Paris, G. Charpentier / Coll. ''Petite Bibliothèque-Charpentier'', 1881. Un fort vol. au format in-16 (132 x 87 mm) de 1 frontispice gravé n.fol., xxv pp., 1 f. n.fol., 385 pp. et 1 f. n.fol. Reliure sans doute légèrement postérieure de demi-chagrin maroquiné marine, filet vertical à froid porté sur les plats, dos à nerfs orné de filets gras à froid, filets maigres dorés, pièce de titre de maroquin carmin, titre doré, premier plat de couverture conservé.
Un des 75 exemplaires du tirage numéroté sur Hollande (seul papier). Il est ici complet de ses deux planches gravées d'après les dessins de Théophile Gautier lui-même ; et a ici conservé de larges témoins. ''Les Jeunes France, c’est le nom que l’on donnait, dans les années 1830, à la jeunesse extravagante et chevelue gagnée à l’art romantique et aux idées contestataires. Dans ce recueil paru en 1833, Théophile Gautier, qui fut l’un des leurs, dépeint avec humour et panache leurs excès de langage, de conduite et de parure.'' (Patrick Berthier). Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème siècle, 613. Dos passé. Couverture papier originelle présentant un éclat légèrement altéré. Très rares autant que discrètes rousseurs dans le corps d'ouvrage. Nonobstant, belle condition.
Paris, C. Marpon & E. Flammarion, s.d. [1887]. Un vol. au format pt in-12 (163 x 103 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol. et 220 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé cerise, dos lisse orné de doubles filets dorés, titre doré, toutes tranches mouchetées.
A été relié à la suite de Jettatura et La Toison d'or de Gautier, Werther de Goethe. ''La jettatura désigne le mauvais œil, le fait de jeter le mauvais sort sur quelqu’un: il s’agit d’une superstition napolitaine, que Stendhal avait fait connaître en France dansRome, Naples et Florence en 1817. Gautier éprouvait une crainte réelle de lajettatura, et portait toujours sur lui une branche de corail sensée l’en préserver, a indiqué Judith Gautier dansLe Second Rang du collier (1903): Jacques Offenbach semblait à l’auteur unjettatore redoutable, et Gautier refusait d’assister aux représentations de ses œuvres.'' (Société Théophile Gautier). Le grand poète visuel Gautier se penche dans La Toison d'or, sur sentiment amoureux, sur les rapports entre « la femme peinte et la femme réelle ». Le héros de ce conte charmant, Tiburce, s’empêtre dans les confusions et semble atteint du syndrome de Stendhal... Frottements épars affectant le papier marbré des plats. Rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.
KRUMMENACKER (Carolyne) - KAENEL (Philippe) & GERARD (Raphaël) - [STEINLEN (Théophile-Alexandre)].
Reference : 30877
(2004)
S.l., Editions Fragments, (2004). Un vol. au format in-4 (302 x 232 mm) de 187 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
L'ouvrage s'agrémente d'une abondante iconographie en couleurs. Très belle condition.
[collectif, dont :] GAVARNI - BERTALL - CHAMPIN - d'AUBIGNY - BERTRAND - MONNIER - DECAMPS - DEVERIA - SEGUIN - CHATILLON & FRANCAIS (ill. de) - BALZAC (Honoré de) - FEUILLET (Octave) - MUSSET (Alfred de) - SAND (George) - STAHL (P.-J.) - SUE (Eugène) - SOULIE - DROZ (Gustave) - ROCHEFORT (Henry) - VILLEMOT (A.) - NERVAL (Gérard) - HUGO (Victor) - VERNE (Jules) - MERY - MALOT (Hector) - DUMAS Fils (Alexandre) - KARR (Alphonse) - ERCKMANN - CHATRIAN - NODIER (Charles) - GAUTIER (Théophile) - JANIN (Jules) & GOZLAN (Léon), textes de.
Reference : 30082
(1845)
Paris, J. Hetzel, 1845. Un fort vol. au format in-4 (265 x 188 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., xxxii - 380 pp. Reliure de l'époque de demi-veau olive, dos à nerfs orné de filets gras en noir, doubles filets dorés, roulette dorée sur les nerfs, pièce de titre de maroquin rouille, titre doré, filet en pointillés dorés en tête et queue, tranches mouchetées.
Edition originale agrémentée de très nombreuses gravures sur bois dans le texte venant illustrer cette vasque fresque de Paris et des Parisiens sous le 2nd Empire. Le texte, très varié, est dû aux plus grands écrivains de l'époque. Un des plus célèbres illustrés de la période romantique. Lequel ''ne devait comprendre à l'origine qu'un seul volume''. (in Carteret). Il sera suivi en 1846 par la parution d'un second ouvrage formant le complément du présent volume. Vicaire III, Manuel du Libraire et de l'amateur de livres, 242-243 ; Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème siècle, 124-128 ; Carteret III, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, pp. 203-207. Quelques altérations superficielles affectant la reliure. Quelques rousseurs dans le texte. Deux feuillets présentent quelques tâches claires. Du reste, bonne condition.
Paris, s.é., 1854. Un vol. au format gd in-12 (188 x 123 mm) de 1 f. bl., 1 frontispice lithographié n.fol., ix - 236 pp. et 1 f. bl. Reliure d'édition de plein cartonnage marine, importante composition figurative dorée portée sur chacun des plats, dos lisse orné de larges fleurons romantiques dorés, titre en relief, tranches dorées.
Exemplaire revêtu d'un joli cartonnage romantique du temps. Il s'agrémente de 16 (et non 15) jolies compositions lithographiées sur fond jaune à l'imitation du papier de Chine. ''Théophile Fragonard, fils d'Alexandre, dont il fut l'élève, et petit-fils de Jean-Honoré Fragonard fut pendant de longues années attaché à la Manufacture royale de Sèvres. Il figura au Salon à partir de 1831 et produisit des dessins pour l'illustration et fit beaucoup de lithographies''. (in Bénézit). Bénézit IV, Dictionnaire des peintres, p. 474 - Osterwalder I, Dictionnaire des illustrateurs, p. 386. Légère perte de coloration en marge du second plat. Quelques rousseurs dans le texte. Petite cerne affectant la partie supérieure des fonds de cahiers. Du reste, belle condition.
S.l., s.é., s.d. [circa 1915]. Dimensions (marges incluses) : 697 x 497 mm.
Grande planche lithographiée signée à la mine de plomb [Théophile Alexandre] Steinlen en marge inférieure et numérotée 101/120. Epreuve tirée sur papier fort. ''Sorti des Beaux-Arts à Lausanne, Steinlen débuta dans le dessin industriel pour le textile à Mulhouse. Arrivé à Paris en 1882, il fréquenta aussitôt le cabaret du Chat noir et commença alors à dessiner pour de nombreuses revues ainsi que plusieurs éditeurs. A partir de 1898, il grava à l'eau-forte et produisit des affiches qui le rendirent célèbre. Anatole France écrivit de lui : ''Doué d'une sensibilité subtile, vive, attentive, d'une infaillible mémoire de l'oeil, et de moyens rapides d'expression, en somme, tout destinait Steinlen à devenir le dessinateur et le peintre de la vie qui passe, le maître de la rue. Le flot clair et matinal et le flot sombre et nocturne des ouvriers et ouvrières, les groupes attablés sur le trottoir, les rôdeurs des noirs boulevards, la rue enfin, la place publique, les lointains faubourgs aux arbres maigres, les terrains vagues, tout cela est à lui. De ces choses, il sait tout. Leur vie est sa vie, leur joie est sa joie, leur tristesse, sa tristesse. Il a ri et souffert avec les passants. L'âme des foules irrités ou joyeuses a passé en lui. Il en a senti la simplicité terrible et la grandeur. C'est pourquoi l'oeuvre de Steinlen est épique''. (in Osterwalder). Osterwalder I, Dictionnaire des illustrateurs, p. 1014 - Bénézit IX, Dictionnaire des peintres, p. 811. Oxydations affectant principalement la marge supérieure. Marge légèrement effrangée pouvant en outre présenter d'infimes déchirures. Du reste, belle condition. Peu courant.
Paris, René Kieffer / Coll. ''L'Amour des livres'', 1929. Un vol. au format pt in-8 (203 x 147 mm) de 211 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
Soigneuse publication recelant de nombreuses compositions à caractère géométrique et en couleursde Braun. Un des 1.000 exemplaires du tirage numéroté sur vélin teinté (seul papier après les 50 de tête sur Japon). Émaux et camées constitue le sommet de l'art poétique de Gautier. Alors que ses premières pièces relevaient de l'esthétique romantique Gautier évolue de plus en plus vers le formalisme. Ses poèmes devenant alors des bijoux virtuoses à la charge émotionnelle certaine. Cette esthétique nouvelle préfigurant le mouvement parnassien. Légères marques d'usage en pied du dos. Nonobstant, très belle condition. Peu courant.
Paris, Gauthier-Villars, 1885 [puis :] Paris, Gauthier-Villars, 1887 [puis :] Paris, Poulenc Frères, 1888. 3 ouvrages reliés en 1 fort vol. au format in-12 (178 x 118 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 262 pp. et 1 f. bl. ; 1 f. bl., 1 f. n.fol., v - 72 pp. et 1 f. n.fol. ; 60 pp. et 1 f. bl. Reliure légèrement postérieure de demi-percaline satinée cerise, dos lisse orné de filets dorés, titre doré, date dorée, tête rouge.
Intéressante réunion - en un volume - de trois textes traitant de la technique photographique. Inversion d'un cahier au premier texte. Rares rousseurs. Du reste, très belle condition.
Cette précieuse édition des œuvres du «poète maudit» n’est recensée qu’à 4 autres exemplaires. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, 1627. - Suivi de: Œuvres du Sieur Theophile. Seconde partie. 1628. - Suivi de: Recueil de toutes les pièces que le Sieur Théophile a mises en lumiere pendant sa prison, iusques à present. Avec quelques autres Œuvres à luy envoyees par ses Amis. Troisieme partie. 1628. - Suivi de: Apologie de Theophile au Roy. Soit 4 parties en 1 volume in-8 de (8) ff., 336 pp., 160 pp., (1) f. de titre, pp. 163 à 285, 69 pp. Plein vélin souple, dos lisse, restes de liens. Reliure de l’époque. 165 x 103 mm.
Rarissime édition collective en partie originale des Œuvres de Théophile de Viau (1590-1626) réunissant les trois parties qui avaient été publiées séparément, savoir, la première partie, Paris, J. Quesnel, 1621, in-8; la seconde, Paris, Quesnel et Billaine, 1623; la troisième en 1624, le volume s’achève sur une partie séparée de 69 pp.: «L’Apologie de Theophile au Roy». Notre édition est si rare qu’elle est demeurée inconnue de la plupart des bibliographes. Tchémerzine cite une autre édition de 1627 d’après le catalogue solar, et G. Saba, Théophile de Viau, 2007, n°50, ne recense que 4 autres exemplaires: Arsenal, Orléans, Yale et Toronto. La première édition collective des Œuvres de Théophile de Viau fut imprimée à Paris, chez Billaine, l’année précédente, en 1626. Elle est bien sûr introuvable et Tchemerzine ne la connaît pas. «Elle est de toute rareté; le père Niceron semble l’avoir vue, mais l’abbé Goujet n’a connu que celle de 1627 et une de 1643 qu’il appelle la Seconde, et enfin une in-12 de 1662. Lachèvre dont la documentation est immense dit ne pas l’avoir vue. Nous ne la connaissons pas.» (Tchemerzine, V, p. 860). Selon l’abbé Goujet (Tome XIV, p. 496), la première édition collective serait identique à la nôtre, imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, en 1627. Elle est si rare que Tchemerzine mentionne «nous ne la connaissons pas». En fait les éditions collectives de 1626-1627 sont tellement rares – Théophile, mort en 1626, venait de vivre un terrible procès et ses œuvres étaient condamnées et brûlées – qu’elles sont aujourd’hui ou inconnues – cas de celle présentée ici – ou répertoriées à quelques rares exemplaires dans le monde. Le seul autre exemplaire imprimé à Paris en 1627 cité par Tchemerzine (V, p. 863): «l’édition de Paris, 1627, est citée au catalogue Solar, n°1311» est en fait une autre édition composée différemment qui se termine par la Tragédie de Pasiphae. La première édition collective à pagination continue ne sera publiée que deux ans plus tard, en 1629, chez le même imprimeur. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, aux degrez du Palais, 1629. La place de Théophile est essentielle dans la littérature française. Selon Ant. Adam, il a «renouvelé la poésie française», il est «le premier en date de nos grands prosateurs classiques». Vivant dans le milieu libertin, il s’est heurté aux Jésuites qui ont déployé tous leurs efforts pour le faire condamner. Sa paraphrase du Phedon sous le titre de «Traicté de l’immortalité de l’âme», l’a fait classer parmi les suiveurs de Giordano Bruno et de Vanini et la hardiesse de ses vers licencieux ont noirci le tableau qu’ils ont fait de lui. «Il ne connut les flammes que sous la forme d’un homme de paille vêtu d’un pourpoint de satin, il fut néanmoins condamné, et ses amis reçurent la double leçon, de son péril d’abord, et de son angoisse…». (R. Pintard). Théophile de Viau est mort à 36 ans, plus usé, écrit Henri Mondor, par les persécuteurs que par son libertinage. Assuré par contre, aux dires des meilleurs esprits de son temps, de l’immortalité littéraire… (il) a été un des grands poètes lyriques français. La brève beauté des femmes, leur souriante trahison, leur vieillesse décrépite… l’ont particulièrement inspiré… les grâces de son ton naturel annonçaient La Fontaine; sa bravoure et sa liberté avaient continué Villon. Mallarmé… accordait, à Théophile de Viau, une place si importante qu’elle se trouve honorer l’un et l’autre. Un premier exil avait mené le poète aux Pays-Bas, avec Guez de Balzac. Selon Henri Mondor, une brouille, peut-être par quelques points comparable à celle de Verlaine et de Rimbaud, les sépara. Rentré en France, pensionné par Louis XIII, Théophile de Viau devait de nouveau fuir en Angleterre où le duc de Buckingham l’accueillait; revenu en 1621, il abjurait le protestantisme et se mêlait aux poètes des cabarets de l’île Saint Louis; accusé d’être l’auteur de poèmes scandaleux, il fut arrêté et incarcéré dans le propre cachot de Ravaillac. Au terme d’un long procès, il bénéficia de la protection du roi et ne fut exécuté qu’en effigie. Maintes fois rééditées, ses «œuvres poétiques» connaîtront au XVIIe siècle un succès tel que la gloire de Malherbe même en pâlira. Symbole d’un temps mal assuré, fort de ses hésitations, qui prépare l’avènement de l’ordre classique, mais n’y a encore rien sacrifié, l’art de Théophile a les vertus et les limites de sa préciosité. «L’univers borne ses horizons, consent à plus de «matin» ou de «Solitude». L’auteur de l’«Elégie à une dame» manque de peu le secret de Jean de la Fontaine; celui d’une paresse qui est disponibilité, d’une flânerie qui est docilité aux dieux. Il arrive aussi qu’un songe, un pressentiment fissurent telle ode, en lézardant le surnaturel de convention. Le meilleur Théophile est-il dans la prose dépouillée des lettres, de l’«Apologie au roi», de la nouvelle latine «Larissa», des «Fragments d’une histoire comique», ou bien dans le lyrisme flamboyant de ses tragédies, «Pasiphaé», «Pyrame» et «Thisbé»? Plus musical que Racan, plus robuste que Tristan, l’oiseau Théophile traverse plus heureusement les siècles qu’il n’a fait son temps.» Antoine Duminaret. Sa Poésie enchantera Mallarmé. Renouvelant profondément la poésie baroque par le naturel de son lyrisme et la vivacité de son imagination le poète substitue à l’inspiration religieuse l’exaltation de la nature en témoignant d’un naturalisme épicurien de tendance nettement matérialiste. «Je veux faire des vers qui ne soient pas contraints, Promener mon esprit par de petits desseins, Chercher des lieux secrets où rien ne me déplaise, Méditer à loisir, rêver tout à mon aise,…». Avec une sensibilité très affirmée Théophile chante la solitude, la passion amoureuse et la Beauté de la nature: … « la charrue écorche la plaine; Le bouvier, qui suit les sillons, Presse de voix et d’aiguillons Le couple de bœufs qui l’entraîne… Une confuse violence Trouble le calme de la nuit Et la lumière, avec le bruit, Dissipe l’ombre et le silence…» Les œuvres complètes de Théophile de Viau imprimées avant 1630 reliées en vélin de l’époque sont de la plus insigne rareté. Superbe exemplaire de cette précieuse édition collective en partie originale, conservé dans son vélin souple de l’époque.
A Lyon, Chez Antoine Cellier fils, 1676, (3), 238 p., (4), 249 p. In-12, en pleine basane brune, dos plat orné de fleurons (reliure pastiche ancienne)Quelques ex libris anciens sur la plage de titre. Trou de vers marginal affectant les vingt premiers feuillets.
Edition lyonnaise XVIIe des oeuvres de Théophile de Viau, incluant dans la troisième partie "le recueil de toutes les pièces faites par Theophile pendant sa prison jusqu'à sa mort". Une des dernières éditions XVIIe des oeuvres complètes de Théophile de Viau tirées à petit nombre. Les écrits de Théophile, chef de file de la pensée libertine, se rencontrent difficilement. Il est vrai que la suspicion d'hérésie plane en permanence sur ses oeuvres. Placé au Panthéon des poètes par Théophile Gautier et Stéphane Mallarmé, Théophile de Viau a conservé jusqu'à ce jour une place à part dans la littérature clandestine du XVIIe siècle.
BALZAC (H. de). - GAUTIER (Théophile). - MUSSET (Alfred de). -SAND (George). Etc, etc.
Reference : 26862
Paris, J. Hetzel, 1845-1846. 2 grands volumes petits in-4 (28 x 19,5 cm), brochés sous couvertures illustrées en couleurs. 1- 6 ff (faux-titre, frontispice, page de titre) - XXXII pp (Histoire de Paris par Théophile Lavallée avec 21 vues de Paris à différentes époques représentant les anciennes enceintes et les principaux monuments, dessinés par CHAMPIN) - 380 pp. 100 planches (frontispice compris). Table des matières. T II. 2 ff (faux-titre et titre)- LXXX (Géographie de Paris par Théophile Lavallée) - 364 pp. 112 planches. Ces deux volumes sont réunis dans un coffret sous plexiglass. Sans le catalogue éditeur.
Édition originale et premier tirage d'un des livres illustrés les plus célèbres de l'époque romantique comprenant plus de 800 gravures dans le texte et 212 planches hors texte sur bois par Gavarni et Bertall.". Illustrations : " Les Gens de Paris ", séries de gravures avec légendes par Gavarni (212 planches hors texte, 4 étant de Bertall) - Paris comique, très nombreuses vignettes par Bertall - Vue, monuments, édifices particuliers, lieux célèbres et principaux aspects de Paris, par Champin, Bertrand, d'Aubigny et Français (environ 800 vignettes au total). Textes par les plus grands écrivains de l'époque : Honoré de Balzac, George Sand, P.-J. Stahl, Léon Gozlan, Frédéric Soulié, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Eugène Sue, Charles Nodier, Alphonse Karr, Taxile Delord, Gérard de Nerval, Théophile Lavallée. Premier tirage de l'ouvrage et surtout des couvertures en tous points conformes à la description de Carteret. La planche N° 2 de la série Oraisons funèbres dans le tome I porte par erreur le N° 3 comme c'est parfois le cas. " Titre emblématique des illustrés romantique, rarissime dans son état originel ". Réf. biblio. : Vicaire II, 241-244 - Carteret III, 203-207. BEL EXEMPLAIRE SANS ROUSSEURS, rare condition. "Il sagissait à lépoque de concurrencer le succès rencontré par les Français peints par eux-mêmes édité par Curmer. La mode des physiologies rencontrait un grand succès public et léditeurentendait capter cette réussite. Satan sennuie et confie à un diable ordinaire et paresseux la mission dêtre son ambassadeur à Paris et de lui écrire chaque semaine pour lui rendre compte de la vie dans la capitale. Lambassadeur improvisé sollicite les écrivains et les illustrateurs de lépoque pour chroniquer à sa place la vie parisienne. ". Photos sur demande.
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1989. In-8°, 235p. Broché.
Constance GOSSELIN SCHICK, La Comédie de la mort de Théophile Gautier. Sarga MOUSSA, Constantinople de Théophile Gautier : un voyage vers le corps. Ilse HEMPEL-LIPSCHUTZ, Images illusoires, réelles, figurées? Théophile Gautier et sa « chimère rétrospective » reflétée dans l'uvre peint de Goya. Francis MOULINAT, Théophile Gautier et Gustave Courbet. Marta GINE JANER, Gautier et Villiers de l'Isle Adam. Christine COLAS, Yvonne de Galais : une sur des héroïnes de Gautier? Dossier Gaston Dupouy. Essai sur l'origine du Capitaine Fracasse. Description du château d'Arengosse. Mises au point. Documentation. Claudine LACOSTE, Théophile Gautier juge de lui-même. Claudine LACOSTE, uvres de Théophile Gautier annoncées par la « Bibliographie de la France » de 1830 à 1935. Claudine LACOSTE, Le Journal d'Eugénie Fort (suite), 12 juin 1859 - 29 février 1860.
Grenoble, Pierre Marmiolles, 1628. 3 parties en 1 vol. petit in-8°, parchemin souple. Reliure ancienne, entièrement restaurée, gardes renouvelées. Premier titre orné d'une vignette gravée en taille-douce, portrait de Théophile de Viau par P. Palliot gravé en taille-douce, (12) ff., (portrait compris), 280 pp.; (6) ff., 148 pp.; 160 pp. Rousseurs assez nombreuses.
Rare et importante édition des oeuvres de Théophile de Viau, car elle servit probablement de modèle aux impressions lyonnaises qui ont suivi. Elle contient, à la fin de la troisième partie (Recueil de toutes les pièces faites par Théophile depuis sa prise jusqu'à sa mort), trois pièces apocryphes qui n'ont pas été reprises dans les éditions suivantes. L'une d'entre elles (Combat naval devant La Rochelle et desroute de l'armée de Soubise par M. de Monmorency) est de Jean Mairet. Pour le reste, elle reproduit le texte de l'édition originale (1626) des trois parties réunies. Cette édition compte quatre pages de titre : deux pages de titre général (la seconde dans une typographie différente et avec une vignette gravée sur bois à la place de la taille-douce), une page de titre pour la seconde partie (datée de 1627) et une dernière pour le Recueil de toutes les pièces faites par Théophile, depuis sa prise jusqu'à sa mort. C'est la première édition à comporter le portrait de Théophile de Viau par Palliot. Tchemerzine-Scheler V, 863b; Arbour, 13264; Lachèvre n°8.
Phone number : 02 47 97 01 40
[GAUTIER Théophile] HUGO Victor; de BANVILLE Théodore; CROS Charles; MALLARME Stéphane; et al.:
Reference : 20450
(1873)
Paris, Alphonse Lemerre, 1873. Grand in-8 de [8]-II-179-[3] pages, demi-percaline terre de Sienne à coins, à la Bradel, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre prune, couverture de papier parcheminé rempliée imprimée en deux tons. Non rogné. La reliure est signée E. Carayon.
Orné d'un portrait gravé de Théophile Gautier en frontispice. Edition originale publiée quelques mois après sa disparition, à l'initiative d'Alphonse Lemerre. C'est 83 auteurs totalisant 93 pièces qui rendent ici un hommage à Théophile Gautier. L'exemplaire est imprimé sur beau papier vergé des papeteries de Hallines des frères Dambricourt (c'était le papier préféré de Victor Hugo). Singulier exemplaire auquel on a ajouté 7 portraits: Théophile Gautier au trois-quarts, cigare en main, eau-forte sur chine avant la lettre par Rajon; Gautier d'après Nadar, gravé par L. Wolf; Gautier et le fauteuil académique, caricature coloriée de Gilbert-Martigny; portrait par Émile Thérond, épreuve tirée en bistre, avant la lettre sur Chine volant, à pleine marge; portrait lithographié de Julia Grisi ( fameuse soprano italienne admirée par Gautier qui lui rendit hommage dans un long poème La Diva; Buste de Gautier d'après Judith Gautier et H. Bouillon à Tarbes (gravure sur bois); "Théophile Gautier en tenue des représentations de Hernani" par Gautier lui-même , gravé par H. Valentin, eau-forte coloriée sur Chine volant: le gilet rouge: « Le gilet rouge ! on en parle encore après plus de quarante ans, et l’on en parlera dans les âges futurs, tant cet éclair de couleur est entré profondément dans l’œil du public » se souvient-il dans son Histoire du romantisme.Ex-libris et tampon rouge du collectionneur (non identifié) répété au premier contreplat et au premier feuillet blanc, avec un numéro (612).
Montpellier, Université Paul-Valéry, 1980. In-8°, 144p. Broché.
David Graham BURNETT, Sur la composition de la Comédie de la Mort. Ilse HEMPEL-LIPSCHUTZ, Théophile Gautier et son Espagne retrouvée dans l'uvre gravé de Goya. Harry COCKERHAM, Quatre voyages de Gautier en Angleterre. Quelques documents. Claude-Marie SENNINGER, España à mi-chemin entre La Comédie de la Mort et Émaux et Camées. HÉVELYNE, Les Grotesques de Théophile Gautier, les Grotesques de la Musique d'Hector Berlioz. Gaston DUPOUY, A propos du Capitaine Fracasse. Pierre CAIZERGUES, Apollinaire et Gautier. Marianne CERMAKIAN, Le Journal d'Eugénie Fort (1856-1872). Claudine LACOSTE, Joseph Linguay : profession de foi politique. Jean RICHER, Notes bibliographiques. Claudine LACOSTE, Théophile Gautier et la presse de son temps II. David Graham BURNETT, Complément au dossier américain sur Théophile Gautier. Sho KIMATA, Théophile Gautier au Japon.
Paris, G. Charpentier / Coll. ''Petite Bibliothèque-Charpentier'', 1881. Un vol. au format in-16 (137 x 92 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol. et 315 pp. Reliure de l'époque de demi-percaline satinée lie-de-vin, dos lisse orné d'un fleuron central doré, roulettes dorées, doubles filets dorés, filets en pointillés dorés, pièce de titre de maroquin cerise, titre doré, tête mouchetée.
Un des 75 exemplaires du tirage numéroté sur Hollande (seul grand papier). Exemplaire - qui a ici conservé de larges témoins - complet de ses deux délicates eaux-fortes montées sous serpente signées Georges Jeanniot. Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème siècle, 613. Angles et coiffes légèrement élimés. Rares rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition.
Paris, Louis Conquet, 1893. 1 vol. in-8. Reliure de soie brodée quadrillée de motifs floraux, gardes de papier moiré rose à motif floral, sous chemise bleue à rabats protégeant la reliure. [E. CARAYON].
Edition ornée de 25 dessins de Louis Morin. Tirage à 500 exemplaires au format in-12. Exemplaire portant la mention "imprimé pour l'Éditeur" réimposé au format in-8 avec son ex-libris dessiné par le peintre Giacomelli. L'ensemble des illustrations ont été rehaussées à l'aquarelle. Exemplaire enrichi d'une aquarelle originale au titre situé après la préface, avec un envoi à Conquet.L'exemplaire est surtout truffé de trois lettres originales manuscrites et illustrées de dessins à l'encre de Louis Morin (une sur deux feuillets), datées de 1892, au sujet de l'illustration de l'ouvrage et de sa rémunération. "merci (...) de l'augmentation que vous avez consentie au prix convenu. C'était bien juste, n'est ce pas - mais il y a peu d'hommes qui veulent bien être justes". Il rédige ses courriers à Locquirec (Finistère) où l'ont retrouvé Chéret et Fraipont. Imprimerie générale Lahure.Première édition séparée de charmante nouvelle parue d'abord dans le "Figaro" en 1836, puis dans le recueil "Une larme du diable" en 1839.
GAUTIER (Théophile) - JACQUEMART (Jules-Ferdinand, eau-forte de).
Reference : 31624
(1887)
Paris, G. Charpentier, 1874. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 1 f. bl., 1 frontispice gravé n.fol, 1 f. n.fol., 228 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné émeraude, filet vertical doré porté sur les plats, dos à nerfs orné de doubles filets gras à froid, filet maigre doré sur les nerfs, doubles caissons d'encadrement dorés, titre doré, tranches mouchetées.
L'ouvrage s'ouvre sur un joli frontispice gravé à l'eau-forte signé de Jules Jacquemart dans la plaque. ''Fils et élève d'Albert Jacquemart, Albert trouva trouva en fait rapidement par lui-même des procédés de gravures et se créa de fait une technique très particulière. Esprit délicat et extrêmement raffiné, il obtint dès ses débuts des succès considérables, se distinguant par la finesse et la précision de son travail''. (in Bénézit). Émaux et camées constitue le sommet de l'art poétique de Gautier. Alors que ses premières pièces relevaient de l'esthétique romantique Gautier évolue de plus en plus vers le formalisme. Ses poèmes devenant alors des bijoux virtuoses à la charge émotionnelle certaine. Cette esthétique nouvelle préfigurant le mouvement parnassien. Vicaire III, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 912 (pour l'édition de 1872 chez le même éditeur) - Osterwalder I, Dictionnaire des illustrateurs, p. 529 - Bénézit VI, Dictionnaire des peintres, p. 11. Angles élimés. Dos passé présentant en outre une infime altération superficielle. Quelques claires rousseurs dans le corps d'ouvrage ; davantage marquées sur quelques feuillets. Nonobstant, belle condition.
Paris, G. Charpentier / Coll. ''Petite Bibliothèqye-Charpentier'', 1881. Un vol. au format in-32 (118 x 84 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice n.fol. et 336 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné glacé incarnat, double filet vertical doré porté sur chacun des plats, dos à nerfs richement orné de filets gras à froid, filets et filets en pointillés dorés en tête et queue, doubles caissons d'encadrement doré, filet en pointillés dorés sur les nerfs, fleurons dorés, semis de pointillés dorés, titre doré, tête dorée.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. Il recèle 2 (sur 2) planches montées sous serpente d'après des dessins de Gautier. ''Fortunio est un hymne à la beauté, à la richesse, au bonheur, les trois seules divinités que nous reconnaissions. — On y célèbre l’or, le marbre et la pourpre. Du reste, nous en prévenons les femmes de chambre sensibles, l’on y trouve peu de doléances sur les âmes dépareillées, la perte des illusions, les mélancolies du cœur et autres platitudes prétentieuses qui, reproduites à satiété, énervent et amollissent la jeunesse d’aujourd’hui. — Il est temps d’en finir avec les maladies littéraires. Le règne des phtisiques est passé. — Le spiritualisme est une belle chose sans doute ; mais nous dirons avec le bonhomme Chrysale, dont nous estimons fort la bourgeoise raison : Guenille si l’on veut ; ma guenille m’est chère.'' (Préface). Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 613 (pour une édition millésimée 1878). Angles légèrement élimés. Papier très légèrement oxydé. Du reste, belle condition.
BALZAC (Honoré de) - GAUTIER (Théophile, notice de) - LOTTE (Ferdinand) - MARCEAU (Félicien).
Reference : 30998
(1870)
Paris, Veuve Alexandre Houssiaux, 1870 [puis :] Paris, Librairie José Corti, (1952) - Paris, Librairie José Corti, (1956) - S.l., Gallimard, (1977). Pour La Comédie humaine : 20 vol. au format in-8 (225 x 139 mm) de 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., 507 pp. et 2 ff. n.fol. ; 1 f. n.fol., 1 frontispice, 457 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 476 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 557 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 492 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 509 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice n.fol. et 491 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 570 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 531 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 449 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 588 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 531 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 729 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 476 pp. et 1 f. n.fol. ; 1 f. n.fol., 1 frontispice, 652 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 620 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 650 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 659 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice et 423 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 frontispice, 440 pp. et 1 f. bl. Reliures uniformes de l'époque de demi-veau glacé fauve, dos à nerfs ornés de filets gras à froid, doubles caissons d'encadrement dorés, fine roulette dorée sur les nerfs, larges fleurons dorés, pièces de titre de maroquin carmin, pièces de tomaison de maroquin émeraude, titre doré, tomaison dorée, double filet doré en tête et queue, tranches mouchetées. Pour les deux ouvrages de Ferdinand Lotte : 2 tomes reliés en un vol. au format in-8 (227 x 143 mm) de xxxii - 676 pp. ; 91 pp. Reliure postérieure de pleine percaline satinée taupe, plats jansénistes, dos lisse orné de filets dorés, titre doré, tranches mouchetées. Pour l'ouvrage de Félicien Marceau : un vol. au format pt in-4 (247 x 186 mm) de 305 pp. Reliure d'édition de plein skyvertex lie-de-vin à l'imitation de maroquin, entrelacs de filets gras et maigres dorés encadrant les plats, dos lisse orné de doubles filets dorés, filets gras dorés, quadruples caissons d'encadrement dorés, titre doré.
Ensemble complet de ses 20 volumes ; ici revêtus d'élégantes reliures du temps. Il est ici proposé avec l'indispensable Dictionnaire de Ferdinand Lotte ; complet de ses deux tomes (reliés en un volume). Est en outre ici adjoint l'ouvrage de Félicien Marceau consacré aux personnages de La Comédie, sous reliure de Robert Massin et agrémenté d'illustrations reprises dans l'édition Houssiaux. ''Réimpression textuelle de l'édition Furne, mais ici augmentée du portrait de Balzac et de trois volumes qui forment les tomes XVIII, XIX et XX". (Théâtre et Les Contes drôlatiques). ''L'illustration de cet ouvrage, entièrement gravée sur bois, est remarquable, ce sont des sujets hors-texte avec légendes, dessinés par les plus grands artistes du temps.'' L'ouvrage comporte 149 (sur 154) fines planches gravées d'après Bertall, Daumier, Johannot, Lampsonius, Messonnier, Nanteuil et Stall. Evoquant l'édition Furne (parue à partir de 1842), Clouzot déclare : ''On n'insistera jamais assez sur l'intérêt de cette édition, l'une des plus importantes de la littérature française''. Célèbre édition dite de ''Houssiaux'', complète des 20 volumes la constituant, illustrée de très nombreuses compositions hors-texte par Bertall, Daumier, Gavarni, Meissonier, Célestin Nanteuil, Monnier, Andrieux, Johannot, etc. Balzac passe ici en revue à peu près toutes les couches sociales de son époque, établissant une sorte de catalogue raisonné de types humains représentatifs de leur milieu. L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait «faire concurrence à l’état civil» et enfermant toute son époque dans sa Comédie humaine. Dès 1834, Balzac conçoit la structure de la Comédie humaine comme un édifice en trois parties:«à la base de l'édifice: les Études de mœurs représentent les effets sociaux. La seconde assise est les Études philosophiques, car, après les effets viendront les causes. Puis, après les effets et les causes, doivent se chercher les principes. Pourtant, dans chaque œuvre de la Comédie Humaine, les effets, les causes et les principes sont sans cesse mêlés comme si chaque roman était construit sur le principe de l’édifice général. Les Études de mœurs offrent l’histoire générale de la société, mais les Études philosophiques composées de romans, de contes de nouvelle fantastiques sont pour Balzac la clé qui permet de comprendre l'ensemble de son œuvre. Quant aux Contes drôlatiques, ils constituent un projet insolite, à l'écriture ludique et composé dans le goût de Rabelais, l L'ouvrage fit scandale à parution, autant par sa truculence que par les fantaisies d’une langue imaginée, et fut à cet égard considéré comme subversif. En effet, le multilangage de Balzac, d’inspiration rabelaisienne, et qui voulait reproduire dans l’unicité celui d’un Moyen Âge s’échelonnant sur trois siècles et treize règnes, est fait de néologismes, de mots forgés, de termes techniques, savants avec leurs nombreux latinismes, mais également dialectaux et burlesques – sans oublier les calembours –, le tout servi par une graphie et des constructions archaïsantes qui donnent aux contes un ton et un style jugés par l’auteur conformes à son projet, à savoir un «livre concentrique» dans une «œuvre concentrique». Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 246 - Carteret III, Le Trésor du bibliophile, pp. 59 et 60 - Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème, pp. 15 et suivantes - Clouzot, Guide du bibliophile français, p. 20 (pour une édition antérieure). Angles parfois élimés. Dos légèrement tâchetés. Petite marque brune en pied de celui du tome XI. Planches parfois oxydés pouvant en outre présenter quelques claires rousseurs. L'ensemble demeure dans une condition des plus satisfaisantes.
Paris, Bibliothèque-Charpentier / G. Charpentier er E. Fasquelle, 1892. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 2 ff. n.fol., 319 pp. et 1 f. n.fol. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé acajou, dos lisse orné de triples filets dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, tranches mouchetées. (L'Hôtellier).
Exemplaire sous reliure signée L'Hôtellier. Angles et coupes élimés. Ors du dos oxydés. Pièce de titre présentant de petits manques. Rousseurs, claires mais prononcées, dans le texte. Cachet en page de titre. Du reste, bonne condition.
Paris, Charpentier et Cie, 1875. Un vol. au format in-12 (188 x 132 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 384 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné bleu-roi, dos à nerfs orné de filets gras à froid, doubles caissons d'encadrement dorés, fleurons dorés, filets dorés, titre doré sur fond ébène, tranches mouchetées.
''Le truculent Gautier se propose ici de narrer la vie de Madeleine de Maupin qui, avant de succomber aux avances des hommes, désire se travestir afin de surprendre leurs secrets. Elle parcourt ainsi le monde, sous le nom de Théodore, en quête d’aventures galantes... Le roman constitue une sorte de manifeste du romantisme haut en couleur des débuts avec une succession d’aventures échevelées et de descriptions flamboyantes. Le livre est aussi célèbre pour son extraordinaire préface où éclatent à chaque ligne l’intelligence, la verve et l’ironie irrévérencieuse de l’auteur. Dans cette préface, il s’élève avec vigueur et drôlerie contre les interventions des moralistes dans le domaine littéraire et il proclame l’indépendance totale et définitive de l’art (c’est la théorie de l’art pour l’art ou le Parnasse).'' Coupes élimées. Dos nettement insolé. Quelques claires rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition.
Paris, Eryx, 1947. 1 vol. in-4. En feuilles, sous couvertures blanches rempliées, décor de momie encadréd u titre à la verticale gaufré à froid sur la première de couverture, sous chemise de demi-chagrin vert et étui bordé.
Édition illustrée de 14 compositions hors textes aquarellées au pochoir de Uzelac.Tirage à 781 exemplaires numérotés. Exemplaire d'artiste sur Vélin de Renage signé par Uzelac, enrichi d'un dessin original inédit à la mine de plomb et pastel signé et d'une suite de huit compositions érotiques en noir non retenues. Infimes piqures à la couverture, taches au premier feuillet de garde.
SILVESTRE (Théophile) - MILLET (Jean-François, eau-forte de).
Reference : 27095
(1878)
Paris, G. Charpentier, 1878. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 2 ff. bl., 1 frontispice gravé n.fol., 238 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné cerise, dos à nerfs orné de filets gras à froid, filet en pointillés dorés sur les nerfs, doubles caissons d'encadrement dorés, fleurons dorés, filets dorés, titre doré, tranches mouchetées.
Edition originale. Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps s'ouvrant sur un joli frontispice gravé à l'eau-forte signé Jean-François Millet dans la plaque. Table : Pêche du barbeau - Pêche du cabot à la sauterelle - Pêche de la brême au ver rouge - Pêche de l'anguille à la rougeanne - Le Château de Blagnac - Le frai de la truite - etc. Vicaire VII, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 543. Coiffe supérieure arasée. Angles élimés. Infime déchirure en marge de trois feuillets. Le feuillet de Table est légèrement effrangé et présente en outre un infime manque angulaire. Du reste, belle condition. Peu courant.
Paris, Maurice Glomeau, 1928. Un vol. au format pt in-8 (198 x 148 mm) de 211 pp. Reliure de l'époque de demi-basane flammée fauve à coins, dos à nerfs orné de filets gras à froid, filets maigres dorés, larges fleurons en noir, titre doré, premier plat de couverture conservé.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. L'ouvrage s'agrémente - en premier tirage - de jolies compositions hors-texte en couleurs par Pierre Rousseau. Émaux et camées constitue le sommet de l'art poétique de Gautier. Alors que ses premières pièces relevaient de l'esthétique romantique Gautier évolue de plus en plus vers le formalisme. Ses poèmes devenant alors des bijoux virtuoses à la charge émotionnelle certaine. Cette esthétique nouvelle préfigurant le mouvement parnassien. Mahé, Répertoire des éditions de luxe, p. 215 - Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 87. Très belle condition.