Paris, veuve Martin Durand, 1655 in-12, [15] ff. n. ch. (titre, table des chapitres, avant-propos, approbation de l'évêque de Grasse, permission), 275 pp., [2] ff. n. ch. (titre intermédiaire, avis au lecteur), pp. 277-405, [6] pp. n. ch. de table, texte latin et traduction française en regard, petite déchirure latérale au f. 53-54, sans perte de lettre, basane brune, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées de rouge Coiffes rognées, charnière supérieure entièrement fendue, autre mors supérieur fendu, coins abîmés, mouillure claire supra-paginale au milieu du volume. (reliure de l'époque).
La première édition de cette excellente version de Louis-Isaac Le Maistre de Sacy parut en 1647 au format in-4.Les "Ingrats" du titre sont évidemment les "Ingrati", à savoir ceux qui ne reconnaissent pas le rôle de la grâce sanctifiante ; chez Prosper d'Aquitaine (vers 390 - vers 463), le terme s'applique bien sûr aux Pélagiens, que l'auteur, disciple fidèle (et un peu étroit) de saint Augustin, combat avec toute l'énergie d'un fervent laïc, à la théologie un peu fruste. Dans le contexte de ce milieu du XVIIe siècle, sont désignés ainsi les "néo-pélagiens", c'est à dire bien sûr les disciples de Molina et tous ceux qui répugnent à la doctrine de la grâce efficace. Ainsi l'Antiquité chrétienne fournit-elle armes et munitions pour le combat théologique le plus contemporain. Et c'est ainsi qu'Allah est grand, comme le disait l'excellent Vialatte.Cioranescu, XVII, 42 198 (pour l'originale).
[Ex Officina Heronis Alopecij] - PROSPER D'AQUITAINE, Saint
Reference : 60157
(1540)
1 vol. petit in-8 reliure XIXe demi-basane marron, toutes tranches marbrées, Ex Officina Heronis Alopecij, Coloniae, 1540, 8 ff., 856 pp. et 11 ff. n. ch.
Surnommé "le plus grand disciple de Saint Augustin" par Antoine Arnauld, Prosper d'Aquitaine (vers 390-463) joua un rôle important dans les controverses pélagiennes (notamment avec Cassien). Ses épigrammes eurent un grand succès et servirent largement dans la formation des clercs à la doctrine augustinienne. Bon exemplaire (dos lég. frotté, petite piq. de vers à un mors, très bon état par ailleurs).
A PARIS. CHEZ GUILLAUME DESPREZ, IMPRIMEUR & LIBRAIRE ORDINAIRE DU ROY ET CHEZ JEAN DESESSARTZ. 1726. IN-12 (10 X 16,5 X 3 CENTIMETRES ENVIRON) DE 384 ET (12) PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU HAVANE, DOS A CINQ NERFS ORNES DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTE MAROQUIN ROUGE, TRANCHES MOUCHETEES ROUGES. PROSPER DEFENDIT TOUTE SA VIE LES ECRITS DE SAINT AUGUSTIN CONTRE SES DETRACTEURS. LES INGRATS SONT EN FAIT LES PELAGIENS. LE POEME CONTRE LES INGRATS EST UN EXPOSE DE LA DOCTINE AUGUSTINIENNE DE LA GRACE. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS SANS GRAVITE, SINON BON EXEMPLAIRE.
Paris Guillaume Desprez et Guillaume Cavellier 1752, in-12,XXIV-359 pages-(1). Basane époque, dos orné, tranches rouges; usure des coiffes, coins et des plats, mors fendus, bon état intérieur. nom manuscrit sur la page de titre.(LXVII).
Nouvelle édition en laquelle on a ajouté l'exellente lettre du même saint à Ruffin; avec un abrégé de toute sa doctrine touchant la Grace & le libre Arbitre; tiré deses autres ouvrages: le tout en latin & en françois. Traduction en vers français du « Poème » de Prosper par Lemaistre de Sacy. Le poème contre les ingrats est un exposé de la doctrine augustinienne de la grâce. A la suite du poème en latin et en français, un commentaire sur les pélagiens, la lettre de Prosper à Ruffin et la doctrine de la grâce selon Saint Prosper.
Douai, Jean Bogard, 1577. In-8 de (6)-368-(28) ff., peau de truie estampée à froid, encadrement orné de filets et d'une roulette à décor végétal, au centre du premier plat plaque frappée en noir, avec, frappées au-dessus les initiales IBG et en-dessous la date 1591, lacets, dos à nerfs, tranches noires (reliure de l'époque).
Édition imprimée à Douai par Jean Bogard, l'un des premiers typographes de la ville et fondateur d'une dynastie célèbre d'imprimeurs douaisiens. Lettres ornées, culs-de-lampe gravées sur bois ; marque au titre gravée sur bois avec la devise de l'imprimeur-libraire : Cor rectum inquirit scientiam.« On lit après le titre une épitre dédicatoire adressée à Jean Sarrazin, alors prieur de St-Vaast d'Arras et depuis archevêque de Cambrai » (Duthilloeul).Jean Bogard (Joannes Bogardus) imprima et publia dès 1556 (1562?) dans sa ville natale Louvain puis partagea ses activités entre cette ville et Douai où il installa une librairie et un atelier de typographie et, peut-être, de reliure. A partir de 1594 son fils Joannes le jeune, établi à Douai, se substitua à son père dans les relations commerciales que Bogardus entretenait avec l’officine plantinienne. Jean Bogart publia à Louvain puis Douai soixante-dix ouvrages au moins en latin, français, néerlandais, anglais, notamment des relations d’actualités, et des réfutations de la religion réformée. Il meurt à Louvain en 1616, léguant l'atelier à son fils Jean II Bogard.La reliure est datée de la fin du XVIe siècle, ornée d'une rare et jolie plaque figurant Samson terrassant le lion. Cette plaque, imprimée en noir, porte en pied cette légende : De dome dente ex. La reliure est datée 1591 et les initiales IBG frappées sur le premier plat sont certainement celles du premier propriétaire du volume. Note manuscrite de l'époque au premier contreplat, nombreux soulignés à l'encre verte, quelques annotations marginales. Ex-libris armorié de Lucien d'Ursin d'Anvers.Quelques légères rousseurs, auréole à l'angle inférieur du titre. Restauration angulaire au feuillet S4 sans perte de texte.Duthilloeul, Bibliographie douaisienne, n°37.