Envoi signé de monsieur le maire Paris, Fayard, (12 juin) 1969. 1 vol. (140 x 200 mm) de [1] f., 260 p. et [2] f., couverture imprimée. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Pour Madame Brochet, en amical hommage avec la pensée de François Mitterrand ».
Ma part de vérité est le fruit d'un dialogue avec Alain Duhamel : ce dernier, alors jeune journaliste politique, dirige chez Fayard la collection « En toute liberté » dans laquelle il a publié en 1968 un livre d'entretiens avec Raymond Aron La Révolution introuvable, réflexions sur les événements de mai. Quelques mois plus tard, Duhamel propose à François Mitterrand, pour la même collection, la publication d'un livre, « dont la rédaction dure plus longtemps que prévu, du fait notamment des nombreuses corrections que François Mitterrand apporte (jusque chez l'imprimeur) aux compte rendus de la cinquantaine d'entretiens qu'eurent les deux hommes. Ma part de vérité ne paraît qu'au début de l'été 1969, un an après les désastreuses élections législatives. Ce livre, où il retrace son parcours politique et justifie en les argumentant ses choix depuis 1965 (et la première élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République), lui permet de préciser l'idée qu'il se fait de la gauche et du socialisme. Sa parution tardive, juste après l'élection présidentielle des 1er et 15 juin 1969 provoquée par la démission du général de Gaulle - élection où la gauche est éliminée dès le premier tour - autorise François Mitterrand à se positionner en apparaissant comme un bâtisseur possible, et surtout crédible, d'une gauche en miettes » (in Archives INA, 'Ma part de vérité', émission du 2 novembre 1969, en ligne). En juin 1971, au congrès d'Epinay, François Mitterrand rejoindra le Parti socialiste, pour le refonder et le conduire au pouvoir en mai 1981. L'époux de la dédicataire commandait le centre de Secours des Pompiers volontaires de Château-Chinon, petite ville de la Nièvre où François Mitterrand exerça la fonction de Maire de 1959 à 1981. Pliure à la couverture.
Paris, Flammarion, La Rose au point (Impr. Hemmerlé, Petit et Cie), 1975. 1 vol. (140 x 200 mm) de [1] f. 300 et [2] pp., couverture imprimée. Broché. Édition originale. Envoi signé : “ Pour Marie-Hélène Brochet, en amical témoignage de François Mitterrand”.
« Je n'ai pas l'intention d'écrire des « Mémoires » et je ne tiens pas un journal des événements que je vis ou approche. Mais je griffonne assez souvent des notes sous le coup d'une émotion ou par souci de fixer à leur date et dans leur contexte une impression, un fait, auxquels j'accorde une importance pour des raisons variables et qui restent subjectives. Ces notes attendent en vrac un sort certain » (Avertissement). Les chroniques qui composent ce recueil ont été rédigées entre 1971 et 1974. Une partie des textes est ici publiée pour la première fois tandis que d'autres avaient déjà été dévoilés dans le « bloc-notes » de L'Unité, hebdomadaire du Parti Socialiste. Le père de la dédicataire commandait le centre de Secours des Pompiers volontaires de Château-Chinon, ville de la Nièvre où François Mitterrand exerça la fonction de Maire de 1959 à 1981. Pliure à la couverture.
Paris, Flammarion, (11 août) 1978. 1 vol. (155 x 210 mm) de 402 p. et [2] f. Broché. Édition originale. Un des 25 exemplaires sur vélin d'alfa (n° 14).
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans sa ruche ». C'est de cette phrase, extraite de l'oeuvre de Marx, que François Mitterrand, a tiré le titre de ce livre : "en somme, la loi de la nécessité, l'abeille, et la loi de l'initiative, même médiocre, mais tout de même qui suppose de la richesse de la vie, l'architecte, m'a paru assez bien raconter ce que j'avais envie de dire", explique celui qui est alors premier secrétaire du Parti Socialiste. Ces chroniques, choisies, couvrent la période 1974-1978, sans en être un journal : "genre mineur qui empêche l'écrivain d'aller au bout de son propos (...). Sur le plan de l'écriture, je suis de plus en plus libre (...). Je ne suis pas amateur de bavardages ; dès lors que je vois que l'écrivain s'attarde au lieu de dire ce qu'il a à dire dans la langue de notre pays telle qu'on l'emploie, j'ai tendance à penser qu'il s'évade et que ce n'est pas un très bon écrivain. Je porte notament un jugement très sévère à propos de quelqu'un qui a la réputation d'être un très grand écrivain, précisemment parce qu'il n'est à mes yeux que quelqu'un d'éloquent - j'applique ce jugement à Malraux (...) Ecrire d'une façon éloquente ou oratoire à la don de m'exaspérer, si bien que je m'exaspère moi-même, alors je suis vigilant" (in Apostrophes, 15 septembre 1978). Livre politique, certes, mais où sont largement évoquées les figures littéraires : d'Ambrose Bierce à Saint-John Perse, de Ségalen à Mauriac en passant par Romain Gary.
Paris, Gallimard, (20 septembre) 1956. 1 vol. (120 x 190 mm) de 313 pp., [2] et 1 ff. Broché. Edition originale. Un des 35 vélin pur fil Lafuma-Navarre imprimé spécialement pour Madame Judith Cladel. Envoi signé à la même "qui aimera peut-être le prochain, en hommage respectueux François Régis Bastide 20-12-56".
Paris, Gallimard, (27 août) 1981 1 vol. (140 x 215 mm) de 156 pp. et [2] ff. Broché. Edition originale. Premier tirage. Exemplaire poinçonné du service de presse. Envoi signé : "pour vous, cher Jean-Jacques Brochier, ce [MACAIRE LE COPTE], un exemple à ne pas suivre ! Fidèle pensée, François Weyergans, septembre 81".
Belle provenance, de l'ancien rédacteur en chef du Magazine littéraire, de 1968 à 2004.
Paris, Grasset, (septembre) 1997. 1 vol. (145 x 235 mm) de 413 p. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 33 premiers exemplaires sur vélin chiffon (n° 11). Envoi signé.
Edition originale. Envoi signé à Max-Pol Fouchet. Paris, Fayard, (12 juin) 1969. 1 vol. (150 x 215 mm) de 206 p. et [1] f. Broché, sous couverture imprimée. Édition originale. Envoi signé : « Pour Max-Pol Fouchet, en cordial souvenir de François Mitterrand ».
Alors qu'il était parvenu à sauver son siège de député malgré la déferlante gaulliste qui avait présidé aux législatives anticipées de 1968, Mitterrand, dans le cadre de ce recueil d'entretiens avec Alain Duhamel, revient sur les influences et le cheminement l'ayant poussé à adhérer à la Gauche. Gauche, qui, en 1969 allait tout juste s'unir en un « Nouveau Parti Socialiste » sur les cendres encore fumantes de la S.F.I.O. Mitterand délivre ici sa conception de l'exercice de la politique, telle une « humble [manière d']interprète[r] la philosophie ». Bien qu'issu d'un milieu catholique emprunt de conservatisme, c'est progressivement que Mitterrand se détache des ces valeurs - non point une séparation, mais plutôt un retrait. Cela « afin de rompre avec le conformisme ambiant de l'Eglise, [celle-ci n'étant pas] dans le camp de la souffrance et de l'espoir ».
Lausanne, Gonin, (3 septembre) 1930. 1 vol. (200 x 255 mm) non paginé. En feuilles, sous couverture titrée de l'éditeur, chemise et étui. Édition originale de cette traduction littérale des textes sémitiques. 31 compositions de François-Louis Schmied, gravées sur bois par Philippe Gonin et tirées en couleurs avec rehauts d’or ou d’argent : 5 hors-texte dont 2 signés, 17 in-texte et 9 lettres ornées. Tirage unique à 175 exemplaires sur Arches (n° 32).
« Les trois premiers règnes de Saül, de David et de Salomon occupent les deux tiers des livres de Samuel-Rois, appelés Premiers Prophètes. Mais à ces trois noms tristement exemplaires ont succédé une série de rois. Les livres des rois les ont suivis sur plus de trois siècles, jusqu'aux exils en Assur et à Babel. Cette chronique n'est pas le fait d'historiens mais de prophètes, et ils n'ont guère retenu des règnes que des apostasies, des crimes, des alliances folles, leurs luttes fratricides après un schisme dû à la folie de Roboam, le fils de Salomon, bref, leur course vers l'abîme - l'Exil, finalement libérateur » (Jacques Cazeaux, Le Livre des rois, présentation, Cerf éd., 2021). Bel exemplaire, enrichi de 4 suites d'états (décomposition de 4 gravures) et d'une suite de 26 compositions en noir ou en couleurs.
OEuvre phare de la littérature clandestine [Les Éditions de Minuit, octobre 1943]. 1 f. (270 x 630 mm), plié en trois volets (210 x 270 mm). Édition originale. Tirage sur papier couché rose pâle, seul à comporter le prix de « 10 francs », en première de couverture, absente du tirage courant sur papier plus fin. La mention « Imprimerie spéciale des Éditions de Minuit » n’y figure pas. Comme le relève Henri Vignes, il pourrait s’agir d’un état parallèle, peut-être destiné par Éluard à ses amis bibliophiles, la composition typographique différant de celle du tirage dit « original ».
Texte capital de la poésie clandestine, Le Musée Grévin contient l’une des premières évocations littéraires d’Auschwitz : « Aux confins de Pologne, existe une géhenne dont le nom siffle et souffle une affreuse chanson. Ausschwitz ! Ausschwitz ! ô syllabes sanglantes ! Ici l’on vit, ici l’on meurt à petit feu. On appelle cela l’exécution lente. Une part de nos cœurs y périt peu à peu. » L’histoire éditoriale du poème demeure complexe : elle semble paraître simultanément ou presque chez Minuit, à Paris, et à Saint-Flour, dans la collection de la Bibliothèque française (fondée par Aragon et dirigée par Éluard) — Aragon rapportant que la couverture fut réalisée « grâce à un petit stock de papier mural pour salle de bain, trouvé à Lyon ». Il fut vraisemblablement composé après la lecture d'un article du journal clandestin Les Étoiles (août 1943), qui révélait le sort de cent otages de Romainville déportées à Auschwitz, après le témoignage d’un évadé. Aragon, qui reprend jusque dans son poème la coquille « Ausschwitz » du journal, a à la suite rédigé son texte dans l’urgence, depuis la Drôme, au lendemain de ces révélations, et en souhaitant le faire diffuser le plus possible, en zone occupé, chez Minuit, et en zone sud, à Saint-Flour. Le même journal Les Étoiles, dans leur numéro de décembre, saluèrent la parution comme un événement : « les Châtiments de 1943 ». Louis Parrot, dans L’Intelligence en guerre (1945) dira de ce poème qu'il est « traversé d’images éblouissantes, est en même temps qu’une condamnation sans appel des traîtres, une prière, un acte de foi envers leurs malheureuses victimes. Il peint, en termes vengeurs, les misérables qui les livrèrent aux bourreaux et évoque le visage de tant de femmes françaises torturées. » La mention « Imprimerie spéciale des Éditions de Minuit » n’y figure pas : “ S'agit-il d'un tirage réalisé par Éluard pour ses amis bibliophiles ? La composition du texte est légèrement différente de celle du tract décrit comme l'original, de sorte qu'en l'absence d'achevé d'imprimer, on ne peut pas savoir lequel précède l'autre.” (Vignes). Vignes, Bibliographie des Éditions de Minuit, n° 8.
Première tirage, merveilleusement établi par Maylander.Exemplaire Pierre Brossette. Paris, Eugène et Victor Penaud, 1849-1850. 12 vol. (140 x 220 mm). Demi-maroquin à coins bleu nuit à long grain, dos à nerfs richement orné, tranches dorées, couvertures et dos conservés (reliure signée de Maylander). Édition originale. Exemplaire du premier tirage, complet de l’avant-propos de l’éditeur, de la liste des souscripteurs, de la lettre de Chateaubriand à Delloye et qui présente bien l’erreur de pagination au tome II (p. 164 au lieu de p. 364). Ces feuillets seront supprimés lorsque le solde de l’édition fut cédé au libraire Dion-Lambert.
Assurément l'oeuvre la plus moderne et la plus appréciée de Chateaubriand, commencée en 1809 et poursuivie sans relâche jusque dans les dernières années, la rédaction des Mémoires s'achève en 1841, mais Chateaubriand n'a cessé d'y revenir jusqu'à sa mort en juillet 1848. Publiés d'abord en feuilleton dans La Presse, ils paraissent en volumes à partir de janvier 1849. Mêlant souvenirs de jeunesse, portraits, méditations et jugements sur les événements et les figures de son temps, les Mémoires d'Outre-Tombe constituent à la fois un récit autobiographique, une fresque historique et une réflexion métaphysique. « L'oeuvre et la personnalité de Chateaubriand (1768-1848) dominent tout le XIXᵉ siècle littéraire. (...) Une nouvelle manière de sentir et de penser, de s'exprimer et de comprendre. Il ouvrit l'ère du Romantisme » (Talvart). De Barbey d'Aurevilly, qui affirma que Chateaubriand était né « avec une étoile sur la tête », à Proust qui y voyait un modèle inégalé, les Mémoires sont universellement reconnus comme l'un des textes fondateurs de la modernité littéraire et ouvrent l'ère de l'autobiographie moderne. Bel exemplaire, très frais et merveilleusement établi : il provient du Cabinet des livres de Pierre Brossette (Paris, Christie's, 2025, n° 55). « Ouvrage très important, fort recherché, et très littéraire » Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p. 163 ; Vicaire, II, 290 ; En français dans le texte, 268. « L'un des textes les plus importants de la littérature du XIXe siècle », Clouzot, 66 ; Talvart, III, p. 16 ; Rahir, Bibliothèque de l'amateur, 366.
Paris, Gallimard, (18 mai) 1989. 1 vol. (150 x 220 mm) de 182 pp. et [5] ff. Broché, non coupé. Edition originale. Un des 30 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° 26). À l'état de neuf.
Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (24 janvier) 1916. 1 vol. (150 x 210 mm) de 63 pp., [1] et 1 ff. Broché. Édition originale. Quelques piqûres.
Paris, Blondel la Rougery, s.d. [circa 1919] 1 vol. (165 x 210 mm) de 54 pp. et [1] f. Maroquin havane, dos à 4 nerfs, titre doré, armes dorées reportées sur chacun des plats, filets dorés sur les coupes, double filet d'encadrement intérieur, tranches dorées. Edition originale. Un des 100 exemplaires sur hollande (n° 77), signé par l'auteur.
Landemer, Éditions Motus, (octobre) 1988 1 vol. (125 x 165 mm) non paginé de 56 ff. En accordéon, sous couverture papier d'Auvergne. Édition originale. Un des 40 premiers exemplaires sur vélin de Rives réservés, accompagné d'une gravure originale au burin de Louis-René Berge, justifiée et signée par l'artiste (n° 18).
Paris, Éditions Léo Scheer, (février) 2006 1 vol. (150 x 210 mm) de 217 pp. et [3] ff. Reliure moderne, couverture et dos conservés, étui. Édition originale. Envoi signé.
Saint-Rémy-sur-Orne, " A distance ", 2010. 1 vol. (135 x 180 mm), en ff. Edition originale. Tirage unique à 30 exemplaires sur Johannot (n° 5), signé par l'auteur et l'artiste. Avec trois aquatintes originales de Stéphane Quoniam.
Paris, Gallimard, (27 mai) 2013 1 vol. (140 x 205 mm) de 185 p., 1, [1] et 1 f. Broché. Édition originale. Bandeau éditeur conservé.
Paris, Plon, (3e trimestre) 1956 1 vol. (120 x 190 mm) de 172 p. et [2] f. Broché. Edition originale.
Paris, Viviane Hamy, (juin) 2006 1 vol. (135 x 225 mm) de 266 pp. et [3] ff. Broché, sous couverture illustrée, non coupé. Édition originale. Un des 20 premiers exemplaires sur pur chiffon ivoire (n° 10).
Paris, Bernard Grasset, (septembre) 1990 1 vol. (135 x 215 mm) de 193 pp., [2] et 1 ff. Broché. Edition originale. Un des 35 premiers exemplaires sur vélin chiffon de Lana (n° 15).
Paris, Gallimard, (20 janvier) 1986 1 vol. (145 x 210 mm) de 191 pp. et [1] f. Broché. Edition originale. Un des 25 premiers exemplaires sur vélin pur chiffon (n° 12).
Paris Gallimard, 2007. 1 vol., broché. Edition originale (pas de grands papiers). Envoi signé à Jean-Jacques Brochier.
Belle provenance, de l'ancien rédacteur en chef du Magazine littéraire, de 1968 à 2004.
Paris, Éditions de Minuit, (30 octobre) 1944 1 vol. (115 x 165 mm) de 28 pp. et [1] f. Broché. Première édition publique. Un des 1500 exemplaires sur vélin (non justifié).
Paris, Éditions Grasset, 1979, 1976, 1982. 3 vol., brochés. Édition originale. Premier tirage. Envoi signé à Jean-Jacques Brochier.
Belle provenance, de l'ancien rédacteur en chef du Magazine littéraire, de 1968 à 2004.
Paris, Éditions Grasset, 1986. 1 vol., broché. Édition originale. Premier tirage. Envoi signé à Jean-Jacques Brochier.
Belle provenance, de l'ancien rédacteur en chef du Magazine littéraire, de 1968 à 2004.