Théodore de Banville (1823-1891), poète, écrivain. L.A.S., 21 novembre 1890, 2p in-8. Au docteur et écrivain Maurice de Fleury (1860-1931). Beaux remerciements pour son livre Amours de savants (publié en 1891) qui est un recueil de nouvelles. « Mon cher confrère, Je viens bien tard vous remercier de votre livre : Amours de savants, qui m'ont enchanté de charme. Mais s'il y a des médecins, il y a aussi des malades, et j'ai choisi cette dernière spécialité. Vos nouvelles sont d'une originalité savoureuse et inattendue, bien exempte des lieux communs et des formules. Vous appartenez à cette élite infiniment rare qui veut bien observer et deviner elle-même, au lieu de raconter des choses qu'elle a entendu dire. J'aime tous vos récits et ils me plaisent tous ; mais l'héroïne qui pour moi est le plus terriblement moderne, c'est cette doctoresse Véra, qui écrit de Boston. Je la crois vraie et authentique ; mais elle est bien plus médecin que ces hommes médecins, car Dieu merci ! Nous en avons vu qui étaient assez éblouis par une femme pour ane plus se rappeler qu'elle avait sous la peau des os, des muscles, des nerfs et des microbes ! Vous êtes varié comme la vie, car l'effroyable réalité (à la Balzac) du ménage Fafner est aussi effrayant que le fantastique réel et rêve d'Hydrargyre ! Tout cela est vrai et nouveau autant que quelque chose puisse l'être. Croyez-moi bien à vous. Théodore de Banville ». Très belle lettre, quelques mois avant sa mort. [388]
Théodore de Banville (1823-1891), poète, écrivain. L.A.S., Paris, 25 juillet 1875, 1p et demi in-8. Lettre à un ami qu'il ne peut recommander pour un poste dans un théâtre, probablement à Comédie-Française puisqu'il est mention fait d'Arsène Houssaye. Banville précise que c'est beaucoup trop tard. [178b]