à Ferney, (d.i. Genève), (Gabriel Grasset). 1778. 8°. IV, 120 S. und gestochenem Porträtfrontispiz. Interimspappband der Zeit.
Bengesco 1874.1. - Zweiter Druck der ersten Ausgabe. - Die Bernische Oekonomische Gesellschaft schrieb in der Nr. 14 der "Gazette de Berne" 1777, ein öffentliches Preisausschreiben aus zur Frage der Reform des Strafrechts. Nach einer kurzen Einführung gibt Voltaire seine Ansichten zu verschiedenen Straftaten: Raub, Mord, Duelle, Hexen, Gotteslästerung, Kindermord, Selbstmord, Inzest, Homosexualität u.a. Voltaire spricht sich gegen die Todesstrafe, die Folter, und für das Recht zur Verteidigung des Angeklagten aus. Der Text wurde von Voltaire in Bern zusammen mit einem Dankesschreiben eingereicht, durfte jedoch, wahrscheinlich aus Zensurgründen, nicht abgedruckt werden. Voltaire erhielt für seine Arbeit ein Diplom von der Oekonomischen Gesellschaft Bern. - Seite 120 mit der Kustode "Commentaire sur l'esprit des loix". Dieser Titel erschien separat im gleichen Jahr, wurde aber offensichtlich zusammen mit der vorliegenden Schrift gedruckt. - Das Porträt mit leichtem Wasserrand ausserhalb der Darstellung. Einband fleckig.
(s.l., s.n.) 1784 12°. 96 p., avec une vignette de titre gravée en bois. Cartonnage vers 1820.
Une de plusieurs impressions de la même année, non citée par Bengesco 1642. - Ecrites en 1759, Voltaire n'avait pas prévu de publier ces memoires dont il a détruit le manuscrit original. C'est son secrétaire Wagnier qui en a copié deux exemplaires. Selon la légende, une de ces copies fut subtilisé par LaHarpe de Ferney et se trouvait en 1783 entre les mains de Beaumarchais. L'autre copie se trouvait dans la bibliothèque de l'imperatrice Catherine à St.Petersbourg. Beaumarchais, entrepreuneur de l'édition de Kehl, ne voulait pas publier ces Mémoires avant la mort de Frédéric II. - Difficile a prouver si cet édtion date vraiment de 1784. La qualité du papier est inférieure. Seul la vignette de titre qui montre un petit garçon qui écrit sur un globe pourrait peut-être livrer plus d'informations. - Papier bruni, rousseurs. - Le seul exemplair répértorié par Worldcat avec pagination identique se trouve a Ferney-Voltaire.
2 oeuvres en un volume. Paris, chez Prault. et Londres (i.e. Paris, Prault) 1744. In-8°. 2 ff. n.ch (titre, avis au lecteur), XXIV p., 115 p., 1p.bl., titre, 16 p. avec le portrait de Voltaire comme frontispice d'après le tableau de La Tour et deux gravures par Duflos. Reliure demi cuir d'époque, pièce de titre en maroquin framboise, décor doré.
Bengesco 152 et 1925. - Edition originale. - Exemplaire remarquable, portant à la page de titre, au pli interieur, presque caché, un envoi une note autographe par la main den Jean Jacques Dortus de Mairan "à "ORTOUS DE MAIRAN, donné par l'auteur. 1744". - Jean Jacques Dortous de Mairan (où d'Ortous de Mairan), (1678 - 1771) est un est un mathématicien, astronome et géophysicien français, membre de l'académie des Sciences et dès 1740 sécrétaire perpétuelle, successeur de Fontenelle. En même temps il préside à la rédaction du Journal des savans. Vers 1738 il échange plusieurs lettres avec Voltaire au sujet de la traduction et la publication des "élémens de la philosophie de Newton". - Edition originale impr. à la suite de l'édition princeps de "Mérope", comme partie des "Pièces de littérature" en 1743. Les "Pieces fugitives de litterature" avec "Lettre sur l'esprit" et "Considérations sur l'histoire" sont publiées ici pour la première fois. "Lettre a Mr. Norberg" est une réponse de Voltaire à la publication de l'édition française de "Histoire de Charles XII par Jöran Anders Nordberg. Exemplaire correcte, propre, avec deux feuilles (p.103-106) avec restauration de papier. Le frontispice avec petits trous de vers aux bords. Les plats de la reliure frottés.
Londres, Chez Jacob Tonson. 1734. 8°. 2 ff.n.ch, 99 p., 1p.n.ch., 16 p.n.ch., 245 p., 1 p.n.ch. avis de l'éditeur. Texte encadré, titre en rouge et noir. Reliure pleine basane, dos à 5 nerfs très orné or, pièce de titre maroquin rouge, gardes peignées, tranches rouges
Bengesco I, 372. - Réimpression de l'édition de 1733 avec les corrections de Voltaire lui-même dans "Essay sur la poesie epique" écrit par Voltaire en 1728 en anglais et traduit ensuite par Desfontaines. Ici avec le texte de l'essai relié avant la Henriade. - Quelques rousseurs. Reliure légèrement abimée.
Paris, Gallimard, 1965. Petit in-8°. XV p., 1537 p. Plein cuir, titre et décor de filets au dos, jaquette et étui.
"Bibliothèque de la Pléiade. Vol. 181" - Inscription sous l'étui.
Paris, Gallimard, 1977. Petit in-8°. XXIX p., 1815 p. Plein cuir, titre et décor de filets au dos, jaquette et étui.
"Bibliothèque de la Pléiade. Vol. 172." - Inscription sous l'étui.
Paris, Gallimard, 1975. Petit in-8°. XVI p., 1533 p. Plein cuir, titre et décor de filets au dos, jaquette et étui.
"Bibliothèque de la Pléiade. Vol. 159." - Inscription sous l'étui.
Paris, Editions de la Bonne Etoile, (1934). In-4°. 143 p. Illustrations de Berthommé Saint-André, dont 16 hors texte coloriées par E. Vairel Fils, ainsi qu'à la couverture, au titre et au dos. Demi cuir bleu, filet doré, dos à nerfs, titre doré au dos, tête dorée, couvertures et dos conservés (Reliure Schumacher Berne).
Edition num,
(Paris), Gallimard, 1968. Petit in-8°. 1813 p. Plein cuir, titre et décor de filets au dos, demi-jaquette imprimée, rhodoïd et étui.
"Bibliothèque de la Pléiade. Vol. 128" - Inscription manuscrite sous l'étui.
20 volumes. (Paris, Lambert) 1757. 12°. Avec un portrait dans le premier volume et 10 gravures pour l'Henriade, 18 pour les pièces de théatre d'après Eisen + 5 pour Newton. Reliure pleine basane mouchetée, pièce de titre rouge, décor.
Quérard 10, 372. - Sander 2032. - Réimpression de l'édition 1751 en 11 volumes avec les mêmes illustrations. Contrairement à Quérard notre exemplaire est imprimé sans mention de lieu et d'édition. Les volumes correspondent à l'édition de Lambert, citée par Quérard, sauf que les volumes XI et XII avec les "Annales de l'Empire" manquent. Les volumes XI - XX avec le nouveau titre "Essai sur l'histoire générale et sur les moeurs et l'esprit des nations". La mention d'édition se réfère à l'édition chez Cramer à Genève publiée la même année avec la mention de "première édition". - Exlibris "Thorman". Quelques coiffes frottées. En assez bon état, dans une reliure correcte.
(Paris), Gallimard, 1979. Petit in-8°. LXXIV, 1316 p., 1 f. Plein cuir bleu, titre et décor de filets doré au dos, demi-jaquette imprimée, rhodoïd.
"Bibliothèque de la Pléiade. Vol. 3." - Tampon sur la garde volante. - Rhodoïd jauni et légèrement déchiré dans le bas. - Intérieur frais et reliure en bon état.
Frankfurt am Mayn, bey Johann Gottlieb Garbe, 1761. 8°. Gestochenes Frontispiz, 15 n.n. Bl., 493 S. Mit gestochener Titelvignette. Pappband der Zeit mit späteren Kleisterpapierbezügen und handschriftlichem Rückenschild.
Wahrscheinlich 3. Auflage (nach 1756 und 1759) dieser frühen Ausgabe mit einem Vorbericht von D. Osterländer von 1760. - Einband berieben und mit Spuren eines entfernten Rückenetiketts. Das gestochene Porträtfrontispiz von J.C.G. Fritzsch restauriert mit 2 alt hinterlegten Einrissen. Titel mit altem Bibliotheksstempel. Durchgehend, stellenweise stark gebräunt und stockfleckig.
Et Arouet devint Voltaire VOLTAIRE (François-Marie Arouet de).
Reference : 9050
(1719)
A Paris, chez Pierre Ribou, Pierre Huet, Jean Mazuel, Antoine-Urbain Coustelier, 1719. In-8 de (8)-131 pp., vélin souple (reliure de l'époque).
Édition originale rare du premier livre imprimé de Voltaire.Après une tragédie de collège Amulius et Numitor, dont seuls quelques fragments sont conservés, Voltaire avait commencé dès l'âge de dix-huit ans la tragédie d'Oedipe. Acceptée en janvier 1717 (Voltaire a alors 24 ans), la pièce ne fut jouée qu'après un séjour à la Bastille, suivi de son exil à Chatenay, les comédiens ayant longtemps manifesté de la répugnance à jouer une pièce déjà traitée par Corneille. Représenté le 18 novembre 1718, Oedipe eut un tel succès qu'il eut, fait rare pour l'époque, quarante-cinq représentations consécutives et se maintint longtemps au répertoire. La pièce est suivie de six Lettres écrites par l'auteur, qui contiennent la critique de l'Oedipe de Sophocle, de celui de Corneille et du sien.Ex-libris manuscrits sur la garde supérieure : Mahée, Bonvigny 1884 ; Arthur Mayer estime et reconnaissance 1902.Vélin fripé et légèrement noirci mais bon exemplaire.Bengesco, 2 ; L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la BN, 1260.
Genève, Cramer, , 1765. 3 parties en 2 vol. in-8 de 376-388 pp. et 432 pp.[VOLTAIRE (François-Marie Arouet de)]. Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven. [Genève, 1766]. In-8 de 34 pp.[VOLTAIRE (François-Marie Arouet de)]. Le philosophe ignorant. [Genève, Cramer], 1766. In-8 de VII-(1)-171 [sic pour 169] pp.Ensemble 1 vol. in-8, veau moucheté, dos orné à nerfs, pièces de titre maroquin rouge et de tomaison en maroquin brun, roulette dorée sur les coupes, tranches jaspées, petites épidermure sur les plats (reliure de l'époque).
1. Édition revue et augmentée. Ces trois premiers volumes des Nouveaux mélanges édités par Cramer à Genève, ont paru avec sans aucun doute le consentement de Voltaire et sa participation, avec un assez grand nombre d'éditions originales, et de pièces revues et corrigées de sa main. L'Avertissement rédigé par Voltaire et envoyé à Cramer pour être placé en tête du premier volume ne figure pas dans cette édition. Cette entreprise éditoriale connue une seconde et troisième étapes (cinq volumes publiés de 1768 à 1769, et onze publiés entre 1770 et 1776) qui marqua une certaine dérive avec des textes qui n'était pas de Voltaire et qu'il désavoua (J. Vercruysse, Les Mélanges : Le Cabas de M. Voltaire).2. Édition originale.3. Édition originale. Titre et texte encadrés.Provenance : bibliothèque de M. Brossays Duperrays (Avocat à Rennes ) avec son ex-libris armorié. L'Oeuvres imprimé de Voltaire à la BN, 111, 3955, 4075 ; Bengesco, 1723, 1731, 1732, 2212 ; Quérard, X, 340 (270).
1770 Paris: Chez la Veuve Duchesne..., Paris: Chez la Veuve Duchesne, Saillant, Desaint, Panckoucke et Nyon [de l'imprimerie de Barbou], 1770. "Nouvelle édition,"- 1770 en pied..,2 volumes IN8 demi maroquin rouge à coins,reliure posterieure milieu XIXe siécle,tetes dorées,dos à caissons dorés Un frontispice, un titre gravé avec un portrait-médaillon de Voltaire, 10 figures et 10 vignettes dessinées par Eisen et gravées par de Longueil.Le tome II renferme les variantes, les notes, l’Essai sur la poésie épique et diverses pièces poétiques de l’auteur.Two volumes. Octavo. First this edition, containing in the first volume a pictorial title, a frontis, ten plates, and ten headpieces, all engraved by de Longueil after drawings by Charles Eisen. There are no illustrations in the second volume, which concludes with a number of additional poems and documents by Voltaire. Voltaire's letter to Eisen, written after seeing his designs, opens the first volume, and affirms his belief that the edition will be "plus recherchee." RAY, ART OF THE FRENCH ILLUSTRATED BOOK, 30. COHEN-DE RICCI 1026/7. SALOMONS, p. 172. first edition with Eisen's illustrations. Engraved frontispiece and title with medallion portrait of Voltaire, 10 plates and 10 head-pieces engraved by Longueil after Charles Eisen, all bound in vol. I. xl, 272; 316, [4] pp. 2 vols. 8vo. Contemporary full red morocco, covers tooled in gilt with triple fillet border and floral tool stamped in corners, flat spine divided into 6 compartments, 2 with black morocco lettering-pieces, the rest with gilt with floral and small tools, star-patterned Dutch gilt endpapers, a.e.g. Covers slightly rubbed, contents fine. Eisen, Charles. "Nouvelle édition," first edition with Eisen's illustrations. Engraved frontispiece and title with medallion portrait of Voltaire, 10 plates and 10 head-pieces engraved by Longueil after Charles Eisen, all bound in vol. I. xl, 272; 316, [4] pp. 2 vols. 8vo. First Eisen Edition. The first edition illustrated by Charles Eisen of Voltaire's epic poem on the life of Henry IV. Voltaire was so pleased with the illustrations that he wrote a complimentary letter to the artist, printed here in volume I. Cohen-De Ricci 1026; Bengesco 384; Ray, French, 30 1770. Chez la Veuve Duchesne, Saillant, Desaint, Panckoucke et Nyon [de l'imprimerie de Barbou]See Bengesco: 384 The Schiff Sale: (1938) Lot # : 2266-67. 1770. La Veuve Duchesne, Saillant, Desaint, Panckoucke et Nyon.
bon etat,a marges grandes, Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Paris, Paulin, Libraire-Editeur, 1836, 6 volumes in-8 de 220x140 mm environ, Tome premier en 2 parties, 1848 pages (pagination continue sur les 2 volumes) - Tome deuxième en 2 parties, 2168 pages (pagination continue sur les 2 volumes) - Tome troisième en 2 parties : 2235 pages (pagination continue sur les 2 volumes), reliures signées, demi maroquin à coins chocolat, dos à nerfs portant titres tomaisons et date dorés, gardes marbrées, têtes dorées, feuillets non rognés avec fréquents petits défauts de marge. Quelques rousseurs et pages légèrement brunies, petites déchirures dans les marges, certaines restaurées (Tome 1, deuxième partie p. 1600, et tome 3, première partie p.1101), des erreurs de pagination dans le tome II, p. 937 à 944 (cahier 118) sans manque, et dans le même volume cahier 220 (8 pages) mal numéroté (sans manque), frottements sur les nerfs coupes et coins. Imprimé sur 2 colonnes par page.
Tables de matières : Tome premier : Théâtre, La Henriade, La Pucelle d'Orléans, Poèmes, Discours en vers sur l'homme, Odes, Stances, Epigrammes imitée de l'Anthologie grecque, Epîtres, Contes en vers, Satires, Poésies mêlées, Essai sur les Moeurs et l'Esprit des Nations, Supplément aux Siècle de Louis XIV, Précis du Siècle de Louis XIV, Histoire de Charles XII, Histoire de l'Empire de Russie sous Pierre-le-Grand.Tome Deuxième : Annales de l'Empire, HIstoire du Parlement de Paris, Fragmens historiques sur l'Inde et sur le Général Lally, Mélanges historiques, Politique et Législation, Physique, Philosophie, Dialogues et Entretiens philosophiques, Dictionnaire philosophique, Romans, Facéties.Tome Troisième : Mélanges Littéraires, Commentaires sur Corneille, Corresponce, Mémoires, Commentaire historique, Liste par ordre alphabétique des correspondans de Voltaire. François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris et mort dans la même ville le 30 mai 1778 (à 83 ans), est un écrivain, philosophe et homme d'affaires français qui a marqué le XVIIIe siècle. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Abbé BIG... [BIGORRE, pseudonyme de VOLTAIRE (François-Marie AROUET de)].
Reference : 5492
(1769)
A Amsterdam [Lausanne ?], chez Jean-Jacques du Fay [Grasset ?], 1769. 2 tomes reliés en 1 fort vol. in-8 (202 x 121 mm) de 1 f. bl., viii - 235 pp. ; viii - 235 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau marbré havane, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné de doubles caissons d'encadrement dorés, doubles filets dorés, jeu de filets obliques dorés sur les nefs, fleurons dorés, semis de pointillés dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, palette dorée en queue, filet doré sur les coupes, toutes tranches rouges.
Seconde édition, en partie originale, publiée à la même date que la première. ''Traumatisé par la dramatique affaire du chevalier François-Jean de La Barre, condamné à être exécuté après avoir subi un supplice inhumain, Voltaire avait à cœur de dénoncer les excès d'une institution qui rendait si mal la justice. L'hostilité de Voltaire envers le Parlement de Paris n'avait rien à voir avec les querelles contemporaines: en retraçant son histoire, le philosophe entendait jeter le discrédit sur le fonctionnement de l’institution et mettre en évidence l'arbitraire et la barbarie des jugements rendus. Pour ce faire, l'auteur procède non en polémiste mais en historien. C'est avec objectivité que Voltaire dresse son «réquisitoire», adoptant pour ce faire une perspective chronologique. Il révèle ainsi le caractère redoutable de cette institution, gangrenée par la vénalité des charges et un profond obscurantisme. Voltaire insiste, c'est ce parlement qui condamna la maréchale d'Ancre pour sorcellerie, qui rendit des arrêts justifiant la Saint-Barthélemy et enregistra la bulle Unigenitus sous la pression du cardinal Dubois, qui ordonna le supplice infligé à Damiens, indigne selon lui d'une société civilisée''. (Valérie Crugten-André). ''Cet ouvrage fit beaucoup de bruit dès l'instant qu'il parut. On sut bientôt d'où venait le livre, on en nommait l'auteur. Voltaire, qui savait ce qu'il pouvait gagner à irriter les membres du Parlement, fut tellement effrayé de cette proscription, qu'il s'empressa d'écrire de tous côtés qu'il n'était point l'auteur de cet ouvrage. Il n'osa pas même en faire la confidence à ses plus intimes amis, tels d'Argental et d'Alembert. ''Il me paraît absurde, écrivait-il à ce dernier, de m'attribuer un ouvrage dans lequel il y a deux ou trois morceaux qui ne peuvent être tirés que d'un greffe poudreux, où je n'ai assurément pas mis le pied ; mais la calomnie n'y regarde pas de si près. Je vous demande en grâce d'employer toute votre éloquence pour détruire un bruit encore plus dangereux que ridicule''. Le Parlement renonça toutefois ''pour le moment, à l'inutile cérémonie de brûler le libelle, et au soin plus sérieux d'en chercher l'auteur''. (in Quérard). Elle finira pourtant par être saisie et détruite... Le président Desportes reconnut que le ''récit des faits dépeints dans l'ouvrage était d'une grande exactitude''. Barbier IV, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 786 - Cioranescu III, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème siècle, 64425 - Quérard X, La France littéraire, p. 362 - Bengesco, 1247 - Peignot II, Livres condamnés, 189. Angles émoussés. Petit défaut au mors supérieur. Quelques feuillets brunis et rares rousseurs dans le texte. Nonobstant, bel ensemble.
[VOLTAIRE (FRANCOISE MARIE AROUET DE)] - Voltaire / Hume, David (Pseud.) - Desforges, M.- André-Charles Cailleau; Henry Fielding - François-Georges Maréchal Bièvre, marquis de - CHOUDARD]-DESFORGES, [Pierre Jean Baptiste]. BEAUMARCHAIS, Pierre Caron de - Allainval, Léonor-Jean-Christine Soulas d' ,etc
Reference : 24288
(1761)
1761 UN volume In8,reliure demi basane époque à petits coins,dos lisse au titre éffaçé, contient : Voltaire / Hume, David (Pseud.) : Le Caffe ou L'Ecossaise, comedie. Traduite en Francais.,Londres (i.e. Geneve), 1761.sans nom d'éditeur (Cramer ?), in 8 de 1 page de titre comportant une vignette, IV + 64 pp.,mouillures éparses.Ed. parue 1 an après l'originale. "On sait que l'Écossaise est dirigée contre Fréron (le fameux auteur de l'Année littéraire), qui est joué sous le nom de "Frelon, écrivain de feuilles et fripon"." (Bengesco, 229). suivi de Destouches l'homme singulier 1778 Bordeaux : P. Phillippot, 1778,88 p.nouvelle édition.- relié avec Le séducteur : comédie en cinq actes et en vers : représentée à Fontainebleau, devant Sa Majesté, le 4 novembre 1783, et à Paris le 8 du même mois Auteur: François-Georges Maréchal Bièvre, marquis de 2], viij, 135, [1] pages ; 20 cm (8vo),Edition originale imprimée sur vergé teinté, quelques semaines après les premières représentations à la Cour et en ville. Descendant du premier chirurgien de Louis XV (Georges Mareschal), le marquis de Bièvre est resté célèbre pour ses calembours qui firent les délices de la Cour et des salons, au point que c’est lui qui rédigea l’article “Calembour” du Supplément de l’Encyclopédie paru en 1777. En 1789, il émigra en Bavière ou il est décédé peu de temps après son arrivée. Minuscule auréole au titre et aux 4 premiers feuillets, bel exemplaire. relié avec Tom Jones a Londres : comédie en cinq actes, en vers, tirée du roman de FieldingAuteur: Desforges, M.; André-Charles Cailleau; Henry Fielding; Comédie-Italienne ( Tom Jones a Londres, comédie en cinq actes, en vers, tirée du roman de Fielding. Par M. Desforges. Représentée, pour la première fois, par les Comédiens italiens ordinaires du Roi, le mardi 22 octob. 1782.Mention de prix à la suite du titre : "Prix trente sols." Approbation et permis d'imprimer du 16 octobre 1782. F. J. Baudouin,, Paris, 1782 ,122p.,edition originale- First editions. A dramatic adaptation of Fielding's Tom Jones for the French stage by Choudard-Desforges, with its sequel. The plays were written for performance by the Comédie-Italienne, of which the playwright Desforges had been a member.Cioranescu N°23412, qui décrit l'édition originale de 1782.Pierre-Jean-Baptiste Choudard est le fils naturel du médecin Antoine Petit. -relié avec BEAUMARCHAIS, Pierre Caron de La Folle Journée ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes et en proseAmsterdam 1785- Edition originale pirate. 144 p. (A-I8, A2 missigned A3), music at p.141 (and snatches elsewhere), fine copy.This has to be the true first edition, without preface or approbations, pirated several months before the Paris EO, apparently based on a playhouse stenographic text, and differing substantially from the authorised text. The Paris publisher, Ruault, complains about it: "Par un abus punissable, on a envoyé à Amsterdam, un prétendu manuscrit de cette pièce, tiré de mémoire et défiguré, plein de lacunes, de contre-sens et d'absurdités. On l'a imprimé et vendu en y mettant le nom de M. de Beaumarchais." In fact it was almost certainly printed in the Southern Netherlands, most likely Brussels. Cordier 131 gives no clear way of distinguishing it from other early piracies, but now cf. G.Kahn, Le mariage de Figaro (2002). - relié avec : Dublan, de Bordeaux . M. Deseffrois, gentilhomme auvergnac, ou le Rodomont, comédie en vers et en 5 actes, par M. Dublan.Bordeaux : P. Philippot, 1777. VI-80 p.edition originale ; - relié avec : Allainval, Léonor-Jean-Christine Soulas d' (1700?-1753). Auteur du texte : L'école des bourgeois, comédie en trois actes / par M. d'Allainval ; Éditeur: J. L. N. de Chelen (Vienne) 1761,64p.edition originale
correct, rarissime reunion. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
[Genève], [Cramer], 1762. In-8 de (2)-VIII-358 [i.e. 354] pp., 20 gravures, maroquin vert, dos lisse orné, triple filet doré sur les plats, fleurons aux angles, tranches dorées (reliure de l'époque).
Première édition avouée par Voltaire. 20 planches gravées sur cuivre sur les dessins de Gravelot, non signées.Le poème est précédé de la Préface de Don Apuleius Risorius, bénédictin, composée pour cette édition, qui comporte également de nouveaux chants : VIII, IX, XVI, XVII et XVIII, tandis que le chant XX, correspondant à l'ancien chant de l'âne, a été presque entièrement refait, et que le chant de Corisandre et les vers de l'Épilogue sont supprimés. En outre, de nombreuses additions et corrections ont été apportées et l'on n'y trouve pas les vers concernant Louis XV et Mme de Pompadour. Enfin, des notes sont ajoutées au bas des pages. - L'erreur de pagination commence à la page 273, chiffrée 277.« L'oeuvre fit scandale, surtout au XIXe siècle, lorsque la figure de Jeanne s'identifie avec la destinée de la France (la Lorraine perdue), et l'on condamna sévèrement cette oeuvre burlesque. D'autres saluèrent un texte spirituel, gai, piquant, typiquement voltairien, à aborder sans préjugés. Depuis, cette épopée de facture classique, aux milliers de décasyllabes, souvent bien tournés, est demeurée méconnue et n'a guère tentée les éditeur » (J. Vercruysse, in Dictionnaire Voltaire).Très bon exemplaire malgré des rousseurs.Bengesco, 488 ; L'Oeuvre de Voltaire à la BN, 1902 ; Cohen - De Ricci, col. 1029.
, , 1753-1767. 13 pièces reliées en 1 vol. in-12, veau havane marbré, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Recueil annoté à l'encre du temps, précédé d'une table des titres manuscrite. Toutes les pièces sont de Voltaire, sauf mention contraire.1.VOLTAIRE. Le Huron, ou l'Ingénu. Seconde édition. À Lausanne, 1767 (Paris, Lacombe). 2 parties en 1 vol. in-12 de (2)-118-120 pp. Deuxième édition publiée l'année de l'originale, la première sous le titre du Huron. Relié sans les deux faux-titres (parties I et II). L'Oeuvre imprimé de Voltaire à la Bibliothèque Nationale, 2824 ; Bengesco, n° 1471.2. [GIRAUD (Claude Marie)]. Épître du diable à M. de V***. A Genève. Sans lieu, 1760. In-12 de 21 pp. Edition originale. Vignette gravée sur le titre. Bengesco, 2330.3. VOLTAIRE. Réponse de M. de Voltaire aux Épîtres du Diable. Sans lieu, 1762. In-12 de 8 pp. Deuxièmé édition. Relié sans le feuillet de titre. Oeuvre imprimé, 5575 ; Bengesco, 23304. VOLTAIRE. Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Bertier, avec la Rélation du voyage de Frère Garassise, et ce qui s'ensuit, en attendant ce qui s'ensuivra. Sans lieu (Genève, Cramer), 1760. In-12 de 54 pp. Troisième édition. Facétie qu'on attribua aussi à Grimm mais qui est bien de Voltaire. L'Oeuvre imprimé de V., 3882 ; Bengesco,1641.5. [COYER (Gabriel-François)]. Lettre au R. P. Berthier, sur le matérialisme. A Geneve (Paris), 1759. In-12 de 77 pp. Edition originale.6. VOLTAIRE. Les Quand, notes utiles, sur un discours prononcé devant l'Académie françoise, le 10 mars 1760. Sixième édition, augmentée des Si et des Pourquoi (de l'abbé Morellet). À Genève, (1760). In-12 de 20 pp. Contrefaçon imprimée en rouge, vraisemblablement lyonnaise car imprimée sur papier du Forez. Libelle dirigé contre Le Franc de Pompignan. L'Oeuvre imprimé de V., 3900 ; Bengesco, 1644.7. VOLTAIRE. Les VII "quand" en manière des VIII de M. de V***, ou Lettre d'un apprenti bel-esprit qui ne manque pas de sens commun, à M. son père, en province, pour lui donner bonne opinion de lui. S.l.n.d. (1760). In-12 de 11 pp. L'Oeuvre imprimé de V., 3906.8. VOLTAIRE. Les Car, à M. Le Franc de Pompignan. Par M. de V… S.l.n.d. (Genève, Cramer, 1761). In-16 de 4 pp. Premier tirage. Titre de départ seulement. Écrit à l'occasion de la publication par Le Franc de Pompignan de l'Éloge historique de Mgr le duc de Bourgogne (Paris, 1761). L'Oeuvre imprimé de V., 3882 ; Bengesco,1665.9. VOLTAIRE. Le Codicile de Monsieur de Voltaire, trouvé dans ses papiers après son décès. Genève, 1762. In-12 de 13 pp. Edition originale. Oeuvre imprimé, 5434 ; Bengesco, 2385, 2.10. VOLTAIRE. Le Russe à Paris. Sans lieu, 1760. In-12 de 16 pp. Tirage publié l'année de l'originale. Le titre de départ indique petit poème en vers alexandrins, composé à Paris au mois de mai 1760 par M. Ivan Alethof, secrétaire de l'ambassade russe. Le poème est suivi de notes. L'Oeuvre imprimé de V., 2382 ; Bengesco, 688. 11. VOLTAIRE. Lettre de M. de Voltaire, de l'Académie Française, à M. l'abbé d'Olivet, chancelier de la même Académie au Château de Ferney, 20 août 1761. S.l.n.d. (Paris, 1761). In-12 de 15 pp. Tirage parisien publié l'année de l'originale. Titre de départ. Au sujet du Commentaire sur Corneille, des conditions de souscription et des principaux souscripteurs. L'Oeuvre imprimé de V., 5033 ; Bengesco, 1937.12. VOLTAIRE. [Oeuvres mêlées d'un auteur célèbre, qui s'est retiré de France. Berlin (Paris), 1753.] In-12 de 45 pp. Tirage inconnu de Bengesco et l'Oeuvre imprimé de V. - relié sans la page de titre. Recueil à pagination continue, qui contient : Diatribe du Docteur Akakia ; Décret de l'Inquisition, et Rapport des professeurs de Rome, au sujet d'un prétendu président, Le Jugement des professeurs du Collège de la sapience ; Défense de Milord Bollingbroke, par le Docteur Good Natur'd Wellwisher, chapelain du comte de Chesterfield, traduit de l'anglois. L'Oeuvre imprimé de V., 3869 et Bengesco, 2180 pour un tirage de 60 pp. 13. VOLTAIRE. Lettre civile et honnête à l'auteur malhonnête de la Critique de l'Histoire universelle de M. de V***", qui n'a jamais fait d'Histoire universelle, le tout au sujet de Mahomet. À Genève, 1760. In-12 de 44 pp., titre encadré. Edition originale. Réponse à l'ouvrage anonyme Critique de l'Histoire universelle de M. de Voltaire, au sujet de Mahomet et du mahométisme. L'Oeuvre imprimé de V., 5033 ; Bengesco, 3897.
[Genève, Cramer], , 1766. Petit in-8 de VIII-120 pp.[VOLTAIRE (François-Marie Arouet de)]. Idées républicaines par un membre d'un corps, M.D.V. L'auteur auroit pu dire, par un membre qui n'est d'aucun corps. Augmentées de remarques. A Coppet, s.d. [Genève, 1768 ?]. Petit in-8 de 76 pp.Les deux pièces reliées en 1 vol. petit in-8, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
1. Édition originale, sans le feuillet d'errata. L'ouvrage fut condamné par décret de la cour de Rome du 19 juillet 1768. En réalité, le texte de Voltaire est une oeuvre autonome qui s'inspire de la lecture du traité de Beccaria plutôt qu'un commentaire du livre italien. Bengesco, 1724 ; L'Oeuvre de V. à la BN, 4044.2. Édition non citée par Bengesco, absente du catalogue de la BNF. Texte sur deux colonnes avec la réfutation attribuée à John Tuberville Needham, alors en séjour à Genève. « L'opuscule n'est pas daté, mais les Genevois d'alors qui l'ont recueilli dans leurs collections ont noté qu'il avait paru à Genève le 26 mats 1766 » [Jean-Daniel Caudaux].Critique du Contrat social de Rousseau doublée d'une sévère dénonciation de la tyrannie religieuse. Voltaire clame la nécessité d'une séparation de l'Église et de l'État « C'est insulter la raison et les lois de prononcer ces mots: gouvernement civil et ecclésiastique ».Bengesco, 1679 et L'Oeuvre de V. à la BN, 3957 (pour l'édition en 45 pp.). Coiffe supérieure restaurée, petite tache sur le faux-titre.
A Londres [Rouen], aux dépens de la Compagnie, 1741. 2 ouvrages reliés en 1 vol. in-12 (163 x 97 mm) de 1 f. bl., 3 ff. n.fol. et 212 pp. ; 1 f. bl., 4 ff. n.fol., 60 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau marbré havane, plats jansénistes, dos à nerfs ornés de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, fleurons et fleurons stylisés dorés, filets dentelés dorés, palette dorée en queue, jeu de petits filets obliques dorés sur les coupes, toutes tranches mouchetées.
Edition en partie originale. Jolies pages de titre à la sphère. Réunion en un volume des Recueil et Nouveau recueil de pièces fugitives. ''La première édition du Recueil paru en 1740 et fut immédiatement condamnée par arrêt du conseil. Depuis cette publication, le nombre de poésies de Voltaire s'est considérablement augmenté. A chaque réimpression, soit séparée, ou faisant partie des premières éditions des oeuvres de l'auteur, Voltaire a nécessairement ajouté ce qui, dans les unes comme dans les autres, ne se trouvait pas dans la précédente. D'un autre côté, des éditeurs sont venus qui avaient recueilli des pièces qui n'étaient point encore connues et les ont fait imprimer''. (in Quérard). Quérard X, Bibliographie voltairienne, 89. Angles émoussés. Léger manque superficiel pouvant affecter coupes et coiffes. Coiffe supérieure arasée. Pièce de titre absente. Quelques rousseurs dans le texte. Nonobstant, belle condition. Rare.
Précieux exemplaire à marges immenses (hauteur 175 mm) des bibliothèques Lurde et Ruble. Louvain (Francfort?), 1755. Petit in-8 de (2) ff., 161 pp. Plein maroquin citron, chiffre doré dans les angles des plats, dos à nerfs orné du même chiffre doré et répété, double filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Motte. 175 x 105 mm.
Édition originale et premier tirage – rarissime - de l’un des chefs-d’œuvre du siècle des Lumières, attaque violente de Voltaire contre la superstition et la religion. Bengesco, i, 478; Le Petit, Éditions originales françaises, pages 546-547; Catalogue de livres rares du baron de Ruble, n°261 (le présent exemplaire); La Pucelle a été condamnée par décret de la cour de Rome du 20 janvier 1757 (Index librorum prohibitorum. Modoetioe, 1850. In-16, p. 262). En septembre 1757, à Paris, huit particuliers, imprimeurs et relieurs, furent condamnés au carcan dans la Grève, et à trois ans de bannissement, par suite de la découverte d’une imprimerie clandestine trouvée dans la rue de Seine, faubourg Saint-Victor, et où, dit Barbier, «il s’agissait de vers contre des personnes constituées en dignités, de la Pucelle d’Orléans de Voltaire, et autres pareils ouvrages». «Longtemps désavoué par Voltaire qui ne s’en donnait pour l’auteur que dans l’intimité, ce poëme, devenu si fameux, parut d’abord en 1755». P. Larousse. «Cette satire ne respecte rien ni personne, témoin la visite de ce moine benêt, Lourdis, au royaume de la Sottise, où se trouvent réunies toutes les bêtises humaines et que le poète décrit minutieusement et avec verve: ainsi que le fameux épisode de la lutte céleste entre saint Denis, qui est pour les Français et saint Georges, qui en tient pour les Anglais. Aucun scrupule d’ordre moral ne trouble l’inspiration allègre de Voltaire; c’est cette désinvolture étincelante, jointe à la vivacité de la satire qui fait de ‘La Pucelle’ un chef-d’œuvre». Dictionnaire des Œuvres. «Le XIe chant et l’épisode de l’âne, le plus scabreux du poème, furent composés de 1738 à 1748; Voltaire, en voyant imprimé l’épisode de l’âne dans l’édition donnée par le capucin Maubert (Louvain, 1755, in-12), poussa les hauts cris et porta plainte au lieutenant de police, disant que c’était une infamie de le persécuter comme l’auteur de ce chant obscène; il est bien certain, cependant, qu’il est de lui, et quand il se plaignait «des vers détestables et des turpitudes révoltantes» dont les copies qui circulaient étaient pleines, il savait à quoi s’en tenir, car il en avait émaillé lui-même ces copies, afin de pouvoir les désavouer. Tout cela ne serait plus excusable aujourd’hui; mais il faut tenir compte de la situation de la presse à cette époque, de l’arbitraire qui la bâillonnait, du pouvoir qu’avait encore le clergé de faire brûler le livre et quelquefois l’auteur. Réduit à se cacher, Voltaire chargeait d’obscénités et de vers l’œuvre qu’il aurait voulu faire seulement badine». P. Larousse. Voltaire avait une affection particulière pour ce livre qu’il appelait «ma Jeanne». La composition de La Pucelle d’Orléans commencée en 1730 se fit progressivement sur une vingtaine d’années. Voltaire envoyait les chants à mesure de leur rédaction à des amis et relations, notamment M. d’Argental, le duc de La Vallière, Frédéric II de Prusse et la marquise de Pompadour, si bien que de nombreux manuscrits se trouvèrent en circulation. Des rumeurs contradictoires coururent: les unes laissaient entendre que Voltaire avait pris à son service des copistes pour produire de multiples manuscrits comportant des vers sulfureux et des turpitudes qu’il insérait à dessein. L’autre version des faits, plus officielle, affirmait que Voltaire était indigné par les altérations inadmissibles apportées à son poème. Cette réputation sulfureuse fit qu’« un véritable marché noir s’organisa et l’ont comptait, d’après les journaux de l’époque, plus de six mille copies donnant souvent un texte falsifié» ( BN, Voltaire, n°331). En 1755 parut enfin l’édition originale en quinze livres (par M. de V***, à Louvain) que Voltaire, par prudence, refusa d’assumer, fidèle en cela à son principe: « Les philosophes doivent être comme les petits enfants: quand ceux-ci ont fait quelque chose, ce n’est jamais eux, c’est le chat qui a tout fait.» La même année sortirent d’autres éditions à des enseignes différentes. La dispersion des lieux d’impression était le seul moyen de pallier la faiblesse de la production et la lenteur des transports. C’était aussi le meilleur moyen de tourner les interdictions. (Rappelons que La Pucelle sera condamnée par décret de la cour de Rome en janvier 1757, et que huit imprimeurs et relieurs furent condamnés la même année au carcan et à trois ans de bannissement! ). Voltaire se résolut, en 1762, à en donner une première édition officielle à Genève chez Cramer. Précieux et bel exemplaire à très grandes marges (hauteur 175 mm) provenant des bibliothèques Lurde et Ruble (Cat. 1899, n°261).
London, C. Davis and A. Lyon, 1733. 8vo. Lovely contemporary full Cambridge-style binding with five raised bands to spine and blindstamped ornamental borders to boards. . Double gilt line-borders to boards. All edges of boards with gilt borders. Gilt title to spine. Hinges neatly and professionally re-inforced. Internally very nice, clean, and fresh. A lovely, crisp, and large copy with good margins, printed on heavy, fine paper. (16, -including preface, contents, advertisements), 253, (1), (18, -Index) pp.
The important actual first edition of this highly celebrated key work of the Enlightenment, in which the anecdote of how Newton discovered gravity (the story about Newton and the falling apple) appeared for the first time, together with the description of the difference between the physical world view of the English and the French (the ""plenum"" and the ""vacuum""). This seminal work, in which Voltaire famously depicts British philosophy, science, society and culture, in comparison to French, can be viewed as the Enlightenment equivalent to Tocqueville's ""Democracy in America"". This series of essays, which is based on Voltaire's experiences when living in England, was actually written by Voltaire mostly in English, which he mastered to perfection. It has often been presumed that the first edition of the work was that published in French in 1734, but actually, the present English edition constitutes the actual first appearance of the work as well as the version that is closest to Voltaire's intention, as the French language version is the re-written one, and the English version the original. Curiously, almost all modern English versions are translations into English of the French edition, instead of the original English version, making this edition of the utmost importance.After the original English edition of 1733, two French editions soon followed (the first in 1734). Unlike the British, the French resented the book, and already in 1734, the French Parliament issued an order for the author's arrest and condemned the work, causing the impact of it in France to be delayed. The book was burned for being ""dangerous to religion and civil order"". At the same time, the work became a bestseller in Britain, and as much as 14 editions of the work were published in the eighteenth century. ""Inspired by Voltaire's two-year stay in England (1726-8), this is one of the key works of the Enlightenment. Exactly contemporary with Gulliver's Travels and The Beggar's Opera, Voltaire's controversial pronouncements on politics, philosophy, religion, and literature have placed the Letters among the great Augustan satires. Voltaire wrote most of the book in English, in which he was fluent and witty, and it fast became a bestseller in Britain. He re-wrote it in French as the Lettres philosophiques, and current editions in English translate his French."" (Nicholas Cronk, Introduction to the Oxford's Classics edition from 1999).The great French philosopher Voltaire was greatly impressed by the philosophical and scientific achievements of the English, especially those of Newton, Locke, and Bacon. As a disseminator of scientific knowledge, Voltaire came to play a great rôle in the popularization of Newtonian science and its discoveries, the present work being a prime example. Although the work was condemned by the French authorities, it still came to play a great rôle in the spreading of Newtonian ideas in France. The present work generally came to play a dominant rôle in Enlightenment accounts of the history of science and philosophy. The work focuses on British science and thought and uses the accounts of these to emphasize what is lacking in French society and French thought. The work is generally very critical towards the French ""ancient régime"", and when Voltaire here discusses the emergence of empiricism, it is viewed as an English tradition that stands in opposition to the French rationalist tradition (with Descartes as the prime example). This view is taken over by the following Enlightenment historians of science and philosophy, e.g. d'Alembert (see for instance his ""Preliminary Discourse"" of 1751). Some of the most influential passages of the work are probably those on Bacon (who Voltaire sees as the founder of modern experimental science), Newton, and Descartes. Letters XIV, on Descartes and Newton, XV, on attraction, and XVI, on Newton's Optics (from 1704), are among the most influential essays of the work. In XVI Voltaire reflects upon Newton's ""Optics"" and the way that he rejected Descartes' theory and set out his own account of the properties of light. In XV he presents the first account of Newton and the falling apple: ""As he was walking one Day in his Garden, and saw some Fruits fall from a Tree, he fell into profound Meditation on that Gravity, the Cause of which had so long been sought, but in vain, by all the Philosophers, whilst the Vulgar think there is nothing mysterious in it. He said to himself, that from what height soever, in our Hemisphere, those Bodies might descend, their Fall wou'd certainly be in the Progression discover'd by Galileo" and the Spaces they run thro' would be as the Square of the Times. Why may not this Power which causes heavy Bodies to descend, and is the fame without any sensible Diminution at the remotest Distance from the Center of the Earth, or on the Summits of the highest Mountains" Why, said Sir Isaac, may not this Power extend as high as the Moon?..."" (pp. 127-28).But perhaps the most famous passage in the volume is the opening of Letter XIV: ""A Frenchman who arrives in London, will find Philosophy, like every Thing else, very much chang'd there. He had left the World a ""plenum"", and he now finds it a ""vacuum"". At Paris the Universe is seen, compos'd of Vortices of subtile Matter" but nothing like it is seen in London. In France, 'tis the Pressure of the Moon that causes the Tides but in England 'tis the Sea that gravitates towards the Moon" so that when you think that the Moon should make it Flood with us, those Gentlemen fancy it should be Ebb, which, very unluckily, cannot be prov'd..."" (pp. 109-10).
Exceptionnel exemplaire de l’édition originale relié en maroquin de l’époque armorié, condition absolument rarissime pour cette œuvre précoce de Voltaire. Genève [Rouen], Jean Mokpap [Viret], 1723. In-8 de viii pp., 231 pp., (1) f. bl, enrichi du portrait de Voltaire peint par La Toure. Plein maroquin olive, triple filet doré autour des plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs finement orné, roulette intérieure, coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Reliure en maroquin armorié de l’époque. 184 x 113 mm.
Exceptionnel exemplaire de l’édition originale relié en maroquin de l’époque armorié, condition absolument rarissime pour cette œuvre précoce de Voltaire. Les originales de Voltaire en maroquin armorié valent jusqu’à dix fois le prix des exemplaires reliés en veau de l’époque. Rare édition originale imprimée secrètement à Rouen par le libraire Viret, Voltaire s’étant vu refuser la permission de l’imprimer en France. Poème en neuf chants écrits en alexandrins, La Ligue est une composition mêlant savamment événements réels et fictions puisées dans l’univers du merveilleux. Le sujet central du poème est le siège de Paris par Henri de Navarre, futur Henri IV. Voltaire trace le portrait d’un souverain idéal, ennemi de tous les fanatismes. L’œuvre, remaniée par l’auteur, paraîtra en 1728 sous le titre de La Henriade. (Bengesco, I, 360 ; L’œuvre imprimée de Voltaire à la Bibliothèque Nationale, 1669). «L’œuvre garde aujourd’hui encore de 1’importance par les sentiments profonds de tolérance religieuse et civile qui l’animent. Henri, ce héros de prédilection de la France, personnifie aussi le type de souverain éclairé qu’attendaient les gens cultivés de cette époque et dont le ‘Siècle des Lumières’ fixera définitivement les caractéristiques.» En 1584, la mort de l’héritier du trône François duc d’Alençon, et l’acceptation comme héritier par le roi de son plus proche parent en ligne masculine, le roi Henri iv, protestant, alimentent les tensions entre protestants et catholiques. Henri de Guise prend la tête d’une nouvelle Ligue. La Ligue déclare vouloir rétablir la religion unique et soustraire le roi à l’emprise de ses favoris. Ce n’est pas un hasard si Voltaire rédige La Ligue en 1723 alors que le régent, le Duc d’Orléans, vient de mourir. A son arrivée au pouvoir Louis XV poursuit la législation antiprotestante de Louisxiv. Voltaire voulut dédicacer son ouvrage au jeune Louis XV mais ce dernier refusa et la censure exigea des suppressions au texte auxquelles l’auteur ne consentit. Voltaire va alors décider de le faire imprimer secrètement à Rouen. C’est donc dans un climat d’hostilité aux protestants que paraît cette ode à Henri iv roi protestant et hymne à la tolérance, véritable satire contre le pape Clément xi qui va attiser la haine des catholiques. Précieux et rarissime exemplaire relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Machault d’Arnouville (1667-1750). Louis-Charles de Machault, seigneur d’Arnouville, fils de Jean-Baptiste, conseiller au Parlement de Paris, et de Madeleine-Catherine de Villemontée, né le 13 juillet 1667, devint conseiller au Grand Conseil le 17 janvier 1691, maître des requêtes le 1er mars 1694 et intendant et conseiller du conseil de commerce ; il fut pourvu de la charge de lieutenant général de police de la ville de Paris le 28janvier 1718, à la suite de d’Argenson ; ayant résigné cette fonction le 5 janvier 1720, il fut nommé conseiller d’État la même année, chef du conseil de la duchesse d'Orléans et premier président du Grand Conseil en 1740. Il mourut à Paris le 10 mai 1750. Il avait épousé Françoise‑Élisabeth Milon le 19 février 1709. (Olivier-Hermal, pl. 2153).