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‎Le Triomphe des Républiques. Par Jean Louys de Rouvray Verdunois.‎

‎Berne, George Sonnleitner, imprimeur de l'illustre république de Berne, 1641. Petit in-8 de 244-(2) pp., maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées (Thouvenin). ‎

‎Édition originale. Titre dans un encadrement typographique. Belle marque de l'imprimeur au dernier feuillet.Cet auteur d’origine lorraine, d’abord religieux de l’ordre des Minimes, s’est converti au protestantisme et s’établit à Yverdon, Berne et Payerne où il remplit la fonction de pasteur. Rouvray finit par retourner au catholicisme et publia à Paris en 1650 L’Abomination du calvinisme.« En 1640, un certain Jean-Louis de Rouvray, natif de Metz, prédicateur très connu en son temps, se présenta à Berne. Il se déclara dégoûté de ce qu’il appelait les « absurdités de l’Église romaine » et affirma vouloir se convertir à la Réforme. Il fut accueilli à bras ouverts et, après un complément d’études théologiques, il fut admis au saint ministère. Adoré par ses paroissiens d’Yverdon, choyé par MM. de Berne, qu’il flattait en leur dédiant des ouvrages de sa façon, il fut même, en 1646, appelé au poste de pasteur français de Berne ; on alla jusqu’à déloger le titulaire de ce poste très important, pour mettre Jean-Louis de Rouvray à sa place. Mais deux ans plus tard, le bénéficiaire de tant de faveurs repassait avec fracas dans le giron de l’Église romaine. Il prit le chemin de Fribourg, fit d’abord pénitence à l’abbaye de Hauterive, puis obtint une place de professeur de théologie. Pour se réhabiliter aux yeux de ses anciens coreligionnaires qu’il venait de retrouver, il composa un énorme pamphlet contre Berne et l’Église réformée, intitulé L’abomination du Calvinisme, qui parut au début de 1650 » (Catherine Santschi, Les ermites du milieu du monde. Le désert en Suisse romande, en Savoie et en Bresse et en Bugey).Provenance : Charles Nodier ; Hans Fürstenberg (ex-libris ex musaeo Hans Fürstenberg).Catalogue des livres de feu M. Charles Nodier (1829), n°158. Ce livre semble très rare, seulement 2 exemplaires recensés (Soleure en Suisse ; Bibliothèque d’État de Russie à Moscou). ‎