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‎TONKIN - ROUX ‎

Reference : 20264

(1904)

‎Souvenirs du Tonkin. 1er Septembre 1902 au 1er Janvier 1904. Manuscrit autographe signé ‎

‎Lao-Kay 1904 in-folio (30 x 19,5 cm) dérelié, qq. ff. détachés, conservé dans une boîte moderne de toile verte, titre au dos ‎


‎2 ff.n.ch. (titre et dédicace), 36 pp., pp. 63 à 109 (les pp. 37 à 62 manquent), 22 photographies originales et 16 cartes postales montées sur des feuillets non chiffrés. Intéressant journal, rédigé par un médecin de la Légion étrangère en poste à Lao-Kay (Haut-Tonkin), près de la frontière chinoise. Il relate le voyage de Marseille à Haïphong à bord du Chodoc, navire de la Compagnie Nationale, qui devait transporter des troupes d'artillerie et d'infanterie coloniales, ainsi que 100 soldats de la Légion étrangère et 13 Annamites venant de Guyane. Le navire quitte Marseille le 1er septembre 1902. Le trajet s'effectue par Port-Saïd, le Canal de Suez, la Mer Rouge, Djibouti, puis Ceylan, où les passagers visitent la capitale, Colombo. Le 30 septembre, le navire arrive à Saïgon: le voyageur donne ses impressions sur la ville, avant de se rendre à Cholon, localité située à proximité, où il est reçu par un dignitaire annamite. L'arrivée à Haiphong a lieu le 8 octobre ; le lendemain, il prend le train pour Hanoi en même temps que plusieurs autres passagers du Chodoc: le long du parcours, il observe les rizières ainsi que la population qui y travaille. "A 11 h 1/2 nous atteignons le fameux pont métallique jeté sur le Fleuve Rouge et Hanoï nous apparaît avec son premier plan de huttes indigènes, juchées sur pilotis, au bord du fleuve et la blancheur des constructions européennes qui s'étendent plus loin sur une grande étendue" (p. 33). Une fois installé, il visite la ville: "A l'extrémité du lac, c'est la ville annamite qui commence, formée de petites maisons basses où règne une activité commerciale considérable. Chaque rue a une spécialité: dans l'une on ne fabrique que des chapeaux annamites, dans l'autre des instruments en rotin ou en bambou, ici ce sont les fabricants de meubles ou les sculpteurs, là les travailleurs sur or ou sur argent, les négociants en soie, les ouvriers qui incrustent la nacre dans les bois précieux…" (p. 34). Le 11 octobre, le docteur s'embarque à bord d'un bateau à vapeur des Messageries Fluviales afin de remonter le Fleuve Rouge pour rejoindre son poste à Lao-Kay, centre du IVe territoire du Haut-Tonkin. Le journal reprend le 29 novembre: Roux effectue alors des visites dans les localités voisines pour soigner les soldats et la population. Ainsi, à Pa-Kha: "des goitreux sont venus à la visite, que je gratifie d'une couche anodine de teinture d'iode, l'opération me paraissant trop grave et trop aléatoire" ou encore à Pho-Lu: "Je passe là un jour et demi, et j'en profite pour vacciner outre les légionnaires, 94 hommes, femmes et enfants. La variole sévit en effet dans le village où 5 personnes, isolées dans une case, sont en pleine éruption" (p. 65).En décembre, il visite d'autres postes et villages situés à proximité du Fleuve Rouge: Bao-Ha, où se trouve installée une compagnie de Tirailleurs tonkinois, et Duong-Qui, important village situé dans un paysage alpestre, où il s'entretient avec des notables annamites.La suite est consacrée aux visites ou excursions qu'il effectue chaque trimestre: "Les Chinois ont établi, sur la frontière, un poste militaire en regard de chacun des nôtres. En face de Ba-Xat, en effet, est un gros village chinois et un mandarin qui dispose, dit-on, de 90 fusils. De temps en temps, pour se faire voir et faire acte de présence, défilent des troupiers qui sont vêtus d'une casaque rouge écarlate. On dit…[qu'ils] n'ont qu'à retourner leur veste pour se transformer en pirates et que, le pillage effectué, ils reprennent à nouveau leur uniforme de réguliers" (p. 73). Son récit contient des passages souvent pittoresques ; ainsi, le 13 février 1903: "Hier, je suis allé jusqu'à la frontière: on circule d'abord en pleine forêt, au milieu d'une végétation luxuriante… Puis, c'est la montagne couverte de brousse: après 3 heures de voyage, on côtoie le Song-Nam, une grosse rivière… Le poste de Ba-Nam-Koum est situé à la jonction de la rivière Song-Nam et du Nam-Koum. A peine arrivé… je fais prévenir l'officier chinois qui occupe le poste frontière limitrophe: je vois alors s'avancer un jeune sous-lieutenant de 50 ans, revêtu d'une robe grise, ayant une tête et une loquacité de vieille commère. La conversation s'engage au moyen d'un interprète… et il me fait les compliments qu'il a coutume d'adresser en la circonstance: ma physionomie lui plaît, mon physique ne lui est point antipathique et il me donne à vivre jusqu'à 100 ans…" (p. 82). Mais le climat reste tendu: "J'arrive à Lao-Kay le 17 avril. On est ému: les Chinois nous ont tué un tirailleur, pris deux fusils et 400 cartouches. On renforce les postes: des patrouilles circulent de tous côtés…". Le 28 mai 1903: "Grande émotion à Lao-Kay depuis quelques jours: la mobilisation est chose décidée et la concentration commence à s'opérer en vue d'une action éventuelle du côté du Vu-Nan. Depuis quelques temps déjà on savait que des bandes de pirates, d'ailleurs peu nombreuses, parcouraient le Vu-Nan et les mandarins, nos voisins, prétendaient ne plus pouvoir assurer la sécurité des européens échelonnés de Mong-Tsé à Lao-Kay, le long de la future voie de chemin de fer du Vu-Nan" (p. 92). Puis il assiste à une exécution dans le village chinois de Song-Fon, qu'il décrit dans son journal en y joignant deux photographies (p. 93). Le 9 juin, une autre exécution a lieu, concernant un chef pirate: "Ce chef s'appelait Lao-San: il faisait partie de la fameuse société secrète dite "Triade"… Cette société, d'idées très avancées, a pour but de renverser le gouvernement actuel et de débarasser le peuple de l'oligarchie des mandarins. Elle veut, comme corollaire, chasser les étrangers hors des frontières et prendre même l'offensive dans les territoires voisins, en particulier au Tonkin" (p. 98). Les principales photographies sont les suivantes: Quais de Saigon ; Annamite travaillant la rizière avec ses buffles ; Femme Saïgonnaise ; Entrée du poste de Pa-Kha ; Poste de Duong-Qué ; Pagode de Lao-Kay ; Mon valet de chambre, Mr Louis (14 ans) ; Notre maison à Coc-Leu ; Le Lt de légion Büchsenschütz sur son poney Fritz ; Mon poney "Forban" et ma chienne "Tsan-mao" ; Entrée du poste de Fong-Fo ; Le Ping-dao de Muong-Hum et son fils ; Marché de Muong-Hum - Jeunes Méos ; Man Vao (femmes) à Muong-Hum ; Méos venant de se faire vacciner (poste de Muong-Hum) ; Un soldat chinois dépèce le condamné ; Le condamné, la tête entre les pieds. Quant aux cartes postales, elles représentent, pour la plupart, des vues de Toulon, Port-Saïd, Cholon, Haiphong (Hôtel du Commerce, rue Chinoise, boulevard Paul-Bert, Théâtre) et Hanoi (Pont sur le Fleuve Rouge, Pagode, Brodeurs, Conducteur de brouette) ; l'une d'entre elles représente un groupe de Tirailleurs tonkinois en marche ‎

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