompagnaient le texte dans sa dernière version étaient presque entièrement consacrées aux Turcs. Elles s’ouvraient par une longue description de Constantinople, où l’érudit rappelait que les anciens monuments avaient presque tous été détruits. Il examinait ensuite, dans ce lieu à la fois géographique et symbolique du pouvoir, le Sérail, dont Montesquieu allait faire comme le théâtre allégorique du despotisme oriental, les mœurs et l’organisation civile des Turcs, pour le prolonger par une description minutieuse des institutions militaires, et achever sur la relation détaillée, prise de différentes sources, des cérémonies de la circoncision de Mechmet fils d’Amurat, aux mois de juin et juillet 1582.Les gravures choisies par L’Angelier reflétaient de la même manière cette évolution de l’intérêt porté au sujet même du livre. Dans un avis au lecteur ouvrant sa propre continuation, Thomas les justifiait comme une manière d’égayer l’esprit du lecteur “qui pourroit estre devenu triste par la lecture de tant de sang répandu”, et il offrait à voir ce qu’il appelait la “pompe” de l’empire turc alors que l’Histoire de Chalcondyle lui en avait montré le progrès, la puissance et la grandeur. La pompe, c’est à dire l’ensemble des costumes de tous les rangs de la société ottomane tels que les avait déjà décrits Nicolaÿ. Cette fiche cite largement l'étude de Jean Balsamo, "Byzance à Paris, Charlcondyle, Vigenère, L'Angelier" publiée dans les actes du colloque "Sauver Byzance de la barbarie du monde" qui s'est tenu à l'université de Milan en 2003. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

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‎SOUBIRAN, Yvonne‎

Reference : 54723

(1928)

‎Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

‎3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎


‎Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR590.00 (€590.00 )

‎TCHENG-KI-TONG‎

Reference : 014605

(1884)

‎Les Chinois peints par eux-même - Le Théâtre des Chinois. Etude de moeurs comparées. LES 2 VOLUMES ‎

‎Paris Calmann Lévy - Collection "Les Chinois peints par eux-même" 1884 2 volumes in-12 Reliure ‎


‎EDITIONS ORIGINALES. Volume 1 : En frontispice, portrait de l'auteur, attaché militaire de Chine à Paris, colonel puis général. Au sommaire : Considérations sur la famille - Religions et philosophie - Le mariage - Le divorce - La femme - La langue écrite - Les classes - Les lettrés - Le journal et l'opinion - Époques préhistoriques - Proverbes et maximes - L'éducation - Le culte des ancêtres - L'oeuvre de la Sainte-Enfance - Les classes laborieuses - Les chansons historiques - Les plaisirs - La société européenne - La poésie classique - Orient et Occident - L'arsenal de Fou-Tchéou. >>Un des 20 exemplaires numérotés sur PAPIER DE CHINE, n°1. --- Volume 2. Même éditeur, 1886. Au sommaire : AU THÉÂTRE : Sous le péristyle - Coulisses et décors - Les Comédiens - La Représentation. CHEZ L'AUTEUR : Le Génie - L'Art dramatique - Les Passions. LES PIECES : Les Personnages et les Pièces - Le Bouddhisme au théâtre - La Secte du Tao - Une Première à la Porte-Saint-Denis. LES GENRES : Les Drames historiques - Les Comédies de caractère - Une Fable de La Fontaine. LES ROLES ET LES MOEURS : Scapin et Figaro - L'Épouse et la Maîtresse - La Soubrette - Entr'acte - L'Esprit de Paris ou la parisine - C'est très drôle - La Critique - Confiance et défiance - Conclusion. >>Un des 15 exemplaires numérotés sur PAPIER DE CHINE. Reliures usagées : plein veau blond, triple filets or sur les plats, fleurons or au dos à nerfs, tête dorée, dentelle or en doublure. >Les 2 volumes en reliure uniformes, sur papier de Chine. Bon 0‎

Phone number : 01 42 66 38 10

EUR200.00 (€200.00 )

‎MUGNIER, Abbé ; (MUGNIER, Abbé Arthur) ; (PIERLOT, Baronne)‎

Reference : 64928

(1894)

‎Correspondance d'environ 80 pièces autographes signées ou signées adressées par l'Abbé Mugnier à la Baronne Pierlot [ 1893 - 1943 ] [ Contient notamment : ] 1 L.A.S. de 5 pp. datée de Paris, le 18 septembre 1893 : "Madame, Mgr l'Archevêque qui a voulu, bien malgér moi, mon avancement hiérarchique, m'a nomme second Vicaire de Notre-Dame des Champs. Cette paroisse n'est pas d'ailleurs trop éloignée de celle que je quitte, et quoique de date assez récente, elle jouit d'un bon renom de piété. J'ai pris un appartement au premier, 46 rue Notre-Dame des Champs, un peu plus haut que Stanislas. Mes nouvelles fonctions m'assujettissent à une plus stricte résidence, on me trouve chez moi à la sacristie tous les jours jusqu'à 4 h. [... ] J'ose espérer, Madame, que nos bons rapports continueront, grâce à cette proximité relative. Un grand voyage que j'ai entrepris, à travers l'Allemagne du Nord, de Cologne à Berlin, en passant par Leipzig et Iéna, m'a seul privé du plaisir de vous saluer avant les vacances de vos enfants. Il n'est pas un champ de bataille dont je n'ai visité les coins et recoins, avec quelle émotion, vous devez le penser ! Et comme la Providence favorise généralement la curiosité, il m'a été donné de rencontrer le Prince de Bismarck se rendant aux eaux de Kissingen. En visiteur décrépit qui saisissait, d'une main avide, les bouquets de fleur qu'on lui offrait... comme de simples provinces françaises [ ... ]". - 1 L.A.S de 4 pp. datée de la Crête, le 13 décembre 1909 : "[ ... ] J'utilise des loisirs forcés en réalisant un vieux rêve qui est de visiter la Grèce, celle d'autrefois, celle d'aujourd'hui. Tant de monuments et de souvenirs me consolent un peu des vilenies humaines. Quelle n'a pas été ma joie, à Colone, près d'Athènes, de voir la stèle qui renferme le coeur de M. Charles Lenormant, le beau-père de votre amie [ .... ]." - 1 L.A.S de 4 pp. sur papier bleu, datée de Paris, le 5 septembre 1910 : "[ ... ] Madame, Voici plus de trois semaines que j'ai quitté Ouchy, rappelé par Monseigneur l'Archevêque qui m'a nomme aumônier des Soeurs de St Joseph de Cluny. Je m'installe, en ce moment, 7 rue Méchain, à côté du couvent. J'ai, dans le voisinage, les hôpitaux et l'Observatoire. Ici on découvre des plaies, là des étoiles. [... ] - 1 carte postale datée du 19 août 1914 : "Chère Madame, j'étais passé rue Cassette pour avoir de vos nouvelles et de celles de vos enfants. Où sont-ils ? Voilà une tragédie qui commence, plus vraie encore que celle de Claudel ! Pauvre humanité qui pourrait être héroïque à moindre frais, si cela savait se contenter des champs-de-bataille de l'âme ! [... ]" - 1 L.A.S. sous enveloppe datée du 2 juillet 1918 : "[... ] Chère Madame, j'arrive de [... ] où j'ai été bénir un mariage, et je trouve le splendide portrait de Barbey d'Aurevilly qui m'attendait. Comme je vous suis reconnaissant de ce souvenir qui vous regarde et vous parle ! Les romantiques avaient du bon. Ils vivaient ailleurs. Corrigeons leurs excès, [... ] leurs fulgurants rayons. Ayons un pied dans tous les systèmes. Mais que je comprend votre présente indifférence à tout ! C'est le lendemain des catastrophes où l'on reste étendu sur la route, avec ou sans le [don ? ] humanitaire. Le voudrait-on d'ailleurs s'il se présentait ? Il nous remuerait trop pour nous soigner corps et âme. Rappelez-vous le mot de Madame de Beaumont souffrante au cher égoïste Chateaubriand : "Il faut laisser tomber les flots". Flots de larmes c'est [certain ? ]. J'ai retrouvé les Aman-Jean [... ]" - 1 L.A.S. de 8 pages sous enveloppe, datée du 13 novembre 1919 : "Chère Madame, j'ai trop donné d'absolutions dans ma vie pour ne pas réclamer la vôtre aujourd'hui. Vous aurez pitié de moi quand vous saurez que [ ... ] 4000 volumes sont à peu près à terre et que j'ai dû faire faire une nouvelle bibliothèque [... ]. [... ] Je ne condamne pas mon temps, certes, j'envie les générations qui montent à l'horizon, votre chère petite fille... Mais je regrette comme vous, de n'avoir pas été un des familiers de Nohant, soit sous Louis-Philippe, soit sous le Second Empire et jusqu'en 1876. Il y a, dans ces lettres, trois ou quatre Sand au moins. Toutes me ravissent, comme des spécimens de cette vertu humaine que j'aime quand elle ne [... ] personne, qu'elle est aimante, un peu romantique et arrière petite fille de Jean Jacques. [ ... ] Je vais tous les ans à Nohant. J'éprouve une invincible mélancolie à n'avoir pas connu ce passé, et je le crie aux vieux arbres du jardin, aux fleurs plantées par elle, à tous les horizons de la Vallée Noire. Presque tout le monde aujourd'hui déteste G. Sand. Barrès m'avouait qu'il ne l'avait pas lu. Paul Valéry ne la goûte pas davantage. Et moi je veux goûter Paul Valéry, Barrès et les autres, sans oublier G. Sand. Ne nous privons d'aucune joie [...]." - 1 L.S. de 4 pp. daté du 7 rue Méchain le 4 mai : " Chère Madame la Baronne, le gâteau est arrivé splendide et savoureux, confectionné selon toutes les règles et toutes les inspirations de Brillat-Savarin. Je félicite l'artiste qui l'a confectionné , je remercie la châtelaine qui me l'envoie [... ]. Ce que vous me dites de Madame de Noailles est exquis ; elle vous aimait et son affection était toujours une forme de l'admiration. En réalité, personne ne l'a remplacée. Qui sait si Claudel ne finira pas par s'humaniser ? Son érudition est magnifique, il parle de la Bible comme un prophète. Je n'oublierai jamais que c'est chez vous que je l'ai rencontré pour la première fois. C'était avant la guerre. La Princesse Bibesco m'a toujours parlé de sa "Connaissance de l'Est". S'il rêve de convertir, c'est qu'il y a peut-être en lui des tendances sacerdotales qui viennent sans doute de ses aïeux. Ah ! Que ce ministère est difficile. Je me demande si le silence de l'exemple ne suffirait pas [... ] -1 carte autographe signée sous enveloppe datée de Noël 1929 : "[... ] Définir un système, le juger, c'est l'arrêter dans son expression. La vie, la vie, c'est l'essentiel. Je crois que l'Académie songe à M. Claudel. Oh ! l'abominable choix qu'elle ferait ! [ ... ]" - 1 carte autographe signée datée du 2 janvier 1927 : "[... ] Voilà Claudel aux Etats-Unis ! C'est le marchepied à l'Académie. Il y entrera, avec toutes les auréoles [... ]. - 1 L.A.S. sous enveloppe datée du 27 mars 1925 : "[... ] m'a dit : Mme la Baronne Pierlot trouve que vous êtes devenu froid à son égard. Je n'en reviens pas, moi qui me croyais toujours le même à votre endroit c'est-à-dire si heureux de vous connaître et de toutes les occasions de vous voir. Je suis quelquefois pressé. J'ai des rendez-vous qui me préoccupent [... ]Quand on a le bonheur de connaître certaines personnes depuis longtemps, on ne se surmène pas en manifestations [ ...]" - 1 carte pneumatique signée : "Madame la Baronne, pas de réponse à mon petit bleu ! M. Claudel est-il parti pour Hambourg ? [ ... ]" - 1 carte autographe signée sous enveloppe, s.d. : " [... ] Vous lisez, j'en suis sûr, et vous découvrez les génies de demain. C'est votre solitude, et j'en ai profité. Rappelez Claudel. Il y a longtemps que Paris ne l'a vu [... ] - 1 billet autographe signé daté du 7 mai 1926 : " [... ] si vous êtes encore en face de la mer frissonnante, dans ce printemps à la Proust, comme vous dites si bien, je vous félicite quand même et vous envie toujours [... ]"‎

‎Ensemble d'environ 80 pièces autographes signées adressées par l'Abbé Mugnier à la Baronne Pierlot [ 1894 - 1943 ] dont nombreux pneumatiques ("petit bleu"), cartes postales ou lettres sous enveloppes affranchies. Contient : Correspondance d'environ 80 pièces autographes signées ou signées adressées par l'Abbé Mugnier à la Baronne Pierlot [ 1893 - 1943 ] [ Contient notamment : ] 1 L.A.S. de 5 pp. datée de Paris, le 18 septembre 1893 : "Madame, Mgr l'Archevêque qui a voulu, bien malgér moi, mon avancement hiérarchique, m'a nomme second Vicaire de Notre-Dame des Champs. Cette paroisse n'est pas d'ailleurs trop éloignée de celle que je quitte, et quoique de date assez récente, elle jouit d'un bon renom de piété. J'ai pris un appartement au premier, 46 rue Notre-Dame des Champs, un peu plus haut que Stanislas. Mes nouvelles fonctions m'assujettissent à une plus stricte résidence, on me trouve chez moi à la sacristie tous les jours jusqu'à 4 h. [... ] J'ose espérer, Madame, que nos bons rapports continueront, grâce à cette proximité relative. Un grand voyage que j'ai entrepris, à travers l'Allemagne du Nord, de Cologne à Berlin, en passant par Leipzig et Iéna, m'a seul privé du plaisir de vous saluer avant les vacances de vos enfants. Il n'est pas un champ de bataille dont je n'ai visité les coins et recoins, avec quelle émotion, vous devez le penser ! Et comme la Providence favorise généralement la curiosité, il m'a été donné de rencontrer le Prince de Bismarck se rendant aux eaux de Kissingen. En visiteur décrépit qui saisissait, d'une main avide, les bouquets de fleur qu'on lui offrait... comme de simples provinces françaises [ ... ]". - 1 L.A.S de 4 pp. datée de la Crête, le 13 décembre 1909 : "[ ... ] J'utilise des loisirs forcés en réalisant un vieux rêve qui est de visiter la Grèce, celle d'autrefois, celle d'aujourd'hui. Tant de monuments et de souvenirs me consolent un peu des vilenies humaines. Quelle n'a pas été ma joie, à Colone, près d'Athènes, de voir la stèle qui renferme le coeur de M. Charles Lenormant, le beau-père de votre amie [ .... ]." - 1 L.A.S de 4 pp. sur papier bleu, datée de Paris, le 5 septembre 1910 : "[ ... ] Madame, Voici plus de trois semaines que j'ai quitté Ouchy, rappelé par Monseigneur l'Archevêque qui m'a nomme aumônier des Soeurs de St Joseph de Cluny. Je m'installe, en ce moment, 7 rue Méchain, à côté du couvent. J'ai, dans le voisinage, les hôpitaux et l'Observatoire. Ici on découvre des plaies, là des étoiles. [... ] - 1 carte postale datée du 19 août 1914 : "Chère Madame, j'étais passé rue Cassette pour avoir de vos nouvelles et de celles de vos enfants. Où sont-ils ? Voilà une tragédie qui commence, plus vraie encore que celle de Claudel ! Pauvre humanité qui pourrait être héroïque à moindre frais, si cela savait se contenter des champs-de-bataille de l'âme ! [... ]" - 1 L.A.S. sous enveloppe datée du 2 juillet 1918 : "[... ] Chère Madame, j'arrive de [... ] où j'ai été bénir un mariage, et je trouve le splendide portrait de Barbey d'Aurevilly qui m'attendait. Comme je vous suis reconnaissant de ce souvenir qui vous regarde et vous parle ! Les romantiques avaient du bon. Ils vivaient ailleurs. Corrigeons leurs excès, [... ] leurs fulgurants rayons. Ayons un pied dans tous les systèmes. Mais que je comprend votre présente indifférence à tout ! C'est le lendemain des catastrophes où l'on reste étendu sur la route, avec ou sans le [don ? ] humanitaire. Le voudrait-on d'ailleurs s'il se présentait ? Il nous remuerait trop pour nous soigner corps et âme. Rappelez-vous le mot de Madame de Beaumont souffrante au cher égoïste Chateaubriand : "Il faut laisser tomber les flots". Flots de larmes c'est [certain ? ]. J'ai retrouvé les Aman-Jean [... ]" - 1 L.A.S. de 8 pages sous enveloppe, datée du 13 novembre 1919 : "Chère Madame, j'ai trop donné d'absolutions dans ma vie pour ne pas réclamer la vôtre aujourd'hui. Vous aurez pitié de moi quand vous saurez que [ ... ] 4000 volumes sont à peu près à terre et que j'ai dû faire faire une nouvelle bibliothèque [... ]. [... ] Je ne condamne pas mon temps, certes, j'envie les générations qui montent à l'horizon, votre chère petite fille... Mais je regrette comme vous, de n'avoir pas été un des familiers de Nohant, soit sous Louis-Philippe, soit sous le Second Empire et jusqu'en 1876. Il y a, dans ces lettres, trois ou quatre Sand au moins. Toutes me ravissent, comme des spécimens de cette vertu humaine que j'aime quand elle ne [... ] personne, qu'elle est aimante, un peu romantique et arrière petite fille de Jean Jacques. [ ... ] Je vais tous les ans à Nohant. J'éprouve une invincible mélancolie à n'avoir pas connu ce passé, et je le crie aux vieux arbres du jardin, aux fleurs plantées par elle, à tous les horizons de la Vallée Noire. Presque tout le monde aujourd'hui déteste G. Sand. Barrès m'avouait qu'il ne l'avait pas lu. Paul Valéry ne la goûte pas davantage. Et moi je veux goûter Paul Valéry, Barrès et les autres, sans oublier G. Sand. Ne nous privons d'aucune joie [...]." - 1 L.S. de 4 pp. daté du 7 rue Méchain le 4 mai : " Chère Madame la Baronne, le gâteau est arrivé splendide et savoureux, confectionné selon toutes les règles et toutes les inspirations de Brillat-Savarin. Je félicite l'artiste qui l'a confectionné , je remercie la châtelaine qui me l'envoie [... ]. Ce que vous me dites de Madame de Noailles est exquis ; elle vous aimait et son affection était toujours une forme de l'admiration. En réalité, personne ne l'a remplacée. Qui sait si Claudel ne finira pas par s'humaniser ? Son érudition est magnifique, il parle de la Bible comme un prophète. Je n'oublierai jamais que c'est chez vous que je l'ai rencontré pour la première fois. C'était avant la guerre. La Princesse Bibesco m'a toujours parlé de sa "Connaissance de l'Est". S'il rêve de convertir, c'est qu'il y a peut-être en lui des tendances sacerdotales qui viennent sans doute de ses aïeux. Ah ! Que ce ministère est difficile. Je me demande si le silence de l'exemple ne suffirait pas [... ] -1 carte autographe signée sous enveloppe datée de Noël 1929 : "[... ] Définir un système, le juger, c'est l'arrêter dans son expression. La vie, la vie, c'est l'essentiel. Je crois que l'Académie songe à M. Claudel. Oh ! l'abominable choix qu'elle ferait ! [ ... ]" - 1 carte autographe signée datée du 2 janvier 1927 : "[... ] Voilà Claudel aux Etats-Unis ! C'est le marchepied à l'Académie. Il y entrera, avec toutes les auréoles [... ]. - 1 L.A.S. sous enveloppe datée du 27 mars 1925 : "[... ] m'a dit : Mme la Baronne Pierlot trouve que vous êtes devenu froid à son égard. Je n'en reviens pas, moi qui me croyais toujours le même à votre endroit c'est-à-dire si heureux de vous connaître et de toutes les occasions de vous voir. Je suis quelquefois pressé. J'ai des rendez-vous qui me préoccupent [... ]Quand on a le bonheur de connaître certaines personnes depuis longtemps, on ne se surmène pas en manifestations [ ...]" - 1 carte pneumatique signée : "Madame la Baronne, pas de réponse à mon petit bleu ! M. Claudel est-il parti pour Hambourg ? [ ... ]" - 1 carte autographe signée sous enveloppe, s.d. : " [... ] Vous lisez, j'en suis sûr, et vous découvrez les génies de demain. C'est votre solitude, et j'en ai profité. Rappelez Claudel. Il y a longtemps que Paris ne l'a vu [... ] - 1 billet autographe signé daté du 7 mai 1926 : " [... ] si vous êtes encore en face de la mer frissonnante, dans ce printemps à la Proust, comme vous dites si bien, je vous félicite quand même et vous envie toujours [... ]"‎


‎Très bel et passionnant ensemble de lettres autographes signées ou beaucoup plus rarement de lettres signées, adressées par l'Abbé Mugnier (1853-11844) à la baronne Pierlot (vers 1852-1941) qui fut une grande amie de Paul Claudel. La belle famille de Claudel était en effet liée anciennement à la baronne, et il dû la rencontrer peu après son mariage en 1906. L'abbé Mugnier évoque plusieurs fois Claudel dans cette correspondance, mais on y croise aussi les figures de George Sand, Anna de Noailles, Maurice Barrès, Paul Valéry, et même le chancelier Otto von Bismarck, croisé par l'abbé Mugnier au bains de Bade ! Bel ensemble non séparable. On joint à cet ensemble un télégramme envoyé par l'abbé Mugnier, une L.A.S. de la baronne Pierlot, la photo d'une tombe et un petit billet autographe signé par l'abbé, datée de mars 1943 et évoquant la figure de la chère disparue.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR950.00 (€950.00 )

‎MONTESQUIOU Robert de‎

Reference : 83367

(1911)

‎Lettre autographe signée adressée à un critique littéraire à qui il reproche de ne pas vouloir évoquer son dernier livre par trop réactionnaire et aristocratique : " L'aristocratie, ce n'est tout de même pas madame Moore, madame Porgès et Mam "zell" Gutman ; pas plus que la littérature n'est Mam "zell" Vacaresco et Monsieur de Pomairols. A un borgne bien intentionné qui me disait : "vous attaquez le monde ! "... j'ai répondu : "Pardon ! je range le salon de ma grand-mère"‎

‎S.n., s.l. 1911, 27x21cm, 6 feuillets recto.‎


‎Lettre autographe signée du comte dandy, 68 lignes écrites à l'encre noire sur six feuillets recto, propablement adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze à qui il intime presque l'ordre de recenser son dernier ouvrage lors d'un de ses prochaines chroniques. L'orgueilleux Robert de Montesquiou y évoque aussi, en toute immodestie, sa hauteur et sa profondeur d'esprit, qualités faisant cruellement défaut à certains de ses contemporains : "Cher ami, avec plaisir, je consens à faire partie de votre comité, avec d'autant plus de plaisir que, sans le vouloir ou, peut-être intentionnellement (je préfère le croire) vous donnez raison à mon dernier livre. Voir page 143 : "nulle ne serait mieux qualifiée pour ce titre de Présidente. On n'en saurait trouver de plus affable". Oui, cher ami, j'en profite pour vous le redire, sans plaisanterie - aussi bien que sans amertume, vous vous êtes trop de fois montré efficacement sympathique, pour que j'en perde si vite, ni même, jamais le souvenir. - vraiment, je ne suis pas du tout de votre avis sur l'impossibilité de parler de mon dernier livre, dans votre chronique. Je suis même de l'avis entièrement contraire. D'abord, je ne voudrais pas, si j'étais critique littéraire, qu'il fût dit, un jour, qu'un tel livre a paru (vous savez que je ne suis pas modeste) sans que j'en ai fait mention, d'une manière ou de l'autre. En outre, c'est trop lui donner raison que d'en agir ainsi. Vous voyez que, si je suis modeste, je ne suis pas moins juste. Oui, à votre place, j'aurais fait la part de l'auteur et celle du lecteur, même récalcitrant comme l'ont fait Robin, dans le Herald, et Glaser, dans le Figaro, comme l'ont fait et le feront d'autres. - Quant au bel article de Lucien Daudet, dans le Gil Blas, je pense que vous l'avez lu. Des personnes d'esprit et d'art, comme vous deux, ne peuvent se méprendre sur le côté réactionnaire et aristocratique d'un tel écrit, dans la bonne acception de ces deux qualificatifs. L'aristocratie, ce n'est tout de même pas madame Moore, madame Porgès et Mam "zell" Gutman ; pas plus que la littérature n'est Mam "zell" Vacaresco et Monsieur de Pomairols. A un borgne bien intentionné qui me disait : "vous attaquez le monde ! "... j'ai répondu : "Pardon ! je range le salon de ma grand-mère" Aussi, quand je lis, dans quelque de vos jolis commentaires (trop incertains à certains) à propos de je ne sais quel plus ou moins vague bouquin, que "l'auteur" manie supérieurement l'ironie, je m'écris furieusement : "Eh bien ! et moi ! ..." Alors, pour me dédommager, et un peu me venger, je relis votre carte du 10 octobre : "Envoyez moi tout de suite, cher ami, votre insupportable héroïne". Henry et moi, nous voulons la connaître, l'aimer, la faire aimer. A quoi pensez vous de nous mettre "l'eau à la bouche, pour retirer ensuite ce fruit... que nous espérons défendu..." De ce moment-là, je me sens mieux. Et pour vous le prouvre, cher ami, et que je suis sincère, je vous annonce mon intention de publier, à l'occasion de votre exposition, un nouvel essai sur Ingres, lequel vous sera dédié, si tel est votre bon plaisir, comme il est le mien. Si vous connaissez un coin de revue qui s'accommode de ça, faites-le moi savoir, et recevez mes amitiés bien dessinées. Robert de Montesquiou Janv. 911." Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎ VACCINE et VARIOLE. VARIA. ( titre au dos) RECUEIL factice de QUATORZE PLAQUETTES in-8, demi- percaline bleu-foncé, dos à faux-nerfs à froid, titre doré (reliure de l’époque ; bel exemplaire, sans, ou avec peu, de rousseurs, sauf mention expresse). Tous ces textes possèdent un cachet de la « Bibliothèque de la Ville de Pau », apposé sur le titre, un autre p.51, le cas échéant. (manquent les photos des n° 11 et 13) MED 085-1 ROUGIER (Dr Casimir) : De la vaccine et de la supériorité de la vaccination animale. Marseille, Typ. et Lith. Barlatier-Feissat père et fils, 1869. 24pp. [dont faux-titre et titre]. « Mémoire lu à la Société Impériale de Médecine de Marseille le 11 décembre 1868 ». « Il y a toujours, au commencement de l’application d’une méthode nouvelle, des tâtonnements, des incertitudes que l’usage finit par surmonter » (p.6). In fine, cette conclusion… étonnante (n°10/12, p. 24) : « La vaccination de la vache à l’homme est la seule qui présente toutes les garanties de succès et de sécurité, et elle dégage la responsabilité du médecin ». MED 085-2 [« ANTIVAX »] - VILLETTE de TERZÉ (Gabriel-Claude) : La vaccine. Ses conséquences funestes Démontrées par les Faits, les Observations, l’Anatomie pathologique et l’Arithmétique. Réponse au questionnaire anglais relatif à la vaccine Adressé aux Académies par la Chambre des communes d’Angleterre. Paris, Germer Baillière, Londres [et] New-York, H. Baillière, Madrid, Bailly Baillière, 1857. (2) ff. [faux-titre, titre]-160 pp. (rousseurs éparses). Sur l’auteur (Paris, 1800- ?, 1876), voir « ClioTexte11 » Dès la préface , le ton est donné : l’auteur, « ami sincère de la vérité, indépendant par position, impartial par caractère, dévoué à l’intérêt de l’humanité », et « bien que [sa] brochure soit purement dogmatique, que la polémique ne soit pas [son] rôle », ne peut que constater « l’influence du vaccin sur la dégénérescence de l’espèce humaine, sur la mortalité et sur la population ». Malgré cela, l’Académie a donné « un petit prix, une petite couronne [à un] jeune prosélyte qui a montré du zèle et des sentiments dociles (…) moyen détourné de prouver aux vaccinomanes découragés qu’elle soutenait encore leur cause » (il s’agit de la thèse d’Eugène BERTIN : « Essai historique et critique sur les attaques dirigées contre la vaccine », Paris, 1856). On retiendra surtout la charge contre BERTILLON (voir n° MED 031-1) « qui a l’aplomb de se présenter chargé d’un fatras de statistiques officieuses, d’un amas confus de chiffres fantastiques, dont il est impossible de vérifier l’authenticité » ; son livre n’est pas une œuvre de science mais « un ramassis de statistiques réunies ou fabriquées en faveur de la cause qu’elles veulent soutenir. (…) Œuvre d’un jeune étourdi, mal conseillé mais ambitieux : « il débute : or, les chemins sont difficiles, surtout quand on débute à Montmorency [en italique dans le texte]». In fine, résumé des positions de l’auteur, martelées et assénées en vingt-deux « Maximes et Aphorismes » (pp. 151-155), dont : VIII- « La petite-vérole n’est pas une maladie, c’est une crise physiologique ». IX- « La vaccine est un délit commis contre la nature ». X- La vaccine amoindrit chez l’homme, les avantages dont le Créateur l’a doué en naissant (…) ». XIII- « L’homme contracte dans les vingt premières années de sa vie, une dette envers la société qui le nourrit et l’élève gratuitement ; s’il meurt au moment d’acquitter sa dette, son existence n’a été qu’une charge pour son pays (…) ». XV- « (…) l’homme [est] le chef-d’œuvre de la création.(…) celui qui a eu la malencontreuse idée de le perfectionner en greffant sur lui le virus d’un cheval (*) ou d’une vache (*), ne ressemble-t-il pas à un barbouilleur qui voudrait corriger un tableau de Raphaël ». [(*) en italique dans le texte. Centaure et Minotaure, même combat]. XVII- « La vaccine a plus fait de borgnes que la petite vérole n’a fait d’aveugles », qu’on peut immédiatement lui renvoyer : « L’optimisme est dangereux lorsqu’il touche à l’aveuglement » (maxime XXII et dernière). (*) faire note avec dessin de SERRE MED 085-3 WARLOMONT (Dr Évariste) : De la vaccination animale et de l’utilité des revaccinations à tous les âges de la vie. Bruxelles, Librairie de H. Manceaux, 1865. Sans faux-titre, (1) f.[titre]-22pp. Communication faite à l’Académie royale de médecine de Belgique le 24 juin 1865. (Extrait du Bulletin de l’Académie (etc.), deuxième série, tome VIII, n°6). E. Warlomont (Aubel, Pays-Bas)- 1820-Bruxelles, 1899), était membre de l’Académie de Médecine de Bruxelles. Titre inconnu à la BNF. Premier jet ( ?) d’un important « Traité de la vaccine et de la vaccination humaine et animale » (Paris, J.-B. Baillière et Bruxelles, Veuve Manceaux, 1883). ‎

Reference : MED085

‎MED 085-4 LALAGADE (Paul -Désiré) : Etudes théoriques et expérimentales sur l’action de la vaccine chez l’homme. Paris, J.-B. Baillière, sans date. 74 pp. [dont faux-titre et titre, avant-propos, daté : Albi : décembre 1860]. L’auteur (Montredon-Labessonné (81), 1813-Albi, 1899) était Directeur du Service de la Vaccine pour le Département du Tarn. Exergue, au titre : « La vaccine (…) ne substitue aucune maladie à la petite vérole, (…)[elle] ne se transmet qu’elle-même ». EAS, sur le faux-titre, de l’auteur « A Monsieur Depaul, professeur à la faculté de médecine, etc. ». MED 085-5 LALAGADE (Paul -Désiré) : La vaccine et la petite vérole dans le département du Tarn en 1870 et 1871. Albi, Imprimerie Ernest Desrue, 1872. 63[dont faux-titre et titre]-(1) pp. Rapport présenté à M. le Préfet du Tarn. Exergue, au titre : « La Vaccination, c’est la sentinelle vigilante. La Revaccination, c’est la forteresse inexpugnable ». EAS, sur le faux-titre, de l’auteur : « A mon éminent confrère [nom massicoté à la reliure], professeur à la faculté de médecine de Paris ». MED 085-6 LALAGADE (Paul -Désiré) : Rapport sur le service de la vaccine dans le département du Tarn, de 1850 à 1861. Albi, Imprimerie de Maurice Papailhau, 1862. Sans faux-titre, 23[dont le titre]-(1) pp. Imprimé sur papier teinté. Exergue : « La vérité de l’immense utilité de la vaccine est consacrée par soixante quatre années de bienfaits. La propagation de la vaccine est la meilleure pratique médicale ». EAS de l’auteur (nom massicoté], sur le titre. MED 085-7 BOURGUET (D. Juan José Guillermo)[Jean Joseph Guillaume]: Memoria sobre el virus vacuno [le virus bovin], premiada con la medalla de oro y tìtulo de sócio de merite por el Institutto Médico Valenciano en el concurso de 1858. Escrita en francés. Valencia, Imprenta de D. José Mateu Garin, 1858. Sans faux-titre, 65[dont le titre]-(1) pp.-(1) f. [Correcciones]. Mention manuscrite sur le titre, après le nom de l’auteur : « de Rodez ». Cachet sur le titre : « Instituto medico Valenciano », identique à celui apposé sur un exemplaire numérisé in Google Play. Aucune information sur le traducteur. Bien présent à la BNF (30146976), à Marseille, décrit « Sans lieu ni date, pays inconnu » ! (BMUR-fonds régional), absent aux catalogues en ligne de la Biblioteca Nacional (Espagne) et de la Comunidad Valenciana. EAS de l’auteur, sur le titre, « Hommage respectueux (…) à Mr le Dr Depaul (…) Rodez, [illisible], 7bre 1862 ». L’auteur avait soutenu sa thèse à Montpellier, en 1824. Le titre précise : « Cirujano en gefe del Hospital general del Hôtel-Dieu y de las cárceles de Rodez (…) Médico vacunador de la Subdelegacion de Rodez, conservador del virus vacuno, etc. ». ‎

‎MED 085-8 HAMEL (Louis) : Du rash variolique (Variolous rash des anglais) [éruption variolique). Paris, Adrien Delahaye, 1870. (2) ff. [faux-titre, titre]-100pp.-(1) f. [table]. Retirage de la thèse de l’auteur, parue la même année (Paris, Pillet. Thèse n° 126). Ouvrage construit à partir de trente-deux observations, la plupart de l’auteur. Sont passés en revue, différents types de « rash » (= exanthème = éruption cutanée) : d’origine bactérienne (érysipèle, scarlatine) ou virale (variole, varioloïde, roséole, rougeole, rubéole, varicelle), maladies parfois bénignes, parfois mortelles ; presque toutes les combinaisons sont possibles… Sur le titre, EAS de l’auteur « A mon excellent Maître le professeur Depaul. Dr Hamel (à Nogent [-le-] Rotrou 8 juin 1870 ». MED 085-9- [CALZA (Dottore, relatore)] : Le prime prove della vaccinazione animale [ajout manuscrit à l’encre : in Venezia]. Comunicazione del Comitto promotore al Comitato medico veneziano. Venezia, 1870—Tip. Ripa monti-Ottolini [au verso du titre]. In-12 (cm 11x16), sans faux-titre, 23[dont le titre]-(1) pp. Absent dans les bibliothèques publiques françaises (BNF, CCfr), B.N.Italie. ( ?). In Google.play, un titre numérisé, avec le même ajout manuscrit. Conclusions (traduction Google) : «1.° La vaccination animale a été créée à Venise par le comité de promotion, et avec des résultats satisfaisants 2.° Il est hautement souhaitable que non seulement la classe de médecins, mais aussi la représentation communale, [doit] accompagner et favoriser l'extension en coopérant pour améliorer la pratique, afin que, une fois les difficultés écartées, elles accroissent nos succès favorables ». E.A.S. « A M. Depaul ». Paru sans couverture : sur la dernière page, restes d’un cachet postal « Italia ». MED 085-10- [ROSE (Charles)] : A safe, speedy, and certain cure for Small-pox : with cases illustrative of its efficay in every stage of the disease, in preventing disfigurement, &c. &c. [Un remède sûr, rapide et certain pour la variole : avec des cas illustrant son efficacité à chaque stade de la maladie, pour prévenir la défiguration]. « Facts are stubborn things » [Les faits sont des choses têtues). Hertford, John Rose, London, Kent & Co, 1863. Sans faux-titre, 16pp.[ dont le titre]. Attribution à Charles ROSE, signataire de la préface, est confirmée par l’ Université of Glasgow, Library et la Library of Congress (« www.loc.gov ») . ‎


‎MED 085-11 DE SOUZA UCHÔA (João Raulino ) : Vaccinaçāo animal modo de obte-la e de applica-la. Paris, Typographia de A. Parent, 1870. Sans faux-titre, 16 pp. [dont le titre]. Dédicace imprimée « A M. le Dr Depaul ». Petit exposé qui s’appuie essentiellement sur les publications du Docteur Depaul MED 085-12 BLANC(Henry) : Compulsory vaccination. An Inquiry into the present unsatisfactory condition of vaccine lymph, and a remedy proposed. (Vaccination obligatoire. Une enquête sur l'état actuel insatisfaisant de la lymphe vaccinale, et un remède proposé) [traduction Google]. London, John Churchill & Sons, 1869. Sans faux-titre, 32pp. [dont IV (titre et préface)]. Henri-Jules BLANC [de BELMONT] (Londres, 1831-Paris, 1911), Docteur en Médecine à Montpellier eut une carrière chaotique ; assistant-chirurgien à Bombay en 1859, participe à la guerre de Chine en 1860 ; en 1867 il prend part à l’expédition d’Abyssinie : présent au siège de Magdala. Prisonnier durant deux années, il fut libéré, moyennant une rançon de 2000 £ ; puis il retournera à Bombay ; enfin, vers 1887, on le retrouve médecin –consultant… à Cannes. Il était partisan de la vaccination obligatoire, que l’on doit (p.32) « améliorer, et non abandonner, achever le grand travail de Jenner et redonner à son immortelle découverte toute son utilité, sa gloire et son prestige d’antan » (traduction Google). Sur le titre, E.A.S. « avec les compliments de l’auteur », au Docteur De Paul. MED 085-13 GINTRAC (Henri) : Épidémie de variole arrêtée dans sa marche par des vaccinations et des revaccinations générales. Bordeaux, A. Gounouilhou, Imprimeur de l’Ecole de Médecine, 1857. Sans faux-titre, 17[dont le titre]-(1) pp. « Extrait d’un Mémoire auquel l’Académie impériale de Médecine de Paris a décerné une médaille d’or dans sa séance publique du 16 décembre 1856 ». Il s’agit de « la commune de Gujan, canton de La Teste [Gironde], qui devint le théâtre d’une épidémie sérieuse de variole » (p.4). Précision in fine : « Extrait du Journal de Médecine de Bordeaux ». Henri Gintrac (Bordeaux, 1820-1878), lauréat de l’Acad. Impér. de Méd. de Paris (1850-1856) était prof.-adjoint à l’École de Méd. de Bx. Pour lui, la vaccine a une vertu préservatrice souvent absolue ; néanmoins, la revaccination doit lui prêter son appui, puisque, « même en temps d’épidémie, elle jouit d’une complète innocuité » (p.17). MED 085-14 JALABERT: Rapport présenté à MM. Les membres du Comité central de Vaccine le 16 mars 1870 par M. le Dr Jalabert, secrétaire, sur les vaccinations pratiquées dans le département de l’Aude pendant l’année 1869. Sans lieu, sans nom d’éditeur, sans nom d’imprimeur, sans date. 16 pp., sans faux-titre ni titre. Travaux et statistiques de l’année, se terminant … par une demande de subvention. POUR LES GÉNÉRALITÉS ET LES PROVENANCES, merci de consulter la fiche « MED999 » ‎

Roland Gautier - Jurançon

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‎BOUDARD Alphonse‎

Reference : 79439

(1996)

‎Lettre manuscrite adressée par Alphonse Boudard à son grand ami le journaliste bruxellois, également grand ami et biographe de Georges Brassens, André Tillieu : "Je deviens de + en + niçois sous la protection, bien sûr, du cher Louis qui arrive tout de même à pédaler dans les collines malgré les ennuis de santé de Suzanne..."‎

‎S.n., Paris 2 Juillet 1996, 21x29,5cm, une feuille + une enveloppe.‎


‎Lettre manuscrite datée et signée de 37 lignes d'Alphonse Boudard à son grand ami et compagnon de déjeuners arrosés le journaliste bruxellois André Tillieu qui fut, comme Alphonse Boudard, un grand ami de Georges Brassens mais aussi de Louis Nucéra. Deux traces de pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre, enveloppe jointe. "Vieux, Je deviens de + en + niçois sous la protection, bien sûr, du cher Louis (Louis Nucéra) qui arrive tout de même à pédaler dans les collines malgré les ennuis de santé de Suzanne. Un mal difficile à cerner mais qui la fait souffrir beaucoup. Merci de ta chaleureuse lettre. Là, j'ai voulu faire du pur divertissement. Une petite suite pour sexualité ecclésiastique. Bien sûr je soigne toujours le paysage historique ; c'est ce qui donne de l'épaisseur, une dimension de vérité à l'aventure de Mme Blandine. Tes références à Sartre sont plaisantes... je n'y avais pas pensé. Je me suis surtout efforcé de faire un roman genre XVIIIe... Restif, Crébillon ou même "les infortunes de la vertu" de Sade. un Sade gentillet après tout. En septembre ou octobre je vais me propulser en Belgique pour la promotion du livre. Je te ferai signe à l'avance pour qu'on puisse casser la graine de l'amitié. Mon ami le metteur en scène Jacques Rosny a tiré un spectacle avec des extraits de la Cerise, les Combattants etc... Il fera une escale de quelques jours dans un théâtre à Liège. Si tu veux y faire un tour , tu pourras me dire si tu peux y faire un tour, tu pourras me dire ce que tu en penses. J'espère que les choses vont bien pour toi et les tiens... Donc à bientôt... avec mon amitié. ABoudard." André Tillieu le bruxellois, très proche ami et biographe de Georges Brassens, entretint une correspondance épistolaire avec Alphonse Boudard sur presque trente ans, de 1972 jusqu'à la mort de ce dernier en 2000. L'écrivain gouailleur parisien lui témoigna très rapidement son amitié, le considérant comme l'un des rares critiques à le comprendre parfaitement au point d'expliquer clairement dans ses chroniques ce que lui-même exprimait qu'incomplètement et parfois confusément dans ses livres. André Tillieu fit dès lors partie du petit cercle des véritables amis d'Alphonse Boudard au même titre que le Gros Georges (Georges Brassens), le Niçois (Louis Nucéra) et René Fallet avec lesquels il aimait partager de plantureux repas bien arrosés et les virées cyclistes. A mesure que la camarde lui enlevait petit à petit ses meilleurs amis, André Tillieu restera l'un des tous derniers potos d'Alphonse. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎TONKA‎

Reference : RO20171419

(1979)

‎MAI C'EST TROP TARD MEME QUAND L'AIR SOUFFLE MEME QUAND LE FEU CREPITE MEME QUAND LA TERRE FERMENTE MEME QUAND L'EAU COULE MEME QUAND JE SONGE‎

‎UTOPIE. 1979. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 126 pages - couverture contre-pliée.. . . . Classification Dewey : 841-Poésie‎


‎ Classification Dewey : 841-Poésie‎

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‎[DUBOS (Charles-François, abbé)]‎

Reference : 10528

(1700)

‎Abrégé de la vie de messire Henry de Barillon, évêque de Luçon. Avec des résolutions pour bien vivre, des pensées chrétiennes sur les maladies, des réflexions sur la mort, la manière de s'y préparer, et des consolations contre ses frayeurs. Par le même prélat‎

‎Delft, Henry Van-Rin (Rouen), 1700. 180 g In-12, pleine basane, dos orné à nerfs, [1] f., 255-[1] pp.. Exemplaire sans première garde. Note manuscrite ancienne sur la dernière garde. Petite découpe au bas du titre. . (Catégories : Histoire, Religion, )‎


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Reference : alb88ab31795040467a

‎Lui-Meme. Memoires de Saturnin. In French (ask us if in doubt)/Lui-Meme. Memoire‎

‎Lui-Meme. Memoires de Saturnin. In French (ask us if in doubt)/Lui-Meme. Memoires de Saturnin. Short description: In French (ask us if in doubt).Memoirs of Saturnin. In two parts. Two volumes. In French. Paris. A Londres. 1786. T-1: 235s. We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUalb88ab31795040467a‎


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Reference : alb57e5c7e8dd98b73c

‎Meme pas peur (Not even scary). In Russian (ask us if in doubt)/Meme pas peur (D‎

‎Meme pas peur (Not even scary). In Russian (ask us if in doubt)/Meme pas peur (Dazhe ne strashno). Collection de la baronne Henri de Rothschild. In French. Paris: Somogy editions dart. 2018. 176p. We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUalb57e5c7e8dd98b73c‎


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‎LORICHON (Constant), ERASME, ERASMUS‎

Reference : 12077

‎MANUSCRIT. Eloge de la Folie, fait par elle- même. Tirée d'Erasme. / Aveux de la Raison, faits par elle-même. Discours rapporté par Constant Lorichon, et dédié à ses amis. ‎

‎ 1852. In-12, (123) ff., texte manuscrit, dessins contrecollés, reliure de l'époque plein chagrin (restauré). 12mo, (123) f., manuscript text, pasted drawings, full contemporary shagreen binding (restored). ‎


‎26 dessins originaux, très fins, illustrent une version soigneusement manuscrite de l'Eloge de la Folie d'Erasme et les Aveux de la Raison, chaque texte débutant à une extrémité du volume.Le peintre miniaturiste Lorichin serait le père du célèbre graveur du même nom (selon Schidlof, 'The Miniature in Europe', p. 513 ; d'autres sources semblent indiquer que le graveur et le miniaturiste sont la même personne). *** 26 very fine original drawings illustrating a carefully manuscripted version of Erasmus' Praise of Folly, and the Confessions of Reason, each text starting at one end of the volume. Miniaturist painter Lorichon would be the father of the famous engraver of the same name (according to Schidlof, 'The Miniature in Europe', p. 513; other sources seem to indicate that the engraver and the miniaturist are the same person). * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. ‎

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