Paris, Crochard, 1830, in-8, [4]-XIV, puis paginé 5 à 387 pp, 9 pl. depl, Demi-veau de l'époque, dos lisse orné de fleurons romantiques à froid et de roulettes de grecques dorées, Ouvrage très peu courant, orné de grandes planches en lithographie, représentant des instruments de lithotritie. Stanislas Tanchou (1791-1855), mena une courte carrière militaire dans les armées napoléoniennes avant de devenir docteur en médecine de la Faculté de Paris en 1819, avec une thèse d'obstétrique. Son travail sur la lithotritie fut jugé avec une certaine sévérité par le grand urologue Civiale (Traité pratique et historique de la lithotritie, 1847), qui reconnait néanmoins qu'il s'agit d'un ouvrage "des plus considérables et des plus curieux" parus dans les années 1830. "Une seule pensée domine l'auteur, celle d'éviter de produire des fragments en détruisant la pierre ; la fragmentation des calculs semble être pour lui une sorte de cauchemar". Cachet annulé de l'Institut catholique de Paris et étiquette ex-dono de la bibliothèque des Liouville. Ex-libris manuscrit ancien sur une garde blanche. Étiquette en pied du dos. Rousseurs au texte et aux planches. Couverture rigide
Bon [4]-XIV, puis paginé 5 à
Paris, chez Crochard, 1835. In-8 de [2]-274 pages, demi-veau moucheté, dos lisse orné d'initiales (J.R), roulettes, filets et fleurons dorés, étiquette de titre brune. Dos frotté avec quelques épidermures, manque la coiffe supérieure, rares rousseurs et quelques feuillets brunis, une croix et un numéro de classement au crayon rouge à la page de titre.
Bien complet des 3 planches dépliantes en fin de volume. De la bibliothèque du Professeur Jacques Reverdin (1842-1929) illustre médecin genevois qui fut chirurgien en chef de l'ambulance suisse durant le siège de Paris en 1870-1871. Adjoint et suppléant de Louis Odier à l'hôpital cantonal (1874-1877), il y fut ensuite chirurgien en chef (1878-1882). Professeur de pathologie externe et de médecine opératoire dès la création de la faculté de médecine de l'université de Genève (1876-1910), il fonda avec son cousin Auguste la première clinique chirurgicale privée à Genève. Il découvrit à Paris la greffe épidermique (1869), inventa et mit au point l'aiguille à suture dite "de Reverdin" (1879), décrivit le "myxœdème opératoire" (affection de la thyroïde, 1882), dont la paternité fut le sujet d'une controverse avec Theodor Kocher. Atteint de surdité en 1910, il cessa ses activités médicales et démissionna de sa chaire de professeur. Il s'adonna à l'étude des papillons; ses travaux lui valurent également une notoriété internationale. Il fut le cofondateur de l'Association des médecins du canton de Genève. (Roger Mayer in DHS).