A Ratisbonne, chez Mathias Kerner (à la sphère), 1664, in-12vo, (13 x 7.5 cm), 4 ff. (titre, préface) + 566 p. + 1 planche dépl., reliure pleine basane d'époque, dos à cinq nerfs, caissons ornés de fleurs de lys, pièce de titre en maroquin rouge avec titre doré, charnière et coiffe un peu usées, sinon bon état d’ensemble.
Splendide planche dépliante gravée sur cuivre montrant une procession de la Ligue, c’est la première édition de deux, avec une gravure seulement. Cet ouvrage est une attaque portée contre les états généraux que la Ligue, convoquée en 1593 par le duc de Mayenne, chef de la ligue hostile à Henri IV, dans le but d’élire un roi de France catholique. "Ce pamphlet plein d'esprit eut tout d'abord (lors de sa première parution en 1593) le plus grand succès". L'ouvrage, anonyme, aurait été écrit par Nicolas Rapin, Pierre Pithou et Jean Passerat. Édition à la sphère sortie des presses de Foppens à Bruxelles et jointe à la collection elzévirienne (Willems, 2007)". p. 541, première éd. sous la même date, de deux. Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
[collectif, dont:] PASSERAT (Jean) - RAPIN (Nicolas) - LE ROY (Pierre) - GILLOT - FLORENT-CHRETIEN - PITHOU (P.).
Reference : 23742
(1726)
Paris, Jouaust / Librairie des Bibliophiles / E. Flammarion, s.d. [circa 1890]. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 2 ff. n.fol., xxiii - 322 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-maroquin incarnat, dos à nerfs orné de filets gras à froid, titre doré, tête dorée.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps en outre agrémenté de jolis ornements typographiques. ''S'il est un livre où brille de son éclat l'esprit et le caractère franaois, un livre empreint de cette gaieté satirique, de cette causticité fine et mordante, et cependant de cette charmante urbanité qui est le sceau de notre génie national, c'est la Satyre Ménippée. D'un indéniable intérêt historique, du point de vue littéraire, cette oeuvre est un savant mélange de l'énergie hostile d'Aristophane et de l'ingénieuse ironie de Socrate'' (Charles Nodier). Oscillant entre des formules héritées de la tradition scénique médiévale et des harangues qui annoncent l'éloquence classique du siècle suivant, l'ouvrage fit date dans l'histoire de la conscience nationale. A en croire le père Rapin - en ses ''Réflexions sur la poétique'' - l'ouvrage surpasse tout ce que l'on a écrit dans ce genre dans ces derniers siècles. Il y règne partout une délicatesse d'esprit qui ne laisse pas d'éclater parmi les manières rudes et grossières de ces temps-là. Satyre Ménippée, célèbre des libelles s'il en est, se veut une attaque sévère portée contre les états généraux que la Ligue convoqua en 1593 afin de pourvoir à l’élection d’un roi de France catholique et a été considérée tel l’un des événements majeurs qui servit l’accession d’Henri de Navarre au trône. Cette oeuvre collective satirique circula d’abord sous le manteau, puis de nombreuses éditions se succède dans les années 1594-1595. Cest l’une des manifestations les plus significatives de l'esprit gallican, alliant le vers et la prose et où sont préfigurés le charlatan espagnol et le charlatan lorrain. Le projet moral des rédacteurs formé par des juristes, ecclésiastiques et poètes (Pierre le Roy,Nicolas Rapin, Jean Passerat Florent Chrestien, Gilles Durand, et Pierre Pithou, est de défendre Henri de Navarre, et permettre aussi de rallier peuple et monarchie, qui, selon eux constituent la seule issue pour la nation. Ce pamphlet caustique décrit la procession conduite par le recteur Rose, rendant également compte de la teneur des Etats Généraux, tout des allocutions du Duc de Mayenne. Satyre Ménippée offre une vision nouvelle de la France en tant que nation, cela, sous une forme très libre et qui, remettant au goût du jour les aspects comiques de Rabelais, constitue un monument de la littérature française. Chef-d’œuvre littéraire donc, principalement eu égard à son genre nouveau tout autant qu'énigmatique. Angles légèrement élimés. Claires rousseurs concentrées aux feuillets liminaires. Du reste, très belle condition.
Passerat [Jean, 1534-1602] Rapin [Nicolas , 1540-1608], Gillot[Jacques, 1550-1619], conseiller au Parlement de Paris ; Pierre Pithou [1539-1596]
Reference : LB24
(1599)
Edition sans précision de lieu de 1599. In-12 sur demie feuille , 275 p. Garde blanche , Titre avec "pourtraict l'auteur" au verso , L'Imprimeur au lecteur p.1r à 3r ; La Vertu du Catholicon p. 3v à 99v, incluant deux gravures dans le texte [p.4v et p.8r] ; Epistre du sieur d'Engoulevent p. 100 à 116 ; A Mademoiselle ma commere sur le trespas de son asne p.116 à 120 ; Discours de l'imprimeur sur l'explication du mot Higuiero p. 121r à 127r ; Abrégé des Estats p. 127r à 135r [avec une erreur de pagination sans manque , la p.130 est suivie de la p.121 à partir de laquelle la pagination reprend sans discontinuité] ; le Testament de l'Union p. 135v à 141, garde blanche. La foliotation trahit le caractère composite de cette édition : une foliotation en recto uniquement jusqu'à l'Epistre qui est paginée recto/verso, puis à nouveau uniquement recto jusqu'au Testament de l'Union qui lui finit en recto/verso.
Toutes les éditions du Satyre Ménipée ont eu un arrière-plan politique, dans lequel la religion a joué un rôle important. Celle de 1599 s'inscrit dans le cadre des négociations pour le mariage du roi (Henri IV) dont le premier mariage avait été annulé le 24 octobre 1599. Les Politiques voulaient éviter un rapprochement avec l'Espagne et rappelaient les risques d'une alliance avec des catholiques trop puissants.
[Pierre Pithou / Jean Passerat / Gilles Durant / Nicolas Rapin] [Le Duchat]
Reference : 15972
Chez les Héritiers de Mathias Kerner "A Ratisbone [Rouen], 1714, 3 vol. petit in-8 plein veau sombre, dos à cinq nerfs, pièce de titre rouge (manquante au T.II), dos très orné, Levrette doré en pied des volumes (Famille de Germay ?). Reliure de l'époque. L'illustration de cette édition comprend : 1 frontispice / 6 planches hors-texte dont 2 dépliantes. T.I ""Satyre Ménippée"" Frontispice gravé par Cornelus Severus-5ff.(titre-Avertissement-table)-XXIIpp.-428pp.-12ff. de table des matières. // T.II ""Remarques sur la Styre Ménippée"" par Le Duchat 3ff.-474pp.-17ff. // T.III ""Preuves de la Satyre Ménippée""2ff.-536pp.-15ff. Cette édition reprend l'édition de 1709. Les remarques constituant le troisième volume sont de l'érudit Jacob Le Duchat qui en donna la première édition en 1696. On lui doit également la première édition critique de Rabelais en 1711. Deux coins un peu émoussés. Coiffe inférieure du T.I absente avec petits manques de cuir. Petites perforations du cuir en haut du T.II. Une planches dépliante a été anciennement restaurée (déchirure sans manque). Brunet V-145 pour l'édition de 1709. ""Le Duchat, à qui l'on doit cette grande édition , en avait donné une (hollande) en 1696, in-12, en un seul volume, mais il a ajouté à celle-ci de nombreuses remarques et plusieurs pièces du temps qui en augmente l'intérêt."" // Grand Larousse du XIXème T.XI-p.32 ""Célèbre pamphlet politique du XVIème siècle dirigé contre la Ligue (1594). [...] A la mort de Henri Ill, Henri de Navarre, son successeur légitime, avait pris le titre de roi; mais la Ligue, qui avait détrôné Valois, refusa de le reconnaître. Le duc de Mayenne, son chef, maître de Paris et de la majeure partie du royaume, fit la guerre au nouveau monarque, qui le vainquit, mais ne put l'abattre entièrement. Philippe II soutenait de son argent et de ses soldats la cause catholique, dansle but secret de se payer de ses sacrifices en plaçant sa fille Eugénie sur le trône de France. Mayenne, de son côté, aspirait à la couronne, et tous deux s'accordèrent à convoquer les états, qui devaient trancher là-question. [...]Cette satire fraye la route à Henri IV vers le trône; elle met au grand jour les prétentions de la Ligue, ses intentions secrètes, ses folies, ses crimes. Elle ne se contente pas de disserter ou de parodier, elle fait agir et vivre cette grande conspiration. Irrésistible satire, burlesque, populaire, fine et profonde, elle a quatre éditions en un mois; mêlée de vers légers, d'épigrammes piquantes, de pages éloquentes, de comiques parodies; tableau chargé, mais réel, des mœurs de l'époque dont elle est le plus curieux monument. Les politiques, les historiens, les gens de goût la consultent encore. LES PLUS JOLIS VERS DE LA FIN DU XVIÈME SIECLE S'Y TROUVENT SEMÉS[...]."" Ex-libris manuscrit de ""Vaillant de Pouilly""."