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Instituteurs pacifistes et syndicalistes. Mémoires de F. Mayoux.
Chamalières, Editions Canope, 1992, gr. in-8°, 363 pp, introduction de Daniel Guérin, postface de Madeleine Rébérioux, 8 pl. de photos hors texte, annexes, notices biographiques, broché, couv. illustrée, bon état
Le 21 août 1902, Marie Gouranchat, l'institutrice de Beaulieu-sur-Sonnette (Charente) épouse François Mayoux, le casseur de cailloux. Il a quitté la communale à treize ans. A vingt ans, il prépare le Brevet élémentaire et devient à son tour instituteur. Le 23 mai 1918, elle entre à St-Lazare, lui à la Santé. La brochure "Les Instituteurs syndicalistes et la guerre" vient de leur valoir deux ans de prison. Révoqués de l'Enseignement, ils ne seront réintégrés qu'en 1924. Dès 1905, ils militent au Parti Socialiste. Ils le quittent le 3 novembre 1919. Adhérents au Parti Communiste dès sa fondation, ils font partie des premiers exclus en 1922 : champions intraitables de l'indépendance du syndicalisme, ils refusent la mainmise du parti sur les syndicats. Adhérents de la C.G.T.U., ils en sont exclus tous les deux en 1929. Jusqu'à leur retraite, les Mayoux ne démentiront pas la légende qu'on leur a faite d'avoir été des "extrémistes irréductibles". (Daniel Guérin) — "Frank Mayoux a mis au point les mémoires de son arrière grand-père François Mayoux (1882-1967) revus par sa femme Marie (1878-1969). Il s'agit d'un document important pour l'histoire des instituteurs, du pacifisme du PCF et du syndicalisme. Le récit part de l'entrée dans l'enseignement en Charente, expose la lutte contre la guerre et le procès provoqué par la brochure “Les Instituteurs syndicalistes et la guerre”. Il traite ensuite du combat minoritaire et de la prison (1917-1919). La dernière partie raconte l'exclusion du PCF puis de la CGTU, la réintégration et les dernières années de militantisme avec la publicité du manuel “Notre point de vue...” À partir de 1937, le couple Mayoux se retire de l'action. « Nous avons la conscience en paix. Notre tâche a été bien modeste, mais nous n'avons jamais vendu, ni donné, notre âme au diable »." (Revue française de science politique, 1993)
Instituteurs pacifistes et syndicalistes. Mémoires de F. Mayoux. Introduction de Daniel Guérin. Postface de Madeleine Reberioux.
Chamalières, Editions Canope, 1992. Un volume in-8°, broché.
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