Belin, 2001, gr. in-8°, 221 pp, notes, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire de l'éducation)
"Le procès de l'école est souvent instruit en période de crise militaire ou sociale : comme un Renan célébrant en 1871 les qualités du maître prussien, Marc Bloch s'interroge sur les responsabilités des instituteurs français dans la débâcle de 1940. Pour ce qui est de l' «étrange défaite», cette question exige qu'on se reporte au traumatisme de la Grande Guerre ; car si les instituteurs ont été trop pacifistes en 40, c'est peut-être qu'ils se reprochaient d'avoir été trop patriotes en 14. Olivier Loubes se propose d'éclairer les rapports torturés qu'entretiennent l'école et la patrie dans l'entre-deux-guerres. Grâce à une documentation originale où se mêlent les cahiers d'élèves, les livres de lecture, les instructions officielles, les débats parlementaires et les archives privées (celles de Jean Zay notamment), il explique comment les instituteurs devenus pacifistes ont continué à fabriquer « d'excellents Français». Écœurés par la guerre et la mort de masse patriotique, les maîtres n'en ont pas moins assuré la francisation et la républicanisation des enfants..." (Ivan Jablonka, Histoire, économie & société, 2002)
Belin. 2001. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 221 pages.. . . . Classification Dewey : 370-Education
Classification Dewey : 370-Education
Armand Colin, 2012, gr. in-8°, 286 pp, 16 photos dans le texte, sources et biblio, chronologie, broché, couv. illustrée, manque la page de titre, bon état
Malgré une reconnaissance croissante, Jean Zay, le très jeune ministre de l'Education nationale et des beaux-arts de Léon Blum, reste un homme politique méconnu, une figure républicaine inconnue. Pourtant, son ouvre de réformateur est exceptionnelle (démocratisation scolaire, ENA, CNRS, festival de Cannes...), et fait de lui le Jules Ferry du Front populaire. Quant à son emprisonnement dès 1940 puis son assassinat par des miliciens en 1944, ils en font le Dreyfus de Vichy. Ce livre s'attache à combler l'écart entre une vie remarquable et une mémoire partielle, afin de donner à lire et à comprendre un parcours de républicain emblématique par son action et par la haine qu'il suscita. Aujourd'hui, alors que la référence aux "valeurs républicaines" est fréquente, mais ne dépasse souvent pas le stade de l'invocation, Jean Zay permet de répondre, historiquement, à la question dont dépend notre avenir : "Que signifie vivre en République ? Rien, sans engagement républicain".