Paris : Jean Guignard, 1698 In-12, (2)-267-(5) pages. Basane de l'époque, dos à nerfs orné.
Seconde édition de ces nouvelles relatives à Louis d'Orléans, duc de Longueville et à Anne de Bretagne."Tous les compilateurs, depuis J.M. Quérard, l'appellent Pierre de Lesconvel, et lui attribuent un certain nombre d'œuvres, en recopiant le plus souvent Lenglet du Fresnoy, alias Gordon de Percel, qui, à aucun moment, ne précise pourtant son prénom. En fait, il doit s'agir d'Hervé Pezron de Lesconvel, appartenant à une famille rurale du Léon (actuellement Nord-Finistère), anoblie au XVème siècle." (A.-P. Segalen, Une utopie réformatrice et constructive…, in Modèles et moyens de la réflexion politique au XVIIIe siècle, Université de Lille, 1973). Cioranescu II, 43065 (édition de 1697) ; Quérard V, 239 (idem).
1705 A Mérinde, Pierre Fortané, 1705, in-12 de (48)-383 pp., relire de l'époque de plein veau brun, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges, bel exemplaire.
2e édition, la première sous ce titre. L'ouvrage est illustré d'un frontispice, le portrait en médaillon du dédicataire, et 11 planches hors-texte gravées à l'eau-forte. Gentilhomme breton, Hervé Peznon de Lesconvel (1650-1722), après une carrière dans les armes et plusieurs séjours dans les cours de France et de Grande-Bretagne te frustré dans ses ambitions, se consacre aux lettres. Après plusieurs nouvelles et écrits historiques, il décide de travailler à une oeuvre d'importance. En 1703, inspiré par Télémaque de Fénelon paru quatre ans plus tôt, il publie anonymement un voyage imaginaire aux visées réformatrices, dédié au duc de Bourgogne : Idée d'un règne doux et heureux, ou relation du voyage du Prince de Montberaud dans l'isle de Naudely. L'autorisation d'une édition régulière ayant été écartée par la censure, il en donne une nouvelle en 1705, sous le titre définitif Relation du voyage du Prince de Montberaud (....). Deux éditions en 1706, une en 1709, que l'on attribue alors à Fénelon, et une dernière en 1729, attestent de son succès.