Portrait avec mot autographe signé [Paris, c. 1880]. 1 tirage (60 x 90 mm) contrecollé sur carton (65 x 105 mm) de l'atelier : «Mélandri 19 rue Clauzel Paris». Le portrait est signé et daté à l'encre noire de la main de l'actrice : «Sarah Bernhardt 1894. Merci !».
Portrait du «monstre sacré», celle qui pouvait dire, selon le critique Sarcey (Charivari, 6 décembre 1896) : «Mais encore une fois, Sarah peut dire : "La pièce, c'est moi !"». Elle pose ici chez le photographe Achille Mélandri : «son atelier, près de la place Bréda, est devenu le rendez-vous des artistes et des écrivains de l'École militante, de tous ceux enfin qui, selon le mot de Murger, se lancent à l'assaut de l'avenir.» (Paul Vivien, L'Hydropathe). L'actrice y pose sur le fameux siège où elle fera une autre séance de photos, debout cette fois, et coiffée d'un diadème. Mélandri sera encore celui qui l'immortalise, dormant dans son cercueil selon une mise en scène par elle imaginée : un autre scandale pour celle surnommée justement «la scandaleuse» quand ce n'est pas «la divine». Sarah Bernhardt a cinquante ans lorsqu'elle offre ce portrait d'elle ; un même tirage, avec la seule signature de l'actrice, est conservé au Isabella Stewart Gardner Museum de Boston.