Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, homme de lettres. L.A.S., 13 décembre 1867, 3p in-8. Belle lettre contre le gallicanisme : « Vous voyez, Monsieur, que je fais diligence. Mais je n'ignore pas qu'un homme qui donne des vers de sa façon ne peut passer pour généreux ni même pour empressé. Je veux vous montrer mon zèle pour un meilleur cadeau. C'est un précepte de sage, et le voici : ne soyez pas gallican ! Tirez-vous de ce pays d'ergoterie, de mesquinerie et de taquinerie, quand Dieu vous offre l'espace, ne vous rencoignez pas. Le gallican est un rencoigné, un oiseau qui renonce au vaste champ de l'air pour se donner le lustre d'habiter une petite cage où il [mot illisible] quelques notes d'une chanson mal tolérée qui détonne au milieu de l'harmonie universelle, et s'il osait achever la chanson, alors la cage se fermerait et le pauvre oiseau serait reclus, c'est-à-dire exclus. Le gallicanisme a été très subtilement inventé pour pousser insensiblement le prince sur l'autel et le pontife dans l'antichambre. Protestantisme, anglicanisme, gallicanisme, papisme, ce sont les nuances de la même mauvaise chose. Le dernier couplet de la chanson gallicane, c'est que Dieu a un maître qui est l'homme, et vous voilà tout de suite au [mot illisible]. Faites y bien attention. L'homme qui croit que Dieu a un maître devient tout de suite esclave de ce maître, qui devient une brute. Le culte de césar aboutit au culte du singe. Ce n'est qu'une affaire de temps, et aux jours où nous sommes, de peu de temps. Voilà mon cadeau. Voyez-y la preuve de ma grande affection pour votre âme et de ma grande estime pour votre sincérité. Louis Veuillot ». Très beau courrier. [383]
Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, homme de lettre. L.A.S., Plombières, 24 juin, 1p in-8. A Gracian-Garros (1806-1872), avocat, compositeur et collectionneur de musique. Il remercie de l'honneur que fait Garros à ses pauvres vers : Garros lui a envoyé un album afin que Veuillot en y inscrive [320]
Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, homme de lettre. L.A.S., 17 février 1867, 2p in-12. A Gracian-Garros (1806-1872), avocat, compositeur et collectionneur de musique. Sympathique lettre dans laquelle il annonce notamment les prémices de la reprise de L'Univers : « Je suis convaincu que la majorité des français lisants honorent à la fois Jeanne d'Arc et Voltaire, et que si vous proposiez la statue de l'héroïne insultée, Joseph Prudhomme et Louis Jourdan souscriraient de son coeur. [.] Je me prépare à faire aussi un journal et ce n'est point une petite besogne. Si vous avez conservé votre affection pour L'Univers, je vous recommande la postérité à naître. J'ai besoin d'actionnaires et d'abonnés. Les actions seront de cinq cents francs ». Beau courrier. [320]
Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, homme de lettres. L.A.S., Paris, 23 décembre 1860, 1p in-8. Au comte, futur de Persigny, ministre de l'intérieur depuis quelques jours, afin d'obtenir une audience. Au dos, brouillon de la réponse par un secrétaire annonçant l'audience pour le 26. Ce brouillon est signé « le duc et général » [251-2]
Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, homme de lettre. L.A.S., 26 juin 1863, 3p in-8. A Gracian-Garros (1806-1872), avocat, compositeur et collectionneur de musique. Belle et longue lettre de remerciements pour une chansons qu'il lui a envoyée. Il ne sait déchiffrer la musique, part en voyage et espère qu'il pourra entendre la chanson à son retour. [320]