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‎La République des Lettres.‎

‎ 2018 Paris, Alphonse Derenne puis Richard Lesclide, 20 décembre 1875-3 juin 1877 ; 55 num. en 5 vol. in-8, bradel demi-toile indigo, couvertures de livraison conservées, étui commun (reliures modernes). ‎

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‎RARISSIME COLLECTION COMPLÈTE DE CETTE REVUE CRÉÉE ET DIRIGÉE PAR CATULLE MENDÈS, SUR L’IDÉE DE STÉPHANE MALLARMÉ («… et le vieux Parnasse devient La République des Lettres »). Elle coïncide avec l'affirmation d'une nouvelle génération d'écrivains, dans le sillage de Baudelaire, de Théodore de Banville ou de Victor Hugo. La profession de foi placée en tête du premier numéro annonce la volonté de réunir personnalités illustres et talents nouveaux, voire inconnus encore, mais sans faire École. Catulle Mendès (1841-1909) a pour mérite, en effet, d'avoir su grouper autour de lui toutes les tendances de la littérature contemporaine. « Outre les Parnassiens, la revue accueille leurs anciens camarades, comme Villiers et Mallarmé, des décadents, comme Rollinat, des poètes avant-gardistes, comme Germain Nouveau, le groupe des Vivants (Richepin, Bouchor, Ponchon, Bourget), qui pourtant s'oppose au Parnasse, des réalistes, comme Flaubert, et même des naturalistes, comme Zola, Huysmans et Edmond de Goncourt. Un des titres de gloire de la revue est d'avoir accueilli, du 9 juillet 1876 au 7 janvier 1877, la suite de L'Assommoir, que Le Bien public avait cessé de publier » (Yann Mortelette). La République des lettres brille aussi par son sommaire cosmopolite : elle ouvrit ses pages à des traductions de poètes russes et serbes, de textes autobiographiques de Wagner ou d'auteurs anglais, comme Swinburne et Ingram. D'abord mensuelle, la revue devint hebdomadaire de juillet 1876 jusqu'à sa disparition en juin 1877. Elle se complète durant cette seconde période d'une section sur l'actualité politique et artistique. La première série, de décembre 1875 à juin 1876, est incontestablement la plus difficile à trouver. Cet ensemble a été réuni par André Vasseur (†1976) qui l'a fait relier avec plusieurs documents dont un numéro de La Lune rousse consacré à L'Assommoir ; timbre à sec de la bibliothèque de P. F. Girard sur certaines livraisons. Une livraison brunie et débrochée, quelques couvertures abîmées mais on excusera ces petites imperfections. Un bord de l'étui est fendillé. ‎