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‎DOUCET, Camille ; MONVAL, Georges ; DELPIT, Albert‎

Reference : 65128

(1885)

‎[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée de l'écrivain Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ] ‎

‎[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ] ‎


‎Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR295.00 (€295.00 )

‎PROUDHON Pierre-Joseph-Marie‎

Reference : 68629

(1851)

‎Lettre autographe signée de 4 pages rédigée depuis la prison de Sainte-Pélagie‎

‎Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851, 13x20,5cm, une feuille.‎


‎«?Je n'apparais encore à beaucoup de gens que comme la négation pure et simple de ce qui est?» Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «?père de l'anarchie?» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «?incitation à la haine du gouvernement?» «?provocation à la guerre civile?» et «?attaque à la Constitution et à la propriété?». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «?De l'Idée de Progrès?», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («?De la Certitude et de son criterium?») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «?positivisme social?» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien?: «?on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur?». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («?Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre?»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («?la propriété c'est du vol?!?»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical?: «?J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est?». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («?laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études?») et annonce ainsi à demi-mots l'écriture d'une uvre plus approfondie, qui aboutira en 1853 à La Philosophie du progrès dédiée au même Romain Cornut. Anarchiste partisan de la suppression de l'État et de son double, le gouvernement, Proudhon ne renonce cependant pas à la critique du «?système?», qui est par définition antiprogressiste «?or, il est incontestable, à ce point de vue du progrès, que notre société tout entière, monarchistes, démocrates, catholiques, philosophes est encore absolutiste?: ce que chacun veut, c'est une charte, une constitution, un système, une législation fixe et définitive, enfin.?». Outre les systèmes politiques, Proudhon retrouve ce même idéalisme dans la pensée philosophique de ses aînés et ne se prive pas d'en faire une violente condamnation?: «?Comme Pascal, comme les allemands, nous voulons l'absolu?! [...] Spinoza, Malebranche, Leibnitz, etc., qui tous, opérant sur les catégories de substance, causalité, éternité, unité, pluralité, etc. sont arrivés à des systèmes d'immobilisme politique et intellectuel, à l'absolu?». Il constate les effets néfastes des régimes politiques et des philosophies insensibles aux vicissitudes de l'Histoire, ébranlées malgré tout par les changements que la révolution de 1848 avait laissés entrevoir. En prenant en considération l'instabilité inhérente aux sociétés humaines, il propose sa propre définition d'un progrès anarchiste et «?non-interventionniste?»?: «?Le système social, n'existe que dans la série des âges?: c'est un ensemble historique, non d'actualité. C'est pour cela qu'il n'est jamais donné à une génération, à plus forte raison à un homme, de concevoir de prévoir que le faible partie des progrès à effectuer dans l'âge suivant?: tout ce que nous pouvons faire, c'est de proposer un but idéal, c.à.d. d'affirmer en général la direction du mouvement, et de constater quelques lois, jamais d'affirmer rien de complet, de définitif, d'absolu.?» Proudhon se place en prophète, à la fois annonciateur et dénonciateur de l'aveuglement des savants français encore engoncés dans leurs idées d'absolu?: «?Il n'y a pas un homme, dans toute l'université, qui s'aperçoive de cette révolution qui est à la veille de s'opérer dans la philosophie par l'introduction si récente de l'idée de progrès dans la métaphysique?». Cet essai philosophique épistolaire ne laisse pourtant pas oublier la condition de Proudhon, détenu politique pour lequel le verbe est seule preuve de bonne foi ; il tente d'obtenir une entrevue avec Romain Cornut afin de clarifier ses propos de vive voix?: «?Je serai heureux, monsieur, en causant avec vous de toutes ces choses, de vous expliquer ce que je veux, ce que je suis?». La presse écrite, que Proudhon espère atteindre par le biais de son destinataire, fait office de tribunal des idées dont l'opinion publique est le juge?: «?c'est là le fort ou le faible, comme vous voudrez, de mon socialisme ; c'est sur cela que je devrais être condamné ou absous?». Lettre inédite d'un des plus éminents philosophes français du XIXè siècle au journaliste Romain Cornut, à qui il dédiera sa Philosophie du progrès (1853). Proudhon figura quelques semaines plus tard parmi les rangs des opposants exilés de l'Empire de Napoléon III, aux côtés de Victor Hugo et Louis Blanc. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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Phone number : 01 56 08 08 85

EUR8,000.00 (€8,000.00 )

‎FENEON Félix‎

Reference : 73853

(1942)

‎Lettre autographe signée de Félix Fénéon adressée à Gabriel Mourey : "Le romancier et occultiste Paul Adam fut, comme vous savez, très lié à Maurice Barrès."‎

‎s.l. 17-2-1942, 21x27 cm, 2 feuilles.‎


‎Lettre autographe signée de Félix Fénéon adressée à Gabriel Mourey, 18 lignes à l'encre noire, traces de pliure inhérentes à la mise sous pli de la lettre. Témoin et acteur privilégié de son époque, le critique d'art et collectionneur Félix Fénéon aide l'auteur Gabriel Mourey dans sa quête pourretrouver la correspondance de Paul Adam avec Maurice Barrès : "Le romancier et occultiste Paul Adam fut, comme vous savez, très lié à Maurice Barrès. (Candidats boulangistes dans deux circonscriptions lorraines contiguës, il firent fraternellement une campagne électorale et journalistique à laquelle leur amitié ne survécut guère.)Comment retrouver tous les papiers de Paul Adam, mort il y a une vingtaine d'années ? Mme Paul Adam vit-elle encore. - je n'en sais rien. Mais il est probable que vive une de ses soeurs, veuve depuis quelques trois ans de ce L. Cappielloauteur de tant d'affiches, - peintre elle aussi (et, de plus, fort sourde). Leur demeure était 8 rue Lechatelier, XVIIe. Par Mme L. Cappiello vous retrouverez peut-être des papiers barrésiens laissés par Paul Adam. Pour le cas où vous chercheriez dans cette direction, je note que que j'ai été en excellents termes avec toute la famille et que vous pouvez donc user de mon nom à votre gré." Personnalité majeure de l'Avant-garde, Fénéon avait le talent de débusquer les plus grands artistes. Cet étrange dandy volontairement discret, fit le vude servir quasi religieusement tout ce qui dans l'art forme une nouvelle sensibilité.Défenseur des néo-impressionnistes Seurat et Signac, ami de Mallarmé et de Camille Pissaro, de Paul Adam, Gustave Kahn, anarchiste puis communiste, directeur d'une douzaine de petites revues, il publia des uvres neuves telles les Illuminationsde Rimbaud, lePaludesd'André Gide,Dédalusde James Joyce. Prolifique journaliste, il écrivit partout et ne signa pas ses articles ou emprunta même des pseudonymes extravagants comme Gil de Bache, Porphyre Kalouguine, voire Thérèse ou Louise. Rare lettre de Félix Fénéon sur ses contemporains. Nous y joignions une lettre autographe signée de Fanny Fénéon, femme de Félix Fénéon, datée du 30 décembre 1941 alors que son mari était malade et alité, 10 lignes à l'encre noire, traces de pliure inhérentes à la mise sous pli de la lettre. "Mon mari gravement malade est dans l'impossibilité de recevoir quelqu'un. Si la difficultéque vous désirez lui remettre peut se résoudre par lettre, veuillez lui dire ce dont il s'agit. Une réponse immédiate vous montrera que malgré ses 80 ans, il est tout à votre disposition. [...]" - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,500.00 (€2,500.00 )

‎[Librairie Quartier Latin] - ‎ ‎HUMBERT, Jean‎

Reference : 56357

(1986)

‎[ Lot de 7 ouvrages dont 6 dédicacés, avec 7 lettres autographes signées ] A la guerre comme à la guerre [ Avec une carte autographe signée : ] [ Avec : ] L'étincelle volée [ Avec 2 cartes autographes signées : ] [ Avec : ] Comme un qui s'est perdu [ Avec une lettre autographe signée : ] [ Avec : ] Où sont tous les Soleils [ Avec 2 lettres autographes signées : ] [ Avec : ] La poussière et la Cendre. Poésie 1982-1997 [ Avec : ] J'ai promené mon coeur. Poésies [ Avec : ] Portraits de famille. Charente-Maritime [ Avec une carte autographe signée : ] ‎

‎7 vol. in-8 br., A la guerre comme à la guerre, Quartier Latin, 2007 [ Avec une carte autographe signée : ] [ Avec : ] L'étincelle volée, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1982 [ Avec 2 cartes autographes signées : ] [ Avec : ] Comme un qui s'est perdu, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1986 [ Avec une lettre autographe signée : ] [ Avec : ] Où sont tous les Soleils, Quartier Latin, 1995 [ Avec 2 lettres autographes signées : ] [ Avec : ] La poussière et la Cendre. Poésie 1982-1997, Les Amis du Vieux Cusset, 2014 [ Avec : ] J'ai promené mon coeur. Poésies, Les Amis du Vieux Cusset, 2017 [ Avec : ] Portraits de famille. Charente-Maritime, Editions Verso, 1997 [ Avec une carte autographe signée ]‎


‎Bel ensemble réunissant 7 ouvrages (dont 6 dédicacés) de l'écrivain charentais Michel Suffran, auquel on joint 7 lettres et cartes autographes signées de Jean Humbert, souvent très belles (notamment l'une évoquant le "Pilate" de Michel Suffran). Enseignant à La Rochelle, mais toujours attaché à son Bourbonnais, Jean Humbert (1933-2016) fut notamment couronné en 1974 par l'Académie Française. ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR275.00 (€275.00 )

‎Renoir, Pierre‎

Reference : 6468

‎Lettre autographe signée et photographie dédicacée‎

‎ Lettre : 140 x 210 mm Photographie : 180 x 240 mm marges comprises. Lettre autographe et photographie originale signées adressées à Dominique Blanchar Lettre autographe signée adressée à Dominique Blanchar à Munich, une page et demi in-8, enveloppe autographe conservée: Jeudi 26 octobre 50 Ma petite Minou Voici ta promise, espérée, e reçu ; elle m'a fait bien plaisir. J'avais eu de tes nouvelles par ton père avec que je fais en ce moment une émission de radio. Tu dois avoir suffisamment de travail pour ne pas t'ennuyer mais tout de même je pense que tu dois être bien seule et peut-être espères tu de temps à autre le moment du retour ? Nous sommes toujours dans Tartuffe et toujours sans idée pour la suite. Ma petite Minou bon courage, à bientôt peut-être et je t'embrasse. Pierre Renoir PHOTOGRAPHIE ORIGINALE de B.M. Bernarnd (Tampon au dos), épreuves argentiques d'époque représentant Pierre Renoir et Dominique Blanchar sur scène. DEDICACE AUTOGRAPHE SIGNÉE dans la marge inférieur : Ma petite Minou - Garde longtemps cette photo et grâce à toi je survivrai ; en attendant, cela me fait rondement plaisir de voir ta vieille figure à côté de la tienne. Pierre Renoir Bel ensemble. ‎


‎ Signé par l'auteur ‎

Phone number : 09 88 40 55 75

EUR250.00 (€250.00 )

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

Reference : 76186

(1950)

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après Les Beaux Draps... "‎

‎s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets.‎


‎Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Céline adresse à Mikkelsen un article: "Pour intéressé que vous soyez aux choses de l'esprit je crois avoir remarqué que les turlupinades des banques, changes, fricoteries diverses vous amusaient aussi. Ci-donc, joint, article assez farceur relatant certaines galipettes de l'or et ses escrocs changeurs (à Paris, évidemment!)" L'écrivain a adjoint à sa lettre un autre feuillet dont les nombreux soulignements témoignent de la persécution dont il se sentait victime: "Maintenant qu'on remonte la Ligne Maginot, qu'on recrée une Légion Anti Bolchéviques, une armée franco-allemande, il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après les Beaux Draps mais cette fois pour antigermanisme et sabotage de l'Europe Nouvelle et irrespect pour Hitler! Oh je n'en mène pas large !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer Baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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EUR1,800.00 (€1,800.00 )

‎--Lart est transcendement des signes--MATHIEU (Georges) (1921-2012), peintre français considéré comme un des pères de l'abstraction lyrique.‎

Reference : 11666

‎Pensée autographe signée sur lart + Lettre autographe signée de Georges Mathieu.‎

‎ 1 page portant la pensée à lencre noire (310 x 210) (adresse imprimée en bas « 11 bis, avenue Léopold II - Paris XVIe ») + 1 lettre autographe à lencre or, 2 pp. sur 2 feuilles, la première avec entête imprimée en relief « Moulte de Parte », les 2 portant adresse imprimée en bas « 11 bis, avenue Léopold II - Paris XVIe ».Pli horizontal sur les 3 documents, superbe ensemble, magnifique écriture très graphique. ‎


‎Pensée et courrier adressés à Léon Lang.Léon Lang, fondateur de la Société Godefroy Engelmann à Mulhouse, a demandé à divers artistes une pensée personnelle signée sur lart et un portrait de lartiste en vue dune exposition. Nous vous proposons ici cette pensée accompagnée d'une lettre autographe de 2 feuillets écrits au recto uniquement, reproduction d'un portrait de l'artiste en photographie jointe. ‎

Bouquinerie Aurore - Belmesnil
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EUR400.00 (€400.00 )

‎ROULAND. Gustave. ‎

Reference : 9418

(1857)

‎Lettre autographe signée. ‎

‎ 1857 1857 (1857). 2 feuillets in-4, à en-tête du Ministère de l'Instruction publique et des Cultes, traces de pliure.‎


‎Lettre autographe d'un secrétaire, signée de Gustave Rouland, ministre de l'Instruction publique du 13 aout 1856 au 15 aout 1857, et remerciant le libraire Aubry, demeurant 16, rue Dauphine à Paris, pour avoir rendu à plusieurs reprises "divers ouvrages qui en avaient été distraits accidentellement", à la Bibliothèque Impériale. Il félicite le libraire "de ce louable procédé et de son désintéressement". ‎

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Phone number : 01 40 56 97 98

EUR130.00 (€130.00 )

‎YOURCENAR Marguerite‎

Reference : 84587

(1957)

‎Lettre autographe signée au peintre Elie Grekoff : "L'époque est à la violence"‎

‎23 janvier 1957, 16,2x23,5cm, 2 pages sur un feuillet - enveloppe jointe.‎


‎| "L'époque est à la violence" | Lettre autographe signée de Marguerite Yourcenar datée du 23 janvier 1957, deux pages à l'encre noire sur un feuillet, enveloppe autographe jointe. Sur deux pages à l'écriture dense, Yourcenar confie ses déboires éditoriaux à son ami intime le peintre Elie Grekoff, et relate le geste blasphématoire de son éditeur, qui avait déchiré "en deux ou plutôt en quatre"l'exemplaire dédicacé de son recueil de poèmes Les Charités d'Alcippe (1956) et lui avait renvoyé par la poste. Elle s'entretient de projets communs avec Grekoff et le prie d'accepter les profits d'un ouvrage qu'il a illustré pour elle. Yourcenar écrit depuis les Etats-Unis, qu'elle rejoigniten 1939 avec sa compagne Grace Frick, alors professeur de littérature britannique à New York. Elles s'installèrent à partir de 1950 sur l'île des Mont Déserts, jouxtant le Canada, dans une maison baptiséePetite-plaisancequ'elle mentionne dans l'en-tête autographe de la lettre. Au beau milieu de la nature sauvage et deslacs cristallins, elle y écrira certains de ses écrits les plus célèbres, dont L'Oeuvre au noir. Des images fugaces de la vie recluse de l'écrivaine nous parviennent au fil des lignes: «Ici, travail abrutissant, favorisé par les grands froids, qui font qu'on ne sort qu'un bref moment, ou quand on y est obligé. Correction d'épreuves, correspondance en retard depuis des mois, traduction, et enfin le livre en train [...] les journaux arrivent très régulièrement, et si vite, dans le cas du Monde, que j'apprends par lui les nouvelles de New York avant d'avoir le temps d'aller au village acheter leNew York Times». Le passage le plus poignant de la lettre concerne ses aventures mouvementées avec son éditeur Curvers, au sujet de son recueil de poèmes à la verve néoclassique Les Charités d'Alcippe. Yourcenar fait part de l'acte impardonnable de ce dernier, exaspéré par le mécontentement de l'écrivainequi lui reprochait laparutionhâtive du recueil : "Toute la légalité (et le sens commun) sont de mon côté, mais cela n'a pas empêché l'irascible liégeois de me renvoyer un ex. des 'Charités d'Alcippe' déchiré en deux ou plutôt en quatre. L'époque est à la violence". «L'affaire du monsieur de Liège », terme employé dans la lettre, se soldera par un véritable litige par avocats interposés. L'intransigeante exigence de l'écrivaineet sa constante préoccupation pour les droits d'auteur, lui vaudra plusieurs affaires, et mêmedeux procès - avec le metteur en scène Jean Marchat,etson éditeur Plon. Le destinataire de la lettre Élie Grekoff (1914-1985), peintre, illustrateur, maître cartonnier, demeurera un proche confident de la femme de lettres pendant des décennies, et travailla avec elle sur plusieurs projets éditoriaux et théâtraux. Il réalisa notamment les décors de sa pièce aux accents sartriens,Electre ou la chute des masques, créée au théâtre des Mathurins. La lettre garde également la trace de deux de leurs collaborations artistiques : l'édition d'un classique latin et d'uncélèbre poème hindou, leGita-Govinda, tous deux commentés par Yourcenar et illustrés par Grekoff. Dans quelques magnifiques lignes pleines de bonté, Yourcenar le prie d'accepter les bénéfices probablement issus de la parution des Bagatelles d'Amour deLaevius (1956) : "merci Elie, et je vous en prie, considérez les trente huit mille qui restent comme vôtres, puisque nous n'en avons que faire en ce moment. Et quand je dis comme vôtres, je ne parle pas seulement comme vous le faisiez, du cas de force majeure, guerre, accident ou maladie, mais aussi en vue de rendre un peu plus commode la vie journalière - provisions de charbon, si l'on peut de nouveau en faire, ou achat de sympathiques conserves et repas au restaurant qui vous éviteront l'ennui de faire la cuisine quand vous préféreriez dessiner". Charmante et profuse lettre de la première femme élue à l'Académie Française, aux prises avec son éditeur, faisant part de son combatpour l'intégrité de son oeuvre à un proche confident. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎VERLAINE (Paul).‎

Reference : 88969

(1889)

‎Lettre autographe signée adressée à son ami Edmond Lepelletier. ‎

‎ 1889 1 page in-8 à l'encre noire (21,7 x 14 cm) sur papier d'hôpital (Broussais), 15 juillet 1889. Papier très légèrement effrangé en marge gauche avec petits manques de papier aux angles, sans atteinte au texte. Aux lendemains de la parution de Parallèlement (juin 1889), Verlaine fulmine contre son éditeur qui a placé à son insu le poème inédit "Chasteté" pour annoncer la parution d'un recueil à venir."Mon cher Edmond, cette saloperie de Vanier t’a-t-il envoyé Parallèlement et la réédition de Sagesse ? Moi je n’ai plus de rapport avec lui et m’apprête à le faire danser. Si tu n’as pas reçu ces deux livres, réclame les lui vertement (il se pourrait d’ailleurs que je le priasse un jour d’insérer telle lettre mienne qui ne lui plairait que mal)." Sa jambe le "taquine affreusement" et il espère, à sa sortie de Broussais, faire un séjour à Aix-les-Bains. Dans le besoin, il compte sur son ami d'enfance pour lui dégotter un "passe de chemin ferrugineux" mais surtout le sollicite pour placer une nouvelle dans l'Echo de Paris. "Je t’envoie une toute petite nouvelle que je voudrais bien voir passer dans l'Echo le plus tôt possible, payée le plus tôt possible, si possible. Voilà bien des possibles, mais c’est hélas ! comme çà. (Tu sais que je te rembourserai les sommes que te dois dès que – ce dont je ne doute pas, c'est-à-dire bientôt – j’aurai surmonté la merde présente." Edmond Lepelletier ne répondra que tardivement au poète, intriguant pour faire publier le travail de Verlaine qui "n'était pas toujours d'un placement aisé dans un grand quotidien". [Paul Verlaine sa vie son oeuvre, Mercure de France, 1907]Et Verlaine de saluer son camarade de toujours d'un "vieux fanandel". On joint : - Edmond LEPELLETIER. Lettre autographe signée adressée à Jules Bois alors vice-président de la Société des Gens de Lettres. (1 p. in-8, Rueil, 13 décembre 1908). Lettre de remerciement pour le soutien apporté à son livre Paul Verlaine, sa vie son oeuvre dans la course au prix décerné par la Société des Gens de Lettres. "Tâchez, par égard pour "Paul Verlaine" qu’il soit, comme vous le souhaitez dans votre lettre, aussi important que possible. J’ai tenu à vous remercier, avant le résultat, qui, je crois, doit avoir lieu dans la séance du comité de demain lundi 14. Je n’ai pas fait de démarches auprès d’aucun de vos collègues (sauf auprès de Mme Daniel Lesueur, à qui j’ai envoyé mes livres) je vous prie de m’excuser auprès d’eux, si l’un s’étonnait de ne pas avoir reçu de mes volumes, je vous avouerai que je n’en ai plus, et qu’il m’est assez difficile d’en avoir."- divers documents de Léon VANIER provenant des archives du critique littéraire et historien Jean-Louis Debauve :1. Une note autographe (1 p. in-12, 5 août 1896) citant des propos de Jean Moréas sur Verlaine. "Il est mort de marasme. Cette Krantz éloignait ses amis, l’empêchait de boire, le rendait malheureux. C’est elle qui l’a tué ! Il fallait le laisser boire avec ses amis. Il était alcoolique. C’était la mort que de l’empêcher de boire. On m’a demandé communication des lettres de Verlaine. Je m’y suis formellement refusé parce que les lettres que je possède ne sont pas à sa louange." 2. Une note autographe (1 p. in-16 obl., 1896). "Trois jeunes gens à plusieurs reprises me désignant dans mon magasin disent : « Voilà l’assassin de Paul Verlaine ! » à 2 reprises."3. Une note autographe (1/4 de page in-8, s.d). Copie d’un envoi de Fernand Severin à Verlaine."Dédicace de Fernand Séverin, poète belge, en envoyant un volume de vers « Le Lys » à Verlaine : Janvier 1888. « à Paul Verlaine, au grand poète de Sagesse, le plus beau livre lyrique de ce temps, à notre maître à tous / hommage d’un admirateur Fernand Séverin. » ". 4. Copie manuscrite d'une lettre de Victor Hugo (24 décembre 1870) et d'une lettre de Leconte de Lisle (1er janvier 1871) , les deux adressées à Verlaine. 5. Un portrait de Leconte de Lisle par Verlaine paru dans Le Courrier d’Epidaure de janvier 1937)6. Un dessin original à la plume de Ferdinand Lunel (1857-1933) pour un projet de marque d’éditeur de Léon Vanier ; une enveloppe à l’adresse de Pierre-Paul Plan de la main de Paterne Berrichon, beau-frère de Rimbaud.‎


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‎DEJAZET, Virginie‎

Reference : 56080

(1870)

‎Lettre autographe signée : "Liège, Mardi. Mon Cher George, Je vous ai dit que sitôt que je verrai poindre quelque chose pour vous, je me hâterai de vous en faire part. J'avais donc l'intention de vous écrire d'ici à quelques jours, mais j'apprends à l'instant que M. Bubat a l'intention d'aller sa troupe faire les environs de l'Angleterre, et je viens vous demander si la nouvelle est véritable car dans ce cas, cela changerait bien des choses qui se mijotent. Ecrivez-moi donc tout de suite sur le fait, je vous en prie. Sachez donc aussi sans parler de moi [ souligné ] si Legreney a reçu oui ou non une lettre de Mr Lémençon [ ? ] lettre à laquelle il n'aurait point répondu, ce qui a beaucoup étonné ce dernier [ ... ]‎

‎1 L.A.S. de 3 pages, format in-12, s.d. (circa 1870) : Lettre autographe signée : "Liège, Mardi. Mon Cher George, Je vous ai dit que sitôt que je verrai poindre quelque chose pour vous, je me hâterai de vous en faire part. J'avais donc l'intention de vous écrire d'ici à quelques jours, mais j'apprends à l'instant que M. Bubat a l'intention d'aller sa troupe faire les environs de l'Angleterre, et je viens vous demander si la nouvelle est véritable car dans ce cas, cela changerait bien des choses qui se mijotent. Ecrivez-moi donc tout de suite sur le fait, je vous en prie. Sachez donc aussi sans parler de moi [ souligné ] si Legreney a reçu oui ou non une lettre de Mr Lémençon [ ? ] lettre à laquelle il n'aurait point répondu, ce qui a beaucoup étonné ce dernier [ ... ]‎


‎Lettre autographe signée de la célèbre actrice Virginie Déjazet (1798-1875). Etat très satisfaisant (petits accrocs et reste d'un onglet contrecollé) ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR95.00 (€95.00 )

‎Edition originale Naville, Edouard - [(Emmanuel Cosquin ; abbé Fulcran Vigouroux)]‎

Reference : 2883

(1885)

‎The Store-City of Pithom and the Route of Exodus. With 13 Plates and 2 Maps. [Joint : une lettre autographe signée d'Emmanuel Cosquin à l'abbé Fulcran Vigouroux] - [Egypt Exploration Fund]‎

‎London Trübner and Co. 1885 in-4 cartonnage éditeur London, Trübner and Co., 1885. Coll. "Egypt exploration fund". 33 x 25,5 cm, in-4, VIII - 31 (1) pp. - 15 planches gravées hors texte dont 1 en frontispice et 3 dépliantes, cartonnage imprimé de l'éditeur de demi-percaline noire.‎


‎Première édition. Exemplaire de l'abbé Fucran Vigouroux comportant diverses coupures de presse de l'époque relatives à l'ouvrage, un ENVOI autographe (non signé) de l'auteur et une LETTRE autographe signée (4 pp. in-16 sur un feuillet petit in-8 plié en deux) du folkloriste Emmanuel Cosquin à l'érudit et abbé sulpicien Fulcran Vigouroux. Dans cette lettre datée du 29 mars 1885, Emmanuel Cosquin donne les détails financiers du contrat qu'il vient de signer avec l'éditeur Vieweg pour l'édition d'un ouvrage (les Contes populaires de Lorraine, publié en 1886), dont on apprend que le tirage sera de 1500 exemplaires dont 100 sur vergé. L'auteur aura droit à 25 exemplaires pris sur les passes. "On m'a envoyé le spécimen d'impression : c'est très beau, et, sans en avoir l'air, cela tient énormément par page. (...) Je vous donne tous ces détails, cher Monsieur l'Abbé, sachant combien vous vous intéressez à ce qui me touche et vous remercie mille fois de votre bonté." En post scriptum, Emmanuel Cosquin signale à son correspondant la parution de l'ouvrage de Naville sur Pithom, dont il donne une collation différente de celle présentée ici. Contrecollée au premier contreplat, une enveloppe postale à l'adresse de l'abbé Vigouroux. L'abbé Vigouroux, chargé du cours spécial d'écriture sainte au séminaire de Saint-Sulpice, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont "La Bible et les découvertes modernes en Palestine, en Égypte et en Assyrie", le "Manuel biblique" et le "Dictionnaire de la Bible". Agréable exemplaire de jolie provenance (un coin très légèrement enfoncé). Très bon ‎

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EUR140.00 (€140.00 )

‎JOUVET Louis. ‎

Reference : 6715

(1945)

‎LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE ET LETTRE TAPEE ET SIGNEE , PRESTIGES ET PERSPECTIVES DU THEÂTRE FRANCAIS . Quatre ans de tournee en Amerique latine. 1941-1945. ‎

‎ 1945 Paris, Gallimard,1945, un volume in 12 broche, 60 pages. Mention de 16eme edition. Exemplaire comportant des renforts de papier transparent au verso de la couverture, en plusieurs endroits, dos réparé avec de nombreux manques, petits accrocs. Etat intérieur convenable. Mais : on joint une enveloppe du Théâtre de l'Athénée, contenant un pneumatique du 31 décembre 1945, qui est une lettre manuscrite de Louis Jouvet, datée et signée, de 11 lignes, adressée à Mademoiselle Isabelle Kloucowsky "Ma petite Isabelle, je m'excuse du contretemps au sujet de ton invitation - à la Folle de Chaillot- mais tu étais sur la liste - Considère-toi à jamais invitée je te prie. Ton azalée rohododendron fleurit gentiment sur mon bureau ! Je t'embrasse ce soir de tout mon coeur et de toute mon amitié pour l'année nouvelle Ton Louis Jouvet" et une lettre de Louis Jouvet, à l'en-tête de l'Athénée, tapée à la machine et signée par Louis Jouvet, datée du 2 novembre 1948, et adressée à la même, lui demandant d'aider une demoiselle " pour des enregistrements ou synchronisations ". Photos sur demande, pictures on request. ‎


Librairie Mahieu - Jouarre

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EUR250.00 (€250.00 )

‎HUGO Victor‎

Reference : 83318

(1871)

‎Lettre autographe signée adressée à Léon Richer : "Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme." ‎

‎Mardi 7 novembre [1871], 13,3x20,8cm, 2 pages sur un feuillet double.‎


‎| « Pour qu'enfin justice soit rendue à la femme» | «Mardi 7 novembre [1871] Monsieur, on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. Dès 1849, dans l'Assemblée nationale, je faisais éclater de rire la majorité réactionnaire en déclarant que le droit de l'homme avait pour corollaires le droit de la femme et le droit de l'enfant. En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables, je l'ai renouvelé dans le Congrès de Lausanne, et je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer. J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. Mon plaidoyer pour la femme est, vous le voyez, ancien et persévérant, et n'a pas eu de solution de continuité. L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. Je vous serre la main. Victor Hugo » Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Léon Richer, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier à lettre bordé de noir. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Une déchirure centrale sans manque à la jonction des deux feuillets. Cette lettre a été retranscrite dans les uvres complètes de Victor Hugo (Ollendorff, 1905). Le manuscrit est présenté dans une chemise en demi maroquin bleu, plats de papier coquille, étui bordé de maroquin bleu, ensemble signé A. T. Boichot. *** Superbe et importante lettre, profondément humaniste, syncrétique des combats de Victor Hugo contre la peine de mort et pour le progrès social et féminin adressée à Léon Richer, l'un des premiers hommes militants féministes, qualifié par Hubertine Auclert de « père du féminisme » puis considéré par Simone de Beauvoir comme son « véritable fondateur ». HUGO L'ABOLITIONNISTE Si cette lettre se concentre essentiellement sur la question de la défense des droits de femmes, c'est par la peine de mort qu'elle commence : « on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. » En ce lendemain de la Commune, les pages d'octobre 1871 des Choses vues sont effectivement constellées de noms de personnalités auxquelles le « poète national » apporta son soutien, notamment à Gustave Maroteau, poète et fondateur du Père Duchesne, « condamné à mort pour fait de presse ! » (Choses vues, 3 octobre 1871), puis à « Louise Michel en prison à Versailles et en danger de condamnation à mort » (ibid., 5 octobre 1871). Les « interventions » éparses menées par Hugo au fil des mois aboutiront finalement à une éloquente tribune à la tête du Rappel du 1er novembre 1871 (« je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer ») dans laquelle il appellera - avec toute l'éloquence qui lui est propre et à grand renfort d'exemples historiques - à l'amnistie des communards. Il s'agit de l'un de ses plus importants combats politiques. LE FÉMINISME EST UN HUMANISME Un des autres grands engagements d'Hugo concerne l'émancipation féminine et la lutte pour l'égalité entre les sexes : dans un Second Empire patriarcal, il fut l'une des rares voix masculines à s'insurger contre l'état d'infériorité où le Code civil plaçait les femmes. C'est d'ailleurs ce qu'il réaffirme dans la lettre que nous proposons et dans laquelle il dresse un véritable bilan de sa carrière littéraire et politique, s'érigeant d'emblée au rang de spécialiste : « Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. [...] L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. » Concernant la place des femmes dans son uvre, il évoque notamment le théâtre : « J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. » Il est vrai que les héroïnes occupent une place centrale et déterminante dans les pièces du dramaturge. Incarnant des rôles relativement caricaturaux dans les drames de la période romantique (jeune agnelle pure victime du désir des hommes ou encore femme mariée délaissée) elle deviendra, dans le théâtre de l'exil « la femme violentée par les lois sociales [...], la femme pauvre » (O. Bara) COSETTE FEMME DE LETTRES La « femme pauvre », c'est justement l'un des piliers de l'arc narratif des Misérables que Victor Hugo évoque également dans notre lettre : « Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables [...] » Cosette, l'héroïne de cette grande fresque réaliste et sociale, fut d'ailleurs créée d'après une courageuse figure féminine, elle aussi orpheline : Louise Julien, une proscrite décédée de la phtisie à l'âge de trente-six ans. « En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. » Notre lettre est à notre connaissance l'unique document qui établisse un lien direct entre Cosette et cette quarante-huitarde au funeste destin dont Victor Hugo prononça l'oraison funèbre : « Ce n'est pas une femme que je vénère dans Louise Julien, c'est la femme ; la femme de nos jours, la femme digne de devenir citoyenne ; la femme telle que nous la voyons autour de nous, dans tout son dévouement, dans toute sa douceur, dans tout son sacrifice, dans toute sa majesté ! Amis, dans les temps futurs, dans cette belle, et paisible, et tendre, et fraternelle république sociale de l'avenir, le rôle de la femme sera grand ; mais quel magnifique prélude à ce rôle que de tels martyres si vaillamment endurés ! » (Actes et Paroles, II Pendant l'exil) Ce long discours, immédiatement relayé par la presse anglaise, est à mettre en perspective avec Les Châtiments premier recueil de l'exil, achevé très peu de temps auparavant et contenant trois superbes poèmes dédiés aux républicaines : « Pauline Roland », « Les Martyres » et « Aux femmes ». L'été 1853 et plus précisément le constat du courage des proscrites face à la misère, à la violence et au désintérêt du gouvernement pour leur condition, marque donc le premier élan réel de Victor Hugo vers le féminisme aussi bien à travers ses uvres que sur le terrain politique. Vingt ans plus tard, l'évocation de Louise Julien dans notre lettre réaffirme cet engagement inconditionnel. L'AVENIR POUR ÉGIDE Cette missive à Léon Richer s'achève prophétiquement : « L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. » Au moment de la rédaction de cette lettre, la revue créée par Richer, le Droit des femmes, venait en effet de renaître sous le titre L'Avenir des femmes. Dès 1872, elle lance une pétition pour les droits civils des femmes, soutenue par plusieurs personnalités notamment Victor Hugo qui adresse à Léon Richer une seconde lettre de soutien : « Je m'associe du fond du cur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement. » (8 juin 1872) Notre lettre, bien moins connue, mais tout aussi importante que celle-ci dont elle est le pendant, témoigne des prémices de la collaboration entre Victor Hugo et Léon Richer pour la lutte en faveur des droits et de l'émancipation des femmes ; elle illustre un moment essentiel de l'histoire du féminisme. LÉON RICHER : LE DROIT DES FEMMES Issu d'un milieu modeste et ayant précocement perdu son père, Léon Richer dut subvenir aux besoins de sa mère et de sa sur et, dans une société patriarcale à l'extrême, « il eut l'occasion d'apprécier les injustices du Code à l'égard de la femme, et de constater, à peu près quotidiennement, les infamies qui, à l'abri des lois, se commettent légalement contre ces éternelles mineures ; sa conscience alors en était révoltée » (R. Viviani, Cinquante-ans de féminisme : 1870-1920, 1921). Cette prise de conscience le mena à fonder, en 1869, l'hebdomadaire le Droit des femmes visant à réformer les droits légaux féminins. L'année suivante, il créa aux côtés de Maria Deraismes l'Association pour le droit des femmes dont il prit la présidence, aucune femme n'étant alors autorisée à fonder ni à diriger une association. Maria Deraismes quittera l'Association en 1882, lancera la Ligue Française pour le Droit des Femmes et nommera comme président honoraire... Victor Hugo. Très belle lettre et émouvant témoignage des combats humanistes menés avec vigueur par l'un des écrivains les plus engagés de l'histoire littéraire française : « Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎LOUYS Pierre‎

Reference : 77509

(1895)

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "H.[eredia] refuse [...] la dédicace d'Aphr.[odite] parce qu'il a encore deux filles à marier."‎

‎Paris 12 novembre 1895, 12,5x20cm, 4 page sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Pierre Louÿs, signée de son initiale, adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet.Enveloppe jointe portant, au verso, le cachet de cire intact au chiffre de l'écrivain.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Importante lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes:«Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à «la question la plus poignante» qu'il puisse lui poser, question qu'il a «depuis dix ans sur les lèvres». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase: «Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi.» Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale dePausole: Pour Georges, son fils aîné / Pierre.» (Jean-Paul Goujon,Pierre Louÿs) Comme en atteste l'enveloppe jointe, Pierre Louÿs envoie cette lettre à son frère alors que celui-ci exerce la fonction de délégué de la France à la Commission internationale de la dette égyptienne et se trouve au Caire. En bon socialite, Pierre raconte à son frère ses nouvelles rencontres: «J'ai rencontré hier chez un ami un des fils de ton ministre [Marcellin Berthelot]. Je les connais d'ailleurs depuis longtemps tous les quatre, mais je les vois peu. L'un d'eux (André) est un ami d'Henri Mougeot avec lequel il a loué ainsi que deux ou trois autres jeunes gens une maison à Chevreuse et une maîtresse à Paris. [...] L'autre, Daniel est professeur à l'Ecole de Pharmacie. Chimiste remarquable dit-on. Philippe ne fait rien de spécial [...] Enfin René, le plus jeune, est le plus ancien ami de Blum et son grand rival d'autrefois au concours général. [...] C'est Philippe qui fit il y a cinq ou six ans avec Léon Daudet et Georges Hugo une trinité si célèbre. Il est également connu pour avoir fait un sonnet où se trouvaient six rimes en omphe, ce qui stupéfia Heredia.» Mais ces mondanités n'éloignent pas Pierre Louÿs de la littérature. En effet, son premier roman intitulé Aphrodite va bientôt paraître et il se demande à qui il pourrait le dédier. Il a d'abord pensé à José Maria de Heredia mais... «H. refuse [...] la dédicace d'Aphr. parce qu'il a encore deux filles à marier. J'avais mis moi-même mille réticences dans mon offre, et sa réponse, après tout n'est pas désobligeante. Je sais d'autre part qu'il répète devant des étrangers et indifférents tout ce qu'il m'a dit du livre et dans les mêmes termes hyperboliques. Enfin il m'a donné cet argument: je veux vous faire un article aux Débats; je ne pourrais pas l'écrire si le livre m'était dédié. - Alors je songe à Besnard. Qu'en dis-tu?» La question prend toute son importance: Louÿs n'avait jusqu'ici publié que des plaquettes imprimées à tirage restreint. L'ouvrage, qui sera finalement bien dédié à Albert Besnard, remportera un immense succès, contribuant grandement au lancement de la maison d'édition du Mercure de France. On sait aussi quel autre grand succès Pierre Louÿs remportera auprès des filles Heredia. Très belle lettre rédigée à la veille du premier grand succès public de Pierre Louÿs, le roman Aphrodite. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎BRETON André‎

Reference : 75184

(1948)

‎Lettre autographe signée inédite adressée à Marcel Jean et son enveloppe présentant un quatrain autographe‎

‎Antibes 5 février 1948, 21x27cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe.‎


‎Lettre autographe signée d'André Breton, inédite et adressée à Marcel Jean, une page rédigée à l'encre bleue sur un feuillet de papier bleu d'une écriture fine et soignée. Est jointe l'enveloppe accompagnant cette lettre, rédigée par André Breton et présentant un amusant quatrain autographe?: «?C'est à Paris, rue Hégésippe / Moreau 17, que Marcel Jean / Croise, tels soufre et vif-argent, / Le perroquet et la tulipe.?» Au dos, l'adresse de Breton à Antibes «?Shady Rock Avenue des Pins?»?; il s'agit de la villa de Marie Cuttoli et son mari Henri Laugier. Cette enveloppe est d'une importance capitale?: elle résume à elle seule le style des tableaux de Marcel Jean?; l'artiste a d'ailleurs choisi de la reproduire dans son ouvrage?: «?Frédérick Kiesler arrangea pour moi [...] une exposition de mes toiles «?arcimboldiesques?» comme j'en composais alors, au sujet desquelles j'avais reçu d'André Breton une lettre à l'adresse mallarméenne?: [transcription de l'enveloppe accompagnant notre lettre]?». (Marcel Jean, Au galop dans le vent, 1991) Cette lettre a été rédigée peu de temps après la sortie du n°1 de Néon, première revue surréaliste à paraître après-guerre?: «?Je viens d'écrire à Maurice Henri [sic], qui m'interpellait au sujet de Néon dont l'apparition t'a, paraît-il, agité, toi aussi. Je n'ai pas trop envie de me redire. Demande-lui, si tu veux bien, de te faire part de mon point de vue.?» «?En janvier 1948 paraît enfin le premier numéro d'une revue surréaliste Néon «?N'être rien?; Être tout?; Ouvrir l'être.?» De facture originale (elle utilise toutes les possibilités offertes par l'offset), elle est dirigée par les nouveaux venus au surréalisme?: Sarane Alexandrian, Jindrich Heisler, Véra Hérold, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud. Le texte de présentation, fâcheusement idéaliste, parle d'un «?groupe électif se situant au-delà des idées?». Craignant une sorte de dissidence, les anciens, Maurice Henry, Marcel Jean, Henri Pastoureau, s'agitent. D'Antibes (où, faute de moyens, il prolonge son séjour en compagnie d'Elisa chez Marie Cuttoli), Breton écrit pour calmer les passions.?» (Henri Béhar, André Breton) «?Le "coup des billets" a été vivement ressenti (un retour prématuré n'est pas impossible). On ne voit personne autre que Matisse, qui est d'une fraîcheur d'esprit stupéfiante.?» Le «?coup des billets?» fait probablement référence à un projet que mettront en place les surréalistes en collaboration avec les anarchistes en publiant dans Le Libertaire une série de billets s'échelonnant d'octobre 1951 à janvier 1953. «?à Antibes, Breton montra Néon à Matisse, qu'il voyait souvent, et dont il vanta «?la stupéfiante fraîcheur d'esprit?». D'après ce qu'il voulut bien nous en dire, le jugement du grand peintre fut définitif. «?En quoi Néon me concerne-t-il' aurait demandé Matisse. Quelle responsabilité, même la plus lointaine, puis-je avoir dans cette chose??» (Marcel Jean, op. cit.) - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SIGNAC Paul‎

Reference : 75511

(1894)

‎Lettre autographe signée adressée à Camille Pissarro : "Cela vous ennuirait-il [sic] d'écrire à Mirbeau qu'un Signac, à votre avis, ne ressemble pas plus à un Seurat qu'un Hokousai à un Hiroshigé... "‎

‎s.d. (23 janvier 1894), 22,6x17,5cm, 2 pages sur un double feuillet déplié.‎


‎Lettre autographe signée de Paul Signac adressée à Camille Pissarro, rédigée à l'encre noire sur deux pages et signée d'un monogramme de l'artiste. Cette lettre a été retranscrite dans l'article de Pierre Michel et Christian Limousin intitulé "Octave Mirbeau et Paul Signac - Une lettre inédite de Signac à Mirbeau" (inCahiers Octave Mirbeau, n° 16, mars 2009, pp. 202-210). "Mon cher Maître, Cela vous ennuirait-il [sic]d'écrire à Mirbeau qu'un Signac, à votre avis, ne ressemble pas plus à un Seurat qu'un Hokousai à un Hiroshigé... si toutes fois (sic) le reproche d'imitation dont il cherche à m'accabler vous semble injuste. L'amitié que vous m'avez toujours témoignée et les compliments que vous avez bien voulu faire de mes toiles, m'autorisent à vous demander ce service. Cordialement. PS" Belle lettre dans laquelle Paul Signac cherche l'appui de son maître Camille Pissarro après une critique acerbe publiée par Octave Mirbeau dansL'Echo de Paris. Dans ledit article, le premier à la Une de L'Echo de Paris du 23 janvier 1894, Octave Mirbeau n'épargne en effet pas Signac: «M. Signac a voulu continuer Seurat. Je ne puis me faire à sa peinture. Je ne méconnais pas ses qualités mais elles disparaissent sous l'amoncellement de ses défauts. Ce qu'on admettait de Georges Seurat [...] on le comprend moins chez M. Signac qui n'en est que l'adepte trop complaisant et trop littéral. Et puis cette continuelle sécheresse me choque. M. Signac fait la nature immobile et figée. Jamais le vent n'a secoué la surface inerte de ses mers, ni tordu les branches de ses pins, ni animé l'éternelle fixité de ses nuages, la raideur cartonnée de ses ciels. Il ignore le mouvement, la vie, l'âme qui est dans les choses. [...] Il serait peut-être temps, pour notre joie, que M. Signac voulût bien nous donner du Signac. Je crois qu'il le peut.» Pourquoi cette obsession pour Seurat? «En ce début d'année 1894, la position de Mirbeau, de Geffroy, de Pissarro et que quelques autres, est de considérer que le néo-impressionnisme est bel et bien mort en 1891 avec la disparition de Seurat.Le regard rétrospectif qu'ils jettent sur cette aventure artistique les conduit à penser qu'il ne s'agissait nullement d'un prolongement, d'une continuation de l'impressionnisme par des voies nouvelles (scientifiques), mais bien d'une réaction contre lui, voire d'une liquidation pure et simple du mouvement.» (Cahiers Octave Mirbeau). La réponse de Pissarro à Signac, elle-même transcrite par Michel et Limousin, ne se fait pas attendre: cela «[l]'ennuirait d'écrire ce que vous me demandez à Mirbeau, et cela pour plusieurs raisons. [...] Premièrement parce que je suis en froid avec lui, vous le savez bien. Deuxièmement parce que, pour vous-même, il ne sied pas de discuter l'opinion d'un critique, même étant persuadé d'être dans le vrai, et, si vous voulez franchement ma façon de penser et que je suis heureux d'avoir l'occasion de vous exprimer, je trouve que la méthode même est mauvaise. Au lieu de servir l'artiste, l'ankylose et le glace. Si je vous ai fait des compliments cette année, c'est parce que j'ai trouvé vos dernières toiles mieux que celles que vous aviez exposées aux Indépendants, mais je suis loin de trouver que vous êtes dans la voie qui convient à votre tempérament essentiellement peintre et si, jusqu'à présent, je ne vous ai rien dit à ce sujet, c'est parce que j'étais sûr de vous être désagréable et, somme toute, mes convictions peuvent ne pas être partagées par vous. Réfléchissez mûrement et voyez si le moment n'est pas venu de faire votre évolution vers un art plus de sensation, plus libre et qui serait plus conforme à votre nature.» «Dépité, et privé de l'autorité d'un maître vénéré par le critique, Signac en est réduit à élaborer lui-même, et sans plus attendre, la réponse à adresser à Mirbeau [...]» (ibid.) Cette réponse prend la forme d'une longue lettre rédigée le même jour que celle que nous proposons et aujourd'hui conservée au Harry Ranson Center de l'Université d'Austin (Texas): «Je reconnais hautement que c'est Seurat qui a instauré la technique néo-impressionniste et lui en laisse toute la gloire mais il me serait facile de vous prouver par la suite de mes tableaux qu'il n'y a jamais eu chez moi transition brusque causée par l'influence de Seurat, mais bien une logique d'évolution qui m'a amené à le rencontrer. Nous sommes arrivés à ce carrefour par des voies bien différentes.[...] Mais, c'est plein d'ardeur, qu'encouragé par les compliments que le cher Camille Pissarro m'a bien voulu faire sur mes derniers envois, et par la petite fleur d'espoir que vous voulez bien laisser percer sous vos critiques je me remets au dur et bon travail. » (23 janvier 1894). Et Signac se «remet au travail»: «il saura parfaitement rebondir et tirer son épingle du jeu. Peu à peu, à Saint-Tropez où il s'est installé, sa technique évolue. Grâce à la pratique de l'aquarelle (conseillée par Pissarro...), il rompt avec les formes trop strictes du pointillisme et trouve la spontanéité qui lui faisait défaut. En 1895, sa touche s'élargit, il abandonne le point.[...] Quant à Mirbeau, il ne restera pas insensible à l'évolution de Signac. En 1905, il loue ses « frémissantes aquarelles» et range le peintre parmi ceux qui, bien qu'ignorés par l'Etat et réprouvés par l'Institut, «maintiennent intacte la réputation artistique de la France». » (ibid.) Document capital pour la compréhension de l'uvre de Signac et précieux témoignage d'une importante période transitionnelle pour l'artiste. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎CLAIR René‎

Reference : 80890

(1951)

‎Lettre autographe signée à Carlo Rim à propos de démarches épistolaires à entreprendre auprès des Archives Françaises du Film (A.F.F.)‎

‎S.n., s.l. 29 Novembre 1951, 13,5x21cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe signée de René Clair adressée à son ami l'écrivain provençal, caricaturiste, scénariste et cinéaste Carlo Rim. (14 lignes et à l'encre noire), trace de pliure inhérente à la mise sous pli. "29 Nov. 51 Cher Carlo je te remercie de ta lettre. Oui, je pense qu'il serait bon que tu envoies une lettre au nom de l'A.F.F. au D.eur général, lettre qui pourrait s'inspirer de celle signée par de Sica et par moi. Cela nous aiderait beaucoup. Merci d'avance et non moins très affectueusement René Clair." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎MALLARME Stéphane‎

Reference : 75925

(1892)

‎Lettre autographe signée et quatrain autographe signé adressés à Alidor Delzant : " Voici un quatrain lapidaire..." [joint] Calque original du quatrain destiné à orner le linteau de sa cheminée ‎

‎s.d. (15 avril 1892), 12,6x16,4cm, 11,4x8,9cm et 31,9x9,9cm, 2 pages sur un double feuillet, une carte et un calque.‎


‎Lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Enveloppe jointe. Est joint à cette lettre un quatrain autographe signé de Mallarmé sur une carte, celui qui sera repris pour la cheminée?: «?Ici le feu pour renaître Tantôt durable ou charmant Comme l'amitié du maître Mêle du chêne au sarment.?» Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Belle lettre évoquant la création d'un quatrain afin d'embellir la cheminée de Delzant?: «?Je suis infiniment touché, et cette pensée, comme toutes les vôtres, est gracieuse. Voici un quatrain lapidaire + je conseille la gravure en capitales?; dites-moi s'il vous agrée.++ Mais usez-vous de sarments??» On joint le calque original, probablement réalisé par Mallarmé, du quatrain destiné à orner le linteau de la cheminée de la bibliothèque d'Alidor Delzant dans sa maison de Paraÿs. On connaît la réponse de Delzant à cette lettre?: «?Mon cher ami / Ces vers sont très beaux, juste ce qui convenait pour glorifier la Cheminée de Paraÿs où les sarments pétillent autour des bûches des chênes. / Je demeure touché et reconnaissant. / Alidor Delzant.?» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎COCTEAU Jean‎

Reference : 75564

(1955)

‎Lettre autographe signée adressée à Igor Markevitch‎

‎s.l. 26 octobre 1955, 20,9x26,9cm, une page sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de Jean Cocteau adressée à Igor Markevitch. Une page rédigée au stylo à bille bleue et signée "Ton Jean". Quelques pliures inhérentes à la mise sous enveloppe et une agrafe en marge haute gauche. Belle et longue lettre dans laquelle Jean Cocteau prend la défense de son ami le chef d'orchestre et compositeur ukrainien Igor Markevitch victime des foudres du critique Antoine Goléa. «Je suis stupéfait par ce qu'on me rapporte de Goléa. » Il ne nous a pas été possible de trouver la moindre trace d'un article de Goléa au sujet de Markevitch, mais l'Université de Caen conserve un dossier intitulé «Affaire entre Igor Markevitch et Antoine Goléa» daté de l'année de notre lettre. Il semble en effet, d'après ces archives qu'un procès ait bien eu lieu et que l'appel soit demandé par Goléa en octobre 1955; Cocteau commente à ce propos: «J'ai toujours été la victime de ces étranges procès qu'on gagne en appel - mais bien à la longue - et parfois après sa mort.» Jean Cocteau, dont l'écriture paraît ici torturée, semble en tout cas avoir été très atteint par cette histoireet loue le talent de son ami: «Ta prodigieuse maîtrise et le sacrifice que tu as fait de ton uvre au service de celles des autres.[...] il est incompréhensible qu'un esprit de sa culture ne reconnaisse pas, entre autres, que personne au monde ne conduit ce Sacre comme toi. » Plus qu'une lettre de soutien, ce document est un véritable plaidoyer en faveur de la liberté de création des artistes et une condamnation du mercantilisme culturel: «Mais a-t-il pensé que nos uvres dès qu'elles passent par un éditeur, une salle de concert, une salle d'exposition, deviennent des produits? [...] Hélas, nos professions ne comportent pas de «diplômes» et nous courons le risque de professions libres. Notre seule chance est que le public se trouve rarement d'accord avec ses juges.» A cette époque les professions culturelles sont en effet assez mal encadrées et il faudra attendre 1959 et la création du Ministère pour l'Art et la Culture par De Gaulle et Malraux pour que les choses évoluent. Cocteau déplore enfin que la critique oriente le choix des «consommateurs»: «Déconseiller ces «produits» revient à leur causer le plus grand dommage.» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Victor Margueritte‎

Reference : DMI-268

‎Lettre autographe signée à la comédienne Berthe CERNY + envoi autographe signé ‎

‎Victor Margueritte, lettre autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, sans lieu, ni date, 1 double f., 1 page, 17,5x11,3cm. Belle lettre autographe signée de Victor Margueritte, félicitant la comédienne Berthe Cerny, pour la création du rôle de Mme de Léry dans Un Caprice d'Alfred de Musset : "Quelle maîtrise adorable, dans la grâce, l'esprit, le sentiment ! Vous avez été la perfection, avec ce quelque chose de plus, qui est votre frémissement, votre sensibilité, qui est vous..." En 1907, Berthe Cerny triomphe dans L'Autre de Paul et Victor Margueritte, à la Comédie Française, donnant lieu à une correspondance passionnée entre Paul V. et Berthe Cerny dont nous proposons également 3 belles lettres sur la boutique ; puis en 1910 dans la pièce de V. Margueritte, L'Imprévu. Nous proposons également 2 autres documents autographes de Victor Margueritte à Berthe Cerny. Nous ajoutons un envoi autographe signé de Victor Margueritte à Berthe sur la page de faux-titre volante de son livre Les Frontières du coeur (1912) : "A Berthe Cerny / affectueux souvenir de / son admirateur et ami / Victor Margueritte". Beaux documents autographes. * ** Hélène-Lucie de Choudens, dite Berthe Cerny, a fait ses premières armes auprès de Gustave-Hippolyte Worms au Conservatoire dont elle sort en 1885 avec un premier prix de Comédie. Engagée à l'Odéon, puis au Vaudeville, puis sur d'autres scènes, elle fait pendant vingt ans une brillante carrière sur les boulevards et se fait remarquer dans les pièces de Paul Hervieu, Marcel Prévost, Georges de Porto-Riche. Elle entre à la Comédie-Française en 1906, demandée par Maurice Donnay dont elle crée Paraître. Elle s'impose dans le répertoire classique en interprétant Célimène, Suzanne, Alcmène, mais aussi dans La Parisienne de Becque et atteint l'apogée de son succès avec son interprétation d'Araminte des Fausses confidences de Marivaux. Dans la comédie moderne, elle incarne à merveille les héroïnes passionnées d'Henri Bataille (parmi lesquelles la baronne Irène dans Maman Colibri), de Paul Géraldy, François de Curel, etc. Elle se retire, en 1930, et est aussitôt nommée sociétaire honoraire. Elle a été la compagne de Raoul William Johnston, Aristide Briand et Paul Reynaud. ‎


Lettre autographe signée à la comédienne Berthe CERNY + envoi autographe signé . Victor Margueritte Lettre autographe signée à la comédienne Berthe CERNY + envoi autographe signé . Victor Margueritte Lettre autographe signée à la comédienne Berthe CERNY + envoi autographe signé . Victor Margueritte
Librairie À la Demi-Lune - Aigues-Vives

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‎BAUDELAIRE Charles‎

Reference : 59356

(1864)

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère par un Baudelaire crépusculaire : «L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.»‎

‎Biponti (Aux deux ponts) Dimanche matin 14 [août 1864], 13,4x20,6cm, 3 pages sur un feuillet remplié.‎


‎Lettre autographe signée, en partie inédite, rédigée à l'encre noire, adressée à sa mère et datée du «?dimanche matin 14?». Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Ancienne collection Armand Godoy, n°188. Baudelaire crépusculaire?: «?L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» Attiré par la promesse d'une glorieuse renommée, Baudelaire se rend en Belgique en avril 1864 pour quelques conférences et l'espoir d'une rencontre fructueuse avec les éditeurs des Misérables, Lacroix et Verboeckhoven. Ceux-ci ne se déplaceront pas, les conférences seront un échec et Baudelaire nourrira contre la «?Pauvre Belgique?» une rancur démesurée. Pourtant, malgré les multiples sollicitations de retour, le poète passera le reste de ses jours dans ce pays honni, menant une vie de bohème mélancolique. Hormis quelques courts séjours à Paris, Baudelaire ne rentrera en France que le 29 juin 1866 - terrassé par une attaque cérébrale qui le laisse hémiplégique - pour une dernière année d'agonie silencieuse en maison de santé. Rédigée seulement quelques mois après son arrivée à Bruxelles et ses premières déceptions, cette lettre laisse transparaître tous les principes de la mystérieuse haine passionnelle qui retiendra définitivement le poète en Belgique. Durant ses dernières années françaises, éreinté par le procès des Fleurs du Mal, humilié par le refus de sa candidature à l'Académie, orphelin littéraire après la faillite de Poulet-Malassis et auteur déshérité par la vente des droits de ses traductions à Michel Lévy, Baudelaire est surtout très affecté sentimentalement par la déchéance inéluctable de Jeanne Duval, son éternel amour, alors que s'est tarie sa passion pour la Présidente, dont la poétique perfection n'a pas résisté au prosaïsme de la possession physique. Aussi, le 24 avril 1864, décide-t-il de fuir ces «?amours décomposés?» dont il n'a su «?garder la forme et l'essence divine?». La Belgique, ce très jeune pays qui semble né d'une révolution romantique francophone contre le joug financier hollandais, s'offre fantasmatiquement aux yeux du poète comme le lieu d'une possible reconnaissance de sa propre modernité. Page vierge sur laquelle il voudrait imprimer la puissance de sa langue en affirmant son indépendance économique, le plat pays est un miroir sur lequel Baudelaire projette son puissant idéal mais qui lui renverra plus violemment encore le spleen de ses ultimes désillusions. Publiée dans la Revue de Paris de novembre 1917, amputée du délicat paragraphe sur ses lavements froids, cette lettre emblématique évoque tous les travaux poétiques, littéraires, artistiques et pamphlétaires de Baudelaire?: d'abord à travers la figure tutélaire et rassurante de l'éditeur des Fleurs du Mal, Poulet-Malassis?: «?Si je ne demeurais pas si loin de lui, je crois vraiment que je lui paierais une pension pour manger chez lui?»; puis par l'évocation concrète de la «?valeur vénale?» de ses Curiosités esthétiques?: «?tous ces articles que j'ai si douloureusement écrits sur la peinture et la poésie?». Baudelaire confie ensuite à sa mère les espoirs de publication de ses dernières traductions de Poe qui, à son grand dam, «?ne paraissent pas à L'Opinion, à la Vie Parisienne, au Monde illustré?». Il conclut enfin sur ses Lettres belges, dont Jules Hetzel lui fait annoncer qu'après négociation avec le Figaro, «?[s]es lettres sont acceptées avec joie?». Cependant, souligne littéralement Baudelaire, celles-ci sont «?à ne publier que quand je serai revenu en France?». Leitmotiv de sa correspondance belge, ce retour en France sans cesse imminent?: «?Décidément, je crois que j'irai à Paris jeudi?» et sans cesse repoussé («?je retarde mon voyage à Paris jusqu'à la fin du mois?», corrige-t-il, huit jours plus tard), semble exciter la férocité du poète contre ses nouveaux concitoyens auprès desquels il se plaît à répandre lui-même les pires rumeurs le concernant (espionnage, parricide, anthropophagie, pédérastie et autres activités licencieuses?: «?Exaspéré d'être toujours cru, j'ai répandu le bruit que j'avais tué mon père, et que je l'avais mangé [...] et on m'a cru?! Je nage dans le déshonneur comme un poisson dans l'eau.?» - Pauvre Belgique, in uvres complètes, II p.855) Cette tentative éminemment poétique d'explorer les profondeurs du désespoir, en s'abreuvant de haine, est peut-être plus lumineuse encore à travers le partage de ses déboires gustatifs, avec cette «?très chère mère?», unique figure nourricière qui, elle, lui offre «?plus qu['il] n'attendai[t]?». Mise en regard avec certaines des plus belles pages des Fleurs du Mal, cette attention excessive aux misères de son palais, révèlent bien plus qu'un exercice de critique gastronomique. Il n'est ainsi pas innocent que Baudelaire entame ses récriminations par un rejet exhaustif de toute nourriture à une notable exception?: «?Tout est mauvais excepté le vin.?» L'assertion n'est évidemment pas sans faire écho à la «?végétale ambroisie?», élixir consacré dans tant de poèmes et surtout compagnon d'abjection qui noie le crime sublime du poète?: «?Nul ne peut me comprendre. Un seul / Parmi ces ivrognes stupides / Songea-t-il dans ses nuits morbides / À faire du vin un linceul???» «?Le pain est mauvais?». Si le vin est l'âme incorruptible du poète, le pain, ici souligné par l'auteur, est sa chair innocente et meurtrie. «?Dans le pain et le vin destinés à sa bouche / Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats?», comme dans Bénédiction, c'est le poète-enfant qui partout «?dans l'hôtel, le restaurant, la taverne à l'anglaise?», souffre de l'impossible communion élémentaire et offre ainsi à sa mère le spectacle d'une misère plus symbolique encore. L'homme, cependant, est toujours présent et ses désirs charnels sont tapis sous la misère de sa condition?: «?La viande n'est pas mauvaise par elle-même. Elle devient mauvaise par la manière dont elle est cuite.?» Comment, derrière le prosaïsme de ce jugement culinaire, ne pas reconnaitre la plus constante des métaphores baudelairiennes, traversant l'uvre du poète - Une charogne, À celle qui est trop gaie, Une martyre, Femmes damnées... - le corps féminin transfiguré par la mort?? «?Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint.?» «?Les gens qui vivent chez eux vivent moins mal?», enchaîne-t-il, mais Baudelaire ne souhaite pas le confort, et ses plaintes ne sont que l'expression de la corrélation parfaite entre sa condition physique et cet ultime expérience poétique. Car la Belgique n'est, bien entendu, pas réellement en cause, mais ce n'est qu'à sa mère que Baudelaire peut en faire l'émouvant et rare aveu?: «?Je dois dire du reste que l'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» En effet, toute la violence qu'il déchaînera contre ces frères maudits n'est que l'écho d'une rancur plus ancienne qui, en 1863, rongeait son «?cur mis à nu?». Déjà, aux récriminations de sa mère découvrant les notes de son fils, Baudelaire répondait, le 5 juin?: «?Eh bien?! oui, ce livre tant rêvé sera un livre de rancunes. [...] Je tournerai contre la France entière mon réel talent d'impertinence. J'ai un besoin de vengeance comme un homme fatigué a besoin d'un bain.?» Les «?lavements froids avec laudanum?» de Belgique seront ce bain du poète fatigué qui trouvera ici l'occasion de combattre par une colère sublime, ce «?dégoût?» existentiel. Au détour d'un paragraphe - celui-là même qui fut amputé par la Revue Française - Baudelaire l'attribue, sans la nommer, à la syphilis?: «?Ce qu'il y a d'insupportable dans ces affections d'intestins et d'estomac, c'est la faiblesse physique et la tristesse d'esprit qui en résulte.?» L'inquiétude immédiate de Madame Aupick à la suite de ces confidences trop abruptes, incite Baudelaire à lui mentir désormais sur son réel état de santé, qui ne cessera pourtant de se dégrader. Ainsi dès la lettre suivante?: «?J'ai eu le plus grand tort de te parler de ma santé belge, puisque cela t'a tellement émue. [...] D'une manière générale, j'ai une excellente santé [...] Que je souffre de quelques petites infirmités [...] qu'importe?? C'est le lot commun. Quant à ce désagrément, je te répète que j'ai vu d'autres Français pris comme moi, et ne pouvant pas s'accoutumer à ce vilain climat. [...] D'ailleurs, j'ai peu de temps à rester.?» Superbe lettre autographe du fils à sa mère révélant, à demi-mot, les raisons poétiques de son ultime exil volontaire, miroir inversé du premier périple forcé de sa jeunesse à l'archipel des Mascareignes, les deux seuls voyages de l'écrivain. Si le jeune homme put, on ne sait comment, s'échapper de la lointaine île Bourbon, le vieux poète n'osera plus quitter la si proche Belgique et cette lettre mélancolique augure un crépuscule en Mer du Nord aussi sombre que fut lumineuse l'initiatique traversée des Mers du Sud. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎MARC Franz‎

Reference : 82277

(1915)

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère Sophie Maurice‎

‎19 août 1915, 22,2x28,6cm, 2 pages sur un feuillet.‎


‎Lettre autographe en allemand signée du peintre Franz Marc adressée à sa mère Sophie Marc née Maurice ; deux pages rédigées à l'encre noire.Trace de pli horizontale et verticale. Lettre restée inédite - ne figure pas dans la dernière édition de sa correspondance de guerre (Briefe aus dem Feld, Norderstedt, 2019). Longue et exceptionnelle lettre inédite de Franz Marc adressée à sa mère pendant la Première Guerre mondiale, rédigée quelques mois avant sa mort à Verdun.Dans l'horreur du conflit, le futur martyr de l'expressionisme allemand trouve refuge dans les images de son enfance et les histoires du front vécues aux côtés de ses chers chevaux. Le peintre mystique des animaux, en poste sur le front d'Alsace, raconte une désopilante chasse au sanglier improvisée lors d'une promenade à cheval, qui lui rappelle un conte illustré de son enfance : The Three Jovial Hunstmen de Randolph Caldecott (1880). A travers ses souvenirs, Franz Marc nous dévoile une des sources d'inspiration à l'origine de ses célébrissimes chevaux, qui donnèrent leur nom au mouvement «Blaue Reiter» créé en 1911 avec Wassily Kandinsky. Les chevaux des Huntsmen de Caldecott ressemblent en effet aux toiles de Franz Marc des années 1905-1910. Cette anecdote contée dans la lettre est à l'origine de plusieurs «chevaux chassant» croqués sur le front, ainsi qu'une carte postale illustrée d'un croquis des mêmes «Jagende Pferde», qu'il enverra à la poétesse Else Laske-Schüler en septembre 1915. La lettre plonge dans le quotidien de Franz Marc, qui par une cruelle ironie du destin dut se battre dans la région natale de sa mère Sophie Marc née Maurice, destinataire de cette lettre. Elle étaitnée en 1847 dans le village alsacien de Guebwiller.Lorsque la guerre éclata en août 1914, cemembre fondateur du Blaue Reiter s'engagea en espérant, comme de nombreux artistes et intellectuels, un renouveau de « l'Europe malade ». Circonstances de la guerre obligent, le peintre rédige sa lettre en allemand et non en français, comme il avait l'habitude de le faire dans sa correspondance à sa mère. L'influence de celle-cifut déterminante dans sa démarche esthétique et spirituelle. Il sera sa vie durant marqué par une inlassable quête de la "pureté" héritée du calvinisme maternel, qui le mena peu à peu à l'abstraction, bien présente dans ses croquis au moment même de l'écriture de cette lettre. Alors sous-officier de l'armée allemande, ildonne des nouvelles d'une future promotion, remercie sa mère pour son envoi de nourriture et noircit la page du récit de sa chasse miraculeuse : «J'ai encore une histoire amusante à raconter : alors que je partais à cheval à l'aube (avant le petit déjeuner), j'ai soudain remarqué à côté de moi, dans un fossé, un jeune sanglier (un marcassin). J'ai immédiatement appelé mes compagnons de route ; il était encerclé - j'étais déjà désolé pour le pauvre animal, mais la pitié est arrivée trop tard ! - Deux d'entre eux ont sauté, l'un l'a attrapé par les oreilles, l'autre l'a piqué et le rôti pour la table de l'intendance a été récupéré. Une scène des plus comiques s'ensuivit : Nous avons ordonné au plus jeune de rentrer avec le sanglier et nous l'avons fait monter à cheval ; mais à peine le cheval a-t-il senti le sanglier sur son dos (les chevaux craignent beaucoup les sangliers) qu'il s'est cabré et a projeté le cavalier et le cochon dans un grand arc. Heureusement, il ne s'est rien passé et le cavalier embarrassé a dû ramener le sanglier à pied, puis le cheval s'est vraiment cabré dès qu'on l'a approché. Un vrai cavalier du dimanche ! Je pensais au vieux livre d'images anglais de papa : the jovial huntsman !» Au détour d'une anecdote potache, le peintre dévoile une source d'inspiration encore inconnue des commentateurs de son uvre.The Three Jovial Huntsmen ont certainement peuplé l'imaginaire du jeune Franz Marc dont les propres chevaux des années 1910 (dont les Weidende Pferde I conservés à la Lenbachhaus de Munich) sont indiscutablement marqués par le style britannique de Caldecott. Il apportera dans les années suivantes sa touche kaléidoscopique et ses emblématiques couleurs bleues, rouges et jaunes chargées de symbolisme spirituel. Les sangliers ne manquent pas non plus au bestiaire de Franz Marc qui les peint en bleu en 1913 (Museum Ludwig, Cologne). Le récit de cette chasse est par ailleurs complètement inédit, puisqu'il demande à sa mère de le raconter à sa femme Maria pour lui éviter d'écrire une deuxième lettre «es ist lang: welch, sowas zweimal erzählen» (c'est long: de raconter deux fois la même chose). Cette anecdote de chasse et de chevaux cabrés peut être directement liée à un croquis réalisé sur une carte postale datée du mois suivant, intitulée «jagende Pferde»témoignant de l'importance de ce moment de répit dans l'atrocité des combats. Ses fameux chevaux deviennent quasiment cubistes sous les dures lignes de graphite, alors que Franz Marc délaisse peu à peu la figuration et s'aventure vers l'abstrait. Les «chevaux chassant» réapparaissent à nouveau sous le même titre dans son Skizzenbuch aus dem Felde (carnet de croquis du front), qui contient les derniers dessins du peintre avant sa mort le 4 mars 1916 à Verdun, à l'âge de 36 ans. Fidèle à sa quête d'absolu, le «Cavalier bleu» endossa l'uniforme Feldgrau de la cavalerie allemande avant de succomber à la réalité mortifère d'une guerre mondiale qui déchira l'Europe et aliéna ses amitiés artistiques d'autrefois. Cette lettre inédite livre certainement un des derniers souvenirs heureux du peintre, entouré des chevaux qui furent le plus important leitmotiv de son uvre et accompagnèrent ses dernières uvres croquées sur le front. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Le général Nicolas Charles Oudinot (1767-1847) duc de Reggio, général français de la Révolution et de l'Empire - Maréchal d'Empire & Le général Constantin Gravier de Vergennes (1761-1832)‎

Reference : DMI-866

(1815)

‎Lettre autographe signée au Ministre de la Guerre [Laurent Gouvion, marquis de Saint-Cyr (1764-1830] pour recommander le baron de Charlus dans ses nouvelles fonctions ‎

‎Le général Nicolas Charles Oudinot (1767-1847) duc de Reggio, général français de la Révolution et de l'Empire - Maréchal d'Empire & Le général Constantin Gravier de Vergennes (1761-1832) Lettre autographe signée au Ministre de la Guerre [Laurent Gouvion, marquis de Saint-Cyr (1764-1830] 1 grande f., 1 p., Paris, 15 septembre 1815 - cachet de cire rouge au dos "Monseigneur, Monsieur le baron de Charlus, Lieutenant des Gardes de la Porte, est désigné par la commission chargée de l'organisation de la gendarmerie, comme chef d'une des légions de cette arme. Cette désignation va être soumise à votre sanction. J'ai l'honneur de recommander particulièrement cet officier à votre bienveillance ; il a toute l'activité et la fermeté nécessaire pour justifier vos bontés, et, dans l'emploi honorable qu'il sollicité, il apportera le même zèle qui l'a toujours distingué dans sa longue carrière militaire. J'ai l'honneur d'être avec une haute considération, Monseigneur, De votre Excellence, Le très humble et très obéissant serviteur, Le Cte de Vergennes Capitaine Colonel des Gardes de la Porte du Roi ? Paris le 15 septembre 1815 A S. E. le Ministre de la Guerre" A cette première partie de la lettre signée par le Comte de Vergennes, le Général Oudinot a ajouté une apostille autographe signée sur le même registre : "M. de Charlus mérite confiance, il est digne sous tous les rapports de l'emploi qu'il souhaite. Le Gal Oudinot" Très beau document‎


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‎BRETON André‎

Reference : 76388

(1945)

‎Lettre autographe signée inédite adressée à Marcel Jean : "Je suis, de nouveau, en mauvais termes avec Max Ernst, Masson devenu gaulliste est parti hier pour Paris." ‎

‎New York 23 octobre 1945, 17,1x25,4 cm, 2 pages sur un feuillet et une enveloppe.‎


‎Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Marcel Jean, deux pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet. Enveloppe "air mail" jointe. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre est évoquée et très brièvement citée dans l'autobiographie de Marcel Jean,Au galop dans le vent. Importante et longue lettre envoyée depuis New York alors que Breton, en exil depuis 1943 car considéré comme "anarchiste dangereux" par le gouvernement pétainiste, a été contraint - à l'instar de nombreux intellectuels - de quitter la France pour pouvoir continuer à travailler. Il fait part à son ami de "l'accablement" dans lequel le met la ville et l'on sent encore son empressement à rejoindre sa patrie. Peintre, dessinateur et décorateur, Marcel Jean rejoignit le groupe surréaliste en 1933 et devint l'un des premiers chroniqueurs du mouvement. On sent toute son émotion à la réception de cette lettre dont il parle longuement dans son autobiographie : "Octobre 1945, j'écris à André Breton à New York. En réponse, deux pages serrées de fine calligraphie. Ma lettre, dont le ton a dû le séduire, lui a fait "vraiment plaisir". Il me retrouve "sain, sauf et nullement dénué de cette façon de voir lucide, souriante, très humaine" qu'il m'a toujours connue ("Je viens de penser, dit-il, à ta rude poignée de main..."). Je lui ai signalé l'étude sur Lautréamont dont je rapporte les éléments, il m'engage à en donner des extraits, à un numéro surréaliste en préparation de la revueVrille, "cela sans préjudice de dessin de toi queVrilledevrait reproduire", et, pour la même revue, de soumettre "un certain nombre d'ouvrages récents à un commentaire analytique et critique approfondi". Suivent des conseils et des encouragements en vue d'un travail de critique littéraire qu'il souhaiterait me voir entreprendre. Puis quelques nouvelles de l'Amérique et de nos amis : Max Ernst, Tanguy, Péret, qui s'ennuie à Mexico, Matta, qui "peint de grands panneaux dans un nouveau genre (figuratif sadique) très remarqués.". Et la signature fougueuse. Les lettres de Breton, leur contraste entre le texte, à l'écriture extrêmement régulière, et le paraphe, bousculé, et dans les deux graphismes quelque chose de surveillé m'ont toujours donné l'impression qu'en m'écrivant il me faisait la faveur d'un autographe. Son message esquissait pour moi un programme de chroniqueur en vue de son retour à Paris au printemps, mais j'avais en tête autre chose que de commenter les commentaires des critiques dont il me signalait l'intérêt - Maurice Blanchot ou Léon-Pierre Quint. Mes projets concernaient l'étude de Lautréamont et puis - ou en même temps : peindre, et dessiner." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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