Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1987 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 325 pages, pleine basane havane, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Iconographie choisie et commentée par Jacques REDA. 421 illustrations. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1987 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 325 pages, pleine basane havane, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Iconographie choisie et commentée par Jacques REDA. 421 illustrations. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 2003 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XXXIV-1705 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Texte établi par Louis FORESTIER. Très bel exemplaire.
Librairie Ollendorff Paris 1901 Grand in-12 ( 185 X 140 mm ) de 188 pages, demi-maroquin sable à coins, dos à 5 nerfs orné de fleurettes mosaïquées, tête dorée, couverture illustrée en couleurs et dos conservés ( reliure signée Semet et Plumelle ). Edition originale et premier tirage des illustrations de GEO-DUPUIS, comprenant 68 dessins en noir ( sauf la couverture qui est en couleurs ) gravés sur bois par LEMOINE. Bel exemplaire. De la bibliothèque du bibliophile H. BRADLEY-MARTIN ( ex-libris ).
Librairie Ollendorff Paris 1901 Grand in-8 ( 265 X 170 mm ) de 188 pages, demi-maroquin bronze à coins, dos lisse orné en long de fleurons dorés, tête dorée, couverture illustrée ( en couleurs au premier plat et en noir au second ) et dos conservés ( Reliure signée de DURVAND ). Edition originale et premier tirage des illustrations de GEO-DUPUIS, comprenant 68 dessins en noir ( sauf la couverture qui est en couleurs ) gravés sur bois par LEMOINE. Tirage sur grand papier limité à 125 exemplaires réimposés in-8 sous couverture jaune, dont 25 sur papier vélin, 30 sur papier du Japon et 70 sur papier de Chine. Celui-ci 1 des 25 sur papier vélin ( papier le plus rare ) enrichi hors-justification d'une suite des illustrations sur papier de Chine. Très bel exemplaire.
Editions Mornay "Les Beaux Livres" Paris 1927 In-8 carré ( 205 X 155 mm ) de 223 pages, plein maroquin bleu-nuit à bandes, dos lisse orné d'un fleuron et de filets d'encadrement dorés, tête dorée, couverture illustrée et dos conservés. Frontispice et illustrations en couleurs dans le texte de Alfred LE PETIT. Bel exemplaire numéroté sur Rives.
Les Documents D Art Monaco 1946 In-8 ( 285 X 195 mm ) de 106 pages, en feuilles sous couverture imprimée, rempliée. 16 lithographies hors texte en couleurs et 3 in-texte de Berthommé SAINT-ANDRE. TIRAGE LIMITE. Un des 870 exemplaires numérotés sur pur fil Johannot. Très bel exemplaire.
Rouveyre Et G. Blond Paris 1883 In-12 ( 195 X 120 mm ) de 298 pages, demi-maroquin vert émeraude à coins, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, couvertures conservées ( Reliure signée de CAPELLE ). EDITION ORIGINALE composée de dix-sept nouvelles parmi les plus célèbres de l'auteur. Dos éclairci, bel exemplaire, non rogné.
Victor-Havard, Libraire-Editeur Paris 1881 In-12 ( 185 X 120 mm ) de 308 pages, demi-maroquin grenat à coins, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, couvertures et dos conservés ( Reliure signée de DEVAUCHELLE ). EDITION ORIGINALE RARE. Dos légèrement éclairci, bel exemplaire, non rogné.
Victor-Havard, Editeur Paris 1884 In-12 ( 190 X 125 mm ) de 348 pages, demi-maroquin bronze, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, couvertures conservées. EDITION ORIGINALE. Dos légèrement éclairci, bel exemplaire, non rogné.
Librairie Paul Ollendorff Paris 1899 In-12 ( 190 X 125 mm ) de 292 pages, demi-maroquin anthracite, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, couvertures et dos conservés. EDITION ORIGINALE. Bel exemplaire, non rogné.
C. Marpon Et E. Flammarion Paris 1885 In-12 ( 190 X 125 mm ) de 354 pages, demi-chagrin miel, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, couverture illustrée et dos conservés. Illustrations en noir de COUSTURIER, dont une belle gravure sous serpente en frontispice. EDITION ORIGINALE. Dos éclairci, bel exemplaire, non rogné.
Paul Ollendorff, Editeur Paris 1886 In-12 ( 190 X 125 mm ) de 320 pages, demi-chagrin miel, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, couvertures et dos conservés. EDITION ORIGINALE. Dos éclairci, bel exemplaire, non rogné.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1974 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1662 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Texte établi et annoté par Louis FORESTIER. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1989 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1670 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Texte établi et annoté par Louis FORESTIER. Très bel exemplaire.
Omnibus Paris 2008 Grand et fort in-4 ( 305 X 235 mm ) de 905 pages, pleine toile bleue sous jaquette et étui illustrés, tranches dorées. texte sur 2 colonnes. Illustrations de Félix VALLOTTON. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1992 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XXVII-1766 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Texte établi et annoté par Louis FORESTIER. Très bel exemplaire.
Société D'Editions Littéraires Et Artistiques - Librairie Paul Ollendorff Paris 1901 In-12 carré ( 185 X 135 mm ) de 188 pages, broché sous couverture illustrée en couleurs. Dessins de GEO-DUPUIS, gravures sur bois de G. LEMOINE. Catalogue illustré in-fine.
Société D'Editions Littéraires Et Artistiques - Librairie Paul Ollendorff Paris S.D. (1904) In-12 carré ( 185 X 135 mm ) de 304 pages, broché sous couverture imprimée. Bois de René LELONG, gravés par G. LEMOINE. Catalogue illustré in-fine.
Charpentier | Paris 1880 | 12 x 19 cm | relié
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi maroquin bleu marine, dos lisse, pièce de titre de maroquin bordeaux, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, ex-libris encollé sur un contreplat, reliure signée de Kauffmann. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À mon aimable cousine Lucie Le Poittevin et à mon cher cousin, beau-fils de Cornudet lui-même, leur bien dévoué...» Notre exemplaire est enrichi de deux billets manuscrits et signés de Léon Hennique et Henri Céard. Ce véritable manifeste du Naturalisme que constituent Les Soirées de Médan se compose de six nouvelles, «L'Attaque du moulin» d'Émile Zola, «Sac au dos» de J.-K. Huysmans, «La Saignée» d'Henry Céard, «L'Affaire du grand 7» de Léon Hennique, «Après la bataille» de Paul Alexis, et bien sûr, «Boule de Suif» de Guy de Maupassant. Qualifiée de chef-d'uvrepar Gustave Flaubert, cette nouvelle est tirée d'une anecdote contée à Maupassant par son oncle, Charles Cord'Homme. Plus encore, celui-ci inspire au jeune écrivain Cornudet, le personnage masculin principal de «Boule de Suif». L'envoi de Maupassant confirme cette influence dans l'hommage qu'il rend à son cousin et confident, Louis-Paul Le Poittevin, beau-fils de Charles Cord'Homme alias Cornudet. Cet envoi est mentionné par Armand Lanoux dans son ouvrage Maupassant le Bel Ami: «Boule de Suif n'est pas sorti de l'imagination du conteur. Le modèle d'Elisabeth Rousset s'appelait Adrienne Legay. Charles Cord'Homme l'avait connue avant 1870. Il s'en défendra plus tard, mais il ne pouvait effacer, entre autres la dédicace faite par Maupassant à ses cousins Louis et Lucie Le Poittevin, ce dernier présenté comme beau-fils de Cornudet lui-même.» Guy de Maupassant séjourna à de nombreuses reprises à La Neuville - la propriété normande des Le Poittevin -, notamment à l'occasion de ses 30 ans en août 1880, quatre mois après la publication desSoirées de Médan. C'est très vraisemblablement lors de cette visite qu'il leur offrit ce recueil. Dans son édition de la Correspondance inédite de Maupassant, Artine Artinian souligne: «Les rapports de Maupassant avec ses cousins Le Poittevin sont ceux d'une ancienne, franche et cordiale amitié.» À l'occasion du mariage de Louis et Lucie en 1869, l'écrivain avait en effet prédit à son cousin: «Je serai si tu veux l'ami de ton ménage.» L'un et l'autre furent de véritables confidents, en témoigne leur correspondance, et en 1884, Maupassant ira jusqu'à vivre quelques temps dans leur hôtel particulier rue Montchanin à Paris. Belle démonstration de l'attachement profond de Maupassant à sa famille maternelle. Provenance : de la bibliothèque d'Alain de Suzannet avec son ex-libris encollé sur un contreplat contreplat; Gérard de Berny (vente, Giraud-Badin, novembre 1958, n°293). Rare exemplaire d'une remarquable provenance. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris s. d. [début janvier 1884] | 10.20 x 13 cm | 4 pages sur un feuillet double
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 67 lignes à l'encre noire sur un papier à en-tête « GM 83, rue Dulong », enveloppe jointe. Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Cette longue missive débute par une commission qui a été faite à Maupassant : « Je m'acquitte tout de suite d'une commission dont on me charge pour vous, bien qu'il me semble y découvrir un peu d'ironie. La princesse Ouroussow, qui vient de m'écrire pour me demander d'aller la voir ce soir, me prie, en post-scriptum, de la rappeler à votre souvenir lorsque je vous verrai. » La princesse Ouroussow était l'épouse de l'ambassadeur russe à Paris. Avec la Comtesse, elle faisait partie de ce gotha mondain qui entourait les auteurs et les artistes. L'ironie dont il fait mention est celle-ci : « Comme des gens réputés perspicaces ont affirmé que toute la pensée d'une lettre de femme est dans le post-scriptum, [...] j'ai tenu à remplir immédiatement mon rôle d'intermédiaire. » Il a déduit de cet ajout « que la lettre de la princesse, malgré ce qu'elle contient d'aimable pour moi, s'adressait à vous ». Cette étonnante lettre aborde par la suite un penchant peu connu de Maupassant : son goût pour les fétiches. Il informe sa correspondante que : « La main, depuis qu'elle est revenue de chez vous, me semble dans une agitation extraordinaire. » Il s'agit de la fameuse main que Maupassant avait acheté à George Powell. C'était par l'entremise du poète Charles Swinburne (que Maupassant sauva presque de la noyade) que les deux hommes se rencontrèrent à Étretat en 1868. Powell et Swinburne y partageaient une maison, emplie de la collection de curiosités de Powell. La main dont il est question était momifiée et elle a inspiré Maupassant par deux fois. Une première en 1875 avec La Main de l'écorché, puis en 1885 avec La Main. Cette nervosité du porte-bonheur conduit Maupassant à s'interroger : « Peut-être avez-vous eu tort de ne point la garder comme fétiche ? » Il ajoute : « Mais j'ai d'autres fétiches singuliers. En voulez-vous un ? » En effet, il en possède une collection : « Je possède la chaussure d'une petite Chinoise morte d'amour pour un Français. » Il commente les potentiels effets de ces objets : « Ce talisman porte bonheur aux désirs du coeur. J'ai encore une grande croix en cuivre, fort laide, qui faisait des miracles parait-il dans le village où je l'ai trouvée. » Mais ces talismans ne fonctionnent pas tous comme ils le devraient : « Depuis qu'elle est chez moi elle n'en fait plus. C'est peut-être le milieu qui la gêne. » Ce n'est pourtant pas le plus étonnant : « Mais ce que je possède de plus singulier ce sont les deux extrémités d'un homme trompé par sa femme et mort de chagrin. L'épouse coupable conserva le pied et la corne de ce mari [...] et les fit souder ensemble. J'ignore quel peut-être l'effet de cet objet. » Malgré le sérieux de l'affaire, Maupassant ne se départit pas de son humour : « Dites, Madame, voulez-vous un fétiche ? J'ajoute que mes amis prétendent que je porte bonheur moi-même ! Je mets à vos pieds ce dernier porte-veine qui demande la préférence. » Pour faire écho à sa déclaration concernant les post-scriptum féminins, il en ajoute deux à sa lettre. Dans le premier il demande à la comtesse Potocka de le rappeler au souvenir de Mme Lambert. Cette dame était l'épouse d'Eugène Lambert, peintre connu pour ses chats et qui fréquentait le même milieu que Maupassant et la comtesse. Le second est bien plus savoureux : « Il ne faut pas attacher aux post-scriptum des hommes la même importance qu'à ceux des femmes. » Provenance : collection Jean Bonna. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paul Ollendorff | Paris 1887 | 11.50 x 18.50 cm | relié
Édition originale sur papier courant. Reliure de l'époque en demi maroquin rouge à coins, dos lisse, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures conservées (une restauration angulaire en pied du premier plat), tête dorée, reliure signée de Léon Gruel,l'un des praticiens les plus renommés de la fin du XIXèmesiècle. Le Horlase compose de treize nouvelles :Le Horla,Amour,Le Trou,Sauvée,Clochette,Le Marquis de Fumerol,Le Signe,Le Diable,Les Rois,Au bois,Une famille,Joseph,L'AubergeetLe Vagabond. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À monsieur Jules Claretie, cordial hommage. Guy de Maupassant ». Les envois autographes sur l'édition originale du Horla sont particulièrement rares, d'autant plusdans des reliuresd'époque en demi-maroquin signées.Seulement quatorzeexemplairesont été recensés par Thierry Selva (Maupassant par les textes). * Grand admirateur de son uvre, le chroniqueur, romancier et dramaturge Jules Claretie parraina l'admission de Maupassant à la Société des Gens de Lettres le 3 mars 1884.Le Horlaparut pendant la grande vogue des théories sur l'hystérie et les maladies de la personnalité. Maupassant et Claretie assistèrent tous deux aux leçons et séances d'hypnose du DocteurCharcot à l'hôpital de la Salpêtrière, dont on retrouve l'influence dans Le Horla et nombre des nouvelles fantastiques de Maupassant. Pour sa part, Claretie publia en 1885Jean Mornas, un crime commis sous suggestion hypnotiqueet écrira L'Obssession: moi et l'autre(1908) sur un peintre souffrant d'un dédoublement de personnalité. En 1892, dans les derniers mois de la vie de Maupassant qui succombe à la folie syphilitique chez le Docteur Blanche, Claretie pense immédiatement au Horla. Il ouvre à nouveau son exemplaire et étudie l'étrange lien qui unissait Maupassant à cette uvre dans un article pour la North American Review : «Et tandis que je lis ce Horla, pour y chercher la trace, pour y trouver les prémonitions, du malheur qui a accablé M. de Maupassant, je ne puis m'empêcher de le revoir, revolver au poing, dans la chambre de Cannes, essayant d'échapper par le suicide à cet autre Horla dont il sentait l'approche sinistre ; la manie de la persécution.» ('The Shudder in Literature', août 1892). Les lecteurs anglophones avaient découvertLe Horla en 1890 (Harpers & Brothers, trad. Jonathan Stuges), qui sera la principale inspiration de H.P. Lovecaft pour son célèbre Appel de Cthulhu. A la mort de l'écrivain, Claretie lui consacre à nouveau de superbes lignes dans ses chroniques parisiennes. On peut aisément l'imaginer, relisant les pages de cet exemplaire offert par l'auteur et s'interrogeant sur le sort si tragique de ce génie, dont la maladie apparaît cruellement semblable aux hallucinations du narrateur du Horla: «Je ne sais rien de plus navrant que cette fin en pleine force, cette triste mort en pleine jeunesse. On aurait pu la prévoir, peut être la deviner, cette hantise de la folie dans telle étude poignante comme le Horla - dans telle nouvelle où passe le frisson de l'inconnu, le vertige de la peur - Quelle étude de littérature physiologique pour Arvède Barine, qui étudie déjà la maladie chez Poe et Gérard de Nerval! Y eut-il, chez le pauvre et admirable Maupassant, surmenage ou hérédité? Fut-il la victime de sa vie factice de mondain ou de ses rêveries de solitaire? De cette existence contrastée quelle part devint la partie morbide?» (La Vie à Paris, 1897). Chef d'uvre qui réunit par ce précieux envoi autographe deux sommités des lettres au XIXe siècle, attirés par le fantastique et jouant avec les limites de la perception humaine : «J'aimais ce robuste au verbe clair. D'autres l'ont mieux connu: personne ne l'a plus admiré. C'était un classique» (Jules Claretie). - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Paris s. d. [16 janvier 1884] | 10.10 x 13 cm | 2 pages sur un feuillet rempliée
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 26 lignes à l'encre noire sur un feuillet de papier vergé à en-tête "GM 83, rue Dulong". Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Maupassant évoque l'épisode qui marque son entrée dans la familiarité avec la comtesse: la fameuse histoire des poupées. À la suite d'un pari perdu, la comtesse Potocka avait fait envoyer à Maupassant des poupées de chiffon représentant les dames invitées à un futur dîner. Par jeu, Maupassant pris six d'entre elles et leur bourra le ventre de tissu avant de les renvoyer à la comtesse. Dans un mot qui accompagnait l'envoi, Maupassant se vantait de les avoir toutes engrossées en une seule nuit. Pour se sortir d'une soirée qu'il préfèrerait passer chez la comtesse il a du : « [...] faire des démarches de diplomate, d'employer des ruses et des machinations des plus habiles.» Malgré tout, il ne pourra que se:«[...] sauver vers onze heures ou onze heures et demie.» Afin de connaître les invitées qui se trouveront à cette soirée, il demande à Potocka: «Il faudra me redonner six poupées». Une petite boutade qui reflète leur niveau d'intimité. Il regrette de s'être engagé pour cette soirée qui l'empêche de se rendre chez la comtesse: «Voyez-vous où j'en suis? La soirée pour laquelle je m'étais engagé ne devant commencer à être agréable que vers minuit, tous invités partis.» À bout, il se propose de: «[...] crier, comme le beau-frère de votre amie: "A moi le camphre et le nénuphar"!», les deux substances étaient utilisées comme anaphrodisiaque ou pour calmer l'énervement. Malgré son peu d'envie, il devra se rendre à ce dîner mais il compte offrir: «[...] à Dieu, et à Vous, ce sacrifice qui me semblera délicieux. Je viendrai avec des sentiments de contrition et d'exaltation sacrée.» Pour conclure la plus humoristique des lettres de Maupassant à la comtesse Potocka, l'auteur signe: «Maupassant prêtre libre». Provenance : collection Jean Bonna. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
[Lynch, Duez] - Guy de Maupassant. Albert Lynch et Ernest Duez (illustrateurs).
Reference : AMO-4199
(1888)
Illustré par Ernest Duez et Albert Lynch. Paris, Boussod, Valadon et Cie, 1888 1 volume grand in-4 (33 x 27 cm) de 170-(1) pages. 18 hors-texte par Albert Lynch et 18 en-tête et culs-de-lampe par Ernest Duez. Reliure demi-maroquin chocolat à larges coins, dos à nerfs janséniste. Auteur, titre et millésime dorés au dos, tête dorée. Couvertures conservées en parfait état (les deux plats et le dos). Reliure strictement de l'époque signée Victor CHAMPS. Quelques légers frottements sur les coins et coupes. Reliure fraîche. Intérieur très frais. Quelques rousseurs presque uniquement au verso des tirages sur satin contrecollés sur vélin fort. Première édition illustrée. Edition de grand luxe tirée à 50 exemplaires sur Japon avec 3 suites de toutes les illustrations (sur satin en bleu, sur Japon en bistre et sur Whatman en mauve) avec remarques. Les illustrations définitives tirées sur Japon dans le texte (E. Duez) et hors-texte (A. Lynch) sont toutes avec remarques. Avec une grande aquarelle originale signée E. Duez sur le faux-titre (fleurs de pavot). "Écrit en quelques mois à partir de l’été 1887, Pierre et Jean est le quatrième roman de Maupassant. Il constitue un tournant dans la production romanesque de l’auteur qui verse dans l’analyse psychologique. Prépublié dans La Nouvelle Revue à partir de décembre 1887, il paraît en volume chez Ollendorff, précédé d’une étude sur « Le Roman » (qui ne se trouve pas dans cette édition de luxe). [...] L’intrigue du récit peut paraître banale et est sans doute tirée d’un fait divers : petits boutiquiers parisiens, les Roland se sont retirés au Havre pour profiter de la mer. Leurs fils Pierre, étudiant en médecine, et Jean, futur avocat, viennent les retrouver. L’annonce du décès de Maréchal, un ami de la famille qui lègue tout son héritage à Jean, va être à l’origine d’un drame familial. Pierre comprend que sa mère a été infidèle et que Jean est le fils de Maréchal. L’aîné étant peu à peu dépossédé de l’amour maternel, de celui de Mme Rosémilly, jeune veuve que Jean épousera, puis de tous les avantages que son statut de fils légitime pourrait laisser supposer, il décide de quitter sa famille pour s’engager sur un paquebot transatlantique. [...] Succès littéraire, les critiques étant unanimes dans l’éloge, Pierre et Jean repose certes sur une intrigue ténue et des thèmes déjà abordés dans les contes et nouvelles, comme la bâtardise, la trahison de la femme, ou les conséquences désastreuses d’un legs dans une famille. Mais le roman vaut pour l’analyse psychologique des personnages et les magnifiques descriptions du Havre et de ses alentours, reflets de l’état d’âme du héros, rendues avec une écriture picturale. Il livre également une étude de mœurs sur la petite bourgeoisie de province. « Roman-drame » selon Jules Lemaitre, ayant le « schéma d’une tragédie antique » pour Paul Bourget, Pierre et Jean est aussi un « roman de mœurs » (Antonia Fonyi) tout autant qu’un roman familial, où la vision pessimiste de Maupassant se fait plus sombre que dans ses précédents livres. Comme la plupart des œuvres de Maupassant, Pierre et Jean connut aussitôt de nombreuses traductions et une fortune artistique importante, avec de multiples adaptations sous différents supports." (À propos de l’œuvre, Noëlle Benhamou, Les Essentiels de la littérature, Bibliothèque nationale de France, 2015). "La fratrie et la bâtardise occupent une place de choix dans les écrits de Maupassant. « Petit roman » ou « longue nouvelle » de neuf chapitres seulement, Pierre et Jean publié en 1888 aborde donc un sujet rebattu, constituant une structure obsessionnelle de l’œuvre maupassantienne. Le lecteur suit les pensées de Pierre Roland, le fils légitime, aux prises avec une enquête de filiation qui l’exclura de sa famille. Roman psychologique, mais aussi roman de la mer, Pierre et Jean peut se lire comme une réécriture de la parabole du fils prodigue." (Pierre et Jean, Les Essentiels de la littérature, Bibliothèque nationale de France, 2015). « Le romancier d’analyse, le romancier psychologique naissait donc, dans Pierre et Jean, du romancier observateur et du romancier de mœurs. Aussi la qualité du romancier psychologue comporte-t-elle, en Maupassant, une spécification qui oppose vigoureusement cet auteur à Bourget et à Edmond de Goncourt vieillissant par exemple. Maupassant conçoit et pratique l’analyse psychologique de telle façon qu’elle soit non point une satisfaction gratuite pour l’intelligence ou la subtilité chercheuse du lecteur, mais un moyen pour le progrès même de l’œuvre, l’élément moteur de l’action. Dès l’instant où Pierre cesserait de tendre mille prétextes entre son regard et ses vérités intimes, dès l’instant où, selon une démarche inverse mais complémentaire et nécessaire, il cesserait de s’interroger et de se répondre sincèrement, dès l’instant où les passions cesseraient de solliciter, par leur violence même, son clair jugement, et , en retour, de s’exaspérer dans ce jeu qui fait bon marché de leurs mensonges, le roman s’arrêterait, car les événements qui composent la substance du récit ne sont rien que les moments successifs et les effets immédiats de cette partie de cache-cache avec soi-même. Et, de fait, le roman s’arrête au moment où Pierre, en dépit de tant d’efforts pour le travestir, n’a plus rien à apprendre de sa « seconde âme », et où cette âme instinctive goûte enfin un inavouable assouvissement. Il en résulte, second trait de l’originalité de Maupassant, que l’analyste n’est point l’auteur mais le personnage lui-même. Il demeure de bout en bout son propre témoin, et seul le résultat de son observation est confié au lecteur, comme une sorte de prélèvement opéré au plus vif de sa conscience. » (André Vial, Maupassant et l’art du roman, Paris, Nizet, 1954, p. 404-405.) On joint à notre exemplaire un feuillet publicitaire paru dans Le Livre pour les étrennes (décembre 1888) donnant le détail de cette luxueuse édition. Les exemplaires ordinaires tirés sur vélin teintés étaient vendus 60 francs quand notre exemplaire sur Japon du tirage à 50 ex. avec 3 suites étaient vendus au prix très élevé de 500 francs l'exemplaire. Il a été fait un tirage sur Japon à 150 ex. avec seulement 2 suites (sans la suite sur satin donc) au prix de 200 francs. La reliure d'amateur était proposée à 20 francs. Les aquarelles d'Ernest Duez et d'Albert Lynch sont fidèlement reproduites par le procédé héliographique développé par la maison Goupil (maison Boussod et Valadon). Albert Lynch avait commencé dans l'illustration du livre aux côtés d'Octave Uzanne pour La Française du Siècle (1885). "Les aquarelles, dessinées par Albert Lynch, pour Pierre et Jean, sont des chefs d'œuvre de grâce, d'élégance, de finesse, de distinction et de modernité ; il y a plaisir à suivre les progrès de ce très jeune peintre depuis les compositions faites par lui pour les livres d'Octave Uzanne jusqu'aux incomparables tableaux qu'il vient de signer aujourd'hui. L'ouvrage de Maupassant était cependant assez malaisé à illustrer ; sa psychologie serrée, la passion concentrée dans une âme d'Hamlet moderne, prêtaient peu à la manifestation du peintre ; Albert Lynch a revécu le roman au Havre même, et il est parvenu, après un long labeur, à nous donner cette admirable série de tableaux qui méritent de lui faire un nom consacré dans le monde des artistes et des amateurs. [...] MM. Boussod et Valadon ont fait, avec Pierre et Jean, une œuvre d'art véritable, en dépit même de l'héliogravure qui chagrine tant d'amateurs ; il faut espérer que le succès de ce livre les poussera à nous donner fréquemment des ouvrages de cette rare valeur." (Le Livre, Livres d'étrennes pour 1889, livraison de décembre 1888, p. 626). Bel exemplaire du tirage le plus rare avec trois suites supplémentaires et une aquarelle originale d'E. Duez, sobrement relié à l'époque par Victor Champs.
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