Paris De l'Imprimerie de Du Pont L'An V. - 1796 in-8 demi-bas. brune, dos lisse orné de frises dorées, coins de vélin, tr. jaunes [Rel. de l'époque]
2 ff.n.ch. et 243 pp.Monglond III, 192: donne 1795. Quérard X, 252, cite l'originale de l'an III (in-12), et une "Nouvelle édition" dans le même format, qu'il date de 1795, alors qu'elle a paru en 1797. Cioranescu 63638 donne, pour cette seconde édition, la date de l'an IV et 250 pp. Le NUC ne recense que 2 exemplaires de l'édition de l'an III, chez le même imprimeur.Edition en partie originale: elle a été augmentée de 36 fables nouvelles, signalées à la table des matières par des petites étoiles. Jolie vignette sur le titre, quelques culs-de-lampe et petits bois typographiques.Antoine Vitallis (Vitalis pour Quérard) est l'un des plus intéressants continuateurs de La Fontaine au XVIIIe siècle. Son style est élégant et fluide. Ses thèmes, inspirés de la fable classique, n'excluent pas cependant l'actualité: on y décèle des ferments anti-révolutionnaires. A cet égard, la pièce intitulée La République du Tigre, peut être considérée comme un réquisitoire contre la Terreur (elle s'achève d'ailleurs par un petit cul-de-lampe en forme de bonnet phrygien…). Une pièce est consacrée au Café: il ne s'agit pas de la délicieuse boisson, mais d'une vivante description des établissements qui furent le théâtre de la rencontre de Diderot et du neveu de Rameau, et où Philidor gagnait ses batailles sur l'échiquier… Vitallis est en outre l'auteur d'une fameuse brochure de 7 pages consacrée à la circulation des assignats.Les opinions "modérées" de l'auteur (et peut-être ses compétences économiques) devaient lui attirer la sympathie de son imprimeur, qui n'est autre que l'économiste Pierre-Samuel Dupont de Nemours (1739-1817). Celui-ci avait en effet acquis une imprimerie en 1791 afin d'assurer lui-même la diffusion de ses journaux. Installée d'abord dans l'Ile Saint-Louis, on la retrouve ensuite au n° 1232 de la rue de la Loi, puis au n° 1231 de la même rue, près du théâtre de la République (1797-1798). En 1800, cette boutique est signalée comme "ancienne librairie de Dupont de Nemours". Cf. Delalain, L'imprimerie et la librairie à Paris de 1789 à 1813, Paris, 1904.A la date où paraît ce volume, Dupont de Nemours venait d'être libéré de prison, et avait frôlé de peu la déportation, désagréments causés par son franc-parler lorsque, député du Loiret, il siégeait au Conseil des Anciens. Pendant son emprisonnement, l'imprimerie fut gérée par son second fils, Eleuthère-Irénée, chimiste proche de Lavoisier, Berthollet, Monge et Fourcroy. En 1799, c'est l'exil volontaire aux États-Unis, et la fin de l'Imprimerie de Du Pont
Paris De l'Imprimerie de Du Pont L'An V. - 1796 in-8 de 2 ff.n.ch. et 243 pp. br., couv. muette de l'époque, non rogné, dos fendu avec manques de papier, qq. taches sans gravité
Monglond III, 192: donne 1795. Quérard X, 252, cite l'originale de l'an III (in-12) et une "Nouvelle édition" dans le même format, qu'il date de 1795 alors qu'elle a paru en 1797. Cioranescu 63638 donne, pour cette seconde édition, la date de l'an IV et 250 pp. Le NUC ne recense que 2 exemplaires de l'édition de l'an III, chez le même imprimeur. Édition en partie originale.Elle a été augmentée de 36 fables nouvelles, signalées à la table des matières par des petites étoiles. Jolie vignette sur le titre, quelques culs-de-lampe et petits bois typographiques.Antoine Vitallis (Vitalis pour Quérard) est l'un des plus intéressants continuateurs de La Fontaine au XVIIIe siècle. Son style est élégant et fluide. Ses thèmes, inspirés de la fable classique, n'excluent pas cependant l'actualité: on y décèle des ferments anti-révolutionnaires. A cet égard, la pièce intitulée La République du Tigre, peut être considérée comme un réquisitoire contre la Terreur (elle s'achève d'ailleurs par un petit cul-de-lampe en forme de bonnet phrygien…). Une pièce est consacrée au Café: il ne s'agit pas de la délicieuse boisson, mais d'une vivante description des établissements qui furent le théâtre de la rencontre de Diderot et du neveu de Rameau, et où Philidor gagnait ses batailles sur l'échiquier… Vitallis est en outre l'auteur d'une fameuse brochure de 7 pages consacrée à la circulation des assignats.Les opinions "modérées" de l'auteur (et peut-être ses compétences économiques) devaient lui attirer la sympathie de son imprimeur, qui n'est autre que l'économiste Pierre-Samuel Dupont de Nemours (1739-1817). Celui-ci avait en effet acquis une imprimerie en 1791 afin d'assurer lui-même la diffusion de ses journaux. Installée d'abord dans l'Ile Saint-Louis, on la retrouve ensuite au n° 1232 de la rue de la Loi, puis au n° 1231 de la même rue, près du théâtre de la République (1797-1798). En 1800, cette boutique est signalée comme "ancienne librairie de Dupont de Nemours". Cf. Delalain, L'imprimerie et la librairie à Paris de 1789 à 1813, Paris, 1904.A la date où paraît ce volume, Dupont de Nemours venait d'être libéré de prison, et avait frôlé de peu la déportation, désagréments causés par son franc-parler lorsque, député du Loiret, il siégeait au Conseil des Anciens. Pendant son emprisonnement, l'imprimerie fut gérée par son second fils, Eleuthère-Irénée, chimiste proche de Lavoisier, Berthollet, Monge et Fourcroy. En 1799, c'est l'exil volontaire aux États-Unis, et la fin de l'Imprimerie de Du Pont
Paris, 1794. 3 feuillets. 231 pages. 1 feuillet. (17x10 Cm). Demi-percaline. Dos lisse doré. Coiffes et coins émoussés. Plats légèrement frottés. Papier bruni. Taches et rousseurs.
1 vol. in-12 reliure postérieure demi-maroquin brun, dos à 5 nerfs, De l'Imprimerie du Pont, Paris, l'An III [ 1795 ], 2 ff., 235 pp.
Edition originale. Bon état.
Paris, De l’Impr. de Du Pont, An III ( 1795). In 12 de 2 ff., 235 p. (manquent 14 ff. c’est-à-dire pp.5 à 8 et pp.13 à 36), feuillets qui n’ont pas été reliés à l’époque, avec erreur de pagination et fausse correction manuscrite à l’encre. Demi maroquin rouge de l’époque, plats imitant le maroquin, dos lisse orné de doubles filets dorés, coins émoussés.
Édition originale rare de ce recueil de fables, imprimé par Du Pont de Nemours. “Les fables d'Ant. Vitallis, imprimées avec beaucoup de soin, ont un mérite supérieur au mérite typographique. On ne peut les lire sans en aimer, sans en estimer l'auteur. Bon époux et bon père , il trouve tout son bonheur dans son petit ménage, et il ne s'en cache pas. Plusieurs de ses fables ont été adressées à ses enfans, et n'ont été d'abord composées que pour eux...” (Jauffret, Lettres sur les Fabulistes, 1827) Exemplaire incomplet de 14 ff. (manquent 12 fables sur 104). Quérard X, 252.