In-8 (198 x 128 mm), broché, couverture de papier moderne, 60 p., 2 portraits frontispice de Mathieu et Hubert Goffin gravé au burin par Léonard Jéhotte d'après H. Johns et un grand plan dépliant de la mine et des installations gravé par H. Godin. Liège, J. A. Latour, imprimeur de la Préfecture, 1812.
Edition originale de ce compte rendu de la catastrophe minière arrivée à Beaujonc, à proximité de Liège, le 28 février 1812. Une invasion subite des eaux, se précipitant d'une hauteur de 78 mètres, enferma 127 mineurs dans un espace réduit. Les survivants travaillèrent cinq jours et cinq nuits, avec l'aide d'équipes de secours extérieures, pour s'extraire du puits. Le sauvetage était dirigé par un maître mineur, Hubert Goffin, accompagné de son fils âgé de 12 ans. Cinq jours après la catastrophe, soixante-dix rescapés sortaient de la mine. Goffin et son fils demandèrent à être délivrés les derniers. Liège étant sous tutelle française, Napoléon Ier fit Hubert Goffin Chevalier de la Légion d'honneur avec une pension annuelle de 600 francs.L'auteur, Charles-Emmanuel Micoud d'Umons, (1753-1817), était préfet des pays de Liège sous l'Empire (alors dit "département de l'Ourte"). Il joua un rôle majeur dans l'organisation des secours et, sensibilisé par la tragédie, mit en place un dispositif administratif de surveillance de l'exploitation des mines ainsi qu'une caisse de prévoyance en faveur des mineurs, première du genre, financée en partie par les ouvriers eux-mêmes en partie par leurs employeurs.Bel exemplaire illustré d'un grand plan dépliant de la mine et des installations de sauvetage ainsi que de deux portraits sous serpentes, ensemble très frais parfaitement conservé.
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Liège, J. A. Latour, 1812 in-8, 60 pp., avec 3 planches hors texte, dont un plan dépliant gravé par H. Godin et deux portraits-frontispices gravés par Léonard Jehotte d'après Jehns, dérelié. Petites déchirures au plan.
Unique édition, peu commune, qui offre une documentation de première importance sur la catastrophe de la mine de Beaujonc : le vendredi 28 février 1812, vers 10 h 30, la houillère de Beaujonc, près de Liège, fut inondée par des eaux. Trente-cinq mineurs parvinrent à remonter à l'aide du panier à houille du puits Beaujonc mais la chute d'eau de 78 m bloqua rapidement au fond du puits les 92 mineurs restants. En tentant encore de remonter, 22 mineurs s'y sont noyés, précipités dans l'eau par la force de la chute. Hubert Goffin, aidé par son fils Mathieu de 12 ans fit percer une galerie pour se frayer une issue dans le haut de la septième montée. Celle-ci débouchant sur d'anciennes galeries abandonnées chargées de gaz inflammables, ils durent, après avoir rebouché l'orifice, se rabattre sur la cinquième montée où, des bruits leur parvenant, ils entreprirent de percer une seconde galerie. De leur côté, les équipes de secours parvinrent à percer une galerie de 90 cm sur 47 m de long, qui finit par rejoindre miraculeusement la galerie de 11 m réalisée par les mineurs survivants. Le 4 mars 1812, soit cinq jours après la catastrophe, les 70 rescapés sortaient de la mine. Charles-Emmanuel Micoud d'Umons (1753-1817), succédant à Antoine Desmousseaux de Givré, fut le second et dernier préfet de l'Ourthe en 1806, poste qu'il occupa jusqu'à la fin de l'Empire. Son rôle dans la catastrophe de la mine de Beaujonc fut majeur : il eut l’idée de mettre sur pied une caisse de prévoyance en faveur des mineurs et de leurs familles victimes des risques du métier. Son plaidoyer argumenté et sa persévérance finirent par convaincre l’Empereur Napoléon, qui signa le décret le 26 mars 1813, dont les principales dispositions annoncent la mise en place d'une assurance des risques du travail : moyennant une retenue volontaire de 2 % sur leur salaire mensuel, tous les mineurs du département pouvaient s’affilier à la caisse. En contrepartie, l’employeur est tenu de l’alimenter à concurrence de 0,5 % de la masse salariale des sociétaires qui travaillent chez lui. Une commission administrative de 10 membres, dont Hubert Goffin en qualité d’unique représentant ouvrier, se chargera de gérer et de décider de l’affectation des fonds de la caisse.
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Paris, H. Agasse, 1802 - An X. 2 tomes en 1 volume in-8°, demi-basane, dos orné (reliure de l'époque). [2] ff. - 223 pp. ; [2] ff. - 267 pp.
Edition originale. (Sabin, n° 48821)Micoud d'Umons (1753-1817) fut préfet du département de l'Ourthe (aujourd'hui en Belgique). C'est là, à la suite de la catastrophe de la mine de Beaujonc, près de Liège, survenue en 1812, qu'il eut l’idée de créer une caisse de prévoyance pour les mineurs et leurs familles. Napoléon, donna son accord par décret en 1813. Dans son ouvrage, il justifie l'esclavage par des raisons économiques.Dos et mors frottés.
Paris, Agasse, 1802. 2 tomes en 1 volume in-8, demi cuir de Russie époque, dos lisse orné de filets et de motifs ovales et losanges dorés, titre doré, faux-titre, titre, 223 pp; faux-titre, titre, 267 pp. Edition originale. Légers frottements sur les coupes, le dos et les plats, quelques rousseurs et taches intérieures.
harles-Emmanuel Micoud d'Umons (1753-1817) est connu pour avoir mis en place une caisse prévoyance pour les mineurs et leurs familles victimes des risques du métier, à la suite d'un grave accident dans la mine de Beaujonc. Dans cet ouvrage, l'auteur étudie l'économie de l'Europe et des colonies et justifie ainsi l'esclavage: "L'idée de l'esclavage est révoltante sans doute; mais lorsque les forces abandonnent l'homme libre, lorsque le travail ne suffit plus aux besoins ni aux désirs de cet être si fier qui se repaît de chimères, n'est-il pas plus malheureux que l'esclave alimenté par un maître..." Ou encore ainsi: "Tout ce qui se pratiquait autrefois dans les colonies à l'égard des nègres, portait l'empreinte d'une dureté excessive, et tout ce qui a été fait depuis 1790 présente une bienfaisance sans limite, une humanité outrée et dangereuse, inconciliable avec la conservation et la culture des colonies".