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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-195

(1627)

‎Apologie pour Monsieur de Balzac. Suivi de : Conformité de l'Éloquence de Monsieur de Balzac avec celle des plus grands personnages du temps passé & du present.‎

‎Paris, Claude Morlot, 1627 2 parties en un volume in-4 de 14 pp., (2) ff., 258 (mal chiffrées 330) pp., (1) f., 52 pp., vélin ivoire, traces de lacets, titre manuscrit à l'encre brune au dos, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Édition originale in-4, donnée par Claude Morlot, concurremment à son édition in-8, témoignage d'une ""offensive éditoriale très concertée"" (M. Bombart, p. 239) L'Apologie s'inscrit dans le cadre de la querelle déclenchée par la publication, en 1624, des Lettres de Balzac, dont elle vise à légitimer l'esthétique. Il s'agit initialement d'une réponse au manuscrit d'un moine Feuillant - répandue par le supérieur général de son ordre, Jean Goulu -, Conformité de l'Eloquence de Monsieur de Balzac. Son auteur, dom André de Saint-Denis, relevait divers extraits des Lettres pour dénoncer les larcins de Balzac et son manque d'originalité. Ami de Balzac, François Ogier entreprend de répondre à ces attaques. Mis au courant des intentions de son ami, Balzac prend le projet à son compte et reformule lui-même sa propre Apologie : ""M. de Balzac, parlant de cet ouvrage, disait qu'il en était le père, et qu'Ogier n'en était que le parrain; qu'il avait fourni la soie, et qu'Ogier n'avait fourni que le canevas"" (Ménage). ""Le coup de maître de Balzac, ou d'Ogier, est d'avoir précisément confisqué à leur profit cette lourde machine de guerre [la Conformité de l'Eloquence]"" (Jehasse). Confrontant les extraits des Lettres avec leurs sources supposées par André de Saint-Denis - ce texte revu et corrigé par Balzac est présenté à la fin de l'ouvrage. L'Apologie, s'appuyant sur l'apport humaniste pour mieux assurer la réussite d'un Moderne et d'un Mondain, affirme l'originalité de Balzac. Elle définit la bonne imitation par rapport au larcin et souligne que Balzac dépasse toute forme d'imitation, en s'émancipant de tout modèle. L'Apologie répond également aux attaques de Sorel dans Francion (1626), justifiant la pertinence et la propriété du style et défendant l'usage des hyperboles en rattachant l'écriture de Balzac au sublime, en référence au traité de Longin. La publication de l'Apologie avec sa dédicace dithyrambique au cardinal de Richelieu et l'Ode liminaire de Monsieur Racan, relance la polémique autour des Lettres : dès l'automne 1627, Jean Goulu répond aux attaques contre la Conformité, dans ses Lettres de Phyllarque à Ariste où il critique Balzac pour son raffinement et sa vanité d'auteur. ""Affirmation superbe de la supériorité de Balzac, l'Apologie est l'éloquent témoignage d'une société jeune, expansionniste, qui demande aux Lettre de consacrer sa puissance dans les armes. Elle traduit le renouveau moral et le sursaut nationaliste suscité par les victoires de Louis XIII et les succès d'un Richelieu […]"" (Jehasse). Très bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Mouillure marginale au coin externe supérieur sur une dizaine de pages seulement. Apologie pour monsieur de Balzac, J. Jehasse (éd.), Université de Saint-Étienne, 1977. - Beugnot, 134. - M. Bombart, Guez de Balzac et la querelle des ""Lettres"" : écriture, polémique et critique dans la France du premier XVIIe siècle, 2007."‎

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EUR1,250.00 (€1,250.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-346

(1658)

‎Aristippe, ou de la Cour, par Monsieur de Balzac.‎

‎Paris, Augustin Courbé, 1658 Petit in-4 de (3) ff., 244 pp., (10) de tables et privilège, vélin ivoire, titre manuscrit à l'encre brune au dos, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Édition originale du ""Grand Œuvre"" de Balzac. Frontispice gravé par Grégoire Huret (1606-1670) : Minerve dans un habit fleurdelysé, tenant d'une main une lance et un rameau d'olivier, appuyée sur un écu aux armes de Suède, le pied sur la tête de la Gorgone. Vignette de titre gravée. Paru quatre ans après la mort de Balzac, Aristippe représente le travail de toute une vie, tant sur le plan formel, dans la maîtrise de la langue, que du fond, avec les idées politiques et la philosophie du pouvoir développée. Le succès de cet ouvrage contribua à la gloire posthume de l'auteur. ""Son Aristippe est sans doute ce qu'il a fait de plus beau"" (Chapelain à N. Heinsius, 1657). En 1631, la publication du Prince, bien peu conforme aux attentes de son puissant commanditaire, Richelieu, avait entraîné avec le cardinal ministre, une rupture que la réédition, fort peu corrigée, de 1634 ne chercha pas véritablement à réparer. C'est donc avec tout son esprit d'indépendance que Balzac entreprend cette réflexion - sur un mode augustinien - sur les mœurs de la Cour, cherchant le moyen de concilier devoir et politique, et n'hésitant pas à dénoncer les vices des Grands avec la plus grande liberté. Devant l'opposition du ""tyran"" Richelieu, Balzac conserve ce projet dans ses portefeuilles jusqu'en 1644. Prétendant à nouveau jouer un rôle politique après la mort de ""l'homme rouge"", Balzac envisage de dédier son ouvrage, sous le titre de Cleophon sive de la Cour, à Mazarin. Las, il est également tenu à l'écart par le nouveau pouvoir, suspect entre autres de trop de sympathie à l'égard des princes ; Balzac se propose alors d'adresser sa dédicace à Auguste. En 1651, il remet son ouvrage en chantier, et dans une lettre semble songer à une dédicace à la Reine Christine de Suède, ce que retiendront ses exécuteurs testamentaires. ""Je le dis sans exagérer la chose, et il est très vrai néanmoins, que mon Aristippe est mon bien-aimé, qu'il est les délices de mes yeux et la consolation de ma vieillesse. Je l'ai fait et refait une douzaine de fois ; j'ai employé à le faire toute ma science, toute mon expérience, tout mon esprit, tout celui des autres. Voilà de grandes paroles ; mais après de si grandes paroles, après tant de veilles et tant de travail, je serais bien attrapé si le monde faisait peu de cas de ces veilles et de ce travail."" (Balzac à Valentin Conrart, 11 déc. 1652). Bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Petite galerie de vers au coin supérieur extérieur très éloignée du texte. Tchemerzine, I, p. 374. - Beugnot, n° 126. - Jean Jehasse, Guez de Balzac et le Génie romain 1597-1654, Université de Saint-Étienne, 1977. - IFF Graveurs du XVIIe siècle, t. V, p. 383, n° 406."‎

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‎"BALZAC, Honoré de;"‎

Reference : CLL-853

(1840)

‎Revue Parisienne dirigée par M. de Balzac.‎

‎Paris, Garnier frères, 1840 3 livraisons en un volume in-12 à pagination continue de 396pp., broché, entièrement non rogné.‎


‎"Éditions originales des trois seules livraisons de cette revue dirigée et rédigée par Balzac, remises en vente par Garnier sous de nouvelles couvertures. La Revue Parisienne était une publication mensuelle fondée par Balzac et Armand Dutacq, du Siècle, qui parut entre juillet et septembre 1840 (les 25 du mois) et s'acheva par un nouvel échec pour l'écrivain si désireux de réussir dans la presse et les affaires. Les récits Z. Marcas et Les Fantaisies de Claudine comme le fameux éloge par Balzac de la Chartreuse de Parme paraissent ici pour la première fois. Balzac avait compté sur la Revue Parisienne pour établir sa réputation de feuilletoniste et concurrencer ainsi Dumas comme Eugène Sue, sur lequel il ne se prive d'ailleurs pas de tomber à bras raccourcis lorsqu'il troque sa casquette d'auteur contre celle de critique. Le bref feuilleton Z. Marcas intègrera ensuite la Comédie humaine dans le cadre des Scènes de la vie politique, tandis que Les Fantaisies de Claudine deviendront Un prince de Bohême dans la réédition remaniée de 1844. C'est pourtant le Balzac critique qui se montre finalement le plus inspiré, se faisant l'un des seuls défenseurs de l'alors mal aimé Stendhal: ""Monsieur Stendhal a écrit un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre. Il a produit, à l’âge où les hommes trouvent rarement des sujets grandioses, et après avoir écrit une vingtaine de volumes extrêmement spirituels, une œuvre qui ne peut être appréciée que par les âmes et les gens supérieurs…"" M. de Balzac, se dit-on avec le recul, ne pouvait pas ne pas faire partie des Happy few capables de reconnaître le génie de Henri Beyle. Clouzot, Guide du bibliophile, p. 23. - Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, I, 53. - Vicaire, Livres du XIXe siècle, I, 215."‎

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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-177

(1665)

‎Les Œuvres de Monsieur de Balzac divisées en deux tomes.‎

‎Paris, Louis Billaine, 1665 2 volumes in-folio de (31) ff., 1059, (1) pp. - (6) ff., 717 pp., (3) ff., 220 pp., mal chiffrées 218, (1) f., maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement, dos à nerfs ornés de filets, caissons et motifs dorés, coupes filetées or, bordures décorées, tranches dorées (Capé).‎


‎"Première édition complète, en partie originale, des Œuvres de Guez de Balzac. Donnée par Valentin Conrart et précédée d'une analyse de l'abbé Cassaigne, c'est la plus belle édition ancienne, la seule au format in-folio. Le tome I s'ouvre sur un magnifique portrait en médaillon de Guez de Balzac gravé en taille-douce par Guillaume Vallet (1634-1704). Titre en rouge et noir, large marque typographique, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. Le tome I est entièrement consacré aux lettres, dont quelques unes adressées à Balzac. Le tome II contient les œuvres principales (Le Prince, Aristippe, Socrate chrestien), des éléments des Œuvres diverses et des Entretiens répartis en trois rubriques - Dissertation chrestiennes et morales, Dissertations politiques et Dissertations critiques - ainsi, entre autres, que Le Barbon. ""C'est la seule édition qui ait tenté de rassembler tout l'œuvre de Balzac"" (Beugnot). Les exemplaires de cette édition furent imprimés au même moment sous les noms de Louis Billaine ou de Thomas Jolly ""dans la petite salle du Palais, à la Palme et aux armes de Hollande"". Superbe exemplaire, très grand de marges, magnifiquement établi par Capé. De la bibliothèque Ferdinand Brunetière avec ex-libris. Tchemerzine, I, 389-390. - Bibas et Butler, I, p. XXVI-XXVII. - Beugnot, n° 130."‎

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EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-565

(1660)

‎Le Prince de Balzac reveu, corrigé, & augmenté de nouveau par l'Autheur.‎

‎Paris, Michel Bobin, 1660 In-12 de (8)ff., 420pp., maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, fleurons aux angles, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, coupes et bordures décorées (reliure de l'époque).‎


‎"Première édition in-12 du fameux panégyrique à double-tranchant de LouisXIII par Guez de Balzac. Guez de Balzac, surnommé ""l'ermite de la Charente"", fut, durant la première moitié du XVIIe siècle, un modèle de prose élégante en réaction contre la rhétorique gréco-latine qui fleurissait alors. On a ainsi pu le qualifier de ""Restaurateur de la langue française"". Le Prince, contrairement à ce que peut faire penser son titre machiavélien, est un ouvrage sans doute unique en son genre. Encore aujourd'hui, il n'y a pas consensus quant à son interprétation. Commande de Richelieu en personne, est-ce là un éloge décidément trop chargé d'emphase? Une farce audacieuse jouée au commanditaire dont le rôle politique considérable paraît réduit à rien par la figure imposante du souverain, élevé par Guez de Balzac au rang de roi-soleil avant la lettre? Ou même un authentique détournement de la commande initiale, véritable satire déguisée où l'hyperbole ne serait qu'une forme d'ironie? On sait en tout cas que la Sorbonne, cela dès la deuxième édition, contraignit l'auteur à modifier son texte. Plus important, Roland Purnal -collaborateur régulier de la N.R.F. proche de Jean Paulhan- a souligné, au moment d'évoquer l'œuvre de Guez de Balzac, que c'est bel et bien ""dans le Prince que l'on trouve les meilleures pages qu'il ait écrites."" Très bel exemplaire en maroquin du temps. Tchemerzine, Éditions originales et rares XVe-XVIIIe siècles, I, 358, b."‎

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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-730

(1628)

‎Les Œuvres de M. de Balzac. Septiesme Edition.‎

‎Paris, Toussaint Du Bray, de l'Imprimerie de Rob. Estienne, 1628 Un volume in-8 de (20) ff., 740 pp., (6) ff. de table, vélin ivoire moucheté brun, traces de lacets, titre doré, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Nouvelle édition avec un privilège du 12 juin 1627 donné pour l'édition de 1627 des Œuvres. Vignette de titre des Estienne, lettrines. En 1627, Balzac donne une version corrigée et augmentée de ses Lettres, ""selon un ordre entièrement nouveau"" (Jehasse), mettant en valeur le patronage de Richelieu et sous le nouveau titre explicite d'Œuvres. Cet ouvrage est réédité l'année suivante avec l'indication ""septiesme édition"". Il rassemble 95 Lettres réparties en 4 livres. Les Œuvres s'ouvrent sur leur présentation au cardinal de Richelieu par Jean de Silhon, puis la préface de Jacques de la Motte Aigron. La lettre de Richelieu qui précédait la lettre XLI dans l'édition princeps de 1624 passe désormais en tête recueil. Par ailleurs, les noms des destinataires ne sont plus précisés. ""Le livre est conçu pour se défendre, en doublant la démonstration de l'apologiste [voir n° précédent] d'une preuve en acte. […] le changement de titre a aussi la vertu d'élever les écrits que le livre rassemble. Le terme d'Œuvres efface la désignation générique du texte, et avec elle le soupçon de médiocrité attaché à la forme épistolaire ; à la place, il insiste sur la vocation générale des écrits de Balzac […]"". Bel exemplaire en vélin de l'époque. Tchemerzine, I, p. 406 (titre et collation identique). - Beugnot, n° 72 (L'édition présentée - tout comme celle de la BnF - porte au titre la spécification ""Première partie"" absente de notre exemplaire). - Les premières lettres de Guez de Balzac, H. Bibas et K.-T. Butler (éd.), 1933-1934, I, p. XXII, G. - J. Jehasse, Guez de Balzac et le génie romain 1597-1654, Université de Saint-Étienne, 1977."‎

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‎"BALZAC, Honoré de;"‎

Reference : CLL-57

(1830)

‎Scènes de la vie privée, publiées par M. Balzac, auteur du Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800.‎

‎Paris, Mame et Delaunay-Vallée, 1830 2 volumes in-8 de 399 pp., 1 f. de table, 1 f. d'annonce - 378 pp., 1 f. de table, demi-veau vert, dos lisses ornés de palettes, roulettes et filets dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, tranches jaspées (reliures de l'époque).‎


‎"Edition originale, rare et précieuse. C'est le second livre avoué de Balzac. Contient La Vendetta, Les Dangers de l'Inconduite (devenu Le Papa Gobsek dans les Eudes de Mœurs, puis Gobseck dans Scènes de la vie parisienne), Le Bal de Sceaux, Gloire et Malheur (devenu la Maison du chat-qui-pelotte), La Femme vertueuse (devenu Une double Famille), La Paix du Ménage. Tirés sur les presses de l'ancienne imprimerie de Balzac, les deux volumes parurent en avril 1830. Un feuillet d'annonces d'œuvres de l'auteur, que ne signalent pas les bibliographes, complète le tome I. On lit notamment : ""Pour paraître le 30 juin prochain : Les trois Cardinaux, histoire du règne de Louis XIII"". Décoratives reliures de l'époque. Rousseurs éparses, parfois assez fortes. Stéphane Vachon, Les Travaux et les Jours d'Honoré de Balzac, p. 96. - Clouzot, Guide du bibliophile français, 19. - Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, I, 148."‎

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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-617

(1656)

‎Les derniers Entretiens de Mr du Mas, avec Mr de Balzac.‎

‎Paris, Charles de Sercy, 1656 in-4 de (7) ff., 228 pp., ff., vélin ivoire, titre manuscrit à la plume au dos, tranches mouchetées rouges (reliure de l'époque).‎


‎"Édition originale de cet ouvrage apocryphe. Considérés par l'archidiacre d'Angoulême, Guillaume Girard, éditeur des Entretiens de Feu Monsieur Balzac (Paris, Courbé, 1657) (voir n° ZZ) comme controuvés, ou publiés sans aveu de l'auteur à partir de matériaux dérobés, Les derniers Entretiens de Mr Du Mas avec Mr de Balzac, se voient cependant créditer d'une importante et élogieuse notice dans les Remarques critiques sur le Dictionnaire de Bayle de l'abbé Philippe-Louis Joly (1752). ""Quel que soit l'Auteur de ce Livre, […], il n'est pas indigne de Balzac"". Cet ouvrage, dédié au cardinal Spada, contient 9 entretiens. Le premier sur l'unité de la même foi absolument nécessaire pour la conservation d'un État ; le deuxième sur la descriptions des misères du temps causées par la guerre ; le troisième au sujet de l'union qui devrait être entre l'Ordre ecclésiastique et l'Ordre Religieux ; le quatrième sur éloquence française ; le cinquième sur l'éloge de la langue française ; le sixième contre l'amour propre ; les septième et huitième pour établir une Académie chrétienne ; et le neuvième condamne deux opinions lues dans Jansénius, ""en prouvant que J. C. est mort pour tous les hommes, et que ses Commandements ne sont pas impossibles"" Le Dumas des Entretiens a été identifié au récollet Félix Dumas, auteur de la Tyrannie de l'amour-propre détruite par les fidèles pratiques du pur amour, publiée en 1646 (Beugnot). Vignette d'éditeur sur cuivre au titre, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe sur bois. Privilège registré le 28 septembre 1655 ; achevé d'imprimé du 30 avril 1656. Bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Beugnot, n° 661."‎

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‎"BALZAC, Honoré de;"‎

Reference : CLL-835

(1838)

‎Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, parfumeur, chevalier de la légion-d'honneur, adjoint au maire du 2e arrondissement de la ville de Paris.‎

‎Paris, Chez l'éditeur, 1838 2 volumes in-8 de 354 pp., (3) ff. - 337 pp. (verso bl.), (6) ff. de tables, errata, article et catalogue, demi-maroquin prune à grain long à coins, filets dorés sur les plats, dos à nerfs ornés de filets, roulettes et palettes dorés, couvertures conservées, entièrement non rogné (Franz).‎


‎"Édition originale. Ce roman fut inspiré à Balzac par un fait divers : la ruine d'un parfumeur dont la boutique avait été saccagée lors de la Révolution de 1830. Mais il est également certain que ses propres déboires d'imprimeur-éditeur ont également alimenté le récit des mésaventures de César Birotteau. À la suite du second volume, se trouve réimprimé un article d'Édouard Orliac, intitulé Malheurs et Aventures de César Birotteau, paru dans le Figaro du 15 décembre 1837. ""Cet article est l'un des plus extravagants qui aient jamais été consacrés à un livre. Dans un mouvement enthousiaste et homérique, il retrace les tribulations de la copie ayant servi à composer le volume… Il donne un aperçu très vivant des procédés de travail de Balzac et de son comportement avec les imprimeurs. La composition du volume n'avait pas nécessité moins de dix-sept jeux d'épreuves successifs"" (Pierre Berès, cat. Balzac, 1950). Très bel exemplaire bien relié dans le goût de l'époque par Franz. L'exemplaire est non rogné et avec ses couvertures. À la fin du premier volume, nombreux feuillets d'annonces de l'éditeur."‎

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EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-396

(1657)

‎Les Entretiens de Feu Monsieur de Balzac.‎

‎Paris, Augustin Courbé, 1657 in-4 de (48) ff., 477 pp., (11) ff., vélin ivoire, titre manuscrit à la plume au dos, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Édition originale. Réunis après la mort de Balzac, par l'archidiacre d'Angoulême, Guillaume Girard, les Entretiens, s'ouvrent sur une épître dédicatoire au marquis de Montausier. Cette introduction constitue une justification de Balzac contre Pierre Costar (1603-1660) qui, avait attaqué l'épistolier, y compris dans des pamphlets, en prenant partie pour Voiture. On relève parmi les sujets évoqués dans ces 41 Entretiens : ""Qu'il n'est pas possible d'escrire beaucoup & de bien escrire"", ""le faux Critique"", ""De la vénération qu'il faut avoir pour les Cérémonies de l'Eglise"", ""De Montaigne & de ses escrits"", ""Portrait ou eloge du duc de Guise"", ""Comparaison de Ronsard & de Malherbe"", ""Du stile Burlesque"", etc. Vignette d'éditeur sur cuivre au titre, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe sur bois. Achevé d'imprimé du 26 juillet 1657. Bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Tchemerzine, I, p. 370. - Beugnot, n° 121."‎

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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-643

(1637)

‎Recueil de Nouvelles Lettres de Monsieur de Balzac.‎

‎Paris, Jean Camusat, 1637 In-8 de (10) ff., 512 pp., vélin ivoire, tranches nues (reliure à l'imitation de l'époque).‎


‎"Édition originale de 61 lettres en français inédites. Bandeaux typographiques et culs-de-lampe. Table complète en fin de volume. Privilège du 1er avril 1637 et achevé d'imprimer du 14 août 1637. Ce recueil, publié chez l'imprimeur-libraire de l'Académie Jean Camusat, contient 61 lettres en français - datées de 1632 à 1637 (la plupart de 1636) - et 2 lettres en latin de Daniel Heinsius. La seconde partie, Ioannis Ludovici Balzacii Epistolarum Liber unus, entièrement en latin, regroupe 16 épîtres, dont 4 à Richelieu, ainsi que 3 poèmes. ""C'était s'afficher avec éclat devant ""le païs latin"" comme latiniste, tant en prose qu'en poésie. Et confirmer par l'exemple [ses] prétentions humanistes […]"" (Jehasse). Le Recueil s'ouvre sur une lettre de remerciements, datée du 1er juillet 1637, adressée au chancelier Séguier qui venait d'interdire la publication d'un libelle contre Balzac, témoignant ainsi que ""l'ermite de la Charente"" n'avait pas encore totalement renoncé à la Cour. ""Mais, Monseigneur, la bonté que vous avés pour moy, va plus loin que la Justice ordinaire. Vous ne voulés pas seulement que je sois en repos dans l'agitation de toute l'Europe : vous voudriez encore que le Monde respectast mon repos, & qu'estant esloigné des hommes, je fusse hors de la portée de la médisance."" Frontispice gravé par Claude Mellan (1598-1688), Minerve appuyée sur une cippe sur laquelle est inscrit le titre, un enfant tenant deux couronnes de laurier à ses côtés : ""Monsieur, Quoy que je n'aye pas les yeux fort sçavans, je connois bien que l'ouvrage de Mellan est plus noble & mieux conceû que celuy de l'autre Sculpteur. Mais le bon Camusat fait bien de l'honneur à mes Escrits, de les enrichir de si belles & si ingénieuses figures. Que dites-vous particulièrement de cette Pallas rêveuse & mélancholique ? Ne semble-t-il pas, qu'elle n'est à l'entrée du Livre avec une verge, que pour en donner sur les doigts au Sophiste Gorgias & au Grammairien Palemon"" (à Chapelain, 15 octobre 1637). Bel exemplaire. Tchemerzine, I, 414. - Beugnot, n° 77. - Guez de Balzac, Épîtres latines, Jean Jehasse et Bernard Yon (éd.), Université de Saint-Étienne, 1982. - IFF Graveurs du XVIIe siècle, t. 17, Claude Mellan, 1988, n° 303."‎

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EUR1,200.00 (€1,200.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-627

(1634)

‎Lettres du Sieur de Balzac. Reveües & corrigées en cette dernière Edition.‎

‎Paris, Claude Marette, 1634 In-8 de (12) ff., 424 pp., vélin ivoire, lacets, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Contrefaçon de l'édition de 1626. Elle reprend la structure, pièces liminaires comprises, de l'édition originale de 1624, en 61 lettres numérotées ; les premières adressées au duc d'Épernon et au cardinal de La Valette. Sont ajoutées à la suite une ""Réponse à une lettre de M[ademoiselle] D[e] G[ournay]"", une lettre à ""Monseigneur le comte de Schomberg"" ainsi que la réponse du même, qui apparaissaient pour la première fois dans l'édition de 1625 donnée par Toussainct du Bray. ""[…] j'ay toujours bien creu, que si quelqu'un devoit eslever nostre langue jusqu'au mérite & à la réputation de l'éloquence des anciens, que c'estoit à lui seul à qui nostre siècle en devroit la gloire"" (La Motte Aigron). Vignette de titre, bandeaux typographiques et lettrines. Bel exemplaire en vélin de l'époque à lacets. Gardes renouvelées, petites et discrètes restaurations à la reliure. Tchemerzine, I, 407. - Les premières lettres de Guez de Balzac, H. Biba et K.-T. Butler (éd.), 1933-1934, I, p. XXV."‎

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EUR750.00 (€750.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-718

(1658)

‎Les Œuvres diverses du Sieur de Balzac. Derniere Edition.‎

‎Rouen, Louys Behourt, 1658 Un volume in-8 de (4) ff., 450 pp., vélin ivoire, titre manuscrit à la plume au dos, tranches mouchetées rouges (reliure de l'époque).‎


‎"Édition rouennaise. Elle réunit les 18 Discours publiés originellement à Paris, chez Rocolet, en 1644. Vignette de titre, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois. Bel exemplaire en vélin de l'époque. Marque d'appartenance manuscrite à l'encre brune en haut du contre-plat : ""h. de Chantelois"". Beugnot, Guez de Balzac, n° 108. - Non répertorié par Tchemerzine."‎

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EUR450.00 (€450.00 )

‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-774

(1641)

‎Suitte de la seconde Partie des Lettres de Mr de Balzac.‎

‎Paris, Pierre Rocolet, 1641 In-8 704 pp., vélin ivoire, titre manuscrit à la plume au dos, tranches nues (reliure de l'époque).‎


‎"Troisième édition du second volume des nouvelles Lettres de Balzac, originellement paru en 1636. Cette Suitte réunit 106 Lettreset comprend une table des destinataires. Vignette de titre d'éditeur à la nef parisienne, et bandeaux typographiques. Bel exemplaire en vélin de l'époque. Marque d'appartenance manuscrite à l'encre brune au titre : ""Launeau fontenay"". Tchemerzine, I, p. 409 - Beugnot, n° 76."‎

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(CNE)

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‎BALZAC Honoré de‎

Reference : 52101

(1842)

‎Les Ressources de Quinola‎

‎Hippolyte Souverain, Paris 1842, 13,5x22cm, relié.‎


‎Edition originale rare. Reliure en demi maroquin caramel, dos à cinq nerfs, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures restaurées conservées, toutes tranches peignées. Rousseurs. Important envoi autographe signé d'Honoré de Balzac sur la page de faux-titre à son ami Laurent-Jan, dédicataire de Vautrin, modèle de Bixiou, de Léon de Lora et de nombreux autres personnages de La Comédie humaine. Il fut pour Balzac à la fois son meilleur ami, son secrétaire fondé de pouvoir, son nègre littéraire et peut-être même... son « dilectus ». « ... le singulier fait de l'inventeur qui fit manuvrer à Barcelone, au XVIème siècle un vaisseau par la vapeur, et qui le coula devant trois cent mille spectateurs sans qu'on sache ce qu'il est devenu, ni le pourquoi de cette rage. Mais j'ai deviné le pourquoi et c'est ma comédie. » (lettre à Mme Hanska) Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. Peut-être l'auteur de La Comédie humaine pensait-il que le principal ressort comique tient au personnage principal et à ses réparties cinglantes. Or justement, ce personnage, cet arlequin féroce et éloquent, Balzac le connaissait bien, il se nommait Laurent-Jan et ce fut le plus proche et le plus fidèle ami des dernières années de sa vie. Bien que la majeure partie de leur correspondance semble avoir disparu, on estime que leur rencontre est antérieure à 1835.(Albéric Second fait mention d'un diner rue Cassini où Balzac demeura de 1829 à 1835). Personnage excentrique et provocateur, Laurent-Jan occupe une place de choix dans la vie de bohème que Balzac mène durant ces années avec notamment Léon Gozlan, Charles Lassailly, Paul Gavarni et Albéric Second, auprès desquels l'écrivain « s'encanaille avec plaisir et profit » (Maurice Regard, Balzac et Laurent-Jan). Tous sont restés discrets sur les « excès » de ces années tumultueuses dont on conserve pourtant d'éloquentes traces dans leurs correspondances, comme cette missive dans laquelle Balzac invite Gavarni à une soirée chez Laurent-Jan pour « [s]'élonger un brin une chotepis très bien habillée » signée « TicTac dit vit d'ours ». Laurent-Jan fut le principal organisateur de ces orgies balzaciennes, dans sa demeure du 23 rue des Martyrs, qui ont inspirées quelques scènes de la Comédie Humaine : «Le sérail offrait comme le salon d'un bordel des séductions pour tous les yeux et des voluptés pour tous les caprices. Il y avait une danseuse nue sous des voiles de soie, des vierges factices, mais qui respiraient une religieuse innocence, des beautés aristocratiques, fières mais indolentes, une anglaise blanche et chaste des jeunes filles engageant la conversation en assénant quelques vérités premières comme : - La vertu, nous la laissons aux laides et aux bossues !» (cf. Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, 1997) Ces années folles coïncident dans l'uvre de Balzac avec la création de personnages sexuellement ambivalents ou clairement homosexuels comme Zambinella et Séraphita les androgynes, Raphaël de Valentin qui a « une sorte de grâce efféminée», Louis Lambert, « toujours gracieux comme une femme qui aime », Lucien de Rubempré, et surtout celui que l'on considère aujourd'hui comme le premier homosexuel de la littérature française : Vautrin. Au regard de cet intérêt particulier pour les différentes formes de sexualité dont témoigne La Comédie humaine durant les années 1830 à 1836 (ni avant, ni après si l'on en croit Maurice Regard), de nombreux critiques se sont intéressés à la sexualité de Balzac durant cette période lors de laquelle l'écrivain connut la presque totalité de ses jeunes collaborateurs. Ainsi S. J. Bérard et P. Citron s'interrogent-ils sur les surprenantes saillies qui parsèment la correspondance de Balzac avec ses jeunes « protégés ». « Vous qui m'envoyez faire foutre [...], vous me prenez [...] par le sentiment que j'ai pour vous, venez donc vous faire foutre ici; et au plus vite» écrit-il à Latouche. Plus étranges encore, ses correspondances avec Eugène Sue se concluent par des formules pour le moins étonnantes: « à vous de glande pinéale » ; « à vous de périnée» ; « j'admire votre prépuce et je suis le vôtre » ... On n'a retrouvé aucune correspondance avec Laurent-Jan avant 1840, mais à cette date, celui-ci lui adresse des lettres s'ouvrant sur un « très aimé» ou « mon chéri » et s'achevant par un explicite « je me presse sur ton gros sein ». D'après les allusions de certains de ses contemporains, la double sexualité de Balzac semble avérée. Albéric Second compare ses relations masculines à celles de Nisus et Euryale, Roger de Beauvoir le surnomme « Seraphitus », et Edward Allet légende sa caricature de Balzac : « le R.P. dom Seraphitus culus mysticus Goriot(...) conçoit (...) une foule de choses inconcevables et d'incubes éphialtesticulaires.» [Référence à Ephialte qui prit à Revers Léonidas aux Thermopyles]. Pour les critiques actuels en revanche, la question de ce que Pierre Citron nomme « l'ambisexualité » de Balzac, reste posée. Parmi les hypothèses avancées par P. Citron, S. J. Bérard ou P. Berthier, les relations de Balzac avec Laurent-Jan, auquel on ne connaîtra pas d'aventures féminines, concordent avec l'hypothèse d'une homosexualité active ou fantasmée de Balzac. Si l'on ajoute que la pièce Vautrin est dédiée à Laurent-Jan - pour le remercier, écrira Gautier, d'avoir « sérieusement mis la main à la pâte » - Laurent-Jan apparaît comme une des principales figures liées aux « zones obscures de la psychologie de Balzac » (titre de l'étude que Pierre Citron consacre à ce sujet). A partir de 1841, la correspondance entre Balzac et Laurent-Jan s'avère moins ambiguë, et les excès de langage font place aux déclarations d'amitié et d'admiration réciproques jusqu'à la mort du Maître dont Laurent-Jan signe le 18 août 1850 l'acte de décès. Durant ces dix dernières années, celui que Gozlan considérait comme le « meilleur ami de Balzac » et Philibert Audebrant comme « le bras droit de l'auteur de La Comédie humaine » fut plus particulièrement le principal partenaire de Balzac dans sa grande aventure théâtrale, passion qui allait consumer le romancier endetté en quête de reconnaissance et de succès financier. Théophile Gautier relate qu'en 1840, lorsque Balzac le convie avec Laurent-Jan, Ourliac et de Belloy à lui écrire la pièce Vautrin qu'il a déjà vendue au théâtre de la Porte-Saint-Martin mais pas encore composée, seul Laurent-Jan se prête au jeu : « Balzac a commencé par me dire, en parlant de Vautrin, votre pièce puis, peu à peu, notre pièce et enfin... ma pièce. » Laurent-Jan héritera toutefois d'une prestigieuse dédicace imprimée, un honneur qu'il partage avec quelques illustres contemporains dont Victor Hugo, George Sand ou Eveline Hanska, auxquels Balzac dédia également certaines de ses uvres. L'interdiction de la pièce ne décourage pas Balzac qui persiste dans son rêve de fortune théâtrale, avec la collaboration active et enthousiaste de Laurent-Jan auquel le Maître confie l'écriture, la correction ou la réécriture de nombreuses pièces et ouvrages : Lecamus, Monographie de la presse parisienne, Le Roi des mendiants (« un scénario superbe pour une pièce à deux »), etc. « Aussi recevras-tu plusieurs scénarios qui pourront occuper tes loisirs, car je veux ta collaboration » lui écrit Balzac de Wierzchownia en 1849. L'année précédente, avant son départ en Pologne, Balzac avait officialisé cette collaboration par une procuration littéraire à Laurent-Jan établie le 19 septembre 1848 : « Je déclare avoir investi Monsieur Laurent-Jan de tous mes pouvoirs, en tout ce qui concerne la littérature. [...] Il pourra faire les coupures ou les ajouts, enfin tous les changements nécessaires ; [...] Enfin il me représentera entièrement. » Laurent-Jan accomplira sa mission avec le plus grand sérieux comme en témoignent ses multiples échanges avec le malheureux démiurge. Balzac ne connaîtra jamais le succès espéré, contrairement à ses amis Dumas et Hugo auxquels il se compare pourtant, même dans l'échec. Ainsi, après le four des Ressources de Quinola, écrit-il à Mme Hanska : « Quinola a été l'objet d'une bataille mémorable, semblable à celle d'Hernani. » Dont acte ! Le 10 décembre 1849, c'est un Balzac presque mourant qui associe encore Laurent-Jan à tous ses projets dans une lettre admirable de courage et d'espoir : « Allons mon ami, encore un peu de courage, et nous nous embarquerons sur la galère dramatique avec de bons sujets, pour aller vers les terres de Marivaux, de New-Beaumarchais, et de la nouvelle Comédie ». Il est très probable que le personnage de Quinola soit en partie inspiré de cet ami fidèle et admiré de Balzac qui concluait ses lettres de « mille amitiés » ; « tout à toi de cur » ou « ton maître respectueux et fier de son prétendu valet » (en réponse au titre que s'attribuait Laurent-Jan). Cet homme d'un esprit aussi brillant que vain ne produisit aucune uvre digne de ce nom mais fut sans doute une source d'inspiration considérable pour Balzac qui lui doit nombre de « bons mots » ponctuant ses uvres. Dans La Comédie humaine en particulier, Bixiou et Léon de Lora, sont directement inspirés de ce bohème excentrique, mais au-delà de ces deux personnages, écrit Maurice Regard : « Bien des ombres balzaciennes accompagnent ce vieux corps bossu et sec: Schinner, Steinbock, Gendrin » lui doivent «un peu d'eux même [et] beaucoup de leur esprit ». Balzac n'aura de cesse de communiquer à ses proches l'indéfectible affection qu'il éprouve pour son « misanthrope sans repentir » qui n'eut pas toujours bonne presse. « Il vaut mieux que ses apparences. Moi je l'aime beaucoup et sérieusement » (lettre à Laure de Surville). Quelques jours avant la mort de son mari, Eve de Balzac rapportait encore à sa nièce Sophie de Surville, l'effet salvateur des visites de son dilectus. « Votre oncle va beaucoup mieux, il a été fort gai, fort animé, toute la journée, et je l'attribue à une bonne visite de notre ami Laurent-Jan, qui a été plus éblouissant que jamais hier soir - il nous a fasciné véritablement, et mon cher malade a répété plusieurs fois hier et aujourd'hui : « avouez qu'on n'a pas plus d'esprit que ce garçon ». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎"BALZAC, Honoré de;"‎

Reference : CLL-661

(1839)

‎Scènes de la vie privée. 2 vol. Paris, Charpentier, 1839. - Scènes de la vie de province. 2 vol. Idem, 1839. - Le Médecin de campagne. Idem., 1839. - Le Père Goriot. Idem, 1839. - La Peau de chagrin. Idem, 1839. - César Birotteau. Idem, 1839. - Le Lys dans la vallée. Idem., 1839.- Balthasar Claës. Idem, 1839. - Eugénie Grandet. Idem, 1841. - Histoire des Treize. Idem, 1840. - Louis Lambert suivi de Séraphita. Idem, 1842. - Physiologie du mariage. Idem, 1843.‎

‎ 14 volumes in-12, demi-veau glacé bleu, dos à faux nerfs ornés de filets dorés et à froid et de caissons de filets dorés, non rognés (reliures de l'époque).‎


‎Rare réunion de premières éditions in-12 de Balzac qui furent publiées par Charpentier (à l'exception de La Physiologie du mariage, ici à la date de 1843 au lieu de 1838, et d'Eugénie Grandet, 1841 au lieu de 1838). Le texte de ces éditions in-12 a d'une façon générale été un peu ou même, souvent, très remanié par rapport aux précédentes éditions (au format in-8): c'est le par exemple cas pour les Scènes de la vie privée, La Peau de chagrin, Louis Lambert -désormais joint à Séraphita-, Balthasar Claes, Histoire des Treize, Le Père Goriot, Le Lys dans la vallée et César Birotteau. Très bel ensemble en reliures uniformes de l'époque. Il provient de la bibliothèque Robert Hoe avec son ex-libris.‎

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‎"BALZAC, Jean-Louis Guez de;"‎

Reference : CLL-703

(1658)

‎Les Œuvres diverses du Sieur de Balzac. Augmentée en cette édition de plusieurs Pièces nouvelles.‎

‎Paris, Augustin Courbé, 1658 Un volume in-12 de (1) f., 452 pp., (1) f. de table, vélin ivoire, tranches marbrées (reliure de l'époque).‎


‎"Nouvelle édition, en partie originale. Il s'agit de la première en petit format renfermant quatre pièces de plus que l'originale des Œuvres diverses de 1644. Aux 18 précédents Discours, cette édition adjoint un ""Discours à la Reyne Regente [Anne d'Autriche], présenté le 7 novembre 1643"" ainsi que 3 courtes pièces en vers latins. Bel exemplaire en vélin de l'époque. Marque d'appartenance manuscrite à l'encre brune au titre : ""c. h. Souart"". De la bibliothèque P. R. Méry avec ex-libris. Tchemerzine, I, p. 382. - Beugnot, n° 108."‎

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‎Honoré de Balzac [Provenance : Józef Ignacy Kraszewski, Pologne] ‎

Reference : AMO-3174

(1830)

‎Physiologie du Mariage. Méditations de philosophie éclectique, sur le bonheur et le malheur conjugal, publiées par un jeune célibataire. Edition Originale‎

‎Paris, Levavasseur et Urbain Canel, 1830 [imprimerie de A. Barbier, Rue des Marais S.-G., n°17] 2 tomes en 2 volumes in-8 (207 x 136 mm) de XXXV-(5)-332 [ie 328, la dernière page étant mal chiffrée 332 au lieu de 328], 352 pages. Reliure de l'époque demi-chagrin bleu nuit/noir à larges coins, plats de papier chagriné ver sombre, filets dorés gras sur les plats, dos lisses ornés en long d'un grand fer typique de l'époque (vers 1840), gardes et doublures de papier marbré, fer doré armorié frappé sur le premier plat de chaque volume (32 x 23 mm env.). Voir provenance. Quelques légers frottements aux reliures par ailleurs très bien conservées. Rousseurs. Très légère mouillure sans conséquence en marges de quelques feuillets. Édition originale. La publication de la Physiologie du mariage fit scandale, mais le Tout-Paris le considéra comme un événement et le succès pour Balzac fut sans précédent, d’autant plus qu’on voulait savoir qui se cachait sous la signature anonyme du jeune célibataire qui devint aussitôt un auteur à la mode (1830). A la fois essai, méditation, et récit, le texte oscille entre l’étude de mœurs et le traité analytique. C’est d’ailleurs dans ce dernier genre que la cinquième édition de l’ouvrage (Furne) classera l’œuvre en 1846 dans la section Études analytiques de la Comédie humaine. Mais malgré son caractère osé (pour l’époque), sa structure peu conforme au roman balzacien, la Physiologie jette les fondations de la Comédie humaine. Provenance : Exemplaire provenant de la bibliothèque de l'écrivain polonais Joseph Ignace Kraszewski (1812-1887) avec ses armes dorées sur le plat de chaque volume (clan Jastrzębiec). Józef Ignacy Kraszewski est l'un des auteurs polonais les plus connus et les plus féconds du XIXe siècle. On ne lui doit pas moins de 800 volumes de romans et autres écrits littéraires. La possession par Kraszewski d'un exemplaire relié à ses armes de l'édition originale de la Physiologie du Mariage de Balzac relève du plus grand intérêt. En effet, Kraszewski, dans ses nombreux écrits, subit l'influence directe de Balzac. Comme lui il écrivit des romans historiques et sociaux. Dès l'année 1832, dans une lettre du 29 juillet qu'il écrit à sa mère, il l'informe qu'il traduit Balzac. Il ne cessa d'écrire à propos des ouvrages publiés par Balzac. Certains passages des livres de Kraszewski apparaissent même comme directement inspirés d'épisodes présents dans les romans de l'écrivain français. Kraszewski admire chez Balzac pour son son don d'observation, son aptitude de saisir sur le vif les actes humains, à les interpréter d'une manière vraisemblable, à les présenter sous le jour qui leur convient. Kraszewski distingue dans Balzac deux sortes d'écrivains. Le premier, avide de gloire et désireux de conserver son public, fabriquait des romans qui frappent d'étonnement par leur bizarrerie voulue. Là, selon Kraszewski, Balzac se montre tout à fait immoral, comme dans la Physiologie du mariage, qu'il appelle un "mauvais livre" (qu'il a lu dans le présent exemplaire), et les Contes drolatiques, qu'il qualifie de "livre abominable". "Aussi personne ne les lit, ajoute-t-il, bien que ces ouvrages révèlent, malgré tout, un immense talent. Le second aspect de l'écrivain, c'est le Balzac qui crée des livres tels que le Médecin de campagne, César Birotteau, Eugénie Grandet, etc. ; ils ne contiennent rien d'immoral et, au point de vue social, ne le cèdent pas aux chefs-d'oeuvre du genre." Nous ne savons pas dans quelle conditions cet exemplaire de la Physiologie du Mariage a pris place dans la bibliothèque de Jozef Kraszewski. Nous savons cependant les liens étroits qui ont uni Balzac et le monde slave notamment en rapport avec la très longue histoire qui relia l'écrivain français avec Mme Hanska et les voyages qui s'y associèrent. Références : Balzac et le monde Slave. Balzac en Pologne, par Sophie de Korwin-Piotrowska (éd. H. Champion, 1933), nombreuses occurrences Kraszewski/Balzac ; Armorial du clan Jastrzębiec (en ligne) ; La Femme mode d'emploi. Balzac, de la Physiologie du mariage, La Comédie humaine. Nicholasville (Kentucky) : French Forum Publishers, 1992. Édition originale « rare et recherchée » (Clouzot, p. 19) qui indique que la plupart des exemplaires se trouvent très simplement reliés à l'époque.De ce livre emblématique on ne connait pas ou très peu de reliures armoriées de l'époque (nous n'en n'avons pas trouvé d'exemplaires vendus ces dernières années). Bel exemplaire. Exemplaire exceptionnel de par sa provenance d'un très grand intérêt pour l'histoire littéraire entre la France et la Pologne.‎


‎Achevés d'imprimer chez A. Barbier aux environs du 20 décembre 1829 et enregistrés dans la Bibliographie de la France le 26 décembre, les pages de titre des deux volumes sont post-datées. Cet ouvrage était déjà en chantier en 1826 selon les propres déclarations d'Honoré de Balzac alors imprimeur. Ce ce premier jet composé il nous reste 128 pages in-8 sans page de titre. Imprimé par Balzac mais non édité, le texte de se trouve relié par Balzac lui-même avec l'Histoire de la Rage de son père, Bernard-François Balzac (ce premier essai a été publié dans la collection "les Bibliophiles de l'originale", tome XXV, par J.-A. Dacourneau. C'est donc seulement vers la fin de l'année 1829 que Balzac peut voir sortir son volume grâce aux deux libraires Levavasseur et Canel. L'introduction imprimée en tête du premier volume est datée du 15 décembre 1829 et signée H. B... C. On sait que ces deux volumes ont été imprimés à 1.500 exemplaires (sans retirages) et que Balzac en tira la somme de 1.500 francs "payables en leurs billets solidaires à un an de date". Balzac écrivait peu de temps avant de rendre copie aux imprimeurs : "La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Je travaille toute la journée à la Physiologie du Mariage. Je ne donne que six heures de nuit, de neuf heures à deux (sic), aux Scènes de la Vie privée, dont je n'ai qu'à corriger les épreuves ; et ma conscience est nette."‎

Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

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‎BALZAC, Honoré de‎

Reference : LCS-18366

‎Ursule Mirouët. L’exemplaire personnel de Balzac en superbe condition, relié selon ses instructions.‎

‎Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Paris, Hippolyte Souverain, 1842. 2 volumes in-8 de 327 pp., 336 pp. Demi-chevrette rouge, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons noirs, entièrement non rognés. Reliure de l'époque 225 x 137 mm.‎


‎Édition originale rare. (Clouzot 30). Elle faisait défaut à la collection romantique de Maurice Escoffier. Vicaire, I, 217; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 306; Catalogue Destailleur 1379. Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Balzac qualifiait de "privilégiée" l'histoire d'Ursule, "sœur heureuse d'Eugénie Grandet". Le roman ouvre les Scènes de la vie de province : une jeune fille parvient à triompher de la machination ourdie contre elle visant à la spolier. Ce portrait de jeune fille fut dédié par Balzac à sa nièce, Sophie Surville. La première partie d’Ursule Mirouet, « Les Héritiers alarmés », nous présente la bonne société de Nemours ou plutôt les quatre familles bourgeoises apparentées les unes aux autres qui, sous la Restauration, dominaient la petite ville. Minoret-Levrault, maître de poste, est une espèce d’Hercule stupide, dominé par sa femme, l'inquiétante Zélie; le couple vit pour son fils, Désiré, jeune dandy qui fait ses études de droit. Le docteur Minoret, ancien disciple des encyclopédistes et athée convaincu, a fait retour à sa ville d'origine, où il achève dans la retraite sa brillante carrière d'ex-médecin de l'Empereur. Le docteur n'a pas d'enfant, et ses neveux, dont le maître de poste, pensent qu'ils se partageront son héritage. Mais Minoret amène dans sa maison une orpheline, Ursule Mirouet, fille d'un chanteur, lui-même enfant naturel d'un organiste. Ursule est sa nièce et il l'élève comme sa fille, dirigeant lui-même son instruction avec l'aide de ses vieux amis, le curé Chaperon, le juge de paix Bongrand et le vieil officier de Jordy. En grandissant, la petite Ursule s'aperçoit que son oncle et parrain, ne partage pas sa foi, elle en éprouve une vive douleur. Le vieux docteur, brouillé depuis longtemps avec un ancien camarade qui s'est lancé dans l'étude du magnétisme, reçoit soudain de ses nouvelles. Son ami lui demande de le revoir à Paris. Minoret se rend au rendez-vous et assiste à une séance d'expériences magnétiques au cours de laquelle une voyante lui expose, point par point, les menus gestes de sa filleule restée à Nemours. De retour dans sa maison, le docteur constate que les dires de la voyante étaient scrupuleusement exacts. Ébranlé dans ses convictions, ému par la souffrance que cause à Ursule devenue une jeune fille son impiété, le vieil athée se convertit brusquement. Cet événement imprévu sème le trouble parmi les héritiers : Minoret ne va‑t‑il pas laisser ses biens à l’Église, pis encore, faire de sa filleule héritière ? Aussi entoure-t-on le vieillard de manœuvres et de suspicion. Mais le docteur est bien davantage troublé par une découverte qu'il vient de faire ; Ursule est amoureuse d’un jeune voisin, Savinien de Portenduère. Peu après, le jeune homme est mis en prison pour dettes; sa mère, veuve et pauvre, ne peut rien pour lui, et c'est le docteur Minoret qui avance l'argent nécessaire à sa libération; il va lui-même le tirer de prison. C’est au tour de Savinien de tomber amoureux de la belle Ursule. L'indulgent docteur Minoret est prêt à donner son consentement à cette union, si Savinien rachète sa conduite passée ; mais la fière Mme de Portenduère reste intraitable, son fils n'épousera pas une orpheline, fille d'un « capitaine de musique », lui-même fils naturel. Aussi Savinien quitte-t-il Ursule pour s'engager dans la marine lors de la conquête de l'Algérie. Il en revient gradé et glorieux, toutefois sa mère ne veut pas céder. Devant cette attitude, le docteur se voit obligé de fermer sa porte à Savinien. Cette première partie n'est que le prélude du drame qui s'ouvre avec la mort du docteur (IIè partie, « La Succession Minoret »). Les dispositions du vieillard avaient été prises, il avait dissimulé des titres au porteur pour sa filleule, laissant à ses héritiers légaux leur part normale d'héritage. Sur son lit de mort, le docteur remet à Ursule la clé qui ouvre le cabinet où se trouve caché l'argent qu'il lui destine ; mais la jeune fille, troublée, se laisse distancer par un des héritiers, le maître de poste Minoret-Levrault, lequel, dissimulé près de la chambre mortuaire, a tout entendu. Minoret-Levrault s'empare du magot et tout le monde s'étonne qu’Ursule n'ait reçu qu'une somme insignifiante. La jeune fille, en butte à la persécution des héritiers, se retire dans une petite maison avec une servante ; tout espoir d'épouser Savinien de Portenduère est maintenant perdu pour elle. Mais la présence d'Ursule dans la ville gêne Minoret-Levrault, qui n'a avoué à personne, pas même à sa femme, son larcin. Il demande à l'ignoble Goupil, clerc de notaire satanique et repoussant, de l'aider à chasser la jeune fille. Celui-ci commence alors une campagne de lettres anonymes qui fait planer la terreur sur la pauvre fille et la conduit bien près de la mort. Mais comme Minoret-Levrault qui s'est constitué une immense fortune ne paie pas suffisamment les services rendus par Goupil, celui-ci décide de se venger. Il avoue être l’auteur de la machination mais il n'a été qu'un instrument entre les mains de Minoret-Levrault. Les vieux amis du docteur, qui continuent à protéger Ursule et Savinien, demeuré fidèle, se demandent quelle raison a pu pousser Minoret-Levrault à vouloir à tout prix le départ d’Ursule. Celle-ci revoit son oncle en rêve, et le mort lui dévoile dans tous ses détails l'infamie de Minoret-Levrault. De présomption en présomption, on parvient à découvrir le vol. Le fils ainé de Minoret-Levrault meurt dans un accident qui avait été annoncé par le défunt à sa filleule; sa femme devient folle, quant à lui, durement éprouvé, il devient un vieillard blafard et dévot qui s'efforce de racheter son acte. Ursule épousera enfin Savinien et ils vivront dans le château acquis par le maitre de poste que celui-ci leur a abandonné. Il est à peine besoin de souligner la naïveté de l'intrigue, dans laquelle le magnétisme, les manifestations supra-terrestres, les apparitions jouent un très grand rôle. Balzac se laisse aller ici à ses convictions profondes sur la réalité des phénomènes occultes. Dans cet étrange mélodrame, d'ailleurs fort poignant, l'innocence est persécutée, mais elle recevra la récompense dont elle est digne, et les méchants seront châtiés. Seulement Ursule Mirouet est aussi un très émouvant récit des rapports entre un vieillard et une jeune fille, évocation pleine de délicatesse, inspirée par une connaissance délibérément optimiste du cœur humain, et, en contraste, une analyse impitoyable des mœurs provinciales et des malhonnêtetés, qui vont parfois jusqu'au crime, et auxquelles peuvent se laisser entraîner des bourgeois qui aspirent à une succession et estiment avoir des droits sur un héritage. Rarement Balzac est allé aussi loin dans sa rigueur et dans sa haine pour la bourgeoisie provinciale et pour les germes malsains qu'elle suscite, entretient et développe. Très bel exemplaire relié par Wagner, entièrement non rogné, pour Balzac lui‑même. Dans un article paru dans le Courrier balzacien, Thierry Bodin souligne combien "les exemplaires personnels de Balzac sont très rares. Ils ont été dispersés pour la plupart lors des ventes avant et après décès de Madame de Balzac [Madame Hanska] en mars et avril 1882." Les reliures ont toutes été exécutées soit par Spachmann, soit par Wagner, soit par les deux artisans lorsqu'ils travaillaient ensemble, selon les directives de l'écrivain. "Aussi se présentent-ils de façon à peu près uniforme : dos lisse en basane rouge (orné de quelques filets dorés et fleurons à froid) aux coutures assez souples qui permettent une bonne ouverture du livre, celui-ci non rogné, à pleines marges, et largement protégé par des plats plus grands revêtus de papier marbré, les gardes étant toujours de papier blanc sur lequel il serait possible d'écrire" (Thierry Bodin). Provenance : Honoré de Balzac - Madame Hanska, veuve d'Honoré de Balzac, dans la vente de laquelle environ 2 500 volumes furent proposés en lots (Paris, 25 avril 1882); Auguste Lambiotte (Cat. I, 1976, n° 48, reprod. pl. XII) ; Pierre Bergé, 14 décembre 2018, n° 904 (estimé 38 000 – 50 500 € frais inclus)‎

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‎BALZAC, Honoré de‎

Reference : LCS-18211

‎Le Curé de village. Scène de la vie de campagne. Balzac, légitimiste, se pose en sujet fidèle d’Henri de France.‎

‎Le Curé de village dédicacé par Balzac à Henri de France. Paris, Hippolyte Souverain, 1841.Deux tomes reliés en un volume in-8 de : I/ (1) f., xii pp., (2) ff., pp. 21 à 337, (1) p. (errata), saut dans la num. de la p. 308 à 311 sans manque ; II/ (2) ff., 378 pp., (1) f, pte. déchirure p. 37 sans atteinte au texte, rousseurs ou taches éparses. Le faux-titre du tome 1 a été retiré à l’époque. Relié en demi-basane brune, dos lisse orné en long avec petit fer figurant un berger et son chien. Reliure de l’époque.206 x 126 mm.‎


‎Edition originale « rare » (Clouzot, 23) de ce roman de Balzac faisant partie de la Comédie humaine.Vicaire, I, 216-217 ; Carteret, I, 76.« Le curé de village est l’abbé Bonnet qui, à Montégnac, en Limousin, assiste Mme Graslin dans ses généreuses œuvres de bienfaisance. L’intrigue du roman tourne autour d’un ancien crime commis par un ouvrier, Jean-François Tascheron, qui a été secrètement l’amant de Mme Graslin et est monté à l’échafaud sans faire la moindre révélation. Et vraiment une ombre de mystère entoure pour le lecteur cette terrible histoire… » (Dictionnaire des Œuvres, II, 178).Précieux et rarissime envoi autographe signé de Balzac à Henri de France (Duc de Bordeaux puis Comte de Chambord) sur le faux-titre du second tome : « A Henri de France, hommage d’un sujet fidèle, de Balzac, Paris, 7 mars 1841 ».Cet exemplaire et cet envoi ont été cités par l’actuel Comte de Paris dans une allocution en 2000 à Vendôme à l’occasion de l’année Balzac. Balzac y confirme ses sentiments légitimistes en se disant sujet du Comte de Chambord et non de Louis-Philippe alors régnant.Henri d'Artois, petit-fils de France, duc de Bordeaux, est un prince de la famille royale de France, chef de la maison capétienne de Bourbon, plus connu sous son titre de courtoisie de comte de Chambord, né le 29 septembre 1820 au palais des Tuileries à Paris, et mort le 24 août 1883 au château de Frohsdorf à Lanzenkirchen en Autriche. Petit-fils du roi Charles X, chef et dernier représentant de la branche aînée et française de la maison de Bourbon, il est prétendant à la Couronne de France de 1844 à sa mort sous le nom d'Henri V.Le nom d'Artois qui lui fut donné par le roi Louis XVIII est celui qui figure sur son acte de naissance, mais il ne l'utilisa plus à partir de 1844 (date de la mort de son oncle le comte de Marnes, dernier dauphin de France), considérant dès lors porter de jure le nom « de France ».En outre, il opta à partir de la même date pour le nom de Bourbon dans ses relations avec les États étrangers (en particulier ceux qui lui accordaient l'asile politique). Sous la Restauration, Henri d'Artois portait le titre de duc de Bordeaux, que lui donna Louis XVIII en hommage à la première ville qui se rallia aux Bourbons en 1814.Le 25 juillet 1830, Charles X promulgue des ordonnances qui provoquent la révolution de 1830, connue aussi sous le nom de Trois Glorieuses, s'étant étalée sur trois journées. Le 30 juillet 1830, un groupe d'hommes politiques parisiens lance la candidature au trône de Louis-Philippe, duc d'Orléans. Le 2 août 1830, Charles X abdique en faveur de son petit-fils Henri d'Artois. L'ordre de succession donnait cependant le trône au fils aîné du roi, le dauphin Louis-Antoine de France, qui était appelé à régner sous le nom de Louis XIX. Mais celui-ci est contraint de contresigner l'abdication de son père. Ainsi, la Couronne passerait au jeune Henri, duc de Bordeaux, qui deviendrait Henri V. Charles X envoie cet acte d'abdication au duc d'Orléans lui confiant de facto la régence, l'ayant déjà nommé dès le 1er août 1830 lieutenant-général du royaume. Dans cet envoi, il le charge expressément de faire proclamer l'avènement d' Henri V. Louis-Philippe d'Orléans ne se tient pas pour régent à partir du 2 août ; il se contente de faire enregistrer l'abdication de Charles X et la renonciation de son fils, sans faire proclamer Henri V. Le 7 août, la chambre des députés puis la chambre des pairs appellent au trône le duc d'Orléans, qui prête serment le 9 août, sous le nom de Louis-Philippe Ier. Néanmoins, dès le 2 août, certains légitimistes (qui seront appelés les henriquinquistes) commencent à désigner le jeune Henri, âgé de neuf ans, sous le nom d'Henri V. La famille royale part en exil en Angleterre le 16 août 1830.La mort du dauphin « Louis XIX », survenue le 3 juin 1844, amène ses partisans à se rallier au comte de Chambord, qui devient l'aîné de la maison de France et est désormais reconnu sous le nom d'Henri V par tous les légitimistes, qui restent dans l'opposition sous la monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire.« En 1841, dans ‘Le Curé de village’, dans le cadre d’une diatribe contre l’institution juridique, Balzac s’oppose en toutes lettres à la peine de mort, faisant écho au ‘Dernier jour d’un condamné’ (1829) de Victor Hugo. Il n’est pas surprenant qu’il soit ‘devenu le censeur impitoyable de la monarchie philiparde, en fustigeant dans ses œuvres la bourgeoisie, avide de faveurs et d’argent’. »Le fait que Balzac ait rédigé sa dédicace sur le faux-titre du second tome, alors que les deux tomes étaient déjà reliés en un seul volume à l’époque, et que l’exemplaire ait été expurgé du faux-titre du premier tome révèle les risques encourus par Balzac alors qu’il affirme son soutien à Henri de France et non à Louis-Philippe, alors régnant.Il nomme d’ailleurs le Comte de Chambord Henri de France dans cette dédicace datée de mars 1841 alors que le Comte de Chambord n’adoptera ce nom qu’à partir de 1844.On peut imaginer que le Comte de Chambord, recevant ce présent dédicacé de la part de son fidèle sujet Honoré de Balzac, eut peur qu’une telle marque de loyauté ne nuise à son auteur, et lui ait alors demandé de transposer sa dédicace au milieu du volume, sur le faux-titre du second tome, la rendant ainsi moins visible et moins compromettante, prélevant par la même occasion le premier faux-titre du volume.Passionnant exemplaire d’une provenance prestigieuse, du plus haut intérêt historique, qui révèle les positions légitimistes de Balzac.‎

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‎[Eugène Devéria] - ‎ ‎La Fontaine, Jean de - Balzac, Honoré de (préf., éditeur)‎

Reference : 4087

(1826)

‎Oeuvres complètes de La Fontaine ornées de trente vignettes dessinées par Devéria et gravées par Thompson‎

‎Paris A. Sautelet 1826 grand in-8 demi-reliure à coins Paris, A. Sautelet, 1826. 23 x 15 cm (R), grand in-8, (8) - VIII - 493 - (2) pp., texte sur deux colonnes, 1 vignette sur le titre et 30 gravures en bandeaux dans le texte, reliure de l'époque de demi-veau cerise à petits coins, dos à 4 nerfs richement orné à chaud et à froid, toutes tranches jaunes.‎


‎Edition originale de la préface de Balzac. Sur le faux-titre : "H. Balzac, éditeur-propriétaire, rue des Marais-S.-Germain, n° 17". En 1825, Balzac s'associe avec le libraire Urbain Canel, le médecin Charles Carron et un officier en réforme, Benet de Montcarville, afin de publier, en édition compacte en un seul volume in-8 les oeuvres complètes de Molière, La Fontaine, Corneille et Racine. Seuls les deux premiers projets aboutirent et causèrent la première faillite de Balzac, précédée par celle de son principal associé Urbain Canel. La soeur du romancier et homme d'affaires malheureux, Laure Surville, raconte que "Balzac, transformé en spéculateur, devait commencer par éditer des livres ; ce fut effectivement ce qu'il tenta. Le premier, il eut l'idée des éditions compactes, qui enrichirent depuis la librairie, et publia en volume les oeuvres complètes de Molière et de la Fontaine. Il mena de front ces deux publications, tant il craignait qu'on ne lui enlevât l'une pendant qu'il ferait l'autre. Si ces éditions ne réussirent, pas, c'est parce que l'éditeur, inconnu en librairie, ne fut pas soutenu par ses confrères patentés, qui se refusèrent à vendre et à recevoir ces livres ; la somme prêtée ne put suffire pour les nombreuses annonces qui auraient peut-être attiré les acheteurs ; ces éditions restèrent donc parfaitement inconnues : à une année de leur publication, mon frère n'en avait pas vendu vingt exemplaires, et pour ne plus payer le loyer du magasin où elles étaient entassées et se perdaient, il s'en défit, au prix du poids brut de ce beau papier qui avait coûté si cher à noircir." ("Balzac, sa vie, ses oeuvres", Paris, Librairie nouvelle, 1858, pp.77-78) Cet échec, qui explique la rareté du titre, donna néanmoins au romancier le goût de l'imprimerie, puisqu'il devint aussitôt après imprimeur, avant de faire à nouveau faillite. Quant à l'illustration, que certains considèrent à tort comme mauvaise, il semble qu'elle ait été en fait gravée - sur bois - non par Thompson mais par Pierre-François Godard d'Alençon, lié par un contrat pour la gravure de Devéria avec Balzac et Canel (cf. Vicaire, Hanoteaux, "La Jeunesse de Balzac", p. 306 sq.) Il existe des exemplaires portant "Baudouin frères" comme nom d'éditeur au lieu de celui de Sautelet. Des rousseurs éparses mais un bon exemplaire. (VICAIRE, IV, 931 ; CARTERET, III, 354) Bon ‎

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‎HANOTAUX (Gabriel) - VICAIRE (Georges) -- BALZAC‎

Reference : 88130

‎La jeunesse de BALZAC. BALZAC Imprimeur - BALZAC et Madame DE BERNY -- Nouvelle édition AUGMENTEE DE LA CORRESPONDANCE DE BALZAC ET DE MADAME DE BERNY ---- TRES BEL EXEMPLAIRE relié un volume in 8 DEMI-MAROQUIN MARRON, TETE DOREE, COUVERTURES CONSERVEES‎

‎P., Ferroud, 1921, un volume in 8 relié en DEMI-MAROQUIN MARRON, TETE DOREE, COUVERTURES CONSERVEES (reliure de l'époque), 3 feuillets non chiffrés, 468pp., 2 feuillets non chiffrés, 2 PORTRAITS et 2 FACSIMILES D'ECRITURE‎


‎---- TRES BEL EXEMPLAIRE RELIE EN DEMI-MAROQUIN MARRON, COUVERTURES CONSERVEES ---- Nouvelle édition AUGMENTEE DE LA CORRESPONDANCE DE BALZAC ET DE MADAME DE BERNY ---- La jeunesse de BALZAC : premières armes, BALZAC imprimeur, Rue des Marais, Dilecta, les affaires, la catastrophe - Correspondance d'Honoré de BALZAC et de Laure de BERNY (1822-1832) - Les BALZAC - Les DE BERNY - Les HINNER - REINIER DE JARJAYES - La librairie - l'imprimerie - La fonderie BALZAC et Cie - La faillite et les dettes - Les impressions faites par BALZAC - La maison de la rue des Marais**88130/8813/Q2‎

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‎BALZAC, Jean-Louis Guez de.‎

Reference : LCS-18214

‎Le Prince. Edition originale du Prince de Guez de Balzac (1597-1654), « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ».‎

‎Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris. Paris, Toussainct du Bray, P. Roccolet, Cl. Sonnius, 1631.In-4 de 27 pp., (1) p. d’extrait du Privilège, 400 pp., 56 pp. et (8) ff. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée Niédrée.237 x 178 mm.‎


‎Édition originale du Prince, « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ».« Edition originale ornée d’un beau titre-frontispice offrant le portrait de Louis XIII ». Tchemerzine, I, 355.Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) bénéficie désormais d’un nouvel éclairage. Si l’on reconnaît toujours en lui le restaurateur de la langue française célébré par Ménage, on scrute avec plus d’intérêt ses conceptions de la morale et de la politique, « sa vieille Maitresse ».« A son retour d’Italie où il avait suivi le cardinal de la Valette, Balzac s’était déjà rendu célèbre par ses Lettres. Il fut accueilli comme un triomphateur et recherché de tout le monde élégant et lettré ; Richelieu, en particulier, fit tout ce qu’il put pour s’attacher un aussi précieux esprit. C’est probablement dans le milieu de la cour, qu’il ne fréquentait plus guère cependant après 1624, que Balzac conçut son projet d’écrire ce livre : peut-être lui fut-il plus ou moins directement commandé. On raconte qu’ayant entendu citer par un gentilhomme l’indignation d’un de ses amis, alors prisonnier des pirates barbaresques, provoquées par les insultes qu’on prodiguait devant lui au nom de Louis xiii, Balzac aurait eu l’idée de consacrer sa plume à retracer le bonheur de la France de vivre sous un sceptre aussi glorieux que celui de ce roi. Bien que « Le Prince » prétende à quelque généralité et que le nom du roi n’y figure pas, c’est en fait une peinture idéalisée de Louis xiii, héros digne de l’Antiquité. Pleine d’harmonie et d’une grande rigueur, cette œuvre contribua, au moins autant que les « Lettres », à fixer la langue et constitue un des plus beaux monuments de la prose française. Les idées politiques de Balzac ne sont d’ailleurs pas indifférentes, elles sont la parfaite expression de l’esprit de son temps ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 511).« C’est d’Italie qu’il commença d’écrire ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, ou peu s’en faut, il s’acquit l’admiration de la haute société française. C’est dire que lorsqu’il revint à Paris, l’année suivante (1622), il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher ; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable [...] Sitôt qu’il vit le jour, le recueil obtint un succès prodigieux : non seulement en France, mais dans toute l’Europe [...] En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique. » (Dictionnaire des Auteurs, I, 208).Le Prince (1631), découronné d’un prélude pastoral, mais éclairé d’arguments en 1634, prétend peindre « la révolution morale » entraînée par l’impérieux pouvoir de Richelieu. Balzac, cette fois, plaide pour un paternalisme monarchique, où « la Prudence soulage la Justice » selon une raison d’Etat soucieuse du bien public. Dans cet ouvrage riche de « toutes les vertus oratoires », Balzac s’efforce d’atteindre à « la perfection du genre sublime » en faisant fond sur les « Lettres Sainctes » et la tradition de Cicéron et Sénèque.Par ses contradictions mêmes Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l’ambition majeure des statuts de l’Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s’efforce de repenser selon la nature la société et l’art. « Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l’urbanité contre la double trahison d’une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n’étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d’un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l’art de plaire et persuader qu’il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII.Précieux et fort bel exemplaire provenant de la Bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris.‎

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‎GUEZ DE BALZAC (Jean-Louis).‎

Reference : 46404916

(1650)

‎Ioannis Ludovici Guezii Balzacii Carminum libri tres. Ejusdem Epistolae Selectae. Editore Aegidio Menagio.‎

‎Paris, Augustin Courbé, Paris, Augustin Courbé1650 ; in-4, vélin de l’époque. Titre-frontispice gravé, titre imprimé, 6 ff. n. ch., 475 pp., 5 ff. n. ch.ÉDITION ORIGINALE. Superbe frontispice de F. Chauveau gravé par N. Regnesson. Sur le titre, vignette à l’emblème de A. Courbé signé Ioan.. Picart, bandeau, lettre ornée et cul-de-lampe par F. Chauveau.Ce volume, publié par Gilles Ménage, vaut à Guez de Balzac une place méritée au Parnasse des poètes latins. Ce sont des vers épiques et élégiaques. Parmi les pièces les plus remarquables de ces deux genres, il faut citer son Christus victor et son Amyntas. Borrichius estimait infiniment les poèmes latins de Balzac, il leur trouvait “une hardiesse heureuse dans le tour des vers, dans lesquels il n’y a rien de trop sec ni d’inutile.” Costar a envoyé une lettre de 26 pages à Balzac au sujet de ses poèmes. On y lit : “qu’il n’y a point d’esprit poétique, ni de poète qui ait eu la bouche plus grande et plus forte... qu’en un mot notre poète a fait fondre dans ses vers Apollon tout entier, toutes les neuf Muses, Vénus avec toute sa suite, les trois Grâces... et qu’il aurait eu le plaisir de le voir mourir par compliment.”Né à Angoulême en 1595 (mort dans la même ville en 1649), Balzac avait fait ses études au collège de sa ville, puis à Poitiers où il eut le P. Garasse pour maître, ensuite à Paris et à Leyde où il fut le compagnon de Théophile de Viau sous Heinsius et Baudius. Après 1622 il se retira dans son château de Balzac et, en véritable “ermite des Charentes”, il y polit et repolit les fameuses lettres auxquelles il doit sa célébrité. Tout le monde connaît sa terrible querelle avec les pédants et les moines (qu’il avait comparé aux rats de l’arche de Noé) ; après des années d’insultes et de calomnies, Balzac l’emporta sur ses adversaires, ayant pour lui Malherbe et Descartes. Balzac fut un des premiers académiciens. Ce volume, publié par Ménage peu après sa mort, est le seul recueil de vers latins qu’on ait de lui. Il est dédié à la reine Christine de Suède. Dans la longue épître dédicatoire, Ménage explique qu’il avait souvent été sollicité par Balzac pour constituer un recueil de ses poèmes latins jusque là épars. Avant sa mort, celui-ci les avait rassemblés et les lui avait fait parvenir. En deuxième partie, le recueil offre un choix de lettres de Balzac en latin, adressées à diverses personnalités (Ménage, Costard, chancelier Séguier, Jean de Lachapelle, F. Mainard, duc d’Epernon, Richelieu et autres).Tchemerzine p. 367 - Cioranesco 9677 - Niceron 23 p. 326 : “le latin de Balzac est assez pur ; mais il y a bien des gallicismes” - Oberlé. Néo-latins 297.Bel exemplaire à grandes marges, dans sa première reliure. Il provient de la bibliothèque de Barante (ex-libris de Prosper de Barante). Dans la marge de la page 1, signature autographe de Claude-Ignace Brugière [sieur de Barante] (1670 - 1745). On doit à ce jurisconsulte plusieurs pièces de théâtre ainsi qu’une anthologie des poètes français (1698). Accident à la peau du 2e plat.‎


Librairie du Manoir de Pron - Montigny sur Canne

Phone number : 03 86 50 05 22

EUR450.00 (€450.00 )

‎Honore de Balzac‎

Reference : lom-MS001822

‎Honore de Balzac. Onore de Bal'zak, Izbrannye proizvedeniya. Podarochnaya v futl‎

‎"In Russian. Short description: Honor? de Balzac, Selected Works. Gift edition in a case, Moscow, 1949. In this single-volume ""Selected Works"" of Balzac, the most significant novels and stories that make up ""La Com?die Humaine"" are presented. The compilers aimed to achieve internal unity among the works included in the single volume. The first two sections of the single volume correspond to ""Studies of Manners."" The first section provides an insight into ""Scenes of Private Life"" and ""Scenes of Parisian Life."" It opens with the novel ""Father Goriot,"" which introduces the reader to the world of Balzac's characters and events most effectively. Following this novel, the stories and tales are arranged chronologically, all of them in some way connected to ""Father Goriot."" Balzac's stories are presented in chronological order, and the chronology of writing coincides with the chronology of events, giving the entire section a narrative completeness. The second section, dedicated to life in the French provinces and villages, features two of Balzac's finest works on this theme: ""Eug?nie Grandet"" and ""The Peasants."" It also includes the tale ""The Illustrious Gaudissart."" The third section, based on the chronological principle of compilation, could have been the first, as ""The Wild Ass's Skin"" and ""The Unknown Masterpiece"" are early works by Balzac. However, Balzac himself assigned these works to the final cycle of ""La Com?die Humaine,"" the ""Philosophical Studies."" Arranging Balzac's novels and stories in this way allows the reader to form an understanding of ""La Com?die Humaine"" as a unified work in which the great French writer ""provides us with the most remarkable realistic history of French society, chronicling manners from 1816 to 1848."" Due to the volume limitations of this edition, it was not possible to include the novel ""Lost Illusions,"" the central work of ""La Com?die Humaine,"" which, in terms of its size, could have constituted a separate volume. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUMS001822"‎


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