Exceptionnel exemplaire réglé entièrement non cartonné et donc de premier tirage (Ref. Le Petit, p. 384), conservé dans sa pure et belle reliure en maroquin janséniste de l’époque. A Paris, chez Denys Thierry, m.dc.xcvii (1697). Avec privilège du Roy. 2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 468 pp., tache d’encre p. 11 ; II/ (6) ff. dont 1 frontispice, 516 pp. En tout 12 figures à pleine page comprises dans la pagination. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, titre et tomaison frappés directement en lettres d’or sur les caissons du dos, coupes décorées, large et très belle roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Superbe reliure en maroquin janséniste de l’époque. 155 x 92 mm.
« Edition originale de tout premier tirage, avant les corrections, des Œuvres de Jean Racine. Deux éditions moins complètes avaient précédé en 1676 et 1687 ». (Mgr Jean Calvet). « Edition originale collective des Œuvres de Jean Racine, la première complète. Elle est plus recherchée que celle de 1687. » (A. J. Guibert. Jean Racine. CNRS. 1968) Relié en beau maroquin d’époque, elle est ainsi de la plus insigne rareté et appartient au petit nombre des chefs-d’œuvre de la littérature et de la bibliophile françaises. « Condition extrêmement rare », mentionnait Cl. Guérin en 1978, il y a 41 ans. « Elle fixe le texte définitif de son œuvre » (Tchemerzine, V, p. 360) et est ornée de 2 frontispices et 12 figures par François Chauveau. Jules le Petit (Bibliographie des éditions originales françaises) la décrit ainsi : « Cette excellente édition est la dernière qui fut donnée par Racine, et elle a fixé le texte de toutes les éditions postérieures. C'est aussi la première qui soit complète, et dans laquelle on ait fait entrer sous une pagination suivie « Esther » et « Athalie ». Elle n'a pas de préface générale, pas plus que les éditions précédentes, mais seulement des préfaces pour chaque pièce. Déjà, en 1687, les mêmes libraires avaient publié une édition dans laquelle Phèdre avait paru, en suivant la pagination du deuxième volume. Cette édition intermédiaire a moins d'importance que celle de 1697, revue évidemment par Racine, qui y modifia un peu le texte en quelques endroits et y changea légèrement l’orthographe de certains mots. Pourtant celle de 1697 fut imprimée presque entièrement d’après l’autre. Les différences d’orthographe se voient surtout à la fin des mots terminés par la syllabe ui ou uy : dans l’édition de 1687, on écrit, par exemple, « oui, lui, celui, ennui, aujourd'hui », et, dans l'édition de 1697, ces mots sont écrits souvent « ouy, luy, celuy, ennuy, aujourd'huy », etc... Racine supprima quelques vers dans l'édition de 1697, aux deux premiers actes de la Thébaïde et aux deux derniers de Bajazet. La préface de cette dernière pièce offre des différences avec celle de l'édition précédente, et on y a supprimé une page à la fin. » « Le tome II de l’édition de 1697 renferme des corrections faites par des cartons après le tirage, en onze endroits, aux pages 146, 163, 172, 273 ; 407, 427-428, 451, 471-472, 503. Cela fait 9 feuillets cartonnés, renfermant seulement des corrections typographiques ou des changements insignifiants de mots fautifs. Ces cartons se distinguent des feuillets primitifs en ce qu’on voit sur tous en bas les mots Tome II, qui ne se trouvent dans le cours du volume qu’au bas du premier feuillet de chaque cahier. » Précieux exemplaire entièrement non cartonné ne comportant pas la mention Tome II au bas des pages 146, 163, 172, 273, 407, 427-428, 451, 471-472, 503 et donc de premier tirage avant les corrections. « Dans mille ans d’ici, Racine fera verser des larmes ; il sera l’admiration des hommes dans toutes les contrées de la terre ; il inspirera à l’humanité la commisération, la tendresse. On demandera qui il était, de quel pays, et on l’enviera à la France… ». Diderot. « Racine et Corneille, avec tout leur génie, ne sont eux-mêmes que des parleurs… mais chez Racine tout est sentiment ; il a su faire parler chacun pour soi, et c’est en cela qu’il est vraiment unique parmi les auteurs dramatiques de sa nation. » Rousseau. Valeur de l’édition de 1697 reliée en beau maroquin de l’époque. Les éditions originales de Racine reliées en beau maroquin d’époque apparaissent très rarement sur le marché. Les ventes publiques de la célèbre bibliothèque Jacques Guérin ne présentaient aucun exemplaire des trois originales collectives de 1676, 1687 et 1697 en telle condition et il faut remonter à la vente de 1984 pour trouver un exemplaire de la réédition non originale de 1702 relié en deux volumes in-12, « maroquin citron doublé de maroquin aux armes de Madame de Chamillart » vendu 480 000 FF (72 000 €) il y a 35 ans. Réf : « Très beaux livres anciens de Jacques Guérin. Paris, 29 mars 1984, n° 81). Plus proche du présent exemplaire, les deux volumes in-12 des « Œuvres de Racine imprimées en 1676 » (édition incomplète selon Mgr Jean Calvet) reliés comme ici en maroquin d’époque, furent vendus 320 000 F (48 000 €) il y a 38 ans (Réf : Hôtel Drouot, 19 juin 1981, n°203). Mais la seule comparaison pertinente provient de l’analyse des catalogues du comte de Lignerolles et de Jacques Guérin. En 1894, Lignerolles présentait sous le n°1651 un exemplaire des Œuvres de Racine de 1697 identique au notre et sous le n°1652, l’exemplaire Chamillart imprimé en 1702 et revendu par Jacques Guérin le 29 mars 1984. Bibliothèque de Feu M. Le Comte de Lignerolles. Paris, mars 1894 : N°1652. Œuvres de Racine. A Paris, Par la Compagnie des libraires, 1702. 2 vol.in-12, réglés, front et fig., mar citron, fil. à froid, doublés de mar rouge, dent. int, tr. dor. Cette édition contient les mêmes matières que celle de 1697, mais quelques différences, notamment dans la comédie des Plaideurs dont le texte est remanié en grande partie, et dans la tragédie d’Esther qui et divisée en cinq actes au lieu de trois. Aux armes et au chiffre de madame de Chamillart. Vendu 1 800 F or le 29 mai 1894. Mars 1894 N°1651. Œuvres de Racine. A Paris, Chez Claude Barbin, 1697. Maroquin rouge époque. 2 vol in-12, front et fig. de Chauveau, mar rouge, fil., dos ornés, tr. dor. (Rel anc. non doublée). Superbe exemplaire de cette édition rare et estimée la dernière donnée du vivant de Racine et la première contenant les tragédies d'Esther et d'Athalie. Le tirage n’est pas précisé. Excellente reliure de Boyet. Parfaite conservation. De la bibliothèque de J. –Ch. Brunet. Vendu 4 150 F or le 29 mai 1894. Et 90 ans plus tard. Bibliothèque Jacques Guérin – Hôtel Drouot, 29 mai 1984. Ex. Chamillart. L’exemplaire Lignerolles, décrit ci-dessus sous le n°1652 des Œuvres de Racine ; édition de 1702 aux armes de Chamillart repasse dans la vente publique Jacques Guérin du 29 mai 1984 : N°81. RACINE (Jean). Œuvres. Paris, Compagnie des libraires, 1702. 2 volumes in-12, maroquin citron, filets à froid chiffre doré aux angles, doublé de maroquin rouge, dentelle intérieure, armoiries, tranches dorées (Reliure de l’époque). Célèbre exemplaire de Madame de Chamillart, relié à ses armes et à son chiffre. Cette bibliophile raffinée ne possédait qu’un nombre assez restreint de volumes, tout particulièrement des ouvrages de théologie et d’histoire, c’est dire tout l’intérêt de cet exemplaire. Adjugé 480 000 FF soit 72 000 € le 29 mars 1984, il y a 35 ans. Rappelons que l’exemplaire de 1697 identique au nôtre relié en maroquin d’époque fut vendu chez Lignerolles plus du double de l’exemplaire Chamillart (voir ci-dessus, n°1651). Magnifique exemplaire réglé de tout premier tirage des Œuvres de Racine imprimées en 1697 relié en somptueux maroquin rouge janséniste de l’époque orné d’une large et superbe roulette intérieure dorée. Tchemerzine ne mentionne que deux exemplaires en maroquin ancien dont celui de Jacques-Charles Brunet vendu 4 120 F OR en 1868 soit plus de 400 fois le prix d’un livre de bibliophilie qui à cette époque se négociait à compter de 10 F OR.
Très bel ensemble. Paris, Mariette, puis Jombert, 1649-1751. In-folio de 252 ff. Maroquin rouge, double encadrement de filets dorés sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs richement orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Petit success. de Simier. 320 x 208 mm.
[video width="1786" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/LE-PAUTRE.mp4"][/video] La majorité des planches de ce magnifique recueil proviennent de diverses suites que Jean Lepautre réalisa entre 1649 et 1682. Importante réunion de 252 gravures sur cuivre figurant des motifs ornementaux, éléments architecturaux, fontaines, colonnes, cheminées, vases, scènes mythologiques ou bibliques, etc. Un grand nombre des gravures (pages de titre de séries) présentes dans cet album portent l'adresse de Pierre Mariette, certaines d'entre elles à la date de 1659 ou 1661; d'autres se trouvent chez Jombert, pour la grande majorité sans date. Jombert publia, en 1751, un recueil des Œuvres d'architecture de Le Pautre. Recueil d’architecture et d’ornement réunissant 32 suites gravées par Jean le Pautre, publiées à Paris par Mariette puis par Jombert. Soit 252 planches gravées réparties comme suit : - Desseins de lambris à l’Italienne pour orner et embellir les Chambres, sales, Galeries, et autres lieux magnifiques inventez et graves par Jean le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Ornemens de Paneaux pour l’Enrichissement des Lambris de chambres, et Galeries. Nouvellement inventés et gravez par I. le Potre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Angle de Plafons de gallerie et autres ornemens inventes et graves par le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Montans de trophées darmes a l’antique dessinés et gravez par Iean le Pautre. Paris, Jombert, 1659. 11 pl. - Grotesques et moresques inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Portails d’Eglise à l’italienne Nouvellement inventes et graves par Iean le Pautre. Paris, Jombert. 6 pl. - Grotesques et Moresques a la Modernes inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 1 planche à pleine page 6 planches sur double-page - Grotesques et Moresques a la Romaine inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Tombeaux ou Mosoles nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1661. 6 pl. - Recherche de plusieurs beaux morceaux d’ornemens pour servir aux frontons des placarts plaphons et Lembris, inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1661. 6 pl. - Ornements pour embellir les chapiteaux Architraves, Frises et Corniches nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Sepultures et Epitaphes nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1751. 5 pl. - Frises ou montans a la moderne servans pour l’utilité des Lambris Inventez et gravez par Iean le Potre. Paris, Jombert, 1657. 12 pl. - Placarts ou ornemens pour l’enrichissement des chambres et alcoves… Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Porte cochere Inventée et gravée par le Potre. 4 pl. - Nouveaux desseins de cheminées à l’italienne… 8 pl. - Ornements de Paneaux Moderne… Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Différents Morceaux d’ornements Pour servir aux Frises Corniches et Architraves… 6 pl. - Inventions pour faire des plaques ou des Aubenistiers servans aux orfevres… Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Cheminées a la Moderne… Paris, Jombert, 1751. 6 pl. - Nouveaux desseins de Cheminées a peu de Frais. Paris, Jombert, 1751. 3 pl. - Cheminées à l’italienne nouvellement inventées et gravées par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1751. 6 pl. - Chaires de Predicateurs. Paris, Jombert, 1649. 18 pl. - Retables dautels a l’italienne… Paris, 1751. 6 pl. - Nouveaux dessins d’Autels a la Romaine. Paris, Jombert, 1751. 17 pl. - Nouvelles Inventions pour faire les bancs ou se mettent les Marguilliers. 6 pl. - Confessionaux… 6 pl. - Portes de chœur avec leurs jubes et retables. 6 pl. - Soleils Reliquaires Plaques et Ornemens d’Orphevreries. 6 pl. - Differents Desseins pour faire des Plaques et Eaubenistiers… 10 pl. - Differents Morceaux d’Ornements a la Romaine pour servir aux Frises et Corniches… 6 pl. - Cheminées a la Romaine. 6 pl. - Et 7 pl. isolées. Jean Le Pautre (1618-1682) fut l'un des plus importants ornemanistes de son époque, exécutant plus de 1500 gravures au cours de sa carrière, le plus souvent d'après ses propres compositions, pour servir de modèles ou de sources d'inspiration aux créateurs de décors intérieurs ou extérieurs.. Il contribua notamment à diffuser le «style de Louis XIV» à travers l'Europe entière. Important recueil de gravures de décors, lambris, panneaux, alcôves, cheminées, portes, etc., réunissant trente-deux suites exécutées par Jean Lepautre. Très bel ensemble. Pour l'édition de Jombert, cf. Fowler 182; Kat. Berlin 313; Millard French 97.
Merveilleux exemplaire conservé dans sa remarquable reliure décorée de l’époque. Poitiers, 3 mars 1525. In-folio de (12) ff. titre compris (rouge et noir), gothique, LXXII et LXXXI ff chiffrés, grande figure sur bois au verso 2ème feuillet. Plein veau brun, décor de trois encadrements de triple filet à froid sur les plats avec fleurons or aux extrémités, double fleuron central doré, dos à nerfs orné, filet à froid sur les coupes. Authentique et pure reliure décorée de l’époque. 291 x 190 mm.
Seconde édition originale « augmentée du duché de Bourgogne et du Comté de Flandres » du « meilleur texte » de Jean Bouchet, promoteur de la langue française, absolument rarissime en pure reliure décorée de l’époque. Ce texte novateur correspondait tant à l’esprit de l’époque que 14 éditions se succédèrent de 1524 à 1644. Tchemerzine, II, 37. Brunet considérait cette édition comme la première originale (I, 1164), ignorant jusqu’à l’existence de l’édition de 1524, déjà « introuvable » du temps du célèbre bibliographe. Magnifique édition, avec le titre en rouge et noir, ornée « Au titre, d’un grand L gothique avec saint Georges et diverses figures et l’écu de France accompagné de la salamandre royale ; au f. 2 verso figure allégorique (197 x 165) représentant l'auteur, l'Aquitaine, Mercure et le roi entouré des cinq vertus suivantes : Force, Justice, Foi, Prudence, Tempérance. Ce bois est dans le genre de ceux attribués à Perréal (planche XXVIII) » (Brun, Le livre Français illustré de la Renaissance, p. 141). « Le plus important des écrits de Jean Bouchet est celui qui a pour titre : ‘Annales d’Aquitaine ; Faits et gestes en sommaire des rois de France et d’Angleterre, pays de Naples et Milan’. Dans une Préface latine mise au-devant des Annales d'aquitaine par Jean Quintin (Jehannes Quintinus, Aeduus), cet ouvrage, déjà loué par Ceneau, évêque d'Avranches est signalé par l'éditeur comme un chef d'œuvre d'érudition. « Il n'a pas, dit-il, comme tant d'autres ont fait, compilé les bruits des rues ; mais il a fouillé dans les monuments les plus sûrs. » C'est un livre précieux, non seulement pour l'histoire de la province dont il s'occupe spécialement mais pour l'histoire générale de la France : les érudits le consultent encore avec fruit. ». (Charles Hippeau). Jean Bouchet, poète et historien (Poitiers, 31 janvier 1476 - entre 1557 et 1559), appartient à l’école des grands rhétoriqueurs. Il entre au service de la maison de La Tremoille, est en rapport avec nombre de lettrés parmi lesquels le père de Ronsard, Rabelais, Jean d’Auton. Son œuvre historique a plus de poids que son œuvre poétique, bien que Rabelais ait loué sa science et son beau langage, C’est à sçavoir doulceur et discipline. Bouchet a fait l’éloge de la langue française et de ceux qui l’ont cultivée, dans le Temple de bonne renommée, au chapitre intitulé « le tabernacle des arts et sciences et des inventeurs et amateurs d’icelle ». Mais Du Bellay le prend à partie et souhaite que «ces Traverseurs soient renvoyés à la Table Ronde » et le Quintil Horation lui réplique : « Le Traverseur Bouchet, pour son temps, a été loué et est encore comme chaste et chrestien scripteur, non lascif et paganisant comme ceux du jourd’hui et si a fait et poursuivy grands et continuels œuvres, non pas petites sonneries. » Précieux et remarquable exemplaire, assurément l’un des plus beaux connus de cette seconde édition originale, à belles marges, conservé dans sa pure et authentique reliure décorée de l’époque non restaurée, fait des plus rares pour les in-folio du début XVIe siècle. Provenances : Monseigneur de Meurchin (ex-libris calligraphié), Jay François et Du Bosquel (ex-libris calligraphiés).
Edition peu commune citée par Brunet ornée de plusieurs dizaines de gravures sur cuivre de qualité illustrant monuments et villes de Terre Sainte. Anvers, chez Arnould s’Conincx, 1608. 1 volume in-4 de (12) ff., 191 pp., 239 pp. mal chiffrées 235, 230, (1) f. Relié en plein maroquin bleu nuit, triple filet doré d’encadrement sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filet doré sur les coupes, double filet doré intérieur, tranches dorées. Reliure signée Rivière and Son. 193 x 142 mm.
Edition peu commune citée par Brunet ornée de plusieurs dizaines de gravures sur cuivre de qualité illustrant monuments et villes de Terre Sainte. Brunet, V, 1543. Elle contient une dédicace originale de Jean Zuallart « A très Noble et illustre seigneur de Mérode » en date du 1er Août 1607. Jean Zuallart était d’Ath en Hainaut. Il nous apprend que, se trouvant à Rome en 1585 avec Philippe de Mérode, baron de Frentzen, qu’il avait été chargé d’accompagner dans ses voyages en Italie et en Allemagne, ce dernier lui fit promettre d’aller avec lui partout où il voudrait porter ses pas ; puis ayant obtenu sa parole, il lui proposa de faire le voyage de la terre sainte. Zuallart après quelques objections se rendit aux désirs de son pupille ; et, afin de tirer un plus grand profit de ses courses, il apprit pendant quatre mois à dessiner. Le 29 juin 1586, Zuallart et Mérode se mirent en route avec deux ecclésiastiques, Domenico Danesi, chapelain du pape, Marin Van den Zande, chanoine de Cambray, et d’autres personnes. Après avoir relâché à Tripoli de Syrie, les voyageurs débarquèrent à Jaffa le 25 Août : ils visitèrent Jérusalem et Bethléem ; le 9 septembre reprirent le chemin de l’Europe, et le 25 novembre rentrèrent dans le port de Venise. On a de Zuallart : 1° Devotissimo viaggio di Gerusalemme, Rome, 1587, in-8, fig. ; ibid., 1595. « J’ai été, dit-il, sollicité et forcé de le traduire et mettre en notre langue vulgaire, plutôt wallone grossière sentant son terroir, que française ». Cette version est intitulée le Très-dévot voyage de Jérusalem, avecq les figures des lieux saints, et plusieurs autres tirées au naturel, Anvers, 1606, in-4. Cette édition contient beaucoup de choses qui ne se trouvent pas dans les précédentes. Elle a été réimprimée dans la même ville en 1608 et en 1626. L’auteur se plaint dans la préface de ce que Castela, religieux de Toulouse, avait en partie copié sa relation italienne et contrefait plusieurs figures. On les retrouve aussi reproduites dans le voyage de Cotovic et dans d’autres. Précieux exemplaire de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), le grand ministre du roi Louis XIV. La bibliothèque de Colbert était considérable mais ses livres de Voyages sont rares. Ceux relatifs à la Palestine sont devenus introuvables. L’exemplaire, absolument non lavé, porte sur le titre la mention manuscrite de l’époque « Bibliotheca Colbertinae » écrite par Baluze, son bibliothécaire. L’exemplaire, relié en maroquin bleu nuit par Rivière and Son, provient des bibliothèques : - Jean-Baptiste Colbert, - Son fils aîné, le marquis de Seignelay, ministre de la marine, - Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de Rouen, - Charles Eleonor Colbert. - Sidney Graves Hamilton, avec ex libris. Brunet mentionne l’adjudication d’un exemplaire en condition semblable de cette édition vendu 23,50 Fr. en 1839, somme conséquente pour l’époque. Nos recherches ne nous ont permis de localiser que 5 exemplaires dans les Institutions publiques internationales : British Library, Koninklijke Bibliothek, Universiteit Leiden, Universiteit Maastricht, Bayerische Staatsbibliothek.
« Édition originale extrêmement rare » des Voyages d’Afrique d’Armand (Chadenat). Séduisant exemplaire en vélin de l’époque. Paris, Nicolas Traboulliet, 1632. Petit in-8 de (1) f.bl., (4) ff., 320 pp. et (1) f.bl. Relié en plein vélin ivoire à recouvrement de l’époque, dos lisse avec le titre et la date calligraphiés. Reliure de l’époque. 161 x 102 mm.
Rare édition originale avec un titre rajeuni de la relation des expéditions organisées par Richelieu en 1629 et 1630 sur les côtes du Maroc. Il s’agit de l’un des plus anciens ouvrages français relatifs au Maroc. Brunet, I, 483 ; Chadenat, 5008. Le privilège avait été accordé le 5 septembre 1631 et quelques exemplaires portent la date 1631. « Playfair dans sa « Bibliography of Morocco » dit au sujet de ce livre: ‘This work shows the great interest which Richelieu attached to the maritime preponderance of France, and to commercial intercourse with Morocco.’» (Chadenat, 5008) Jean Armand, dit Mustapha, turc de naissance, était venu en France au début du XVII° siècle pour y enseigner les langues étrangères. Il fut converti à la religion chrétienne par le Cardinal de Richelieu. Richelieu crée une marine en 1626 en se donnant le titre de « Grand Maître et Surintendant de la Navigation » et donne une grande extension aux établissements coloniaux. La situation commerciale des français en Afrique est alors extrêmement précaire. Les corsaires de Salé avaient capturé un grand nombre de vaisseaux et de matelots français retenus en esclavage. En 1629 Richelieu charge son cousin, le chevalier Isaac de Razilly, fondateur de la politique coloniale française en Acadie, d’une expédition au Maroc. Razilly prend Jean Armand comme interprète. Les expéditions de 1629 et 1630 avaient pour objet le rétablissement du commerce avec les côtes de Fez et du Maroc, et les négociations pour le rachat des esclaves français. Lors de la seconde expédition, les français firent un blocus devant Salé jusqu’à obtenir la paix et la libération des Français. Les captifs seront alors délivrés, les marchands français pourront commercer librement et les chrétiens exercer leur culte. Ce sont ces deux expéditions de 1629 et 1630 que Jean Armand rapporte, en s’aidant des rapports et des pièces officielles, lettres, traités que lui confièrent Razilly et Richelieu. Ce très intéressant ouvrage contient des détails curieux sur les mœurs et la religion des habitants de ces contrées, et des observations sur la géographie ; il témoigne aussi du grand intérêt que portait Richelieu au commerce avec l’Afrique du Nord. L’ouvrage est dédicacé à Richelieu. Dans sa préface, l’auteur rend hommage au Cardinal qui dit-il ne se contente pas de « faire des merveilles sur la terre mais aussi sur la mer dont la largeur et l’étendue n’égale en rien la capacité de (l’) esprit. » Le livre se compose de l’histoire de l’expédition ainsi que d’un « traité sommaire et raccourci des royaumes de Fez et Maroc », fait, dit-il, par « un turc qui a été témoin oculaire des événements, qui a vu le pays, mais qui s’est aussi servi de livres. » Les bibliographes soulignent l’extrême rareté de cet ouvrage. « Édition originale extrêmement rare d’un des plus anciens ouvrages français relatifs au Maroc. » (Chadenat). Brunet ne cite qu’un exemplaire, l’exemplaire Langlès. Aucun exemplaire n’est répertorié sur le marché des ventes publiques internationales depuis le début des relevés il y à 34 ans. Magnifique exemplaire à belles marges, de cette très rare relation de voyages, conservé dans son vélin à recouvrement de l'époque. Provenance : signature autographe de Jean Juchereau de La Ferté, sieur de Maur (1592-1672) sur le premier contreplat. C’était un proche du gouverneur de la Nouvelle-France, Isaac de Razilly. Arrivé au Québec en 1634, il devient par la suite commis général des magasins de la Nouvelle-France. Selon une note manuscrite du XIXe siècle sur le premier feuillet blanc, l’exemplaire proviendrait de la belle collection Le Camus de Limare, dispersée en 1786.
Sous la direction de Jean Céard et Jean-Claude Margolin, Maisonneuve & Larose, 1987, 677 pp., broché, légères traces d'usage, état très correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
STAROBINSKI Jean, LECERCLE Jean-Louis, COULET Henri, EIGELDINGER Marc,
Reference : 63087
La Baconnière - Payot, Langages, 1978, 122 pp., broché, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
BOUQUET, Simon / RONSARD, Pierre de / DORAT, Jean / PASQUIER, Étienne.
Reference : LCS-18448
Il renferme des poèmes de Ronsard, Baïf, Jamyn, Dorat et Pasquier en édition originale. Paris, Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572. 54 ff. dont 8 planches à pleine page, 1 planche hors texte à pleine page et 1 planche dépliante hors texte. C’est l’ordre et forme qui a este tenu au sacre & couronnement de tres-haute, tres-excellente, & très-puissante princesse Madame Elizabet d’Autriche Roine de France: faict en l’Eglise de l’Abbaie sainct Denis en France le vingt cinquiesme iour de Mars, 1571. A Paris, de l’imprimerie de Denis du Pré, pour Olivier Codoré, 1571. Avec privilège du roy. 10 ff. Entrée de la Reine. 26 ff., (1) f., (1) f.bl., 6 planches. Soit 3 parties en 1 volume in-4. Veau fauve, double filet or encadrant les plats avec armes au centre, dos à nerfs orné. Reliure début XVIIe siècle.
Édition originale et tout premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes français de la Renaissance. Mortimer, French, 205; Rothschild, IV, 501-503; Tchemerzine, III, 747; Firmin Didot, Histoire de la gravure sur bois, p. 187; Vinet. Bibliographie des Beaux-Arts, n° 44; Fairfax-Murray, French, 152; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, 181. Premier tirage (bandeau du f. 12 recto, dévoré et non vouloir dévorer au verso, I 3 mq. B de Bouquet mais signature L corrigée en I en cours de tirage, M2) Cette entrée cérémoniale de Charles IX à Paris en mars 1571 intervenait après la paix de Saint-Germain d’Août 1570 et la fin de la guerre civile. Le mariage du Roi avec Élisabeth d'Autriche réaffirmait le désir de tolérance religieuse apaisant les conflits entre catholiques et protestants pour lesquels la liberté de culte était reconnue. Le Roi entra sans sa ville de Paris le 6 mars mais, souffrante, la reine ne put l'accompagner. Elle fit son entrée à Paris le 29 mars après avoir été couronnée à l'abbaye de Saint Denis le 25 mars. Pour l'entrée de Charles furent érigées des arches monumentales ornées de statues allégoriques. Ces arches furent reprises pour l'entrée de la Reine, mais ornées de statues différentes, plus appropriées et plus féminines. Simon Bouquet, magistrat parisien, fut chargé par ses collègues de l'Hôtel de ville de Paris de l'ordonnancement entier de la fête et de la confection des décors. Il en confia la mise en scène et le thème à Pierre de Ronsard et Jean Dorat qui firent appel aux artistes de la première école de Fontainebleau; Germain Pilon pour les sculptures, le conte pour les travaux de charpente et Nicolo Dell’Abbate et Pierre d’Angers pour les perspectives et les peintures. Le thème central était évidemment consacré à la paix et au mariage de la France et de la Germanie, Élisabeth d'Autriche étant la fille de l'empereur Maximilien. Le texte fut rédigé par Simon Bouquet et par les grands poètes français de la Pléiade. Pierre de Ronsard composa ainsi pour cette cérémonie 9 poèmes, signés R pour la plupart dans le Recueil. BI « Comme une fille en toute diligence Voyant un pré émaillé de couleurs Entre dedans et choisissant les fleurs Un beau bouquet pour son sein elle agence…» Antoine de Baïf, Jean Dorat, Amadis Jamyn, Guy de Faur de Pibrac et Etienne Pasquier rivalisèrent également pour célébrer poétiquement cet évènement. L’iconographie de cet ouvrage remarquable comprend 16 grandes estampes à pleine page, 10 pour l’Entrée du roi dont une dépliante, 6 (répétition partielle des précédents complétée par de nouveaux bois) pour celle de la Reine Élisabeth d’Autriche, gravées sur bois sous la direction d’Olivier Codoré, « tailleur et graveur en pierres précieuses ». Il s'agit, suivant Manette, du nom abrégé de Coldoré, surnom donné à Fontenay, futur valet de chambre et graveur en pierres fines de Henri IV, en raison des nombreux colliers d'or qu'il portait. Firmin Didot suggère que les bois ont été réalisés sur les dessins de Jean Cousin. Ces planches fort belles illustrant les arcs de triomphe éphémères dressés à la Porte Saint Denis, à la porte au Peintre, au bout-du Pont Notre-Dame, les fontaines et les statues érigées pour cette grande circonstance, évoquent la facture des illustrations de l'entrée à Paris de Henri II en 1549. L’illustration présente en outre l’intérêt d’être, elle-même, «à transformations». L’ouvrage présente en outre un très beau colophon en calligramme en forme de hanap couvert. Exemplaire remarquable relié pour Louis-Alphonse du Plessis de Richelieu (1582-1653), frère de Richelieu, Archevêque d’Aix puis de Lyon, avec ses armes argentées sur les plats. Les exemplaires en reliure ancienne sont extrêmement rares, la plupart ayant été reliés à nouveau – et lavés par la même occasion – à la fin du XIXe siècle. Mortimer décrit un exemplaire avec la 4ème partie (9 pp., sans illustration) mais indique «the work was also issued without the 9 leaves of Pasquier verses at the end». Parmi les exemplaires en trois parties: Fairfax-Murray, Ruggieri… Cela s’explique par le contexte politique. En effet, le texte de Pasquier fait l'apologie de la Paix de Saint-Germain (août 1570) voulue par Charles IX. Signée avec l’Amiral de Coligny, elle accordait d’importantes libertés aux protestants, prônait la tolérance et l'égalité de traitement entre tous les sujets, quelle que soit leur religion. Après la St Barthelemy et l'assassinat de Coligny (août 1572), cette apologie de Charles IX pacificateur pouvait difficilement subsister. Superbe exemplaire, plus grand de marges que l’exemplaire H. P. Kraus et Friedlander en reliure ancienne non armoriée adjugé 38 300 € (23 avril 2001).
CipM, Centre international de la poésie de marseille, 2010, exemplaire numéroté, un des 50 exemplaire réservés à Jean Daive et à Jean-Pierre Bertrand, feuillet libres sous couverture, très bon état.
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Edition originale française rarissime dédiée à Anne de Bretagne et premier tirage « De la louenge et vertu des nobles et clères dames » de Jean Boccace achevée d’imprimer le 28 avril 1493 par Antoine Vérard. A Paris, Antoine Vérard, 1493. In-folio de (144) ff. (a-n8, o-p6, q-r8, s-t6) à 34/35 lignes. Plein maroquin havane, plats orné d’un décor d’entrelacs mosaïqués noir encadré de filets doré, dos à nerfs orné de même, doublures et gardes de peau de vélin, tranches dorées. Reliure signée de Marius Michel. 273 x 192 mm.
Edition originale française rarissime dédiée à Anne de Bretagne et premier tirage « De la louenge et vertu des nobles et clères dames » de Jean Boccace achevée d’imprimer le 28 avril 1493 par Antoine Vérard. BMC VIII 79 ; B.n.F. Rés. G-365 ; Brunschwig 280 ; CIBN B-519 ; Fairfax Murray, FB 50 ; Goff B-719 ; GW (+ Accurti I) 4490 ; HC 3337 ; IGI 1769 ; Macfarlane 25 ; Pell. 2478 et 2478 A ; Hain-Copinger, n° 3337 ; Proctor n° 8425 ; Brunet, I, 990. Cet exemplaire est le seul complet passé sur le marché international depuis 30 ans. La première édition latine parut en 1473 sous le titre De Claris mulieribus (des femmes célèbres), à Ulm. « L’œuvre, écrite entre 1360 et 1362, amplifiée et refondue dans les années postérieures, contient la biographie de 104 dames de renom de tous les temps, d’Ève à la reine Jeanne de Naples ; elle est dédiée à la très belle Andrée Acciaiuoli, sœur du grand sénéchal Nicolas Acciaiuoli, épouse en secondes noces d’un comte d’Altavilla. L’exemple de Pétrarque et de son traité des Hommes illustres influença notablement Boccace, ainsi qu’il l’a reconnu lui-même. La veine narrative s’y élargit avec quelque liberté, comme dans les pages consacrées à la vie de la papesse Jeanne, aux voluptueuses longueurs sur les amours de Thisbé, à l’histoire de la naïve Paulina, Romaine aimée du Dieu Anubis, qui rappelle d’assez près le conte de Lisette et de l’ange Gabriel du Décaméron. (…) Dans son ensemble, le volume est un compromis entre l’érudition historique et le conte, un plaisant livre d’érudition, destiné non seulement aux hommes mais aussi aux femmes, - lesquelles, déclare Boccace, pour son excuse, étant habituées à entendre des histoires en ont un besoin plus grand et se divertissent d’un copieux exposé. » T.F. G. Rouville. Le volume est orné de 11 gravures sur bois qui, répétées, forment un cycle iconographique de 80 gravures. La plupart mesurent 87 x 80 mm et représentent une reine avec un enfant dans ses bras (23 fois), une reine trônant avec des dames se tenant devant elle (22 fois), une femme allaitant des jumeaux devant un paysage (17 fois). Deux autres gravures proviennent du Chevalier délibéré, imprimé en 1488. Deux gravures de format différent, 140 x 86 mm, illustrent un évêque à son écritoire surmonté d’un sage et d’une femme ; elles proviennent de l’“Art de bien mourir” imprimé par Le Rouge pour Vérard, en 1492. Neuf de ces gravures ont été spécialement réalisées pour ce livre et sont donc ici en premier tirage. « Volume extrêmement rare, orné d’un certain nombre de belles figures gravées sur bois qui comptent parmi les plus intéressantes dans les ouvrages publiés par Vérard ». (Rahir n°263). Exemplaire comportant les remarques de premier tirage : - Le titre est imprimé avec la faute « nouellemet », corrigée dans l’exemplaire de la Pierpont Morgan Library. Le Gesamt Katalog, Pellechet Polain 2478 et Hain donnent « nouuellemet » avec deux U. - Le feuillet i4 est signé hIIII. Premier grand prosateur italien, Giovanni Boccaccio (1313-1375) fut très célèbre en France, plus que Dante et Pétrarque, et cela dès le début de l’imprimerie. Il avait écrit tant pour le peuple, qui se plût à la lecture amusante du Décaméron, que pour l’aristocratie qui, dans le De casibus virorum illustrium (devenu en français Le cas des nobles malheureux), trouva une sorte d’encyclopédie moralisée des grands hommes de l’Antiquité. Cette première édition fut imprimée par Antoine Vérard qui a dédié l’ouvrage à Anne de Bretagne, épouse du roi Charles VIII. C’est grâce en partie aux écrivains engagés par Anne de Bretagne, ou attirés par la possibilité de son mécénat, comme pouvait l’être Antoine Vérard, que la littérature à la louange et à la défense des femmes a été promue à la cour de France. Le titre ne comporte que deux lignes de texte. Au verso du titre commence le prologue du traducteur, supprimé dans certains exemplaires et supplée par une miniature. Dans cet exemplaire il est accompagné d’un bois montrant la reine Anne de Bretagne assise sur son trône entourée de personnages féminins de sa suite. Au recto du dernier feuillet, marque typographique d’Antoine Vérard. Cette traduction du De Casibus virorum illustrium de Boccace fut réalisée pour Jean de Chanteprime entre 1400 et 1409 par Laurent de Premierfait. Ce dernier fait partie de la génération des humanistes français du règne de Charles VI redécouvrant et célébrant la littérature classique depuis Cicéron jusqu'à Pétrarque et Boccace. Il était un latiniste érudit, très appréciée par les humanistes de son temps, mais ce qui fît le plus sa gloire, ce sont ses traductions en français à partir du latin (ou de versions latines de textes à l’origine grecs ou italiens), réalisées pour des commanditaires aristocratiques. Bechtel signale une coupure au mot "nou|vellement" du titre, non coupé dans notre exemplaire et ainsi libellé : "novellement". Précieux exemplaire. En un demi-siècle un seul autre exemplaire complet est apparu sur le marché public, vendu 35 000 € il y a 30 ans. (Réf : Hôtel Georges V, 16 septembre 1988, n° 23, ex. S. Brunschwig).
Édition originale de l’un des plus beaux et des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle orné d’un frontispice et 24 planches gravées à l’eau-forte. Paris, chez l’Auteur, 1768. In-folio de (1) f. de titre gravé dans un encadrement d’architecture et de paysage et 24 planches numérotées. Demi-veau à coins, plats cartonnés ornés d’un élégant papier vert, rouge et blanc. Reliure du début du XIXe siècle. 345 x 270 mm.
Edition originale de l’un des plus beaux et des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle orné d’un frontispice et 24 planches gravées à l’eau-forte. Brunet, II, 1736 ; Colas 1317 ; Cohen 463 ; Lipperheide 1253 ; Vinet 2284 ; Sander 864. Le frontispice est de J.B. Lallemand ; 21 planches sont gravées par Angélique et P.E. Moitte d’après Jean-Baptiste Greuze, la onzième et la vingt-troisième sont de Barbault et une de Vleghels. Ces compositions représentent de jeunes femmes savoyardes ou italiennes, paysannes, bourgeoises ou nobles, dans leurs costumes caractéristiques et placées dans des sites ou des paysages évoquant leur origine. Une légende en italien ou en français complète chaque planche. « Ces dessins de Greuze ont été exécutés pendant le voyage fait par cet artiste en Italie en compagnie de l’abbé Gougenot, conseiller du Grand Conseil et qui avait emmené Greuze en Italie à ses frais. Les dessins de cette suite appartenaient lorsqu’ils ont été gravés par P.E. Moitte et F.A. Moitte à l’abbé Gougenot. » (Bulletin Morgand et Fatout, 10343). Greuze qui tirait d’abondants profits de la reproduction de ses œuvres, surveillait attentivement la gravure de celles-ci ; le rendu, remarquable, des compositions tient sans doute à cette exigence. Epreuves brillantes, imprimées sur papier vergé fort. Jean-Baptiste Greuze n’a publié que deux livres, Le recueil de Têtes de différents caractères, dont on ne connait qu’un seul exemplaire complet, et celui-ci, d’une grande rareté également, le format des estampes ayant, depuis plus de deux siècles, incité les marchands d’estampes à casser le volume et à vendre les planches à l’unité. Bel exemplaire de l’un des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle.
Préface de Annie Le Brun, Jean-Claude Simoën, 1979, 99 pp., broché, jaquette légèrement défraîchie sinon bon état.
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"One of the most beautiful books of its era" (Fine Bird Books). Paris, Desray, 1802. 5 parties réunies en 2 grands volumes in-folio de : I/ (2) ff., x pp., 128, 70 planches numérotées à pleine page, 8 pp., 6 planches numérotées à pleine page, 28 pp., 9 planches numérotées à pleine page ; II/ (2) ff., 128 pp., 89 planches numérotées à pleine page (numérotées 88 car il y a une 26 bis), 40 pp., 16 planches numérotées à pleine page dont une sur double page (n°14). Soit au total 190 planches. Qs. légères piqûres sans gravité. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs ornés. Reliure de l’époque. 505 x 333 mm.
Edition originale ornée de 190 estampes gravées sur cuivre d’après les dessins de Jean-Baptiste Audebert, imprimées en couleurs et rehaussées à l’or pur selon une méthode originale mise au point par Audebert. Fine Bird Books p. 56 ; Nissen IVB, 47; Ronsil 103; Wood, p. 206; Zimmer, p. 17; Sander, Illustrierten franz ö sischen Bücher des 18. Jahrhunderts, 58 ; Balis 52 ; Buchanan, Nature into Art 105 ; Copenhagen / Anker 14 ; Cottrell 19 ; Ellis/Mengel 93 ; McGilI/Wood 206. Publié en 32 livraisons sur 26 mois, le tirage fut limité à 312 exemplaires : 200 légendés en or, 100 exemplaires in-4 légendés en noir et 12 exemplaires avec le texte entièrement imprimé à l’or. L’un des très précieux 200 exemplaires de luxe tirés au format grand in-folio avec les légendes imprimées en or. Jean-Baptiste Audebert (1759-1800) mourut au cours de la publication de cette œuvre qui fut poursuivie par Louis-Pierre Vieillot (1748-1831). Il s’agit de l’une des plus importantes publications ornithologiques du XIXe siècle. L’illustration comprend 190 planches hors texte dessinées par Audebert, gravées sur cuivre par Louis Bouquet et imprimées en couleurs par Langlois, l’un des meilleurs imprimeurs en taille-douce de l’époque. Soixante-huit nouvelles espèces y sont décrites pour la première fois avec une extrême précision, "particulièrement de la Nouvelle Hollande". Audebert avait en effet sollicité collectionneurs et cabinets étrangers afin d'offrir l'ouvrage le plus complet possible. Ayant amélioré le procédé d'impression et de coloriage, Audebert avait également fait appel aux plus grands artistes de son époque. "Its plates, heightened with gold, and so finished that they are little less than hand-illuminated engravings, make this one of the most beautiful books of its era. It is the gold reflections of the plumage that render the book unique and wonderful" (Fine Bird Books). "The plates with the bird portraits are in beautiful colours; in this respect they are among the best color prints found in ornithology" Anker 14. L’ouvrage est un magnifique témoignage de l’engouement pour le livre d’ornithologie qui, né dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, s’épanouit au XIXe siècle grâce aux prouesses techniques de l’impression en couleurs. « Fleuron de cet âge d’or de l’iconographie ornithologique française, l’ouvrage de Jean-Baptiste Audebert et Louis-Pierre Vieillot a pour objet les oiseaux au plumage doré ou argenté que Buffon avait précisément renoncé à faire figurer faute de pouvoir en rendre le lustre ». (Bibliothèque nationale de France, Des livres rares depuis l’invention de l’imprimerie, n°108). Afin de restituer les effets de plumages, Audebert eut l’idée d’appliquer, [...] après l’impression de la couleur, un fin réseau de petits traits dorés ou argentés. Ainsi rehaussé, le plumage de l’oiseau devient étincelant et change de couleur et d’aspect suivant l’angle de vue sous lequel on l’observe. Une surprenante prouesse technique dont on ignore encore le procédé tenu secret » (Michel Schlup, Les grands livres d’oiseaux illustrés de la bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, p. 85, article publié en 2000 dans la Revue de la Société suisse des bibliophiles). “On most of the plates, even the gold was applied mechanically and not by hand, with the effect that the plates « look like medieval illuminations »” (Buchanan). Le tirage in-folio avec les légendes en or est fort rare (200 exemplaires en 1802) et très recherché. Le 7 juin 1989, il y a 32 ans, l’exemplaire Bradley Martin en demi-reliure usagée était adjugé $44,000 par Sotheby’s New York. Le 16 juin 1988, l’exemplaire Marcel Jeanson relié par Bozérian était estimé avec frais 222 000 FF - 333 000 FF (33 800 € - 50 760 €), il y a 33 ans. Superbe exemplaire de l’un des plus beaux livres consacrés aux oiseaux, très grand de marges et conservé dans sa reliure de l’époque.
Edition originale peu courante de ce traité de météorologie dû au physicien et géologue suisse Jean-André de Luc. Londres, Imprimerie de T. Spilbury, 1786-1787. 3 parties reliées en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff. bl., (2) ff. de table, 320 pp., (1) f., pp. 319 à 543, pp. 485 à 516 (appendice), 2 planches dépliantes hors texte, (2) ff. bl. ; II/ (1) f., (2) ff. de table, 478 pp., (1) f. d’errata. Maroquin rouge à grain long, filets et grecques dorés encadrant les plats, dos lisses à compartiments ornés de grecques et petits fers floraux dorés, filet or sur les coupes, grecque intérieure, tranches dorées. Reliure du début du XIXème siècle dans le style de Bozérian. 211 x 131 mm.
Edition originale peu courante de ce traité de météorologie dû au physicien et géologue suisse Jean-André de Luc (Genève, 1727 – Windsor, 1817). Jean-André de Luc est un célèbre physicien, géologue et philosophe suisse qui fut un des premiers savants à explorer la haute montagne. Il a contribué aux progrès de la géologie et de la physique dans un temps où l’une de ces sciences commençait à se développer et où l’autre n’avait pas encore l’importance qu’elle a acquise aujourd’hui. De Luc se proposa de concilier la raison et la foi, la science et la révélation. Ayant quitté la Suisse, l’auteur s’installa en Angleterre où il devint lecteur de la reine Charlotte ; membre de diverses sociétés scientifiques dont la société royale de Londres, il apporta d’importantes améliorations aux instruments de mesure météorologique tels que baromètres, thermomètres, hygromètres, etc. Deluc publie en 1786-1787 ses Idées sur la météorologie, qui déclenchent une polémique avec Horace Bénédict de Saussure autour des mérites de leurs hygromètres respectifs. L’exemplaire est bien complet de ses 2 planches gravées dépliantes. Très bel exemplaire de ce rare ouvrage conservé dans une élégante reliure en maroquin rouge du début du XIXe siècle dans le style de Bozérian.
Édition originale de cette réfutation par Jean de Laet des théories de Grotius sur l’origine des populations primitives de l’Amérique. Paris, veuve de G. Pelé, 1643. In-16 de (1) f.bl., 223 pp., (1) p.bl. Ex libris imprimé sur le titre. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 170 x 106 mm.
Edition originale de cette réfutation par Jean de Laet des théories de Grotius sur l’origine des populations primitives de l’Amérique. Field, An Essay towards an Indian Bibliography, 846; Sabin 38561; Willems 997 (pour le tirage fait à Amsterdam). “Notes on the Dissertation of Hugo Grotius on the Origin of the American Indians and other Observations to facilitate the Understanding of some difficult Questions upon them.” (Field). « This is Laet’s first refutation of Grotius. It contains, pp. 139-151, comparative vocabularies of the Irish, Gaelic, Icelandish, Huron, Souriquois, and Mexican languages. Some copies have the imprint, Amstelodami, Apud Ludovicum Elzivirium”. (Sabin). « Grotius avait publié à Paris en 1642 une dissertation, où il cherchait à prouver que les populations primitives de l’Amérique tiraient leur origine de gens venus de la Norvège, de l’Ethiopie et de la Chine. Cet opuscule était intitulé : ‘Hug. Grotii de origine gentium Americanarum dissertatio’, 1642. Laet le réimprima avec un commentaire fort judicieux, dans lequel il faisait ressortir l’inanité des arguments invoqués à l’appui de cette thèse étrange. Cette réfutation blessa l’amour-propre de Grotius, qui écrivit immédiatement une ‘Dissertatio altera de origine gentium Americanarum, adversus obtrectatorem, opaca quem bonum facit barba’, 1643. Les mots ‘opaca quem bonum facit barba’ sont empruntés à Catulle et font allusion à la barbe de J. de Laet, qui était, parait-il, fort longue. Pareilles aménités étaient, comme on sait, dans le goût du temps ». (Willems) L’ouvrage comporte la dissertation de Grotius ainsi qu’un lexique des principaux termes des différentes langues proto américaines. Il s’avère être une source très intéressante pour l’histoire de la linguistique. Bel exemplaire de cet ouvrage traitant de l’origine des populations primitives de l’Amérique, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.
Exemplaire d’une grande pureté conservé dans son cartonnage d’attente. Anvers, ex officina Plantiniana Balthasaris Moreti, 1658.In-folio de (2) ff., 141 pp. illustrées de 16 gravures dans le texte, (2) pp. Titre en rouge et noir, cachet sur le titre, passages soulignés au crayon dans le texte. Conservé dans son cartonnage d’attente. Reliure de l’époque. 312 x 200 mm.
Rare édition originale de ce très bel ouvrage illustré sur le lis. "First edition of a curious work with well-engraved plates" (Hunt n°277). Jean-Jacques Chifflet, né à Besançon en 1588, alla étudier la médecine à Paris, à Montpellier et à Padoue. Il fut choisi en 1614 pour être le médecin de la ville de Besançon, à la place de son père ; il fut honoré dans la suite des principales charges de la patrie, élevé même au Consulat, & enfin Député, pour des affaires importantes, vers l’Archiduchesse Isabelle-Claire-Eugénie, Souveraine des Pays-Bas. Cette Princesse fut si contente de lui, qu’elle voulut le retenir auprès de sa personne, le fit son premier Médecin, & le chargea d’écrire l’histoire de l’Ordre de la Toison d’or. Il revint dans sa patrie, & fut de nouveau attaché à l’Archiduchesse. Après la mort de cette Princesse, arrivée en 1633, il fut successivement le Médecin de Jean d’Autriche & de Léopold-Guillaume d’Autriche, Gouverneur des Pays-Bas. Enfin, il mourut en 1660, âgé de 72 ans. Chifflet fut à la fois Médecin, Historien & Politique, comme on le voit par ses ouvrages. (Bibliothèque littéraire historique et critique de la médecine, p. 509) Chifflet entend démontrer dans le présent ouvrage que l’abeille de Childéric est à l’origine de la fleur de lis, qui en serait dérivée graphiquement, thèse qui s’imposa en partie. « Lors de la découverte faite à Tournai en 1653 du tombeau de Childéric Ier, on trouva de nombreux bijoux d’or ornés de grenats que l’on baptisa « abeilles ». Ce trésor fut donné à l'archiduc Léopold, qui était pour lors gouverneur des Pays-Bas, et qui l’emporta à Vienne. M. Chifflet, dans son ouvrage à ce sujet intitulé Lilium francicum, prétend prouver, par ce monument, que les premières armes de nos rois étaient des abeilles, et que des peintres et des sculpteurs mal habiles ayant voulu les représenter, y avaient si mal réussi, qu'elles devinrent nos fleurs de lys, lorsque, dans le XIIe siècle, la France et les autres états de la chrétienté prirent des armes blasonnées ; mais cette conjecture nous paraît plus imaginaire que fondée car, suivant toute apparence, les abeilles trouvées dans le tombeau de Childéric I n'étaient qu'un symbole de ce prince, et non pas ses armes ». (d’après Nicolas Viton de Saint-Allais. Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France. Paris, 1816). Chifflet aurait rédigé son texte en réponse au livre de Jean Tristan intitulé Traité du Lis contenant la juste défense de sa gloire paru à Paris en 1656. “Un des ouvrages les plus curieux du P. Chifflet ; on y remarque un grand nombre de planches gravées représentant la fleur sous toutes ses formes, des costumes, blasons, médailles, etc. » (Archives du bibliophile ou Bulletin de l’amateur de livres, 1858, n°5820) L’illustration, d’une grande finesse, se compose de 16 gravures sur cuivre dont une de costume et 2 représentant des lis. Exemplaire d’une grande pureté de ce livre rare, conservé dans son cartonnage d’attente. Provenance : deux ex libris gravés non identifiés, cachet d’une bibliothèque sur le titre.
Paris, Jacques du Puys, 1582. In-4 de (12) ff., 256. Ex libris manuscrit sur le titre, cachet sur le titre, répété p. 66. Relié en vélin souple à recouvrement de l’époque, traces de liens, dos lisse avec le titre manuscrit, titre manuscrit sur la tranche supérieure. Reliure de l’époque. 225 x 177 mm.
Très rare seconde édition, avec un titre de relais, de cette œuvre célèbre de Jean Bodin qui a «eu une grande vogue dans le temps et a été traduite en latin dès 1581». Tchemerzine, I, 721; Obadia, Bibliographie française de la sorcellerie, n°843. A échappé à Caillet. « Édition non citée par les bibliographes» Dorbon, 387. L’ouvrage, paru pour la première fois en 1580, est dédié au président Christophe de Thou, père de l’historien et collectionneur Jacques-Auguste. Souvent réimprimé, traduit en latin dès 1581, il s’impose rapidement à l’époque comme un «bréviaire des juges dans les actions pour maléfice» (F. Renz, Jean Bodin, p. 73) et constitue aujourd’hui l’un des meilleurs documents sur les procès en sorcellerie du XVIe siècle. «Ouvrage plein de singularités et de bizarreries. Dans un chapitre il parle d’un personnage encore en vie, qui avait un démon familier comme Socrate, esprit qui se fit connaitre à ce personnage lorsqu’il avait 37 ans, et qui depuis dirigeait ses pas et ses actions: s’il faisait une bonne action, l’esprit lui tirait l’oreille droite, et l’oreille gauche s’il en commettait une mauvaise. On suppose que le personnage était Bodin lui-même». (Bulletin Morgand et Fatout, n°4635). «Je pense au rebours de Bodin» dit Montaigne (Essais, II, 32) et «En fin et en conscience, je leur (les sorciers) eusse plustot ordonné de l’ellebore que de la cicue» (Essais, III, 11). Montaigne appréciait la lucidité et la tolérance de Bodin en matière politique et fut, selon Villey, fortement influencé par l’auteur des ‘Six livres de la république’ quoiqu’il le désavouait dans sa croyance à la sorcellerie. Pour Bodin, les incroyables opérations des sorciers sont l’œuvre des démons. Chaque partie de la nature devient ainsi le lieu d’activité d’un démon. S’il existe ainsi une «association des esprits avec les hommes» (Bodin), alors les bizarreries du monde et la variété parfois extrême des esprits humains peuvent s’expliquer par un «art diabolique» créateur de «merveilles». Exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque à recouvrement. Provenance: ex libris Biblioth. Gasp. Fromensii Valent, 1625 sur le titre, un autre ex libris anciennement biffé. Cachet répété p. 66.
Relié en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810). Amsterdam, Jean Louis de Lorme, 1711. 10 volumes in-12 de: I/ 1 portrait de l’auteur, (11) ff., 254 pp., 1 carte dépliante et 1 pl. dépliante; II/ 334 pp., 9 pl. dépliantes; III/ 285 pp., 7 pl. dépl.; IV/ 280 pp., 6 pl. dépl.; V/ 312 pp., 4 pl. dépl.et 4 tableaux dépliants; VI/ 328 pp., 5 pl. dépl.; VII/ 448 pp.; VIII/ 255 pp., 16 pl. dépl.; IX/ 308 pp., 29 pl. dépl.; X/ 220 pp., (41) ff. de table. Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs ornés de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure de l'époque. 160 x 98 mm.
[video width="1080" height="1920" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2025/04/copy_9E59C3DF-19C8-422A-AFCA-76F61636E5201.mp4"][/video] Première édition complète, en partie originale, de l'une des meilleures descriptions anciennes de la Perse.Elle est encore de nos jours une source inestimable pour la connaissance de la culture et de la civilisation persanes à la fin du XVIIesiècle. Un portrait, une carte, 77 planches (vues, costumes, écritures anciennes, antiquités, etc.) et 6 tableaux hors texte dépliants (tome V).Chaque titre est orné d'une vignette gravée en taille-douce. «Le Voyage de Chardin en Perse est l’un des voyages les plus intéressants publiés au XVIIIe siècle». Brunet, I, 1802. Fils d’un bijoutier protestant de la place Dauphine à Paris, Jean Chardin (1643-1713) montra rapidement un goût prononcé pour les voyages, où se mêlaient curiosité des ailleurs et l’espoir d’y faire fructueux commerce. Il fit deux longs séjours au Moyen‑Orient. Le premier, de 1664 à 1670, le vit séjourner longtemps à Ispahan, et nommer «marchand du shah». A son retour, il publia une relation du Couronnement de Solimaniii (1671). Son second séjour au Moyen-Orient se déroula de 1671 à 1677. En 1686, il publia à Londres le journal de son second voyage à Ispahan (dont Bayle fit un éloge appuyé), puis, en 1711, une édition beaucoup plus complète qui comprend, outre le même journal (format le tome i), une présentation très fouillée de la Perse (tome ii), une description particulière d’Ispahan et le récit d’un voyage à Ormuz (tome iii). «Sa position officielle, ses relations avec les principaux personnages, la connaissance qu’il s’empressa d’acquérir des idiomes du pays, lui permirent de recueillir une multitude de renseignements sur le gouvernement, les mœurs, les antiquités, les monuments et l’histoire de la Perse. Un dessinateur habile, qu’il avait amené, l’accompagnait dans toutes ses explorations, et il put rapporter ainsi des reproductions exactes des monuments, des costumes, des ruines de Persépolis, des armes, des ustensiles… On a prétendu que l’académicien Charpentier avait aidé Chardin dans la rédaction de son livre. Quoi qu’il en soit, ce qui appartient incontestablement à l’illustre voyageur, ce sont ces matériaux précieux recueillis avec tant d’intelligence et de courage, ces recherches profondes, ces observations, ces renseignements curieux et authentiques sur l’histoire, l’administration, la législation, les mœurs, les sciences, les arts, les usages d’un pays pour ainsi dire inconnu jusqu’alors.» «Le témoignage unanime des voyageurs, dit Langlès, qui, depuis Chardin, ont visité et décrit les mêmes contrées, n’a servi qu’à constater la justesse, la profondeur de ses observations, la variété de ses connaissances et sa véracité». L’illustration superbe, gravée sur cuivre comprend un portrait frontispice en premier tirage par Thomassin daté 1710 et 78 grandes planches, gravures ou cartes, la plupart dépliantes ou à double page ainsi que 6 bandeaux gravés en tête des chapitres. Chardin était accompagné par un dessinateur, Grelot: toutes les vues, scènes et portraits ont été réalisés d’après nature. Superbe exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810). « Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, seconde fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de Marie-Antoinette-Ferdinande, infante d’Espagne, née à Turin le 2 septembre 1753, épousa le 14 mai 1771 Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, plus tard Louis XVIII, dont elle n’eut pas d’enfant. Elle prit en émigration le titre de comtesse de Lille et mourut à Hartwell, en Angleterre, le 13 novembre 1810.» «La comtesse de Provence eut, à l’exemple de son époux, qui se piquait fort de littérature et cultivait les muses, le goût des Lettres et des Arts. Sa bibliothèque, dont le catalogue manuscrit est à l’Arsenal, avait été composée avec beaucoup d’intelligence, et comprenait 1665 volumes qui furent dispersés à la Révolution.» L’exemplaire jumeau de celui-ci, relié en 10 volumes en maroquin rouge aux armes de la Comtesse d’Artois (1756-1805) fut vendu 45000 € le 5 mai 2010, il y a 12 ans (Ref. Livres rares, n°21). «Animée d'un esprit libéral, Louise de Savoie, Comtesse de Provence, eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu'elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d'une fois les applaudissements de la foule» (Quentin Bauchart, II, p. 313-314). Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil partageait avec son époux, le goût des lettres et des arts.
Mouton/Bordas, 1969, 430 p., broché, couverture un peu défraîchie, passages signalés au crayon, un nom en première page.
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ATTIE Jo, MOUSSAY Jean-Daniel, RABANEL Jean-Robert, ZALOSZYC Armand,
Reference : 59858
Z'Editions, Lointain Intérieur, 98 pp.1990, broché, première de couverture partiellement jaunie, bon état général.
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Gallimard, Les Cahiers de la NRF, 1993, 364 pp., broché, petite tache sur la tranche latérale, bon état.
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Gallimard, 1952, 690 pp., broché, couverture un peu défraîchie dos bruni, papier bruni et un peu rongé par endroits, non coupé, état correct.
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Parenthèses, Eupalinos, 2017, 196 pp., broché, couverture un peu défraîchie, trace d'étiquette sur le quatrième plat, état correct.
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Marval, Lieux de l'écrit, 1991, 95 pp., couverture un peu défraîchie et insolée, rousseurs, état correct.
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Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Antoine Chrétien, 1603 [pour 1703]. In-8 de (5) ff., 363 pages, (1) p., 5 planches dépliantes, (23) ff. de tables, (1)f.bl. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque. 160 x 93 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FELIBIEN1.mp4"][/video] Edition originale fort rare illustrée de 5 planches dépliantes. Jean-François Félibien, sieur des Avaux, né en 1658 à Chartres et mort le 23 juin 1733 à Paris, est un architecte comme son père André Félibien, considéré comme le fondateur de l’histoire française de l’art, et également trésorier de l'Académie des inscriptions et belles lettres, historiographe du roi et secrétaire de l'Académie royale d'architecture en 1718. L’étude de la peinture, de la sculpture et de l’architecture l’enthousiasmait et lui permit de publier plusieurs ouvrages dont cette description très claire du château de Versailles sous Louis XIV. Les différentes étapes de la construction du château y sont donc portées. Sa Description sommaire de Versailles s’inscrit dans la lignée des écrits de son père, qui avait, dès 1674, fait paraître une Description sommaire du chasteau de Versailles (rééditée deux ans plus tard), et constitue une référence majeure pour la connaissance du dernier Versailles de Louis XIV. Jean-François Félibien poursuivra son œuvre en 1711 en publiant une Description de la chapelle du chasteau de Versailles et des ouvrages de sculpture et de peinture. L’ouvrage est orné d’une vignette allégorique en tête avec une vue générale du château et de 5 planches dépliantes : - Plan de Versailles pour l’ancienne description, - Plan de Versailles pour la Nouvelle description, - Vues anciennes et nouvelles du chasteau de Versailles du costé de la ville, - Vue de la Grande galerie, - Vues anciennes et Nouvelles du chasteau de Versailles du costé des jardins. Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque.