Pierre Rapenouille dit Lafon (1773-1846), fameux tragédien, sociétaire du théâtre français (Comédie-française), pensionnaire du roi.
Reference : 017886
Pierre Rapenouille dit Lafon (1773-1846), fameux tragédien, sociétaire du théâtre français (Comédie-française), pensionnaire du roi. L.A.S., Paris, 30 novembre 1825, 3p in-4. Au vicomte Sosthènes de La Rochefoucauld (1785-1864), directeur des Beaux-Arts. Très belle lettre au moment où le baron Taylor est devenu administrateur de la Comédie-française : « Monsieur le Vicomte, Lorsque au grand contentement de tous les amis de l'art dramatique, le théâtre français renait de ses cendres, prend un nouvel éclat et sort pour ainsi dire de ses ruines sous votre autorité protectrice et éclairée ; lorsque la bienveillance de notre auguste monarque permet à votre coeur d'exercer une justice distributive et des récompenses impartiales, qu'il me soit permis de ne pas élever en vain jusqu'à vous mes justes réclamations. Je les ai adressées à Mr Le Baron Taylor votre digne intermédiaire, afin de vous les présenter d'une manière exacte, claire, précise et motivée. Témoin continuel de la conduite de vos administrés au théâtre français, lui seul, Monsieur Le Vicomte, me parait digne d'être mon honorable interprète auprès de vous : mais jusqu'ici, et depuis votre retour surtout, je n'ai reçu aucune réponse écrite à la lettre que j'ai eu l'honneur de lui adresser. Mr Le Baron attend sans doute par un motif de réserve et de respect pour vous que je vous aie supplié de l'inviter à vous soumettre l'objet de ma demande et le but de mes bien longues espérances. J'ose donc, Monsieur Le Vicomte, invoquer votre bienveillant intérêt. Je me tiendrai trop heureux de m'en rendre digne par mes efforts constants à seconder la haute protection que vous accordez au théâtre français. Notre inappréciable et cher commissaire qui chaque jour justifie si bien le bonheur de votre choix suppléance, j'ose l'espérer, à l'insuffisance des témoignages et de l'expression des sentiments de haute considération, de dévouement sans bornes et de respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur Le Vicomte, votre très humble et très obéissant serviteur Lafon, comédien ordinaire du Roi, professeur à l'école royale ». Très beau courrier. [409]
Pierre Rapenouille dit Lafon (1773-1846), fameux tragédien, sociétaire du théâtre français (Comédie-française), pensionnaire du roi.
Reference : 017887
Pierre Rapenouille dit Lafon (1773-1846), fameux tragédien, sociétaire du théâtre français, pensionnaire du roi. L.A.S., Paris, 22 septembre 1825, 2p in-4. Au vicomte Sosthènes de La Rochefoucauld (1785-1864), directeur des Beaux-Arts. « Monsieur le Vicomte, Pendant votre absence, j'ai contracté une union honorable et précieuse dans l'intérêt de mes enfants avec mademoiselle Marcher, dame de première classe et secrétaire du conseil de la maison royale de Saint Denis. Cette dame est faire pour servir de modèle à ma fille et la guider dans les voies de l'honneur, ce que vous en apprendrez, si vous daignez vous informer de la conduite de madame Marcher, vous convaincre de la solidité et du bonheur de mon choix. J'ai dû, Monsieur Le Vicomte, vous informer particulièrement de mon mariage, comme mon supérieur ; mais plus encore en raison de l'intérêt honorable que vous avez daigné me témoigner en tout temps. Il m'eut été bien doux et bien flatteur de vous voir ratifier l'honneur de votre signature mon contrat de mariage. Votre absence, Monsieur Le Vicomte, ne m'a pas permis de réclamer de vous cette première faveur, mais votre nom illustre donnerait de l'éclat à tous ceux qui sont déjà inscrits et serait regardé comme une bénédiction par mon épouse et par celui qui a l'honneur d'être avec le plus profond respect et la plus haute considération, Votre très humble et très obéissant serviteur Lafon, comédien ordinaire du roi, professeur de l'école royale. P.S. : mon notaire ne se présenterait chez Monsieur Le Vicomte que dans le cas où je serais honoré de son consentement ». On joint un portrait de Lafon dans le rôle de Dom Pèdre, dans Pierre de Portugal. Lithographie de F. Noël d'après Colin, pliée, rousseurs. [409]