Lyon, 4 ventôse an 3e, 22 février 1795 , 2 pp. bi-feuillet in-folio, en-tête du "représentant du Peuple envoyé à Lyon" avec petite vignette à la République.
Lettre du député Richaud, envoyé en mission à Lyon, relativement à l'école vétérinaire de Lyon ; il rappelle son dernier courrier où il accordait une avance de 10,000 fr. "à titre d'avance au citoyen Bredin directeur de l'école vétérinaire établie à la Guillotière", et poursuit concernant la mise à disposition d'une partie des batiments dépendant de la manufacture des acides et sels minéraux pour loger une partie des élèves ; "(…) Les motifs de cette décision provisoire sont sans doute d'une part le local étroit où se trouve placé l'école vétérinaire, de l'autre l'abandon apparent de cette manufacture (…). Mais la loi du 17 frimaire dernier rappellant à leurs atteliers tous ceux dont quelques uns des associés auraient péris par le glaive de la loi, donne aux propriétaires de la manufactures (…) la liberté de suivre cet établissement (…). Ils serait vraiment absurde de détruire des atteliers superbes et tout construits pour les rétablir ailleurs (…) C'est un établissement d'autant plus précieux pour la République que par les objets qui s'y fabriquent, il devient l'âme de toutes nos manufactures (…)."Ayant constaté l'étroitesse de l'école vétérinaire, il propose de se rapprocher de la commune de la Guillotière pour obtenir d'autres bâtiments.Créée en 1761 par Claude Bourgelat dans les Fauxbourgs de la Guillotière, l'école vétérinaire de Lyon est la première du genre, avant la création de l'Ecole d'Alfort. Sauvée grâce à l'énergie des Bredin, père et fils, l'école de Lyon qui était installé dans une ancienne auberge, le logis de l'Abondance, fut déplacé en 1796 dans l'ancien couvent des Deux-Amants à Vaise, quai Chauveau.Maire de Versaille au début de la Révolution, Hyacinthe Richaud (1757-1822) avait été élu député suppléant de Seine et Oise en septembre 1792, admis à siéger en février 1793, en remplacement de Kersaint démissionnaire. Il sera envoyé en mission à l'Armée de la Moselle, assistant à l'évacuation de Saarbruck et de Deux-Ponts puis envoyé à Lyon après le siège. Il fut réélu au Conseil des Cinq-Cent, et son adhésion au coup d'Etat de Bonaparte lui vaudra d'être nommé conseiller de préfecture de Seine et Oise.
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