Amsterdam, 1776 ; 4 parties en 2 volumes in-12 de [2] ff., 180 pp. ; 185-[3] pp. ; [2] ff., 176 pp. ; 318 pp., [3] ff., basane racinée de l'époque, dos à nerfs ornés, pièces de titre brunes, tranches rouges.
Édition originale. L'auteur, partisan d'une monarchie douce et tempérée de parlementarisme, se prononce pour le pacte social entre le Peuple et le Roi. La cérémonie du sacre y devient la synthèse entre deux légitimités, celle de Dieu et celle des hommes. Avocat, Morizot n'intégra jamais la Compagnie des avocats de Paris : il aurait exercé uniquement auprès des pauvres, sans percevoir d'honoraires. En dépit de son ardent soutien au peuple, la ferveur de son royalisme n'était pas en cause et il se proposa de défendre Louis XVI et Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire. Forcé d'émigrer en Suisse, consterné par la tournure des événements, il n'évoqua plus son ouvrage « dont les principes avaient pu hâter cette révolution » (Barbier). Frontispice dépliant représentant un sacre. Déchirure à la p. 25-26 de la IVe partie, une coiffe élimée, quelques frottements mais l’exemplaire reste plaisant. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, IV, 402-404