Les Editions de Minuit | Paris 1951 | 11.50 x 18.50 cm | relié
Edition originale, un des 990 exemplaires sur Ghaldwill, seuls grands papiers après 10 pur fil. Reliure en demi maroquin bleu, dos lisse, date dorée en queue, plats recouverts de papier marbré, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés (dos légèrement insolé et comportant de petits manques comblés), tête dorée, reliure signée de Goy & Vilaine. Exceptionnel et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : " Pour vous mes très chères, ces pages, hélas bien anciennes, en toute affection. Maurice. / Mais avant le commencement, il y a le recommencement qui fait de la lumière une fascination, de toute chose une image et de nous le coeur vide du ressassement éternel". Page de faux-titre sur laquelle figure l'envoi très légèrement et marginalement ombrée.Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire parfaitement établi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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2 décembre 1960 | 26.70 x 20.90 cm | 5 feuillets in-4
(Brouillon tapuscrit de lettre à Jean-Paul Sartre, avec des corrections autographes et avec une seconde version de la première page, et tapuscrit avec corrections autographes de «Le monde en question (Cours du monde)» (projet pour La Revue internationale) Ensemble de cinq feuillets tapuscrits, rectos seuls (à l'exception d'un feuillet recto-verso), avec des corrections au stylo bille rouge et au stylo bille noir de la main de Maurice Blanchot. Cet important ensemble témoigne des échanges entre Maurice Blanchot et Jean-Paul Sartre autour de la fameuse «Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie» et du projet de publication qui en découla, La Revue internationale. Connue sous le nom de «Manifeste des 121», cette déclaration, signée par de nombreux intellectuels et artistes et publiée le 6 septembre 1960, avait été rédigée par Dionys Mascolo et Jean Schuster, aidés de Maurice Blanchot, dans la perspective du procès du réseau Jeanson (groupe de militants français soutenant le FNL) et dans le but d'informer l'opinion du mouvement de contestation contre la guerre d'Algérie et ses dérives anti-démocratiques. Parmi les signataires figurait, bien sûr, Sartre. Le manifeste avait fait prendre conscience à nombre de personnalités du poids qu'elles pouvaient exercer dans le débat public, voire dans le cours de l'Histoire. C'est dans ce contexte qu'à l'automne 1960, Maurice Blanchot, Dionys Mascolo et Elio Vittorini décident de créer une revue non pas littéraire mais critique, dont le dessein serait de poursuivre cette action. Ils sollicitent l'aide de Jean-Paul Sartre, dont l'extraordinaire aura saurait profiter favorablement à la publication. Dans sa lettre à Sartre, Blanchot tente de convaincre le philosophe de se joindre au projet: «Vous m'avez rappelé ce que j'ai dû dire quelquefois et que j'ai toujours intimement pensé: que la Déclaration ne trouverait son vrai sens que si elle était le commencement de quelque chose. [...] Je voudrais dire mon sentiment propre: je crois que si nous voulons représenter, comme il faut, sans équivoque, le changement dont nous avons les uns et les autres le pressentiment, si nous voulons le rendre plus réel et l'approfondir, dans sa présence mouvante, c'est seulement à partir d'un organe nouveau que nous pourrons le faire. A partir de là, si l'on voit Sartre, et d'autres avec lui parmi les 121, décider de s'exprimer en cette forme choisie délibérément comme nouvelle, chacun [...] comprendra que vraiment nous entrons dans une nouvelle phase et que quelque chose de décisif a lieu qui cherche à s'affirmer.» Mais Sartre refusera de s'engager dans la revue. Cependant, au cours des six premiers mois de l'année 1961, Blanchot se consacre corps et âme au projet, dans l'espoir qu'il se réalise. Le tapuscrit que l'on joint, «Le monde en question (Cours du monde)», révèle le sommaire qu'il imagine pour le premier numéro: des textes sur la déstalinisation, la situation de la presse allemande, le cloisonnement intellectuel en France et en Italie, la grève de la faim ou encore le mur de Berlin et l'utopie. La revue ne verra jamais le jour, au grand désespoir de Blanchot qui s'enthousiasmait profondément à l'idée d'une écriture collective et internationale. La version définitive de la lettre de Blanchot à Sartre sera publiée dans le dossier consacré par la revue Lignes au projet de La Revue internationale (n° 11, septembre 1990). Important témoignage sur les suites que souhaite donner Blanchot avec l'aide de Sartre à la «Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie». - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Gallimard | Paris 1943 | 14 x 21 cm | relié
Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées (une très pâle tache sur le premier plat, tête dorée, élégante reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : "Pour sa chère maman et sa vieille Marg avec l'amitié sans Faux Pas de Maurice." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement". Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire à toutes marges parfaitement établi. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Gallimard | Paris 1981 | 11 x 18 cm | broché
Edition originale parue uniquement en format poche et pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Emouvant et précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur Marguerite sur une carte encollée sur la première garde : "Chère Marg, ce livre qui n'est pas un livre mais qui te dit en ces jours si sombres, ma fidèle, ma profonde affection. Maurice." Enveloppe portant l'adresse de Marguerite Blanchot rédigée par son frère Maurice encollée sur la page de faux-titre.Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leurs relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Une trace de pliure marginale en pied du premier plat. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Le journal des débats | Paris Mars 1984 | 18.50 x 26.50 cm | agrafé
Edition originale imprimée à petit nombre de ce tiré à part de la revue de Pierre Nora, Le Débat. Précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur "... pour toi, ce peu de lecture et pour t'aider à reprendre courage". Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et, dans l'intimité de cette correspondance, porte sur son oeuvre un regard personnel jusqu'alors inconnu. Une petite déchirure en tête du dos. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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22 juillet 1955 | 26.50 x 20.70 cm | un feuillet
Brouillon tapuscrit de lettre à André Breton, avec des corrections et une ligne autographes, et questionnaire adressé à lui par André Breton sur l'art magique, avec une ligne et la signature autographes. Un feuillet in-4 tapuscrit, recto seul avec des corrections et une ligne à l'encre noire de la main de Maurice Blanchot, et un feuillet in-4 (27,5 x 21,5 cm) imprimé et illustré en noir, recto-verso avec une ligne et la signature autographes à l'encre violette d'André Breton. Quand, en cette année 1955, André Breton écrit à Maurice Blanchot, les deux hommes se connaissent, se côtoient et s'apprécient depuis longtemps, tout en conservant une forme de distance respectueuse. Breton travaille alors à son important ouvrage L'Art magique (Paris, 1957) et dans ce cadre, réalise une vaste enquête auprès de quatre-vingts personnalités (artistes, mais aussi sociologues, ethnologues, philosophes, historiens de l'art, critiques, etc.), parmi lesquelles Blanchot. Pour ce faire, Breton édite un tract intitulé «Formes de l'art» - illustré de onze figures (art égyptien, gaulois, précolombien, océanien, tarot, Paolo Uccello, etc.) - qui présente sa démarche et s'achève sur une série de cinq questions portant sur les liens entre art, magie et modernité: «Je me permets, cher Maurice Blanchot, de solliciter [votre réponse] très spécialement.André Breton ». Le 22 juillet, Blanchot lui répond: «Il m'a toujours paru que le mot magie, comme le mot religion, pouvait nous aider à approcher ce que l'art désigne, puisqu'à certaines époques nous ne pouvons atteindre l'un qu'à travers l'autre, mais qu'il y avait un moment où nous devions renoncer à ce chemin, car ce que l'art annonce, ce qui parle dans la poésie, c'est une parole plus originelle, comme si l'uvre d'art ou l'uvre poétique prononçait le mot commencement d'une manière plus initiale que ne le sont les puissances - magique, religieuse - qui l'empruntent pour se manifester ou pour agir.» A l'instar des réponses des autres correspondants de Breton, le texte de Blanchot sera publié dans L'Art magique. Très intéressante collaboration entre Maurice Blanchot et André Breton, sur le thème de la magie. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 2 Juin 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Servius et la fortune de Georges Dumézil. On joint le tapuscrit complet. En consacrant son étude aux travaux de Dumézil sur Servius, Blanchot pose un jalon capital dans l'évolution de sa propre pensée, le passage d'une conviction politique à un engagement littéraire. Cette réflexion sur la souveraineté conduit en effet l'ancien maurassien à réorienter son système de valeur, soumettant le pouvoir du prince à la bienveillance du peuple : «La louange des hommes est une divinité sous le patronage de laquelle se place le souverain choisi par la voix publique». Partant de cette légitimation du souverain par la parole du poète et de son aliénation par la «puissance du blâme», Blanchot évolue vers une puissance magique de la parole, d'abord à l'usage du souverain: «son pouvoir royal (...) n'est réel que par la maîtrise qu'il a sur les mots»; puis «dépassant toute forme d'échange.[La poésie] est par excellence ce qui est donné, ce qui manifeste le don des dieux en assurant le crédit des hommes.» La position de Maurice Blanchot est à présent parfaitement établie: il ne sacrifie pas la Politique pour les Lettres, il affirme la prédominance du littéraire sur le politique et désormais dévoue entièrement sa vie «à la littérature et au silence qui lui est propre». Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit signé complet. Chronique parue à l'occasion de la publication du roman posthume de Jarry, La Dragonne. Dans cette chronique consacrée à Alfred Jarry et au Père Ubu, Maurice Blanchot s'intéresse à la confusion de l'un avec l'autre et à ses conséquences: «[...] on peut penser que Jarry, en s'entêtant à être le Père Ubu, a pendant sa vie gaspillé une partie de ses ressources d'écrivain et après sa mort égaré le jugement littéraire sur sa véritable valeur.» Pourtant, cette confusion témoigne de la cohérence de l'auteur: «Chez Jarry, le choix d'un masque aussi peu flatteur a un sens fort clair. Il y a d'abord une volonté de mettre à mal tout sérieux et particulièrement cette volonté même; il n'est pas question de tracer des frontières au ridicule; on rit d'abord de soi, on en rit parce que ce rire n'est qu'un écho du vide. Et puis ce double grotesque que l'auteur revendique comme une représentation dont il est fier, affirme sa complicité, pleine de défi, avec les travers qu'il caricature.» La Dragonne, dernière uvre du père d'Ubu que Gallimard publie alors, étonnera donc Blanchot pour «le sérieux avec lequel Jarry a accepté son métier de romancier», qui louera également «les soudains mouvements d'imagination poétique qui dérangent le plan». Unique texte monographique consacré par Blanchot à Jarry. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 2 Mars 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution, dans la nouvelle collection des éditions Gallimard consacrée à "La Jeune Philosophie" de l'ouvrage "Le souci de sincérité" de Yvon Belaval On joint le tapuscrit complet. Sous la plume de Blanchot, la critique philosophique acquiert une autonomie propre qui rend impossible la distinction entre la pensée originale de Belaval et l'interprétation lumineuse qu'en offre, en quelques pages, Maurice Blanchot. « L'homme sincère veut rompre avec la solitude où l'ont enfermé à la fois la réflexion et la faiblesse. Il rêve d'un retour au "nous" primitif, mais il se contente de le rêver : il s'enchante de ses scrupules, il ne parle qu'à soi-même et ne parle que de soi, il échoue et jouit de ses échecs. » Nul souci de sincérité, donc, chez Blanchot, mais une mécanique intellectuelle rigoureuse qui ne craint pas pas de s'affranchir des limites du texte étudié pour déployer tout son potentiel philosophique. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. (Paris) s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit signé complet. Chronique parue à l'occasion de la publication du roman posthume de Jarry, La Dragonne. Dans cette chronique consacrée à Alfred Jarry et au Père Ubu, Maurice Blanchot s'intéresse à la confusion de l'un avec l'autre et à ses conséquences: «[...] on peut penser que Jarry, en s'entêtant à être le Père Ubu, a pendant sa vie gaspillé une partie de ses ressources d'écrivain et après sa mort égaré le jugement littéraire sur sa véritable valeur.» Pourtant, cette confusion témoigne de la cohérence de l'auteur: «Chez Jarry, le choix d'un masque aussi peu flatteur a un sens fort clair. Il y a d'abord une volonté de mettre à mal tout sérieux et particulièrement cette volonté même; il n'est pas question de tracer des frontières au ridicule; on rit d'abord de soi, on en rit parce que ce rire n'est qu'un écho du vide. Et puis ce double grotesque que l'auteur revendique comme une représentation dont il est fier, affirme sa complicité, pleine de défi, avec les travers qu'il caricature.» La Dragonne, dernière uvre du père d'Ubu que Gallimard publie alors, étonnera donc Blanchot pour «le sérieux avec lequel Jarry a accepté son métier de romancier», qui louera également «les soudains mouvements d'imagination poétique qui dérangent le plan». Unique texte monographique consacré par Blanchot à Jarry. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1942] | 13.50 x 21.50 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 23 décembre 1942 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de quatre nouveaux romans: Les Hommes forts de Georges Magnane, Le Vent se lève de Marius Grout, Clément de Maurice Toesca et Si le ciel tombe de Roger de Lafforest. En cette fin d'année 1942, Maurice Blanchot rend compte de l'actualité littéraire et fait la critique - sans concession - de quatre romans signés Georges Magnane, Marius Grout (Prix Goncourt en 1943), Maurice Toesca et Roger de Lafforest: «On voit qu'à ces quatre ouvrages, la monotonie des moyens, l'élusion du temps, la sobriété du ton et surtout le caractère théorique du thème principal donnent l'apparence d'un conte, d'une longue nouvelle qui se montre ou qui se cache sous la figure d'un roman. M. Georges Magnane n'a pu faire que son livre ne paraisse peu de chose au regard des descriptions sportives dont il l'a enrichi: l'histoire qu'il raconte ne s'impose pas; elle reste vide; elle s'efface. De même, chez M. Toesca et M. de Lafforest, il y a comme une absence d'âme qui rend inutile le jeu intellectuel dont ils ont soigneusement tendu les fils. L'esprit ne retient que l'intention qui, comme telle, lui paraît assez insignifiante; à quoi bon un livre, si l'art ne se rend pas inséparable de la pensée par le style dont il la marque? Il y a plus de secret dans le récit de M. Marius Grout, et c'est ce poids lourd, ce silence grave, ce plus indiscernable qui, malgré toutes les explications que l'auteur a cru bon nous donner, s'ajoutent à son uvre comme la vérité qui ne peut être dite et l'empêchent de n'être plus rien, lorsque le lecteur en a découvert la conclusion.» Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. (Paris) 1944 | 13.50 x 21 cm | 2 pages 1/2 in-4
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 30 Mars 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Il s'agit d'une chronique parue à l'occasion de la réédition du Château d'Otrante d'Horace Walpole avec une préface de Paul Eluard. On joint le tapuscrit complet. La réédition par les éditions José Corti du Château d'Otrante d'Horace Walpole avec une préface de Paul Eluard, est l'occasion pour Maurice Blanchot de donner sa définition du roman noir, qui provoque, grâce aux surréalistes notamment, un regain d'intérêt. : "Le roman noir ne se confond pas simplement avec la littérature fantastique. S'il fait une large part au merveilleux "de toute nature", il a pour principal objet d'émouvoir la sensibilité par les ressources de la terreur. il veut secouer l'imagination. Il l'entraîne dans un mouvement frénétique qui ne lui laisse pas de repos. Il la provoque à tout croire, hormis les dénouements heureux et les compromis agréables, par des moyens dont le caractère conventionnel augmente encore la puissance. C'est un art méthodique qui connaît sa grossiéreté et en tire souvent des effets subtils et remarquables." Blanchot poursuit par une analyse presque politique du roman noir - né au temps du rationalisme pré-révolutionnaire, pour s'épanouir dans les suites de 1789, avant de s'essouffler sous la Restauration. Et de conclure : "Horace Walpole est beaucoup plus qu'un précurseur. Avec ce volume fort mince, il apparait vraiment comme l'auteur de milliers d'ouvrages qui sont nés de lui. Avec ce volume fort mince (sic), il est le plus fécond des écrivains. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de Thomas l'obscur fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de La Part du feu à L'Entretien infini et L'Écriture du désastre. Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au coeur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" ("Le livre", In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1945] | 13.50 x 21 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 3 novembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de L'Apocalypse de St Jean, vision chrétienne de l'histoire du Père H.M. Féret. D'entrée, Maurice Blanchot, faisant son métier de critique, loue le sérieux de l'étude menée par le Père Féret. Mais ce qui l'intéresse davantage que cette soigneuse orthodoxie, ce sont les échos puissants de L'Apocalypse aux heures terribles que le monde traverse alors: «Dans les périodes troublées, les esprits qui ne supportent pas l'incertitude de l'avenir ont besoin de prophètes. Mais ces prophètes, ils les demandent au passé, et plus l'oracle est ancien - et redoutable -, plus ils y voient des correspondances avec l'histoire qu'ils voudraient connaître. L'Apocalypse de St Jean doit, en partie à la sublimité du langage, à l'autorité de l'écrivain, à l'étendue de la révélation, une curiosité que des siècles d'étude n'ont pas réussi à épuiser. Mais elle doit aussi son prestige auprès d'esprits qui ne sont pas toujours pieux, à l'antiquité de la réponse et à son caractère terrifiant. Qui n'est pas prêt à croire que la fin des temps est proche et que le pire va être vécu? Chacun a le désir secret d'associer sa propre fin qu'il entrevoie à celle du monde dont il est moins sûr.» Le texte biblique éveille donc son intérêt pour ses qualités littéraires et mythologiques mais aussi, dans une approche presque politique, pour son sens de l'Histoire. Par ailleurs, si la religion ne se pose bien sûr pas en termes de croyance pour Blanchot, elle révèle cependant son attention à la question de Dieu (particulièrement sensible au travers du judaïsme notamment) et rejoint celle, déterminante à ses yeux, de l'expérience intérieure de l'écrivain. Enfin, l'analyse de L'Apocalypse que livre ici Blanchot constitue une première réflexion approfondie sur la question du Mal: «[...] ce qui est propre au message inspiré, c'est le rôle qu'il fait jouer au démon dans la vie collective et le mouvement de l'histoire. Saint Jean ne dévoile pas l'action du mal dans les âmes; il se borne à montrer quelle maîtrise les puissances démoniaques peuvent exercer sur les réalités collectives, par quelles voies elles agissent [...] et quelle défaite mettra un terme à leur empire.» Ces liens entre l'Apocalypse, l'Histoire et le Mal seront de nouveau interrogés par Blanchot dans «L'Apocalypse déçoit» (1964) et «Penser l'Apocalypse» (1988). Premier texte fondateur de Blanchot sur le Mal et l'Histoire. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires"
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet, avec une correction autographe à l'encre noire. Chronique parue à l'occasion de la publication de Le pèlerinage aux sources de Joseph Lanza del Vasto. Cette chronique de Maurice Blanchot fait un étonnant écho à l'un de ses tout premiers textes publiés (1931), consacré aux Mémoires de Gandhi, et qui contenait déjà l'essentiel de sa pensée des années 1930. Publié dans les pages des Cahiers mensuels, revue catholique proche de la pensée de Jacques Maritain, Blanchot y défendait l'idée d'une révolution nécessairement spirituelle mais aussi d'une lutte contre l'impureté des influences étrangères. Dans «Le pèlerinage aux sources», Blanchot revient à Gandhi par le biais d'un ouvrage de Joseph Lanza del Vasto récemment paru, dans lequel le philosophe italien analyse «l'espoir de rénovation que beaucoup d'Occidentaux cherchent, souvent à la légère, dans les profonds secrets de l'hindouisme». Mais pour Blanchot, l'action de Gandhi ne saurait constituer véritablement un exemple à suivre: «Naturellement, nous comprenons tous que la politique de Gandhi ne tend pas seulement à une victoire politique, mais à une victoire spirituelle: il veut délivrer le peuple de ses maux, de son ignorance, lui faire vivre la vérité; tout cela est fort clair; ce qui l'est aussi, c'est que parmi ces maux il y a d'abord la présence de l'étranger et que le régime recommandé par le Mahatma et en vue duquel il met en jeu des forces spirituelles est un régime de libération politique, économique et sociale. Il est impossible de ne pas voir [...] dans cette réhabilitation de l'action extérieure, le gauchissement de l'idéal spirituel. A l'homme il n'est plus demandé de se dépouiller de lui-même, pour rien (sans qu'aucune fin formidable puisse le justifier de ce total anéantissement), mais il reçoit le mot d'ordre d'aménager le monde, de se vaincre en vue de rendre la réalité meilleure. C'est un retour sans gloire à la morale de salut la plus vulgaire.» Intéressante critique de l'action politique du Mahatma Gandhi. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou a
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 23 Décembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Cet article, un des rares parus en première page du journal, est une audacieuse critique de la vision traditionaliste de l'Art, quiarguant de la nécessaire adéquation entre Art et Vérité, condamne la Modernité. Avec une rigueur intellectuelle implacable, Blanchot démontre comment cette conception de "l'Art authentique""rejoint exactement celle des surréalistes" et cite un des principes majeurs du Surréalisme comme parfaite démonstration des propos d'Hourticq. Dans une France obsédée par le rejet de l'Art Dégénéré, Blanchot révèle les contradictions des traditionalistes: "' ils admettent que l'art en général précède la science, et c'est au nom de la science passée (...) qu'ils condamnent les mouvements nouveaux de l'art." Blanchot, sous couvert de critique littéraire, questionne à nouveau son époque :(...) Encore serait-il bon de rechercher si justement la science toute moderne ne se reconnait pas dans l'univers "déforméé, décomposé, hors d'usage, que l'art a rendu familier à nos regards." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Gallimard | Paris 1968 | 11 x 16.50 cm | broché
Nouvelle édition au format de poche, un des exemplaires du service de presse. Emouvant et précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur Marguerite : "Pour ma très chère soeur, Marguerite, ce livre, prémisses peut-être de "la fin du livre" avec les tendres excuses de MB." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leurs relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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1946 | 21.70 x 11.50 cm | 7 feuillets foliotés
Manuscrit autographe de l'auteur de 14 pages in-8qui paraitradans le numéro 12 (décembre 1945-janvier 1946) de L'Arche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique parue à l'occasion de la parution de l'ouvrage du Père du Lubac, Le Drame de l'humanisme athée. Après la guerre, la place de Friedrich Nietzsche, aux côtés du Marquis de Sade et de Soren Kierkegaard, dans la pensée de Maurice Blanchot est révélatrice de l'influence majeure qu'exerce sur elle Georges Bataille et ses philosophes de prédilection. Désormais, Blanchot consacre de nombreux textes à ceux-ci et «Du côté de Nietzsche » en constitue un témoignage essentiel. Le titre même de son recueil La Part du feu à paraître en 1949 (avec, entre autres, cet article légèrement retouché au sommaire) forme une référence bataillienne. Pour Blanchot, la puissance de Nietzsche, par l'usage qu'il fait de la langue et par son style, ne réside pas tant dans ses thèses les plus manifestes et les plus commentées que dans le creuset d'un discours plus mouvant, parfois contradictoire: «L'influence de Nietzsche ne se réduit pas aux formes extérieures qu'elle a prises; c'est probablement, au contraire, ce qui de Nietzsche a échappé à toute transmission manifeste, cette part de lui, étrangère aux influences directes, qui a exercé l'influence la plus profonde.» Cette idée demeurera centrale dans la lecture que fait Blanchot du philosophe allemand. L'inconstance de Nietzsche, son ambigüité, sont symbolisées par le thème de la mort de Dieu, centrale dans son uvre: «En aucune façon, le thème de la Mort de Dieu ne peut être l'expression d'un savoir définitif ou l'esquisse d'une proposition stable», remarque Blanchot. Et d'affirmer dans une phrase restée célèbre: «Se contredire est le mouvement essentiel d'une telle pensée.» Dans L'Entretien infini (1969), Blanchot abordera de nouveau la question nietzschéenne de la mort de Dieu où elle rejoint celle de l'unité de l'homme. Très beau texte de Maurice Blanchot sur Friedrich Nietzsche, témoignant de l'influence de Georges Bataille sur sa pensée. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 10 Décembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Passage de l'homme de Marius Grout, prix Goncourt 1943. On joint le tapuscrit complet. La critique de Blanchot pour ce futur Prix Goncourt, n'est pas tendre, bien qu'il en saisisse parfaitement les enjeux. Cette histoire dont le déroulement tragique s'achève sur une supercherie créatrice d'une foi nouvelle, contient pour Blanchot une morale équivoque. « On comprend ce que Marius Grout cherche à montrer; que les hommes ne peuvent vivre sans un rêve de transcendance, que le miracle n'a pas besoin de vérité [...] Mais [...] si les hommes ont besoin pour vivre d'un idéal qui soit une fable, la question se pose de savoir si après tout les hommes ont besoin de vivre. » La question serait pure rhétorique pour un roman moderne, mais en 1943, « l'écrivain qui accepte de traiter des thèmes où le destin de l'homme est en jeu [...] se met lui-même en jeu, il se mise ; s'il perd, il se perd lui-même. » Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-4 publié dans le numéro du 27-28 Novembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Paul Thiry d'Holbach et la philosophie scientifique au XVIIIe siècle de Pierre Naville. On joint le tapuscrit complet. Bien plus qu'une critique de l'ouvrage de Pierre Naville sur le Baron d'Holbach, ce long article de Blanchot est un véritable pamphlet philosophique contre la pensée matérialiste des Encyclopédistesaccusés de vouloir «connaitre le monde pour s'en emparer. C'est là une expression notable de l'esprit bourgeois.(...) L'homme ne peut dominer le monde que si le monde est une collection d'objet.» Mais à travers cette critique virulente de la pensée du XVIIIe siècle, Blanchot désigne un mal plus moderne: «Faire de l'homme une chose qu'on peut étudier (...) c'est assurer qu'on peut se servir de lui comme d'une chose et l'exploiter comme une chose. Toutes les contradictions sociales du libéralisme sont déjà dans cette affirmation. Et le point de départ en est l'Encyclopédie.» Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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1945 | 22 x 11.50 cm | 8 feuillets foliotés
Manuscrit autographe de l'auteur de 16 pages in-8 publié dans le numéro 8 (août 1945) de L'Archesous le titre: Quelques réflexions sur le surréalisme. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Quelques réflexions sur le surréalismeconstitue le premier texte important que Maurice Blanchot consacre au mouvement d'André Breton. Il réhabilite le surréalisme qui a mis au centre de son activité la question du langage et de l'expérience - aspects qui ne pouvaient laisser indifférent Blanchot -, sans oublier de faire toutefois les constats suivants: il porte en lui une part d'échec et sa « situation [...] reste ambiguë». Affirmant désormais de plus en plus ses positions esthétiques, Blanchot reconnait pleinement la valeur poétique et expérimentale de l'écriture automatique, pour sa radicalité même: «L'écriture automatique est [...] une machine de guerre contre la réflexion et le langage. Elle est destinée à humilier l'orgueil humain, particulièrement sous la forme que lui a donné la culture traditionnelle. Mais, en réalité, elle est elle-même une aspiration orgueilleuse à un mode de connaissance et elle a ouvert aux mots un nouveau crédit illimité.» Blanchot poursuit sa réflexion et insiste sur les questionnements des écrivains et poètes surréalistes au sujet du discours: « Le surréalisme a été hanté par cette idée: c'est qu'il y avait, qu'il devait y avoir un moment [...] où le langage n'était pas le discours, mais la réalité même, sans toutefois cesser d'être la réalité propre du langage [...]. Les surréalistes ont tiré de cette "découverte" de brillantes conséquences littéraires, mais pour le langage les effets sont plus ambigus et plus variés. En ce domaine, ils semblent encore avant tout des destructeurs. Ils sont déchaînés contre le discours; ils lui retirent le droit à signifier quelque chose; comme moyen de [?] sociale, de désignation précise, ils le brisent férocement. Le langage paraît un peu seul anéanti ou sacrifié, mais humilié. En réalité, il s'agit de tout autre chose et même du contraire: le langage disparaît comme instrument, mais c'est qu'il est devenu sujet. De par l'écriture automatique, il a bénéficié de la plus haute promotion [...].» Le texte sera repris dans La Part du feu (1949), non sans que Blanchot ait pris soin d'atténuer les réserves dont il faisait part dans l'article initial. Première étude monographique d'importance consacrée par Maurice Blanchot à la question du langage surréaliste. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 11 Mai 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de L'air et les songes de Gaston Bachelard On joint le tapuscrit complet. «L'homme est d'abord rêverie, puissance d'imaginer avant d'être sensibilité et raison», l'analyse de ce nouvel essai de Bachelard est l'occasion pour Blanchot de confronter le philosophe auxincertitudesde sa théorie qui tend à se déliter dans la pluralité de ses formes.«Qu'est-ce pour lui que l'image et l'imagination? On ne le voit pas nettement ». Cependant cette critique parfois sévère est surtout une manoeuvre pour mettre en exerguela réelle valeurde l'oeuvre de Bachelard,qui est également un desgrands thèmes de la pensée Blanchotienne: la puissance créatricedu langage poétique: "L'image littéraire est un fait premier; elle est la poésie même; (...) se demander s'il y à en nous une poésie d'avant les mots, d'avant les images, un en deçà poétique, une blancheur et un silence que le langage essiaerait de reproduire, c'est méconnaitre l'activité littéraire qui une activité naturelle, originelle, correspondant à une action de l'imagination - faculté de produire l'irréel qui est la conscience même - sur le langage." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Paysage dimanche] | s. l. [Paris] s. d. [1945] | 11.50 x 22 cm | 3 pages in-4
Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages in-4 publiée dans le numéro 17 du 7 Octobre 1945 du journal Le Paysage Dimanche. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique publiée à l'occasion des nombreuses études sur l'oeuvre de Giraudoux parues depuis sa mort en janvier 1944. On joint le tapuscrit complet. Si les nombreuses références à son oeuvre dans les articles du Journal des Débatsrévèlent l'ascendant de Giraudoux sur Blanchot, celui-ci manifeste pourtant le désir patent de s'affranchir de cette paternité. Ainsi supprime-til dans Faux-Pas de nombreuses références à l'oeuvre de Giraudoux (cf C. Bident,M. B. De la chronique à la théorisation). Cet article paru en 1945 est un témoignage unique l'ambivalence des sentiments envers un maitre admiré mais qui ne peut plus servir de modèle à son discipletransformé par l'écriture et la guerre. "Certes, un auteur, comme celui de Judith ne peut pas être un auteur de tout repos mais ce qu'il a créé est beau et ce beau n'est pas "ce qui nous désespère". Il est trop facile de voir que, quoi qu'il veuille, il ne va jamais jusqu'à compromettre en son art, l'harmonie la compréhension, la mesure. Comme une malédiction jetée sur la réalité inaccessible, il formerait un monde entièrement faux? Mais pas si faux: nous n'y perdons pas pied, nous ne cessons de nous y reconnaitre et au contraire, pour certains comme Sartre, c'est celui de la banalité même des concepts de chaque jour." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 8 Septembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution des Voyages de Montesquieu, préfacé par Marcel Arland. Cette réunion factice des carnets de voyages de Montesquieu, donne à Blanchot l'occasion de louer une forme d'écriture "naturelle", "pure de tout souci de lecture". Ces notes intimes témoignent en effet d'un art de "la concision [qui] nous livre [les faits] nus, pressés par le sens qui les éclairent" et qui,d'une "matière considéérable [n'a tiré]qu'un petit livre, réduit discrètement à l'essentiel." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1943] | 13.50 x 21.50 cm | 4 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 26 Mai 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chaque chapitre du roman de Roland Cailleux, Saint-Genès ou la vie brève, présente une forme narrative différente. C'est l'occasion pour Blanchot de revenir sur l'intérêt de cette audace littéraire initiée quelques années plus tôt par Joyce : « Le roman s'est montré là avec toutes ses chances, il s'est métamorphosé dans tout ce qu'il pouvait être." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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S. n. [ Journal des débats] | s. l. [Paris] s. d. [1944] | 13.50 x 21.50 cm | 2 1/2 pages in-8
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 20 Avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire de l'oeuvre de Claude Roy. On joint le tapuscrit complet. Cette critique de La Mer à boire de Claude Roy est tout à la fois une analyse détaillée de chaque nouvelles et un hymne poétique à l'écriture du poète: "Le style de Claude Roy répond à merveille à ce jeu de nuances : il est lui aussi plein d'échos qui s'évanouissent, de mots qui se répercutent: il est libre, discipliné, tout en inventions et fidèle à la réalité qu'il décrit." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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