A Salomonopolis, Chez Androphile, à la Colonne inébranlable, 1784, E.O. In-8°, 345 pp., intérieur frais et bon. Reliure plein veau, dos lisse avec étiquette de cuir titrée dorée, filets, fleurons et lyres dorées au dos, roulettes dorées sur les coupes, tranches rouges (rel. lég. passée avec qqs traces de frottement, manque à la coupe en tête du plat sup.). Bel exemplaire dans l'ensemble, frais.
# Caillet 9770. # Dorbon 4305 : "...Quant à la prétendue suite, elle a été d'autant plus perfidement attribuée à St-Martin par les adversaires de sa doctrine, qu'elle défend des principes diamétralement opposés à ceux du Livre des Erreurs et de la Vérité. Son véritable auteur serait Ch. de Suze qui, en 1789, publia une "Clef des Erreurs et de la Vérité, par un serrurier connu", pamphlet dirigé contre Saint-Martin et son disciple Nicolas de Bonneville". # Guaita 932.
Edimbourg, s.n., 1782. 2 vol. in-8°, 8-263, 284 pp., intérieur frais, tampon ex-libris sur les pp. de titre (qqs rouss. marginales concentrées en pp. liminaires, pâle mouill. en gouttière de 2 ff. dans le volume 2, qqs ff. lég. brunis, qqs traits et soulignements au crayon en vol. 1). Reliure demi velin, plats de papier racinés orange-brun, dos lisse titré en noir et tomaison. Bel exemplaire dans l'ensemble.
Ouvrage dans lequel, en faisant remarquer aux observateurs l'incertitudes de leurs recherches, et leurs méprises continuelles, on leur indique la route quils auroient dû suivre, pour acquérir l'évidence physique sur l'origine du bien et du mal, sur l'homme, sur la nature matérielle, la nature immatérielle et la nature sacrée. Sur la base des gouvernements politiques, sur l'autorité des Souverains, sur la justice civile et criminelle, sur les sciences, les langues, et les arts. par un Ph... Inc L'ex-libris présent sur les titres des 2 volumes (qui en recouvre un autre effacé), est un dessin d'Eliphas Lévi représentant "le Tau sacré ou la clé universelle" apparaissant dans son oeuvre posthume: "Clefs majeures et Clavicules de Salomon". L'inscription en p. de titre du vol. 1 ressemble à son écriture et non savons qu'il possédait quelques oeuvres de Saint-Martin, il se pourrait donc que ces 2 vol. aient appartenu à Eliphas Lévi et que cet ex-libris fut le sien... Une analyse graphologique pourrait confirmer ou non cette hypothèse... # Caillet 9769 : « C'est à Lyon que j'ai écrit ce livre. Je l'ai écrit par désoeuvrement et par colère contre les philosophes. Je fus indigné de lire dans Boulanger, que les religions n'avaient pris naissance que dans la frayeur occasionnée par les catastrophes de la Nature. Je composai cet ouvrage vers l'année 1774, en quatre mois de temps et auprès du feu de la cuisine, n'ayant pas de chambre où je pusse me chauffer. » (Saint-Martin : Oeuvres posthumes). # Dorbon 4307. # Guaita 931.
Paris, Triades-Editions, 1962. 2e éd. In-8°, xxvii-266 pp., en partie non coupé, intérieur frais (cachet d'app. sur la p. de faux-titre). Br. (cou. lég. us, petit accros en tête de dos).
Seconde édition. Texte intégral authentique dŽaprès lŽédition originale de 1799. Préface par Robert Amadou. Analyse par S. Rihouët-Coroze. uvre attribuée à L.-C. de Saint-Martin, la première édition ne portant aucun nom dŽauteur si ce nŽest cette indication : "uvre posthume dŽun amateur de choses cachées."
1782 A Edimbourg [Lyon], s. n. e. [Périsse Duluc], 1782. Deux tomes en un volume in-8° (127 x 203 mm) de [4]+276 / [4]+244 pages; le premier faux-titre manque. Reliure de lépoque en demi-basane fauve, dos lisse orné de filets, pièce de titre orange; coiffes restaurées. Seconde édition de louvrage (la première est sortie en 1775, à Lyon, sous la fausse adresse dEdimbourg), parue également à Lyon sous la même fausse adresse, en trois tirages de collations identiques. Notre exemplaire appartient au second tirage, daprès les caractéristiques relevées par Caillet sous le no 4318.
Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), qui se qualifiait lui-même de «Philosophe inconnu» ... et courait les salons sous le règne de Louis XVI, franc-maçon et théosophe, réalise ici une étude philosophique et cabalistique du tarot, divisée en 22 chapitres, qui correspondent aux 22 arcanes. «Cet ouvrage est certainement le chef doeuvre du Philosophe Inconnu». Stanislas de Guaita et sa Bibliothèque occulte (1899), nos 938 et 939: «très rare»; Caillet, Manuel bibliographique des sciences psychiques et occultes, III (1912), no 9784; Dorbon, Bibliotheca Esoterica (1940), nos 4317, 4318, 4319, avec une étude détaillée des variantes des trois tirages (ou éditions?). Très bon
1526 Colophon: gedruckt durch Gabriel Kantz [in Zwickau], 1526. Un volume petit in-8° (105 x 145 mm) de 51 (sur 52) feuillets non numérotés, le dernier blanc (signatures A-E8, F4,G7); le second feuillet blanc (G8) manque. Reliure de la fin de XIXe ou du début du XXe siècle en plein parchemin, étiquette de titre en maroquin rouge. Discrets soulignements et notes marginales à la plume dans le texte, datant probablement du XIXe siècle. Grand ex-libris gravé (58 x 101 mm) au premier contreplat: «Bücher Sammlung Johannes Merck», soit Johannes Theodor Merck (Manchester, 1855-Hambourg, 1934), commerçant international, directeur de la Hamburg-Amerika Line en 1896). Ex-dono manuscrit, au bas de cet ex-libris,à un certain Fritz Sieveking, par «Herbert Merck, Hamburg, 21. II. 1949», soit le Dr. phil. nat. Herbert Theodor Merck (Hambourg, 1900- Hambourg, 1982), troisième enfant de Johannes Theodor Merck.
La première édition du commentaire de Luther sur le livre du prophète Jonas parut en 1526 à Wittemberg chez Michael Lotter en un volume in-4° de 46 folios. Suivirent, la même année, treize autres éditions en allemand (in-4° ou in-8°) dans diverses villes, telles que Wittemberg, Augsbourg, Nuremberg, Strasbourg, Leipzig, Erfurt ... («D. Martin Luthers Werke, kritische Gesammtausgabe, 19. Band », Weimar, 1897, pages 171-173, spécialement page 172, édition F : la nôtre ; Georg Wolfgang Panzer : « Annalen der ältern deutschen Litteratur, Zweiter Band », Nuremberg, 1805, page 425, no 2971, « Druck Ort ist Zwickau ». Gabriel Kantz, limprimeur de notre édition, actif dabord à Altenburg (Thuringe), sinstalla comme imprimeur en 1526 à Zwickau (Saxe), dans lactuelle Katharinenstrasse, où il mourut le 5 septembre 1529 («Die Anfänge des Buchdrucks in Zwickau, 1523», Stadt Zwickau, site internet, 21.11.2023).
KINSEY, Alfred Charles (1894-1956), POMEROY Wardell Baxter (1913-2001), MARTIN Clyde E. (1918-2014)
Reference : 8653
(1948)
1948 W. B. Saunders Company, Philadelphia and London, 1948. Un volume de 237 x 164 mm, de XV-[1bl]-804 pp. Reliure déditeur en pleine toile rouge à létat de neuf, jaquette con-servée en très bon état.Première édition et premier tirage dun ouvrage qui marqua son époque.
1748 Paris: s. éd., 1748. Deux parties en 1 vol. in-8: 12 x 20 cm, xxxvi-437 pp., 204 pp., xxxvii pp. de tables. Première édition, publiée de manière posthume par Goupy, avec la dédicace à M. Le Normant de Tournehem et les explications des termes d'architecture contenus dans l'ouvrage. Reliure de l'époque en veau moucheté, dos à 5 nerfs avec pièce de titre en maroquin rouge et orné de fers dorés, tranches rouge. Manque aux coiffes, mors fendu, reliure toutefois solide de l'agréable présentation.
Antoine Desgodet (1653-1728), élu membre de l'Académie royale d'architecture en 1694, fut architecte du roi dès 1699. Cet ouvrage constitue une publication du cours dispensé par Desgodet à l'Académie Royale d'architecture: "La coutume de Paris sur les édifices & rapports des jurés". Martin Goupy (mort en 1765) fut lélève de Desgodet.
Monaco, éditions du rocher, 1984. In-8°, 191 pp., intérieur frais. Br., couv. ill. couleur. Bon état général.
Hildesheim, Georg Olms verlagsbuchhandlung, 1964. In-8° carré, 487 pp., intérieur frais. Reliure d'éditeur pleine-percaline marron, 1er plat titré doré, dos lisse titré doré (couv. lég. frottée, petite tache blanche en tête du dos). Bel exemplaire sinon.
Reproduction de l'édition de 1612. Texte en latin.
1787 [Orléans], De limprimerie de lauteur, 1787. In-8° de VIII+186+[1]+[1bl]. Demi-reliure moderne en veau brun, dos insolé. Edition originale.
Villeneuve-Saint-Georges, éditions rosicruciennes, 1985. In-4°, 165 pp., intérieur frais. Br. (couv. lég. défr., dos insolé).
Texte intégrale authentique d'après l'édition originale de 1795-1796. L'an 4e de la liberté.
Villeneuve-Saint-Georges, éditions rosicruciennes, 1985. In-4°, 196 pp., intérieur frais (rare rouss. sur les pp. de faux-titre et titre). Br. (couv. défr., pliure sur la 1ère de couv., étiquette de prix sur la 4ème de couv., dos insolé).
Paris, Editions de l'Initiation, 1901. In-8°, ix-321 pp., intérieur frais (petite déch. restaurée sur les 5 der. pp., qqs rares petits défauts). Reliure demi-basane vert bouteille, plats de papier marbré, filet doré sur les plats, dos avec faux nerfs en tête et queue encadrés de double filets dorés, titre et auteur en lettres dorées, couv. cons., tête noire (couv. inf. contre-collée, défr., nomb. rouss, 4ème de couv. restaurée avec perte de texte au coin sup., rel. lég. frottée, coins très lég. émoussés).
Préface de Papus # Caillet 9785 : "Cet ouvrage est certainement le chef d'oeuvre du Philosophe inconnu, dont il contient toute la doctrine. - Basé tout entier sur les 22 clefs du Tarot et sur la grande loi de l'analogie, il a surtout pour but «d'expliquer les choses par l'homme» autrement dit, d'étudier l'Univers ou Macrocosme par le Microcosme. - L'homme est le Prêtre de Dieu, chargé de porter dans l'Univers les décrets de la Providence. - Avant la chute, il était au centre et en rapport direct et constant avec son Principe, mais par sa prévarication, il créa la matière et en fut immédiatement enveloppé. - Néanmoins la miséricorde suscita des Agents chargés de rétablir l'harmonie détruite et de rendre à l'homme sa fidélité primitive en le rétablissant dans ses droits. L'Univers matériel avec ses contingences doit disparaître : ce qui persistera seulement, c'est le nombre immatériel par lequel tout ce qui existe a été créé et doit retourner au plan principal. - Cet ouvragecontient l'essence la plus pure du Martinisme." # Dorbon 4321.
Milan, Imprimerie martinistique, 1901. In-8°, 286 pp., intérieur frais, ex-libris "L. Marchand" au contreplat sup. Bon état intérieur. Reliure demi basane, plat de papier marbré, dos à nerfs titré doré avec fleurons dorés (qqs épidermure plus concentrées au dos, petit manque de papier au 1er plat, voir photo).
# Caillet 9774: " On sait que « L'homme de désir » est une des oeuvres les plus admirables et les plus élevées du Philosophe Inconnu ; lepenseur y trouvera matière à de longues et fructueuses méditations sur les lois secrètes des êtres, les nombres, la philosophie de l'Univers, les harmonies occultes des choses, la culture de l'homme interne et la mise en oeuvre de ses facultés latentes ; sa lecture est profondément attachante". # Dorbon 4311. # Fesch 1265.
Paris, Librairie Générale des Sciences Occultes, "Bibliothèque Chacornac", Petite Collection d'Auteurs Mystiques, 1913. In-8°, 24 pp., intérieur frais (rares petits défauts sans importance, liminaires brunis). Br., bon état général.
Préface de Papus. # Caillet 9764, pour l'éd. originale.
New York, Georg Olms, 1980. Très fort in-12°, 39, 247, 256 pp. (ex-libris au contreplat sup., intérieur frais). Reliure d'éd. pleine percaline bleue, titrée dorée, dos lisse titré doré dans un cartouche rouge. Très bon état général.
Avec des introductions et des tables par Robert Amadou.
Paris, Le Lis, s.d. (2e éd. 1985), réimpression de l'éd. de 1775. Fort in-8°, viii-546 pp. Rel. d'éditeur en skyvertex blanc, lettres et filets dorés sur le dos et le plat sup. (rel. très lég. défr., étiquette de librairie sur la garde inf.). Bon état général.
2019 Lausanne: Editions l'Age d'Homme, 2019. Broché: 20 x 11.5 cm, 104 pp. Couverture illustrée d'éditeur. Neuf.
"Ces courtes évocations en prose représentent une forme de manifeste pour une meilleure reconnaissance de la littérature espagnole : proche, importante, trop peu reconnue."
2013 Paris, Gallimard - NRF, 2013. Broché: 14.5 x 21.5 cm, 265-[9] p., non coupé. Édition originale. Un des 50 exemplaires sur vélin pur fil Malmenayde (no. 31), seul grand papier. Exemplaire à l'état de neuf.
1952 Paris, Gallimard "Du monde entier", 1952, 14x21cm. Broché sous couverture colorée. Première édition française. L'un des 100 exemplaires sur vélin pur fil. Très bon exemplaire, envoi de photographies sur demande.
1928 Paris, Gallimard - NRF, 1928, 15x23.5cm. Deux tomes reliés un volume. Reliure en demi maroquin vert. Dos à 5 nerfs, portant titre et auteur en lettres dorées. Tranches supérieure dorée. Collection in-octavo, celui-ci l'un des 1200 exemplaires sur Chiffon de Bruges. Bien complet des deux erratum concernant les frontispices. Bon exemplaire, envoi de photographies sur demande.
1928 Paris, Flammarion, (1928-1965), 16x22cm. Ouvrage en 26 tomes reliés en 5 volumes. Reliures en demi basane à 5 nerfs, pièces de titre sur maroquin vert. Collection comprenant : L'art grec et romain, L'art roman, L'art gothique, La renaissance italienne, La renaissance française, Le style Louis XIII, Le style Louis XIV, Le style Louis XV, Le style Louis XVI, Le style empire, L'art égyptien, L'art indien et l'art chinois, L'art japonais, L'art musulman, L'art byzantin, Les styles anglais tome 1 et 2, L'art du XIXème siècle tome 1 et 2, Les meubles tome 1, 2 et 3, Les sièges tome 1 et 2, Vitrails, Les caractéristiques des styles. Complet en 26 volumes. En très bel état, couvertures d'origine conservées. Envoi de photographies sur demande.
Paris, Henri Leclerc, 1907. 18,5x28,5 cm. Collection : Poètes et goinfres du XVIIème siècle. Texte publié sur le manuscrit original par Frédéric Lachèvre. Papier en partie non coupé. Reliure en demi veau clair. Plats recouverts de papier marbré. Dos à 5 nerfs. Titre en lettres noires. Première de couverture de la brochure d'origine conservée. Minimes et discrètes traces d'usage sur la couverture, sinon ouvrage en excellent état et de présentation agréable.
MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, paris 1856
Reference : 22838
(1856)
Paris 1856 une carte de visite avec nom et adresse et la déclinaison de ce que la MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, Paris vend et peut fabriquer, imprimée en noir sur papier bristol crème et orné d'une vignette représentant "Saint-Martin fendant son manteau pour le donner à un pauvre" au centre en noir, médaillon en haut à gauche avec le profil de napoléon III gravé en noir, noté Exposition Universelle Paris, médaillon en haut à droite (côté pile) gravé en noir noté : "Mention Honorable 1855", et illustré sur l'envers d'une gravure de la vitrine du magasin gravée en noir, format : 11,3 x 7,9 cm, sans date (1856 environ), OBERTHÜR Rennes, Maison à Paris Rue des Blancs Manteaux Editeur,
Bel Exemplaire..en trés bon état (very good condition). en trés bon état
P., Imprimerie Schneider et Bouillet, s.d. (1895), gr. in-8°, 404 pp, un portrait de Félix Faure héliogravé en frontispice, 2 autographes en fac-similé, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs guillochés soulignés à froid, titres, filets et fleurons dorés, frise dorée et à froid sur les plats (rel. de l'époque), rousseurs (assez fortes par endroit), bon état. Très bien relié. Peu courant
Tome I (seul paru). Dans un autre ouvrage paru en 1905, l'auteur annonce comme étant “sous presse” le tome II : Trois ans de Présidence (1895 à 1898), mais il n'est jamais paru. — "La 5e Chambre du Tribunal civil avait à juger hier un petit procès fort amusant d'où il appert que, plus heureux que Louis XIV, M. Félix Faure a eu des historiens même avant d'être... Président. C'était la veille des dernières élections présidentielles de janvier 1895. Pendant qu'un peuple entier, debout, haletant, suivait une à une les péripéties de la course à l'Elysée où tantôt M. Charles Dupuy, tantôt M. Félix Faure tenaient la corde, deux hommes eurent une idée de génie : écrire d'avance les monographies des deux concurrents pour publier, le lendemain, celle de celui qui aurait décroché la timbale ! Ces deux hommes étaient l'un M. Martin-Ginouvier, secrétaire général du Crédit mutuel à prêts gratuits, et l'autre le docteur Genesteix, candidat lui-même aux dernières élections municipales du sixième arrondissement. Tous deux écrivirent donc à la fois une « Vie de M. Charles Dupuy, Président de la République » et une « Vie de M. Félix Faure, également Président de la République ». Et à ce moment, M. Félix Faure n'était encore rien. Le lendemain, on sait qu'il était tout. Aussi MM. Martin-Ginouvier et Genesteix s'empressèrent-ils, après l'élection, de déchirer la «Vie» du blackboulé et de porter chez l'éditeur la «Vie» de l'élu. La brochure fut appelée “Félix Faure devant l'histoire”, avec, pour sous-titre : “De son berceau à l'Elysée, 1841-1895”. Malheureusement, avant la publication, un dissentiment s'éleva entre les deux collaborateurs. Le docteur Genesteix accusa M. Martin-Ginouvier d'avoir fait, en cours d'impression, des retouches à la brochure, retouches personnelles et qu'il jugeait de fort mauvais goût. De quel droit M. Martin Ginouvier avait-il ajouté, par exemple, des phrases comme celles-ci ? “M. Brisson est la pintade du parti radical. ... M. Godefroy Cavaignac apparaît comme l'âne de Buridan des partis avancés.” Cela, au dire du docteur Genesteix, ne regardait en rien Félix Faure et cela pouvait compromettre la vente de l'ouvrage : il y aurait au moins deux acheteurs de moins, MM. Brisson et Godefroy Cavaignac..., sans compter leurs amis. Et le docteur demanda à son collaborateur de supprimer ses retouches. Celui-ci ayant refusé, la discussion tourna à l'aigre et l'on se sépara un peu froidement. La rupture éclata définitivement le soir du vendredi saint. M. Martin-Ginouvier faisait prendre l'air à son chien sur la place Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il crut apercevoir, sortant de l'église avec sa femme, le docteur Genesteix, président, comme on sait, du Comité socialiste du sixième arrondissement et, paraît-il, laïcisateur à outrance. Altercation très vive à la suite de laquelle M. Martin-Ginouvier publia seule la brochure présidentielle. D'où procès devant la 5e Chambre civile, où le docteur Genesteix reprochait hier à M. Martin-Ginouvier de lui avoir enlevé sa part de collaboration et surtout d'avoir supprimé sur la couverture le nom de Genesteix, qui y eût fait si bien. Et pour ce préjudice tant matériel que moral il lui demandait, par l'organe de Me Lemarinier, son avocat, 10,000 francs de dommages-intérêts. Après une très spirituelle plaidoirie de Me Deligand pour M. Martin-Ginouvier, le Tribunal a renvoyé les deux plaideurs dos à dos. Certes M. Martin-Ginouvier a eu tort de ne mettre que son nom sur le livre, au mépris des droits de son collaborateur mais, d'un autre côté, M. le docteur Genesteix n'a éprouvé aucun préjudice, puisque la fabrication de la monographie de Félix Faure (c'est dur à constater) s'est traduite par des pertes et non par des bénéfices, et puisque, en définitive, M. Martin-Ginouvier n'a pas eu plus que le docteur Genesteix le moindre bout de ruban que ces Mécènes eussent pu cependant attendre d'Auguste. Et c'est bien là le côté le plus triste de cet amusant procès : MM. Martin-Ginouvier et Genesteix, oubliés à l'Officiel, en ont été pour leur frais avec leur littérature, et ils n'en ont pas moins été condamnés hier chacun à la moitié des dépens du procès. M. Félix Faure, au nom de son Histoire, leur devrait bien un décret spécial les graciant tous deux de ces malencontreux dépens !" (Le Figaro, 13 février 1897)