Lugdunum Batavorum [Paris], ex typis Elzevirianis [Barbou] 1774 Deux parties en un volume. In-8, plein-veau marbré de l’époque, dos lisse, caissons ornés, pièce de titre rouge, filet sur les coupes, XXIV-211-172 pp. Titre gravé, frontispice. Petites usures et coins lég. émoussés. Bon exemplaire frais.
Texte en latin. Ce célèbre poème érotique circula au début du siècle dans les milieux libertins et connut plusieurs éditions en latin sous des titres différents. L'oeuvre originale avait prétendument été écrit en espagnol par Aloysia ou Luisa Sigea, poétesse érudite et fille d'honneur à la cour de Lisbonne, puis traduit ensuite en latin par un certain Jean ou Joannes Meursius, humaniste hollandais. L’auteur en est l’avocat, écrivain et latiniste Nicolas Chorier. Bon état d’occasion Livres anciens
MEURSII / MEURSIUS / van MEURS (Joannis / Johannes / Jean) [en réalité :] CHORIER (Nicolas).
Reference : 31104
(1774)
Lugd. [Lugduni] Batavorum [Leyden / Leyde], ex Typis Elzevirianis, 1774. 2 parties à pagination séparée reliées en un vol. au format pt in-8 (185 x 122 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol. et xxiv - 211 pp. ; 2 ff. n.fol., 172 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure signée de l'époque de plein veau glacé fauve, double filet doré encadrant les plats, dos lisse orné d'un filet d'encadrement doré, triples filets dorés, fleurons dorés, semis d'étoiles et de pointillés dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, palette dorée en queue, filet doré sur les coupes, tranches dorées. (Langlois, Relieur à Lyon).
Exemplaire revêtu d'une reliure signée Langlois (?) à Lyon en queue du dos. L'ouvrage s'ouvre sur un joli frontispice gravé en regard d'une jolie page de titre ; elle-même entièrement gravée. ''Presque tous les exemplaires de la première édition de cette Satyre furent saisis et brûlés''. (in Pia). Quoique la page de titre le laisse entendre, ''édition imprimée à Paris, chez Barbou, et reproduite avec la même pagination en 1774. Le nom de Meursius, mis en tête de ce livre licencieux, est probablement cause que le libraire, obligé de s'abriter sous un pseudonyme, aura tout d'abord songé aux Elzevier de Leyde''. (in Willems). ''A en croire son titre, cette satire ''sotadique'' (on sait que Sotadès de Maronée fut un des poètes grecs les plus licencieux) aurait été écrite en espagnol par une Tolèdane nommée Luisa Sigea, et traduite en latin par Jean Meursius. En réalité, les dialogues qui composent cet ouvrage sont l'oeuvre d'un latiniste français : Nicolas Chorier. C'ets par goût de la mystification que se dernier attribua sa satire sotadique à la savante Luisa Sigea [...] dont aucun de ses contemporains ne semble pourtant lui avoir prêté une expérience exceptionnelle en matière de sexualité. Quant à Jean Meursius, il a, lui aussi, réellement existé. C'était un humaniste de Leyde, qui jamais n'aurait pu se douter que son nom passerait à la postérité du fait d'un ouvrage qui ne lui doit rien. Willems, Les Elzeviers, 2178 - Brunet III, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 1686 - Pia, Les Livres de l'Enfer, 342 (décrivant une autre édition). Angles élimés. Petites altérations superficielles affectant les plat. Dos présentant un éclat altéré ainsi qu'une craquelure en pied. Cerne angulaire claire aux feuillets liminaires. Quelques rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition.